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Lettre à mon juge (1947, Letter to My Judge) is a 'roman dur' by Georges Simenon that was published in Paris by Presses de la Cité. Unique in Simenon's output in being written in the first person. it is a dark psychological account of a man overcome by buried passions who becomes a murderer.

Contents

Plot overview

Charles Alavoine becomes a doctor in a small town. His first wife dies when she gives birth to his second child. He remarries for convenience with a wife he does not love and finally, in his forties, falls in love with Martine, a young and 'loose' woman who he puts on the right track. Every time he thinks of the former persona of his new love, he has fits of aggression and hits her. In the end he kills her in a sort of jealousy that is also explored in Before She Met Me

Plot

Until the last chapter, the book consists of a long letter written in prison by a condemned murderer, Dr Charles Alavoine, who wants to put his side of the story. The ritual process of his trial, during which he was anxious to spare further grief to his family, did not bring out his motives. So he now tries to explain what sort of man he is and how he came to commit his crime.

The son of a brutish peasant farmer in the Vendée and his effacing wife, he qualified as a physician and bought a practice in the town of La Roche-sur-Yon. After losing his first wife, who left him with two daughters, his widowed mother looked after him. He then married a social superior, Armande, who with tact and style he lacked was in no time running his home, his practice and all aspects of his life.

Never convinced within himself of his role as healer to and pillar of the community, he was easy prey to a young woman whose pain he could sense even if at first he could not diagnose it. Martine was a Belgian drifter, existing by odd secretarial jobs and one-night stands with men. Not beautiful or sophisticated, with her he enjoyed instant and passionate sex. With Armande's reluctant acquiescence, he hired her as his surgery assistant and visited her lodgings whenever he could. This lasted until Armande caught them embracing and told both to go. The guilty pair went to Paris, where Charles acquired a practice in a working-class district with a flat above.

At last able to spend all night together, their relationship deepened but in the process exposed the deep flaws in their psychological make-up. As he learned how bruised and vulnerable she was from past troubles, Charles began behaving like his father and would beat her to escape his own demons. One night he decided that the only way to end this descending spiral was to strangle her.

The last chapter notes briefly that by the time this confession reached its addressee, Alavoine had committed suicide in the prison infirmary.

Adaptations

In 1952 the book was adapted into the French film Le Fruit défendu (Forbidden Fruit), directed by Henri Verneuil and starring Fernandel.


French description

Lettre à mon juge est un roman de Georges Simenon, publié en 1947 aux Presses de la Cité.

Résumé

Comme le titre le suggère, Lettre à mon juge est écrit à la première personne par Charles Alavoine qui vient d'être condamné pour le meurtre de sa maîtresse, meurtre sans raison apparente. Pour expliquer son geste, le narrateur écrit une longue lettre à son juge d'instruction qu'il considère être le seul à pouvoir le comprendre. On y apprend sa naissance et sa vie entre un père excessif et une mère effacée mais possessive, ses études de médecine, son mariage sans amour avec sa première femme dont il aura deux filles. Sa seconde femme, Armande, entrée dans la maison à l'occasion de la maladie d'une de ses filles finit rapidement par imposer ses goûts et sa façon de vivre et finit par épouser Charles. Celle-ci, issue de la bonne bourgeoisie de La Roche-sur-Yon lui impose sa façon de vivre aussi bien professionnelle (elle gère son carnet de rendez-vous, voire s'immisce dans ses diagnostics médicaux) que personnelle : sa façon de s'habiller, les gens de la bonne société locale à fréquenter.

Cette situation de soumission, Charles la vit très bien dans un premier temps. Mais ce mariage de convenance n'est pas l'amour fou, et justement l'amour fou, il va le rencontrer au hasard d'un de ses déplacements à Nantes en la personne de Martine Englebert. Très différente de son épouse, il est d'abord repoussé par son comportement qu'il juge vulgaire, mais il comprend rapidement la profonde détresse qui habite cette femme. Immédiatement, Charles ne peut plus vivre sans Martine et sous prétexte d'avoir besoin d'une assistante, il lui fait partager sa vie. Cet impossible ménage à trois ne peut durer longtemps et, après avoir tout avoué à sa femme et à sa mère, le couple va s'installer à Issy-les-Moulineaux, banlieue ouvrière de Paris. Là, Charles essaie d'effacer, avec l'aide de Martine qui désire oublier le passé, les traces et les comportements issus de sa vie dissolue. Charles sombre dans une jalousie noire devant l'impossibilité de ce projet, allant jusqu'à la battre, jusqu'à « tuer l'autre Martine ».

Thèmes

Le narrateur ressent profondément son extraction d'un milieu modeste, malgré sa situation de médecin, membre des professions libérales et même de « l'intelligentsia ». Il ressent particulièrement ce décalage vis-à-vis de sa seconde épouse qui a toute la distinction, le goût, les manières qui lui manquent.

Le thème du spectacle du procès rejoint ce qui apparaît déjà dans Les Inconnus dans la maison : au milieu d'un spectacle ritualisé et bien huilé, il n'est pas possible de faire passer la vérité profonde des sentiments.

On retrouve le thème de l'homme qui bascule dans une autre vie (L'Homme qui regardait passer les trains) alors qu'il vivait dans un confort douillet, également le thème de l'homme étranger à lui-même (Jean dans La Veuve Couderc), l'homme sans ombre. Ici, Charles, poussé par son amour absolu, trouve le courage de prendre sa vie en main.

Le thème du ménage à trois est pour une part autobiographique, puisque Georges Simenon vit à cette époque une aventure avec sa secrétaire Denyse Ouimet qui sera sa maîtresse à partir de 1946 avant de devenir sa femme en 1950. Cette aventure a également été une source d'inspiration pour le roman Trois chambres à New York.

Adaptation cinématographique

Éditions





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