Story of the Eye  

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"I grew up very much alone, and as far back as I recall I was frightened of anything sexual. I was nearly sixteen when I met Simone, a girl my own age, at the beach in X. Our families being distantly related, we quickly grew intimate . Three days after our first meeting, Simone and I were alone in her villa. She was wearing a black pinafore with a starched white collar. I began realizing that she shared my anxiety at seeing her, and I felt even more anxious that day because I hoped she would be stark naked under the pinafore."--incipit of Story of the Eye (1928) by Georges Bataille, tr. by Joachim Neugroschel

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Histoire de l'oeil (1928, Eng:Story of the Eye) is a novella written by Georges Bataille detailing the sexual experimentation of two teenage lovers and their increasing perversion. It is narrated by the young man looking back on his experiences.

Story of the Eye is one of the key texts in Sontag's nobrow essay "The Pornographic Imagination" (1967).

Contents

Publication history

Histoire de l'oeil was first published under the pseudonym 'Lord Auch' at Paris in 1928 in an edition of 134 copies by René Bonnel and Pascal Pia. It was illustrated with eight lithographs by André Masson.

Synopsis

Story of the Eye consists of several vignettes, centred around the sexual passion that exists between the unnamed late adolescent male narrator and Simone, his primary female partner. There are two secondary figures within this episodic narrative as well. Marcelle is a mentally ill sixteen year old, who comes to a sad end, and Lord Edmund is a voyeuristic English emigré aristocrat.

Simone and the narrator first consummate their attraction for one another on a beach near their home, and involve Marcelle within their pastime. The couple are exhibitionists, copulating within Simone's house, in full view of her mother. During this second episode, Simone derives pleasure from inserting hard and soft boiled eggs for her vaginal and anal stimulation, and there is considerable enjoyment also derived from the viscosity of various liquids.

The pair undertake an orgy with other adolescents, which does involve some broken glass and involuntary bloodletting, ending in Marcelle's breakdown, without any further sexual contact at this stage. The narrator flees his own parents' home, and takes a pistol from the office of his bedridden, senile and violent aged father. They view Marcelle within a sanatorium, but fail to break her out. Naked, they flee during night, back to Simone's home, and there are more displays of exhibitionist sex before Simone's widowed mother before the two are finally able to break Marcelle out of the institution. Unfortunately, Marcelle is now totally insane, and deprived of her therapeutic environment, she hangs herself. The pair have sex next to her corpse.

After Marcelle's suicide, the two flee to Spain, where they meet Sir Edmund, a debauched English aristocrat. They witness a Madrid bullfight, which involves the prowess of handsome twenty year old matador El Granero. Initially, El Granero kills the first bull that he encounters, and the animal is posthumously castrated, and Simone derives pleasure from the vaginal insertion of these taurine testicles. Unfortunately, El Granero is killed by the next bull that he fights, and his face is mutilated, with the result that as his body is removed from the stadium, his right eye has worked loose from its socket, and is hanging, bloody and distended.

Simone, Sir Edmund and the narrator visit the Catholic church of San Seville after the day's events, and Simone aggressively seduces Don Aminado, a handsome young Spanish Catholic priest, fellating him, while Simone and the narrator have sex. Sir Edmund undertakes a blasphemous parody of the Catholic Eucharist involving descration of the bread and wine using Don Aminado's urine and semen, before Simone strangles him to death during his final orgasm. Sir Edmund eviscerates one of the dead priests' eyes, and Simone inserts it within her vagina, while she and the narrator have sex. The trio successfully elude apprehension for the murder of Don Aminado, and make their way down Andalusia before Sir Edmund purchases an African-staffed yacht so that they can continue their debaucheries, whereupon the story ends.

In a postscript, Bataille reveals that the character of Marcelle is based on his own mother, who suffered from bipolar disorder, while the narrator's father is also a transcription of his own unhappy paternal relationship. In an English language edition, Roland Barthes and Susan Sontag provide critical comment on the events.

Publication history [In French]

  • Histoire de l'œil par Lord Auch, 1928, illustrée de huit lithographies anonymes (André Masson), sans nom d'éditeur (René Bonnel), sur des maquettes de Pascal Pia, tirée à 134 exemplaires, diffusés clandestinement. Il s'agit de la version originale, qui fut saisie peu après sa parution.
  • Histoire de l'œil, nouvelle version, par Lord Auch, dite de « Séville 1940 », Template:Date-, illustrée par six gravures à l'eau-forte et au burin par Hans Bellmer, sans nom d'éditeur (K. éditeur, c'est-à-dire Alain Gheerbrant), ni d'illustrateur, tirée à 199 exemplaires. Sur ordre du ministre de l'Intérieur, la moitié des exemplaires furent saisis chez l'imprimeur et détruits.
  • Une troisième édition, datée de 1941 et dite de « Burgos » (lieu d'édition présumé), sans mention de nom d'éditeur (Jean-Jacques Pauvert), paraît en 1951, toujours sous le pseudonyme de Lord Auch, sans illustrations et tirée à 500 exemplaires, non destinés au commerce et réservés à des souscripteurs. Cette édition reprend le texte de la « nouvelle version » de 1947. Un jugement du tribunal correctionnel de la Seine en date du Template:Date- condamnera ce livre.

Ce n'est qu'après la mort de Bataille, en 1967, que ce récit sera publié, avec un « Plan d'une suite de l'Histoire de l'œil », sous le nom de son véritable auteur, sans que Bataille ait lui-même officiellement reconnu la paternité de ce livre. Cette édition sera publiée par Jean-Jacques Pauvert, dans une maquette en forme d'étui rose, frappé d'une vignette représentant un œil, conçue par Pierre Faucheux, qui réalise la même année, également pour Pauvert, une maquette similaire, semblable à un cercueil noir, pour Le Mort.

La plupart des éditions courantes reprennent le texte de la seconde version (1947), à l'exception du tome I des Œuvres complètes de Georges Bataille (Gallimard, 1970), de l'édition en fac-similé présentée par Marie-Magdeleine Lessana (Pauvert, 2001) et de l'édition des Romans et récits dans la Bibliothèque de la Pléiade (Gallimard, 2004), qui offrent en regard les deux versions du texte. Ces détails éditoriaux ont leur importance car il y a un écart considérable entre la première version (1928) et la « nouvelle version » (1947), tant au niveau du texte que de la facture très différente des illustrations de Masson et Bellmer. L'édition de la Pléiade donne les deux versions avec leurs illustrations ; mais celle présentée par Marie-Magdeleine Lessana offre une reproduction à l'identique de ce que furent les éditions originales.

En fait, la seconde version a été entièrement réécrite par Bataille lui-même, mais aussi par son éditeur, Alain Gheerbrant, qui présenta Bataille à Bellmer en Template:Date- et, dit de son travail avec Bataille : « Sa méticulosité, mêlée d’une constante inquiétude, lui faisait suivre avec une attention sans faille les successives étapes de l’élaboration d’un livre. Et pour la réussite de l’œuvre en cours, un constant souci d’honnêteté professionnelle le conduisait à savoir faire taire en lui, lorsqu’il le jugeait nécessaire, les susceptibilités d’auteur, si fondées qu’elles puissent être […]. Alors que nous préparions le manuscrit de l’Histoire de l’œil pour l’impression, à partir de la première édition, je m’étais cru permis, de mon propre chef, de corriger son texte. Il eût été légitime qu’il s’en formalisât. Il se contenta d’examiner attentivement mes corrections, et de retenir celles qui lui semblaient pertinentes : c’est du reste ce qui explique les variantes que l’on peut constater entre le texte des deux éditions, pour celle de 1944-1945, il convient plutôt de parler de nouvelle rédaction. » Dans cette nouvelle version, commente Vincent Teixeira, « le texte a été réécrit dans le sens d’un certain adoucissement de la violence érotique. Dans son ensemble, il apparaît plus court et plus froid. Tout en perdant de sa provocation et de sa luxuriance crue, la nouvelle version gagne peut-être en concision et légèreté de style ; cependant, l’écriture de Bataille, attachée avant tout à l’intensité du texte, ne va jamais sans une certaine lourdeur, revendiquée, comme le dira l’Avant-propos du Bleu du ciel : “J’ai voulu m’exprimer lourdement.” »

Bataille est donc mort sans avoir déclaré être l'auteur de Histoire de l'œil, comme de bien d'autres récits dits « érotiques », même si tous ses proches connaissaient ce secret et ne l’ont jamais, ou presque, trahi. L’ensemble des récits se présente ainsi : un tiers parut sous pseudonymes, sans que jamais le voile ne soit levé (Histoire de l'œil, Madame Edwarda, Le Petit), un tiers parut du vivant de Bataille sous son nom (L'Impossible, Le Bleu du ciel, L'Abbé C.) et un autre tiers ne parut qu’après sa mort (Le Mort, Ma Mère), textes posthumes qui devaient vraisemblablement être publiés sous pseudonyme. « Car, commente Michel Surya, Bataille mourut en 1962, une partie de son œuvre cachée sous lui […], comme une folie inavouable, une folie du nom (du père, de Dieu). Le Dionysos au corps morcelé serait par le même coup devenu un Dionysos au nom morcelé : un monde où Dieu n’est plus est un monde ouvert à toutes les possibilités de la pseudonymie. » Pour Bataille, le pseudonyme est bien sûr, comme pour beaucoup, une manière de contourner la censure, mais aussi d'être « hors de soi », d'échapper au moi et à la généalogie familiale : « J'écris pour oublier mon nom », confesse-t-il.

Bataille raconta cependant l'origine du pseudonyme Lord Auch dans Le Petit, publié en 1943 sous le pseudonyme de Louis Trente : il signifie « Dieu se soulageant », Lord désignant Dieu dans l’anglais des Écritures saintes et Auch étant une abréviation triviale pour « aux chiottes ». Bataille écrit aussi dans le même texte : « À la place de Dieu… il n’y a que l’impossible, et non Dieu. » Parodie scatologique de Dieu et de toute eschatologie, Lord Auch fait aussi écho à ce premier livre détruit, W.-C., écrit en 1925 ou 1926 sous le pseudonyme de Troppmann : « J’avais écrit, un an avant l’Histoire de l’œil, un livre intitulé W.-C. : un petit livre, assez littérature de fou. W.-C. était lugubre autant qu’Histoire de l’œil est juvénile. [...] c’était un cri d’horreur (horreur de moi, non de ma débauche, mais de la tête de philosophe où depuis... Comme c’est triste !). »

Histoire de l'œil a été également illustrée par d'autres artistes :

  • le peintre italien Template:Lien (1925-1968), qui rencontra Bataille et Masson à Paris (en 1961), et réalisa en 1962 plusieurs dessins inspirés par ce récit, lesquels ont été publiés dans le catalogue d'une exposition à Milan, consacrée à trois séries de dessins de Novelli inspirés par des textes littéraires : Histoire de l'œil, Il Viaggio in Grecia, Hilariotragoedia (Baldini&Castoldi Editore, 1999);
  • le peintre et dessinateur japonais Kuniyoshi Kaneko (1936-2015), également illustrateur de Madame Edwarda, dans une édition japonaise du récit de Bataille (traduit par Kosaku Ikuta), publiée en 1976 (une nouvelle édition, en 1997, est complétée par de nouveaux dessins);
  • le dessinateur italien Guido Crepax (1933-2003), dans l'édition italienne intitulée Storia dell'occhio (ES, 2011) ;
  • le peintre Gilles de Staal (né en 1948), illustrateur du Mort (Éditions Blanche, 1998) ; mais ces dessins, qui datent de 2006, demeurent inédits.

Sontag: Bataille and de Sade

Susan Sontag first published her essay "The Pornographic Imagination" for her collection of literary reviews, Styles of Radical Will (1969). She argued that as a genre, pornography should be judged on the basis of its own narrative structure. She counters Theodor Adorno's argument that pornographic narratives consist of nothing more than a series of episodic vignettes centered on description of human sexual activities. Georges Bataille is particularly significant for her case, given the transgressive literary merit of his work through its juxtaposition of eros and thanatos (sex and death). She claims that Story of the Eye was a therapeutic and autobiographical text for Bataille, and that Bataille owed much to the Marquis De Sade, another transgressive libertine French author who dealt with the same subject matter.

Barthes: Metaphors of the Eye and Liquid

Roland Barthes published the original French version of his essay, Metaphor of the Eye, within Bataille's own journal Critique, albeit shortly after Bataille's death in 1962. As one might deduce, Barthes' analysis centres on the centrality of the eye to this series of vignettes, and notices that it is interchangeable with eggs, bulls' testicles and other ovular objects within the narrative. However, he also traces a second series of liquid metaphors within the text, which flow through tears, cat's milk, egg yolks, frequent urination scenes, blood and semen.

Furthermore, he argues that he does not believe that Story of the Eye is necessarily a pornographic narrative, given that these structuring chains of metaphors do provide coherent underpinning sequences.

Cultural references

  • Icelandic singer/songwriter Björk says this is her favorite book, and plans to read a portion of it on one of her albums.

See also


Bibliography




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