Un Point Curieux des Moeurs Privées de la Grèce  

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Flagitii principium est nudare inter cives corpora.

( Ennius , cité par CICERO. )

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Un Point Curieux des Moeurs Privées de la Grèce is an essay by M. Octave Delepierre on sodomy amongst the ancients), Gay, Paris, 1861.

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UN POINT CURIEUX DES MOEURS PRIVÉES DE LA GRÈCE. Notice relative au sujet de l'Alcibiade Fanciullo , tirée à 245 exemplaires numérotés , tous sur papier de Hollande, et dont 190 seulement pour le commerce . No ༡ 192 UN POINT CURIEUX DES MEURS PRIVÉES DE LA GRÈCE Flagitii principium est nudare inter cives corpora. ( Ennius , cité par CICERO. ) PARIS J. GAY 1861

UN POINT CURIEUX DES MOEURS PRIVÉES DE LA GRÈCE . Dans toutes les histoires complètes de la Grèce ancienne, on s'est occupé de l'étrange anomalie que présentent , en certains cas , les meurs de ce pays , si on les compare aux idées que nous nous formons d'un peuple parvenu à un si haut degré de civilisation . Assez de passages nous restent, dans les écrits des phi losophes et des poëtes, pour prouver que l'amour était compris chez les Grecs d'une tout autre manière que chez nous, tant entre - 8 es hommes qu'entre les femmes. Quelques commentateurs ont cherché , surtout en Alle magne , à pallier ces passages de différentes manières , et entre autres le professeur Welc ker ( 1 ) a émis l'étrange opinion que la pæ derastie fortifiait , chez les Grecs, les liens de l'amitié , et même que ce vice n'était pas le résultat de la sensualité mal entendue , mais d'un principe élevé de la théorie du beau. Cette doctrine , tout étrange qu'elle pa- , raisse, pourrait s'étayer sur cent passages des auteurs , et il est certain que Platon , Xéno phon et maint autre , ont cherché à idéaliser l'impulsion sensuelle de l'amour. La philoso phie platonique soutient à la vérité qu'il est, dans certains cas, glorieux de résister à cette impulsion , de même que les stoïciens croyaient ( 1 ) Sappho von einem herrschenden Vorurtheil befreit. 1816. Publié de nouveau dans les Mélanges du même auteur, en 1855 : Ueber die beiden oden der Sappho. Rheinisches Museum>, 1857, nº 4. 9 que la plus belle victoire de l'esprit sur le corps était d'arriver à l'insensibilité physi que . Mais , dans l'un comme dans l'autre cas , la puissance de la cause physique était ad mise comme naturelle , et en amour les Grecs acceptaient tous les modes sous lesquels elle se manifestait. C'est à Athènes que la taldepaatia ( amour des jeunes garçons ) était le plus strictement soumise à certaines règles. L'Erastes était généralement un homme d'un åge mur, l'Ero menos un adolescent . Il était toutefois admis qu'une plus grande parité d'âge pouvait exis ter pourvu que tous fussent de jeunes hommes. Chez l'Eromenos la beauté physique était in dispensable , mais non pas chez l'Erastes. Cette distinction est basée sur l'autorité de Platon dans le Phædrus, et de Xénophon dans le Banquet , qui disent que, dans leurs rap ports, le sentiment que la beauté et la jeu nesse inspirent, ne doit pas être absolument réciproque . 10 - D'après les idées des Grecs, prouvées una. nimement par leurs auteurs, l'amitié telle que nous l'entendons n'existait qu'entre des vieil lards et des hommes d'un âge mûr, entre en fants et des femmes. Nul Grec n'appliquait le mot épuv , ipws et leurs dérivés, à l'amitié et à l'amour pur ; il s'entendait toujours dans le sens érotique et sensuel , à moins que ce ne fût en plaisanterie ou métaphoriquement. La manière claire et déterminée dont Anacréon et d'autres poëtes font usage de ce mot , et surtout Sapho dans ses apostrophes àà ses amies, ainsi que les ex plications données sur ces passages par les écrivains grecs Longin , Plutarque, etc., prou vent surabondamment que éfw ; avait toujours une acception uniquement sensuelle . L'étude des textes des auteurs postérieurs à la période d'Homère et des Homérides ( 1 ) montre que ( 1 ) Nous dirons plus loin pourquoi nous faisons cette distinction . 11 les rapports que nous considérons comme de pure amitié entre Achille et Patrocle , Pylade et Oreste , Hercule et Iolaus , rentraient dans la catégorie de l'amour pæderaste . Le profes seur Welcker, que nous avons déjà cité , est d'avis que les frères d'armes, que les Grecs ap pelaient la bande sacrée ( i : poi lóxou ) , étaient surtout liés par une affection sensuelle qui augmentait leur courage . Le beau traité de Ci céron De Amicitia n'aurait excité que la plai santerie ou le mépris chez les Athéniens de l'époque de Périclés . Il est vrai que Xéno phon dans le Banquet nous représente l'affec tion de Callias et d'Autolycus comme dégagée de l'élément sensuel , mais nous savons d'au tres sources que ce Callias était un débauché qui , s'il ne corrompit pas le jeune Autolycus , le plaçait , dans l'opinion publique , au rang d'un Eromenos , par une liaison que l'usage général regardait comme devant résulter d'un amour impur, ainsi qu'on le voit dans le Phaedrus de Platon . Ce traité sur la beauté 7 12 commence par une conversation entre Socrate et Phædre où celui-ci lit un discours de Ly sias sur la question de savoir si un beau jeune homme , sollicité par un grand nombre d'a mants , doit accorder ses faveurs à celui qui aime véritablement ou à celui qui n'aime pas et n'est animé que par la sensualité. So crate soutient , après la lecture, qu'il ferait un meilleur discours sur le même sujet, ce qu'il exécute , à la grande admiration de Phæ dre. « L'objet de notre délibération, dit So « crate , est bien établi et bien déterminé . « Disons quels avantages ou quels préjudices « causeront véritablement l'amant froid ou « l'amant passionné à celui qui cède aux dé « sirs de l'un ou de l'autre . » Ensuite il soutient le contraire de la thèse qu'il a défendue d'abord, mais toujours dans le sens de l'amour impur . Dans le Lysias, autre traité de Platon , la même question à peu près se représente , la définition de l'amour. Et ici encore on ren 13 contre les égarements déplorables où la pas sion a entraîné un peuple aussi sensible à la beauté que le peuple grec . Socrate, en se promenant, rejoint Hippo thales, qui est amoureux du beau Lysis : « Je « te félicite, dit-il, de l'objet de ton amour ; « il est tout à fait noble et digne d'un jeune « homme. Je suis curieux d'apprendre si tu « sais parler de tes amours comme un amant « doit le faire. ) Bientôt s'engage une dis cussion sur la définition abstraite du mot ami, ce qui a fait intituler ce traité De l'A mitié. Mais il est évident, à la lecture, qu'il ne s'agit point ici du sentiment que nous ap pelons de ce nom. Ceci est plus explicite en core par le traité suivant, intitulé Le Ban quet. D'ailleurs, dans les trois discours où Platon a traité de l'amour, il n'est presque nulle part question de femmes, comme si ce sentiment avait été étranger aux femmes de son temps. Déjà , dans sa République, il les réduit au ។ pur état de femelles, sans leur laisser aucun des devoirs de la maternité. Comment un pbi losophe tel que Platon , qui avait devancé son siècle sur tant de points, a - t - il pu tomber dans une telle aberration ? Uniquement parce que le beau était l'unique idole des Grecs, et qu'ils voulaient en jouir pleinement , sous quelque forme qu'il se présentât. Dans Le Banquel ( de Platon) , Pausanias, un des in terlocuteurs , soutient qu'il est beau d'accor der ses faveurs à un ami vertueux , et honteux de se rendre à celui qui est animé seulement par la Vénus populaire . Ainsi, à force de mé taphysique , les Grecs parvenaient à employer le mot vertu même en l'appliquant à la pæ dérastie . Dans ce même traité est racontée une cu rieuse fiction mythologique qui tend à expli quer l'amour des hommes pour les hommes, et des femmes pour les femmes . Au commencement il y avait trois sortes de créatures : les hommes , les femmes, et les an 15 drogynes, combinant les deux sexes à la fois . A la suite d'une rébellion contre les dieux. Jupiter détruisit les derniers, et sépara les autres en deux parties égales . Puis notre philosophe ajoute : « Les femmes qui pro « viennent de la séparation des femmes pri « mitives ne font pas attention aux hommes « .et sont plus portées vers les femmes : ce sont « les tribades. De même, les hommes qui pro v viennent de la séparation des hommes pri « mitifs recherchent le sexe masculin . Tant « qu'ils sont jeunes, ils se plaisent à coucher « avec eux, et à être dans leurs bras . Ils sont « les premiers parmi les adolescents et les « adultes , comme étant d'une nature beau < l.coup plus mâle. C'est bien à tort qu'on les « (.accuse d'être sans pudeur , car ce n'est pas « faute de pudeur qu'ils agissent ainsi , mais « parce qu'ils ont une âme forte, un caractère « viril . « Devenus hommes à leur tour , ils aiment « les jeunes gens, et s'ils se marient, s'ils ont 16 « des enfants, ce n'est pas parce que la nature « les y porte , c'est que la loi les y contraint. « Il leur suffit de passer leur vie les uns « avec les autres dans le célibat. Lorsqu'il « arrive à celui qui aime les jeunes gens, ou « à tout autre, de rencontrersamoitié , l'amour « les saisit l'un et l'autre d'une manière si mer « veilleuse qu'ils ne veulent plus se séparer . » C'est dans ce même dialogue qu'Alcibiade raconte la tentative qu'il fit une nuit pour amener Socrate à sacrifier à la beauté physi que, sans pouvoir y réussir . Quoique ce ré sultat soit en faveur de Socrate , ce récit , fait en plaisantant , au milieu d'une réunion d'hommes instruits et passant pour les plus sages d'Athènes, ainsi que les détails que donne Alcibiade, prouvent suffisamment que l'Alcibiade fanciullo n'est pas tout à fait une fiction . Xénophon, dans son petit traité intitulé aussi Le Banquet , développe absolument les mêmes principes que ceux que nous venons 17. - de trouver dans Platon . Le Traité de l'Amour, dans les ceuvres mêlées de Plutarque, examine également cette passion sous les mêmes as pects . Que penser d'un état de société où le plus accompli des Athéniens, l'élève de Péricles , celui qu'ils admiraient comme homme d'État et comme orateur, expose en termes qui ne sont nullement voilés une action préméditée que n'oserait avouer aujourd'hui l'homme le plus brutal et le plus grossier ? Cela n'empêche pas le professeur Welcker et d'autres savants modernes de soutenir que cette sorte d'amour des Grecs exerça une in fluence salutaire sur leur perception de l'idéal du beau . Cette conclusion est d'autant plus fausse qu'en admettant même que l'idéal de la beauté , dans sa forme extérieure (un des traits carac téristiques de la Grèce ancienne) , dépendait de leur admiration concentrée sur la forme humaine dans sa jeunesse et dans toute sa 2 18 perfection , cet idéal ne doit pas nécessairement ne se restreindre que sur la beauté d'un des deux sexes . Un beau jeune homme de qua torze à dix - huit ans n'est certainement pas plus admirable qu'une belle fille du même âge . Homère, du moins , ne le pensait point, car à son époque l'idée de l'amour véritable n'a vait pas encore été faussée par la corruption d'une civilisation trop avancée. Ses descrip tions les plus détaillées de la beauté humaine sont toujours consacrées aux femmes, et la manière concise dont il dépeint l'admiration qu'inspire la beauté d'Hélène est un chef d'œuvre du genre . Si les rapports entre les sexes eussent suivi leur cours naturel dans les époques postérieures à celle d'Homère, on au rait certes obtenu de plus nobles résultats en concentrant sur son objet naturell'enthousias me érotique des Grecs pour le beau. Il est aussi à remarquer que la dégradation de la femme, telle qu'elle est professée dans la République de Platon , était inconnue au temps d'Homère, 19 et se développa par l'amour contre nature , tache indélébile de la civilisation grecque . Comme on peut bien le penser, les commen tateurs qui ont cherché à jeter du jour sur cette question n'ont pas voulu laisser inex pliqués les passages où il s'agit de l'amour des femmes pour les femmes, et ce qui nous reste , entre autres , des poésies de Sapho, a donné lieu, surtout en Allemagne, à une foule d'ex plications où les plus petites particularités des mours privées de la Grèce sont longuement exposées. Par une singulière contradiction , quand s'agit des amours de Sapho, les opinions va rient, et tandis que quelques auteurs préten dent que la pæderastie a été favorable au dé veloppement du goût et du sentiment du beau, ils soutiennent que les tribades étaient plus rares, et que ce vice imprimait un caractère houteux sur celles qui s'y adonnaient. Parmi toutes les femmes grecques de cette catégorie, Sapho étant la plus gravementaccusée , c'est 9 20 - donc ce type qu'ils s'efforcent de réhabiliter . Bernhardy , Bode , Richter , K. O , Müller, et surtout Welcker, en font presque une femme de meurs pures , malgré les nombreu ses preuves du contraire . Voyons d'abord quelle était l'opinion des Grecs sur l'amour des femmes pour leur propre sexe . Nous examinerons ensuite si Sapho peut être justifiée. Les moralistes et philosophes de la Grèce , tout en admettant comme légitime l'affection sensuelle des sexes entre eux , voulaient ce pendant qu'en s'abandonnant à cette passion on ne cédât ni à des motifs sordides, ni à des excès dégénérant en débauche . Le plaisir de la jouissance matérielle ne devait pas être seul la cause de ces rapports intimes . Platon pres crit comme un des éléments essentiels de cette sorte d'amour la fascination de l'intelligence et du génie , jointe à celle de la beauté physi que ; un sentiment réciproque et désintéressé, ne prenant pas son unique source dans la vo 21 lupté, mais dans une sympathie d'un ordre plus élevé et plus intellectuel . C'est ce qui donne , dans son opinion , de la dignité à l'a mour d'un homme pour un autre Nombre de passages prouvent que les an ciens ne regardaient pas l'amour des femmes entre elles comme plus répréhensible que la pædérastie . Anacréon , dans une de ses Odes , se plaint amèrement qu'une de ses maîtresses lesbiennes l'ait abandonné par amour pour une autre femme. Au lieu de blâmer sa mai tresse d'une liaison aussi honteuse , il ne trouve dans sa colère d'autres reproches que ceux employés par un amant délaissé pour un rival plus heureux. Maxime de Tyr ( Dissert . xxiv ) met sur la même ligne la passion de Sapho pour son sexe que celle d'Anacréon et de Socrate pour le leur : « L'Eros de la Lesbienne Sapho n'était autre « chose que l'amour socratique... Tous deux « sont captivés par toule espèce de beauté , et ce « qu'Alcibiade et Charmides étaient pour So 22 “ crate , Gyrinna et Athis l'étaient pour Sa « pho. L'amour d'Anacréon était du même « genre ; lui aussi aimait tout ce qui était beau « et jeune , homme ou femme . Ses pages sont « remplies d'éloges sur la chevelure de Smer « dis , sur les yeux brillants de Cléobule et « sur les grâces du jeune Bathylle . » Les commentaires anciens , en parlant des fragments érotiques de Sapho , n'ont jamais exprimé de blâme sur la passion de cette Les bienne pour ses amies . Longin , dans ses re marques sur l'ode si chaleureuse à la belle Athis, s'exprime même en termes élogieux sur l'ipotiniuzvia du poëte ; or, nous avons vu plus haut quel sens les Grecs attachaient toujours au mot Eros. Voyons maintenant si les autorités ancien nes ne justifient pas entièrement l'opinion commune que Sapho était considérée comme adonnée à un haut degré aux passions sen suelles avec les deux sexes . On se rappelle l'anecdote de Plutarque où 23 il raconte que le médecin Erasistrate découvre l'amour d'Antiochus pour Stratonice en lisant devant lui , en présence de celle-ci , l'ode adres sée par Sapho à son amie Athis . Par suite , la possession de Stratonice par son amant est jugée nécessaire pour guérir le malade . Il est clair que , par cet exemple , Plutarque veut faire voir les rapports qu'il y avait entre l'a mour de Sapho pour Athis et l'amour d'un homme pour une femme dont il brûle de jouir. On a prétendu que Sapho avait été mariée et que son amour pour Phaon est une fiction poétique . Mais Horace et Ovide l'appellent constam ment la jeune fille de Lesbos, Lesbipuella , etle dernier de ces poëtes, dans sa Lettre de Sapho à Phaon , qui renferme presque tous les dé tails que nous possédions sur le compte de cette femme célèbre, détails puisés dans des documents à jamais perdus pour nous , ne fait pas la moindre mention ni du mariage, ni du - 24 père de la fille de Sapho, ni du prétendu veu vage . Ailleurs ( Trist., II , 265) ne dit -il pas, au contraire : Lesbia quid docuit Sappho nisi amare puellas ? Dans des fragments des comiques grecs , elle est accusée du même vice, et Suidas parle comme d'un fait généralement admis qu'elle avait de coupables rapports avec les Lesbien nes ses amies . Enfin , de l'aveu même de ses défenseurs , tout ce qui nous reste de Sapho respire l'amour le plus sensuel et le plus lascif. C'est ce qui a fait dire à William Mure, dans son Histoire de la littérature grecque, publiée en 1850, en citant une de ces odes : « It is one which in « the whole volume of greek literature offers « the most powerful concentration into one « brilliant focus of the modes in which amo « rous concupiscence can display itself on « the human frame . » 25 Mais à quoi sert d'accumuler les preuves ? Est - il probable , est-il possible de croire , d'a près ce que nous connaissons des meurs de la Grèce , qu’une Lesbienne , très- évidem ment d'un tempéramment très-chaleureux , soit restée pure au milieu d'une population où il fallut inventer des mots nouveaux pour des actes jusqu'alors inconnus , et que Rome, à son plus haut point de dépravation , sous les empereurs, ne traduisit pas même en latin . Le Thesaurus eroticus linguæ lati næ , par l'inspecteur des études , M. Noël , qui cependant est assez complet , ne donne nitribassare ( 1 ) , ni siphniassare ( 2), ni phani ( 1 ) Tpbougav. Mulieres quæ utuntur priapulis e corio confectis . (2) Siqviu.cely. Ad podicis pruriginem restinguen dam Siphnii ( incolæ insulæ Siphnos , hodie Sifanto , una ex Cycladibus ) hoc moris habebant, ut digito podicem foderent, unde nomen novi hujus generis li bidinis . - 26 cissare (1 ) , ni phicidissare ( 2) , ni une foule d'autres qu'on n'essaya pas même de tra duire , tels que : dessiyses , avopixouri , etc. , etc. Au milieu de ce dérèglement général, une femme poëte compose les vers les plus éro tiques que la Grèce nous ait transmis . Elle est native de Lesbos, île fameuse fameuse par ses débordements en tout genre ; vingt témoigna ges anciens nous représentent Sapho comme s'abandonnant à des amours effrénées , et après cela des scoliastes modernes viennent nous dire que ce poëte était une femme ver ( 1 ) Obevixiy ev . Phænicissantes labra rubicunda sibi reddebant ad fellandum . Lesbiassantes autem alba semine labra habebant , quum turpitudo per os peragebatur. Phænicissare proprie exprimit cunnilingere in tem pore menstruum , quia hoc vitium in Phænicia gene raliter valebat. (2) Vide Suetonium . Denotat illum verbum actum per canes commissum quando lambent cunnos vel testiculos. - 27 tueuse ! Il faudrait bien de la crédulité pour les en croire sur parole. Les détails des meurs qu'on vient de lire nous montrent que ce qui est raconté dans l'Alcibiade fanciullo n'est pas une complète fiction , et que l'auteur, quel qu'il soit ( car nous n'avons pu le découvrir ) , a traité la question d'après des éléments que l'on trouve dans les écrits des philosoques les plus res pectés. Charles Nodier, en parlant de l'Alcibiade, édition de 1652 , petit in - 8 ° , dit que c'est un des livres les plus rares que l'on connaisse . Cet ouvrage a été faussement attribué à P. Arétin . On a fait, sous la même date , une réimpres sion petit in - 12, de forme un peu allongée. La première édition a 102 pages chiffrées, y compris trois feuillets préliminaires, et à la fin un feuillet non chiffré contenant sonnel de M. V. La seconde édition a 124 pages , plus deux 28 feuillets contenant les sonnets de M. V. Le petit livre assez rare intitulé Amatus fornacius, Amator ineptus , ( Palladii, 1633) , petit in- 12 , contient , disent la plupart des bibliographes, le texte original , ou du moins une imitation de l'Alcibiade italien ; mais il ne faut jamais juger sans voir , ni jurer sur la parole d'autrui. Nous avons eu la pa tience de lire d'un bout à l'autre l'insipide ouvrage de Amatus fornacius, etc. , espèce de traité de plate philosophie , qui ne conclut rien , et ne contient qu'un récit embrouillé , sans commencement ni fin . Il est écrit en la tin lourd et sans élégance , et ne présente pas le moindre rapport avec l'Alcibiade . Ce dernier opuscule, n'étant pas divisé en chapitres , n'est guère susceptible d'analyse ; qu'il suftise de dire que la discussion entre le précepteur et son élève roule tout entière sur les avantages que présente l'amour dans le sens que nous avons vu les philosophes grecs donner à ce mot. 29 ។ On ne connaît que trois exemplaires de la première édition : le premier est à la Biblio que impériale ; le second se trouve dans la bi blothèque de Grenoble , et le troisième a passé successivement aux ventes Mac -Carthy (301 fr .) , Pixérécourt ( 198 fr .) , Nodier (400 fr.) et Bolle (380 fr .). La seconde édition est aussi fort rare . Un exemplaire non rogné a été vendu 257 francs à la vente Libri en 1847. Il en exis tait un exemplaire au Musée britannique de Londres ; mais on ne le retrouve plus . Il est dit à la fin de l'ouvrage que l'auteur se propose de donner une seconde partie , où il racontera più lascivamente la continuation des amours du professeur philosophe . Nous ne croyons pas que cette seconde partie ait jamais été composée . 3726 . - Imp . de Ch. Jouaust, rue Saint-Honoré , 338. KLUBBUS >



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