Cris de Paris  

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-''[[Cris de Paris]]'' are [[chant]]s traditionally produced by Parisian [[street vendor]]s). +''[[Cris de Paris]]'' are [[chant]]s traditionally produced by Parisian [[street vendor]]s.
-==French text==+==See also==
-Les '''Cris de Paris''' sont des expressions de [[vente à la criée]] reprises par les marchands ambulants de [[Paris]].+* [[Street cries]]
- +
-== Histoire ==+
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-Un peu comme aujourd'hui sur les [[marché]]s, ces '''cris''', au nombre d'une cinquantaine, étaient poussés par les marchands ambulants, qui exerçaient leurs activités dans les rues de la [[capitale]], du [[Moyen Âge]] à la [[Première Guerre mondiale]].+
- +
-Ils signalaient ainsi leur présence tout en animant les rues et les places de « cette grand'ville si belle mais si bruyante » ([[Nicolas Boileau|Boileau]]).+
- +
-Les cris des marchés de Paris du début du {{XVIe siècle}} ont été immortalisés par [[Clément Janequin]] (vers 1485-1558) dans une chanson ''Voulez ouyr les cris de Paris ?'' (que l'on connaît en général sous le nom de ''Les cris de Paris'').+
- +
-Au tout début du XVIII{{e}} siècle, l'une des plus célèbres séries de gravures est celle des ''Cris de Paris'' éditée par [[Jacques Chiquet]]<ref>[http://www.hetoudekinderboek.nl/OWCentsprenten/Chiquet/ChiquetCris.jpg Les Cris de Paris] </ref>.+
- +
-== Quelques cris de métiers ==+
- +
-* '''Marchand de bois-charbons''' : {{citation|''Bois-charbons, bois-charbons !''}}.+
- +
-: Spécialité des [[bûcheron]]s et des [[charbonnier (métier)|charbonniers]] puis des [[bougnat]]s (les Auvergnats). Il s’est agi pendant longtemps de [[charbon de bois]] puis de « [[Houille|charbon de terre]] » à partir de {{nobr|1850}}.+
- +
-: Pendant ce temps, les femmes et les enfants des bûcherons et des charbonniers vendaient, au porte à porte, des [[fagot]]s qu’ils avaient ramassés dans les [[essart]]s et les bois et qui servaient à allumer le feu dans la [[cheminée]], avec le cri : {{citation|''Fagots, fagots ! Beaux fagots ! Au feu les fagots ! Au feu !''}}.+
- +
-* '''Marchand de [[Coco (boisson)|coco]]''' :+
- +
-:''« Coco, coco, coco frais ! Qui veut du coco<ref name=LAMOZ>Guy de Maupassant, ''Coco, coco, coco frais !'', nouvelle parue dans ''La Mosaïque'' du 14 septembre 1878.</ref> ? »''+
-:''« A la fraîche ! à la fraîche ! Qui veut boire<ref name=MAINZ>Extrait du texte ''[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5732057x/f89.image Le marchand de coco]'', par J. Mainzer, Paris 1876-1878.</ref> ? »''+
-:''« A la fraiche, qui veut boire ? deux coups pour un [[Liard (monnaie)|liard]] <ref name=ALAFRAIC>Paul Lacroix, ''[http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203996c/f415.image {{s-|XVIII|e}}. Institutions, usages et costumes. France, 1700-1789]'' ({{3e}} édition), ouvrage illustré de 21 chromolithographies et de 350 gravures sur bois d'après Watteau, Vanloo, Rigaud,... [et al.], Firmin-Didot éditeur, Paris 1878, page 361.</ref>! »''+
- +
-* '''[[Étameur]]''' : {{citation|''Étameur, étameur ! Pour vos poêles, pour vos casseroles !''}}.+
- +
-: L'[[étamage]] consistait à recouvrir d’une fine couche d’[[étain]] tous les [[ustensile de cuisine|ustensiles culinaires]] ([[Poêle (cuisine)|poêles]], [[carafe]]s, [[casserole]]s...) en [[cuivre]], car ce métal peut s’oxyder en [[vert de gris]], hautement toxique. L’étamage se faisait sur le [[fourneau]] directement chez les clients (l’étain, non toxique, fondant à basse température). Il (re)faisait également les petits [[miroir]]s de verre qu'il recouvrait d'une très fine couche d'étain: "le tain" (les grands [[miroir]]s étant eux faits à la [[fabrique]]).+
- +
-* '''Vendeur d'[[étain]]s''' : {{citation|''Étains, étains, les beaux étains ! Pour boire, pour voir, les beaux étains !''}}.+
- +
-: Le [[verrerie|verre]] était réservée à la haute classe et les [[bourgeoisie|bourgeois]] recherchaient [[Plat (ustensile)|plat]]s, [[aiguière]]s, [[Couvert de table|couvert]]s et [[Gobelet (vaisselle)|gobelet]]s en étain qui servaient aussi (comme aujourd’hui) de [[Décoration (art)|décoration]]. Quant aux pauvres gens, ils devaient se contenter pour leurs [[écuelle]]s et leurs [[Gobelet (vaisselle)|gobelet]]s de [[terre cuite]] ou de bois ; leurs couverts étaient de bois.+
- +
-: Mais le plus souvent, les convives mangeaient sur une large tranche de pain coupée posée sur la table : le « [[tranchoir]] ». Jusqu'à la [[Révolution française|Révolution]] - avant d'être supplanté par la [[pomme de terre]], le [[pain]] formait la base de l'[[alimentation]].+
- +
-* '''[[fer blanc|Ferblantier]]''' : {{citation|''Fers blancs, fers blancs ! Prenez mes beaux fers blancs !''}}.+
- +
-: Le [[fer blanc]], très mince, coûtait moins cher que le [[cuivre]] ou le [[fer]] ordinaire plus épais. Il servait à fabriquer toutes sortes de [[récipient]]s : de l'[[arrosoir]] à la [[boîte d'allumettes]] en passant par le [[Broc (récipient)|broc]] et la [[Gamelle (récipient)|gamelle]].+
- +
-* '''Fripière''': {{citation|''Oyez mesdames, oyez ! Des [[fripe]]s, des fripes, pour pas cher !''}}.+
- +
-: La [[fripière]] tirait une petite [[charrette]] sur laquelle clients et clientes venaient choisir des fripes qui sont des [[vêtement]]s usagés de faible prix.+
- +
-* '''[[Guet royal|Chevaliers du guet]]''' : {{citation|''Le guet veille ! Il est onze heures, bonnes gens ! Dormez, le guet veille ! Il est minuit, bonnes gens ! Dormez, le guet veille !''}} (à décliner selon les heures de la nuit).+
- +
-: Le guet qui faisait la ronde de nuit dans les [[rues de Paris]] et des autres [[capitale]]s européennes (mais aussi des grandes [[Province|villes de province]]) était en fait, une milice aussi [[bourgeoisie|bourgeoise]] que nocturne, censée sécuriser les [[Voie (voie de communication)|voies]] de Paris (places, cours, quais, rues, ruelles et [[venelle]]s), fort peu sûres au [[Moyen Âge]] comme à de nombreuses autres époques.+
- +
-: Dans chaque [[quartier (ville)|quartier]], regroupés en [[confrérie]], riches [[artisan]]s comme grands et [[Bourgeoisie|petits bourgeois]], brillamment équipés (voir le [[La Ronde de nuit|chef-d’œuvre]] de [[Rembrandt]]) se donnaient, finalement, à peu de compte, un rôle et des émotions qui les changeait de leur [[:wikt:routine|routine journalière]] de [[boutique|boutiquier]], de [[change]]ur ou de [[Notaire public|notaire]].+
- +
-: Comme on les entendait venir de loin, les aigrefins, vide-goussets et autres tire-laines, avaient tout le temps de regagner [[Vauvert (Paris)|Vauvert]] ou la [[cour des miracles]]. Cependant il leur arrivait, tout de même, d’appréhender quelques [[ivrogne]]s ou [[malfrat]]s sourds-muets qu’ils s’empressaient de remettre à Messire le [[Prévôt (Ancien Régime)|prévôt]] du Roy flanqué de ses [[Gendarmerie nationale française|gens d’armes]].+
- +
-: Donc si la [[pègre]] de la capitale n’avait pas grand-chose à craindre de ces [[confrérie]]s, à l’inverse, les [[insomniaque]]s profitaient pleinement de leurs bruyantes [[parade]]s.+
- +
-: De cette pratique, nous est également restée la [[chanson]] « [[Compagnons de la Marjolaine|Les Compagnons de la Marjolaine]] ».+
- +
-{{citation bloc| ''Qu'est-ce qui passe ici si tard?''<br />+
-''Compagnons de la Marjolaine (bis)''<br />+
-''Ô guet, sur le gué (bis).''...}}+
-* '''[[Houx]] et [[Gui (plante)|gui]] : « Ouzégui ! (sic) - Houx et gui, ouzégui ! [[Noël]], noël !». Puis au « [[Nouvel an]], nouvel an ! Guillanneuf! (sic) Au gui l'an neuf ! Guillanneuf! Au gui l'an neuf ! »'''+
- +
-: Apanage des enfants, la vente de végétaux sauvages ([[fleur]]s, [[fruit des bois]] et branchages de décoration était hautement saisonnière : au printemps, [[rose (fleur)|roses]] et [[jonquille]]s ; en [[mai]], [[Muguet de mai|muguet]], [[aubépine]] (l' « arbre de mai ») et [[framboise]]s, à l'automne, [[Marron (fruit)|marrons]], [[mure]]s, et [[champignon]]s ; enfin, houx et gui. La boucle était bouclée, il n'y avait plus qu'à recommencer avec les jonquilles. Dans l'intervalle, ils vendaient des fagots (voir supra) et criaient: +
- +
-{{citation bloc|''Je crie: Fagots, bourrées, bûches!''<br />+
-''Aucune fois: Fagots ou falourdes!''<br />+
-''Quand je vois que point on ne me huche,''<br />+
-''Je dis: Adoncques, achetez Gross'femm'lourdes!''}}+
-('''in''' ''Les Cris de Paris'', éd. anonyme illustrée, Troyes, fin du {{s-|XVIII|e}})+
- +
-*Le '''marchand de balais''', auquel "les Cris de Paris" (ibidem), faisaient dire:+
- +
-{{citation bloc|''Quand hazard est sur les balets.''<br />+
-''Dieu sçay comme je boy a plein pot;''<br />+
-''Il ne m'en chaut, soient beaux ou laids:''<br />+
-''Si les vendrais-je à mon mot?''}}+
-* '''Marchand de marrons''' : {{citation|''Marrons, marrons ! Chauds les marrons, chauds !''}}.+
- +
-: C’est l’un des rares cris qui ait persisté jusqu’à nous. Mais aujourd’hui comme hier, les [[marron (fruit)|marrons]] sont en fait une sorte de grosse [[châtaigne]]. Il ne s'agit donc pas des [[marron d'Inde|marrons d'Inde]] bien connus des enfants mais qui, eux très toxiques, provoquent de fortes [[hémorragie]]s quand ils sont consommés.+
- +
-* '''Marchande d'[[Orange (fruit)|oranges]]''' : {{citation|''Oranges, oranges ! Qui veut mes belles oranges ?''}}.+
- +
-: Vendues à l’unité, les oranges, extrêmement rares et chères n’étaient acquises que lors de grandes occasions ([[mariage]]s, [[Noël]], etc.).+
- +
-* '''Marchande d'[[oublie]]s''' : {{citation|''Oublies, oublies ! Elles sont bonnes mes oublies !''}}.+
- +
-: Les oublies étaient de gros [[beignet]]s ronds, percés d’un trou (comme les [[donut]]s aujourd'hui), que la [[Marchand (commerce)|marchande]] avait faits durant la nuit et qu'elle enfilait sur un bâton ou une corde, afin de les vendre à l’unité particulièrement lors des Fêtes religieuses (l'oublie étant en sorte, l'indulgence commune aux pauvres comme aux riches). Cette pratique était déjà relevée par Guillot, dans le Dit des Rues de Paris, qui remonte au {{s-|XVIII|e}} (bien que l'origine du mot « oublie » soit assez imprécise).+
- +
-À [[Marseille]], les marchands d'oublies criaient: +
- +
-{{citation bloc|''Marchands d'oublies!''<br /> +
-''Oublies à la joie!''}}+
-puis pendant les premières années de la [[Restauration française|Restauration]]:+
- +
-{{citation bloc|''Marchand d'oublies,''<br />+
-''Vive Louis,''<br />+
-''Oublies à la joie,''<br />+
-''Vive le roi!''}}+
-À la fin du [[second Empire]], l'usage fit que les Oublies changèrent de nom, se mêlant à d'autres sucreries, pour s'appeler [[Plaisir]]s. Et la "Mère Plaisir" très connue sur le boulevard Saint-Michel était grande et grosse, toujours de bonne humeur. Elle modulait avec une voix bien timbrée son cri resté célèbre:+
- +
-{{citation bloc|''Voilà l'plaisir, messieurs,''<br />+
-''Voilà l'plaisir, mesdames,''<br />+
-''Régalez-vous!''}}+
-Puis elle ajoutait malicieuse:+
-{{citation bloc|''N'en mangez pas, messieurs, ça fait mourir!''<br />+
-''N'en mangez pas, mesdames, ça fait grossir!''}}+
-Chaque passant et passante, comprenait bien sûr l'allusion... et s'empressait d'en acheter pour les dévorer...+
-('''In''' Gouriet, ''Personnages célèbres des rues de Paris. t. {{II}}''.)+
-* '''Ramasseur de [[papier]]s et [[:wikt:chiffon|chiffon]]s : {{citation|''Oyez mesdames, oyez ! Vieux papiers, vieux chiffons, j’achète à bon prix !''}}+
- +
-: Ces matières, une fois [[Recyclage|recyclées]] faisaient un [[papier]] de haute qualité : le [[vélin]].+
- +
-* '''Marchande de [[panier]]s''' : {{citation|''Paniers d'[[Osier (matériau)|osier]] ! Qu'ils sont beaux mes paniers !''}}.+
- +
-: L'osier (qu'il ne faut pas confondre avec le [[jonc]] ou le [[rotin]]) était l'une des spécialités des [[roms|Tziganes]]. Ramassé dans les étangs qui bordaient les routes, ils le tissaient pendant leur longs voyages en caravane. En fait ce n'était souvent qu'un prétexte, pour dire la [[bonne aventure]] (fait sévèrement réprimé par l'Église) - discrètement au coin de l'âtre ou d'une porte cochère...+
- +
-* '''[[Rémouleur]] : {{citation|''Rémouleur, [[rémouleur]] ! Repasse [[couteau]]x ! Repasse [[ciseau]]x !''}}+
- +
-: Le rémouleur aiguisait ( « repassait » ) les ustensiles coupants et tranchants des [[ménagère]]s ou des [[commerce de détail|commerçants]], mais aussi les [[poignard]]s et les [[épée]]s des [[gentilhomme|gentilshommes]], sur une petite [[meule]] ambulante qu’il tournait avec ses pieds.+
- +
-* '''Marchande de racines''' : {{citation|[[Navet]]s et [[carotte]]s, ho, ho !''}}.+
- +
-: Les racines étaient, jusqu'à la [[Renaissance (période historique)|Renaissance]], tous les légumes qui poussent sous terre, tels que carottes, navets et [[poireau]]x... mais aussi [[asperge]]s et [[endive]]s alors que [[betterave]]s, [[chou commun|choux-raves]] (et plus tard, [[rutabaga]]s, [[Pomme de terre|patates]], [[topinambour]]s,... étaient habituellement réservés aux animaux). C'est [[Antoine Parmentier|Parmentier]] qui réussira à la [[Révolution française|Révolution]] à faire manger ces [[tubercule]]s à ses compatriotes. +
- +
-* '''Marchand de [[seau]]x ferrés''' : {{Citation|''Seaux ferrés, seaux ferrés ! Qui veut mes beaux seaux ferrés ?''}}.+
- +
-: Les seaux ferrés étaient faits de bois cerclé de fer (un peu comme les [[Tonneau (récipient)|tonneaux]]) et servaient au transport de l’eau. Alors que les seaux de fer servaient au transport des [[cendre]]s chaudes et que les [[graine]]s et les [[farine]]s étaient transportées dans des [[récipient]]s de bois fin et déroulé : les [[boisseau]]x.+
- +
-* '''[[vitre|Vitrier]]''' : {{citation|''Vitrier, vitrier ! De belles [[vitre]]s, de bons [[carreau]]x !''}}.+
- +
-: Le vitrier portait de grandes vitres sur son dos ; il les découpait, avec un [[diamant]] à la dimension voulue et les posait, chez ses clients, à l’aide de [[mastic]] et de petits clous, en remplacement des carreaux cassés. Mais les plus pauvres mettaient du [[papier huilé]] aux fenêtres.+
- +
-* '''[[Serrurier]]''' : {{citation|''Serrurier, serrurier ! De belles [[serrure]]s, de bonnes [[Clef (serrurerie)|clefs]] !''}} en alternance avec : {{citation|''Serrurier, serrurier ! [[Verrou]]s et [[cadenas]] !''}}.+
- +
-: Le serrurier des rues réparait, à domicile, les clés et les serrures coincées ou cassées. Il posait aussi verrous et cadenas.+
- +
-== Autres cris de métiers ==+
- +
-* [[Allumette]]s : voir ''[[La Petite Fille aux allumettes]]'' d'[[Hans Christian Andersen|Andersen]].+
- +
-* '''[[Colporteur]]s''' : {{citation|''[[Almanach]], [[almanach]] ! Qui n'a pas son bel almanach ?''}}.+
- +
-* '''[[Ramoneur]]s''' :+
- +
-: C'étaient souvent de jeunes savoyards. Les enfants plus minces pouvaient au besoin se glisser dans les cheminées. Portant leur attirail sur le dos, coiffés d'un bonnet rouge à pompon blanc, chaussés de bottines, vêtus d'une houppelande rouge serrée à la taille, ils avaient les mains, le visage tout noirs et une grande échelle sur le dos : {{Référence nécessaire|les plus âgés étaient un peu les précurseurs du [[Père Noël]].}}+
- +
-* '''[[Sabotier]]''' : {{citation|''[[Sabot (chaussure)|Sabots]], sabots. J'en ai de beaux sabots ! Sabots, sabots ! Ils sont beaux mes sabots !''}}.+
- +
-: Et le sabotier, joignant le geste à la parole, s'empressait de cogner ses sabots l'un contre l'autre, comme le faisaient les enfants pour s'amuser mais aussi pour effrayer quelque animal dangereux (chiens ou loups, chats sauvages...).+
- +
-Vers 1850, à Paris, on rencontrait des marchands sur la voie publique avec un assortiment de petits balais suspendus à leur boutonnière et plusieurs grands balais chargés sur les épaules.+
-Ils criaient: {{citation|''Des balais! eh! l'marchand de balais!''}} ou bien: {{citation|''Faudra-t-il des balais ?''}}+
- +
-== Autres Versions ==+
- +
-En fait des "Cris" sont retrouvés dans toutes les grandes villes tant en France qu'à l'étranger. On peut ainsi citer :+
- +
-=== Les "Cris de France" ===+
-* les "Cris de [[Lille]]" en français et en dialecte ([[ch'timi|chtimi]]);+
-* les "Cris de [[Lyon]]";+
-* les "Cris de [[Marseille]]" en français et en dialecte ([[provençal]]);+
-* les "Cris de [[Nice]]" en français et en dialecte ([[nissard]]);+
-* les "Cris de [[Toulouse]]" en français et en dialecte ([[occitan]]);+
-* les "Cris de [[Strasbourg]]" en français et en dialecte ([[alsacien]]). Parmi les types populaires de la rue, vers le milieu du {{s-|XIX|e}}, figuraient, en bonne place, les marchandes de balais alsaciennes. ''[[Le Charivari]]'', de [[1832]], osa même représenter le ministre [[Georges Humann|Humann]] en Alsacienne vendeuse de petits balais : plus tard, dans l'opérette d'[[Offenbach]], [[Litchen et Fritchen]], [[Litchen]] chantait sur la scène des [[Théâtre des Bouffes-Parisiens|Bouffes parisiennes]] avec un (supposé) [[accent|accent strasbourgeois]]:+
- +
-{{citation bloc|''Petits palais !''<br />+
-''Petits palais !''<br />+
-''Je vends des tuts petits palais !'' (Je vends des tout petits balais!)<br />+
-''Petits palais !''}}+
- +
-{{citation bloc|''Petits palais !''<br />+
-''Ah! Voyez qui's sont pas laids !''}}+
- +
-=== Version belge ===+
- +
-* des "Cris" sont retrouvés à [[Bruxelles]], [[Liège]] et [[Anvers]]... tant en [[wallon]] qu'en dialecte [[néerlandais]].+
- +
-=== Version anglaise ===+
- +
-Il existe une version anglaise, toute aussi riche, intitulée « Cries of London » (« Cris de [[Londres]] », [[madrigal]] d’[[Orlando Gibbons]]) qui comportait également plus d'une cinquantaine de cris. Par exemple pour la marchande de navets:+
- +
-* {{citation étrangère|lang=en|''Turnips and carrots, ho, ho !''}} - {{citation|''Navets et carottes, ho, ho !''}}+
- +
-* {{citation étrangère|lang=en|''White turnips and fine carrots, ho ! White turnips and fine carrots, ho ! Will you buy my choice carrots and young turnips, ho ! White turnips and fine carrots, ho !''}} - {{citation|''Navets blancs et bonnes carottes, ho ! Navets blancs et bonnes carottes, ho ! Achetez mes carottes de choix et mes jeunes navets, ho ! Navets blancs et bonnes carottes, ho !''}}+
- +
-== Références ==+
-<references/>+
-== Bibliographie ==+
- +
-* [[Anonyme]]; ''Édition anonyme illustrée des Cris de Paris'', publiée à [[Troyes]] vers la fin du {{s-|XVII|e}}.+
-* [[Régis de la Colombière]], ''Cris de Marseille'', {{p.|175}} (vers la fin du {{s-|XIX|e}}).+
-* [[Restif de la Bretonne]], ''Nuits de Paris''. {{XII}}. 442 (vers la fin du {{s-|XVIII|e}}).+
-* [[Gouriet]], Personnages célèbres des rues de Paris. {{II}}. 306 (vers la fin du {{s-|XIX|e}}). +
-* [[Guillot de Paris]]. ''Le Dit des rues de Paris'' (mss. circa 1300). Avec préface, notes & glossaire par M. Edgar Mareuse, et plan de Paris sous [[Philippe le Bel]]. Éd. Librairie générale, Paris, [[1875]]. Petit in-12, d'un tirage limité à 360 exemplaires numérotés.+
-* Haro ! Noël ! Oyé ! Pratiques du cri au Moyen Âge, Paris, Publications de la Sorbonne, 2003+
-* [[Paul Sébillot|Sébillot Paul]], ''Légendes et Curiosités des Métiers''. Paris, Ernest Flammarion, Éditeur (circa [[1860]]).+
-* [[Laurent Vissière]], « La bouche et le ventre de Paris à la fin du Moyen Âge », dans Consommer en ville au Moyen Âge, Actes du colloque de Rouen organisé par la Social History Society (8-10 janvier 2004), dir. Frédérique Lachaud, Revue d’Histoire urbaine, 16 (juillet 2006), {{p.|71-89}}; « Des cris pour rire ? Dérision et autodérision dans les cris de Paris ({{XIIIe}}-{{s-|XVI|e}} siècles) », dans La Dérision au Moyen Âge. De la pratique sociale au rituel politique, Actes du colloque de Paris IV (29 novembre 2003), dir. Élisabeth Crouzet-Pavan et Jacques Verger, Paris, 2007, {{p.|85-106}}.+
- +
-== Voir aussi ==+
-=== Article connexe ===+
-* [[Clément Janequin]]+
- +
-=== Liens externes ===+
-{{Autres projets|commons=Category:Cris de Paris}}+
-* [http://gallica.bnf.fr/Search?dateMiseEnLigne=indexDateFrom&idArk=&date=daTo&lang=FR&enreg=&firstIndexationDateDebut=&ope3=MUST&ope2=MUST&cat1=les+cris+de+paris&sel_provenance_Part=toutPartenaires&cat3=&cat2=&daFr=&reset=&adv=1&adva=1&submit1=Lancer+la+recherche&urlReferer=/advancedsearch%3Flang%3DFR&firstIndexationDateFin=&tri=&tri=&catsel2=f_creator&catsel3=f_tdm&daTo=&catsel1=f_title&sel_provenance_Edist=toutSNE&n=15&p=1&pageNumber=2 Les Cris de Paris sur Gallica]+
-* "Les crieurs de Paris", saynète d'ombres chinoises de Séraphin : http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/les-petits-metiers.php+
-* "Le poisson d'avril", une saynète d'ombres chinoises de Séraphin présente autour d'une intrigue très simple les cris de Paris : http://ombres-et-silhouettes.wifeo.com/le-poisson-davril.php+
-* [http://lapoesiedoitquitterlabeaute.hautetfort.com/archive/2010/11/29/qu-est-ce-qu-un-cri-des-cris-de-paris.html Article ''« Qu'est-ce qu'un cri : des Cris de Paris »'']+
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Cris de Paris are chants traditionally produced by Parisian street vendors.

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