Essais de psychologie contemporaine  

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Théorie de la Décadence, psychoanalytic literary criticism, Psychologie contemporaine; Notes et Portraits: Charles Baudelaire

The Essais de psychologie contemporaine[1][2], published in 1883 by Alphonse Lemerre, is the title of the first collection of essays by French author Paul Bourget (1852 - 1935), born from a series of articles written for the journal Le Parlement between 1881 and 1883. Bourget later continued these chronicles in Le Journal des débats and at the same time in the Nouvelle revue, up until 1885.

In the first of these essays, "Psychologie contemporaine; Notes et Portraits: Charles Baudelaire", Bourget tries to analyze the reasons for the decadence of the West, a sensibility today known as the decadent movement. In this essay is a subchapter which bears the title theory of decadence.

Havelock Ellis writes of this theory of decadence in Affirmations (1898):

the theory of decadence, [elaborates] the analogy to the social organism which enters the state of decadence as soon as the individual life of the parts is no longer subordinated to the whole. "A similar law governs the development and decadence of that other organism which we call language. A style of decadence is one in which the unity of the book is decomposed to give place to the independence of the page, in which the page is decomposed to give place to the independence of the phrase, and the phrase to give place to the independence of the word."

He establishes in these essays the character of a new literary genre opposed to the omnipresent Naturalist novel. Although this theory of decadence only cover four pages in his Essais, they have contribtued greatly to the reputation of this work.

The ambition of Bourget is, in this vast study, to explain how Baudelaire, Renan, Flaubert, Taine or Stendhal, contributed to psychological analysis in world literature. For Bourget these authors are witnesses of the decomposition typical of the fin-de-siècle.

The Essais, republished in 1885 under the title Nouveaux Essais de psychologie contemporaine[3] with added articles on Alexandre Dumas fils, Leconte de Lisle, the Goncourt brothers, Turgenev, and Amiel, are above all, a new approach to literary criticism, more geared towards psychology and considering the work as an living organism. The essays are considered the start of psychoanalytic literary criticism.

Contents

La genèse des Essais

Paul Bourget explique dans une Lettre autobiographique de 1894 les raisons qui le poussent à entreprendre la rédaction des Esais qui seraient l'aboutissement d'une crise intérieure, puisque l'écrivain aurait entrepris son examen de conscience pour lutter contre le désespoir qui l’envahit. Mais ces raisons intimes ne sont pas les seules à être à l'origine de ce « maître-livre »alors que Juliette Adam, directrice de la Nouvelle Revue, lui propose une collaboration soutenue et lui ouvre les colonnes de son journal dans lequel il peut écrire des études élaborées, notamment des critiques psychologiques sur les poètes et romanciers de son temps. Il ne va point s'agir de monographies mais bien davantage d'articles sur l'état de conscience et les idées des célébrités qu'il évoque.

La génération de 1870 décrite par l'étude de cinq écrivains

Baudelaire, Renan, Flaubert, Stendhal et Taine sont les esprits qui ont agi le plus fortement sur la génération de Paul Bourget. Ils produisent sous le Second Empire, les œuvres qui « façonnent les adolescents de 1870 ». Le sentiment qui domine à cette époque est celui d’être arrivé trop tard dans un monde trop vieux, sentiment que Bourget résume par cette expression empreinte de désenchantement et de pessimisme : une « mortelle fatigue de vivre ». C'est l'époque ou Joris-Karl Huysmans publie A vau-l'eau (1882) et Pierre Loti ses Fleurs d'ennui (1883).

La génération qui atteint 20 ans en 1875 et dans les années suivantes s’empare de la notion de décadence, autant par provocation désespérée et dérision que par délectation macabre. Elle définit son état d’âme par cette citation du sonnet de Paul Verlaine, Langueur, parut dans Le Chat Noir du 26 mai 1883 : « Je suis l’Empire à la fin de la décadence ». Un tel pessimisme est révélateur de l'état de la nouvelle génération, dans son âme comme dans son corps. Mais les causes du malaise dont souffre la génération de Bourget sont aussi l'alcoolisme et le diléttantisme.

La théorie de la décadence

L'idée de décadence, que l'on associe volontiers à l'atmosphère « fin de siècle », apparait sous le Second Empire, époque durant laquelle on parle déjà de déclin. La guerre de 1870, qui a marqué l'essayiste et les pénibles événements de la Commune dont Paul Bourget est un témoin direct, ont souvent été présentés comme la fin d'une époque, d'une civilisation, chez de nombreux écrivains et artistes qui produisent l'essentiel de leur œuvre dans les années 1840-1870. Bourget trouve d'ailleurs un sujet d'inquiétude dans la poussée des valeurs démocratiques instaurées par la Révolution. La publication, en 1883, des Essais de psychologie contemporaine est le signal de la prise de conscience du mouvement décadent.

Par l'étude de quelques grands noms de la littérature, Baudelaire, Taine, Renan et Stendhal, l'auteur, véritable théoricien de la décadence, précise les caractéristiques de la « névrose » dont sont atteints les maîtres contemporains, selon lui inquiets, nerveux, portés à la mélancolie et au pessimisme. Il souligne par exemple le goût de Baudelaire pour ce qui est morbide et artificiel. Baudelaire est ensuite qualifié d’un « des éducateurs préférés de la génération qui vient ». Paul Bourget propose donc une théorie de la décadence à partir de l'analyse du style baudelairien.

Il met en parallèle la situation de déchéance sociale des années 1860 et « l'apparition d'une langue poétique nouvelle, résultat d'une désagrégation du langage, elle-même représentative des dysfonctionnements d'une société aux rouages grippés par l'individualisme ».Paul Bourget,en donnant une définition de la décadence, est un « passeur vers le siècle qui s'ouvre ». Ces essais de psychologie ont un grand succès auprès de la jeunesse, qui y trouve un message adapté au sentiment de déchéance sociale qu'elle éprouve. Jules Laforgue est, avec Tristan Corbière et Charles Cros, le meilleur représentant de cette désespérance teintée d'humour et volontiers provocatrice.

« Par le mot de décadence, on désigne volontiers l'état d'une société qui produit un trop petit nombre d'individus propres aux travaux de la vie commune. Une société doit être assimilée à un organisme. Comme un organisme, en effet, elle se résout en une fédération d'organismes moindres, qui se résolvent eux-mêmes en une fédération de cellules. L'individu est la cellule

sociale. Pour que l'organisme total fonctionne avec énergie, il est nécessaire que les organismes moindres fonctionnent avec énergie, mais avec une énergie subordonnée, et, pour que ces organismes moindres fonctionnent eux-mêmes avec énergie, il est nécessaire que leurs cellules composantes fonctionnent avec énergie, mais avec une énergie subordonnée. Si l'énergie des cellules devient indépendante, les organismes qui composent l'organisme total cessent pareillement de subordonner leur énergie à l'énergie totale, et l'anarchie qui s'établit constitue la décadence de l'ensemble. L'organisme social n'échappe pas à cette loi. Il entre en décadence aussitôt que la vie individuelle s'est exagérée sous l'influence du bien-être acquis et de l'hérédité. Une même loi gouverne le développement et la décadence de cet autre organisme qui est le langage. Un style de décadence est celui où l'unité du livre se décompose pour laisser la place à l'indépendance de la page, où la page se décompose pour laisser la place à l'indépendance de la phrase, et la phrase pour laisser la place à l'indépendance du mot. Les exemples foisonnent dans la littérature actuelle qui corroborent cette hypothèse et justifient cette analogie.»


Annexes

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