Le Roman bourgeois  

From The Art and Popular Culture Encyclopedia

(Redirected from Roman Bourgeois)
Jump to: navigation, search

"Realistic fiction in this country was first written by way of the direct imitation of truthful record, and not, as in France, by way of burlesque on the high-flown romance. The heroic romance in France found parodists in Scarron and Furetiere, whose Roman Comique (1651) and Roman Bourgeois (1666) brought fiction back to scenes of average town and provincial life, and transformed the romance at a blow into the novel."--The English Novel: Being a Short Sketch of Its History from the Earliest Times to the Appearance of Waverley (1894) by Walter Raleigh

Related e

Wikipedia
Wiktionary
Shop


Featured:

Le Roman bourgeois (1666) by Antoine Furetière is a French novel which cast ridicule on the fashionable romances of Madeleine de Scudéry and of Gauthier de Costes, seigneur de la Calprenède, and described the everyday life of his times.

Contents

Histoire

Le Roman bourgeois d'Antoine Furetière est peut-être autant une série de tableaux des mœurs bourgeoises de Paris qu'un roman au sens moderne. Il n'y a pas exactement d'intrigue suivie, même si on peut trouver des liens entre les différentes historiettes qui composent le livre. Le terme de « bourgeois » lui-même doit s'entendre au sens classique (Template:S-), qui concerne les catégories urbaines, roturières et relativement aisées de la société, ainsi que l'emploie Molière pour le Bourgeois gentilhomme exactement à la même époque.

Première partie

La première partie du roman met en scène Javotte, une jeune fille très naïve, et ses soupirants Nicodème et Bedout. Elle ne tombe amoureuse d'aucun des deux, finira par fréquenter le beau monde, avant de se laisser enlever par Pancrace, un homme qu'elle a rencontré dans les salons.

On y trouve aussi Lucrèce, séduite par un marquis qui l'abandonne après l'avoir mise enceinte. Mais la rusée Lucrèce ne manque pas de ressources pour autant…

Les traits de caractère dominants de cette première partie sont l'avarice, la sottise et la coquetterie.

Deuxième partie

Dans la deuxième partie, on trouve une acharnée de procès, Collantine, un juge sot et ignorant, Belastre, et un plaideur occasionnel, Charroselles.

Le roman conte alors les divers procès qu'ont ces personnages atteints par la fièvre de la chicane. Les dernières pages sont consacrées à l'inventaire des possessions de Mytophilacte, un auteur qui ne possédait guère qu'un gros tas de manuscrits jamais imprimés et qui vient de mourir dans la misère. C'est l'occasion de faire une satire mordante du monde de l'écriture. Libraires éditeurs filous et auteurs sans le sou n'hésitant jamais à flatter bassement tout mécène potentiel…

Nouveauté du roman

Postérieur à l'Astrée et à l'Autre monde mais antérieur à la Princesse de Clèves, le Roman bourgeois est peut-être le roman le plus novateur du Template:XVIIe siècle français malgré son succès plus que mitigé au moment de sa publication.

À la différence de la critique enjouée que l'on trouve dans d'autres romans contemporains de Furetière, Francion ou du Roman comique, par exemple, ou dans beaucoup de comédies de Molière, Furetière y présente une parodie beaucoup plus mordante du mode de vie de la bourgeoisie, choisissant des figures typiques de la couche la plus représentative de l’époque, la bourgeoisie de robe.

Le titre du roman suggère l’intention de créer un nouveau type de roman, dans lequel Furetière raconte « avec fidélité plusieurs historiettes ou galanteries arrivées entre […] ces bonnes gens de médiocre condition […] dont les uns seront beaux et les autres laids, les uns sages et les autres sots ; et ceux-ci ont bien la mine de composer le plus grand nombre ». Mais, dans celui-ci, en même temps, « il n’y a que de fabuleux ». L’auteur a donc l’intention d’organiser les données de la réalité à l’aide du « fabuleux ». Il a aussi l’intention de nous présenter le caractère fortuit de la vie de ces gens et de la vie en général. Pour cela, il nous raconte de « petites histoires et aventures arrivées dans divers quartiers de la ville [de Paris], qui n’ont rien de commun ensemble et qu’il « tâche de rapprocher les unes des autres autant qu’il [lui] est possible » . L'histoire commence dans un lieu « qui est le plus bourgeois, et qu’on appelle communément la place Maubert » plus précisément dans l’église des Carmes, lieu privilégié de la vie publique des bourgeois du quartier, où le « hasard plutôt que le dessein y pourra faire rencontrer des personnages ».

Approche de l'œuvre

Mal jugée pendant longtemps, l'œuvre n'a pas convaincu par sa structure. Mais on a pu voir dans cette apparente incohérence une volonté assumée de l'auteur.

En revanche, l'originalité des personnages féminins (Javotte, Lucrèce) ainsi qu'une certaine critique des mesquineries et vulgarités du milieu qu'il dépeint a fait dire qu'en « 1666, un anti-roman [ce que serait le Roman bourgeois] ne pouvait […] voir le jour qu’en incluant dans son propos la dérision du discours amoureux véhiculé par le roman précieux […] et en général de l’amour dans les formes ». On a jugé ainsi que l'unité des deux livres du roman venait « de la symétrique satire d’un langage de l’amour contaminé par l’idéologie tendre et de rapports sociaux pervertis par le formalisme juridique où réside [... ]l’unité profonde du Roman bourgeois. »




Unless indicated otherwise, the text in this article is either based on Wikipedia article "Le Roman bourgeois" or another language Wikipedia page thereof used under the terms of the GNU Free Documentation License; or on research by Jahsonic and friends. See Art and Popular Culture's copyright notice.

Personal tools