Jean-François Chabrun  

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Jean-François Chabrun, né le Template:Date à Mayenne en Mayenne, mort le 18 septembre 1997 à Vers-Pont-du-Gard, est un poète, un résistant, un journaliste, un écrivain et un critique d'art.

Biographie

Jean-François Chabrun appartient par sa mère, Lyonnaise, comme par son père, Mayennais, à une famille de médecins, de juristes et d'hommes politiques français. Il est le fils de César Chabrun, professeur, homme politique, ancien député de la Mayenne, ancien ministre et de Madame née Marthe Audibert, l'une des premières femmes diplômées d'études supérieures en France (grande germaniste). Dès 1935, pionnière de l'antifascisme, elle crée et préside les premiers « comités de défense des prisonniers politiques » avec Andrée Viollis et le professeur Souriau. Elle se rend courageusement en Allemagne et en Roumanie visiter les premiers prisonniers communistes emprisonnés par les nazis. Elle accueille les réfugiés politiques qui fuient le fascisme qui s'étend à l'est : Allemands, Tchèques, Autrichiens, Juifs, Roumains puis les réfugiés du Sud, Italiens et Espagnols. Elle héberge et cache entre autres la famille de Léon Trotsky, et elle organise le voyage du petit-fils de Léon Trotsky pour le Mexique. Son pseudonyme pendant la Résistance était La Mère Arag.

Élève au lycée Henri-IV à Paris, Jean-François Chabrun suit des études supérieures à Rennes et à la Sorbonne (licence ès lettres). Prend part dès 1938 aux manifestations du groupe néo-dada « les Réverbères », joue des rôles dans des spectacles, collabore à la revue du même nom, dès son premier numéro (avril 1938), revue fondée par Jean Marembert et Michel Tapié. Ses camarades de Henri-IV et Louis-le-Grand sont : Noël Arnaud, Francis Crémieux, Jean-Claude Diamant Berger, Nadine Lefébure, Marc Patin, Gérard de Sède... Ils participent eux aussi à cette revue.

Après un séjour en Allemagne, il publie dans le troisième numéro des Réverbères en novembre 1938 un important article, Entartete Kunst, sur l'« art dégénéré » et le caractère oppressif du nazisme en tous domaines observé sur place, article qui fait l'effet d'une bombe et fait éclater ce troisième cahier. Quitte le groupe en 1939. Adhère à la Fédération Internationale de l'Art Révolutionnaire Indépendant (FIARI), où il rencontre André Breton, dont il rejoint le groupe en mars de cette même année. Signe avec les surréalistes leur dernier tract collectif en août 1939 : « À bas les lettres de cachets ! À bas la terreur grise !» Études supérieures à la Faculté de Rennes et à la Sorbonne.

Licencié ès-lettres - philo, puis attaché au musée de l'Homme (département de l'Océanie) jusqu'en Juillet 1942. Études interrompues en raison des circonstances : est incarcéré par les autorités françaises de la IIIe République avec Léo Malet, Benjamin Péret et Béno Stenberg inculpés pour « complot contre la sûreté extérieure de l'État » et « reconstitution de la ligue dissoute » (trotskiste). L'avance des armées allemandes les libère. Participe dès cette libération à la Résistance active.

De retour à Paris, retrouve Marc Patin, Benjamin Péret, Robert Rius et ses amis des Réverbères. Dans la même année, il réorganise en France occupée l'ancien groupe surréaliste , entouré de Noël Arnaud, Jean-Claude Diamant Berger,Jacques Bureau, Christian Dotremont, Nadine Lefébure, J. V Manuel, Marc Patin, Régine Raufast, Robert Rius,Hans Schoenhoff,Gérard de Sède... et fonde la revue et le groupe « La Main à Plume », qui vise à affirmer la pérennité de la pensée surréaliste en France occupée. Le groupe reçoit en particulier l'appui et le concours de Hans Arp, Maurice Blanchard, Victor Brauner, Camille Bryen,Paul Delvaux, Oscar Dominguez, Paul Éluard, Henri Goetz, Maurice Henry, Jacques Hérold, Georges Hugnet, Valentine Hugo, René Magritte, Léo Malet, Pablo Picasso, Raoul Ubac , Gérard Vulliamy...

Jean-François Chabrun en est le principal animateur avec Noël Arnaud et Christian Dotremont et en même temps le théoricien du groupe. Il est, à ce titre, l'auteur du texte fondateur : « État de Présence », et des textes éditoriaux de toutes les publications collectives. Traduit toutes les poésies de Hans Schoenhoff . Outre sa participation aux dites publications Usine à Poème, Questions et réponses, donne Les déserts de l'enthousiasme, avec un dessin de J.V.Manuel, Qui fait la pluie et le beau temps avec son portrait réalisé par Tita, Picasso dessins de trottoir illustrés par un texte écrit « à quatre mains » par le peintre et l'auteur (dans la série des « Pages libres »). La Mystique et l'Enthousiasme (surréalisme et religion) (dans la collection Tracts) et des poèmes dans les première et deuxième séries des Feuillets du Quatre Vingt et Un. Une seule pensée de Paul Eluard fut publié par Fontaine, repris plus tardivement en mai 1942 par La Main à Plume sous le titre de Liberté, réunis dans Poésie et Vérité. Ce poème d'espoir a innondé le sol français, tant ce poème fut un message d'espoir pour chacun. Il connut une très grande diffusion en France zone libre ainsi qu'à l'étranger.

Après diverses arrestations et pour fuir le STO et Paris où il est recherché, part rejoindre les Chantiers de la Jeunesse dans l'Isère. Il retrouve Camille Bryen, Francis Crémieux , Émile Guykovati, Pierre Mine, André Prenant, fils du célèbre Marcel Prenant, grand ami de la famille Chabrun et Jean Pronteau . Durant quatre années, il participe aux diverses activités clandestines des principaux réseaux de Résistance en province et à Paris. Parmi ses principaux pseudos de Résistant, Léon Meunier, Ct Clugny, J Audibert.

En mai 1944, Jean-François Chabrun est exclu par les trotskistes de La Main à Plume, pour cause de « stalinisme » (voir Michel Fauré : Histoire du surréalisme sous l'Occupation).

Membre du CPL (Comité parisien de libération) 1944-1946, il est conseiller municipal de la ville de Paris au titre du Comité parisien de libération. Est nommé par décret du Général de Gaulle conseiller général de la Seine, il a 24 ans. À ce titre, il siège à la commission des affaires culturelles de Paris avec les professeurs Langevin , Rivet et Mario Roques . En marge de ses activités poétiques et littéraires, collabore au quotidien communisant Ce Soir (dirigé par l'écrivain Jean- Richard Block) en tant que grand reporter puis chroniqueur littéraire.

Devient secrétaire particulier de Louis Aragon 1946-1947, pour lequel il suit les rapports entre le PC et les intellectuels au sein du Comité national des écrivains. Il s'occupe également de la Bibliothèque Française, maison d'édition du PC. Après avoir rompu avec Aragon en 1947, s'éloigne définitivement du PC à l'occasion du procès Rajk (leader communiste hongrois)qui fût un ami de lutte. Sur les conseils de proches, devient agent de publicité, inspecteur de banque d'un organisme semi-officiel de crédit(deux années).

Prend la succession d'Adrienne Monnier dans la librairie au 7, rue de l'Odéon : La maison des amis des livres, l'une des plus célèbres librairies parisiennes que fréquentaient assidûment les surréalistes des années 1920. Il organise sa première exposition didactique (Léon-Paul Fargue).

Suite à un divorce, abandonne sa librairie et devient journaliste professionnel et critique d'art dans divers organes de presse : L'Express durant 10 ans, Le Nouveau Candide jusqu'à la disparition de ce dernier, Paris Match, Parents, Ésope, Les Nouvelles Littéraires, La Gazette de Lausanne, Télé 7 jours, Connaissance des Arts, Arts magazine... Ecrit des articles politiques sous divers pseudonymes, pour des journaux et magazines à grand tirage. Grand collectionneur et spécialiste d'art chinois de la "haute époque",(de la période néolithique à la dynastie des Ming) . Il est aussi poète et essayiste.

Principales émissions de télévision/ Van Dongen, Ledoux et les architectes « visionnaires » du Template:S-, Francisco de Goya...

Pour les besoins amicaux et personnels, crée les éditions Hors-Mesure (1965) et vient au secours de Bruno Durocher, afin de poursuivre les publications de la revue Caractères qui fut interrompue en 1958.

Crée et fonde la revue l'Ingénu,avec le soutient de son épouse "Lizzie", revue trimestrielle des Lettres et des Arts, dont le premier numéro est sorti le premier trimestre 1979. Il y eut 59 numéros,(printemps 1994).

Il a un fils, Christophe, de sa première épouse Noémie Hany Lefebvre, grande résistante, croix de guerre. Sa deuxième épouse, Élisabeth Raufast (Lizzie), sœur de Régine, fut médecin et écrivain. Sa dernière épouse est Michelle Gasq.

Bibliographie sommaire

  • Les Déserts de l'enthousiasme, Édition La Main à Plume 1942
  • Qui fait la pluie et le beau temps. Les pages libres de La Main à Plume, n° 4 1943
  • La Mystique et l'enthousiasme (surréalisme et religion), n° 1 de la collection Tracts. Les Éditions de la Main à Plume, (1944). Tirage limité a 510 exemplaires
  • Picasso. Dessins de trottoirs illustrés par un texte écrit « à quatre mains » par le peintre et l'auteur. Les pages libres de la Main à Plume, n°12. Paris 1943.
  • Dernier Eté 1946. Inédit. Hommage à ses amis disparus et à tous les autres, victimes du régime nazi.
  • Le Secret public. Deux poèmes ornés de six gravures de J-V Manuel. 1948. Édition tirée à 275 exemplaires numérotés. Mis en musique par Witold Lutoslawski "Paroles Tissées".
  • Max Bucaille (avec la collaboration de Noël Arnaud et de R. Passeron) pour Le Messager Boiteux de Paris, imprimé par GLM 1950 limitée à 980 exemplaires .
  • Idée Première. Premier cahier de la coll. La Poésie dans la Poche avec une gravure de René Passeron pour Le Messager Boiteux de Paris, 1951. Édition tirée à 300 exemplaires numérotés.
  • Traduction et adaptation de Christian-Dietrich Grabbe, Don Juan et Faust les Romantiques allemands, présenté par Armel Guerne pour les éditions Desclée De Brouwer, Paris 1956. Il en tire une adaptation partielle pour la télévision.
  • Paysage. Poésie. Écriture de l'auteur ornée de 7 dessins d'Henri Seigle , imprimé par Roger Grumiaux 1957. Tirage limitée à 135 exemplaires numérotés.
  • Roger Lersy. Artiste-peintre, Genève, Paris, Éd. Motte, 1961
  • Goya. Éditions Somogy, collection Les plus grands, 1965
  • Alkis Pierrakos. Préfaces de Dimitris A. Fatouros et Jean-François Chabrun, Galerie Merlin, Athènes (Grèce), 1965
  • Épouventables épouventails. Photographies de Robert Doisneau, commentées par quelques célèbres auteurs français. Avant-propos de l'éditeur. Paris, Hors Mesure, 1965 Tirage limité à 750 exemplaires numérotés.
  • Descriptions. Poésie. Écriture de l'auteur, les images de Paul Ackerman , Paris, Hors Mesure, 1966. Tirage limité à 100 exemplaires.
  • Auguste Rodin, Edita, Lausanne, La Bibliothèque des Arts, 1967 en coll avec Robert Descharnes, réédité en 1986
  • Les Chantiers chimériques, poésie, Paris, Éditions Flammarion, 1970
  • Vingt et un grammes de plus ou l'homme clandestin, Paris, Éditions de la Table Ronde, 1974
  • Albert Féraud, Paris, Le musée de poche, 1974
  • Le Bon État, vie de Cola di Rienzo, Paris, Éditions Le Sagitaire, 1978
  • La parcelle fantôme, Paris, Éditions de le Table Ronde, 1981
  • Quelqu'un. Poésie. Illustré par Michel Barbault, 1981. Livre d'artiste fait main. Tirage limité à 100 exemplaires.
  • Le Mirage en hiver. Poésie. Illustré par Michel Barbault, Lambesc 1983 Livre d'artiste fait main. Tirage limité à 100 exemplaires.
  • Orme Mirant Miroir. Poésie (bilingue). Traduction anglaise de Robert Bell et Sarah Harrison avec une esquisse de l'auteur par Ben Long, 1984. Tirage limité à 200 exemplaires.
  • Antigone est parmi nous, pièce en 3 actes 1985. Inédit.
  • Clopinet bat sa femme, 1986. Inédit.
  • L'eau, la terre, l'air, le feu Poésie. Illustré par Michel Barbault 1988 Livre d'artiste fait main. Tirage limité à 33 exemplaires.
  • Le chemin de croix. Poésie. Illustré par Michel Barbault 1989. Livre d'artiste fait main. Tirage limité à 33 exemplaires.
  • Discours de M. Albert Féraud, prononcé dans la séance publique tenue à l'Institut de France par l'Académie des Beaux-Arts, élu membre de la section sculpture, le 20 Mars 1990.
  • Lettre à André Breton, 1992. L'Ingénu, No LI. Egalement dans le No 2 de la revue franco-anglaise Rambler (Boston, Londres et Fontarêche, dans le Gard) dont l'animateur est Philip O'Connor, auteur de Mémoires d'un bébé public, édité par Maurice Nadeau et réédité en livre de poche. En 1994 la revue "SOUFFLES" dirigée par Jacques Gasc consacra un cahier complet à l'auteur, notamment la "Lettre à André Breton".
  • Les vieux poètes. Poésie. Illustré par Michel Barbault, 1994. Livre d'artiste fait main. Tirage limité à 33 exemplaires.
  • Fenêtre ouverte parle au vent, ou comme un cadavre exquis, 1995/1996 Inédit. Témoignage de l'auteur retraçant les diverses époques vécues dont il fut témoin, de l'Occupation, la clandestinité, ses engagements, ses isolements et pour finir son anonymat.
  • Poèmes instantanés 1997,(Aîku). Illustré par Michel Barbault, pour l'exposition de Tokyo à la galerie Massouda. MMG Hosaka Bulding, 1998 Livre d'artiste fait main. Tirage limité à 33 exemplaires.




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