Transverberation  

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The transverberation is a term usually used in relation to the Ecstasy of Saint Teresa. The term comes from Latin transverberare which means to pierce.

It is a rare mystic phenomenon related to the Catholic church and it refers to the spiritual piercing of the heart by a fiery stroke (of love).

French

Dans la tradition et les écrits mystiques catholiques, la « transverbération » du cœur du fidèle est une étape mystique par laquelle Dieu « augmente et purifie » l'amour dans le cœur du croyant. Cet événement mystique laisse parfois (toujours diront certains auteurs) des marques physiques sur le corps de la personne touchée (comme des stigmates par exemple).

Si les récits de transverbérations sont peu nombreux, celui de la transverbération de sainte Thérèse est vite devenu célèbre et il a donné lieu à de nombreuses représentations artistiques. Des autopsies ont également été réalisées sur plusieurs saints (juste après leur mort ou des années plus tard) et elles ont révélé aux médecins de l'époque, une blessure sur le cœur « faite comme par une épée », dont l'origine et la cause étaient inexplicables pour les autorités médicales de l'époque.

L’Église catholique a déclaré reconnaître officiellement la transverbération d'un certain nombre de saints (canonisés par ailleurs).

Définition Le mot transverbération vient du latin transverberare qui signifie « traverser de part en part » avec une épée ou un couteau (de trans « à travers », et verberare « battre, frapper »). Au ive siècle, Saint Augustin utilisait (déjà) ce terme dans son ouvrage De civitate Dei1 pour décrire Jésus sur la croix : « Manibus pedibusque confixis et clavorum transverberatione confossis » soit : « Les mains et les pieds [de Jésus] ont été fixés et cloués [sur la croix] (les clous traversant les mains et les pieds) »2.

Le terme de « transverbération » est donc utilisé pour évoquer une blessure « spirituelle » du cœur d'une personne3 (donc une blessure « invisible »). Certains dictionnaires précisent même : « blessure au cœur sans conséquences mortelles »4. D'après Paolo Arrigo Orlandi, même si la blessure est « spirituelle », la transverbération d'une personne amène toujours « des effets matériels (visibles) au côté ou au cœur »5

Dans la tradition biblique Dans l'Ancien Testament on ne trouve que de rares allusions à cette « blessure du cœur », comme dans Ct 4,9 : « Tu m’as ravi le cœur, ma sœur fiancée tu m’as ravi le cœur par un seul de tes regards […] ». L'image du cœur transpercé est plus fréquente et plus explicite dans le Nouveau Testament comme lors de la crucifixion, avec le coup de lance porté au cœur de Jésus (Jn 19,34) ou dans la prophétie du vieillard Syméon (Lc 2,35) lorsqu'il dit : « un glaive (de douleur) te transpercera le cœur »5.

Dans la mystique Au-delà de la signification matérielle et factuelle du terme (traverser de part en part), ce terme exprime une idée métaphorique utilisée sur le plan spirituel dans la mystique catholique : l'infusion par Dieu dans l'âme de la vertu théologale de la charité, par le don de sa grâce2. D'un point de vue mystique, la transverbération souligne un amour « surnaturel » pour Dieu (du croyant). D'après Orlandi, la transverbération est en général accompagnée de signes visibles (aux pieds, aux mains, au front, au côté ou au cœur)5.

Dans la spiritualité catholique Pour les Chrétiens, cette vertu traduit un amour « surnaturel » vers Dieu et le prochain6, amour diffusé par l'action de l'Esprit-Saint selon l'affirmation de Saint Paul : « l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par l’Esprit-Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5). Dans un autre texte, l’apôtre indique se sentir (par cet amour) crucifié avec le Christ : « J’ai été crucifié avec le Christ, si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,19-20)2.

Dans la spiritualité catholique, la transverbération est considérée comme un don spirituel donné aux personnes qui obtiennent une intimité mystique avec Dieu, composé d'une « blessure spirituelle dans le cœur ». Dans ce cadre, cette blessure (donnée par Dieu) est un signe de l'amour profond du mystique pour Dieu7, et une façon, pour Dieu, de purifier et faire grandir cet amour.

Selon la littérature mystique, il s'agit d'une blessure physique provoquée par une cause immatérielle. La personne qui en est l'objet voit un personnage (soit Jésus-Christ, soit l'Esprit Saint, soit un ange) armé d'une lance flamboyante lui percer le flanc, comme le cœur de Jésus fut percé alors qu'il était mort sur la croix. Le cœur est touché et saigne de manière ininterrompue, plus particulièrement à certaines dates particulières, telle le vendredi saint. Il s'agit du prélude à l'union du « Verbe » et d'une âme, sous forme de noces ou mariage mystique.

Le docteur de l’Église Jean de la Croix a décrit ce phénomène mystique dans son ouvrage La Vive Flamme d'amour8, indiquant les « effets dans l'âme » de la transverbération. L'auteur mystique évoque lui aussi la vision possible d'un chérubin armé d'une flèche enflammée9.

Récits et observations Les récits de transverbération sont rares, le plus connu est celui fait par Thérèse d'Avila dans son récit autobiographique le Livre de la vie10. Dans son récit, elle parle d'un « dard enflammé » qui la laisse « enflammée de l'amour de Dieu »11,12. Au xxe siècle, le Padre Pio a laissé un témoignage personnel assez proche (du récit thérésien)13.

Des autopsies ont été réalisées sur le corps de certaines personnes après leur décès. Ces observations ont permis de voir la marque d'une blessure sur le cœur, « marque d'origine inexpliquée »14. L'autopsie réalisée sur Thérèse d'Avila15 plusieurs décennies après son décès a tout de même permis d'observer des marques sur le cœur16 par plusieurs témoins avec au dire de ces témoins « une grande plaie qui le traverse de part en part, et deux ou trois autres plus petites ». Ils ajoutaient que ces plaies « paraissaient avoir été faites avec un fer chaud, puisque l'entrée semblait être brûlée »17,18. Une observation similaire a été faite, en 1878, sur le cœur de Mariam Baouardy le jour de son décès (par le médecin et plusieurs témoins), puis à nouveau quelques décennies plus tard par d'autres médecins14.

Liste de cas connus

La Transverbération de sainte Thérèse d’Avila par Antonio Verrio. Liste des personnalités pour lesquelles une transverbération est connue ou reconnue (par l’Église catholique) :

François d'Assise (1181-1226), fondateur de l'ordre des frères mineurs, il est le premier historiquement attesté19 ; Catherine de Sienne (1347-1380), terciaire dominicaine19 ; Rita de Cascia (1381-1457), augustine19 ; Catherine de Gênes (1447-1510), laïque19 ; Marie-Madeleine de Pazzi (1556-1607), carmélite19 ; Thérèse d'Avila (1515, 1582), Carmélite12. Le pape Benoît XIII fait établir dans l'Ordre du Carmel la mémoire de la Transverbération de sainte Thérèse20, aujourd'hui toujours fêtée le 26 août21 ; Marguerite-Marie Alacoque (1647-1690), visitandine19 ; Véronique Giuliani (1660-1727), clarisse19 ; Paul de la Croix (1694-1775), fondateur de la congrégation de la Passion de Jésus-Christ19 ; Mariam Baouardy (1846, 1872), carmélite22,14 ; Thérèse de Lisieux (1873, 1897), carmélite19 ; Padre Pio (1887, 1968), prêtre et Capucin13. Son cas a fait l'objet d'études scientifiques23,24.

Dutch translation of Avila transverberation

'Ik zag een Engel digt in mijne nabijheid, aan mijne linkerzijde in eene ligchamelijke gedaante ... Hij was niet lang maar eerder klein dan groot en zeer schoon. Zijn gelaat was dermate ontvlamd, dat bij mij voorkwam als een dier verheerlijkte geesten, die geheel in vuurgloed schijnen te zijn ... Ik zag dat hij eene lange gouden schicht in de hand hield, die aan de punt door vuur ontvlamd scheen te wezen. Met dezen schicht doorstak hij mijn hart tot in het binnenste, en zoo diep, dat toen bij er de schicht weder uittrok, het mij voorkwam alsof mijne ingewanden daarmede uitgerukt werden. Hij verliet mij geheel ontvlamd door eene groote, eene brandende liefde tot God. De smart die ik daardoor vond was zoo hevig, dat ze mij een akelig gekerm afdwong. De aangename gewaarwording, het zoet genot, die deze vlijmende smart mij evenwel in mijn binnenste veroorzaakten, was zoo onuitsprekelijk genoegelijk.'--De hartdoorboring (transverberatie) geciteerd in De godsdienstvriend, een publicatie van Joachim le Sage ten Broek (1775 - 1847).

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