Nouveau dictionnaire proverbial, satirique et burlesque  

From The Art and Popular Culture Encyclopedia

Jump to: navigation, search

Related e

Wikipedia
Wiktionary
Shop


Featured:

Nouveau dictionnaire proverbial, satirique et burlesque (1826) is a book by Antoine Caillot.

Full text[1]

NOUVEAU

SATIRIQUE ET BURLESQUE ,

PLDS COMPLET QUE CEUX QUI OSX PARU

jusqu'à, ce jour,.


A L'tlSAGE DE TOUT LE MONDE  ;


Par a. caillot.


CHEZ PAUVIN, LIBRAIRE,

RUE'^nU CARROUSEL, N? /\,


1826.


So^.


/


^3


4 *■

S « „ V

ftraBatBBSBaBBBBsasaesBBr


RÉFLEXIONS


SUR LES PROVERBES. " '


Les proverbes sont des sentences ex- primées en peu de mots, qui ren- ferment des vérités confirmées par fex- ' périence des siècles. On en distingue de trois espèces^ Dans la première sont com- pris les principes généraux de la morale, énoncés dans un style précis et dogma- tique ; tels sont les proi^erbes dé Salomon. La seconde espèce consiste dans cer-- taines expressions, dont le sens est si na- turel et si clair, qu!eiles restent pour u>«L}anrs gravées dans la mémoire. On en trouve uii grand nombre dans Mo- lière et antres aneiens auteurs dramati- ques; La troisièmes espèce offre un jar- gon trivial^ diont le peuple se sert pour


YJ RÉFLEXIOKS

exprimer des idées vraies qu'il doit à ses propres réflexions ou à une vieille tradition. C'est cette dernière espèce à laquelle Molière a donné le nom de pro- verbes traînés dans les ruisseaux des halles.

Ces trois sortes c(e proverbes ne sont^ le plus souvent , que la même pensiiC , dilFëremment exprimée , suivant la qua- lité bu le genre d'esprit des personnes qui en font usage  ; de manière qu'en sortant de la bouche d'une personne bien élevée , elle frappe agréablement une oreille délicate y et que /sortant de Ta bouche d'un homme ou d'une femme du peuple , elle offense tout à la fois les oreilles , le goût et même la pu- deur. ..

On trouve à^i. proverbes- dans tou- tes les langues anciennes et. mqder- nés. Comme la. plupart sont expri- més d'une manière figurée / les langues orientales en offrent un grand nombre. Lesi auteurs grec» et latiiîs^ n'en marn-


SUR LES PROVERBES. Yl/

quent pas  ; les lahigues moderaes en

fourmillent  ; mais on peut dire que la

nôtre* est des plus riches en ce genre, lies proverbes^ qui n^ sont autre

chose que des maximes de la morale naturelle ^ brièvement et clairement ex- primée^ ^ n'ont point d'étymologie , et sont aisément compris sans qu'il soit be^in dé les expliquer^ Mais si ces mêmes prov^rbe^ ont passé pfir des bou- cl^a,, accoutumées aux figures du lan- gage ^ ou qui les ont remplacés par des maximeQ^ équivalentes^ ils ont be^ soin d'une explication plus ou moins étendue.

Un grand nombre de proverbes doi- vent leur origtûe à d^ç faits généraux ou particuliers. Si ce» faits sont con- nus ^ l'étymologie des maximes ou dic- tons auxquels il3 ont donné- lieu^ est aisée à indiquer  ;< mais si le souvenir s'en est perdu ^ on né' peut guère établir cette étymologie que sur des eoojectures plua ou moiua hôaardée^t


Yiij BÉï^Ltixions

Quant auK proverbes qui trcinent dans les ruisseaux des halles, comme ils n'ont été transmis au bas -peuple que par de vieilles traditions , ni ceux qui s'en servent, ni les écrivains. »qui le«  rapportent, ne peuvent en déterminer l'origine. lien est beaucoup qui, apré$ avoir été prononcés une fois, ont pré- senté à ceux- qui les entendaient une image si frappante et si naturelle, quHls ont bientôt passé de bouche en bôu-^ chè. Il a suffi , par exemple , qu'ua.e femme de la- halle , en v^ant un^ âu^ tre femme mettre , en se querellant , ses mains sur ses rognons, ait dit  : «  Elle fait le panier à deux anses ,  » pour que cent bouches aient répété , 4anS' uii court espace de temps, cette exprès-^ sîon proverbiale.

Les locutions proverbiales tiennent nécessairement dé la nature des pro- verbes, si, toutefois , elles ne dmvent pas porter ce nom; elles expriment en gé^* néral ce qu'ils signifient, ou bien elles


SUR tes PROVEBBfiS. IX

forment comme eux une partie du lan-^

gage ][>opulaire» Celles qui ne renferment

aucune sentence 9 offrent néanmoins deë

images qui en donnent l'idée^ ou qui

s'y rapportent d'une manière plus oa

moins éloignée. Cette expression r.cojw-'

foe on fait son lit on se couche ^ nous

parait, au premier coup d'œil/si natu**

irelle y qu'elle semble n'avoir pas besoin d'explication  ; cependant le sens qu^elle

renferme n'est compris qu'autant qu'il est développé de manière à se confondre avec celui - eî  : Le succès dépend des moyens qu^on emploie pour réussir.

Il nous manquait un dictionnaire dea proverbes , ou plus complet , ou moins prolixe que ceux qui ont paru jusqu'à présent. Celui de Leroux est non-seu- lement rempli d'obscénités, mais encore d'articles inutiles et de locutions ré- prouvées par le bon goût. Nous l'avons cependant consulté , mais en suppri- mant tout ce qui offense l'honnêteté , en abrégeant une multitude d'articles


X r£flextûns sur lès proterbes.

trop longs ^ en corrigeant unç infinité d'expressions contraires à là pureté du langage ^ et en ajoutant plusieurs pro^ verbes avec un grand nombre de locu^^ tions proverbiales^ aujourd'hui en usage parmi le peuple^

Nous ne prétendons point que notre livre soit un ouvrage complet; mais du moins , nous pouvons assurer qu'il est un utile supplément à tous les vo- cabulaires de notre langue qui ont paru jusqu'à ce jour, et qu'il ne sera pas consulté sans utilité par les personnes - de la bonne compagnie , comme par celles qui n'ont pas Thonneur ou l'a- vantage de lui appartenir.


NOUVEAU


DICTIONNAIRE

SATIRIQUE,

PROVERBIAL ET BURLESQUE.


A.

A (panse d' )  : il n'a pas fait une panse^d^ A  ; laçon de parler proverbiale , pour dire qu'un homme n'a rien fait de l'ouvrage dont il s'agit , qu'il n'y a point touche.

Ne savoir ni JL ni B , veut dire , ne savoir pas

lire 9 ou être très-ignorant.

Ci-dessotts gtt monsieur l'abbé , Qui ne savait ni A ni B«  Dieu nous en doint bientôt un autre , Qui sache au moins sa pate-nôtn».

( MÉNAGE. Poés.fraiiq» )

A, B, C: remettre quelqu'un à VA, B , C , pour dire , l'obliger à recommencer tout de nduveau.

Renvoyer quelqu'un à VA, B, C, c'est le traiter d'ignorant.

Abatteur de quilles y ou plus communément, Ahatteur de bois  : mot dont on se sert par ironie pour railler une personne qui se vante de plus qu'elle ne peut faire , et, comme on dit ordinai* riment ^ qui &it plus de bruit quç de besognes»


2 ÀBO

k^ATTKt  : petite pluie abat grand vent, veut diie que quelques paroles flatteuses apaisent un grand emportement.

Abbaye: pour un moine Vabbajrc ne faut pas, siguifie , que , faute d^une personne qui ne se trouve pas dans une assemblée , on ne laisse pas de se réjouir et d'exécuter ce qui a été résolu.

Abois  : tenir quelqu'un en abois, veut dire , le repaître de vaines espérances.

Aboyer  : crier , gronder , dire des injures à quelqu'un. // ne fait que crier et aboyer tout le monde.

Aboyer à la lune, signifie crier et pester inu- tilement contre une personne au-dessus de soi.

Tout chien qui aboie , ne mord pas.; c'est-à- dire que ceux, qui menacent ^ souvent ne font pas grand mal.

Aboyeur  : voilà bien des Voyeurs à SjSS: câtés, pour dire , des hommes qui crieitt et qui pres- sent avec importunitié. '

Ab hoc et ab ôac  : 11 ne sait ce qu'il dit , ïl en parle ou il en discourt ab hoc et ab.haa, c'est-à- dire , confusément , sans, ordre ^ s^ns raison.

Ablativo  : il a mis cela ablativo, tout en un tas, ppur dire y tout ^semble , avec a^fufiipn et désordre.  ;  : ■

, Abondance  : de Vabûndance du cœur la qou^ iUé' varie, povir dire qa'on ne pei|t ret^njy[;x:£r- lai^iés jçUoses.; et q^'on est .pressé d^sfç»-exgU-


Abonder  : ce qj.d abonde ne nuit pas^


cmet, . . ,


AGC X 3

4{u'oab fMne .sans . eux >y ou ^*€k1 ne kor: laisse

^file^MsteâesÀOlresv J^aràe p^niemibu&assa.

Absorber; dépenser, prodijclBi^ didsipev, ea*^

-gloùâi*.. Lesdéèauâiés^ti^wpbekf ce^fut leseri^

'Atihi^ tiAn éiMms ûppvUe' w^ autre àbime , ^Âpnifieqii*UnmalhettYtei3i^atlire'un autre. Ahys^

Agagnârder (s')  : devenir paresseux. ^ s*ac<îo- ï^îtier i^\«^^lque Ip^Q ^u è qtielque '^j^efscniie , Révérait iiàïxàéai^t, «^ > )

^ • ^m**èaérfàt-*deàa cabaret "'i '* Entre le blanc et le clairet.'" ' *'•

/, A, ,1. \  :. ' N  :(it*iiruiVnip%) '

' > Jk«iCaKs»gi»atde dan» Pari» .

JP^rw-Ateai»ottilftfltl^>îi%:. j ^-.

^^*AcAAtiKWiï^r;riid^-, sévè?fe-, b^us^ne; ftoiirru,

'^ ilëilPillMs' iï}o€ dlriiM^ du lathï^V^pûfnr prendre. Je sais comme quoi Von accipe.- •  » • AëGoNWrANee 8 loterie) iKtûSÉtxAx^\ emnpa-

gnie. . ■'.» •." ••>■) • .-..'« 

  • ■ ^ . • «■

Entré éllé et toi, v6is-m ,' morbléù, jpbînt d'accoîniance,

• ' ' • " (PA«Âè£'JC3b»: àé V'&ciùréux Màidûnt.j

Accolade  : emprassemept. Accoler: embrasser.


t*i\'f, oî\ • ,:.  :nir . i^ i /.. v\


Si TOUS Tookz pourtant que ^(wr^vous j^e Faccofe,

(GoRN. Cercle des femmes*)


4 ACC

Accommoder shejqx^tes mèces^; manière dei^ar- 1er qui signifie déchirer la réputation d'une pé»-^ sonne, la. diffamer; parler de ipielqu^ua sans ménagement; 0/z. ne saurait, aller mullepart . ou Von ne ^ous entende accommoder âejteuteslpiè^'^ c^. ( Mol. ^t'arew ) .-j ^■. T '.'I.  ; .«li.i.iî. •■.

Aecomn^der le 'visdffeà la vbmpeii. .•.idéch'i'!- rer ou mettre le visage' de ffudqu'un en ^pièces à coups de poing; égralÀgner, écorcher:^ deChi* quêter. // me prend dtSi tentations d^accàmmo*' der tout ton visage à la compote, ( Mol. George Dandin,) .. '. . - •; . ./.

jiccomwodeli^yous ,.h: pà^^ueit iarge^ wmt dire , se moquer d'un Jiomiarie qui serlkietAson aise , ou qui prend ses conunodités sans beau- coup de cérémonie, ,;.  ;, î

On dit pc^r raillerie  : quand il trouve du bon vin , il s* accommode comme, il faut ', -ou de la belle m€mière, powc dire qu^il s'eniVre ou qu'il en pr.end avec excès. '

AcçùMMonçaiENT .: leymeill^iirrproçèS'i^.  »y^ut pas le plus mativais .a:^çffmxno,d€fnmtj:f^f,-vLii mauvais accomn^ementf j -^n i n^i^^jP \<^. le meilleur procès. . > .a)\;. /. ■ .-v/iîv- T..

AqqftRD^R.2 iStcçordefvfifi..fii4tes',,,Ym^ dire, convenez de vos faits.  : , .,

^ 11^ s'^(iccordent cor^me, chiens etç^ats.^ signip fie qu'ils BtÇj.p^uveçjt .qoj;(îp.aitiç;ensemble.

AccoRT  : complai^nt . civil et honnête. II est safiia et accort: avoir des maniérées accortes. ,

Elle est charmante , elle est accorte . ..^

Ht tout «e <ju^ la belle porte * '


ACH  » 5 •


Lu4 sied bien , Iforini^ 6ep(|i|ari.


. t >


AccoirrR£R;..poùr anottre: en désordre 9 mal^ traiter . mettre en mauyais éX»X,' Qui est-ce qui vous a ainsi accoutrés t.jnesaTftiî?, (âbl. Luc*

Bialog.)^ [ *  : .

Accoutumer  : cet homme est accoutumé à une certaine chose, comme un chien à aller nu'téte, ou comme un chien à ,aller à pied.

Accrocher  : attr*aper, attirer avec violence , entraîner par uneibrce inconnue. Ses soins s é^ tendent tous à accrue fier quelque gâtant > ( Mol.

Mis.) . , •  ;. ' ,

-ffeZ/e Jille et méchante robe trouvent toujours qui les accroche. . "

S^ accrocher, se dit de plusieurs personnes qui se battent , et signifie se prendre, aux cheveux 9 se saisir avec force , l'un l'autre.

Nos brenre9> «'aoarochant , se prennent aux cheveux*

, (Desp. Sot. 3«)

Accrocheuse f femme de mauvaise vie  ; ma- querelle qui court, la nuit, les rues pour accro-^ cher les passans, et les attirer dans de mauvais lieux. >

' Achat  : achat passe louage:

Acheter  : qui bon-V achète , bon le boit, se dit en parlant du vin.

Acheteur  : il y a plus d^ foUs acheteurs que de fous vendeurs. ' c

Achever î vâilà pour V achever de peindre , veut dire , achever de le ruiner , quand il arrive


6 . ADI

uû ncttvcAa malheur^à quekja^iui, qui Taccable. Il ^fi'Cjldtmi'plus que cette santé pour tache^ ^AdTj, pMir dire rcBÎYrtr cntièDeiiieMt.

Jl(C£^)Qei!tAR:s'attftcilery9^amt»er, s'accoatutner <K^ telle sortb «n tm lieu ^n à quelque diose y <)uM soit presque impossible de s'en éloigner.

Mon Diea  ! qu'à tes appas je suis accôqniiië  !

( Mou)

«  •

Acquit: par manière tfacquù, veut dire par négligence y ou par contenance.

AjCQUÉT  : il n'y a point de pUis ieî acquit que le don, signifie qu^iln'y a point de bien si agréa- blement acquis, que celui qui est donné.

AcQUiTtEB  : qui s* acquitte s* enrichit.

Il se ruine à promettre, mais il s^4icquitte à ne rienienit^i ' ' '

A ifkvxtti^ i icftifi d'intcrjecliùu - qui veut dire  : bon  ! %^orts vôtti hwqâez , ôu prenez vo^ ire dtipe mUcuts* Oa s'eutisert ordiflBftvement pour répondre* A une promesse qui parait im- pombley «u Ipcsqu'ba.AMMti paie dé quelque laenBotigc. .\. ' '^i i

Je.UiAfpûodsflié tocitz.i;ai«taeii£erddilli.-Ajl\ra(fe9.-

( ScAR. Coméd. )  !

Adieu  : adieu lavoilure^-adieu^sHJUSiUê  ; c*esil fait de luij ppm;,dii*e q^'^iu hon^ne sç meurt , qu'il est perdu.

Adieu paniers, j.  : vend^^ges spnt faites  ; fa çpn de parler agréable , pour dire qu'il n'estr plus temps tlif £iire,^aj(^,€tiçse|'qac la saison en est passée.  ».


ADR 7

Aàieu mon ar^nt , se dit <{uand on perd au jeu.

. AoiusiJkS  : mot gascon qui se dit lorsque deux personnes se rencontrent et se saluent, ou qu'elles se quittent. Il signifie en bon langage y bonjouq portez- vous bien; adieu, f^a, porte-lui cela de ma part; adiusias. (Mol. Fourb. deSçap. )

Le pays'xl*Adiusias ; sobriquet qu'on donné à In province de Gascogne et aux autres pays voisins des rivages de la Garonpe. (Mol.)

Adoviser  : mot inventé à plaisir, et qui n'a cours que dans le Style familier» Il veut dire , se mettre proprement \ se parer avec art et mol- lesse j se faire beau comme un Adonis  » ou du moins se croire tel. C'est affecter sur soi et dans ses manières une contenance et une parure efifé- mrnées.

Adorer  : adorer le veau d'or , c'est faire bien des soumissions à un homme sans- mérite , en considération seulement de ses richesses.

Adorateur  : poui^ amant , amoureux. Cest Fadorateur de toutes les belles.

Adresse  : bureau d'adresses, se dit d'un hom- me qui recueille toutes les aventures d'une ville  : un nouvelliste qui sait tout ce qui se passe , et dont l'occupation est d'en instruire les autres.

Adresser  : il faut s'adresser à Dieu plutôt qiCà ses Saints , pour dire qu'il vaut mieux s'adresser au maître pour obteiiir quelque grâce , que d'employer la faveur de ses créatures ou de ses domestiques.


8 AFF

Affaire  : on dit ^ chacun sait ses affaires , ou du moins les doit savoir.

Un homme sait les affaires , lorsqu'il les con- duit avec prudence.

Ses affaires $ont faites , veut dire qu'il est perdu y qu'il est ruiné, ou qu'il ne doit plus pré- tendre à quelque chose.

Les affaires font les hommes , ' veut dire qu'avec un médiocre génie , on devient habile homme , quand il passe beaucoup d'a£faire8 par nos mains.

// n^est point de petites cff aires  ; cela veut dire que le moindre ennemi peut donner beaucoup de peine.

Dieu nous garde d!un homme qui n*a qu'une affaire , se dit d'un homme qui n'a qu'une seule chose à faire , et en est ordinairement si occupai qu'il en fatigue tout le monde*

Affaire de cœur; amourette , passion , intri- gue amoureuse, jalousie.

Point (T affaires , veut dire , qu'on ne veut rien entendre y rien avoir à démêler avec quel- qu'un ; que tout est fini. (Mol.)

Faire ses affaires veut dire entendre ses in- térêts , les ménager adroitement. Un procureur e^t un homme qui fait ses affaires en faisant celles d'autrui.

Avoir affaire à forte partie , c'est avoir un puissant ennemi sur les bras  ; avoir de la peine à se tirer d'embarras.

Avoir affaire à la veuve et aux héritiers , si- gnifie qu on ne manque pas d'occupation*


AFF 9

Ceux gui n*àntpoin( iTqffaires s'en font, pour dire que les hommes sont inquiets y et se l^^Bt d'être oisi&. .

 demain les affaires , se dit .quand on ne veut songer qu'à se diyertir.

Il a fait une belle ajffaîre , -pour dire qu'il s'est trompé.

Cest une autre affaire  ; c'est une tffaire à part, Teut,4ii^, g|i'il ne faut pas cofifondre^eft choses* .,

Affaub i.y^trs affamé n* a point. d^ oreilles \ pour dirç qu'un peuple n'entend point raison dans la fanpdne.

ArriLé  : bec affilé  » se dit d'une grande par- ' leusié. £lle aie bec-bicnafflé»

Afhquet  : ce mot exprimée différens et ndi- coles ustensiles de la parure des femmes.

San9 GpUei , aàna^ béguin et saas anti^e affiqaet,

( Hegit. Sat. II.)

Affoler  : signifie entêter , préoccuper , ou

être prévenu , être amouraché* (JSfoi^. Méd. mal-

grêlf. Qmô , .

Fous'ne^ sauriez croire eomtfie elle est affolée. de ceyL4(iHiir^. ( Kol. Méd. malgré lui, ) . 'Affis:i:oi^R| V. /...- ornçr, embellir.

Homme «pounreu . . Qui tan a yeu , . . . ' D'afistolez: . Bien est; connu ■ .

S*il est 'venu , ,

Prendre aax filez.

AFFMÔLcia: affriander^ accoutumer à la frian*


10 AGE

dise f rendiotl'ëitcat y affioet/ Aiguiser t'é^pp«iit.

4.FFUBLER  : couvrir, cnyéïo^pet>6Ki tMét\»iétJ

l'un i^lfdhSHnt 'd*uti iaft, ètsai'sMsant'sà èrèlte/ *

S'affubler de quélqu*ùn , vèut aïte s'èntéter de lui , en sorte qu'on ne fasse plus rien que par lui; '• '^ • '^ •'- ' - ■•• O '^' ^ " ' '-'^ ^ ' kY^xîi'?imàl%ffût,i^\t^'^^ défdiré'^

quelque chose , être au guet. * ' '

AryÔTÏAlix^'^^ bagàtéUc , teiîiftBKbifs;^ Jffiqiieù)' - . '>' * "'•/ •'.

ÂGA  : mot usité parmi le menu pèupté Ae Paris, poui* dire , voyfei" doriç'; âdtoirfez 'dôlii^, t^cn^je pas bonne mine? A^àiiùnè\{pK^:THeict. accld.

Coïn; ) -^ • • •• * "'• '• ' '

Agacer rcéniot Veut dite, ieiciterèm encou- rager deux eiiiciis à se ïvàt$H t birt ^ièce ou niche, tiraiUet , railler, p^incer  ; c'est le pro- pre de» paysans qui se font ratndttp. •

AoACEniEs j soins déplaire 4ifféctéé^' -1 - ^ • Ace: on dit à ceux qui reprochent à qnebfti'fin. son âge , que td^é^estfait i^Ué-pmrUi theiHiùcCj pour dire qu'il faut considérer ^euteiïMit là beauté , la force , ûu k santé d'untf|^sontie , plutôt que son âge. i

Agencement  : ordre , règle , suite >^ arrange- ment , politesse.  !

JVy a^t^il pas du choix et de F agencement dans mes paroles? (Abl^nc. Dial. de Luc. )

Agencer (s')  : se parer , s'ajuster, s!orner. .Ce mot est vieux , et ne petit être employé que d ans


AID II

le style satirique , comique ,* ou burlesque  ; il marque le ridicule d'un habillement.

ÂG^és  : signifie une fille ou femme innocente , simple , facile à persuader  ; niaise , novice , et qui n'a point tu le monde.

AttendeZ'mùi sous Porme  : il y a plus de dan- ger qiion ne pense à épouser une Agnès, (Tliéât . ïtaL)

Agréer  : quand on doit , il faut payer , ou agréer, signifie qu'il faut donner de l'argent à son créancict , ou des sûretés dont il soit con- tent.

Agripper  : prendre à Timproyiste , subtilement, avec finesse, en cachette  ; filouter, dérober adroi- tement. Je Fagrippe aux cheveux.

Aguet , i^. L  : un piège , «ne embuscade. .

La mort est un aguet.

Ahuri  : surpris , étonné , stupéfait. On dit à Paris y les Ahuris de Chaillot,

Aide: bofi droit a iesoin d'aide, y evLtdiiej ce n'est pas assez d'avoir une bonne cause , il faut la faire soutenir par un bon avocat.

V a peu d^aide fait grand bien. Il va à la cour des aides , se dit d'une personne . qui va aux emprunts chez ses amis, d'un auteur qui se fait aider par un autre, ou d'une coquette qui ne se contente pas de son mari.

AiDEA  : aide-toi, et Dieu (aidera, veut dire qu'on n'obtient rien de Dieu sans travailler soi- fnême au succès de ses entreprises.

Aidera la lettre , pour dire , suppléera ce qui


12 AIG ^

manque , entendre à demi-mot, ou excuser les' petits défauts d'une chose.

On dit aussi y aidera la leUre ,loYsqix*on ajoute quelque chose du sien à une narration', et qu'on ue la fait pas comme la chose est^irrivée*

On dit , Dieu aide à trois sortes de personnes , auœfous, aux enfansy et aux ivrognes.

C'est encore la formule des sermens qu'on fait en Brabant et ailleurs  : ainsi m'aident Dieu et tous ses Saints.

Aides  : la cour des aides , maniare de parler qui signifie rinfidélité d'une femme à l'égard de son mari. Ils courent risque de n* avoir jamais cette joie , à moins que la cour des aides , etc. ( Haut. Cris. M, ) Sans qu'elle aille à la cour des aides» (Hist, com. d^ Franc. L. 8j

Aïe , AïÉ  : exprime les cris et les plaintes d'une personne qui ressent des douleurs en quelque partie du corps.

Aigrefin  : chevalier d'industrie , mauvails joueur , fourbe , fripon. Oii est le mari assez hardi pour se mettre à dos tous les aigrefins de la ville, ( Théât. Ital. Caus. des femmes. )

Aiguille  : on dit qu'une fille ne sait pas faire un point d'aiguille , pour dire qu'elle est igno- rante ou fainéante.

// est venu de fil en aiguille, veut dire , d'un propos à l'autre, de suite.

Faire un procès sur la pointe d'une aiguille , signifie contester sans sujet , chicaner mal à propos..

On dit de celui qui fait plusieurs emprunts


I


AIL i3

de petits outils y qu*il le faut fournir de fil et (Taiguille.

Aiguillette  : lâcher F aiguillette , poar dire  » satisfaire aux nécessites naturelles.

On dit qu^on, ne doit point servir un maître qui sert les vieilles aiguilletms, pour dire 9 qui «st trop Bon ménager.

Courir r aiguillette , se dit d'une' femme qui s^ prostitue. Ce«not vient de ce qu'autrefois, à Tou- louse, les femmes débauchées étaient obligées de porter une aiguillette ^r l'épaule, pour marque d'infamie.

Nouer F aiguillette , c'est rendre un homme impuissant , inhabile à la génération. On bii a noué r aiguillette le jour de ses noces. -.

Aile  : cet homme ne bat plus que, d^une aile , veut dire que son crédit , sa fortune , son esprit , sont diminués , et qu'il n'en peut plus.

On a tiré une plume de son aile, veut dirç qu'on a arraché quelque chose de son bien.

On en tirera pied ou aik, signifie qu'on tirera quelque chose d'une faillite^ et qu'on ne perdra pas tout.

// veut voler avant d! avoir des mies , se dit' d'un téméraire qui n'a pa^ encore Y aile d^ssffi forte , et qui a commencé trop tôt une entre^ prise au-dessus de ses forces.

Autant quen couvrirait F aile d'une moucha , signifie très-peu, en très-petite quantité.

Aile  : protection , conduite , direction , soin , éducation , correction. Sous l'aile de sa maman , elle n'a pris qu'une basse habitude, ( Gohb. )


i4 AIN

Baisser les aileêrj signifie èire triste , las ,^ fati- gué , harassé , mélancolique.

N'aller que d^une aile, manière de parler qui signifie nonchalance , négligence , paresse, com- me lorsqu'une personne est lente k agir dans une affaire. On rij vu que dune aile. On dit aussi cette affaire ne va que éHune aile, pour dire cette affaire est négligée , n'est point poussée avec yigueur.

Tirer de dessous Voile (Hétaph.)  : tirer une jeune personne de dessous la garde et vigilance de ses parens , lui donner la liberté et le champ libre; Après done que les enfans sont sortis de dessous Faile de leurs mères.

Aimer  : qui aime Bertrand aime soh chien , signifie que, quand on aime une personne, on aime aussi tout ce qui lui appartient.

Qui m' aime me suive , se dit à la guerre ou eu quelque entreprise périlleuse.

Qui bien aime bien châtie.

Il Vàime comme la prunelle de ses yeux^ c'esi-à'-dii^e, tendrement.

J'gime mieux un tien que deux tu P auras, pour dire , je préfère une chose d'une médiocre valeur , mais présente et assurée , à une plus considéraUe j qui n'est que dans l'avenir.

// aime mieux deux œufs qu'une prune , si- gnifie qu'il préfère un grand avantage à ua moindre.

Âm: sorte d'interjection interrogative , com- mune aux gens mal élevés , et fort incivile parmi les personnes polies. Ce mot veut dire , plaît-


AIR * i5

il  ? que voniezHTOus  ? qu'en dite^-voiis  ? Kmdez^ vous quBJeparlede lapetitê j0Ùe de t'anehon? am?{ThikL liai. La Fausse Coquette. )

Air  : on dit qu'i//i homme a toujours un pied en i^air, pour dire qu'il est agife , remuant , coureur. . -

^â£nv /'itrir £ agir iiivtiletnent.

Tirer en F air  : liâbkv ^ «e vanter ^ mentir.

Des'promesses'^ ou des desseins en Fuir; des raisons ', ovl des conilès en -Pair j c'est-à-dire sans fondement , sans solidité y <yu qui ne réassiront pas.

Parler en Vair  : faire de vaincs conjectures.

Airjr^on  : aif passionné, mine prévenante, engageante, aimable: ^

Il ayaît ton n;iéme yisage  ;

Comme t6Î l'air un ])eafrip<)ti/ ' "

Ije bel air: expression ^ qui signifie des ma- nières, uneniise, îtu' bn^iàge^ des Itabitudes en usage' 4ÀÂS éèrtàinles èlasse^ distinguées de la société. On dit: Mùh^sieur ou madame ne sont pas du bel air; ceci dii cela est du bel air.

Cherchant les cotirtî^â eues getiâ du bel air.

( Campist. )

Air musqué T mot qui signifie la ridicule af- fectation des manière^ et gestes d'une personne.

Gro^ aire  : airs sbis et affettfr d'une per- sonne qui veut knStéir les gens de qualité. Ah-! vraiment > fttit^ assez ces gros airs. ( Le Sage. )

Se donnet des airs, est une ^exptéssion qui


i6 AJU

veut dire, s'en faire .«ccroire  ; affecter des ma*

nièrôs ridicules, des prétentions mal fondées*

.Vous vous dûnnèz des airs qui ne vous .conviens.

nentpas.

Mr sainte-n^jr^ouche ,. est un air hypocrite.

Fendre Pair  : s'enfuir avec vitesse , décam^ per, disparaître soudainement, s'éclipser, se dérober tout & coup à la vue. ■

jiir mxnh^aU: extérieur redoutable. Mauvais air  ; . extérieur ignoble. Différence bien sckisible dans cette épigramme^

m

Qëon , lorsque votfs nous bravez £ii démontant votre figure , ' • Vous n'avez pas Vatr^niaw^ms , je v^.MS i^ifP ,. «  Cest mam^ais air que vous avez.

AiBAiir  : on dit , les injures s^écrivent sur V ai- rain , et les bienfaits sur le saille,, pour dire qu'on oublie ais^nient.le bien , et que Ton se souvient loi^g«>temps du mal.

Aise  : oq dit à up! bomme qui a bien diné , et qui recommande de jet^uer, vom en parlez bien à votre aise. Gela se dit aussi à ceux qpi don- nent des eofiseib difficiles à suivre. ,. '

Aisé  : il .est aisé de critiquer, et malaisé de faire.

Ajuster  : se* dit, an propre , de la j>ar|ire des. femmes; et, au figuré , signifie batti*e., maltraiter..

ji juste, si|;ni^e foftt n^altraité ^. sa per- sonne ou en sejB biens. Il a. été bien ajusté^ il a été ajusté comme.il faut; o/ii^^^de jto.mtes pièces.

Ajustez 4^os Jldtes , $e dit à de$ gens qui ont


ALI 17

quelque contestation , et qu'on n'a pu renir à bo«i d'accommoder.

Alambic: cette qj^mire n passé par T alambic , signifie qu'on en a tiré tout le fin , tout le . meilleur , toute la quintessence. . ^«^

Alàmbiquer (s')  : mot %uré, en usage seule- ment dans le style comique. C'est s'embarrasseri s'épuiser l'esprit à force de réflexions. Jl prend plaisir à s* alambiquer V esprit de miUe chimères, (Scâr. Rom. Com.; tom. I. ) Sctns nous ahmif tiquer, sen^ons-^nôus^'en^ qu'importe? { Mot. Étourd. Com. ) '

Stjrle aiambiqiié  : c'est un style affecté.

Alèete  : on dit , d'un poUros qui souffre qu'on lai fasse dçs insnltes , qu'il se laisserais ^nner cent coups daJkne dans le^ fesses , plutôt que de se battre. * , - ■

Algâbade  : tour, raillerie,, niche , bi'ayade»

Mais c^est pousser flniSo un J>eu loin l'dgareide. *

( Haut. Afp, trçmp, )

Algèbre  : c'est de F algèbre pour lui', se dît de celui qui n'entend rien à quelque chose iju'il lit , où qu'il écoute.

AuBi fi chercher des alibi, c'est chercher quel- ques moyens de s'excuser ou d'échapper à un dan- ger, pour éviter une compagnie ennuyante, oa un discours fatigant.

On appelle alibi forains j de vaines allégations pour sa défense , ou des contes en l'air. . On dit chercher des alibi, pour dire des chicanes y des défaites, de frivoles appellations j etc.


ii«  AL'L

Aui^M  ; «oolfiger» adoodr» secomiry fpsérir.

1^ ^ii«  poomi-Je troarer? F'Wt M mien mtl flh^fgiErr.

AM.MAfVD t ce mot, injarieax tant à celui

  1. //ritre qui bn \t dit , que pour la brave nadon

fAimnànàû , lignifie grossier , brutal p faroucbe , f f f(ti«l4)ttefpi< irrognë.

£(t f ff M» piiMirie» U pout; un iranc AHeiMa^w .

( Havt. Amant qui corn. ).

enflât du haut allemand , matière ie patler p9tfit Ain f 0^tfiun langage quejen'^emeiidsixiSsity iffliaiW à tiottiprendt ^ (Mac» bi^*- Amour, y

91$ «mil «aiar poar laai^ue â» l«Mit dltteaikl.

(LiPj^; battrai.)

c

Çu0r$lh d^ Allemand .* querellé ^i a été ftt#f lié» poWf UHe'bagatelIe / pour un rien, côiu- inatic^a atee ifuelqa'uii > bvutelemetit , al sans sujet fit falsim.

M o*0St qutl^ttv d^Alletn'atKl , Ciit Mea mflttfiia de jugeaient.

( ScÀR. Gigant. Qbaut. I. )

Aiuta I aUkrêen grand chemin, mlkr sènifmn  : signifia ti^antendre pas linesse à quelque those.

Cet homme sait aUer et parier^ veut dire qu'il est éclaire) qu*on lui peut confier quelque affaire.

On /aM«  donné Fatter et le venir, marque- un soufflât sur thaque joue%

A force dental 4dler, tout ira bien  : se dit lors- qu'on cspèi*e quelque- tbangement aux affaires.


A L L iQ

Jly va dst cul tl de àAe , comme une cénitillû qui ai<^'desinoik^. pour dise^iisfil agît Xvec âtti* vite. // n'jr ^a que d^une fesse, veut dire'^fûfïl

Cela est comme le^Brésnâèrè dé mésÀre Jenh'^ Aïen vùc9ë$s'dirèyen^éÈfieLhi tlé qâ^lqûe thpse qu'on doit sous-en tendre.

Cehva^mènte\ît pÙnt à Di^u^'se àH d'âne

ùta né yii'jids* çvmme vùfne tête, pour dire ^ ne va pas comme Voluspenset., ' /

Cet homme i^a vite en besogne , signifie qu'il expédie les affaires  ; et aussi ,^U1 ^it impru- demment. . . '■'

Il va à Vétourdie^yexxi dire qu,'il ne consulte pas assez.

Allez ha dire cela, et. puis allez vous chauffer à son feu /Veut d!it , allées lui reprocher en face Sa faute.

Toujours va fàidarise y rîgaMS^ '&ire.tlîne chose bien ou mih - ' ' '

Ihut son bien- s^ en tài aHè'kn eéài devôudin , mbnuet d*andouilles, è'Viàrtf l*eâ^^pour dire ipteipéttiàlpeaa^esisridMi'o^^

Touty.v^a,lcfpaiUeèHeilè r seéitqoiaiid on n'«pai:jgae rien^ \ . * >

. Tous chemins yimt.ç^ Rom^^ aîyoifiè plusieurs

moyens de jréiMir d^jiM milite iffiû^*> // ny vUipas dé imni»*ftwrtè , signifie quJti

trappe de tottt^ sa: forcer .'

Ce qui vimiparlaflétc s* en va par, le tam^


j8 AL'L

ALLÉGlm;  : «oulàgety ftéoticir, «ecoarir, gaéiîr.

Et que pourraî-je trouver  ?

Pouîp te ï»ien mai.i%^%w. ' ' \'


•.I

.


ALLEMAND  : ce luot /injurieux tant à c^lui contre qui tii \t dit , que potir ia brave nation aUemâude , signifie grossier , brutal , Farouclie , et qudquefoîâ ivrogne.

£t T^oaa p«^secie» là^our^ un iranc AHeoMa^

( H^uT. Amant gui com' ).

Cest du haut allemand , manière ée paifcr pour dtrfi'^ É'cst'uU langage qùej<?u*iemetids (vôitity

Dl4é>B(Àkt ètiddr potif ndij^oerâtf 1nmtâ31«^ané. -

Querelle éC Allemand  : querellé ^i a étë suscitée pottf utie «bagatelle ^ pour un rien, côtn* mencée avec tfofelqu'un , ismtaleio^t , il sans sujet ni raison. . .

Si Ot'eM quelque â'Allenmtid ,

( ScÀR. Gig€u%%i,ÇkiwX* . I. )

Auje^ tal&rsôn grand chemin, ailier sèn tmin .* signifie n'eniendre pas finesse à quelque cliose.

Cet homme ^ait aUer et parler', veut dire qu'il est éclairé, qu'on lui peut confier quelque affaire.

On lui 41 donné F aller et le venir, mâirqueun soufflet 5ur thaqae joue» . *

A force dental aller, tout ira We/i  : se dît lors- qu'on espère quelque- thangement aux affaires.


ÂI.M iti

estsl gremd ^ ^ne e'«9t'70oloir se sauter dà nao» frage SUT une planche pôiiitie.

Aliobroge i mot idjorieiiï qu'on dît â une personne cp'on outrage, de paroles , comme qnî dirait Ignorant ,'gros^er'. ' '

Ah I tu me traites d'allobroge.

• ' " ' Çjyisv. Eph.)

Autrsioff  : les exemples sabratis fieront mieux comprendre qnAAie dëfinitkin la sIgriificatioB de ce mot. Un soldat salue en ^spagpo) le.maf!échal de Berwîck , ^lîsry^itj^îlMru. mîlord'tGâlloway à' Âlmanza, dans la Castille-Nouvelle. ■ Caiharad^, lui dit le tt)arâç}p^ ^ o^ 49rin 9pprb l'espagnol? -- A Jlma^^aj^ 00n général. (»!^  ;  ! -

Le grand Gondé f ùl, olfX^ dç ittex le si^e^ de Lérida; c'est à nfxfn fit^allosk»! un: homme que ce prince désignait dan^ i^n.spectaçle, en disant  : «  qne Uon prenne cet,,bqmme-14^  » Cet homme se saoTc en s'écriant  : On ne me prend point  ; je n* appelle Z^rîdap i ... ^ ■" ■ .

kl •

Aiiunr^i^B..  : y é. jfe pr^drfd. poê " cfe vas abfior nacks, reut dire.^ jâ^iie«nivpaÀ:pas'yos.cbnseUss, ^ospredijctio^f lie sont pa^surj^,  ;...>:

J*ai bepu dire la fiérité j onnepren^pfus de ^f^alnumachs^ .. . .\. t ., • .,, . •.., r

Faire des aljr^çnafts  : cfçst j^Çj .repaUre. ^ chimères et de fantaisies; 1*6^^3, j^fTi^ peni^f et enfoncé dans la contemplation des espaces ima- ginaires , avoir des ^rtîèies', pëàsër ^anssaypir 4 cpioi , bâttr des châteaux en lair.

On dit d'une personne qiii se ress^t de quelque


\


infirmité i^ ]U^ lfs^ie)^^g€)i^vi9'4e tos^yquis

son corps est un abnana^h, )i, f • . t-  ? '^ .  : > (l'épouse ii^'i^ aTO€^.t sç plaig^iait de.ce^que soç- mari pe quittait presqu^ ^poi/ats^on .,çfduçet  ; Que ue puis -je dèveniir lÙ^j^» 1\^ 4^^*^UefU^

Deyiens dooCyaUnanach ^répondit- il)  : j'y consens , Et j'y con'sens en homme sage  ; ..;'JVnttireraic«tifta«ta^; ^r- - ^l  : - JjA

Atoffi&tiii t fe cuir^ ser^'A^bûnrfiitrck^ y fer v(!fâU2r s^àlôngetit, ste dit d%itîèr* persoiin^/ <jm

'^ Aiângér ta ^ûAroh ', ^ sJ^s^^lfe^^'étc^Rkipé' îk^ choses au-delà cNii[N»ùf^ iqfi^^^^ ^ —

senrèglc«»^eloii to^efbps^^bfiPEiif^^'^ */•>:!- ^

■ AtotJÊTTE t' on'dit d'tiii' faîriëari«  '", '^i?ft cêHcnd que les àtoûettes lui itmibent' toutes rôties dans

On dit à ceux qui craignent dès atâd^ïï qcri D'«rriv«r»né jamais r <ft^<'fe eiel'j^rHbtdi, M j- ntànitii&ndesfphaêit&fpri^w: 'nv ^ \>^>tf

Alte-la  : ptrtUr, ari»ête là \ tfàV2m^c\i;'f|aS[: éti tertne' de gucrirél Mais^^ fi^Wî ^^e?'m6t' «ert d'avertissement à quelqu'un qui ji^lë%8àTH'tiîîè persàntie V*>«*^'*slime , tia^iûWK t>lâs ^'ou

Vous ne connauseft pas celui dont toms parîf z. .

(Mol. Tartufe,) XI .r '


4tMB j3

AinoKiA^ on j^lt^biça^ion  : queirdle i dispute , dissei^ion , ))r(H|iUerie ^laésinuUUgl^Bce,

^•iqii^il ■eDWÎty'OétaltM'cas Mit en combustion la salle et lataîâne.

(BnQ»» 4$a^^^|.I^^ Fort. QSi^ pêêêhmme. }

AMADOUER  : caresser une'petYonDejt^atlmr par de belles pàndes ^ rc»j61er ^ rengager i^ etc.

Qu'on èH aèsémenV amiadûué fPêtr vës sortes é^ammauX'là, ( 'Hloh.. Bourg,, GàfttWjL, ,é]ï parlant des hommes. *)

AuBoi&E ^v^Li ahfeuves, iiuhiber.

AîiE  : un corps sans dme, Se dit d*un corps sans chef, ou qui n^ pas les ctioseis nécessaires pour Se faire subsister. On ait ({u'unhomine sans argent est un corps saSi» â'me. ' ' ' . '

Les âmes des 'piedi  :' )^anièVb de parler qui signifie , la musqué, leé vîolôhs pour danser. Ces messieurs ont en fantùisie de nous donner lésâmes des pieds, (Mol. Préc^ Ridic.J

ÂMEiv  : il dit amen à tout, c'est-à-dire , il consent à tout. Ce prpverbë est tÎK/é du mot onKcn^ qui tennine toutes les prières.

Ahende  : on dit  : c*esilà couiùmç àe^téOris, ou le battu paie Tamen^e, lorsqu'on blâme, ou que l'on cbndamné celui qui. a raison.'

kvtUDEBix mal {fit qjjinis^s^ amende» Jamais chex^àt , ni mauvais homme, n'amenda pour aller à Homç. ..

AvEiirEa  : on dît quW malheur en àmknk un autre, pour dire, qùuid' juàlbeur né^yieni janfiais serf. (Voyez ABÎME. )


t


■4


24 «  ^ ÀMÔ'

Asn^R  : ce qui est amer à la bouche est doux au cœur , signifia que les médecines qiû sont amères font du bi^i , ou que les réprimandes sont toujours utiles.

Amére s truelle , contraire ^ comme dans cette épigramipe de Maroc  :

Amour trouya celle qui în^est amére  ; Et j'y citais , j'en sais ^ien« mieux le conte. Bonjour, dit -il, bonjour, Vénus, ma mérej Puis tout  coup il ToitquHl se mécQmpte j Dont la couleur au visage lui monte , D'avoir failli honteux; Dieu sait combien  ! . Non, non, amour, ce dis-je, n'ayez hon^ \ Plus clairvoyant que vous s^y trompe bien.

Aaii  : mot Tulgaire dont on se sert pour rap •

  • peler ou nommer une personne incpnùue , et

dont pn.Ignore le nom. On -appelle ainsi les gens

à qui on tL^ doit point de respect, comme laquais,

crocheteurs , ou autres cte cette profession.

Les bofk comptes Jont les bons amis. . Quitte à quitte et bons amis.

Ami auprétèTy ennemis au rendre,^

On conïtàtt les amis au besoin.

Ami de Socrate , ami de Platon  ; mais encore \ plus ami de la irrité  : c'est un proTerbé d'école.

Ankicus Plato , magis arnica veritas*

Amitié  ; pn dit que Y amitié passe le gond, Iprsquequelqufun touche dans la main d'un au- tre sans se d^anter.

// est de bonne amitié, il aie yisage long.

Les petits présens entretiennent V amitié.

Abustoufler, V. L: Enibéguiner, envelopper la tête. Comme yous m*amistouflez  !


4


AMO 25

Amorcer  : attirer par finesse , faire bonne bouche , appâter , repaître de belles paroles , attirer adroitement dans les filets.

A ces petits prions je ne suis point contraire , Pourra que ce ne soit que pour les amorcer.

( Haut, et Regn. Sat, i3.)

Amoub  : il n* est point de belle prison , ni de laides amours.

Tout par amour et rien par force. Une femme laide est no remède d^amour.

Amour d* hôtellerie  : autant que j'en yoisi , au* tant j'en aime.

On en change tous les jours.

(P.E. )

Amouracher (s')  : devenir amoureux jusqu'à en perdre la raison , aimer avec emportement. Ce mot s'emploie le plus souvent lorsqu'on parle d'une personne vieille et cassée , qui sur ses vieux ioturs s'amourache. Dans cette occasion , ce mot marque le ridicule d'un barbon et grison , ou d'une amoureuse édentée. Mais devenir amoureux , marque un amour raisonnable et plus modéré, yous vous amourachâtes éTun jeune homme, (Théât.-Ital. Arl, Phénix. )

Amourette  : ce mot ne signifie pas tant qu'a- mour , mais dit autant qu'inclination , attache- melit , amusement , petite intrigue pour se dé- sennuyer, et passer quelques heures perdues. Ces amourettes sont fort à la mode.

Amoureux des onze mille vierges  : cette ma* nière de parler exprime Finconstance d'un homme


26 AHN .

qui prend fep aussitôt qu'il voit une femme ,

qui est l'adorateur de tout le sexe.

Ampoule  : la sainte ampoule est pleine, se dit d'un. hpœiBe qui a tr<^ bu-

Amdsee  : amuser le tapit , perdre le.temps en vaines propositions, et ne rien conclure; s'arrê- ter à plusieurs cireoBStances inaiilés ^ sans venir à la question principale  ; en termes de joueur, c'est ne jouer qu'un petit jeu.

S'amusera la moutarde, c'est s'arrêter à des chose» frivoles , et ne pas en venir au soUde.

An  : bonjour et bon an .♦ façon de parler pro- verbiale et familière , en saluant les personnes au commencement de l'année.

Le* feMne» Tmdroat bien Us lipm>»«» . L'an qui Tient (jamaii ), si nous y somme».

ANirtB '..année pluvieuse, année frumenteuse; abondante en fifoment , en grains.

Il mut mieux dix ans glaner, qu'tme seule année moissonner,

. On nous pronostique dans lei Almanachs, di- sait un balourd, que pendant Vannée , faute d'eau , quantité de bêles mourront. — Cela est à craindre, lui répond un railleur , et jepne I?.eu au'ilvous veuille conserver. ( Con/w d OuvaLE. )

S'ily a treize personnes à tftble dans un repas,

on en conclut qu'il en mourra une dans tannée.

CelTest vrai  ; mai. dans quelle année  ? Cest ce

qu'on ignore. , j-

Van prochain la vicHlesse sera une^Vf<'Mïf


ANE 2^

incurable , pour dire que bien des vieillards mourront.

Anatomie  : on dit d*une personne qu'elle esi devenue une vraie anatomie , lorsqu'elle est devenue maigre et^ méconnaissable par quelque maladie.

Anchois  : on dil ., il esi maigre comme un anchois.

AxcRE  : lever Vancre  ; partir, s*en aller , sor- tir , s'éloigner , quitter sa place , chaitger de lieu.

Ancrer (s')  : pour prendre pied dans quelque lieu , s'y établir , s^insinuer , y demeurer iné- branlable inent et sans en ponvioir être éloigné que par violence.

En fini , chez mon rival je m'aiicre avec adresse.

(Mbt. E^tovri Com.)

Ane  : Ftine du commun est toujours le plus mal bâté , c'est-à-dire- qu*bn a peu de soin de contribuer aux nécessités ou aux dépensés pu- bliques.

On ne saurait faire boire un âne s* il n'a soif, signifie qu'on ne peut pas £iire faire une chose à un hotnme malgré lui.

// est méchant comme un àne rouge, se dSC d^tUi kottiRve-qui f»i^ fM(te sorte de mali- gne bâté s mot injurieux et bas , qui signifie oràîHairefn'eiït tsotv igncrrant, ska^erï)iMtre soH de Tâne Mté! (Mol. Bourg. GentiOii) i . i Brider V âne par la queue .'x'est faii^ipiclqiie chose à vebonrs et >de travers: , ' \


a8 ANE

Faire Fdne pour av^oir du chardon, c*esl faire rinsensé pour attraper de l'argent.

Jljr a plus d*un âne à la foire , qui s^ appelle Martin y se dit quand on répond à ceux qui se trompent sur Téquivoque d'un nom , ou lorsque plusieurs personnes portent le même nom.

On dit aussi  : Martin Vdne , et que partout où il y a un Martin , il y a de l'âne.

A laver la télé d'un, dne on perd sa lessii^e , se dit d'un homme stupide qui ne profite pas des instructions qu'on lui donne.

On dit d'une chose qu'on méprise, qu^elle ne i^aut pas le pet (Tun âne mort.

Chantez à Vdne; il vous fera des pets , se dit des ingrats qui reconnaissent pial les. service$ qu'on leur rend.

// est bien dne de nature , qui ne peut lire son écriture f se dit d'un ignorant.

On dit, d'un ignorant qui est assis dans un fau* teuil , que ce sont les armoiries de Bourges , un âne dans un fauteuil*

On dit que les chevaux courent les bénéfices, et que les dnes les attrapent , pour dire qu'on ne donne pas toujours les grâces à ceux qui les méritent.

On dit aussi «que la patience est la v^ertu des dnes,,' '•■•■•.

Oh Va, sanglé c.ommi& un $ne*, po\ir .^irç , on lui a faittia rude traitement  ; il a été séyèren>ent coB^amBéi ' .

// cherche son dne , et il est dessus , se dit de


A N Ë 29

celai qui cherche quelque chose , qu'il porte sur lui y sans y prendre garde.

On dit d'un faux brave qui menace , que c^èst Vâne coui^ert de la peau du lion,

IlrCa ni cheval y ni dne , ou , ilvia ni âne , ni mulet j se dit d'un homme qui n'a point d'équi- page.

On dit , pour un point Martin perdit son âne , à celui à qui il a manqué^fort peu de chose pour gagner une partie à quelque jeu , ou pom* réussir en quelque affaire.

On appelle un homme qui chante mal, un ros" signol d^Arcadie , c'est-à-dire , un ignorant et un gros âne d^Arcadie^ parce qu'en ce pays-là on fit ouvrir un dne qu'on accusait d'avoir mangé la lune j dont l'image disparut dans l'eau ou il bu- vait , au temps d'une éclipse.

On dit d'un grand mangeur, quil s* escrime bien des armes de Caïn , ou de Samson, c'est-à-dire , d^une mâchoire d'âne.

  • Des contes de peau d'âne  : pour dire | des dis-

cours qui n'ont point de vraisemblance.

Si peau d'âne m'hélait comptée.

( Là Fokt.)

On appelle p(7n/ aux ânes, une difficulté , ou une question qui arrête les ignorans.

On appelle aussi le talc , le miroir des ânes.

Tenir son âne par la queue  : se précaution- ner et se tenir sur ses gardes , prendre ses mesu- res , se pourvoir pour se tenir comme on est.

Qu'a de commun l'âne avec la lyre  ? manière de parler proverbiale , qui signifie qu'a de com-


3o ANI

mun et de particulier rigoorant avec Phomme savant, ou rhomme ^ns esprit avec l'homoie de lettres  ?

Ange  : rire aux anges, c'est rire seul et sans sujet.

Angoisses  : inquiétude, crainte, chagrin, peinCj douleur , soin , alarme , tristesse , honte.. Que d'angoisses en aimant / ( Hauter. Crisp, Méd, ) F'oilà un vilain dans de furieuses angoisses* ( Mol. Fourb, de Scap. )

Anguille sous roche  : entreprise qui se tram^ sous main , coâspiration cachée et secrète , des- sein , ou fourberie concertée en cachette.

Mais je crois qu'il y a quelque angui^e sons roche.

(Mol. Bourg» ùentUh*)

Un jour on représentait à Melun le mystère de saint Barlhélemi , qui , suivant la traditioh de Téglise, fut écorché; et, coranue. toutes les actions se passaient, sur le théâtre, un nommé Languille, qui jouait le. personnage du sainte fut attaché à une croix pour être en apparence écor— ché  ; celui qui le liait lui fit mal , et il poussa un grand cri. Quelques plaîsanss^écrièrent: Languille crie aidant quon Fécorche,

Ecorcher Vanguillepar la queue, veut dire, faire quelque chose à rebours et de travers , coin» mencer par où l'on doit finir.

// s'échappe comme une anguille, pour dire , il disparaît sans qu'on. puisse le retenir , on sans qu'on s'en aperçoive.

Anicroche  : empêchement , obstacle , încom-


ANT 3i

modité. €6 mot se prend au»âi poar un coup ap- pliqué du taillant de quelque arme tranchante.

Kize (fuît du liiit assez proche Qu&ti jl il sarviût une aiiicrocfae. > -

Av^ir anicroche  : avoir querelle, ou quelque petit dëtiiêîé avec qu^lcju^ lin.

ÀXNEAU  : ne mets à ton doigt anneaii trop étroit; pour dire , ne Fais point d'alliance inégale.

Année  : il nous en a donné pour la bonne année, se dit lorsqu'on a donné quelque chose en ahon^dance , e^t plus qu'où en ^yait besoin.

Èum^'% fidpii U pf^'à dfiux anses , se dit de ceux quji.n^e^(^nt les m^ins sur les hanches pour quereller quc^u'un, ou par fierté.

Les^ servantes appellent F anse du panier, le profit qu'elles font sur • ce qu'elles achètent au msurché.

A{«7'jtiPQPfi. T je^voudrais que s^ous fussiez aux Antipodes, pour dire, que voHS^ dussiez bien loin. Ce m&t n'est pas coujours employé pour le pays des peuples qui habitent sous nous  ; ];nais il sert à e^^- primer la petite stature, le peu d'esprit d'un hom- me.Dai^S l'exemple suivant, il signifie ennemi juré et déclaré 2 Ha! trêve de monseigneur^ je suis rantipçde de la cérémonie. (Théât*-Ital. Arleq, Jason. )

On dit d'un raisonnement y.jj^z/'// est Ttmtipode du sens commun,

AiPTK^AiLUS s po^r l'antiqiiité. Ce mot se dit eooiiM.piir ifrouiei ou pat mépris | des anciens


32 APP

Ainsi on le trouvera fort rarement dans le beau style.

Les Latins , les Hébreux , et toute rAnli-^ qualité (Regn. Sa t. g.)  : se dit aussi par ironie d^une personne âgée. .

Apahage  : mot comique qui signifie la dépense qu'on fait en meubles , en habits* et en bonne chère.

En style burlesque  : c^est un joli apanage qu*une

paire de cornes.

Il faudra rogner Tapanage  ; Adieu la trafie au potage.

Apostrophe  : souf&et , coup de poing sur -Iç visage. // a été apostrophé d^une bonne manière.

ApOTfliCAiRE  ! un apothicaire sans sucre, est un * ^ homme qui n'est pas fourni d'es choses qui je-' ' gardent sa profession.  : '

Des comptes d'apothicaire , $ont dôs' comptes où il y a la moitié à rabattre. •

Faire de son corps une boutique d* apothicaire,' \ c'est prendre trop de remèdes.

Apôtre (bon)  : signifie fourbe, fin, àdi<oit , subtil, un hypocrite. 'i ,.

  • Pour toi premièrement , puis pour ce bon apôtre.

( Rac. Piaid. Cùiiil)

Faire le bon apôtre , c'est faire l'hypoçrit^ contrefaire le niais , le simple , le flatteur , le sage , et le réservé.

Appauvrir  : donner pour Dieu t! appauvrit homme, ^^ '""

Appeler  : on dit d'une personne qui ne fait rien de ce qu'on souhaite , ou qui en'jfaît loat


A P P 33

le contraire , c^est comme le chien de Jean de Nivelle y ilslenjuit quand on V appelle.

Il éqjpeUe les choses par leur nom j se dit d*im homme qui est libre en paroles.

Rappelle an chat un chat , et Rolet un fripon.

( Desp. )

AppÉrrr  : un chicaneur a toujours bon appétit , pour dire qu'il a une grande avidité du bien d'autruî.

Ce jeune homme est un cadet de bon appétit.

  • Appétit de femme grosse , signifie^ appétit bi-

zarre , ou d'une personne dégoûtée.

Changement de corbillon donne appétit de pain bénit,

F^ous avez V appétit ouvert de bon matin , pour dire y vous désirez trop tôt une chose.

J? nest^auce que V appétit , veut dire , que la faim fait trouver bon tout ce que l'on mange «  ou que ycppétii est la meilleure sauce que Ton puisse avoir.

En mangeant j F appétit vient, signifie que plus on a de bien'ît plus on en veut avoir.

// est demeuf¥*sùY son appétit, veut dire , il n'est pas pleinement satisfais , ou rassasié. '

Changement de viande met en appétit  : ma- nière de parler proverbiale , qui exprime le dé- goût qu'on a pour une chose.

Appointemens t il a été chargé d*appdintemens, se dit y en calembour, de celui qui a été bien battu, par une mauvaise allusion aux poings qui ont servi' à le frapper.


2*


S4 ARA

Apporter s bien venu qui apporte i sous-cnp' tendu des pr&ens*

Apprendre  : iljait bon wVré et ne rien sûMÏr; on apprend toujours*

Les^ bêtes nous apprennent à vwre\ se dit, quandleur exemple nous donne quelques instruc- Vions morales*

apprendre à sofi père Lfaire des enjans > ma- nière de parler proverbiale dont on se sert or- dinairement lorsqu'un ignorait ou une personne sans expérience veut se mêler de faire des re- montrances , où de donner des conseils à une personne instruite et qui a vu le monde. (Voyez Gros-Jean qui en remontre à son curé. )

Apprêter  : on dit d'un ridicule > qu'il a bien apprêté à rire à toute la compagnie*

Apprivoiser  : au figuré, signifie rendre une personne , fille ou femme , traitable , humaine , fjCQQcbe , souple , et soumise.

ApPt3YER «  s^appujrer sur un roseau , c'est atoir des espérances mal fondées.

Après  : après la panse viepfjia dansç*

  • . Jeter le manche après l^çognée^ veut dire se

décourager. .* ,

jlprès cela il faut tirer le rideoÊt^ on F échelle, p^us dire, quand on a "vu cela , il ne faut point voir autre chose.

• Ilj' a trop de chiens après cet os, signifie qu'il y a; trop de prétendans^ que chaque portioft' sera petite. Arabe  : dur, inexorable, sant pitié ,. usurier,


ÂRC 35

âradre^ Iiorame sans uûsériebrde, saûs charité , ni Gonpiisiioli.

Etidarcift-toi lé ccéttt , sois Ardbe , corsaire , Jbjttrt«^ TÎoleiit y Mné toi ^ doabU , fafissiiîre.

Araignée  : des doigts d^ araignée y se dit d^ doigts longs et maigres. .

ÀRBÀLéTE s ùela if a comme, un trait d^ arbalète ^ . pùiÉf ^d^lre , fort vite ou droit.

liiCy a qu'un trait d'arbalète , se dit d'une petite distance.

ÂABRC  : il faut se tenir au gras de l'arbre , c'est-à-dire, âa pai^ juste et solide , on qui est le plus fort.

Arc  : il a plusieurs ço'rdes à son arc , c'est-à- dire j plusieurs moyeiis de sortir d'une affaire j de réussir dans une entreprise.

Ùébander l'arc , ne guérit pas la plaie, signifie que Ton n'àte pas le mal en «punissant celui qui en est la cause.

Aiûb^f on dit d'une maison où il y a plusietus ménages , que c'est V Arche de Noé , ou ilj' avait toutes sortes de bêtes.

Aa^HEBS DE l'échelle  : autre&>is on appelalk âînBfidses soldats payés, à Paris, pour preàddre les gaûMûi tpii  !»endtaîent dans les rues; on les appelait aussi poossë^lils , Ou cbasse-coqinns. Pûulaaé (}ter m homme d'ektre les mainé de certaines gens qittnè nomme Archers de l'écmèOe^ (Rde. 4ePièc. Gom.)

AlROii  : t^ mot ne peut ayoir lieu que dans le


36 ARG

burlesque et dans le comique  ; il a alitant et même plus de force que tout^à^fait , très ^ ou doublement. On dit ordinairement , archifbu , archisot, archipédant, et d'autres semblables i comme qui dirait fou , sot , pédant plus qu'hom«  me du monde.

Cjci' Quelle belle , archibellc  ! • •

( Haut. Crisp» 3^. )

Argent  : argent comptant porte médecine., signifîe qu'il est d'un grand secours , que c'est un remède à tous maux.

Ses promesses ne sont pas de Forgent, ponr dire qu'elles ne sont pas bien sûres.

Jouer hon jeu , bon argent, c'est jouer de bonne foi.

Il prend tout ce quon lui dit pour argent cqmp^ tant, se dit d'un homme crédule.

On dit que le terme vaut V argent , quand on menace d'une chose qui ne doit arriver que long- temps après.

O^est de V argent en barre, pour dire que ce que Von donne est sûr , et vaut autant "que l'argent. ■ ^

Cet homme veut avoir le drap et P argent , se dit d'un avare qui veut profiter de deux côtés.

On dit, des gens en faveur, qu'ils peuvent bien, se divertir , puis qu ils ont là temps et Vargent^ t

U argent est le neif delà guerre. \n\

Point d^ argent , point de . suisses.*^ ^ur dîîe qu'on ne donne rien pour rien . . ^ . v

Jl ne prend point d'argent de toui.'èe.^ulU.dity se dit de celui qui aime à pjarler beaucoup.


ARG' 37

Tomt cela est bel et hon^ mais V argent vaut mieux  : c'^st qu'on ne se paie pas de belles pro- messes, ni de beaux discours.

// est chargé (TargetU comme itn erapàud de plumes ,,siQQÏûe y il manque d'argent.

Mettre du bon argent contre du mauvais , $e dit de ceux qui plaident contre un insolvable.

Jeter r argent à poignée , c'est le prbdiguer ou le dépenser mal-*à-pi-6po8.

Un bùurreau d^ argent j se dit d'un prodigue.

Quia assez d'argent , a assez deparens, pro- verbe d'un grand sens. Tant qu'on est dans l'in- fortune, nos paréhs s'éloignent de nous*  : 'si le sort cbange et noua élève aax emplois ^ 'nous* nous voyons caressés par beaucoup dè'papdns, qui précédemment ne nousI^^ardaienÏ! pa^^ et qui souvent ne sont pas de notre famille.

Argot*  : espèce de baragouin que parlent à Paris les gueux , les brocaùtenrs'j les filQUS ^ les décrotteurs entre eux.

Fendre l'argot  : s'enfuir d'un pîed léger /dis- paraître à là, vue, s'éclipser, prendre la poudre

escampette.

> .^ « . •.

- Mai* sans répondre, Margot Soudain me fendit Target. '

( Parn, Je^ Mus* )

Se dresser nurses ^rgots\i,i!^\ prendre un air -deiierlié^ s'en fair^ accroire ÎAffecte^.des^nçiafli^p- res d'autpjrité ,, étrQ arr-^ganft , . glorieiix. ' .r / >

AjBiooTjSR  ::/?ûr/^r ^'flr^c?rj.c;'est-:àTdife.,;^Utt lan- gage obscur et confus qu'on n'entend j^ C'est


36 Aftft

anffti l'exprimer arec difficulté et eonfo^Kment, pafler entre -ses dents.ét indi^tmctemeiit.

Argua  : ce mot,' au figuré, dit jaloux, sur- Teillanl, garde austère qui épîe etexamtoe tou- tes les actions et toute» les démarches 4'ii^ personnel il signifie s«iS6i.»ttii mdri-.soHpfon- neuat et méfiant, qui tient sa feiUmQ decooircet «urveille toutes ses actions.

AaifES t les armes font f^uiTùUiènes^ c*^$ir4r dire , tantit bn ])at ,. tantôt <>o «st b^tiu.

S* escrimer des armes de Samscn , c'est j^uer des mâchoires s parce que Sam&oo défit les phi- listins avec une mâchoire d'âne.

Arkct  : esprit «  tête ^ cervelle.

Il sa s dans TaniMt». Le yin lui brouille •ouveo.t Tarm^t... .

C Regn . Sat. }

AwPSRT S il a le nez ou un visage d'un argent,

se dit d'un homme qui a le nez ou le yi3a0e tr^

long. ...

Arracbek  : il smut. mieux laisser son enfant

morveiix, que de lui arracher le nez^ pour dire ,

souffrir un petit mal pour en éviter un fins

grand. Lorsqu'on a emprunté ou qu'on a* attSrapé de

l'argent à un avare , on dit qu'on lui a arraché

une dent , ou, arraché une carotte*

' âkRAfeBÈVti. i t^^dil -d'usé- personne q«lV a» <€ou-

' tiMhé èé mëhCir ,' tV est méf^tëar cômmê^n làmi-

cheur de dents, paî^ce que Farracheuif dé diftots ^adlfé^ ai^èc utaé cënâarAce extrén^ ses remèdes

et SOU' adresse.


ASS 39

Qa appelle aussi par injure , des arracheurs de

persil, ceux qui remontent les bateaux avec ui^e

corde attachée au cou, et qui sont <^Ug^s de se

courber jusqu'à terre.

AiuiBRAGES  : c'est uri bon payeur d'arrérages , se dit d'un bon compagnon vigoureux.

Article  : quatid un homme s^est ruîhd en peu de temps, on dit qnil amangé tout sohbien en im article.

On dir^ d'un goulu qui mange vite, qne,^and il tient un poulet , il tl en fait qttun article.

Il met tout en un article , se dit d'un homme qui ne fait aucune distinction entre les choses; dont les idées sont coiifuseS.

// croit tout ce qu^on lui dit cofrime un article de foi y se dit d'un homme f6tt crédule^.

// est fort sur r article  : c'est-à-dire , il est vigoureux en fait de jouissances amoureuses.

As i>£ PIQUE  : terme injurieux et outrageant > qui dit £iut4nt que sot , fat , hoinnie de i:ien , d'au- cun mérite  : Tàisez^vov^ ^ as de pique, {^o\. Dép. amour.) > , . i . .

Ascension  : à V ascension , blanche nappe et gros mç^ion^ poi|r dire qju'en ce temps^là on quitte le veau poiMt man^r le mouton.

On dit aussi, d'une chose qui est'tpiyot^r^ en JOême état , qu'elle ne^ va ni revient  ; qu'elle est comme l'A^oemU^^ qui fC avance ni ne recule^

Èi$esimiL%\i  : il a bi^ntqt assembU son. conseil , pour dire ^u'il pre^d vite ses résolutions , qu^il se dédeimift^ ptçiHfrt^QkeAti


4o A TT

Adêit^EK } appliquer , dooacr arec fime , potiMer rudement* Mais k»! ^e«t nu mùoBH et det ■rieuaséMs»

( ScAi. Jod, DmeiL )

AsêiGireik { on dit , qiiune renie est asdgnée êur tes brouillards de la riyiere de Loire cm de Seine f iur janvier , février et mars, pour dire qti'cm n'en aura jamais rien. ' AssiSEê t iljr tient ses assises , c'est-4-diie | il y est fort écouta , il j domine.

A99f»T£ft { Dieu vous assiste y se dit â ceux qui éternuent ^ ou aux pauvres qu'on éconduit.

On dit aussi que Dieu assiste trois sortes de personnes , les enfans, les fous et les ivrognes.

AssoifMEA 3 ce mot se dit lorsque quelque chose nous incommode , ou qu'une personne importune et ennuie.

Son monsieur Trissotin me chagrine , m^assomme.

( Mol. Fem. tau, }

' tl VOUS faudra assommer, pour dire, vous avez tant de santé , qu'à moins que quelqu'un ne vous tue y vous ne pûuiTeî mourir.

Asticoter  : nouyeau terme qui signifie , exci- ter Tivèment.

AsTAOLOGUE S il H* est pas grand astrologue , pour dire qu'il est ignorant en quelque profession que ce soit. ' ' '

Par ironie  : c^est uri grand astrologue , il de^ vine les fêtes quand elles sont venues. '

Astucieux  : trompeur , homme qui prend des chemins détournés pour aller à ses fins.

Attacber s il faut que la vache broute oU elle


V AUB 4i

esl attachée . c*est-4-'dire qu'il faut vivre du mieux qu'on peut dans le lieu où Ton est conti*aint de demeurer. ^

Attaqtjeb  : ou dit ybœn attaqué , bien défendu.

ÂTTEfrDBE  : attendézfvous-jr i se dit iorsqu*pn témoigne qu'on ne veut pas exécuter quelque chose.

jiltendez^moi sous Vorme , pour dire qu'on ne croit pas aux dis^cours ou aux proni£Sses de quelr

Qui s* attend à VécueUe d^ autrui a souvent mal dîné, pour dire qu'il ne faut compter que sur soi- même , et vivce de son bien.

Attente  : on dit à ceux qui prêtent de l'argent ides insolvables  ; vous n^jr. perdrez^que F argent et r attente. • > •

^ÎJne bçmîe fuite vcmtmjçux qu* une mauvaise attente, . ■ • , •

AtTRAPEft îon dit d'une fraude bien subtile , dettes plus fins y sont attrapés.

. Aî^fi(»'9^*HU^ff  : t^n hy pocf itè ou cagot , qui f sous prétexte de douceur et de;d^yotio^ ] €Utrap€ les siipples» Il;<ie prend- ^ûçor^ pour rfilou , >wi- peurde boCirSels  : f^oici quelque Attrûpe^minon»

Aubade  : un concert de v<hx ^ d'instrumens dont uAainiM)ti'ég«de.sa maîtresse. On dit aubade , parce que c'esl vers Taubç du jour qu'on a cour tume de donner ces sortes .de séréAades.

Ta voix la peut guci'ir j elle a beSolû d^aubade. '

(ÉEAtTT. Crii, Mus.)

Donner F aubade, se dit d'une persQpne qu on


4a AUN

a battue, ou à qui oh -a Joué un ioaurei^ tour, qa\>n diagrine et qu'on inquiète.

Aubaine  : gain , profit , bonne prise ou tttplUï'^?. M a foi, madame., poilâla meiUcarc mibcnne^que vous ajrez. fûrhais eue* (Pxlap. Ferh ttintr, )

AuDàciËtrx z la fortune aide aux audûciT&iKt^; ce proverbe vient du latin, audaces fortunaju^at. . Au "DERî^iEK LES BtAtJX t t5tpression qttî signifie que -ce dônt'îl s*agH; se fei^ plusproiuptenlëiït', encore mieux , etc. Mais dans deux heur&^'étiàî, 'aa éeriiièrïès beau±. (Théât.-Ital. lePMiht.)

Certains marchands , qui crient dans les rues , annoncent le reste de leut marchandise, en disant» aux deniîeri les beaux:

At7C£r: ort' dît des goas taaH[>rôpfcs , ^ qtt*IlS'-;<Ortic comme les cochons qui, quand ils' soni St^h, renvïrtserit tëixràuge; et ,des gôumaïids , çt/è ce sont des pourceaux à Vauge. ' Âu^^Ë I on appelle un oiseau dâmaUva^'aw gure , un homme odieux , ^ù .qui apporta ilt)e m&uvaise nouvelle ^ o^ don«  l\airrivée ttT^âkH^ce tien que de fiineste» - •;

AtoMéHfi t: ^ti' dit i d^un nuMivalB • ^aydflfr^ q«e> quand x>H ha va demander ee qiiit^dôiii ^iîl'itsmh blè qu^oHlui demande rauménéj'-

^AuifE  : cet homme mesuré 4ûut te'momdeà wn, aême, pour dire qu'il er^it que \ffù9 kt| attlrei sont faits ciMAihe lui.  ;.:.<!>...

// ne faut pas mesurer leshammçsà^faitne^ signifie .qu'il y a de-petits hommes qui ont au- tant de cœur et d'esprit que les grands. ' JS/i donner tout du long de taunè 'i jutant


A U T 43

qu'il est possible , de tout 50a poavotr^ sans épargne ni ménagement, arec sévérité. Cette manière de parler s'emploie lorsqu'on paris d»

battre.

Pour Toas dire que le roi Daane M'en donna tout du long de IHione.

{ SdE. f^irg. trat^, )

Sm^aîr ce qu^en \^aut l'aune  : manière de parler qui se dit d'une personne qui a vu le monde , qui a sôuiK^rt beaucoup de maux , esstlyé bieû des dangers , qui s'est acquis de l'expériËùce à ses dépens , qui a fait toutes les fourberies qui se pratiquent dans le^onde. Comme f ai passé j^ar les grandeurs et les richesses, je sais ce qiCen vaut Faune ( Abl. Luc. Diaî. îî p.) > potir je sais de quel prix elles sont y j'en connais le bon et le 'mauvais  ; je sais ce qu'elles valent.

Au bout de Faune faut le drap, signifie qu'on verra avec le temps la fin d'une affaire.

On dit , d'un grand mangeur , qu'i7 a toujours dix aunes de boj'aux vides au service de ses bons amis.

Aussitôt «  aussitôt dit^ aussitôt Jaii , se dit des commandemens qiû sont promptement exécutés.

Aussitôt meurt veau que vache,, pour dire qu'il meurt autant et plus de jeunes gens que . de vieillards.

Aussitôt pris , aussitôt pendus, pour marqae;r une prompte expédition.

AuTART  : il lui en pend autant devant les yeux, ••>nr dire , il peut lui en arriver autant»


44 AUT

Autant vaut être fnordu d*un chien que d'une \ chienne, et autant vaut bien battu que mal battu, signifie que de deux choses fâcheuses , Tune im- porte aussi peu que l'autre.

On dit , d'un homme qui a trop bu, qvCilen a autant qu'il lui en faut.

Autant en emporte le vent, se dit en parlant de choses vaines , et qui n'ont point de résultat.

Autant vaut traîner que porter; il consomme^ rait autant de bien qu'un évéque en pourrait bénir, se dit d'un prodigue.

Autant comme autant, signifie des quantités égales.

J'en fais autant de cas que de la boue de mes souliers, c'est-à-dire , j'ai pour lui un souverain mépris.

Autant qu'il en pourrait tenir dans mon œil; c'est-à-dire , très-peu.

Autant de têtes, autant d'opinions» En latin  : Quotcapita, tôt sensus.

Autel  : qui sert à l'autel doit vivre de F autel , pour dire qu'il faut trouver de quoi subsister dans sa profession.

Élever autel contre autel, signifie , faire ua schisme , une division dans l'église , dans quel* que communauté.

On dit, d'un avare , d'un fripon, qu'il en pren^ droit sur l'autel , pour dire qu'il ne ferait point difficulté de faire un sacrilège pour s'enrichir.

Amis jusqu'aux autels ^ c'est-à-dire qu'on ne doit pas servir ses amis aux dépens de sa con-- science.


AVA 45

Autour i tourner autour du pot , c'est n'oser parler d'ane chose , piais user de circonlocutions, pour sonder^ si elle sera agréable à ceux qui nous écoutent. •

Autre  ; c*€st une autre paire démanches, pour dire , c'est une autre affaire.

Autre chose est dire , et autre chose faire, pour dire qu'il est plus difficile d'agir que de parler.

L'un vaut l'autre: c'est-à-dire, il n'y a pas à choisir.

Il dit â^un et fait d'autre , pour dire , ses ac- tions démentent ses paroles.

// en fait bien d^ autres, ( Ou sous-entend ac- tions bonnes ou niauvaises, suivant ce qui fait le sujet de la conversation  ; finesses , malices , tours , etc. )

Autruche  : il a un estomac d^ autruche , se dit d'un homme qui digère facilement toutes sortes de viandes.

Autrui 2 le mal d^autmyrCest que sojige.

Une faut faire -à autrui que ce qiton voudrait q^i nous fût fait.

Qui s^ attend à Vécuelle d* autrui a souvent mal dîné, veut dire qu'il faut;travailler soirmême à ^s propres affaires.

AvALE-DRu  ! se dit d'un homme qui mange vite, dans la boiichç duquel un morceau n'at- tend pas l'autre. C'est un avale-dru, Jl^avaledru comme mouches. .

avaler des couleuvres  ; manière de parler fort en usage. ]ËIle signifie avoir .du chagrin sàtiîs oser 'c plaindre, être|;êné, contraint et embarrassé y


48 AVR

parce qu'ils favorisent souvent ceux qui le méri- tent le moins.

// a changé son cheval borgne contre un aveu^ gle , pour dire qu'il a perdu à un échange.

// en juge comme un a\feugle des couleurs ^ se dit de celui qui juge sans connaissance de

cause.

// n* est pire aveugle que celui qui ne veut pas

voir , ni pire sourd que celui qui ne veut pas cn-

tendre.

Avis  : prendre les lettres d'avis , signifie déli- bérer sur quelque affaire.

flj-a jour d'avis  ; pour dire , il y a du temps pour se résoudre.

Aviser  : un fou avise bien un sage , se dit pour faire comprendre qu'il faut. écouter les avis, de quelque part qu'ils viennent.

Avoine  : il a bien gagné son avoine^ se dit de celui qu'on a bien fait travailler toute la journée pour lui faire gagner son soupe.

Cfilui qui gagne V avoine ne la mange pas toujours , yeut dire que l'inventeur d'un art a'est pas toujours celui qui en profite. . î ÀvôiB , V»  : il en auraj;.on bous-entend, des coups* Je V aurai i on spus-entend, en mon pouvoir. Il n'est que d!en avoir} on sous-entend , du bien. ' \kijk\h  : donner un poisson àC avril, tromper, attraper quelqu'un , par une fausse adi;^$se , le .prewer jour d'avril.


> . t . t \


Bourgeon qui pousse en avril Avril froid pain et vin donne.


BÀB 49

C'i»trèTd«ei;qwô Aloplm«id>i^|^ BrçApre des

nounftles.AQîiïMiiaî  : ..;\:/. ,,- ,;•..;

V.

lJ^i«iiîAtt'yW^^\ïî6tffikmainj- i' • i i

Vaze nie gf^^A?./;  ?«rîP A^JF^P^P^ P^^^ P^

et marque de>lffiffii4nali6ii« 

'^W*^P^,.^.^\iK^9^^Wi s«  ^^ eç par- lant d'ane inaisonji;i(4i^iiiçi],t^Qfn^e. . , , ,

"• .; \i, ':->oi!') ^ «îv ' '{i •'• «->'[  : .• î ■'


y«ee au i? , ,11 faut s en. défier.

Babil  : caaserie , caquet. Ce mot est attribae aox femmes • qui ordinairémèxit parlent beau- coup, C- ^^ • ' i '- '

■••■Poiii»«ilj^êdtftWB*a,-î-'^iiiJ';^^'. ■•' 1'-..' gland disenr de kiâ^" ctf ^fl est ^ difficil» ds

a


5ù %A^

parler beaucoup et d«  Um IMMrlttf, ^fifif^t que les gens de ce pdyfiei-iéieiU'^ignatdsiiabil' lards. (Mol. Georg-.^Bmufcl '  »■ i -^'^p Babiller  : causer , jaseï? , c'acjiiétèï-i' Wwrder , . parler aWè *«^V xrtiftttté-foftk ta«>frtiÉ*i«7^««- ib des fiscours- ^i^têm.-P«iki^\Miiàfi9ut vwrc nu qui sait tant babilkr. ( BiW. ert*Mi)

Biiwii» (toi», D»i>:«»* firf)pleidaitt leisAis métaphorique , on se sert de cette maiih» d» parier pour expriwsfclaÇfMrfMWPVe^^A^^ftf^" qui régnent qu«m»eit*«m*à.ptaiie»r*|«WiJ9nes parlent à la fois  »»*««• el'«t-»'wi*Md«ail^int les uiîes ièTsWà-^sV '- •'• •'•• •- - CestY^rASiWemïilift'iottt^H.bi^iiè.'j;- "î^'

C^i«  itAe Vraie iwfr ^  »i*»^ ^'^'S^*? *»»

Babiole  : pour bagatç^e , chose de peu de vaieur, drôlerie. Pour moi j'aime mieupe ces babioles. {Les, Soif.., Cor».). ^., , / •

• BABOtmïpoù?'todtïeTM^gç/buW%

Ct> mot sientfie ausiu Un jeune evrant.

(La Fout. Fa6.) „,.,

Baiser le babouin, or^i^l^mf^Mf^^' c'est taire des soumissioDi4t«fm$^ 99<^u' ger quelqu'un 4i»4<MW«<fe honteusement.

♦«l^mteWJf» rtl^ij'HI*'^ff'8K«'««&ïih fc.i,.i

1 •


qui, aprè^s'êtie enivi:<fti,«f^.4ijpttteidï, fijntUbi

«.iiiiec;y«>ndaifii La:€h4»e: eènbêdée , pcytÉT) est faîte , estitémHKQ..

fi^AAsm t flOti iiwc>..%p«raluk^âi^w)QMiti «in- pie , noTiee, et qui n'a jamais rien vu. Hé / mes^

GQiQi.)C!esÉ«iB9iqiifQB app^eles B$MkùB. On Gom. duiftfe/i/.fact. M> fcv 3^ dit*9>


Et y parmi tant d-espiits plus polis et meilleurs^ . ^

HuLovâ^i; ufiMitmUi^maff» se 4k«d^6^y^ Maiqwl^noét fàoliit^ peis 4erp|aimiftepr6»^m il esl)Pf>bj«É3D î') .* ,: y: .-j \: .. > .>.>^!- i

Bafouer t moquer , railler , montrer au d^^^

AîlctaéKëndè»génèvottsyiîfe»kfoa#n'^ "

' ( HltJT. Jfùiipé'Ual apprêté. V ' *^

Bàïee  : /2U>e /a iî?/^/ è^feit in^riçeP, â «la

feslih-, â V^iïti'e dÈ0^uteiiç^,.et où1éi£6nvivai

^i^eiit rè" dî^t>u«et J.qui K>îy;èt liai^^S

le bhlS ' "' ■ '*"* ■' *' ^ • . > . .n > ^  :;;jr» uj

BirtiçK t manget siYCc ayidî?é/ goulûment i


Si BAG

vite  ; aValsr les morcèaax à demi inâcb& , ne £ftire que? tordre -et* avaler.

fii^GAGE  : plier bagage ^ t-ést s'en aller sans dire mot, s'enfuir, déloger, quitter, abandon- ner, un lieu en hâte et sans bruit, s'^bap- per à la sourdine, dénicber , se: retirer* .

" Par la raison^ mpMeMr , qu'il fiiat piler bagage.

. PSér. bagage ', se dit aussi pour Vieillir, lors- qufon raîUaitt une personne un peu sur l'Age, on* lui dit, nu^nàeu/» où madame, ivoire jeune temps a plié bçgage,f!aar^re, la saison des plaxsirs est passée, ouvi^Ilie pQur.vons*

fiAGARBE  :. querelle , .dispute, bruit., tinta- marre, confusion , ço^ijç^tatioo. La- bagarfe commença sifarieusef •( Hisi* cmm* de. Franc» , 1. 2. ) ■•'.'• ' ' * ' ' ■

Bagatelles x s* amuser aux bagàtettes de la iHi»/ti4;: c'est ^r^arder les. parades d^^n polichinel. il ^,Jl»/^fsl^^VM&k^%y^seTi babiller, dire; des ba- gatelles, des sottises, tenir des discottitsridi-»

^ JB^4u(W]^ ATtPiBB! 8 dise^ de bagatdifes , de «on- tes pour rire , grand parleur , hâbleur. ,J^€m^' pèche pas que je ne- débonde mon cœur^ et que je ne vous reprçchçja sqtiise de ces baguenau^


ire qu^r, est sorti d une .affaire ^ d.un, pvf|çë3 % ou d un péril , sans qU^il lui en ai rien coiité» , *

^BAGUfTTE  : ^çùrnn^andef^ à labaguçtte ^^^issi j)renare une autorité de inaitre, commander avec


BAI 53

orgueil et haut la main , d'un ton de voix fier, et arrogant , ordonner absolument en souverain*

Servir à ia kaguette  ! servir avec soumission, le chapeau. bas et avec respect^ r.amper et se soumettre comme un esclave*

Bahut  : grand coffre où Fon renferme -de vieilles nippes, et de vieux meubles y ou papiers, Je la cacherai bien, dans notre grand' bahut. ( Corn. Riche vilain. ) .

Bailler  : «n bailler d^uàe\ en baillera gar* der; c'est, faire entendre, à une personne ce qui n*est point , mpntir , donner une bourde , trom* per , faire une fourberie à . quelqu'un.

F^ous me la baillez belle  : manière de parler qui signifie , vous vous moquez bien de moi 9 vraiment vous m'endormez là d'un beau conte.

Vraiment, notre Isabeau , vous me la baillez belle. "

(.ScAK. Jod. maître et sfàlet. )

Baisemains  : On dit qu'un homme est venu à belles baisemains faire ou demander quelque grâce y pour dire qu'il a été contraint par néces- sité de venir faire des soumissions pour l'obtenir.

Baiser  : je y eus baise les mains, c'est-à-dire , je me recoinm^nd^.à yous , ou je vous remercie } ou ironiquement > je. ne veux rien croire de ce que vous dites.

On dit aussi de celui qui a grande obligation à un autre | qu!il devrait baiser les pas par ou it passe»

Baiser à la pincette , c'est donner un baiser à une personne, en lui pinçant doucement les


54 Bal

deux joaet , afin cie pouvoir uneux appliquer le baiser tor la bouche.

BAimi  : donner tête bornée dams les ennemis, ou âtmt fwique affaire , pour dire, y aDtmTeu- (jtément et sans connattre le p£ril.

// ny a qn^à se baisser et prendre j se dit d*wit» chose qu*ou croit aisée.

On dit aussi de t?elni à qui une entreprise n^à pal réussi i il s'en rewent les vretUes basses^ parce q«t le <iM|;«4n «u la honte lui fint venir «le cen- tsnansft huittiKée^ «t lui dowae «n air mortifié.

MmiêssfT iepavUlan4lev^nt'fneifu'un, signifie^ lui céder , iui «MPUtrer de la déférence.

CBmttaêle bamse^ «^«st-4-dtre , 4«A près de

Sê$ éMê&fW baissent, p6«r dire ,<»'stf le de fi«- nauees •, il marche vers sa mine.

Bala(  : on dit à ceux à qui on veut défendre rentrée d'un logis ^ qu'on leur donnera du nam^ tffiê à balai.

fl fddt ïe balai, ise dit dHme ^personne qui ne profite point en sa pnûfessron, et qtd se mine par les pisfisirs.

Bxi&rea-s tm dit tf une personne dëvôte fjB^ette balaie T'ègKse , tpiatid etîe en soit la dernière.

Bsittevras  : sottises , fadarises , nia^eries , contes bleus, contes en Vair, Iwufibnneiies. É^eatdSsset^ia de pos bathenu». y^âXKP, BaL e^Ktra^.) Je yf entends rien h toutes ces Indhemes. ( Mol. )

fifKVCÊ.  : «If %fm jtmeur la baVe ^iërtt, signifie qo^un homme qui est habile ^en une profession


On appelle , en/ans de la balle , ceai qiii SUi^

enfans d'un maitre de Wptit, ^JlVéc^^ H <st ,

Prendre la balle au bond  : ^roRtAT ûti iêrtij^ {mmii^'^felStèrmisiÂxitiAx iSbe^rtx. ri ^iit^HBr^'WMltè^iAj^tàa. ■( ËR^ii'ÀNb. )  » ' iâif Kiïfe i^ô?^»^ fe'y<Mïé?aK:^c^e5ft4.-afrc qtiè •

qat^'iJMaiiie^'a4aî^ûkaV<ïht»iih>fiter^ ' ' ^ylôùylà'ba^', «gnfÉe,^^t-à vèWèt6ttf à

pràttet; W à agV- '- .

vefy quejon estomac est chargé à balle.

Ce' sont battes perdues, c^tsi^èndlié^ teîsoÀ't dfes efforts inutiles. •  »

^e rêni^àyerlà baïïe^ Veirt flIVè, s'atteùser réci- proquement du même tort.

Baller: danser; du mot italien f^âZ/àrè. iil^t^-^ éieufj chahhz et hattet tant quHi \h>u!s plaiht. (te'QuicH.) '

.B&LLCT  : on dit qu'i/n homme a fait une entrée de haitist ,ààns itûè càtnpagrèlê ^iùrsqvM y «st entre brùsqùèiYiem 'et saû^ câr&tid^ie , et 'qu^ en est sorti de mêmec

Eù.i.oTTï:à  : s[e moquer , iraTiftèr , Whe> , Pa- lier quelqû'àh; le laire servii- âk jéuèt^ ^ *è sujet de plaisanterie . à toute une compagnfe^, le turlupiner,* Brocarder , piquer , satiriscr, tèhr- ûer en ridicule , et se Tenvoyer Tun à Pautrè


56 BAS

cnmwir ane JaBe-oa uneselaie^ «"iirtr Wnt ne iec baHUoiezjm raoL ( Théét. ItaL 5c. .iby

&LiniBi> s se <4^ d'an iuy^nvu^o9^ «ianslQiit ce aii!il iajcL

iiaéiflefdiie. • • ^

ûeox jBDebttflut cles.fiiiiiiio£^kcx«  JAaisâcpiDSQBi a iTOyiars j^peléde lasorSetDiiM^lçaiBexstaDaci qui étûeot d'âne petite taille. .( Boubs. Xeic«  )

&iBOCHEUfi.'«  se dit de cciini «fl&idfait des bn* hoiiàBB^ c^est^dire, qaà. aime à rire^ à plaHaitr

ter Inen on mal  ; qni -se divertit sans pensor à

» • • < , Baitéi - jmpTrmrfffT i/moZar^ nromesse^'^noii

fait à heancoop de iwinde,

Bàsaa. zjkdfje boude  jemxtz, ^gnifie se sépa- rer d^me tn»^ , d'un parti avec Icqnd on aTut


On dit f^dlj^na se hanàer les jfeux , pour dire qu'il ne fant pas prendre garde i gnelye

porte.  ; - î  : ., ^ ^ ^

BiNivÈsE 4 4XJ4 ans bannière,^ cèni ans iwA^

rc:, f^est-ià-dire qu^axec le temps on déciioit de

la pins lunte noUesse.

jiHer axt'^i'aut'de guelguun a^^ec la croix et

hL,bémnièTe , ^)gnifie Ëiirc bqne«réceptian à qnel-

^pi<in*

. Il faut avoir lu creia: et la banmhn^pclur Tst-

fi»r,*9edit d'an homme qu'on a de la peine k


BAR 57 1

faire Tenir dbes soi. C'est ua «véque de Norman- die qai a' donné lien à ce proverbe. Comme ses chanoines, an lien de' se lever -de .bonne heure pour aller à matines, dormaient la grasse ma- tinée , il ordonna au bas-chœur de les aller ré» veiller avec la croix et la bannière.

On dit aussi que les tailleurs vont lu pre^ mien à la procession > car ils portent la îon- nière.

Baptiser: signifie, firélàter, mélanger ou falsi- fier le vin y comme font la plupart des cabare- tiers on marchands de- vin  : mettre de Teaû' dans le vin. - . . . ' , hàJUkG&àvxi langage inconnu ou corrompu.

Baragouiner  : différer , hésiter , chercher de mauvaises excusés pour: se dispenser dé faire quelque chose  ; xetaiiler , .perdre le temps* en paroles inutiles. A quoi bon tant baragouiner  ? ( HÔL. Pùturc^  ; ScARi Gig, , chant 4< / Pal.. At>^ tendez-'fnoi. ) .  ».

Baragouineur  : grand parleur, incommode^^ qm hékite, diffère; nonchalant,, paresseux, lènt| étourdi. Ma! peste soit. du baragouineur! (Mx>i^ Fourb. de Scapin. )


if


Barateb , v^ /•  : tromper^ tricher. - A

El loix aprennent tricherie , '

fiaratent lenédaetiengi^oent;

Us ne çofiÊpuèetifi pa/i. ^a iignQii t .

Lear viTre 8i comi^ ils. devroUi),!^ . ^

Et com il es écrit le' voyent.

(Pasq.)


I ■ >


Barbx s barbe bien làvièeit à demi rasée.  !

3*


sa fiAR

. Faire une chose à la barbe de ^qaidqû^unf %* la faire liàtdimeiit) iBa%réliii , et en «a présence. 'r Jlfaut.qmUls*eni&tche lu barbe f^m h» barbes^ iigBifie c|Aii'illii'«ira point do paît à anoaibim olk  : il 4ésiniit d'entrer.

On doit être nage ^ fuandmi 4t bt bufbe au

- .mire ^ous btai(e y ou 9ai/f tuf^, oe'qst quand on entend quelque discours avec plaisir , sans ea »^li tétttoîgner à Vexteêneae, . On dît fiar mollis a4ix jeûnes gtns <pH semé* Imi io donner oonseil.y i^oàs im?s iu butietvep jeune , yous êtes une jeune barbe , c'est-à-dire  » vousr 0(1 avez point «l'exp6ie«ee dans lia aSair^ dli moiid^»

f, J'ï^ifis Im bmrbe r c'estiètn^ plits fin elyhurasé qu'iHi. autre, ie tnifnper'loilHpi'ileii^eiitiitrtNtt^ ^er<d'a«^res 4 braver quelqu'un, itàfaîre laaâ^ qile y lui (aire voir que sbn cfaéyaltt'«6i qn'oîit bête, qu'on en sait plus que lui, etqjtt'il V»* dstoe maL ' .

^jrfià^BBTs amivns qudqn*un \ei09imie un bûtbèt^ ôtM Stttm toQJouis quellp'tiiÉ, «omàie ibnl l«s espions de police.

// est crotté è^tnme mnbar6et^ .sa dit^un homme fort crotté , parce .q^e.l^ crottef s'attache aisément au long poil des barbrﻫ  ! \

Barbier  : glorieux tmmm'^ bnMet.

Un barbier rase foûtf^eyi^i'iix dire qae dan» chaque profession on se rend des services réci-» proques.

BARvo!r\: vieùx^^âgév'd&r^it; * *  ;:


]B⣠59

Mais je ^uis ti'op bari>bii ^ofàt oier ^npîrer.

Babboter: parler entre ses dents , mariliéter^ bïëdôuftlfei' ,' s'âianter cohfusélti^bt èl i^A tiennes Àtfscvfrs^ jfaHér sahs'âè^érMir'lëè ùeAX». ii^ê^ bote je ne sais quoi entre ses- ^êèkiSsl (Met. )

Grèn^lit entfe âîës htiti /je i>^bôté^ txhè èùM. ^

tl ^ë ptéhd iaitô^i "pelait fftùtitt , miiti<âl^r.

BÂRtôûiHtàV se bàrbôiMeir, ]^K>ùr ^ gâler^ Tespril , se mettre mal adprtàS d^ qàteh^'to , tefàiir iàprôpté rejpiiitàltoù^ fâKï^ |»àr4^ d«  sbi, se faire tort dans le monde; 'À^ài tfifre ^ (l }ê&

A se liieft t>arl>6ûil!ler dfè greb et Àe làùft , Poar s'embarrasser et se gâtè^réé^Ht'.

Ss hêb^/m^ dé ià bàrb(mtliêè^ t'eèt &ire «ha propcÂaîibtiÉ^ éxiràlrâgatités èil'râdîctttc». BaI^ bt ti èiUÀiè  ; ^ ditd'to kdnitniie Mal

manières de cour. (Poiss. Baron de 2Wi tiSnti^ie;):

dessin cacM.  ;: -

Lèii'6ô^'<!k^iicteiiV8 detsehé  !)àV4Vti^^

' n tbhitât ïà bhf^e'in t(ëm U têmènêi la bar^e , pour dire que c%il lui ^1 mi U tbmf^ ^U i^il^'d^Wéie^^£Uf^è. < >

ger ttoe^ircprise , iJm dèsstfii j ' uii pt^j<et , lAie intrigue | savoir ménager sa fortune^ . *


6o 3AS

Barue: on à,it. qfi^/Qij^ dfitmem cenf^ coups de barre à^udqu^uni, quand. oamenace de le bien

battre. , -,  » . .. ... .,. ^..-.t

Jouer AUX barres ^^^e ditIof;squ'Qn yA^^jÇb^r- cbjef: réciproquemçn|L,ç{^4^ême; tçu&B^P et^ qui^on^ ne se. Uftaye.. point., , .,■,,. , v ... -.^^.^ .^'. ".-^ ., -^ Raide comme barrç,, pour dire . fortement. On dit au$$i dç$ piersonnes peu sociables, qui se quei^dlei^t souvent,, qu'il fau^\ rpettre une barre entre, elles deuap • comme, on fait, aux che^ V aux. dans les écuries. . m

.Jjes ,r^pp JQueat aux Jbfirres:^, y.^\x,t,^\xf^^'j^ fopt np g^A<i Vuit-  ;.,,.^ j ,,^ /  ;, .j -<^t'(?ir| kf^rre sur quelqu'un  : m^nièrç .d^. parler qui signifie avoir le dessus et raVanta^e sur une

personne , être 9on maître. ^., .,.. , ..,,.;

Barrett]^ v parler à là' barrette de quelqu'un, pour dire >! le' querôUçT) lui fwe,quelquç. répri- mande, repii)cbe ,.qu lui frott^jles. oreilles.,,,, . . ^ . Bas  : iliO'lei ç&^ui: haut et JLa fortune (f as fie, |i- gnifie ^*il n'ai pas le. nçioye^ de . fs^i^e'xf^fi toute sr générosité. -. .,.v\ . ,,.,; .. .., ..i,., -^^^^^^ , Les eaux sont bassesrphisz.ilt^f qu^,ïïAiOn pnrle d'un homme qui n'a guère d'argent.[ ,, , ^^j, ^ ., ' Parler d'un ton,pkts 6^^^^ c'est qu^pdoi^ s'a- doucit éprèSi jiToit bient mei^acé et querellé.

. Quand na hpminç \n'a, p^^^ quoi. yjiYjrç ^yph àii^qyNl efit.ba^jle^4i^ ^„,, ,,.„•., ...^,, ^ *.,i^vN.\, On dit d'un discours (9^.^di^n«rJi|çgji^,q5l'ojçi^

A^ontend poinj:,, cV«  *«  ^^ër^ii^^Wflvfy^^-

On dit aupi , d'#^e few.We lai,4^^.,5fif ^ç^aw<

défend le bas. . • . , .',/ *


'>.';: I


BAT ,6,1

On diC> d'un homme toojoais inégal, qu'iij' a du haut ei du bas dans son esprit, dans ^ coat- daite , daiis son hiunenr , dans ses o^mges*

Basque î^ courir comme un basque ^ po/ar dire ^ marchejr yite et long-temps.

Bassiv  : cracher au bassin^ c'est paifer , den- ner de l'argent.

4.

SoaTent crachait-il an bassin. . .

BaSte  : mot âémi de Pitalîenf poor dire t c'est asses, il sa&i. Basic! laissons là ce.cAo* jNilitel ( H<»L* Méd. malgré lui.) . i • Rjiti ilestréfhboiinéoommeJebdi.d^iinmiè^. Uty se dit d'un homme qui est trop Tetor . . >

Qaand un homme a c(Hek|ue;aSaîîreT d^me^ti» qte'fâcheose qu'il cache , oadit'i^v^'i'n ne sfai$ pas ou le b^t le blesse, . '»

Cestuh cheval de bâii, signifie , un hoyajme

Qétnep^tjhappérVân^^faoppiS kibdit ^mvst proverbe us^.<h€^le$3<ûffi9Î|^$.9 pour 4iîre> fQ^

luimocént^onj '» ) .f^oi^iiiiii > .'»  :.'. .^ , n- .. ùlj BATAifiUt  ;! vfiifà ^ S!fc. fui sa^v4 ,4^^^P^

t<u7ie^ pour dire, ce qui m'est reste4^,|i^esjperf^^ fiâlîAitiiCVLi  ; 6^M«y«i"»y«Ç:qu|çJ^'jiP,\^J.S^^

r ^«IMtfliiékMii 4^ dèit teMci&eo\ -xui û/uC>\V


fijA*Ai(0 i thher iCtti ftets hdîéirâf S ^iiéfù tôt

^ Il €st heureux tâmmc wï hdtàÊtd% Ûelte 'jUt^

fftesdioti ii!appKqne à Mh paëte ièfià fait tt^i des

vers , et qui rime en dépit Am bob sèûd^

' ' ' BATExtxi cet homrhe tst ibM ^êtàHHH dû ^MMèau,

signifie que quelque infortune lut à ti^ôfiàdé YW-

prît.

On dit à ceulc qui Vttntent trop quelques per- «e«ttes i UjCcn vient que. deux ^ trœs.lHOsùAtx, ' hxmxen t chàriktin.) «i)^értttë«r , qui vend d^ drogues en publi^sià* un 4faéâiit  ; un: tàb^ris ^ Ml des iKliiibÉMiieB pàar «débiter ^em Ion orviétMit . . ■ < « . . ' j I  ;

Sàctti  !^'M» faMte^Mmtfé ^i«i^mfi»i,^ue b^r^i lii4>iUe ime. {saune i^'mi a .aoëvéite jlfs dernières faveurs. • ' *.

' BàttrcAJKR t biidinei^Y j<^)r'» ^diveHi^^ se réjouir  ; s'amuser , rire , être de bonne laUkBiir* Clll^/0dM9lé NI, i^.'MRs-fc,gf^ à

plir son esprit de chimères. Ce proy|«tar*«ii tte xè q^^eà E^af^ 'teè teîblWliaWcilAt ious daWlâtill^'. '^ '- ■  : • •i-'- • j. '

Bâtir Ob ÎÊifM tt ^ ^rUèhé^: ^*e6t4MMUtat^as solidement , et avec de bons ^^alÂJîéWl) «v*. • v

// b4tit sur le 4èMml i . ab d^ ll'AAilimiSie qui devient extraordinaii4èiinlil'§ra9y'ièto^ula un gros veht^él ' -'^ • ) ,

^iim\i^Û^^i^j^dhmtrâi$gi4ii^^^i à chaux èi9f^tinèni i foiès iiè^£fe#:^il^«rft'J»ieii


BAT 63

&it 'j qull ûéH darerV qu'il sela îuébranldble. Bâtir: fonder «e^ ttpérances siir<iiielqu€ elM>te« 

Lé Heii Aé U fbrtotie eèt cru bibii piéh&âible. ' Q«ali4 OB %itk sttr-cUé , on MtSt 8«r le MA^Iew

yèHàmtf&tt uniommie ihnMii! ntm bur^ lesqae , poar dire on hotnme «dalfait.

&inroft l 'ie %outdu Mêfmyéwt là )»aVbiYv4kire d'une personne , les profits quiVHe à l'adpeasd de fiiké dains wm métJKt. MitU fe ^sti^&i^fsiire et U tout du bâtmi \ Théât. Ilil. Le Ëkti^fuièr. ) Arlequin dit , d'un auteur qui atftiit rèJMi ^nei^ 4«MS <eoii^ dte bâ^on pôtHr dès )ek]^V«§^iM» ti^p Û>ffe» «otttre un gmtid sèignent) qyet^pthcê hii avait valu miUe écus, HiHt'lt ic^f* lAt MêùH%

après )^iMk$«rsi repriséir «t ifitiei!HlptiM»i.

// n'a rtiPifr^e ^ lif Mtdit, ^dil Cuftli^iMMé sans 4âeiiK9ê.

blige^ à &îie «Ifoelcpie cbote oÀntrc'sa rci^Uié.

Qa.dk aussi Mmtin idièà^ eik paria&t d?un bâton dont on frappe un âne ijàVip lapycUe MiV tin , 'comme èi l'on diimit Je iOiànik MttHtHk

Il a été réduit au bâton blmêc , c'cst-^'i^ÎM f U a M absohimenf tutn^ tx contrkmt de <iirti»\ de SiaiÉMMi avec un MiéB à la main.! . t.

// crie commâ unimmagiejftdu jmptm'fon hâ^ foi»;}p6lirdii«  qu'il crié; comniB^il lèhrait pMu une clmse donl>il«i»t^2Vttd JivsoinV

ilipH-béen ft^svné. \de mm iâfén f ç '«Sit*7lortl{ix'il e^ târ^da suocès d«^^ c|ise;lqiie eiitarepme»/


64 BAT

. Le bdicn haui^ on le b4t<m à la main , c'est» à-di]te , dé force j avec autorité.

Jouer du bâton, c'est meiurcer quelqu'un d'un bâton qu'on tourne avec vitesse dans la main.

Tirer au coup de bâton ayec queïqifun ^ c'est ne vouloir pas lui céder  ; disputer quelque chose à la rigueur et avec opiniâtreté. ' .

Dormir à bâtons, rpin/fus > c'est ayûir. un som- meil interrompu.

Ce sera mon bâion de vieillesse , manière de parler figurée, pour dire, ce sera mon appui dans mes yieux jours.

yoilà, mon juge de paix., dit-on quelqnefoîa à une personne qu'on veut piettre à la raison^ evi lui mKmtrant un bâton, . • •

BÀn£Ri£  : changer de batterie, c'est, prendre de nouveaux moyen^.pour faire réussir t|pe af- eue, les premiers n'ayant pas réussi.

BAXTEim dépavé  : un vaurien , unCûnéant , un vagabond , elqnelquefbis on filou , un fiiponi etc.

'BiLmct ils se batiemi comme éhiens et chais. .■ CethamtmeaétéhàitucômnÊeun€ièien;4Séié battu cesmmepiâSfFe.

On dit qu'il fait'bon battre migionesatf otût il n'oserait s'en vanter.

JlyoÊtdrmitamiant battre sasAe contre im mmr, pour dire que tonte la peine qu'on prcndiaîl à fidre qodqve cbose^ senûtînitile.

Bajûre îestrmée, nmlér de c6té et d'aafire, alkr à la découverte, ckerdicr des avcntuies*' ■

Mmttre le passée courir les rues, meuer une vie oisive et TagdboBde y se ptoBMttcr {â et là du


BAT 65

Groîs-ta qa*an juge n'ait ^*â£di«  bonne chéi^e, Qn'â baiUe^c^ pa^i^ oamniie nn taS' de f/dâna  ?.. , ' ' ( IUcui£. P/oi^. Gom. }

♦ j * - • *

^ottrçrfejèr, daii9 le seiis propse  » ic'«st faire sonYent de^ ^KS^^* ^"^ %Hré , .o«. dit ,; d'un homme qui s'applique depuis long-temps A quel- çajCjéta^e^ à,qç^dqu,e pnqfessiM , ffà'ilx '^ ^^^

Battre FeaUf c'est perdre son temps  ; ise donfT* ner des peii^^ inutiles , se tpiirmenter en vain , s'amuser à quelque trayail ojk il. a'j a rien à prdr fiter. (Le Grand.) .

Battre aux, c&onpj , s'enfuir, s'esquiver, pren- dre jffai^e. .  ;- .. • * V

Iljàùt battre le fer tandis qn^ il est chaud , ^ÎV gnifiecp^!il faut^isirpromptementroa^asioi^de

^réré^ir.'une affaire quand on la trouve; y

^^ms avoxis pfittu les buisson^ , un auirç a pri$ UspkçailiX y c'içst-à-dire qu^un 2|utre a profité d^ notre trarail!.

Oa dif quun homme se bat de Vépée qy^ est che:f,lc fs^rbisseur , , pour d^re.ouHl se m^t.^sf peine d'i^ne chose qui ne le retgarde point*  ;

Mire battu de V oiseau , c'est être rebuta des traverses , des persécutions qu'oi^.^ souffertes ^çn une affaire. ' ^i . .

Autant vaut bien bdftu.que mal battu y signifie que SQuvent on n'est pas plu9,puni en justice  » pour . a voir- donné ^plusieurs coups que pour en avcnr donné un seul.


de ses discours , c'est-à-dire, il-y*À'lëtiÉf-tèihtî^ quey^iiMÛ84iil|Mt!ftfl^ .' < .M «I  : n- .>

Batthe ta eaktpégne, ««  lé'fâyè'y*^*^%'en stylé figvtrë d'ifn - Aîtivain , ou d'un orateui" , qui


toûililes^ >o«<â'uÀ VÉâAadè'qai MH ét^éHàW^ dire , sa santé est affaiblie, \>ft^ sa li>i^\è \ô^e

-kmaiéeliûi •^' '^' •  : •■•'* '•' ^'^ " ^^'-y'-

S'en battre les fesses , se idttcSfefr pt^i dPdtffe «cboser, VèH. ^iâ^ar > ^i^-eh Wiiè ^\ihii iîii^. Zr«  n>i AV, /e m'en bats les fesses. (Scar;^^/^; IfrÔ^.

voî5f4e ttibwîé , >^h^erjimx^vtëttoMiiéy' client ^er leîr àVferftùre*. Jfe^r* iitihfifrihè m0iion A iwW fefftf^ battre. là "sélhïrtlè:' f jéiréhÏMë)' Buscon* ) ' ' "^ '

'- fiïmiÉ  : eèiajlah^ éohwié^umè] ife ^it dW «fcdM*bgf€ablë, côûîthè de IVrgëh^ tMh'^cà^l.

Bayar'» >: ikiênlMr , gi'àiid f()afrl«(tt , àiiétit Aé ii^Beis intitules. On *mé Vin^ûh Iriéh iStt qiîé\on 'Aristôte rNîàit ^tftin ba\^ttrd: '(-Mot.- Mariagà forcé. )

»AtiRrtèR V porter %Wi tëss*. '"

BAVÈtn^: qttand ifefe«im(?sis'àfs^e^b1èfntpout ttfqiWeteIr , y)li dît f)tt'el%*5 i^ortikaîlkt^desbttpeite».

Béat  : heureux , bienheureux j ho'îmne d*iuie


TÎe samte^'dHine condàite eieùïplaire et iNfr-

fiante.

Mota féréretïà , dit-ellb au bëalliômme . Je Tiens tous Toir.

Signifie aussi quelquefois , par irohte^USgot^ hjrpGciîte , 4artufe.

Béat, est aussi un mot dont on se ^sët^lorS()iib plosieiiis personneii ^idîeht jmtèfattlrqiâifeà'i au billard , oa à <^cAqaenttti«  )èu> ^*A'¥è trottt^ que le nombre de^ jciveuiss soilin^al •on fanpiiry on tire àcroiK etéip^le»:poiir.Tclirqttîmlm|'qai ne josera poîat. Celui suc qui le^Ft tombe est nommé béat ^ parce qfie, quoiqu'il ne jpuepas^ comme les autres, il ne laisse pas d*ayoir «a part du jeu comme eux. ,

Biuti  : ou dit beati ,garmti vinH miètùç que beati quorum, pour dire qu'il favttftditr «l'avoir toajottrs la inajn'^riile , qiiaiidt)n a une ftffi|ire ou aae entreprise uUle , s'il n'y a point àe crédit; ou pour être en |;arde contre les événemens inhp prévus.

Beau  : iltui'fait ieau heauj c'est-à-dire, îi fait semblant de l'aimer.

Laielle plume fait le T)eloheaUy veut dire que les beatcic habits augmestent ta beauté.

H fera beau temps quand f irai le voir, signifiei je n^y veux jamais aller.

n vous fait beau voir, signifie, vous avez mau-^ vaise gfàcë de faire telle chose.

Il est rentré déplus belle, veut dire, il a recom-


68 B £ A.

mepcé à parler de la n^me manière qu'il avait cessé.

// nous la baille belle , c'est-à-dire 9 il nous en fait bien accroire.

On. dît, Poilà une belle équipée, lorsqu'on n'a pas réussi dans, quelque entreprise.

Cest un beau venez-j'^oir ^ se dit des choses qu'on >méprise.

A beau jeu beau retour^ signifie que chacun trouve occiasion de se venger à son tour. .

. On dît aussi , d'un libertin | qu'il se fait beau garçon I quand il ruine sa santé , ou sa fortune.

Donner beau jeu à quelqu^un , c'est lui donner quelque occasion de faire ce qu'il souhaite , soit en bien , sôit en mal.

Tout cela est bel et bon j mais je n*en veux rien faire y ^e dît quand on refuse d'admettre quelques raisons.

ïïn*jrapùintdebelle prison j ni de laides amours»

Il Ta mis eh beaux draps blancs^ c'est-à-dire, il en' a parlé fort d&avantageusement.

// Fa échappé belle , pour dire qu'il a couru un grand danger.

// n'est ni beau , ni bon; il n* est point fardé.

Beau-fils  : signifie un garçon ou un jeune hom- me beau et bien fait; se dit aussi, par ironie, d'un homme qui fait le dameret , le damoiseau , qui se musqué^ qui affecte des. manières efféminées, qui se met du rouge et des mouches. Voj-ez comme il faitle beaju-fils*


BEC Gg

TJn de ce dernier ordre Passait dans la maison pour être des amis , Propre , toujours jrasé , bien ditônt et beau-fik.

(La Font. Contes , p. x38, )

Beauté  : se .dit en stylç plaisant pour tnogiila- rité, pour .q[aelc[ae chose d'extraordinaire. ,

Je Tondrais  » m^ën coùUt»il' grand'chooe 9 Pour la béante du fajit ayoir perdu m4 ican^e.., .

( Mol. Misantr. ) Bec  : pour dîrela bouche. • ^ •

Passer la plumé par le bec, c*est en ifaire ac- croire à quelqu'un, le tromper, le flatter et le duper. Etjénepi^tèndspds qiCon me fakse passer la plumç parle bec, (Mou Fourbe de Scàp. )

Donner un,coup de 6ec\ c^estlàhcer en pais^mt quelques traits satiriques ^à qnelqu^iin. *

Mener parle bèç, c'est disposer â'iiné personne à son gré ,. la faire aller à sa volonté, la gouver*' ner comme Ton veutj la rendre soiiple, sôuinise et obéissante^ Hélène de Torrhs nous mène par le ' bec. (ScjiK.Bérit.rîfi.) .\ "

T^enirie bec dans Veau , VepaltreJe i)€Ué8 es- pérances , entrcttenir de pro,messesV amuser par de belles' paroles', suspendre j tenir en 'attente. Ne me tiens point le bec dans reau/( Dorh Qùich. totri, y".')


• >


. . > '.(• ' .W . ".\ V,


Celui le peut bien dire, à qui des le bevomu ^ «r^

Ce malheureux honneur tenait le bec dan^Peau.

• -^ .-1 • ••;" • '  » -^i » ^V",: #•  » i^}. '•^vi-^'\

Ai^oirbon bec , c est avoir la langue oien pen-, due et déliée , parler facilement ^ s*énonQer dis-


tinctemeDi  ; se clitaassi^ct'm)e:pei«Qt)Oe qii:|i parle trop.

Ton bufc , ton pé'Ûrljiec, ton touton , testmoan.

• - . *

' ' ( Régit. )

< • • • «  • • >

' Ai^irbec et oncles, signifie, savoir répondre quand on est attaqué de paroles , ou , savoir re- pousser uneâ^fUfèparr lie» voie^'de bii. H' a b^c ci ongtesy Cnest*^^dire j on ne Pâttaqtie pas impu' nément.

On dit à un jeuaçi honikine qiû n'a point de barbe , tu n'e^ qu'un blanc bec.

E^CASSi; i aile de perdrix et cuisses de bécasse,

UK9U|r,dire,,ce ^.ontles me.ille)ijr$ morceaux dece$

oîses^ix. > • • I

jCà bécasse est bridée ^^imvi^Vfi. 4e.I>arler.panr din^y lorsqii^OB. a dupé q^jelq^Vn^ qv^^oix lui a j/oué (|'un tour ^ et r qu'une, personne at ^nné dao^ le £antLeauqu'6n.luia tendu. Il signifie aussi, il est gris f.il.en .tient. Mojoi,^ monsieun^ la bécasse es^ bridée. QS.oh.) , . "

ËicfiER  : quand on occupe c^uçlqUi^un à u^ tra- vail tr^pënible, onàïiqililaimerq^tmieux bê- cher la terre. '

  • . IfEçayÉ^,: à<mr^er tqb'eogiiée , signi^cj npunrir,

aîjpii^nltei;, \ ' . . . ' .

Bedajke: gros ventre, rebondi €( gras«  Peste.I il mettrait dans sa bedaine un carrosse et quatre cicvai/or/CTl&éât, l]tai: > . ,[

B£D0VD^ri^<i, le^ contre, la panse, la bedaine* Paurmiçtfx tenit^ chaude la pedon^air\e., (|Ub.

• ^f y s . ' f • ..  » *...»,


nuyer'y ne rien £aire. f \. . jj^

// r a bien des courtisans qui béent aux çâr-

^ H Toaa en fallait aeax , roa(»me la bëgaeul&<,,,,., i W ^MHéir ' ht^s  ; pairie que leurs mères ne ie'ài^Mt ')WBtîr mis de

<uh{ÇHm]b4é^}W»^?. ) iiîî->î ■•'> -■• ^^ ' ' '  »• V BéJAUNE  : pour igDOr9«Kt^iA6^»'MUU>csril0ybéj|B^

Montrer le 6^aa^g,^\^.¥^rj^VM|Mra««#

nattre son peu d esprit. Je tin ferais ^oi^.^qtfjffi,'^ tit béjaune. ( Mol. Festin de Pierre^ A. a, S. 1|;

et ii/asûft«pfifJ»^rv*/ ^r'Sï^i') ' '"'■ "î •"'  ;i

^ofïél,^VArf dlre'^'^n^^^fWange guère les ma*


r> 9 s .0':- 1  »•>»! on <•: rrii

Duel. )

BeliiV

les T^rbi

  • rf/eVcV__. , ., ^.._.__,_._^.

La dorcner belle a huelqu u/i . c fest loi faire peur,

aire, c^nff^icx^ècç^^

On appelle nudêcnde bénédiction f un lieu ou toute i:iolief|i|9,e^prpfpérité 4(b9i>€lettt ^ une nui* i^on,4e. l}(^((xie ck^p.\ . . .v ,.,-. .. •■ A -. ^.^ \>-;\. .^

Donner la bénédiction des pieds et des mains ^ sigi^iAiQ), 4)Oi«IQflpr.Ci^lqye)iéti«|péndir.i j >  !

charges , se dit de toute choiie>é(ttlvÀ'VleÉ'àtaa-» tagesetdts>inoônVénieiiS;"i'..> '^^' 1 - • ^' '- '

^ On dita^m'hémine ^ if^^^Ùi dèt ref^enuV qu'il n'a ni office , ni bénéfice , qu'A 'éj/eoMWipat t«yl«'d«ftàvrfll*âfr'éc«^iiiaîl»v-' ^ *^ *'* '• ^^'^^'

-^'Vim^ iÙlioeebkf iÀ'i; {iàh^?^PV?'il'Ôfiqe ,

' il Tont prÀente fnepr^iioq^ BHrcfqU4ft\V<4M9RV^Ar. j j

. .S8^Î^^>*"*1^^^* W nw?i«^aJf*Ç*?î ,1.1 \ I


i

BER * 73 I

C'est dé: Veau, béniu d^ cour^ se âKi d'une ^aiae protestation de service et d'amitié.

Ccst paivL bénit que d^ attraper un homme qui

fait lejiti* ^ * .

On appelle le^bédeanx des- paroisses > s^entret bénits , parce qu'ils Tivent le plus souvent de pain bénit.

Bercer  : contenter , flatter , oidormir , en- jôler.

A pea près de ces mots c^est ainsi qa^on le berce.

( HàUTEft. Souper mal iappr, )

Toi été bercé de tels contes j, signifié il y à long-temps que je sais cela  ; je l'ai appris de ma nourrice lorsqu'elle me berçait.

Berger  : ^eure du berger y c'est le moment heureux et ^ favorable où une maîtresse Radou- cit • se défend faiblement , et commence k céder à la violence de ion amour.

L'amour carrillonne, .

Et j'entends quHl sonne , '

Du haut du clocher y

L'heure du berger. ■ - ' i*

( Thé^. lui.)

Beroeï^iE  : enfermer le loup dans la bergeriet, se dit quand il se forme un abcès dans-une plaie, qu'on ne laisse pas entièrement sujipui^er , et où il reste du pus qui se - corrpmpt et oblige h la rouvrir. • • . V \

BERikUi?  : . a^oir la berjbie , pour avoir là V vue trouble , un éblQa(i|se|iQiLent dans lés ^ jeux qui emp^e qn'oi|.jue p^i«8e déHutter dîstiiifltélnent un objet d'avec l'autre. ' ^: •)-.' jl

4


<}4 . B E s

BSRNBA  : veut proprement dire  : fairç sauter un renard dans nne toile  ; niais , au figuré , c'est railler une personne ). la faire serviir. de jouet et de passe^temps à toute une compagnie , la dra- per et tourner en ridicule. // sera berné gu* il n'y manquera rien. (Palap. ) Attendez ^moi sous Forme. ( Mol. Impr. de Versailles, se. 5, , et Théât. Ital. Sol. et JBaga. se. lo. )

Bernicles j y. 1. On dit  : bernicles! lorsqu'on refuse.

Besace  : une besace bien promenée nourrit son maître..

Ou dit d^un liomme qui fait épier les actions dé s'a femme y quV/ en est jaloux comme un gueux de sa besace.

Au gueux la besaCe, veut dire que le pauvre reste toujours pauvre.

A chacun sa besace , veut dire que chacun a sa peine.

Etre à la besace , c'est être pauvre.

Mettre à la besace , signifié ^ rendre pauvre j ruiner quelqu'un.

Besicles  : lunettes dont se servent les personnes qui ont la Vue basse 'ou faible. On dit qu'un ^honttnt n'a pas mis s^s besicles , quand il se «rdmpé nu jugement dequëlqùe cbose. '^ i^ËftMtVÊ / il i^^éemhlé du bahutiér; il fait plus dé bruit que de besogne. i \\yfPiàuàn9usrfaiîes de'b^é^Sogyéè;t'eitk-direj i^ousrnefaMes lien qui Vaille.

) iTûiÙèr^ iHe> lb> «^«^^ite à fUeSfïiUkh  ; * "sK^tiifie

lui susciter bien des aifaijNlé. ^ ^ ' I> * j ^


>.


J^Jiesfiiliti^t, Saïm de^ cii\)SC»^*9u]^CréU6à on a'^ui^ît ,pàj5 SQng^daDsi'adDoiidaûCle/XBsittB*^)

même accoucLement. n  : -: . ^j*.

. ..ÇBf9ow:.«^fll!W»fî^ Unmém* tf ginficstnin que ié précedeQt,,^^)frj4%Dft)l}9(^^fttiim»^

- . ^^H ^^^^fh^^W.^ff^:^^^^  :i#lHir sa

On appelle deux persomi^ qu\^,\oi^ -lo^îqurs eûsëinbléi des b4les de. compagnie, ^,i

FaT fna /w ,  ;e /i^ sais. fuelM,^ff^.^esiJif (Mol,)» fjoùfje nesaîs^cjueX^^^d^


de sorte

ï>a8«o«ptîlpaeWnipifel^'fa4i^:^^'ri ii' •• ^'>'ï'^' '

Prendre du.poil de la béte  : manière de paHet 4ià^n.»q^l4lRllW^ub&pét^oniié'^r^i: éni*

  • «ciif^i«'3o«:» I^^M^, 'rdb#it VIendenïain de

nouveau pour gtiéiMr isidiPmkT'diâUêtè et dissî-^ k^ vapeurs du Tin.


• • I  » .


36 txn

ÇfslmfÊfiM^iMQmaulwiuk htiés pkit 9ire qu'il est dangereux de >>s'fl|ta^i)er iâ> Itti  ; qtiQl

lîjffilte.^kéu^^féorth vekik ^:à^ïk\A» qu'un

hon^me ue pf^utflas'hniréqtiinMi ii'le^i rtibtï.

Quand Jç4n béf€vcatmén\iVu bùfl^làigsé'de$

Jhéfitîfirs. y fMx diWi'jijpu'4 i7»sa'*'6ihb(>t'è'b^'^e8 sots au inonde. .in.in'jd'j . n-jr. '^.•' ju'

Cest Farchç (l^Çfj9é,rilj;^fffilHf^'éfrUs de bétes, se dit d'uujB.^iJiûlKNEii.Ott iloyi'a qlti'i^rand nombre de. Içcatainesr )

Q/t. n^x ^i^lf^i' bikéÊ\Qi^.0snti^ se âiXT^d^ne

grande solitude ou obscurité. -'^'J'^

r ^Erifaimx;U'MWê^nëh dimtBrà^(t^^l^^ idire,iiD«MM:i»t.y.rOtt^^t'éitiM^de?^^^'^F ^'

tittiusér am^'^mk^ei^ iiif^^^ . messes. . , , * ,.

' * Onf ai<V envoyant des contusions qui Irendept livides les tîîVtra Woîsinès deis.Yeux. qivB ce som des Veux ppchpfi au beurre noir. , • > -^'Vïér'à^'éî^e'uh 'son bon ftei/r^J fi^m^f,]^ ôter quelque chose an'il estime beaucoup^ ^

'et'àvecjdfâectatîon. f . Jr-c n nn*iîi. jv*'. Biberon; un gros/]^yp)i|r^t;iWïofi|09kipeti, isun '

liomin^ sayaj|t,,f ^ qqi, ^ >6%KM^1«  > f Vtfokiu? On dit aussi y d'un homm^ j^t^vunt ^ mais' tpu


ftIJl 77:

s<^ iml ^^!4Mii'^le»tideeft>§oilti%ofif&kySes\ c^ék . une bibliothèque rens^ersêe, .'.^'\\^>

on fait peu de cas  ; signifie aussi riffiraré  ; îà<ïê^V^

^e«/c bicoque loutjr sera de trq^^f^t^, [^Thé^U^

FioET  : yeut dire un p^til cheval , un cri- quet^jûme narmâie dç^quatre-tingts sous.

— Un fou assise bien w/i J^7^e«'«r7.2^M,biëÀ'Jrà(n«)

ne^iyf^ljfgit <èm t^ftP ïîïP[l*i*î(i<>. qmë'eét mal

— Powr goûter le bien , ilfau^/avàir éprouvé \fc.

Les ivrognes disent aussi, par caleqkbMi^'j'ii'4te ^çJ^,e^IfintMl^;^^it^M ^^^«(/^ *i*ère,

ÏPI»ro4>f!«ii'iP?îi«i*^ fe* W^p an iie^ii]yij\;iflu \

Bi/ou  : par m^j^^r^vm i^^f^iip^ft^f


Ta Eisr

J9Ue et,r^i^i^,iLn9n%éc.lénsm/.chaM0ê UféP hA^ bijou. .vu'^'y}U•y\ '5ï'.\\"*^ A^n •'". ^ r-î^w

à une femme courte dc^^fi^îs^f'S^^'^^^®^^ faijtç^i Et, fongiTç^ h^kpèf^ ^ /«Wtoe^ OCHkM». ) Bille .* ces deux hommes sont billctopoBe^UeÂà


BtLXET  ; le bon muet qifaTachdtrej, '^^\^^^W^ bnietsoUScrii ttir^pfe personne^ de iWauvaise..foi aapeu «.Ivs^blt^ '•'^^ ^'^■"' ■^':^ T'^^l .;-ï

Billevesées  ; sottises, ciHnés^W raîr, nmes^'

roas les propos quTl lient so)àt doi BUleTfseâLv *^,,^

âii^,y eà suis Heîi^il^iâ^/jr^n ^^i^^rai^ m V ditlrisbmfitV, etc.^v.-.i s>vi r.aid ^?:w-. uo\«^3 - -

Biscuit  : il ne faut pas s* embarquer sansWS^ auUl, ^gnifiq ^ûfA èé^à^t^ éntèè^i^nare tîne affaire sans avoir les ^tthfftà^ém^énm^fovié^i

^iri«*^d^tfb>ni*tftai^ftiirtttié,» '^*^i • ^"^^^^


BLA 79

Bisque: on lui donnerait quinze et bisque,^ se dit à un homuie sur qui on se yante d'avoir 'de Favantage en qoelqae chose que ce soit.

BisQUXA  : être mécontent, prendre de Thu-. meur.

BisSAC  : être au bissac, veut dire ruine , perdu , réduit à la misère et à demander Taumône  : Et voiià.maJannUe au bissac, (Don. Quich.J

Bla^c  : it est entre le blanc et le clairet ^ se dU d'un bomme qui est entre deux vins.

// a mangé son pain blanc le premier ^ pour dire qu'il a été nourri délicatement dans sa jeu- nesse, et qu'il aura bien des maux et des fatigues à essuyer dans là suite.

On dit qu'un homme se fait tout blanc de son épée y c'est-à-dire qu'il se promet de (^îre bien des choses ou souvent il ne peut réussir.

Ces deux personnes se mangent le blanc de^ ytuXy signifie qu'elles sont extrêmement enne- mies.

On dît aussi qu'o/t a mis un homme en beaux draps blancs , quand on a mal parlé de liy en quelque compagnie.

Il n'est pas blanc ^ se dit d'un homme qui perd son argent, ou qui se trouve dans un mau- vais cas.

Passer du blanc au noir y c'est-à-dire , passer d'une extrémité à l'autre , soit en ses discours , soit en sa manière de vivre.

Il faut faire cette chose à bis ou à blanc , pour dire qu'il la faut faire absolument de gré ou de force.


8o BLA

^ Dire une chose de but en blanc à quelqu'un; c'est la dire hardiment, sans façon, sans consi- dérer s'il l'aura agréable ou non.

On dit à celui qui promet de faire une chose impossible , qu'e/i ce cas on lui donnera un mede blanc.

Les voyageurs dissent aussi  : rouge au soir ^ blanc au malin , c'est la journée du pèlerin.

I^ joueurs d'échecs disent, dame blanche a fc cul noir, c'est-à-dire que le roi blanc doit êUe posé d'abord sur une case noire.

On dit aussi pour marquer l'égalité de deux choses, que c'est bonnet blanc et blanc bonnet. . Us sont tout blancs au dehors , et tout noirs au dedans , c'est-à-dire, ils sont vertueux en ap- parence, et méchans au fond.

Quand je veux dire blanc, la quintcuse dH woir (Desp. ) , c'est-à-dire , quand on veut dire d'une façon , elle dit d'une autre.

Blanchir  : tête de fou ne blanchit jamais , parce que les fous sont exemrpts des soucis qui font blanchir les cheveux de bonne heure.

Fous avez beau dire et beau faire ^ tout cela ne fait tjue blanchir, c'est-à-dire, vous faites deç» ef- forts inutiles.

Ses amis Vont blanchi à la cour, c'est-à^diçe , rpnt justifié.

. // n'a été que blanchi^ se dit d'un homme qui a été mal guéri de la syphilis. ,,. Blaivchissbuse 2 il porte, le deuil de sa: blan- chisseuse, se dit d'un homme qui a dulinge sale,

Blasonner  : blasonnésur les épaules ^ se ditd'uu


ait de quoi vivre dans rabqpidMKiaoïjdi.fi. j  ;

Manger son blé en i^ert ou en herbe , pour dir/Q , manger ison revenu avant gue les termes soient echu9. . ' .


noz/« 


sait pas vé déplaisir secret que nous avons dans

râine. . . ^ . -

• ' 'ÙtuÙ^tîiê\Àd'tisgu&^dh bli'àkiittnyeut qu'un 'hîa^èiiûlpirkà ,- 'si Jîflfie^ïiil^a tf arriva ï>as granâ

lia le cerveau blessé, vedV dire il à quelque

' '^J&îÂvmiiT'è^}téitètii^etù!bndi c'est^àHliire, il

'rnBLMœflitérâibilttJ^'jdedbKllard. On ditflpi'on a mis quel^ii'unAdàass là b%use ^ quand on Fa .Élis fa pjriflàav Qiï.quand^OA' Ta fait tomber dans

Se blouser  : ne savoir ce qu!on fait', ni ce.qa'on

. i^^BQ-  : c'iest /i^n ippt d'f n^fxt , qui signifi/s du .mal^ «ke petite^plaie , douleur.

Boeuf  : mettre la charrue devant les bœufs , ai-

4*


« 


8a sot _

« 

qui doit être après. • • ' *->

ÈÊ af Qov^n»^ de taïanger- ià"s<m 'ôrdiMtiiéi <Ml'dé voir continueUettiéiiv:^ *'  »»*-»' i • . «  • b  :i/,

tout n'en s^aut rien\'i^l'fi'imïintuîf, 'yekWé qtfii fàtnihàngerlé'bcétiFâvec'âoii jusV ett! " // saigriè àbmfàé hKUtèùf})^xi¥d:itt en abôir-

Je ne lui ai dit nixBùfniT}œuf, c*C5i4-<Iht; ^'je ne lui al point dit de grosses paroles.

On dit des gens fort stupic(es • ^k i/i sont de la paroisse de oùint^Fierre^aux^Bçsms^ patron des grosses ùeles. * . ^ ^^ .,

à-dire que ch^,que ^^«sq doit ptr^^^^î^ ^pl9S^..9'? dit par o|)position , il ne faut pas mettre la c^i:- rueavant ks.W//,, . .,., „. ,,,., . .,^ , y^^

Dieu donne le fiianifie4in^^pa4ilfi:PfHm^ fiî«lî»-

malgré cela il faut^$(|K>iM l¥>^#.#4ioif(hi JilJ Aussi ^ .«iit-»oa ealcore profverlHatoraeftto iBiev

adiiç aidte'toi ; fe t'^aiderm'J^BMiiK^^W"^^ < t v\ ! BoiftE e )i pd/i/ maàgtsr iipn ^ûvy^ngBofe qu'on se récompense sur le vin quand oi^^Iq fos .béattcoupdê.iiiets.^ * - > t' ..>. 'jii .'\^%\v:!v^ <j'6

Boire , dans un, sens figuré , signifie souffrir 'ëvét patience, endurer un' ttffroijt 'sâilë-^diur- murer. Malheureux qïie fe s)àis /ittJ^M ftée }e

  • wVff Fajffront  ! (Mot.) >^ - - • i^- ^


BOT Jfe

  • Qui fait lajblieilàhùit^ c'est-â*dire qne cha-

cnn doit porter la peine de sa faaté.

On ne saurait faire boire *un dne ^il na toif-y poar dire qu'on ne peat pas obliger un homme à faire une chose malgré lui.

On dit qa'un homme a bien gagné à boire, tunt séiieusement qu'ironiquement , quand il a fait linéique action utile ou dommageable.

Boire en âne, se dit lorsqu'on laisse une partie du vin dans le verre.

Boire le petit doigt , le petit coup gaillard; faire une petite débauche entre honnêtes gens.

Boire comme un templier ^ comme un troUj boire à tire^larigot ; c'est boire avec excès.

On dit aussi en yoyaut un homme ivre  : il a plus bu que je ne lui en ai versé»

Boire le vin de /'^/ner,. c'est boire un coup eni partant de l'hôtellerie , ou en se séparant de ses amis.

On dit , il a toute honte bue, il a passé' parde» vant la boutique du pâtissier , en parlant d'uu hompiie sans hopneur, qui se moque de tou$ les reproches qu'on lui peut faire Ce proverbe vient de ce que les pâtissiers tenaient autrefois cabaret sur le derrière de leur logis , où ceux qui avaient quelque pudeur entraient par une porte secrète. Quand un débauché y entrait par la boutique , ou par le devant , on disait qu'il avait toute honte bue.

Donner pourboire , c'est donner uuo petite ré- compense à quelqu'un qui nous a'rendu quelque service.


84 BOi

, \Le vin est tiré , il le faut boire ^ .niaf^i^ depar^ 1er, pour dire^ Fépée est tirée, il iautsc; bfitt^e; FaiTaire est, commencée, il la favàt achever i, il n'est plus temps de reculer, il faut terminef«le différend. . .

•M

. . Ha  ! ïe fin est tiré , moaneiir, il lefaot boire.

( Le Joueur» ) ^

Boire à celui qui. a la main plus près du cmly signifie boire à soi-même, parce, qu'on a là main le plus près du fond (cul) du Terre.

Bois  ! on dit d'un fanfaron , que c* est un grand abatieur de bois , qu'il se vante de faire beaucoup plus.de prouesses qu'il n'en fait.

On dit de ceux qui font les choses avec éclat, violence et impétuosité de naturel , que c^est la force du bois, par allusion au bois vert, qui se tourmente et qui travaille.

Avoir l'œil au bois y c'est prendre garde à ses affaires, sans se laisser surprendre., Far allusion aux embuscades <^ui se font d'ordinaire dans les bois.

Iljr a plus de }jois en VairqiCen ierreyC^est^' dire qu'on a beau dégrader les bois , il en revient plus qu'on n'en consume.

Il n'est feu que de gros bois ^ en faisant al- lusion à un philosophe qui voyait de sang->froid brûler sa maison. , . .

On dit en menaçant , il verra de quel bois je mç chauffe , pour dire , je le bâtonnerai du bois que j'ai à mon feu.

Je sais de quel bois il se chauffe, veut dire^ je


B 0 1 ' ,85

Sj^is. Sfi C9li4fi^ y je sais . ce qa*il est capable 4e

'^•J t ' =• • [ ,1.'»; •■  ;

Charger vn homme da hois , lui dç^nerjaprçr vision de hois, c'est-à.-rdire y lui donper plusieurs coups de bâton. ,

iVe savoir de quel bois faire fli^che , c'e>t être si misérable 'qu on ne sait ni où , ni cominept sub- sister. ,

t* . y > • • • ■

, On dit , d'une cbair dure ou trop coite , ^li^e/fe e^l sèche f dure comme dû bois; que c^est du bois»

' CVtf / un visage de boisfioUé , se dit d'un visage pâle y défait, d'une mauvaise mine« 

A gens deyillage, trompette de Aou, pour dire qu'il faiit que les cboses soient proportionnées aux personnes.

Çi/i craint les feuilles, n\aille pas ùU bois, c'est-à-dire que qui craint le péril | ne doit point aller aux lieux où il peut y en avoir.

Gare le bois  : ^our gare les coups de bâton.

Soit y mais gare le bois si j'apprends quelque chose.

( Mol. Cocu imùg. )

Être du bois dont on fait les vielles y oUvbien, être du hois dont on fait les fiâtes  : manière^ de parler qui signifie être à tout faire, être em- ployé à tout ce que Ton veut, être con(plài- sant à tout ce qu'on demande, êt^ec ae. pou accord lorsqu'il s'agit d'entreprendre quelque chose! lï est comme le bois dont on fait les vielles. . .

Porter bien son Jf ois i signifie ^ bien.SQ m^ti^ey s'habiller de bon goût , proprement , à laimode;


<S6 fi'4)K

'Ane t^éHonhe bietf fditê',-qtii(ft bohiiè inilie , bon air, les manières nobles , belles , prëre- 'iianteè^^ui estdVoite^t^bien prise dans sa* taille.

Porter haut son bois /manïkre de parler mé- taphorique, qui signifie^ faire, grande dépense , de l'éclat dtins le monVIé j se distinguer par sa magnificence.' j •. i

// ne faut pas mettre le doigt entre le bois et Vécorce , c'ést-à-dire , il ne faut point ^6 mêler mal à propos des querelles des personnes qui sont naturellement unies , comme le mari et la femme.

Trouver visage de bois , c'est-à-dire , la porte fermée.

// qst du bois dont on les fait , c'est-a-dire , d'une qualité , d'un mérite à pouvoir aspirer à telle charge , à tel honneur.

. Boîte t dans les petites boîtes sont les bons onguens, yeut dire que les choses précieuses occupent peu de place.

On dit aussi, d'une chambre chaude et bien fermée , 'qii'e//é est chse comme une 1?dît^.

// semble toujours que cette femm^ sorte d^une

botte ,' se dit d'une personne qui est très-propre.

ph à mis 'cet homme dans la boite aux cail^

loùgc , c'eslj^à-dire qu'on l'a mis eh prison.

^'Bqscbance  : festin , luxe, repas tînléhdidey

bonne xJbère , débauche , ou dépense'exce^çiye.

Faire bombance , se divertir , se réjouir, faire

' d|ES bons repas , faire la débauche. '^Béias! oit est

' le temps que s^us jetiez tout par les fenêtres ,


Bon 9f

( Théât. IuL Le Banquéioiéiibr.i!^i^ r.o'. .1. i

dit<piaad<MÎ* pMÎè oi^ nMapqv^insi jugëmeàt de pW sieurs personnes du même genre, qQdkfuHly^i!! •ait ^bilcilAtt (fe foipt iniiocéàtêâ. * ^ ^^ "

ij (fys. hùne ' màtlre» ftHt le^ kàn^"^ Wtïdlf y y&àl

d!i¥e «fH^ii '^ul^fU'll'y Hit imet déoceur 0t une amitié réciproques entre les maiti^ eft le^ Tttlets'* •* '■> ' ' • 'v '=■' -• •• ^' ^ •'• 'i^ ■'-' • • 'L^sbùru'<sompt69fimh4è^ hoM^iOnis. A' tOHt hoH'4i&mpletèM(€hit^ -^ «' •

faut pa^éÉ* qîiafiMl éâ jKMie'I^Mettl|rra»m;

Bonne mine et fmânH^aié^ffi^/iC^ëêt nepas fàive pArftHrè IM^lle^ «lia^iKS «(kW^ >dittt& râihe, ou câ^erséslftuéetabiclb «A(r«8%^'{

Centre fortune bon cœur^ pour dire qu'il lalil de* la €oîis(èaiie«iVi»tt^i6^ad^e#rité$i '

A W iÊMjphd^un ,  :^/tf#r' qtta'ud ié»fait i^U que reproche ou réprimârii^ ^ ^ùelqti^iAi 'et ^rcAé»'bôlH^nie|.--*^' "*' «'•-'./■'•• -^ ' ' ••"'^

.^i^aiV bon pied , àM'^^btf^j'sIgtklfiei^i^ alerte, atèf»^P8ép«it pi^èllt^ po>â»*iie4è^^|ati-lâiâser^r- pi*endre , prendre garde à tout. .^-*  :i ' .>

'BpnfûHr, bôhm ^Wr^y tficst^Ô^dirè*«ile>Ies méchans prçnn^^ëecasiotf èi9hM§^4èiÉêBipb\é faire leurs crîÛés^v i^âr^iî^*^V^défle'fetfti>h)s. '^A '«tft TiÂ^t^^'hoh^^ts ^è dH "S^ éètix qui se •Ua«ftet«t a^ee «^e^ ^galets. •* •' • "-i»-'^'-' ^î*^

) ^3IMiie'^tfe(^ii^fm suinte bon r pied'-, ë%t liÀn- senlement pour établir «a fermtie- et; te fadi^


68 BOH

|mraltréaT€teécUt^Nintt«3'encbce polir 'lé .ofûtlre en dispositiqn. dfobéhu ..v^ ■ Ji .îl.ï .j:.. i./l'  ;

mot m habile homme peut pi)ofiiii8r<ks'maUïoenls qui. lui atriyeat. ,nv' luq . r- /v

Cet hommen'esi tm^é ri^ i^^PjfOfhV^à^ ftSr l*r> nità bçuiflir^ n'e$tk0n à at^ajtmeAmifie^J^ur 4ire ^ue Q'e$t un homt^e/iiiilUjjei^Jij^ ll'eH fi^ ptfe àriev». • . . j;.:-,  ; .- . •%} •; " it.m

On dit qu'on ne serait pas hqn à jeter, àuçc chiens si on, avait f^it telle \ choses. ^*t$i dire quon serait digne, du plH^vp^a|bpfl(il^4p4s*.

>Ce qui e4t ban^àprendre ^^b^rà^'^tHàre, se dit de çwa^ qui- iss^em^^enib jcU.bieU) 4'«utn]|i injustemenst;0|lvpair pr^yisî«n% i«^ «-■•'«• mu^, '.^

XJn bon jiMpriL en, yiiuL4tucç.f\iiifHi^4^^^Mf homme est bien^pbu; iort 4ils^«kd^il«.^xis se^

précautions. ,• .. k ••. -. .m.^- '"^ ;:\\\r'\

Il ne tirent rien <&; l^ji.qué p^ tehou tpui , çig^ifi^f qii'il  !n'en aw*  »i^n, q««x pa«  W.fc*irp8 , parl^,Yl)i6de]^ JA^t^g^t.'; .^i no -MJv.Hp-:  :,.;•

En bon français, c'est s'e:^)])kp»9i?yfi^M^hj^ menlTi. et ^n^ rien^d^gHiser; ^ v A., -c». nv ,\v

fJt^bvnm/uiteyaffimieujç^H'tu^^ attente. .. ... ,. - ••!,i; .-.r \ v.',.;^ ,

,{0^ disais a^trefoH ,. W/9i
%»K^f<M^^^i^|{|^ttr,

je «OuVit^ qttç^eld.yp^^; p»ft§>fi. r jq «unfbjiu

un homme sans façon>^,un J^ai^Jaie ^4^ t^of^^^. .. On j4it, aussi , c*est.un,iiprks^,âi^e,^w^b0n £,0rfq!i ,1 9fn bon errant , • un bon^vi^i^n^t \,

i


BON %

en donner.abondaioaiieiitl . i^ Ui \:

Faire bon jMmr ^^pœlqù*uhfk^^€St ifttîff^hh i payer pourlm.  :: ^ ' '> .::'*>.

Trouver bon , Ve^ approuver. TVxfWeï^ hut ion^.c'est s'accommoder dé tout. .

Tenir bon, c'est résister avec eoiùrage, jté^ raoigoer de la fermeté j ne pa^^se iU>iiler. '^

BoifébNt.mot.d'etifaot, ^m dit4a«acr^ , 'des dnigées'etd'autDe8)doticé«rs. r.  : >

SdNDM .^'ise tmê" ci^oje du second hinif  ;*(^'cit. quand on la fait de maUTaise grâce , etlôrsqt^dn n'en est plusrrâqids.

Prendre la balle mi bond^ pour, dire , prendre JQStemènt le temps , l'occasion* '&yoraddey'>de faire ou d'obt^ir quelque chose. > .-..-]</:>

'Faire foux\ bond , c'est-^i^Cre -manquëi à quelque chose ^iiie. pas tenir oe qù'oa fbc|mef\

N'aller que par smtis et pur bonds , ^nst n'a^ ^ gir qne suif<aiAt son caprice î que par saillies* 1

On dit qu'un homme a fait faux bond^y isift»* qià^jil:a^ft4t'bjiiiqueroute,' oa'q4i'il a^^manqàé à quelque devoir d'aaiitié , à quelque chosexqafH -Cirait pl'ataisey. ""^^ *^'V>' /. •■....• •'^\\\ \\ '\\w V.

Cette fille a fait faux horid àsènhxnmeur,>

B<Mt]!ng>r  : fiisth comme un bonnet de iteîiiu > ' Mettre la^nrain aut bonnet , pdur dâre , saki^r (^ètqà^'fi, parte^que les etiftms^> quiontlsor bonnet attaché, saluent ainsi., n {• / '^i^u

lOn dit4uS6&<l6troispersoanesliées^deigvakide amitiéij^l^^quijSQivf' toajoiHiî^ dui.ffiêjw^ j^limf nt, axxe ce sofit trois tAes en un bonnet.


90; fiOR

./( ayfm,iS0n.hninet4ie irmmn ,

il est chagrin, il querelle JtMil. Je  :m6nde*' .  :.

Ufiisk féfes p'ris^du'bûrme^ poar dire qu'ilest

abé à mettre en colère , ou un pes fon. • J^jr meitfàis mon barmet, c'e^ttà-^re , je ga- gerais ce que j'ai de plus précieoaB , ce qui m'est le»pUis^a«ce86aire«.  : ^ >

Boimeihktnsc^blfme' kànnetf ie.dit!poiBr>y|taivi

flÉrr, f ifc'ttBe ..cliûse. .est.de. «même .que l'antre ,

comme qui dirait^- c'est. !kmt' de raéméi lÂà

fmite h'eH ptfs grasâièr^, c'esf boMtfieif , blanc

d blanc bonneu ( Sia&AZ» Poé». ) .

Opiner du bonnet , c'est suivre l'aTÎâ d^tia au** ire , saa^^ en alléguer de raison. . ÇeUà affisUrera passé, ou pMeradu hanneê^ c'est-à-dire , sas» opporitioii) tout d'une voix*

  • \ ikutsmER h iti^t comme le bonnetier, il nfen

ftu0fpi^4 ^A h^(y/^poiir dire qja'il:n,e prend cfAseil de peraoaoeviftt^ilv^ suit <pie son caprice; .'

BoBria.dSemërui!^' bord du précipice y c'est être ' «ikdlaip|;er deiaii'e une grande cbu€e.

ii lÉfxoauJt h' bord de sa fosse , sigaifie élr^ ffiipx»î»o.'i') rrr .: ' '. •.'

A\^oir la mort sur le bord des lèvres^ VjesInA-r dire, élKe\àtragoliie.\

Oa dit cfH'oit a une chose sur le bord des listes,

ffuénd on ajde la  :pcifie à la. nommer à ua i^ertain

moment^ Qt qu.'otl la nommera faid^eiaen.t cpid-r

que temps après. .

Sioffgébofd'^ verre pleiju de viilii ^UMjpi'au bord.

IJfa 'M^àafif^flhmftfïn'tfpporte un rongé hev^i

(Dieàp. Sat. a«)


faut d*ttne pera«liiâi<}mkn'al qn^utif <iftil , 'iflaî^sëH alisstà ekpi^mer b «oMt^iséf qèiitDié'lf^éirie ckdse

vakricahfeiBck/ ' "'lit '-i'-'-t •'. -îii'îjJ'i- u •• •» J^uire des Wûwie» BâPgnes , vMXét A'ééf ^hlei , descotttesde-tîdil^ " • -' • \* ->wnir..n -.'i /ii

et bosse, pour dire qu'ils soAt^éh af^eè â^afrcrit^ dêi»i)^»ati^ilei Oiple^^ita^^i^f^Àhdhed^cenx qui prennent flsMPb^aitét'ét^qiierëAés} poùt* s^i^Éfl!li^?lfilïpo'«Nàiï*fdpté?>;^ ^^■'^■•- «  ••-' ^^

Faire plaie et bosse, mettre en 'è<5hfâsferi et àSàètêtèfl ««li^l^]'^'aâmik^,-tnétWè li' feu ^et

p^ad'^H^eàslOA dë't)â^i'\ en atteriâànt^^^^li^e

On dit aussi qu'un homme a laï^^ës^tté^tW qiel^u^ étt*Pôît^,*4"èât-*airè \fjr^it y éit WWt7^

tettg'VéJages^'iMihe'àlattî6i'tï'»^j'»'i^ '*' •^•;-^*^'*- Graissez les boites à un i^ilaîn ,'WM^'^'m les lui &f^(>i!tnBStiacBniser'JioIIhofBlnè'ii^iagrti-> titude. ( •'«•->'^" '-'»^ ./(»'.îi '

1 r;  ;/d lie j]|i'«b sméàeinou'plm^^ué^ pAsifUlllet Màes', Àè dit^qmft^aîgncisaÉriufaaidi inlSplisi^ i}nc!qii'iiasMiâQ({ikibpio eboiejLfbiioji/) ^>i; Mi<<l


3». fr<fc^

^^*>fPPu?:4iw <|ll'âl^rfflîf>6irlMtte«c| on.:*I Jr •

pi9lrtpu|9pr6.^fi^teMllie>4ai<iiÉ le>aNi*S!fl€ficfàfirbÀfci da fleuret  ; au figuré , elle signifie répmidtfeAiRèe/^

d'une manière qui fait voir qu^itnejèraiaiikjrieni»

wen< /!à de lui porter  ! etc, (iiLoLf\fiiWS^^iSlitk4i

mancler quelque ^dw^^À ql4fjQlipi'«li#ll'lMliîMfff^ Terts, lul,^B(ipr^viAter à^VAfH^t^t^MH^oktPMi

On dît, puant conmfb¥if[àp¥fiiX{l^<i^]lpl^it^

à son aise , ne manquer de rien , avoir abojnyfomf.

i^ei|^,4%U>i)f il ayoir tout-ce quVin pei«  sp^Wif^r.

yjXfî^fà ijfijé^ïocfe^^ ii^ûï>.ÀÇ;^fir ^>ife«€A*T*î»

parlant 'd'un h jpiHrrMc^if uji>i)e.pa(r|0!p0Ji:9âo»'6«l»

Ff^ ^ort/i^ bouche, gaf 4^ le^mfj]^|]^ jK^r jk 4;i, #^ttei; qijfilqu'un , cares|fef,^cdir^ ^-ftttfri^fr- sonne ce qu'elle^^ten^jVolpA^érs^ ^,,^r4vepif

•*J^]Uiffftrd«;lemctll0arp0aria.;hbiinalH>tt)0h0l • ^ > -

( Barov. les Enlèu, ) .t • • i  ;)

v^^JRam.la'/;éiilfii^à%v^v maniève ik'fiavlerqui ai|mfif ikidsffli^f^lèDeiou^iini^lilfijp^irfa dèffieiAi^^ faire dea façons etalesl^miglQoai pEàinscài^bntà


^l' Hat irai, imisieuf\fé n'en' fiiif pas là'^'iite iaba^.fmkiftQtaçh.J. St dit atié^i' 4'îihe'per- 8^tfèiit«liiei«tiii^iiiJi\('à table. ' ' ^ " > '

Laisser quelqu'un sur la bonne h0ucne, c^est le laisser' ^rqàâlq\ié'^ agréable /ou sûr une

esifét-àbéfi qù'ôû lu)^ donne. ' , '!

// n*a ni hpuche'ni iépervn^se dit, d^un homme stui>iae ou jnsens^I^é. Vnhomn^ejbrt en beuçhç, est ail contra 11% un homme nardi à parlçr , et toujours prêt k, repartir. . ,

On dit, d un indiscret qui dit tout ce qu il sait, que ç est un stant^Jean bouche éCor,

Bouche 'coUsue\ pour recommander le secret  quelqu un,

Fàirp venir Veau ^ fa bouche^ |c'^ £^ire nat- tre l'envie à quelqu'un de m^re ou^f^oir, quelque chose , donnep. de laj^^ousie,, mëtÇrfi^ç^i appétilj^ çn çouty et faire d&irer^ ^ç^Jairc venir l'eau à 7a loùchç yÙf^^^^ P^^rii.

(Thédt. Itat. ï^ Dii^rce.Jit^,Fc^^v^^^

Vie» ep^ji^l^fÇa^i[f|j9U^^^»aïMt»'4M5**^fp du crédit comme un chien à la ^PilcÀM^^ai.-tuil

signifie qu'une ii)ai9on;bù.il yid dé'bàl|fte•Mkar<- 4^g4i^j^^t,J|jbefii|titacihaknclce^A^w;w '. . .

y d* ibîre^'dq )gi^ndS' (tt^rat^b^^^- qUeîque entreprise , faire un grand bruîl "qui n'abotttit^à I .ii|iir.-. irjirA aouvjw^ . ^^i ^^ ivA.i^-  :?.;•'.

Bouder  : être de inauvai9^ liumèUr^'^étre


hto^Wé avec tme piçrspniie , ^ay^^pi^iitta^ quelqu'un j ujfptrer UU' visaga. inéc^eat<tuf€;r frbgné. Le duc^j^c BfUffrgOffie.ii unpt^^ bQ¥di'

CLetLGçLj, 'W , „\,ii-..;. -;•; \

Boudin  : cejiie affaire ^ ce^tp^ejnireprijie s^en ira en eau de boudin ^ pour dirq qù'eljle 0(Ç réui^içi paSi qu'eUe s'en ira à néant. , ^ . ., ./ ' ['bckti celle maîsqn n^est .que de houe et de crachat. Veut ctire^qu^elle n*est pas pàtie solidç-

ment* •...:.*

Cest une âme 4c boue, c^est-à-dire , uneime Tile et basse.

Le soleil ne salit point ses rajrons j ^uçiqu*ils tombent dans la boue.

Bouffer  : être en colèreet n'oser eclatet y êtfe de mauTaisé bumeur, gi-dnâer, , avoir du dépit OU du cbagi^hi qu'où èaehë , n'o^er^^émoigneir son Hfiécentehtehiênt , ètrë^'jpt^u^ $ecrèbinent,

BoihLihi'i {7 me sehtïe qu\oninç bout du lai{, e^est<^à«€lii^V on me âbûtïe de tains amuseme(is , 'qui tfe toé saiisfbtit^as. ^^" *^ * ' * \r CHitot9rtuf¥eeU}m^i à rfitir; W&'BôSUlir, pout àitecpL^ïW'>éH f tapie k tiëiê} qtiè Vest uh homme iHUttk^ ' i^ ' . ' ,

Celéi^fstU iémifir là rniVimiM^^w ait d'unpetit pix>fit<4ui'1riént jouktnéllemetititi ' "•'

Jlale visage^dsivûtriou^ik^^li 4ità*iihhbA^ rneq^ù a,lf.U;ii^poir ^ k evir <pail|etnideh«)<T

Atf\A.SffÇ^f^r:^JfPmîli^^^

Buis  : menton de buis, menton large et qoi avance en dehoi^if jr 1*  !. "tj


' v" • •• ■


BOO 95

Boule zpei^hB ta hoùh, veut dire ^pérdrelà tête. «  ■ , . 'v\

BouQUER  : gronder , bouder , être de mauvaise humeur , chagrin et mécontent , murmurer. *

Bouquin  : sentir le bouquin , signifie sentir tnauvais.

Bouquin, ^UT vieux \x\ie. Pauyre fiUe^qu^ je plains le temps que vous avezpnrdu à feuille^ 4er de vieux bouquins. ( Théât. Ijtal. I^illes sa^ vantes.) ' * ^

Bourde  : mensonge» fourberie , artifice, stra- tagème.

Bailler deê bwirdes^ mentir, ^ftner des ga9«  connades pcQrapgent «somf^teo^.

Qui baillent poor raisoii des^hansoiis et des boardet.

(ItEGir. Sat.)

BouRDOX  : Planter le bourdon en quelque Uey, c'est s*y établir.

Bourdonner  : parler ou chanter entre les dents, prononcer peu distinctement* . a, \

Bourrasque: ausempi^r/^,ç'«stuf)f^)t|ei^pft€y Au figqré, ce mot signifia 4|aelqueibismi dé^Hldre qui se fait dans le corps, «t ^i ^t caii^^ .]^r quelque unal ou par quelque xemède. J^y^mis" semens étaient accompagnas de tofit 4\<i0P^;j que tous les assistons dés^e^érsuciTU.de sa^kfie g^(^ qu'au bout d'une heureauçdura ce^e,lf(f^rifafiq\ie^ Use tipuva,trèirJ^ibïe.et'li^è^f^€tffi(it^ij('P^^ Qi'tch.J " - . . ..,, ,-. ,\^^ .,,,, ^ ■u^.,,

J^ùiH^f^e^qœ , sedil^encoie^am figiiré>ponHun


96 BOU

accident imprévu ^^fane^jfevsécatiff^^J'.aifiêsi^é une violente bourrasque.

Ou le dit aussi des c^pipces d'un homme bour- ru. On se lasse dé soi^rir les.pourrOf^ques de çei homme»

' BotJRBEÂc  : cet homme est un vrai bourreau émargent y veut dire qu'il le ménage mal , qu'il le prodigue sàtis nécessité.

  • Bourrer  : ifeiré delà peine à qUelqu^un, le

chagriner, rompre ses mesures, le tromper. // s' j" prend bien, il nous en bourre de la 'manière, (Mol,)

Bourru  : avare , capricieux, fantasque., de mauvaise humeur , grondeur, brutal. Un bourru qui toujours veut assommer les gens. ( Haut. An^qntquinejlattfs.)^

Bourse  : avoir le diable dans sa bourse, n'a~ voir point d'argent, être brouillé avec la mon- haie.

En. logeant le diable en sa bourse.

(La Fort. Fables, )

// est nmijusqità la bourse, se dit de celui dontl'iatnitîé cède à son intérêt.

Au plus larron la bdutse^ se dît quand on con- 6e!soQ argent à une personne infidèle. ~ BèiTRSOUFFLÉ  : gTos, enflé. On dit, visage bour- stniffU^ ventre boursoujfflé. On dit aussi , c*est ungrôS'^urstniffléj an lieu de dire, gros jouiBu , tpà à la face larçe, les joues grosses , grasses et chanafe8i€èmdttest^npeù injurieux. Au fignré, on dit , un style boursoufflé. 'BovsftLkR s ces maisons ne sont que bousilUes,


BOU 97

se dit par mépris dès logis bâtis de mauvais ma- tériaux. On dit aussi des besognes mal'^aitçs, quelles ne sont que bousillées ,

Bout  : Au bout de VaUne'faul te drap , c'est- à-dire il faut prendre d'une chose tout ce qu'bn en peut tirer. , '

Le bout de la ttiefàit le coin, veut dire , çaîî- mathias. •'•*•.

Être au bout de son r6iet , se dit quand on ne sait plus que dire ni que faire en quelque dis- cours qu'on a commencé, en quelque affaire qu'on a entreprise.

// manque à chdque bout de champ , c'est-à- dire à toute heure.

Quand un homme hésite ou reste court en par-' lant, on dit, apporte;&»lui un bout de chandelle pour trouver £e qtCil veut dire.

On dit aussi en. ce sens , qa'i7 a une chose au bout de la langue , lorsqofil la sait bien , mais qu'il ne s'en peut souvenir à point npinmé.

On dit au contraire , qu'i/n écolier sait sa leçon sur le bout, du doigt, quand il la sait assez bien pour la dire par cœur.

Cette lettre est demeurée au bout de làplume^' pour dire qu'on a oublié de l'écrire.

Tenir le bon bout de son côté, c'est couseryer toujours l'avantage de la possession de quelque chose.

// ne Paura que par le bon bout, sigûifie , après avoir bien plaidé e) contesté.

Brûler sa chandelle par les deux bouts , c'est loisqu'on est mauvais ménager^ qu'on fait d^

5


98 BOU

dépenseç de plusieurs sortes , qu'on joue de son côté , et la feinme de l'autre.

  • * • • . . ' •

Il faut finir par un bout, veut dire qu'il faut mourir d'une &çon oju d'une autre.

H faut écomer j\isqu*au. bout y ei puis dire amen, c'est-à-dire qu'il ne faut pas interi'onipre mal à prppott ai répondre â une personi|e, quN)n n'ait su tout ce qu'elle veut dire.

On dit d'une chose qui est proichc , â l'égard du tén^ps ou du lieu , qu'on j* touche du bout du doigt.

C*est tout le bout du monde, pour dire le plus h^ut point ou Von puisse parvenir;

Jljr a cent écus à gagner y ethajre au bout, se dit du revenant-bon de quelque a&ire.

Pg&s^ à bout  : poor^iiivre , persécute .nne personne jusqu'à l'extréuihé , lui faire perdre patience , l'outrageri l'ofiEenser , ne garder aucune mesure Avec éUe , ne la poiAt ménager*

Je sois ici Yen a pour le pousser à boa t.

( Haut. Amant qui nejià'ttû. )

«9a mettre sur le bon bout • faire de la dépense en habits, faire figure. La cour ne se mit pas ieule sur le bon bout, et le luxe passa jusqu'à la bourgeoisie, (La Font. CEuv.Post,)

Tenir le haut bout •* primer , tenir 1^ première place y le premier rang , avoir la préséance, dp- miaer. • .

Boutade  : f^niaisie, oaprice^ humeur bizarre. Prenez en gré is^eAûutade,iSFS'AMà;siV^. ^ BékVt' Çrisp.Méd.)


feOU 99

D*oh vient donc cet orgueil el ces folles bouta- des? ( Kt. Chev désol. des filles, )

BoDTE*£N-TftAi5i  : «e mot se dit d'une personne qui excite les autres à la joie, ou au trarail.

BoUTE-^FEu  : c'est un boUte^eu, c'est-à-dire Un homme qui sç plait à exciter des querelles.

BouT£iii.LE i on d»t| quand un homme ivre a £kit qudque crime 9 qu'on /^«rilon/ie au vin y mais que Von punit la bouteille.

Quand on a quelque bouton ou rougeur au visage , on dit que c*e9t un coup de bouteUk,

Il n a jamais rien vu que par le trou d*une bou» teille, se dit d'un niais , d'un ignorant.

fiouTER  : mettre à bout , surpasser , aller au- delà de la portée , rendre confus et étotiné.

Qui des term.e8 de Tart boatent mon ignorance.

. ( Hauter. Crisp, Music, )

Se bouler f se placer, se transporter. Je nous sommes boutés dans une barque, ^ Mol. Festin de Pierre.) .

Boutique  : on dit de quelque cbose qui tombe, qui se renverse  : adieu la boutique I

Faire de son corps une boutique d'apothicaire, veut dire prendre souvent , ou par précsTution , des laveniens et des médecines.

// Jait de sa télé une boutique de grec et de latin y pour dire qu'il 's'adonne entièrement à l'étude de ces deux langues.

Courtaut de boutique , ne se dit que par mé-* 1^4'tm eemmis de magasm.

Conserve ta boutique si tu vetrx qu*»Ue te con^ serve. (Test, du bpnhomme Richard.)


loo B R À

Bouton  : Cela ne tient quà un bouton , signifie que cela tient à peu de chose.

On dit d'ane chose qu'on méprise , qu'on n'en donnerait pas un bouton.

Serrer le bouton, c'est presser quelqu'un de fort près , lui parleir avec force , le pousser à bout, se battre avec un ennemi. Je suis homme à serrer le bouton à qui que ce puisse être, (Mot. George Dandin, )

Entre nous sans façon , A Valcre de prés j^ai serre le boa ton.

(Parcourt. Joueur, Com. )

BoiiTRE  : mot de paysan , pour employer, metr tre , dépenser. Je rijr voulons pas boutre tant. (Théât. Ital.)

Bcs^Àt  : je l'aime comme mes petits boj-aux.

On dit d'une chose fort dégoûtante, qu'e//e ferait vomir tripes et boyaux^

C*est le chemin de J^ille^Juif, long boyau , ou même , absolument , c'est un boyau , se dit d^une chose longue et étroite.

Si tes boyaux sortent par là, tu en mourras , se dit pour ce moquer de ceux qui se plaignent de quelque petite plaie, ou coupure.

Brailler  : c'est crier comme un fou , parler sans modération , élever la voix , éclater et étour- dir ceux qui écoutent.

B&AiLLEUR  : grand parleur.

Et jamais quelqo'appai qu'on. puisse avoir d^ailleurs Ou ne doit se brouiller avec ces grands brailleùrs.

( Mol. Ms, )


X


BRA 101

Braire  : crier comme un âne , gueuler , crier à tour de gorge , de toute sa force.

Un âne chargé ne laisse.pas de braire, signifie qu'un sot, chargé de richesses , de noblesse et de grandes dignités, ne laisse pas.d*étre un sot.

Braise  : tomber de la poêle dans la braise , c'est tomber d'un mal dans'un pire.

'Donner chaud comme braise, donner brusque- ment à quelqu'un une nouvelle fâcheuse et siir- ^ prenante. ^

// Ta rendu chaud comme braise , pour dire il s'est vengé promptement , il a reparti avec viva- cité à un discours piquant.

Passer sur quelque chose , comme chat sur braise y c'est dans un discours , ou dans un écrit, passer légèrement sur une chose qu'on ne veut pas approfondir.

Branche  : il est comme V oiseau sur la branche , c'est-à-dire il n'a point d'existence a3surée.

Sauter de btanche en branche, passer sans raisoh d'un propos à l'autre. L'espagnol dit de palo enjrasca.

On dit d'un homme qu'i7 s'est attaché aux branches, au lieu de s'attacher au tronc , quand H n'a fondé ses prétentions que sur des gens qui ne le peuvent pas soutenir.

Brandir  ; remuer , manier, se servir de quel- que chose avec adresse. Jl ramassa la perche , et la brandissant comme un rodomOnt. ( Don Quich. t, 2.J

Brandis.: ./ou/ brandis , mot que les paysans


Ï02 BRA

emploient pour dire qu'une cliosfi est large > vaste, grande et ouverte, Ilf ont des manches oà y entrerais tout Orandis {Mol, Festin de Pierre. ) , c'est-à-dire tout entier , sans y toucher , facile- ment I de plein saut.

Braille i danser un branle de sortie f Torsqu'on est prêt de s'en aller , ou^ qu'on est chassé 3e c[uelque lieu.

Mener le branle , se dit du chef d'une compa- gnie, d'une entreprise, d'un complot , de celui qui met d'autres personnes en train, en bonne humeur, quî anime une compagnie, la réjouit par son exemple. ( Voyçz boule-^en-'train, )

. Branler  : branler dans le manche, être irré- solu, inccrtn in , être peu assuré , douter, hésiitcr; ce mot se dit au^si d'une personne dbujL les afiairet& ne sont pas en bon état.

Branler la mâchoire, manièrç de parler qui signifie manger et boire. Branlons la mâchoire jusqu'à cent ans, (Théât.-Ital.)

Quand je remue^ tout branle, pour dirç je fais ^ trembler tous mes gens.

Oii dit d'un homme^uissant» que kful le monde branla sous lui» pour dire que tout le monde est l^ét è se remuer pour obéir k ses commaude^ mens.

Tout ce qui branle ne tombe pas^

C*esi un chdiemu branlani, se dit d*uae chose qui .n'e^t piis ferme et assurée.

Bras  : il fa reçu bras dessus, hras dessous ^ pour dire il lui a fait bien des caresses.


BRA io3

Le rat campagnard pria Vautre , Braa deasas , bras dessous  ; Serviteur } moi le vÀtre» etc.

( Le,Nob. Esope.. ) « 

// Fa traité de monsieur gros comme le bras , c'est-ànlire il lui a fait le plus d'honneur qu'il a pu.

Si on lui en donne un doigt , il en prend hng comme le bras, signifie, il étend la liberté, la permission qu'on lui donne, jusqu'à la Ucenctf.

// Via que deux bras non plus que poui, se dit à celui qui craint d'en attaquer un autre.

Demeurer les bras croisés, c'est quand on est oisif, ou qu'on voit travailler les autres sans rien faire.

j4voirles bras rompus, c'est lorsqu'on ne veut point travailler. L'Espagnol a dit agréablement en ce sens^ Adineros pagados brancos que bran-' cados.

jévoir un homme sur les bras y veut^dire en être chargé ou importuné.

A bras, c'est>à-dire à force de bras. Il a fallu monter le canon à bras.

A tour de bras, c'est-à-dire de toute sa force.

A plein bras , à la brassée  ; prendre à plein bras.

S* attirer unpuissant ennemi sur les bras , c'est* à«-direse faire un ennemi qui est en état de nousi faire bien de la peine, de nous ruiner, de nous accabler.

Le bras de Dieu, c'est-à-dire la puissance de Dieu.


io4 BRA

Avoir les bras longs, c'est-â-dire avoir beau- coup de crédit, d'influence , de pouvoir.

Par cette conduite obligeante ils tendent les bras à tout le monde, c'est-Â-dire ils sont prêts à secourir tout le monde*

// est son bras droit, c'est-à-dire il est son ap- pui ,json soutien , son défenseur.

Prêter son bras à quelqu'un, c'est-â-dire le servir dans une entreprise , le soutenir dans jime querelle. ^

Se jeter entre les bras de quelqu*un , c'cst-â- dire se mettre sous la protection de quelqu'un ^ implorer son secours.

Faire quelque chose haut les bras, c'est la faire d'autorité , à force ouverte.

ji bras ouverts; favorablement, avec des té- moignages d'amitié. Recevoir quelqu'un à bras ouverts.

Brasier  : au propre , c'est la braise du feuj» Au figuré îli. signifie une flamme amoureuse , un feu , ardent dans le cœur. Mais en ce sens il est plus de la poésie que de la prose.

U porte dans son sein Un brasier qui n^a point de fin.

^ (Voit. Po^j.)

On dit aussi fort bien d'un homme qui est dans l'ardeur, de la fièvre  : son corps est uhr brasier.

Brasse  : sorte de mesure qui comprend la lon- gueur de deux bras étendus. On emploie ce mot au style figuré. Il est cent brasses au-dessus , ou


s. *


BRE io5

au»desaoui de lai; c'est*-à»dire il est beaucoap plus, ou beaucoup moins que lui.

Brasser  : pour entreprendre quelque chose sous main> former secrètement un dessein, tramer une entreprise, une fourberie, comploter une af«  faire. Monsieur soupçonne r.t - il ce que npus lui tra.^ 50/15  ? (Campistron.)

Bravache j: faux. brave, rodomont qui fait plus de bruit que de besogne.

Brave  : // est bitume comme un César, il est iré^e comme Vépée qii il porte ^ signifie qu'il est fort vaillant.

Brasse comnie un lapin  : veut dire poltron.

'Mon brave, absolument , comme on dit, mon c^er, etc.; terme de mépris.

Brebis  : à brebis comptées , le loup les mange, c'est-à-dire que ce n'est pas assez d'avoir compté son argent, il faul encore avoir soin de le bien garder.

Quand on se fait brebis , le loup vous mange, signifie que ceux qui sont trop endurâtis , qui ne savent pas ite défendre, sont sujets à recevoir beau- coup d'insultes et d'outrages.

7'andis que le loup chie , la brebis s'enfuit , veut dire qu'une bonne occasion nous échappe bientôt.

  • ^ bfébis tondue Dieu mesure le vent , c'est-à-

dire que Dieu ne nous envoie pas plus de mal que nous n'en pouvons porter.

Repas de brebis, manger sans boire. Ils cou^ rent tout risque d&- faire un repas de it^is» .( Chamaillée , Rue-Saint-Denis , com. ) * . v

5*


io6 BRE

On appelle brebis galeuse qu*il faut séparep du troupeau , une personne dont la campagnie est daugereu^e.

' Brebis qui b^ perd un moiHiéau, yeùt dire que cekii qui parle beaucoup^ perd le temps d'agir ou de manger.

Sur une peau de brebis, ce que tu if eux tu écris, veut dire qu'on foit faire tout ce qu'on veut à celi;i qui est simple et doux.

Baèche  : Faire brèche^ faire tort^ ternir, tacher, perdre la réputation, l'honneur d'une personne. On dit aussi, Jaire brèche à un pâté, à un pain {

et autres choses mangeables,; d^ns ce sçnSf là il signifie en couper un bon morceau, ou en man- j

ger beaucpup.

. Si ma femme , ei^ un xqqK, fait l^cèche à son kqoçeur.

( Haut. Appar, tromp, )

j

Bredi - BREDA  : exprime le bruit d'uae pier- sonne qw parl^ l}.aut et chant^ 4^ ÎDJUV^ à quelqu'i^p..

Bred.i-))r«d9 , bredi- Jbre^A > Le cul deçà , le nez dfilà. .

( Poisson.)

»

BA£DOUii,L£a  : bégayçi;, parler eopime si. l'on avait la bouche pleine de bouillie, indistiAçie^ ment.

BuETTE  ; çpfée Iqngi^.

L'un s'affublant d^an sac, et saisi^santsabrette.

( Niables de Prov. )

Bretelles  : en oifoir par - dessus les bretelles , veut dire être ivre, avoir bu plus que de raison,^


Bftt 107

en avoir par-dessiifr k& yenx» Ltd ayant recom-^ mandé le soin de celui qui en a^ail'pat'-dGSsus les bmdhs.C DonQuich.^ p.^.j

BéETTER  : eliercher querelle , avoir toujouils l'épée au vent, atta(|uer Insolemiiiezrt toas les passali», ckerdier noise à obafeun. Ce8t «rii mé- tier qal envoîe bienlàt soû naaitre en l'autre nicnde.

BuEstÉi^R  : (pierôllenri filon, souteneur de mauvais liein ^ batteur de pavé.

  • L^aalre en soa jmtim temp» ataare qu^il a mis ,

Pliiu de brettèors à bae que ta^ de perdrix.

( Haut£r. ^ohL de Prov, Com. )

Brève  : cet homme sait les longues et les hrë^ ves de quelque chose , sygsàSe qu'il en sait jUHites ks particularités.

On bii a fait oifser¥erles longues et les brèi^&s , veutdWe qu'on lui a fait exécuter ponctuellement tout ce qu'on lui avait presccit.

BtiBEâ : rogatotts, restes d«  viande, rapsbdie ou salmi(pDdi& de toute sovCe de choses bon nés J^ HMMUg^r y qu'on a mêlées les unes parmi le» au- tres. Mais dis'lui qu^il apporte ses bribes, ( Abl. Luc. Dial.)

Oa dit aussi d'im jeune homme qui a feil de mauvaises études , ou d'un demi- savant , ^ttil via ratenu que quelques bribes de grec el de latin,

BfirGOLE  : menterie, bourdte, eitcuse frivole, invention , fourberie ^ mensonge , supposition , gascoonade , tromperie , tour plaisant , raillerie.

Donner une bricole à quelquun , v^'Ut dire


io8 BRI

tromper quelqu'un emlui faisant entendre une

chçse pour une autre.

Cest un officier de bricole, se dit d'un officier qui n'a jamais vu le feu  » ou qui porte des épau- lettes qu'il n'a point méritées.

ÏRIDE. •* tenir la bride haute, tenir quelqu'un dans son devoir , tenir de court  ; ôter les moyens à une personne de trop entreprendre, arrêter, empêcher , tenir en respect. // est bon de lui tenir un peu la bride haute, (Mol. Avare, )

Lâcher la bride ,vasLnikre de parler qui signifie donner de la liberté à quelqu'un , lui laisser sa volonté libre ^ ne le gêner ni conti*aindre , lui donner carrière ou chemin libre.

jiller bride en main rje vous ai déjà dit^

monsieur le commissaire , que nous allions bride

enmain (Don Quich.J, Ne point s'exposer, n'agir

i point en étourdi , mais prudemment et pas à pas^

I Avoir la bride sur le cou, être en liberté',

j avoir le champ libre , êtie à même de faire ce

I que l'on veut, faire ou agir à sa volonté.

\ Mettre la bride sur le cou à quelqu'un , lors-

quUl est incorrigible et qu'on l'abandonne à -son , sens réprouvé.

' Bridjer 8 cette affaire est sellée et bridée, si-

gnifie, qu'elle est achevée, qu'elle est conclue. La bécasse est bridée , se dit quand on a en- gagé quelqu'un en une méchante affaire, ou qii'on l'a trompé.

On appelle un oison bridé , un sot , un homme qui n'a point vu le monde.


/


BRI log

On dit aussi de ceux à qaî on jette quelque chose au visage , qu*on leur a bridé le nez^

Bridera empêcher., s'Opposer, mettre obstacle, défendre , contrecarrer.

A-t-ott droit de brider nos désirs innocens  ? '

( BitLS-isLE. Mar, de la Ji, deMonom,)

Brider Voie  : tromper , filouter ^ déniaiser ', faire passer pour sot , innocent et facile.

Brie  : c'est du s^in de Brie^ it fait danser les chèvres y pour dire c^est du vin acre, dur, du casse poitrine.

Bruxer  : faire figure , grande dépense dans le monde , paraître avec éclat , avec magnificence , se distinguer par son grand train, f^ojrez si l'on brillerait à si bon marché à Paris. ( LeU, Gal.J

BRiMBORiorïs  : bagatelles, sottises, niaiseries. Je ne vois que lait virginal, blancs d'œujs et autres brimborions. ( Mol. Préc, ridic. )

Et centi>rimbor}on8 dont l'aspect importune.

( Mol. I^em, sav, ) .. ^

Brioche i faire une brioche , Teut dire Êiire une faute par inadvertance , agir d'une manière con* traire à ce qu'on se propose  ; faire une sottise , un^ chose ridicule et de travers.

Brisées  : courir sur les brisées de quelqu'un , signifie marcher sur les pas ou traces d'autrui , suivre quelqu'un dans le chemin qu'il s'eit frayé, l'inquiéter, le trQubler dans seis ppursuites> cotir rir sur son marché.

Briser  : l^arptva la cruchç, à PeaUj qu^ enfin


i!b BRO

élit se brise, ^est dire qu'enfin on périt dans les

dangers où l'on s'expose trop légèrement.

, On dît aussi , tàni ua ia av^uche 4 Peau ^*A la fin elle s^ emplit , pour dire qu'une fiile trop libre finit par se faire empUr U lireatre.

Briser: couper cocu t, finir , suspendre , termi- ner , faire trêve à un discours | se taire , passer sous silence, firisons là-dessus^ je vous prie.

BnoeAftp  ; raitlerie piquante. Qu^ott nçu^jetie de tous côtés cent àroçqrds à votre sujet* (Mol. Avare )

Ans brooards de diactru -Tdos aâes tous: offrir.

( Mot. Tattaff, ) -

Brogh£  : couper la broche à quelque chose, si- gnifie empêcher qu^elle ne continue. Monsieur le commissaire-priseur^ coupez la broche^ pottf dire adjugez.

On dit aussi d'un orateur , quand la m^oire lui manque  : il a coupé" la broche.

Brocher  : mot usité dans let chicane et dans les études de procureurs bu autres gens d'affaire  ; il signifié expédier , écrire vite età'.ïa hâte. ÇJon mt. broche \titemènt quatorze rôltê de grease^ (Théàt.-Ital. Matrone d'Eph. )>

Brocher sur le tûtH  : juger bieti ^u m»l tfe tout un ouvrage.

BaocBETTE*» c'est rni petit morceau dt boi^m peu aplartî pâi^ un bout, dt»nt on ^e sert pour éie^C'les^ petits oiseawx, en leur donnant à man- ger avec cet instrument.

C^çier élevé à la brochette, est un jeune


BRO in

officier qu'on a mitonné pendant long-^temps. {Th4àX.li9i. le Phœnix.) Broder 2 mentir avec adresse et détails^

Vous brodez comme il fftuU ( Sawt-Amâhd. )

Broderir: roenterie,enjolivéinentd'un discours, tour d'esprit agréable et d'une invention spiri-

tueUe- BaopcuA 2 menteur adroit.

Mai» c'^ftt wt^mi pour 1^ Codeur ^ Iftt destin nVst qu'un ^rai nveuteor»

(§CAR. Poés. )

Brohgw»  : U. n'est si ban chesful qm quelque- fii^ ne bronche. Proverbe qui signi6e qu'il n'est homnie ri s^ge, ni si prudent, qui ne soit sujet à faire ^««Iquefoi^ A^% fautes. Une dame avait perdu un procès qu'elle espérait gagner, elle s'en plaignit à un de ses juges, qui lui répondit par ce proverbe. Mais toute une écurie! répliqua-t-

eller

Bronze: on appelait les courtisans àtoheviâde bronze, plusieurs fainéans, filous, et gêna d«  mauvaise vie , qui se tenaient au«rfbisi sur le Pont-Neuf à Paris.

Brosser 2 pour couiir , errer, traverser, altef en Bâte, percer, Dépasser aatraveis. Uanwur de la chasse- qui Péi faii^ brosser pap hsfoj^tSi (AstAKC. Awe. l>i<rf. )

Brouet  : On dit qi/'une chose s'en est atUeen brouet cTandouille , lorsqu'eUe est deven«e^ * néant , quMle n'a abouti à rien.


ii:i BRO

j^fDue^; bouillon, ou sauce. he brouet était maigre, ( Kegn. Satire X» )

Le galant pour toate besogne , Avait un brouet dair.

( Là FoAT. , 1. I. ^yô^. i8. )

Brouhaha  : applaudissêmens confus 1 qu'on donne à la représentation d'une pièce nouvelle^ le spectateur frappe des mains ^ et fait connaître ainsi que la pièce lui plaît. Le comédien s*arrête tùix beaux endroits de lapièce , lei ainsi il avertit qu'il faut faire le brouhaha. ( Mol. Préc. ri^ die. ) Voilà ce qui attire V approbation et fait faire le brouhaha. {MoIj. Impr. de Vert:)

Brocillamtni  : obscurité , embarras , intrigue embrouillée , fourberie , commerce caché. Iljra là'-dedans bien du brouillamini. ( Mol. )

Et moi je Tais compter à madame Lacie Tout ce brouillamini.

( ScAa. Jodelet Duelliste. )

Baaf7tu.A&o  :on dit d^au brouillard ^ qu'il est si épais q^on le couperait avec un couteau.

Qa dit ««issi d'une somme d'argent mal pla- cée, qu'ette est hypothéquée sur les brouillards de la Seine,

BROCiLLBft  : se brouiller avec la justice , c'est fain qœlqoe (buri^ene^ quelque fiiponnerie ou autre tour semblable , ou être pris par les lériiers de la justice , pour en être ensuite puni. JEtje n^aipas Ve^rit comnue toi, de me brouilr 1er «f«ec la justice. ( Mol. Fourb. de Scap. )


BRU ii3

  • JElre brouille avec les espèces s manière de

parler qai signifie qu'une personne n'a point d'argent. ^ , <

Brouiller les cartes  : signifie causer de la mé- sintelligence , fomenter la discorde , exciter du tumulte et de l'embarras.

Brouillon  : étourdi qui n'a point de jugement ni de présence d'esprit, qui fait tout à la volée ejt sans réflexion.

Qaé je gâte enbroaillon toates tes fourberies.

( Mol. Étour. )

Broussailles  : être dans les broussailles, veut dire avoir trop bu.

Brouteh z là Oit la s^ache est attachée il faut qu^elle broute^ veut dire qu'il faut demeurer attaché à sa profession.

On dit aussi de ceux qui ont du cœur, ffaiils aimeraient mieux brouter l'herbe que de dem^nf der l'aumône.

L'herbe sera bien courte, s* il ne trouve de qu<Â brouter, signifie qu'il trouvera bien le moyen de gagner sa vie.

Baurr t je n*aime point le bruit si je ne le fais  ; quand quelqu'un veut être le mattre en sa

maison. '

Cet homme est un bon cheval de trompette , il

ne s'étonne point du brait, pour dire qu'il laisse

crier et tempêter les gçns. Il fait plus de bndtque ^ effet .-Vest-à-dire,

il promet, il parle beaucoup et ne travaille

guère. *


ii4 BRilr

BiitJtER'î gtaissez hs'bùttiMfifun ¥iUim;Uiiira'*' ^w*<wi ΀8 lui brâle:, sê'cHt'd«' ^e\M\ cpii 'mëcoti-c nait les bons offices qu'on lui rend. ■

Se brAler à la ohmiclk .vm^niè^e de .pfHtkr , tirée jlcs papiUonâ  » qili tottrou^nt ai ioog'r temps autour de la chandelle y qu'à la fin ils TOQt s'y brûler les^les* £lle se dit d'une personne qui , après avoir .^^ité de tomber dans quelques dan- gers, s'y laisse insensiblement entraîner.

On dit q^ue./a chandellfi se .brdle, lorsqu'on avertit un Iiomme de doubler le pas pour arri- ver de jour au gîte.

On dit aussi entre joueurs, que le tapie brâle, pour exciter quelqu'un à mettre au jeu.

Je viendrai à bout de ceue affaire y ou fjr hrMerai mes livres , pour dire , je la tbux pbluv suivre avec la dernière opiniâtreté*

Cft homme brdie à petit feu ^ se dit quand il IjAgnit après une cliose importante qa'on hà a fait espérer, et qui ne vient point.

BuiTLEUR  : il est fait comme un bràlenr de mai- son , se dit d'un faouiùie n^al habilla et tout en désordre.

C*est îàn \^rai brtilot f se 4it d^un homuae qui porte partout |e feu de la discorde.

BauME  : brouillard qui s'élève sur mer. Oa dit proverbialement  : daiis la brume tout le monde est. pilote , pour dise qiifi.dans le désordre tott.t le monde ordonne^ comme sur n^ei; pendant le brouillard ,' chacun est libre de dire sa peosée sur U rout9 qu'on doil; tefnir;

Brunette  : au propre une jeune fille qui est


BDI ii5

brane«  Ce mot $îeDifie aussi «ne aorte d'étoffe fine qai tirait sur le noir , et dont s'habiUaioiit autrefois les p^rsonnea de qualité. De là est v^nu ce ppoTerbe. fcançais  : Auaai bien sont amsureUes m&us bureau ,fue sous bmineiie, pour dire <{tte les riches et les pauyres aiment également , et: que Famour fait sentir ses coups aussi liièa à ceux qui sool ha** billes dû bureau qu'à ee'iix qui ils août de bru- nette.  ! .

Bhotes  : sfiL^t des bêtes 9»ns raison. On dit fi- gnrémentt pèsent dâs amies, des personaes sans raison, •

Brut signifie cabotepx qui n'est pas poH , taillé. Diamant brut, pierre brute. Au fijpuré on dît éMg^mment , d'un ouvrage d'esprit au- quel on n'a pas encore mis la ilecnière mam t Cet eu^^rag^ ^3t encoKe totti bnu.^ .

Hvc^E  : sot , niais , ignorant , sans esprit, bmv tor, stupide , étourdi;  ;

Une se remue non plus quHune bÛehe , se dit d'an homme pesant , qui n'bgit point.

De tort» bêche on fqitfew droit , signifie qut les gens^ttial faits jet^mêmecettx qui sont mal» adroits 9 peuvent pourtant ê(i*fi utiles si Oin sait les employer.

Buissoiv  : battre les buissons , aller a la. dé* couverte , être aux écoutes,, au guet,, à l'affût t espionner, irhercher, tirer les vers du nea à'Ui»e personne , l'interroger. Nous b<^Urons les buisr' s(9is. ( Corn. Riche ifilain» ) Battre les buissons pour autrui , c'est ^ dou^r


ii6 BUT

ner bien de k peine dont nn autre tire le profit.

lia unuvé le bvisMon creux, se dit de celui qui n'a pas trouvé dans une aCûre , bu dans un Uca, ce qu^l espérait y rencontrer. Ce proTerbé est tiré de \kxkmsse , où Ton dft qu*on a trouvé htisswn cpemx ^ quand on n'a rien trouyë , ou qn'nn cerf s'en est allé de l'enceinte.

BctsaataaàBMifittreréooie bmsmmniète, aller jouer , se divertir an lien d'aller à l'école. - BcaEAi;  : qéand on venit dire qoe les appa- rences «ynt bonnes pour lesncoès d'une a&ire , on dit que le vent , Tairàubareau est ban,fav(h- rMe  ; au cas contnâie, q«e rainm le vent du hmeau ip^estpas bam.

ConMâitre, sa»mr Fmr duimnâms ^gtesseùût révéoenent d'nne aCaire.

Prendre F air du hmrûOKi s espionner , vmr ce ^nî se passe dans «n lien 9 piendre lannae; se faire on s'accoutumer à qne^ne cliose , s'ios* timire, s'inIbraBer.

On dit en plaisantant d'une personne qni s'in* far me de tout ce qui se passe dans une yille , et qui le débite pai^mt  : c^est "un huremi ^adresse.

Buse  : ignorant^ iunooent, sot, Cu et niais.

Fiàre d'une buse un ^ervier  : manière de par- ler pro^eibiale qak signifie , faire d'un ignorant nn habile bomme , d'un fat nn homme d'im* pMtance , d'cm laquais nn financier , d'an éco- lier m générai y etc.

But i de but en blanc , sans lâBeuon 9 pvomp* tfwifnt • ^^toitfdiimnnt


CAB 117

Aller de bat en Maoc inonder to& entrailles.

( CoaHEILLE.' )

D^aller de bat en blanc ainsi se marier.

( Ls Grahd. )

Butor  : stopide, sot, grossier , pesant, lourd,

maladroit.


c.


Cabale  : ce mot ne se dit jamais en parlant d'honnêtes gens  ; mais de mauvais sujets qui se lient entre eux pour un mauvais dessein.

Cabaleur: celui qui forme une cabale, intri- gant ; celui qui conspire avec d'autres contre une pièce nouvelle pour la faire tomber.

Cabaret i il jr a du vin au cabaret à tout prix , signifie qu'il faut faire diiférence entre les . choses , et qu'il y en a de diverse valeur.

Il fait de sa maison un cabaret , signifie que tout le monde est bien venu à borre et à man* gercheï lui.

Cabaret borgne  : c'est un dicton ^w usage à Paris , pour dire un mauvais cabaret , taverne oà roQ. verse de mauvais vin , du ripopé; cabaret caché et enfoncé dans une rue écartée , comme dans un cul -de -sac, où ceux qui vont boire sont empoisonnés. Un dit aussi un café borgne.

Cabinet: pedt lieu dans une -maison; au- près d'un appartement, où l'on se retire pour converser ou pour étudier. On dit: c'est 'im homme de cabinet, pour dire c'est un homme qui aime l'étude , la. lecture , etc.


Xt8 CAD

CABOCflsrpour tèté; c'est une forte caboche.

Cabrer (se)  : se mettre en colère , s'emporter, entrer en courroux. Tu sais que soux^eni son esprit emporté se cabre. ( Haut. Soup, malap. )

Iris qu^iine démangeaison Fait cabrer contre la raison , Veut aimer et veut être aimëe.

Cacade  : mauvais succès de quelque folle en* treprise où l'on s'était vanté de réussir. Faire une cacade,

Cacbe  : il a trouvé la cache; c'est-à-dire U a trouvé quelque bonne' invention , le secret d'une aiTaire , le lieu où il y avait <|uelque chose de bien caclié.

Cachelet I V. /.  ; ua masque.

Cacher  : cache ta vie y c'est un des préceptes d'Épicure, dont Plutarque a fait un beau tratté; pour dire qu'il ne la faut pas faille connsdtre à tous les hommes.

Cacher son jeu  : au prdpre , c'est ne paft mon- trer sonjcu  ; au figuré, c'est une façon de par- ier pcaverbiale qui signifie agir avec tant de fi- nesse j qtt^on ne donne nulle connaissance de sa jçouduîte et de ses desseins.

. GADâmS t juvemènt gascon . Bé! eadédis  ! c'est .Champagne, le valet de chambre de mon père, (PâftJtf. Fenu d^inA.) Je dirais eadédis, (La

^vàmm i mettre hors de cadence , déconcer- ter , démonter , déranger , nwttre en désordre.


Qui iQ«^ deiçai^de moij^ bÂça y - M9 |n«t h<?rs de cade^cç.. . ■' ■ ,,

. *, (Pam^ des Mus.)

Cadence  : c^tuq çt^Uaye  ; depuis que tan est à lu codence^iljaui marcher^ (Chol. Çont.', t. 9.)

Cadet de b!ùn AP.i^xTiT  : se dit de celui qui ek% toajottrs pçêt à m^ii|;^r ^ ^ boire ^jQi^,se é^iv^r- tir  ; qui a l'appétit ouvert , à quelque heur9 qu'on le prenne,^ et qui a sans, cesse quelques boyaux yides au service de ses amis. ^

Cagbi .priiiQQ* Madame ^ c'en estjnit^ \iQjtre amant e^t en cage. ( Ppis. Foujc diverU )

On l'a ms en ea^e , pour dire  ; on Va mis on prison. Ce Jitt peu^-éir^ le 'maxéekàl dée Mati-* gnon qui mii PhU^e de Caminefi en cage. ( Thuana p» 54* } •

Une caj§^e, llignifi«  aussi unp miôson étroiie et retirée*

Cagi^ard  : paressent , ft înéant; qui fuit le grand mondé, de peur d'être obligé à quelthie dépense i Gens aimant leurs fojrers , et qu*m nomme ec^ gnards, ( Haut. Nob* deprot^., aeti S, se. i. )

Cagot  : bigot , hypocrite.

Quoi , je souffrirai , raôî , ^'Hn cagôt de critique Vienne usurper céans un pouvoir tyratmiqae  !

( Mol. art. , Tact, i , se. i . )

Cagotekie  : hypocrisie»

Et riii8<Âent otgneîl de sa cagoterie

W«  tri<MD|^ ^e trop de moi^ juste courroux^

( Mol. Tart. , «et. 3 , se. 4- )

  • ... ' .

Cagotisme  : manière d'agir d'un hypocrite,


1^0 CAJ'

Son cagotismc en tire à tonte heure éet tommes ,

Et prend droit de gloser sur tons tant qae nous sommes.

(Mol* Tart. , act. i , se. a. )

GAHm Caha  : expression qui signifie Caire quel- que chose avec peine , de mauraise grâce. Cet homme ne fait plaisir que cahin caha.

Caille  : chaud comme une caille, c^estrà-dire bien chaud.

Caillette  : ce mot au propre signifie une es- pèce de petit sachet qui tient à la panse du veau , de l'agneau, du mouton. C'est dans la cail- lette des veaux et des agneaux que se forme la présure , qui est un lait caillé  : c'est ce qui lui a fait donner le nom de caillette.

Au figuré; ce mot se dit d'une bégueule, d'une parleuse dont les caquets ne finissent pas.

On dit en quelques endroits , ce yin échauffe la caillette, c'est-à-dire l'estomac. ' Ce mot ^tait autrefois un nom injurieux , peut-être par rapport à un nommé Caillette , qui était le fou de François P'. Marot a dit:

. Si jamais jW tremble de frisson , Je suis content quV)n m^appelle Caillette.

Caimand et Caïman DEa  : vieux mots qui signi- fient gueux et gueuser.

. . .' • • • . . Ingrate frcTnésie j

Puisqae pauvre et caimande on voit la poésie.

(Regs. «$'«(.. 40' Cajolek 2 caresser , dire des douceurs , flatter une |)ersonne , lui dire des paroles tendres et amoureuses.


Ç'A;Lj 121,

^^jfif W b^^coup if art i d\t^drefiSf e^ (T.esjjriê ,

grâces. ....:,  ? . . ,

J«  soaffris 600« abord , et jVti fqsoajèlde.

." ..'^Sç^néJodjAJuitrç-fT'aht»)'

Voir oajolcv: éi femme , i«t In'eii ittociigqckP rieà ». '

.Se pir^^iqui^faMijiOiiçd^l^M^ p^jforçç.g/i^f^ 4^ biep,

-^ ' (.M<:|L. CoçM imtf^. , a^ct. i, se. 17.) ,

CiLJoi.ERiE  :■ caresse» |flaUeirie^ p];otç$tatiot)S d'amitiëy d'^mo^r  ;^ parples dpaqçs et tendres , discours. amoureux. .1.

QàjQi^vfix flatteur, caressapt» insiquant.  ;

Et ce beau cajoleur, ' . ,

{ Hàdt. JVoh, de Prou, )

Caisse; baitne la caisse ,. c'est aller- chercher de Targent. , • . - «  ..

Cajxcl i.se tromper en son ca/cu/, signifie faire quelques desseins , ou djes rai^Qnnçmens , sur des^pripcip^s ou «des suppositions fausse^.

Calebasse;  : espèce de flqcon de cuir < dont se ser\;ent Iqs vojpgeurs à mettrç q\i yip^j il s'y tient frais et hors d^ daaçer àp se répandre par la rt^ptyre du vase

Tromper la calebasse , c'est^ tromper son compagnon,! boire ce qui est dans sa calebasse en sou absence. 1

Calendes  : aux calendes grecques. Comme, les (riteps  ;ft*qpt, jamais -^eujfjde calendes «..pour ipafiq^lT qu'Hne^ chose ji'awvftr^ ou, i\çi,s^rflja-f mais , on dit qu'elle se fera aux calendes greci*^ qiies. V4iTvét> sera donné, aux prQchainfi^.OQ'* lendes grecque^. {B.iiB, liy. i.) . • '

■ ' 6'


iQSt) G A M'

fCàUf^DfiJlEhi rë/bf7»er le calendrier) V^^e&t'èe mecpierdd ceux qKi Veulent trotivi&r àl^ediréà ce qui est bien fait.

Cet homme appelle touti Jef> Séututs' du calent drieràjon secours^ Yévit dire qu'il ne sait plus à quis'adrèsser^i^ns TeilhbarrHS'Oii it soi trouve.

Gal£r  : auprôprc, 'c'ekttth vieux ihtïtqtd si- gnifie .abaisser. Au 'è^iirS] rf est bon  ; mais au style bas et faïuiBer, il signifie bbëirj se sou- mettre, Raccommoder au'tehips.On drt'àii^si , Use cale partout, pour dire , ils^irisinvep^àrtout,

GiiicE i boire j àualet* 7<? caliàe; c'est sbuiTrir constamment, ou faire quelque chose pour la-* quelle nous avons une grande aversion. '^ On'dit des gensTicbement habillés, qn^it^ sont dorés comme des calices, - ^ '

'Califourchon  : à califourchon y c'èst'être assis eli ck^oupesnr un cheval. '

Calotte: donner à q^telqù^Un^uiié 'Satotte , c^ést lui frapper là tête à pleine Inafn. ' '

GAtOTrm  : tiom que le bas-péuple ddhfaaft kttic ecd&iastiques pendaiûtla rev6l(}tiob. ' ' '

Camarade  : ami., compagnon. Allons /ttxma^ rade. (VÂhAP. Bal. es^tr.)

Ils sont, camarades conimè cochoni', se dit de ceux qui se livrent souvent à la dëUàiiche , en- semble, y- '• '**'•; " .  ; *• '■'•'

GAfciimoiJSE  : flllîè^bû'feifteJè de 'ittauvaisé'^Viè.

Eïque tUrte sifiè '^i/tine ùamMUseé (^Théttt

IlùlJ) '■ '■" ^ ■'"' '■ . *"' '"' •

' CkitiSLor i rè^)sèrnbler aii catnélôt\rà9i'nièréAe

parler figurée , qui signifie prendre un mauvais


pli. fille se dftt' d'une personne qui a pris de meu- vaises habitudes ou de mauvaises tnanières (ju'il est diffieite dé lui ôter.On dïtiF'oas ressemblez aucarhelatf vous etvez pris votre pli,

CiKOtJtxteT  : c'esjt un soufflet sur le visage.

.... \

Grand nez digne d'an camouflet , Belle au poil de couleur dWam'gè, Mâiâioire â recerdr toniflet,' Portrait de quelque mauvais ange ^ Ta veux donc plaîdoi* contre moi.

( ScAR. Poés, )

Att figuré, il signifie affront, niortifioation  :• ÎTesP^e pas donner un cmmoufiet à la nature  ?* (Thât. Ital.)

Campagnard  : homme qui demeure toujours à la campagne. Ce mot marque dû mépris , et beaucoup de personnes même s'en choquent. Cest un franc campagnard avec longue rapière* (Mol. Fâch, Act. 2, se. 6.)

Dent nobles campagnards , grande lecteurs de romains, Qoi m'ont dit tout (^rasdansleurs longs complimeni.

( Diar. )

Gaicpagrï  ! battre la campagne ^'^ est faire de Idtigs discours, de grands préambules^ qui ne seihrent de rien, perdre^ le' temps en paroles inuti«  les. On dira deà raisons qui ne feront que battre la campagnes (Mot. Pourb. de S cap.) *

Gela se dit aussi d'un malade qi\ji téVe où qui ne tient qt^e des discours décousus.*

Cavpo^ s* eongé , liberté, vacances s Sfais au- jourd'hui je lui donne campos. ( TTiédt. ItaL ^n. Rot. fitrieux» j


ia4 CAN

Camus  : ëtonnë , honteux , confus  » qui n'a poiat le mbt à répoudre , confondu.

Rendre camus .* étonner, gronder, quereller  ; rendre honteux , confus et muet  ; réprimer l'au- dace et le trop de langue de quelqu'un  : je veux gue monsieur vous rende un peu camuse, ( MpL. Festin de Pierre, )

Caival  : moyen, voie, entremise, secours. J*ai obtenu cette charge par son canal, pour dire , par son secours. ( Leit, gai. )

Canard  : donner des canards à quelqu'un , signifie lui en faire accroire, lui en imposer, donner des colles , des cassades , ne lui pas te- nir ce qu'on lui avait promis, tromper son attente.

Cancan % faire cancan y se vanter , faire beau- coup de bruit d'une chose qu'on devrait tenir secrette , la publier. Oui, f irais imiter ces/ai- seurs de cancan / ( Corn. Cercle des femmes,)

Cancre  ; on dit, d'un homme pauvre, qui n'est capable de faire ni bien ni mal , cet homme est un gueux , un cancre , un pauvre hère,

Cangrène  : corruption en quelque partie du corps. Au figuré ce mot signifie désordre conta- gieux qui se répand et se communique. Cest fqit des lois, si, pour arrêter cette cangrène, vous rHemplojrez ' le fer et le feu, ( Patru ,

Pli^id, 9. )

Canicule  ; temps le plus chaud de l'année. On dit , d'un homme d'un tempérament froid , c^est lui pisse-froid dans la canicule.  ;

Canne  : il n'y a que le bec à orler^ et c'est une


CAP 125

canne , se dit de ceux qui ont de la facilité à tout faire.

Quand les cannes vont aux champs , les prc'» miëres vont devant, se dit à ceux qui demandent trop souvent: quand sera-ce 7

Faire la canne  : manquer de cœur y n'oser se battre , ou faire tête à quelqu'un. Pardieu  ! qui fera la canne de vous autres  ? je le fais moine en mon Ueu, ( Rab. /• i. )

Canne  : bâton sur lequel on s'appuie en mar* chant. Il se promène comme un rentier, la canne à la main, {iour dire, il se donne du bon temps.

Gap£  : rire sous cape , c'est rire sourdement et sans que personne s^en aperçoive.

prendre une chose sous cape, n'oser la vendre publiquement.

N* avoir que la cape etFépéCj manière de par- ler qui se dit d'une personne, sans esprit, sans vivacité; ou d'un officier pauvre.

Cape-de-bi6u  : jurement gascon, qui veut dire tête de bœuf. Cape^de-^iou! je crois que j*ai laissé ma monnaie en changeant d'habit. ( ^r- lequiniana, )

Capilotade  : mettre en capilotade, c'est met- tre en déroute réduire à l'extrémité, mettre en pièces; en parlant d'amour, signifie rendre éper» dûment amoureux, enflammer, réduire en cen- dres. Je lui répondis qu^elle m* avait déjà rfiis en capilotade* ( ârlanc. DiaL de Lucien. ) Qui fait £un pauvre cœur une capilotade, ( Tbéât. Ital. Le Fhénis:. ) ,


ia6 GAQ

Càpitan, V. /. fanfaron , faux brave*

Dans li villes moult capitaDS  ;

^n champ |>eu de VAÎllatis. - '

Capj(^t  : sot, ét/ç>n^é;^ pf^uyrç,

LefaieM i^dhe, ]Et DOQs Toyoïis le be^ esprit cap^t. ' , -( Mad. Deshoul. Poés, )

. £(/^ fÇ^ot i Signifie être aurpris , interdit y honteux , ruinée mal dan9 ies affaires y. vaincu , réduit en mauvais ^t^Xr . <

Cette manière de paijUijr eat prise i^ f^V^Ât^ terme dii jeu 4e pi^ue^  ; c'e^t ut^ goup t^jam* quable qui consiste. à. Içver tOJUte» le^^ttu  ;Ke qui vaut quarante ppints , ffu.lieu 4e dJAcqu'o^i ja coutume ^e compter, ypus, aUez/qiii\pfç ,^ re^ pic,. et capot f tout ce qu'il y a de gafoM. dftij^ Paris. ( Mql. )

Càpout-^cac  : 4iQtop q\ie le$ Fr|iQ(^i$ oi^^ifi- pruntéde la ldng.vie alleijQçuide \ il ^igpifie tu^v, couper la tête , mettre en désordre.

Capriolk i faire Iq, eapriolfi, c'est faire le saut en. l'air y être pepdu, Et nous feriçns dans.pevk d'étranges caprioles. {Poissoji ,faux S^osc.)

Caque t la caque sf^nt toujo^r^ fe,hareng^ ^y^ixt dire qu'op se sejpit tôpjoi^'s, de la bas^iea^ d^ fa< naissance , quelque fortunée qu^o^ fiiti^iferqu'oa ne saurait se défaire des yicieu,$es impres^M^nf qu'on a reçues dans la jeunesse par ujti|;.|^]i;y^i^

éducation.

i \ . ... . '

IJk sQ/fif.^pressé9,câmme de^^<^pengt\dfins wie. caque, se dit de gens qui sont placés eà quelque


CAR 137

Imâ fert'éàroîrt y ou qui isontinoommodài par la foule»

' «iGAQViTi: èiiqoet Ken nffUé^ M d^ d'une per^^ ^nqe; qui. pavle. bien tdîstiiifCtiement, qui a delà facilité à s'énoncer., ^^v^ <asf€Z le caquet 'Hett '^fflUpOarunep)tg^9nne,{^^.Btkir^ }

iJeAnê' veux- point de tous* ûè$ caqueter (MoL'. Jbidl) >

' ■ RaBdieFe^té caquet ,SAre taire qûelqa'im , lui rafUatérë s^ii'tH'gttb?!^- lé battre, oU du moius'lè menacer de lui donner des cbûps.

.oàvez-voas, monsieur du Lans^i|enet, ' ' Q^e f iÉi'dfe quoi rklrattre idi rolre caquet.'


  • t)n appelle le caquet ^e T accouchée ^ cet eu*

i^Oiinet chez leB


On ait aussi courte femme est dans le çaf^ei'^ quaad.p^T<f^uia4jivaise conduite elle donne QC- casioQ a)u;.4i^tres 4^ médire d'elle. ,

Caqueter  : causer, bsdMtter; c'est le propre lies iemrx^ea^ >qui seules sont capables de parler ÉAfOulitin îmir funaoe 'Vétille. Cepçndmt au Pa^ lais elle aime à caqueter, (^Axrr; ^jé^pan trvmp.)

^(^^«âW^'f ^fcSétait autrefois un' cavalier armé Jk*ft)^*tà^làiiét.'OA:*sié sert eueore de ce ïà6i aà figuré. C'est un carabin de Saint'^^me , ma** làèfre dé'^vl'er iiAVIèSqne et prèverbiare , pour A\tk tfti* gfergbii chïi^àrgien , un frâter. C'est un vrai carabin au jeil,'^' âh lorsqu'une pei^onnè


/^


\^ CAR

bavarde uue somme* au jeu, et.s«  retiré laussîtAt , perte ou gain. Il a tii^ son coup en carabin, se jdlt quaod qaelqi^^in jette un ou plusieurs mots .Tifi|id|iq'%tin.eiçi>ifcYersatiojQ j.oudahs uQe.fiispate, ^t pni%^.e t«iU', ou»ftei:eiii^..'i ,.;:. .. >, . - .

CUrat  : il est sM à vin§{rfqiitfdre cara%9\ c^ÊSt- .à*4îp^ <iu'il ^^t parvenu ,au plus haut potntde la sottise. Cette manière de parler est prise du terme cifraf, ({ui est proprç aux orfèvres^ pour mar- .cjue^ ^^puret^ de ror'>.doi:ktil3 pnf jGgLé U.plus iiaut degré à 4 c^Çfif. .,!;;,!,,.,..

Caravanes i fcdre ses fiarasf ânes ^ c'est-à-dire, se livrer à. tous I^s pla^sii^s , à toutes ses passions.

Carême  : il noms aprécffé sept ans pour un carême, pour dire qu'il nous a SQUV,çnt instç^fes 'ou rebattus de la même ctiose.' * '/ .

Pbut iroùsrer te carétfJé court ^ il Jau( faite un brilet payà^îé H Pâ^'ués  ; fce qui ' v^ut dire que te temps passe vite lorsqu'on s^attènd à quâ^ue éyé" ulêttieBt désagréable. ^ -/  ;  ; ^  ; j • i *

Ou dit qu'on nous donne îé càrême'bîenhaût j quand on nous promet quelque chosel qui ne 'viçndra deiong-^tempk^ L .•• ' -. r,\: \  ! Ceia pient .cofnmetimans en bqrépîOyi vevik dire folrt à propbs, ou ^qaiihè. chose tvevi«fiitxhaq<«e (année au mêiiàe tcw ps ; . . ". • i \ ;\^ i > " • . . v > • , , . i

,. ^ Cet hommç qjçiî(i4,le Cffferpiç ^fi§ dit^quai^don

.veut reprocher à qUelqu'ux]icX[u'i)l .ei^M^P onaigif^ jpu bien pâle. . ,. -,.,. uv> i ' ) .- .

Face de car^ie , visage^ {n^îg^^e'^ . blanc , dp* figuré etâéchar^é^ J^ojcz,({et qugî^ftifecs^fapi^ de carême. ^Uacinb. Plaid»),


CAR ^ ing

• Saint. de carême, tout homme qui se cache.

Amoureux de carême , qui n'ose toucher â la chair.

Hirondelle de carême; on àppelapît ainsi, arànt la révolution, dés sœurs de sainte Claire, qui deux à deux allaient quêter dans les maisons pour leur couvent.

Foilà bien des par&les perdues ^ disait un pré- dicateur à 4{ai on avait ^gné au jeu la rétribution d'un c€uréme.

Un cardinal dHTorck, •de basse naissance, don- nait à manger. Je voudrais , lui dit son bouffon , que vous fussiez Pape. Pourquoi , répond FËmi- nence 7 Parce que de même que saint Pierre avait établi le carême pour faire gagner ses parens qui étaient pécheurs^ vous l'aboliriez pour enVichir les irôtres qui' sont bouchers

Carême" planant y homme habillé, ridicule— ment , fàgotté d'une manière à faire pouffer de rire; sot, fat, ridicule, innocent, laid, bizarre* dans ses gestes , grossier. On dit que vous voulez donner votre fille à un carême '^prenant* (Mol.* Bourg, GentiUu) . Tout est de carême-prenant ^ c'est-à-dire ^ue: plusieuar» petites licences sont permises ce jour- là.

Carême^prenant , carnaval, temps de plaisir et de divertissement, de bals et de réjt^ui^ances. On dirait qu'il est céant carême^prencint tous les jours, (Mol. Bourg. Genlilh. ) // faut faire ca^ renie ^prenant avec sa ferranè^ et Pâques avec son curé.

6*


i3o €111

Ca9£$$er La .fiovTEiLLE s manière de fterier ba-* obiquç  ; pour boii^ > ti'ipqnèr. N^us C4iressdlnes la bouteille.

j . G^u$tAi)E } ^à mot qui eigmfieàaàîAlM'., ne se ditqii'eA tianti et d$a»s le comiqu^j Deoiaiider , recelais U cariâtade* On fait là caristade à de beaux^esprits , quisanê cela ne {livraient pas.

. ^ÇA%O0V)s X moi ÎDJuvieiix qu'on dit aux fem- mes rde mauvaise vie 9 01; qu'on mépiâsf. La pesté de ta carogne! (Mol. Georg, Dandi) Tmsez-^ s^mis't parogne que vous étçsl (Tbëât liai. Cause dps Femmes. )

GaEotte s il ne mange que des carottes y^ dit de ceux qui £6ht mauvaise chère.

i Chictdef carotte f^ se dit d'un i^omme considipéy qui a de la peipe à vider son. ventre;*

7Vrer une carotte de ^ne/ço'i/tt, lui/airedoa-• Der de Fàrgent  ; empnmtet. ,

, Carreau x c'est un valei de carreau, $e dit

d-une pe^iionne qu'on méprise.

On dit, dJun^ommequi à vomi^qu'f/^i/ffld du

caur s^r du carreau, .r» m

Carrer (se) t se donner des %iris , faiie l'en*' ten^u^ se promeper pour se' faire remairqùer, lAarclier avec affectation. Se catrestisur un pied. (Regn. Sat.8.)

) iGiàÊftiÉRE  : se donner carrière > se c^i vertir , se rqottir , se donner, du bois temps, pmendre ses aieés et 'ses plaisiv^. D0nriex^\^ouê>'CarHère% (TkéâtMiaL) / ^ .

iFiOurnir'sacarnèf^.) ackeyensa ûarnèmj c'«st. mourir.


CAR tSi

- €,%fSp^u$if' i WùU, tiktam^ite , tapage, qhe font des personnes qiû crient / i^bantent , oit qui

CarHUdh dei^erres  : ternie bàefiique  ; ftrii/f de «eAT&r>.l<N!$opt£ ^sieitispenottnes le» thoqaent lesuni» Qôbtre Je»;aulresy pourboire ttue santÀ ...JBnm.hahillont faire Ai bru* ^ tjâei^dler^ faire tapage, exciter du vacarioie^ f^reléidiiblè

.  :^44i^^i9fdiltfiiCarnihn , veUt.dire > très-fort, deià belle ^anicfj^ç , coup &ur coup j Ttgouronsemeot; Çétftitsonjjqueur dfi luth quçt^^ fivaft battu à dou»

GAAEiLLOiVNEa  : terme bachiqus.qiti signii^^ les verres* .; V '.". • • '. •> 'i .- .w". . .'«i . ■ *V

ÇliâmAn i JohMViA ^ dé àiÊiim^ , inèt ' iiijtii^ux qui signifie brutal, stupide, brusque/ Comment? grand iihéiitiL^délcatrùeie /'('Mol. Beùrg.GéntHh^)

Carte  : c'est un chdteau de carie ^it Ait d'une îolie maison bâtie peu* ^dR^riiént. ' ^

Les cartes sont bien brouillées , veut dire qu'il y a'ië'gratule&^divisions dans un tAÂi\ ôtt entre des souverains. * . >

Donner acurle blanche, c'est donnera quelqu'un une entière liberté de conduire â sa fantaisie une affa^:e dont il s'agit. \'\ ' *

Jouer cartes sur tablée '.c^ési ne rien dissi<* muter. '..^ ' . ,.«  . . •

'Sai^oir^sa i:â7;fe,* c'e^t /connaître les détours d'une chose ou d^un lieu  ; entendre les rubriq^es, les finesse^ I les secrets d'une alTaire. La femme


iSa CAS

de chambre qui savait la carte do, son tfpmne^ merU.{ Lett. gai, et hist.J

I

Perdre la carte , ne savoir plus ce qu!èki<âit, ni ce qu'cMX fait» être lout<«à'*fait4éso^ii^ni4«  )

Cas  ;'au tas que laicas n'eât qu^un ceil,^ sa fsmme- aurait épousé un borgne., se: dit de ceux qui pifëvoiepr trop d^a^iden», qui ^.demandent trop de jcouditions. . . . <^ .'  : s .

f^ous mettez trop de si et de cas en tëite'iif^ Jiirh, {Veut dire, vous deitiaiidea trop àè'ptéèau- lions , vous entre* da n» tropde détaifk. •

' On dit, d'un homme, que son cas est sale y quand il se cache pour se dérober à la punition 4^ quelque crime. * ^^

T'ous vilains cas sont reniables, •«'

.^...Casaque..:, tourner ç^isaqfiïs , c'est fjiaiiger de

«parti. ' . '.,:.. .:»!•'.:..

£asaqi7in  : habit , cas.aque ou justaucorps.

' ^(:<|u' an bâton ne relance y . Et nVpouste ton casaquin. , .  :i - .  »<

( Th^ât. Ital. Fausse Coq. V

Cj^^de  : chute, trébucheraeojit , par ter|p«  .

Il cria , faisant la cascade , AmiPhorbas, cher camaradp.

Au propre, ce mot signifie une chute d'eaux qui, tombant d'un lieu élevé, font quelque bruit  ; au figuré, signifie une bévue, uiié faute de jugement. OU étiez vous, quand vous fit es cette magmyique cascade P (Balzac.) \

On dit, d'un discours dont les pa^Ue^ n'ont


CAS  ;tî3

aucune. liflifOil,£t.i DU rofi>lpa8se;xHuBi6iYd]oàe à l'autre, sans aucun r^pp^it e^tr'^l^s, c^fssiunjiis'»

OucUt aussi q\i*on ne saît.wiç noui^Uç ^ue par cascade, loi*sque celu^ qui la raconte ne. la sait pas de la premiëre.main, et/qu'ilne l'a app^rise 'qu*après qu'eWe â passé par plusie.urs bçuches.

Casquette iU en a dans là casquette^ pour d»é ,il'a trop bu: ' >" .

Casser tje t'en casse , manière déparier basse, •qui sighifié autant que^, Vraiment ,' c^est bienpour toi; tu nas qità fjr attendre, ^-^ Je t'en casse ^ dit l' autre écujrèr pré tendu .{Enfer. iuH. Je Mol.) ' ' Jl ^'Èt àassé'àujè ga^es,seàjfi d'un homme ■ii^c c^on^èteu^plns avoir tie cammei*cié , ou tfQÎ ii'eit'^&s.éans la^toènlé fà'tdûr , 'ni da^^t le fflêniecl^ÂHt qu'auparavant. ^' ^ ^  »'^ '"

On dit au cabaret , qui casse les i>èrrés hspaie, ftonr f^ire'qù'illButx|ue.cbaeun porte la peine de la £iul^qu*il:a commise.- .' il-.

.€AaBse-i3ÊT£! & nom /burlesque iqu'on doivnè aux vins fumeux , grossiers y qui enivrent et donnent

Âf^m9W^ 4^. téte.:Oi) le .donné dans un sansl^lus figi^réiianxsçi^n^eâ difficiles y et à tout cequ'ona df^jl^'^feiM à concevoir o^ità exécuter; en un mot , à tout ce qui demande une forte application. I41 plupart des ^ gens ^m np^ç(itnnai^sei!4.pas Pfifgèbre j disent que.c^t^e sùiencA çst.^m fiasse--


,. .C^sî;ur^j .^ra/?<^ <ja^^eï/r; on appelle ainsi un Kgmme.,qpi se ^v.ai>jtc beaucoup , qui se croit ca- pable d^ tout f<^;r.e. , 1, .  ;


( Eût. «fc'FWtfttmf», 1*7.\)' "» ^\ '^••^"^^'^

Itphèrtfié càstttte H ioùipfnonde, ç'esf-âiHiire, il th'èrcWdîsîîute'pôur 4es rieiis'. * ' , ,

tJATAPLiSME DE Venise  : c'est vn-so^uAçt /.Qfi ,fôup appliqué suç le vi3açe *^fe çjiçliji^i^a, , / *

GaVeau  : nom qu^Qn donne à Bapç aiUjfen^n^^ galai^teSf , . V • . ',->

(^AT^Go^ipuE f jce pic^t^est ^ïn.ter«^o  ;4e pbilfih- sppbie^ ,qfii ,signi%l^cL9S«(ê§ ^^qujçjl^s on r«^^ di^U le^ 9Îyets die m)js pçqs^^^sfr Uv^ignifi^. d«na, çp «Çps» a* f'BWfff > .fe qm . ^slî.4ftnM|i.l«s> région de ^'boipêliç^ , 4e lA.fe}^»^?îgM:f r)fl»idwî0ii;* C^

dans l'ordre, ^ne fi^^^f(.<?^/^^9Jj^4:)ejSt,.f|AS r(^pç^.S|Ç Iff^m.' ■ .\ .^ . \-.x^> ,*:•  ;•..(!/  ; wv, ' "Iî r . ♦

GA7iii9Ul2U£. A jGADS  :«kbàiffs 1 4:afliblique qui 1^ glige les devoirs les plus^imporlaniiiâqxqiiels sa reUgifml1>hliée^p«iiip'Bëisrdçquittec!q«e des-jAus

jaiséSti^f) jj ]ïvy ,:.:•; '.J{) . 'i )ir ^ ,  :,•>:::•. -.:. /

 
C]^niii«i c< e» cbcfaetta v ^âf pélit brtiU , 4è^|id(Mi-

Wa' «uppri^ secrëteinem et'd^ln6 IttciâiÊre^ di-

Ca^ xW4il ordinaireinent 'p^i* *ttiaHr)^te\ 'SUHolit^^bS' la> paierie' ^«> dams 1«9 liirs à^ 'bëii^

Cavalier^  : au propre, c'est un homme au) Va â cheyàl, ud soldàt'qiîiVéï^dâ^^ l'A y Valérie, k^ figùri, ce inot Veut dire eHà  ;\\We ,' 'g«!i^n4;h<ja*- nête, nobl€ , qui n'est point dslsfùjetU àuît f igtcJsi


6t esian^eatxxiiotcapralier* .<<•.'.. . (Voir. P»Ài:) '•■■'

' 'On ixi tVfh aayMtr , éhèqueiitiê' ca^àîîhVe. Ôaditehcore, ce procède estvnpàuihJpùavaliet pour un ht^mme dé brêvîairà. (Gostar.) &est 4 là cai>âiiè/«. (Mol. Précieuses ridicules. ) Tfaiter quelqu^utij parler de^'qïielquun' ' c&valiereniefit,

CAvia  : F eau qui tombe goutte à goutte ^eay^ la pierre , Te|it.cure que par le^travaîl , .^e1/|ue petit (jtk'il soit , on vi^ntà l>out de ce q^i parait forjt long et difficile à faire*

Se çaver  : se poanrpir^ se prëçautiônner. ,

..CAysiç  : . uri as^oçat sàn^ çauHi, e^i m ^oçat dftçap^pjBrdvtçs, «^W? t«ilei^t!,  ?aii9 cfifjntçHftr Causer  : converser y parler*, jaser ^jWUl^âr^ i^f^ ^e llttiP Von mu, Qf^'A^ ^ ^0if^ M^ qu\)n ç(iu$fi^ CBaiît* Cr*gî. JHunç. ) ^ ,

- QAXJtH^n i être sujet à' caution* Geflé ' nftaéièr^ de parler se dit d'un homme mauvais payc^^ douteux I mièqteùr^ à qui oa ne pèu^selBerJ'

' llÈDliE i depuis le cèdre jusqu^'àPhy^ii^e, <?ést- à-diîre , depuis le plus grand juéqu'àu ptûs petit. Ceinture  : proprement, c'est une'etbfie qui éeiiit et entoure le corps. Ce mot, au fl^r^. èx<- primé la *parde du corps humain où' îse place la

ëemture. . * .

Cette personne est toujours pen}iuèâ' là cein^

tuYè d'une autre. Veut dire qu'cHe'est toujours â^rec cette autre per^otitiè. * */ '

Bvhné rehommée î^àit mieux que' ceinture


136 CÊN

dorée ^ c'est- à -^re que la répi^ation vaut mieux que les ricbesisefi. Sous; le règne de saint Louis , les femn^es dfc maU^ise vie se trouvant çonfopdues ^ par . le^ costume ,. avec. l^s fençunes honnêtes, ce, ino>iarque., ordonna que cell^ci port^ssei^t une ceipture dorée. Plusieurs femmes galantes , ayant pris aussi cett^ ceinture^ donnè- rent lieu au proverbe en question.

Cendre  : pn dit , d*un mauvais ragoût , rôni, bouilli / ttainé par les cendres..

On dit, d^une passioti iiiHl éteinte/ cV^/ uiijèu caché sous la cendre'; et, d!ua homme qui dissi* mule son ressentiment, en attendant l'occasion de se venger ,' il coui'e lé feu soUs là cendre.

Cs^DRiLLoy  : iitle qu'on' emploie aàx fonc- tions les' plus 'bas^i^s' du iiiénâge  ;• une fille Hialprôpre< . î  !j ,  ;  » .

CËUTHEi'àU'prof^rêvë'est le' point dU milieo d*un cercle ou d'un glôbè. Ce terme èntire dahs plasÀeiws façons dé parler proverbiales et figu-

liatis «lA /«  centne dès noiiyeUes,ties affaires et de^itfiaii^r^r^xy c'est-à-dire, Paris est le lieu où ajKmdent le» nouvelles , les . affaires , et les beaujçrvtis,.

'Etre dans son centre, c'est être dans un lieu oùronsepla!t,etre avec les personnes dont la compagnie fait plaisir. Cest encore parler des çjb^oses qu'on ef^tend le mieux.

On 4^t| proverbialement et en colère, qu'an voudrait être au centre de la terre ^ pour dire qu'on, vpudrait être bien loin ou^ien caché.


/


CÉR i37

Cér^m<mvi£  : suns cérémonie, c'est-à-dire, francliemënt , famUièireiiientv sans façon.

Certain  : on dit qu'un homme est bien certain de sanfyity qi^aadil eçt bien assuré de ce qu'il avance.  :  ; ,

// rùe.fitut jamais quitter îe certain pour Vin^ certain , c'est-à'-dire qu'an peu de réalité vaut mieux qi^e beaiAcoup d'espéraûce*. . .

• ' GsBVSiLU  : au figuré^ ce/inot~ sîgtiifie Te^rit; jÊH^cir le. céni0aii,perebiS'^t»ScAti) 'Avoir le cer^ veau creux , c'est être£)ib Os dit «aussi , itvoir lecçrveau légef; s*afaf(ilfiqiierfeyCeryeau, c'est s'appliquer. >|rop ' forteineii.t à ' j[|aelqae médi- tation. ;

, €EAYZjJLS:r.<^ A^J^^-on^la yfm en

cervelle, qn^qr^iJffa^ienf- ^icefVètlie ,  :ppur dire

^Qu'on l'a ^lo^i^j.pn^peipf ,.en. inquiétude , quand

on lui f^ijj^çsçfer^r.queliju^e c^ose ^^*^.' ^.ftffl^?^

impaticÀiment le succès. ^ ,:.. ^

On appelle aussi un homme qui a une niau-

.^■•••^» .••t"f ♦*' «  •»■'».• . 'î./

yaise inénioiré y cervelle de lièvre qui se perd en courant. . ^ ., * ,- ^ . .. <

Entrer en cervelle  : s^inquiéter  ; se toui;îuex|- ter de quelque chose • avoir du soupçon , se më» fier, avoir du, èfjvifir..; \ , .  :

Mon .fi^r&,',^(lt^ndeasui:7ieàt!rez\poitkt en cer^ velle. ( Haut, jifipàri tr^p.) i^Mm , se met- tre eniottev» «  J>

îCÉ|^w?ï>|VBi»,piî^rev blfftc 4eî pljwfej Au fi-


guté V ce 4^mp^6t «employa pouk feus. farUlfeint. tu riéUouispas fes iKçieUKf ayçG.ia..Qéru9fi fit le pI4tre, ( JtfAiN*Bi>«:if^i»4^» y  :i!» j. >  :  ;:ji.j\..i )

  • là coquette teifdit de«  Irfci' tdtii lei nla^i-i ^ '* '

Et, mettant la cëruse et le plâtre en usage Y ••**' ^ Ç(>Qi|)^ de J^ m^ûà les -.fleMé-f «dâ Bpq ^ viii^g^v ^ V

Gésâk  : i/ 0»< &/«ii^ comme vn'Céstifr.j c*ât*4- . Miii]è ,11 tiAttpèB-bBmmj J(lJaut^imndrGà€éêàr ce --qui "^xi^tittiçnliÉà^Çésér^ c^^estMÀMdîre ) ii 'ÊMit

-\\rftadrê:à duiéuale .sièii.M.'>  : ./ < , ^^- . > v.>.. j

-^y dire'ifiii^l'estijctàte 'qa'oii ràiile à cltà^ifn ce qui lui appartient* ^' '

' hôWé *aè inauvaisé 'iiiine \ if eJst^iiÀ! petit cJii- jouin,

,CHAi:«rE  ; au propre^ ce sont plusieui's anneaux ué métal, attacTiés de rang les 'uns aux autres. Pour la géographie , ce mot signifie une suite

  • "ï8rfHiiue ^iB môhtagûès. II s^èîfipfôfe^iïif^^hitKent

dans le figuré , où il exprime une pasn<^tï^&bù« 

"ietWë. "*' ' ■ • *•'*•■•', •'• • * 'AV//-..0 Al" 'o rA

£t je puis jurer entre nous ,

Sur les nœuds sacre» d^^a'JiiliafÀé / ^ t • >i

( Poète ano;ijlitfe.j,.*j vri - ^ tk iébiH»  »e'4ît a«kj^ d^ |4il^ëè^Ui^<>in <clb la


CSA î39

saitCi et qpi.en ^tiUreat befiucoup d'autres aprè^ elles. Ce prochs est une grande chçihe d^qffi$iKCS quietifatîirmmpiusiçure amtry^*.

Au figiuré, ilsignifie, ^eryitdde, captivité ^ ^es^ daTage. Ce peuple a rompu- ses chaines , ^4Sêt*^ dire 4 s'est affi^anelit de la servitude. ' '

Chair: nVv enire cuir et chair, c'est se mbque^r intérieurement d'une personne , et sans qûUl en paraisse rien au dehors. "

La c%air nàurrit ta chair, c*est-à-<dire que les meilleiin alimens spnt les yiandes.

Jeune chair et vieux poisson, .veut dire qu'il faut manger les animaux quand ils sont jçu9es,9 et les poissons quand ik sont vieux. Voiti^r^ a ^It plaisamment dans sa lettre de la carpe s eri, ve- riié, pion, comphre , vou$ faites bien mentir is pr9i^èrbe,]éa1ie chair et vieux poUspn  ; Ç4ur^n\é'- tant qu'un jejune brochet ^ vous aye^ ur\efern^eté que tes plus vieux, esturgeons n'ont pas», _ ., .

flny QjpfiiM de belle chair près 4ç^ ç^^ $j^ goifie qp*i|yu«  persoane ufiaigre n'est jamais telle, * - .

Ontfe smtyft est chainovpois3iffnp.9fi dît d>ttP UQ^ome p^M if^m^ 0n uft oo^uaU oile^^^pwrs^, »i }e Ci$pkîe;, ni la jprofe0io«i. ">:»'. i- ^

Ou 4Ât à ^u,i qi^i sej4éM> mcdtifâiter qDiOquriili ou le Caire trop travaiUeV  : Prenez gi^dfi. ^ H .est d^x^irç^d!,ç§^mmevau$i^

P^\n*ies^ ^u'wmm^^^det. chair f se dit 4['tm hoiuipç M^lt'de et grosAr/ •] >

On appeUe^ chère de commissaire j .choinde


a4o ^HA

poisson^ un repas où il y a des services en gras et en maigre.

On appelle aussi , vendeurs de chair humaine , cerUdnes gens qui engagent par attifice def jeunes garçot)s.& s'enrôler', et qui en retirent du profit des capitaines aT.Qc qui ils làs engagent*- Qn le

.dit aussi de ceux qui font commercç 4& pro$ti-^ tuer des femnie;s.

On dit|d'un homme assassiné tt,\Aiç8$é de plu- sieurs plaies I qu'o/t Va haché menu c^mc^chatr ù Daté, '■* i t

, . Ce mé.me mot , au figuré , s'applique; à Thomme en tant q'ull est Sujet aux passions et aux faiblesses de la na ture . V esprit est prompt et ta cha ir est/ai" ble. On diti en ce sens, mortifier, mater sa chair ^

^pourdire, ré:>ister à la concupiscence ^ yaineré $çs passions'. Le péché de la chair ^ c'est W pé^ ché d'impureté, * . "^ .

Ce mot est encore pris^ au figuré , pour signi- gnifier, la peaii et le teint. Cette femrne ,q lu

'chair douce , unie , blanche comme \n satin J^

Chaire  : ' siège élevé , où est assis celui qui parle ou qui professe en public. Au figurà , ce

'ttibt Se prend pout le siège* apbstbliqùe.^ Le

xpt^e<est 'O&sis dans la- ehcàrède Saiht^Pîerre. On le dit aussi delà chargé ide professeur pu^^*

•MiCt L^s meilhurei^hnirés ne ib dannàht pas touj'ourè aux plu9 habile^s' ' ^

Chaise  : entre deux chaires' 4è eut par terre ,

^exprime lu ' situation d'an hoinfmê qui a^^fortné deux entreprises différâtes, ddn^tfâUtènë^ilê lui

'41 réussi.  :*•'* • .'  :> 'j^ *• '-* «'Ji •;q' -


. CHA i4i

Chaland i au propre , celui ou celle qui achète d'ordioaire dans une boutique  ; au figuré y ce mot se dit par raillerie des gens qui ne vont souvent en quelque lieu que pour s'y divertir , d'une façon qui tient un peu du libertinage. Ses sœurs n* étaient pas alors en âge de lui donner des chalands; toutes maintenant sont grandes et en la Jleur de leur jeunesse. (Patru. Plaid, II.')

Chaleur  : couvrez - i^ous , la chaleur vous est bonnèy se dit àceux qu'on taj^c d'incivilité, quand ils mettent leur chapeau à contre-temps.

Ce mot se dit des animaux , et signifie It temps où ils entrent en amour.

Ses grandes chaleurs sont passées, se dit d'une personne dont l'âge a ralenti les passions»

C&AKADE  : batiré la chamade, pour se rendre, se mettre entre les mains et à la discrétion du vainqueur, demander à capituler, à composer, en venir à l'acconunodementé Ne tires plus^ monsieur; le cœur de madame bat la chamade. (Palap. ) •

Chamailler (se)  : se battre , frap^er^ Ces trofsi dieux sur lui chamaillèrent ^ pour s'escrimèrent. (ScAR. Gîgant. ch. 5.)

Chamailler des dents , manger^ s'escrimer dep di^nts.

Mais ce sont de ces gens qui ne eraîgn«nt persoane , Et chamaillent des dents. •

( Haut. JYob. de Prdv. )

Chamarrer  : se parer de toutes sortes de tott- leurs.


i4> GHA

B r<nt de tootet portt l«t homaifl» bignrr  ; Let uoM grif 9 kl qos noin  » les antres châttanéi*

( Dssp. «^drt. 4. )

Cbambre  : 0P0ir des chambres vides dmns la

iéie, manière de pmier métaplioriqpe , pour dire

<|a*iuie persoime ^.dM rats , pea de eervella  ; est

étourdie , folle^ et brouillée a<?ec le fugemeot et

la raison* Ce genêUhomme^ des Aanùrts mdet

dans la tête, { Don Quick. )

Gbaxp  : ilya ûssexjte' diamf pos$r faire gkme, signifie qu'il y a assez de besogne pour ixwt I0 monde , ou de quoi se contenter.

// a un œil au champ et l'oMire à la ville , se dit d'un homme qui est fort 'vigilant^ et qui sait ce qui se bit de prèé et de loin.

Se mettre aux chémtps , c'est iSt'hwftt k la colère.

. Donner la clef des champs àquetqt^un , Teut dire qu'on le met en liberté de s^en aOer , d«  s'^fuir y et de faire tout ce qu'il Tondra.

Donner champ libre ^ manière de parler figurée, pour donner carte blanche, plein pouvoir d'agir, ouvrir, le chemin à quelqu'un , le favoriser.

Battre aux champs, c'est , à la guerre , battre le tambour pour mettre l'armée en marche; ou quand on veut faire honneur à un général , ou à quelque pevso^e de distinction^

Prendre la clef des champs, s'échapper, s'en* fuir, s'en aller à petit bruit, prendre l'essor, disparaître, gagner an large.. Prenons la clef des champs, et courons suivre en paix. (Belle»


C.HA i43

Isix,:S^ffp^..i4e'la Reir^ de Hfono^h ^X Xhéât. Ital. se. des ^Qukaits* ). . , \ .. ' * .

« 

^Cow^r les champs f avoir laeerv^elU troublé^)

Courir à traders champs , n'avoiip pomtfdet'dk«si rectioQ certaine dans les discours ou dans la conduite. , . . ,

Champignon  : il.est.Mcnu^outieri: umjmit comme un çhcanpignon, se dit d'un homme qui s'est éïevé , cjùi a fait fortune en peu dé temps.

Chàmpio^t: brave, courageux^ beros, guerrier. Par. irpnie , voilà le digne champion contre qui vous^ avez, si dignement combattu . Baron, Coq, tfàmp.

Chance: bonheur, aventure^ fortune, Hasard, nîalheàr  : %ottne ou mauvaise thnnce.

Qae SI d'un sort fâcheux la maligne inconstance Vient ^{ir un coup' fâcheux faire tourner la' chaiice.

( Desp. *$•««. 4. )

•'i£7i!riiiù»7'entr^ri8e,> dessein* •

j . . • ■ , ' ■

Au hasard du Succès, sacrifions d^s soins , 'Et y sHI poursuit- encore à rompre ' notre chance, ' J-'y oonsèof, Côlons- lui' tonte dolre assistanee.

,. ' (Mqi,.JE/oi4r- Com.)

Chanceux  : c'est un. homme Irieà cfiqnemat , pour dif«,,«'iï$t un pwvjfe^ hôintne qi^e je.pe et AÎns giièr^< • M... "i .  ;

. FHéià 'un jeuimif^haniiiçudrf^iivLi olkiit pas de gMuàde4mpbrtaB\Q;e* . ♦. \ ••

•Otf < d!i(^£^tisst i 'd^Une - entreprit' dmit 'le sàcoës . est incertain , qu'elle est chanceuse. *• -'  »


i44 CHA

Chancre: on dit d'un goulu ^ d*an grai^'d -man- geur, qu'/7 mange comme un chancre i ' • ••

Chandeleur: kèa Chandeleur grande douleur, c'est-à-dire, qu^en ce tenips-'Ià il fait quelquefois un froid excqssifé / ,<.•>. >

> • . *■ «  y .

A la fSte de la Chandeleur

Les jours croissent de plus d^une heure /

EÂé froid ]^iq«é4ivkddouièàr."î '

Chandelier  : il ne faut pas mettre le chandelier sous le boisseau y pour dire qu'il ne faut point cacher ses bonnes qualités, et que les vertus éclatantes doivent servir d'édification au peuple.

Mettre quelquun sur le chandelier^ c'est l'éle- ver à quelque dignité. . ' \

Chandeixe; cette Jemme est belle à la chan^ délie y mais le jour giite ro///, si^jnifîe, que la l>rande lumière fait ais/fineut découvjinr ses dé- fauts*

Le jeu ne vaut pas la \ghandelle , maniôrâ de parler proverbiale , qui signifie qpe la ciiose ne vaut pas qu'on en fasse la dépense , que la peine est plus grande que lé profit , que 'les frais excè- dent le gain. Le jeu ne valait pas la chandelle, (Les Soiiffl. Corn,)

Il doit une belle chandelle à Diem y se 4it de celui qui est échappé d'un grand péril, pour* dire qu'il lui doit, det grandes aciiwis de grAi^^^s*

// brdle sa chandelle par les deutc bçuts ^ c'est quand un homme dépens d'un côté y et safi^i^ime de l'autre. ,,.


tHA t45

On dit encore de celui qui a de la peine à s'expliquer  : Apportez-lui un bout de chandelle pour trouver ce qviil s^eut dire.

Cet homme s* est \^enu brûler à la chandelle , quand il a quitté ub asile où il était en sûreté pour venir en un autre lieu se faire prendre.

A chaque saint sa chandelle y c'est-à-dire qu'il faut faire des présens à tous ceux dont on a besoin , pour faire réussir une affaire.

On dit quVn donne une chandelle à Dieu et une autre au diable , quand on est d'intelligence ayec les deux partis , pour subsister ^ quelque chose qu'il arrive..

On dit aussi des choses fort bigarrées , qa^elles sont riotées et piolées comme la chandelle des . Rois y parce que c'était autrefois une cérémonie de brûler une chandelle fort diversifiée la yeilhl des Rois.

Ils brillent comme des chandelles, se dit des yeux vifs et brillans.

On dit de ceux qui ont reçu quelque grand coup proche des yeux , qu'o/i leur à fait s^oir mille chandelles.

On dit que la chandelle se brûle ^ quand' on perd le temps inutilement, et surtout. dans les voyajges , quand on veut dire que le soir appro«^ che, et qa'on> n'aura pas assez d'e temps pour arriver au gîte.

Lorsqu^im homme est fort vieux et qu'il s'en. Ta mdnrant) on dit que la chandelle s^ éteinte

Etre ^i^uit à la chandelle iénité ^ se dit de felni quitta l'agonie..

7


\


r46 C H A

La chtu/^delte qm va det^ani, Main miaux que celle qvi va derrière , se dit pour se moquer de ceux qui attendent à faire des libéralités pieuses dans leur tesUmeat.

Il tient la chandelle , se dit d'un mari qui favorise les désordres de sa femme.

Change  : donner le change^ se venger , trom- |»er, rompre, détourner, empêcher, mettre obstacle , détourner ks suites.

A cet amour naissant il faut donner le change.

( Mol. Étourd, }

Prendre le change , se méprendre , 9e laisser duper f tromper , se tromper soi-même , pneu- dre une chose pour une autre , se désabiuer , se détromper. On ne pouvaitpas prendre Je cha»g€ fur le chi^itre de la reine. \(LeU, GaLj

Cbangement  : Changement de propos réjouit thamme , signifie qu'il ne faut pa^ tonjours.par- 1er de la même chose*

Changement de cor&iZ/onyVeutdirequelfin^covis- tance trouve des, attraits dans loul ce qui est nouveau.

Chofugemeni de temps, entretien de sois, pro- verbe espagnol  : Mudanza de tiempos, bord^k de ncciosm

CBARGsa I i7 change comfne umtCaméUot^, se dit par une vieille erreur, qui faisaH croîne/que le ounéléon changeait souvent de coulmir.

Qi| dit d'un enfant qui ne reasenublo p#i»l à ses fèreoif ««ère , il a éiéchahgé en oonmoe.

On dit aussi que le temps chs^ngera^Apimié on


Tint fpélrjpi^ittfi f<M^i«<^Qire 'olieSefûrt côMraire à^ son genre de vie ordkiârre«  '

• ChangétSëbaUerie\^ktki^^t de discours, de, matière, d'expédient, de foQi^béf^ie. Tu changes debétnwêê'oùmméiiHé'ptàUiXPuvùn. 4c Rome.) Jl^ii Mm fi/4/iiUû^i<:hm^âJ^^emktierÎÊèî C Da- mêÊ doué leW nakUPëh ) -• ->"*•

CàjmGKiià i pdyëf ààrnme un changeur^ se dît d'un homme (jai paie bien, parce que les clian- gettv»|iafeilftèonrptàhc; ' '^ v\ . .. .  ;

H est rîèhe eomfne un ékangeur , se Sltrde cehri'à'qùi on voit l^eaucoiip a argent comptant.

dîi;e pai^blement , danj$ V^hotn^d^nç^ et danK Toi^ ,

Je n^aurai qu^à chante^, Mm^p |)Ont iPlliUaÀt^: \ '


lejpai


V.


'Chanson  : bagatelle, njienàongeSj chose fausse, apocryphe et inventée à plaisir, sottise, niaiserie,

fatfàiBÏri'"'-^'"- ' j ' ^' '.'

Un amant de son père ëooute les leçons , . . . ISk cottrt tht% sa niaf tresse oublier ses chansons .

^ICW* là^hansari âé Rtcétkd, dèiit ôri né viit pas la fin, se dit d'un bomme qui recommencé taH^«w:À4Mieoa^ fairelaattéinedidie»^ >

'^è MB ¥^pàiepat de chansons , è'djt^^^è J0 Teux des effets , et non pas de simples parole!;.


' .^


i5o -QHi

proverbe frg^^j^i^ ^ ,/c/ fftiaUre ,^ teliyiâfih '.f À

sieurs personne» dTmeéiiiiiréaiwilliyfë^lf^^eHljï

se déia^9iH druQe\bibâIe/on'dieqlietëi:iÀk^far

se défile. Ou k dit aassîs lo«ls€[a€* deii'ffeMMif^ . nwj^&i^ôtomtmosni éi ite séparer, i n i ./^/ / * .


- €tiAP£itoiir I anoiénné toiffure^ en usagé en Fmidè'Jusqu^atttélnpô^'durdl ttiar^^^^

iloctéfttr et bdcbelierS dai^s ks universités ront retenue pour marine de' leurs .(Ingres,' etl^nt fait descendre de îa tête jùsuue sur rëpaule gauche. s .», .  »i

Oi/t n'a pc>i/i/ dè^ ïiie\\rfà quejairè ae^çHd^

'Oh appelle un gros cnaperon^ une yreille fem-- onduitç de laauellç^.on met des ijbii- f^esypas'^onniïç âd'esjfiitcs éti s&protnâiî er , 'tati^éâé chnp&rôn:

Chapitre 4*/ n\a poiql,^^^^^ ,

(^ôùrdire q^u*il nVstd*aucune ççi^iji^fticMii.d^nfi sa compagme;y,(lap8 sa i^fVijUe. ../ «j ,|;, ,. '.,,  ;

Quai^ la feii^n^f: gQuy^nei jb maismm.odf dit,

. . <ywpi(^ y «î^Difle ëneons^sujer )' nùitièm (k^ s* est entretenu sur son chapitre (Mou) ^ pour>diN\ QO a paflé iitsUu;Mû Ctnimfunfos smrh'di^'t^


y '••


CHA i5i

carilesf/brismce chapitre^ c'est^-dire soi* cette matière.

Chapitrer  : gronder, goarmander, faire des réprimandes à quelqu'un , lui laver la tête , lui dire ses vérités , • lui faire des remontrances et des élLhoriations. Je l'ai chapitré sur le peu de respect qu^Uportait à sonphre^ ( Mol. Fourb, de $cap*)

CsJtf^oit if ai ckapoit mange, chapon lui vient , veut dire que le bien vient plutôt dans la maison dé oeux qui en ont d^à, que che^ ceux qui n'en ont point.

On appelle ansst deux chiens détente j deux choses y ou deux personnes d'inégale vatour > de taille différente , parce que de ces chapons il y en a d'ordinaire un gras et l'autre maigre.

On cbt d'une terre usurpée par quelqu'un, que ce n* est pas celui à qui la terre appartient , qui en mange tes ehaponsm

Ha les mains faites en chapon rôti, se dit d'un homme sujet à dérober.

Chutons de Limousin^ châtaignes ou niar.^ rons , qui sont en. abondance au pays de Li- moges.

Se coucher en chapon , c'est se coucher après avoir bien mangé et bien.bu. // mangea trhs'bien ce soir , et s'en alla coucher en chapon  ; de la table au Ut, ayant encore le morceau au bec. (Rab. /. 2.)

Chapon  : châtré , homme qui est privé de ses génitoires , impuissant. (Chol. Cont. tprne l.Et Lett, gai,)


iS2 CHA

CiiAPOxVXEt  : cLâtrer, couper ce gai Eaiît rhom— me y c'est-à-dire les parties géniloires.

.Que <iaatres cestes oq me donne , Ou je reux que l'on me cbaponne.

( ScAR. F'irg, trav. 1. 5. )

Charbon i il y a bien du charbon de rabais, pour dire, quelque chose a bien diminué de prix.

On dit fîgurëment dans le style de rÉcriture, amasser des charbons ardens sur la tête de son ennemi, c*est-à-dire le rendre plus inexcusable , et attirer àur lui la vengeance de I^eu , en lui rendant le bien pour le mal.

On ditd\ine personne qui a une fièrre ardente , elle brûle comme du charbon^,

QHARB0?fNER  : au propro , noircir avec du char* bon; au figui^, noircir, déchirer par quelque sanglante raillerie. // me sollicite de la charbon^ ner dans mes vers, ( MAiifARO , Poés, )

Charbon?}ier  : la foi du charbonnier, se dit d*uné foi implicite , qui fait croire à un chrétien, en général , tout ce que TÉglise croit.

Le charbonnier est maître en sa maison ^ veut dire que chacun est maître chez soi.

Charge  : il faut prendre le bénéfice avec ses charges, veut dire qu'il faut souffrir les incom- modités d'une chose, dont on tire d'ailleurs 4es avantages.

Chargée Usâmes , se dit du ministère pastoral.

Charger  : ilest revenu diargé comme un mulet, pour dire qu'il en avait autant qu'il en pouvait porter.


^ CtLÂ tt3

Choiffer séKL .propM ^> tOQt ee < ^êpA ^se ' ii^p sur Festomac  ; au figure , se dh à peu ptèsi dans laiolémè senki G^rgkr.wméin^ih <fe tfUûl^uc chose , pour dire, mettre quelque chose «iv «a «l4outtre;)Oale dit aussi en/ porfamude la côns- d^fkt^i.ânejaui àiisn fmre. qnî paisse 'ûharger ncttro comsôience y c'est4à-direl  », i^i puisse obli- ger, no to-o.aooadieiiori nons^fatre des'ceproches^ ntoas donner de^ rernoois. i ... 1

• Ckargifi une histoire ..- exagérer , ajouter à la yéniéi>Ch»ngèr un portrait  : fait^i|itke iexag^ra** tian burlei^e des pHnî^i j»aûx traits qui désignent le caracière o» la l'esscsmBhinGe d'une personne  : ce <qa'oîi -appelle une cxiricaiili^é. -

" (Siàrgé'de àuisine, vèwt dîre un homme gras^ Chargé tannées y un homme vieux  ; chargé de ganachcy làLhom'mefqAina déi^ffnssçs mâ'choii'es , figiurément); nnhtimne i{w\ étant épais de corps^ a aussî[ reç|>rit'grp$sier.et matâi'iel.,

.. Lff'tenfpsrf4ti<fhùrgé,Si d'esti-4-4tpei'COU¥erl de nimbes. Q(.di«j^09é'àila:plHte.  :  : > , '


/i.


. Asmries'j-euxichaiigési, c'est4H|lfe, enflé:rei remplis d'humeurs.* ,?fj'. .i

lOn vf)f(ààe'de's Mk chnrgésyàtîfixui dés, des dés pipés^ dont'Sesevyent ceux qui yètilçnt trom- per aujea. • . j l • '•-• •>■ -

Charité  : c'est une charité qJon lui prête, se dit par contre-rsens ,:tf{Uand on mé(fit>de quel- qu'un , qu'on lui iiliptite à faux quelque vice.

Charité bien ordmmée commence par soi-^ m/ime, veut dire, selon Je langage du monde ,

7*


i$4 GHA

CQAilviJii;iicfcsl( un kaik db tiattcLfcnry db poébAtt amlm î«»linÉiii^n» hwBâBrts^et lugttiifts^ aY«iit ksqacla (^ denàe kl sàrémdrè «n' t4»tim baibon <|ai<a époÉHÉune jemne jperHHitt^ Cecti» musique se donne ordtnainrawntîapteiDièèe'MrilC des i^of^ \ ]}oitr se mpquAir 4a vîeîUa vA>^ ei rem- pèdMi: de douait au^ès i^^$»\jfiw,^^époMf, Cet u^e était aulrefois beavcoilpites iriîpaodli daos les campagnes qi|*iM^oiis4*buîr4*

Faire charivari < Faîft^dutbnHlt èm déstfs^rew de, la cQi)%ioa^ iakre tapage |«9«;,bal(tre.evy in*

GHARLATAiiifEBf  : fiiire côttinlèr lés ctrattartattu , metttk^r A^tittper^ bâfcler, aajolèi^^ pMterbiBàn- coup, bavarder, endonwiripflVdies'disirôar^; fiH^I$ des rodomMiiadtos^ j^e ¥tataffv>>cai£aiielactidîre, en imposer, enj61er, trompai:. . ". '

. C^Alalaa>Daœt^fiim«dnde^K)ûVp>ted•legÉhde de frire} quelque faotr, se .ooBqpchrteb làan^. Qà emploie cette expression le plus souYeatcommq mne menace, , . ,

Ek qufS Ibm UmI, s^ilpe^eMir , DëMMiMsU dedberHesdroil*

(Scu. <9iirÀrt. CJnnk. I:.)\ >* Chaurve  : meure latKamte^dèpùnitéi bcèïtfii


CHÀ i55

c!*eist dire âne chose qui ne doit être faîte qti'a- près une antre  ; ou, lorsqu'on &it un récit, com- menter par la fin. ( Voyez BoEtrr.)

On appelle cheval de éharrae, ufn homme gros- sier et sfupnfe;

J'aimât-aiés autant Are à la chaftue^ tirer la charvue, se dit d-nn emploi fort pâktble.

On a|ir{^në anssi tmc chartuè mal attelée , des gens qui s'kccordent mal en^emliTe.

CsARRETiÉR  : i7 n*€st si bon charretier qui ne verse, c'est-à-dire qu'il n'est point d'homme si habile qui ne fasse quelque faute.

On dit d'un grand jureur , il jure comme un charretier embourbé.

Chartbde  : il faut prendre garde de tomber en Scjrlla, en voulant éviter Cha^bde-, veut dire qu'en fuyant m péril y OR'doik'Se-giipder de se précipiter dans un autre- opposé.

CjCàSSti marquez cette chassé ^sipirie^ Re- marquez bien cette actfbn que rota areie faitef; je m'en ressentirai eiÉ temps et fieuf.

Oh appelle' chasse morte , un coup perdu, une action qui n'a.aucune suite , dont on ne se res- sentira point.

Chas$e-cousiiv X mauvais vin  ; vin aigre.

Chassbh  : un clou, chasse P attire , c^est-à-dîre que le plus fort chasse lé plus faible  ; et aussi  » qu'un grand mal en fait oubliée, un petit.

Un bon chien» âkasse^de ratfie y pour riive qu'on tient toujours quêlqUef* cWie de la naissance, et qil'élle vMf tiieu«  qvie FéduCRtioB.


l56 CHA

La faim chasse le loup hors du bois; c'est*â*^ dire que la nécessité nous oblige à travailler.

Cet homme chasse bien au plat, c'est-à-dire y il a bon appétit , il mange beaucoup.

C'est un chasse-ennui, se dit d'une personne dont la conversation nous plaît, ou d'un livre dont la lecture nous est agréable^

Chasseur  : il est affamé comme un chasseur, se dlt-d'un homme qui a grand appétit.

Un repas de chasseur  : un repas prompt et léger.

Une messe de chasseur  : une messe dite à la hâte.

Chastoy, V. 1. châtiment, réprimande.

Xàt riche , chose notoire , Est mâchant on ûls de mëchant. Don d'ennemi y c'eat mal eàcontrQ ^ Chastoy d'ami , c'est bon encontre. ( Prw. de Baif. )

Chat  : quand un homme sort d*un endroit sans dire adieu, on dit qu'x/ a emporté le chat.

Il le guette comme le chftfait la souris , se dit de celui qui prend soigneusement garde aux ac- tions d'un autre.

Rés^eiller le chat qui dort, c'est renouveler une affaire qui a déjà été ensevelie dans l'oubli , faire renaître le souvenir d'une querelle, s'attirer de nouvelles affaires après avoir assoùpj les pre- mières.

N'as-tu pas tort De réveiller le «hat qui dort  ? ^

( SoA&. F'irg, tray, )

Se servir de la patte du fihàt pour titrer les


CHA 457

marrons du Jeu y c'est proBter de la simplicité ou de la témérité de quelqu'un pour exécuter un dessein dangereux.

Acheter chat en poche , c*est acheter un objet quelconque sans l'avoir vu , sans lé conhaitre* MaisyTnonsieur le charlatan, afin que je n'achète point chat en poche. (ïh.-ltal. se. des souhafts,)

Chat échaudé craint Veau froide , c'est-à-dire

qu'une personne qui une fois a été trompée

prend garde de ne l'être point une seconde, e^

se méfie même de ses «leilleurs ainis.^

Je tiens ce marche fort et roide, Qu^un chat echaude' craint l'eau froide.

( Cabin, Sat, )

Laisser aller le chat au fromage  : manière 4c parler libre et basse , qui se dit d'une fille qui a accordé la dernière faveur , qui a fait brèche à son honneur. Elle a laissé allet le chat an fro- mage. ( Théât.-Ital. Attendez^moi sous Pormé.)

Je laisserai aller le chat au fromage.

(Pam.desMus.)

Elles s^ aiment comme chiens et chats ^ se dit Je deux personnes ennemies l'une de Tautre. j

A bon chat bon rat  : manière de parler qui signifie autant qu'à trompeur tompeur et demi; à la revanche, à la pareille; user de représailles. Vous la frappiez avec son même trait; à bon ehât bon rat. (Scar. 3od. Màiire et Valet. )

A mquvais rat faut mauvais chat  : on" ce peut se dispenser d'êtreihéchant avec ceux qui mon- trent de la méchanceté.

A Besançon sept femmes y a , Chacune femme sept sacs a ,


i58 C H A

' tt'cbàduii sac sept c^affesa , ^ÊAàcvtikû fèmhie a.sept diattbns , Dites combien de chats y sont;

Ôh prteâdla plume, on calcule, on ttdare qu'il èah f en àvotr quatre cent trente  : .mat^ it n'y en^ point, car à bien examiner, il n^^ à qite^fies cliattes et des ébattons , mais {>oint de' chatte

Jeter le chat aux jambes  : manière de parTet* proverbiale, pour, donner la faute à quelq.u'^un , loi faire des reproches, Taccuser: Et vous parlez indifféremment de tout y sans qu'on vous jette le chat aux jambes* ( Ablattg. Luc. 2. P. )

^Iftjpaj'é en chats^ et en rats^j veut dire que e*e$fnni mauvais payeur, et qui ne paie pas en argent comptante

il entend bien chat,, sans qt/an dise mimon ^ seditd'uA.bommel)abile>^et qui entend à demi- mot.

Durant la nuit- iùu^let chats sont gris  : ma- ■îisre de parler dont e^n &e. 9ei?t pour dire' «fue, pendant la n^it, toute chose est passable-, ftàta^ ^vton' tv'ea peu4 commitre^les^ déffufs.; 4ffte tout paraît beau à 1» fav-eur des t&ièbras* Parce que tmtà Iffs chats durant la nuit pont g^» (Scar.

Il appelle un ehatuncfiat, se ditd'un honmé ^f .patte franchement, et san» riimvd^iaiier , qui tioitime les choses par leur nom« 

J'appelle an chat un chat, et KoUet an fripon.

C Dtsr. Sat. )


CHl i3$

. Bmltnt Mckatfmk les /«iy9M«- prâefit«^«line chose par l'endroit le plus difficile, .i.oii ..i

> Oà dit taobn- qÉc ietfhowesi pour Iff ébat, parce qu'on w i«si aifair^ai4iami;eineltt&irô le poumon du bœuf, qu^. est mou.

// a joué asf écoles ckai^^i^Ail d'u^ homme qui a queijqja^^ égm^i|r^ures au visage.

Devenir aussi Jier qu'un chat amadoué.

Des que les chats seront chaussés, y exil dire, de bon matin.

On dit d'un homme malpropire «  t^'^^esCpro^ pre comme un^ écuelle a chat.

CHATE'At/  : (fitte prise j, chdleau rendu j pour dire qu'Ôn'à'e' peut plus guère tenir 'datis un château quand la ville est prise. Ce proverbe Mgnifié akssi 'qnVne (ITte ou: due fSènime qui siralth \ëÉ caffëssei^ d^nm homme , 'sè Ilvtérct Viëm^ lôttt ctttiëte à fuh.

Faire des châteaux en Espagne  : manière de

jHârfei^ qui: s?^fie', farrre* des ^ôùhàitsr en rafr ,

fbilâër' de^ ^^èPepri^ès i)ii.dek die^ss^ins trfaiinéHi^

ques , repaître son esprit de^ mille rêveries' nrn^ taMîqbwebbiearrfiBV^Hêireiri V >  :n

T^ fais dès cïi^ teai^x e'n Espagne; '

( RÉGIT. Sot, 9. )

i Paire dhf chittecmit' €^ càHèi /t^i^is^itùtner à'dès^i^Kàïékdé ,' iJa^ser' ^bm tëmpVà dës'diose^ inutiles, et s'octfir^f ' dfe cWtnlèi'é^. ' '

et passait les j o u rs to u t e n tiers


i6o CHA

, Bâtir des cJtdteoMta^ en 2Wf>> ft I^ môme si* gnification. . .*i .'  !»  ;;! ,  ;■.' 'l i u

GoATEBCiTZ t mot vieux et burlesque ' qui 'si- gnifie flatteur ^ hypocrilé;,. diasimlilé. ':im

Vire la sœui* Marguerite y Ponr bUn faire la chatemite  !

(Pôëte afnônjue. )

Châtier i qui bien aime, bien châtie ^ se dit en parlant de ramour d'un père envers ses enfans. ( Vorez Aimer. )

Châtier bien , fèt récompenser de mfime» ' Châtier la bouteille  : châtif^r • le . Tii;! y punir Fiyrognerie* Je vois 6ien qu'il fayLt châtier la bouteille. (Les SOU ff/, Com.)

Chatouiller  : ^e chatouiller pf>itr refaire rire, c'est r/r^ sans ^sujet; apparent^ ou pat rquelc^ue imagination agréable qui aous passe dans l'esprit.

Chatouiller: flatter.

■ . • .". '  » < . . '., .

CflATjQLER i cjfâtrej; un ^iVfe ^. en retranch/er ce qnHl ren^erivie de t^pg.librcf.. C/^f.fforqccasMé

châtré. '.; ^; .....,.;.:.; ,

  • *

Chaud  : tomber de fièv.rç €n^haUd,m(d,*9ir' gnifie y d'un petit malbeur tomber dans un plus grand.

// ne Jrouve rien de trop fipid, ni de trop chaifdj, ç'esjt-^-dirjB^^il n'esjl;poii|^t dégpûtéi^tfut lui est bon , il en.premd pajj^tqut. ,.,.:,.

Souder le froid et le chaudj n'être d'aucun parti, soutenir le pour et le ,poi;i,tre  » , ^it^ à\^ bien et du mad de^. mèo^es personnes. .


CHA i6i

Ne plaise aux dieux que je couche Avec TOUS sous le même toit j Arriére ceul dont la boache Souffle le chaud elle froid!

( La Fowt.)

« 

Cela ne /ait ni chaud ni froid , c'est-4-dire , ne sert ni ne nuit dans une afFaîre.

N'être ni chaud ni froid  : .être indifférent , ne se déterminer ni de côté ni d'autre.

• En terme cle guerre, on dît une occasion chaude y une chaude attaque , c'est-à-dire , une occasion, ane Attaque où le combat est rude et sanglant. Chaude alarme, c'est une grande et soudaine alarme.

La- doitner bien chaude: figurément , c'est donner une grande alarme , en faisant le mal plus grand qu'il n'est.

A la chaude, y exxt'.^we ,. du premier abo^d, dans le preipier transport. . >

Et pour exagérer la chaleur d'âne chambre ^ on dit qu'iY y fait chaud comme dans un four.

Jl a la main chaudç , se dit d'un homme qui gagne au jeu plusieurs coups. dé suite.

Pleurer à chaudes larmes .* pleurer beaucoup j répandre des larmes qui sprtent avec impétuo- sité , comme il arrive lorsqu'on a le cœur elK trêmement serré.

Avoir le sang chaud ou la tête dhaude  : être colère , violent et emporté.

Avoir les pieds chauàs  : être à son aise. %

Chauffer  : ce n'est pas pour vous que le four chauffe , se dit 4 ceux qui prétendent avoir part


i64 CtfË méUer font, leurs chefs- tTœusms à jcuri ;*)hdh le parasite ne vaut rien s^it n'a maftgé  ;*€lt H fait tous ses chefi^d^œuvreà table. (Kvt. Luc/tùnt. 2. Dial. du Parité. ) '  » '-

Qn . se ftQrt du mdt de chefi-d'ceuvre^ piuv^èx- priuier cfuelque chote de par&it • La belle PhUis est le chef-rd^ œuvre descieux^ (Voir. Pofiài)Le Tariufs et le Misanthrope de Molière pédant pmsétsppUt des chefs ^diœti^re e^: màiièré}de eom4die% - • *. • > f. •  » J->î.'"i '

On p;;end ^msi ce * terme, en «nmi^i^isft'.part  : cette haKOflgue était un, cfief-tt^çimy^ ^(^tperr tinence. (Balzac)  :  : \ . . . r f ii,.l

yous as^ez fait un beau chef-^^*ç^uvfe^^yii^SQ moquer d*un homiiie qui a fait unç^4p.|tU^^^|0^ qui a gâtëVné affaire par son imprudynce. , ' ' CftEMlN i'ita pris lé thèmi^n de récàie ^ ou des 'ticèiièfs ,'^êài' àité \ il apî^is té pluslongl' * * ' jillfsrtë droit è/iémï/i ^c'est-S-dire', ^roc^^er^ agir a V^è'c sincérité \ de bôntiefoi. • j/tter toujours son chemin  ; c'est i quoi qu^oa puîs^ dire ou faire, ne point se déllôurnèr de ce qu'on a entrepris. " ^ ' ' •

. jiUeur à là. fortuné par Un cheiniiè d&'¥ebnèrs,

veut: dire», par une voi& facile. et iai[réaib)è.-

Suii^re le chemin battu  : au figuré , o*è6t Saisit* tacher aux usages établis.

On dit , il fera son cheinin, poiir dire  : il par- viendra 9 il s'avancera. - -

Foire bien du, chçmin,enpeu de iethps, c'est- à-dire ,:laire. en,p^u 4e tèu^ps. d^igit^^nfU pKOgrèS dans la fortunjç ,.dai^s les sjqiencQs;^^^.'.)


CHE iS5

Trçv^erm^ pierre en ^on chemin , au figuré , c'est Uouver quelque obstacle.  ;

C^t hontme)estrtottjpurs par s^oié elparehemin , se âitd^qiMlqà'fin qui n'est jamais au logis , et qu!oj> fait ^ller deçà et delà.

On dit aux valets qui grondent qtiand on le«  éliwiie quèflque part r 7'andis ^ue vous irez et viendrez,* tes çheniink he seront pas éanf poâir.' <Otl'^ appelle le gràfid chemin des- lâchés ^ \&% chmrâis où Ton va par terre  ;• et en proverbe , l'usage commun et prdinaire. ' • .

Bônn^ terre, méchant chemin , parce* que les boii|i^s^*térreis sont grasses et retietiiîiéBt Teaù. '

-Su tout pajrsy iLjr a une lieue de méchant ehigrhiHf veut dire qu'il = n'y a |J6int d'afFair c ôà l^Qfr tie^ti^uvé des difficultés,

Jt chemin battu il ne croii point ^T'AerSe," c'est- à-dirëV qu'iln'y a pas grand profit à faire dans un côVÀmerCie connu de tout lé monde'. '

H n^jr faut point allèf* par quatre chemins^ signifie , qu'il en fàUt passeï* pat là . • - ^

7^ous chen^ins vont à Home , ou tous, chemins vont à la ville , pour dire , qu'on peut parvenir à ttoe^^inêioe ^npar divers moyens^ amvçv ea

. AÛsti 'dt'tcten menaçant y > je 'le., mènerai par tih Aftmn^ ilé!ijrmtràpas'de'pierres^ c est-à-rdirè^^ je le ferai marcher droit et vite  ; je le. ponrsuivra^ at^«^'9niildd.*diU9eaAB; \q^ «  èoxàniç ^Qulc^i qftfeU qq/^mhSi» je )e lraiiâi:4..9i^eâ un vtel)^pè$.de rigueur y que tout pioyen de se défendre lui &c«|


i68 CHË

Pour moi Je cède au temps , et ma tête chenae M'apprend qaUl faut quitter les hommes et le jour^ ' Mon «aog se refroidit, ma force dimùme. Et je serais sans feu si j^étais sans amoar.

(Maiw. Poés.)

Il:se dit aa figuré des montagnes , et veut dire, blanches de neige ou de gelée blanche;

Vous qnisurvos cimes chcnaes . Voye^ dans la Tague d^s airs Les tonnerres et les t'clairs Sortir du rouge sein des nues , Superbes monts, adorez Dieu.

( Gode AU. Psaume CXLVIH, )

lies poëtes appliquent aussi ce mot aax flots de' la mer^ il yeat dire alors blanchissant d'écume.

De moins de flots chenue The'tis est tourmentée ,

  • Que de tristes pensées n%\st mon âme agitc^e.

( M-BNAtïE. Poér. IdfUe, )

Qui Qoropterait plutôt les arènes menues , Que baigné l'Océan de s^s yagiies cbenues.

' . . ( Gode'ai?. Poés. Égl. 5. )

CvER  : mon cher, pour dire mon ami.

£t depuis quand y mon cbcr , es-tu donc a Pam  ? (BouRS. Port, du Peint, et Darc. Bourg, de quai,)

Qoelapectade indécent se présente à mes yeux  ! -I: J)f%bommes vraiment nus au bord de la riviéra rj^ font évanouir. Eb , de grâce , ma chère ,  ! i  : Èyi^ua cet objetafl'reuz. .:(.'

I ' , ( CoUIiASpES, ) ,,

' /GbKRCBKr» chercher une aiguillé d<\ns vne, charretée de foin , signifie qu'il est presque im-


CHE 169

possible de trouver la chose qu'on cherche , quand elle est. égarée.

On dit qu'on a cherché quèlqi^un à pied et à che^ctly ou. par mer ou par terre , pour dire qu'on a pris grand soin de le chercher;

On dit encore, que le bien cherche le bien , pour dire que plus on est riche ^ plus on a de moyens de s'enrichir.

Chercher la lune en plein jour, manière de parler > qui signifie l'impossibilité de faire une chose*

A femme qui se meurt d'amour, Cest chercher la lune en plem jour.

( ScAR. Kirg, traw, )

Chère: il n'est chère que d'avare, quand il traite tout jr va.

Chère de commissaire , repas où l'on sert chair et poisson. ' ,

Chérubin  : // est rquge comme un Chérubin, se dit d'un homme qui a le visage rouge et en- flammé.

Cheval  : changer son cheval borgne contre un aveugle , c'est perdre à un échange.

A cheval donné on ne regardé point la bouche j ▼eut dire qu'on reçoit les présens tels qu'ils* sont. Ce proverbe se dit-^de même en italien' et eïiî* espagnole A caval donato non si guardd nella.bôcca*

L'œil du maître engraisse le cheval^ signifie qa'^l 4^ faut poi|it se reposer sdi: lés yalets du soin 4e ses chet^Ux > ni- des autres affaires d'une maison.

. ' 8


1^0 CHE

N'ai^oirni cheval, ni mule, c'est n'avoir aucune monture , être contraint .d'aller à pied , être pautre.

On dit qu'i/71 kotnmt «M nn ches^al éthappéy quand il est libeKîn ^ emporté, incorrigible.

Etre mal à chenal ^ Ynanièi*e de parler méta- phorique , pour être mal sur piied , dans sed af- faires; être en mauvais état, brouillé àrec la fortune , dérangé dans ses aSEbires.

F4dre s^oir à quelqiiun que son cheval rCest qu*une bêle: ce proverbe signifie, faire connaître à quelqu'un son ignorance , et qu'il n*0st rien moins que spirituel, sage, prudent, comme il le veut paraître^ Je lui Jèrais bien voir que son cheval H^^si qu'une bêle. (Haut. Crisf. dféd.)

Il est aisé d'aller à piedj quand on tient son cheval par la bride , pour dire qu^on souffre bien de petites incommodités, quand on peut s'en délivrer sitrft qu'on le veut.

! Il fait bon tenir son cheval par la bride , si- gnifie qu'il ne se faut pas dessaisir de. son bien pendant sa vie.

Cet hornme monlfs sur ses grands çhes^ux , pour dire qu*il parlie en colore et d'un ton hautain» . ,

// est bon cheval de trompeté» ^ il W si* étonne pas dû bruits se dit de celui qui n&€vatfk:m les menacesi, ni lescr-i<%

On dît qn'ii pade à chw^^ t'^l^-'à^frë'qti^il parle en maître, avec autorité > ou qu'il ^arle bien à son aise.


CHE ' ,^i

On appelle un homme fort grossier et stupide , un chevcdde carrosse^ un chey^al de bât y un gros , un franc chevaî.

Il n*est si bon che\wt qui iCen de\nnt rosse , pour dire qu'on a fait trayaiiler quelqu'un avec excès.

On dit, au contraÎFei que jamais çhes^al gentil ne devint rosse, pour qu'on montre même en sa vieillesse des marques de ce qu'où a valu en sa jeunesse.

Des femmes et des chevaux ^ il rCen est point sans défauts.

Ou dit, d'un cbeval qui n'qst pas^ras, ce cheval est chargé de maigre, il retient de La Rochelle , par allusion à un poisson qui est commun à La Rochelle , et qu'on appelle maigre.

// est bien temps de fermer l'écurie quand las chevaux se sont enfuis , veut dire il n'est plus temps àe chèrchier des.précautions quand le mal ejst arrive*

Un coxip de pied dejument ne feit point de viol au cheval, veurt dire qu'un hoxpi^ie doit prendre galànunent toutes les malices que lui font les femmes.

A un cheval hargneux il faut une écurie à part, avertit que , quand on voit des grondeurs , il se faut séparer de leur compagnie.

Aprhs bon yin y bon cheval , ^i^ï'&q qu'un homme qui a' bien bu fait bien trouver des jam- bes à son chcLval.

On appelle une selle à tous chevaux , uue chose


t*


i^T. CÏIE

qui peut $ervir à plusieui^ usages , en plusieurs Qccasions, comme des lieux communs, de cer<^ tains discours généraux , etc.

Chercher quelqu'un à pied et à cheval, pour dire, faire toutes les diligences possibles pour le trouver.

Brider son cheval par la queue , c'est commen- cer par où Ton doit finir.

Qui aura de beaux chevaux, fi ce n^est le roi 7 se dit quand on voit quelque chose de précieux ^ntre les mains d'un homme riche.

On dit, d'un goinfre, d'un écornilleur, quV/^e tient mieux à table qxjCà cheval.

On dit aussi, d'un travail qui demande peu de génie, mais qui donne beaucoup de fatigue y que c'est un travail de cheval:

C'est une médecine de cheval ^ se dit d'une médecine trop forte.

A jeune cheval vieux cavalier, pour dire qu'il faut être un bon homme de cheval pour dompter un jeune cheval qui n'a pas encore été monté. Au figuré, cela veut dire que les jeunes gens doivent être conseillés par des hommes d'un âge mûr.

Chevalier  : amant , aventurier, homme à bonne fortune , calant hoipme , qui ain^e la galanterie , le commerce des femmes.

Vous autres chevaliers , tenterez rayeuture.

(LaFowt. OEuv. postJ) •■' ' ' . ■ ,

Chevalier d'industrie , un fourbe, un filou, un

homme adroit , un gaillard.

Chevalier de la coupe , manière de parler bf-


i^


CBE 153

chique , pour dire buyeur , ivrogne , disciple de Bacchus , homme qui aime à boire le petit coup , et, qui fait yoloutiers des débauches honnêtes, moins pour s'enivrer que pour endormir le cha- grin.

Reçois-nous dans Theurense troupe Des francs cfaeraliers de la coupe. ( Sairt-Amaiid. )

Chevance  : veut dire tout le bien d'an particu- lier, ou simplement du bien. (Rousseau.) Ce mot est vieux ^ et hors du bel usage. On ne peut s'en servir que dans le style comique et burlesque. Toute la chevance du S, f^. consiste en un habit relouméj en une vieille tignasse , et en un Aretin^ et un Rabelais.

Chevaucher  : aller k cheval. (Sgar. Rom. Com* )

Chevet  : être brouillé avec son chevet, ne point dormir , ne pouvoir prendre son repos , être brouillé avec Morphée , avoir des insomnies , ne pouvoir clore l'œil. Je croyais qu^ Un' jr eût que les amans qui fussent brouillés avec le chevet. {Femme poussée à bout. Com. )

Cheveu]: couper un cheveu en quatre, pour dire, subtiliser ou chicaner trop , ou pousser l'écono- mie jusqu'à l'avarice.

Tirer par les cheveux , c'est au propre prendre une personne aux cheveux^ ou les lui tirer. On le dit fîgttréméntd'uQ discours qui n'est pas naturel, qui est forcé, et d'une mauvaise plaisanterie.

Prendre ^occasion aux cheveux , c'est ne pas la laisser échapper.


174 CHÈ

Tous not cheveux sani comptés, manière 6t parler , qui veut dire qi&e k fMNJvidence de Dieu prend soin des plus petites choses qui nous ve-^ gardent*

Cheville  : autant de trous que de chevilles , expression qui signifie qu'une personne est aussi prompte à faire des réponses  » et à donner des défaites , qu'une auti^e à feire des demandes et des objections;

On dit €\\3Lun homme ne \^imupas à la. cheville du pied éCun autre , pour dire qu'il lui est fort inférieur en mérite et «n capacité.

Le voilà bien, ilnelui/aulphtsfu'aine ckmntle pour le bien tenir, se dit d'un liommc qoè la for- tune amis dans un bon poste.

On dit d'un bâtiment qui est acheté, en bon état , quHl n'jr manque pas une cheville.

On dit figuréiuent , ces Vers sont pleins de che^ villes, pour dire qu'il y a un grand nombre de mots , mis pouj la rime ^ ou pour remplir lanie^^ sure , et qui ne servent de rien pour le sens et pour la pensée.

Chevillé  : il a l'âme chevillée dans le corps , se dit d'un homme qui a 'de k. peine à mourir , quoiqu'il soit vieux, on qu'il ait eu de grandes maladies.

Chèvre  : prendre la chèvre, se fâcher pour un rien y se mettre en mauvaise' humeur y n't^tendre point raillerie , prendre tout au pied de^ la lettre  ; c'est le propre des esprits bourrus. Notre accueil de ce matin t'a fait prendre la chèvre. ( Mol. Bourg. Gentilh,  ; et Regn. Sat. lo. )


cm 175

On ne pçujkp^s sauver la chèyrc et le^ chaux ^ veut dire qu'on ne peut mettre une affaire à l'abn de toutes sortes d'incouvénicns , ai se ménager avec tout le monde.

Lia oà la chh\^re' est attachée il faut qu'elle broute  ;^ c'est-à-dire qu'il faut s'accommoder aux choses, au temps, et à la situation des aiSaires ou Ton se trouve engagé.

Cet homme aimerait une chèi^re coiffée^ se dit de celui qui n'est pas difficile en amour , à qui toutes les femmes conviennent»

La chèi^re a pris le loup, se dit de ceux qui , péfèsant perdre ou tromper lés autres , deniQurçnt eux-mêmes pris au piège. On fait venir ce pro- verbe d'une chhvre qui , poursuivie par un loup , se 'sauvâ^dans une liaison ouverte^ dont elle ferma la porte par hasafrd avec ses cornes après que le^ loup y fut entré  : ce qui fut cause de sa prise,

>tfym\fi(iT£K  :  »n propre, faîre de petits che-

vreaux. Il esl< à reiriarquer que la <;hèvre souffre extrêmement quand elle chevrote. De là vient ce proverbe,, cet homme ^ cei.^fanty cela me fait chçvro^^ry pour dire, me met en colère, me d^lipe d^f liagri^t /"l® 1* peine,, du déplaisir. Cette t^^ÇiViàp parler ^tlwk^^^v et ne s'e^aploie que par le petit peuple*!

, Sç MtQix ch^i^roi^y cm Wcn^ il {^evmte en chém" ianf^ se dit 4'i*^^ pe«[fonne ^ui chaote par se- cousses et en tremblotant.

Chia?se  ;. w propre* e'«sl l'écunie des méuUx  ; les e^çr^^T^en^^^^Ie Ja. ii»fii!|cbe et du ver. On dit figurément , dans le styfe familier  : e^estlachiasse


176 CHI

du genre humaùi , en parlanfd'un homme très- méprisable.

Chicane  : mot vulgaire, qui signifie les procès, la procédure, le barreau; il signifie aussi quelque- fois , dispute f bruit ou querelle.

Chicaner  : disputer , inquiéter , chercher que- relle et dispute , vétilîer^ former des difficultés inal-À-propos. 3 fais qui nous chicanent, ( Mol. €j€or^ Dandin.) Chicaner un écrit, ( Patru. Plaid, 6. ) Chicaner un amant. (IVÏol.) // nefiiut pas chicaner les poètes sur cela. [ScarJ ^ x

Celante chicane, pour dire} cela me>fâch^, xne chagrine , me donne de la peine , me cause de rembarras. ... /

Chicaner sa vie , c'est se bi^çn défeiidte ychi^ caner le terrain, c'est le disp^iier , ne le' céder qu'à rextrémité. / ^* I '.

Chicaneua: {Jaideur, qui ne peut vivre Estas procès  ; querelleur , hargneux, qui dispute, con- teste et contrarie sur tout.

Les Biaodils ^iéan^urs perdent la tramontane. ^

( Haut. ^méuU qui trompe. ) ' '*

Cricbe: w/iftaiiC d^nse chiche que V^r^l c'est-a-dire qu'une épargne faite matâ-^pnU pos finit par causer de grandes pertes.'* *' / '*'

Chien  : on dit de de«x amis qui îié vtint point l'un sans l'autre, que e'eK stâni Rock et son chien. ' *

Qui aime Bertrand aune son chien  ; signifie qu'il &ut prendre les p«t9Îoiis , les intérêts , et les sentimens de son ami« .


CHi 177

Chien hargneux a fmijours V oreille déchirée. Ge proverbe , signifie qu'un homme querelleur et brutal porte toujours la foUe enchère de sa brutalité.

Avec cette partie' en cent lieux altërëe , Chien hargneux a toujours Poreille dëchirée. ( Là FoHT. Fables , p. 4, l. 4. )

Chien écKaudé craint la cuisine, (Sgar. Virg* trav, ) Ce proverbe veut* dire qu'une personne qui a eu quelque dangereuse affaire , évite et craint les occasions de tomber dans une* autre; on que celui qui par imprudence a éprouvé quelque -malheur, ou disgrâce , prend soin de ne plus s'engager dans le même péril.

Chien en cuisine, soupe ne demande  : non , sans doute y car il le prend.

Bon chien chasse de race  : proverbe , pour dire que les enfans ressemblent ordinairement à leurs parens  : si ceux-ci sont honnêtes , les enfans le deviennent aussi  ; s^'ils s'ont débauchés et vicieux 9 les enfans le deviennent comme eux: (Théât. Ital. Arleq.fourb. Voyez Chasse. )

Faire le chien couchant  : se soumettre , ram* per devant quelqu'un , flatter , caresser y faire des soumissions. F'ous avez beau faire le chien couchant. ( Tfaéât. Ital. ) Enfin le chien cou-^ chant .^ ( Haut. Le Cochen Coin. , se. 21. )

oh. dit , d'un homme odieux , qui entre en quelque lieu , qa*il y est bien venu , comme un chien' dans un jeu de quilles.

ji' 'mauvais chien ^ âpre lieu •* dans quelque lieu qu'on se trouve , on se croit toujours mal i

• 8*


1^8 CHI

lorsqa'cm y est accompagiié par un carâttère

méchant* Pour étr^ bien daùs la société, il favf

s'y Élire suivre par rhounétsté y la douceur et

l'affabilité.

S'accorder comme chiens et chats  : se dit de gens qui se haïssent*

Quand celui dont on. souhaite la mort s'é-^ cbappe de quelque péril ^ 6n dit qa'lfii bon àhien de berger mourrait plutôt que lui.

Il vaut autant être mordu d'un chien ^ne d'une chienne f veut dira que, de quelque c6té que vienne le mal , il est également sensible.

// ne faut pas se moquer des chiens qu'on ne soit hors du sfillage ^ ^gnifie qu'il né faut pas choquer un homme ^ tant qu'rà est dans un lieu où il est le plus fort , où il ilolis peut noirei

On dit à un glorievx <)ui 6e fâche , qu'oti le fegarde trop iîxeiiïiaiit.) un chien regarde bien un évéque.

/ // ne faut pas tant de chiens après un Àf  ; c'est-à-dire qu'il e^t fâcheux de partager -tin profit avec beaucoup, de personnes, ou d'Âtré plusieurs à avoir les. méiûes. prétentions* • .Jamais à bo^ chien ne yieht bon os y pour dins que çeux.qu^i ont bonne enviô de travailler n'en trouvent pas les ôccàsioi»  ; et aussi que lès g^^ns de mérite sont 1^$ plus tnal récompetisés*

Jeter un os i^ la gueule d^un chien pour Je faire tair^, s^gnifiQy l^ire)Un|»réscnt.à cJuel^'tH^ pour l'empêcher de CIrier , et de venir troubler quelque affaire importante.

Jl n'est telle <ïhasse que de pieux (Mens, j^our


du^i l'âge et l'expérience nous donnent de grands avantages suF les autt'ës.

/{ a du crédit ûomm^ tm chien à la bouche^ rie y se dit d'un hoitime (}ùi n'inspire aucune çtofiance.

Celé n'est pas taht ekieri , signifie, cela h^est pat iinauYais;

Quand an homtne ft'coihmiâ quelque lâcheté, ott quelque inctigntté ^ on dit x^xjiil rCesï pas bon à jeter aux chiens.

On dit «le celui qïil a des préteiltiobs à quel- que chose, quoique fort éloignées , qu'i/ nV/t jette pas sït part -àwdp chiens:

.Petit Mèn, belle jùéïie^ pbiilr petit hômine , bel esprit.

Si pmnf n*êt^zpas d'autre sîjfflety ivoire chien est perdu , be dit à ceux qui ont une méchante caose.

Quand un honttne eist peu cothplaisant , qu'il fait le éotitraire de 46é qu'on désire , ou dit que &'iest im ehien dtJéan de Nivelle, qui s'enfuit quand enVappetié,

G» Jean de Ki^elle était seigneur dé Nivelle, et fils du duc de Montniorenci.^ Il donna iin séofflet à séii^père daus Une querelle domestî- qaé. Le p^e d'en étant plaint au roi et au par^ kmettt^ il fot <èité devant cette cour, pour répondre à 4?ettè accusation , et tendre raison de )BM étteà^lat j ne comparaissant pas , il fut pti^clsuiié -et -^tti^toé à sou de ttompe par les oèrrdEbttbs diâr Paris , suitant l'ancienne coutume de France contre les contumaces. Plus on l'ap-


laa, G H I

q\i!,ilj^,f^i ^coutume fiomme un bhien'àiaUer à

pied et nw^t^^B^

Tandis que le-chh^ .pisse , le^ lot^ e^er^it ^y veut dii:e que tous les momens soi^t jM^éçieux en certaines occasions.

Un bon chien n^ aboie point faux , se dit d'un habile hoihiiie . (jui fait toujours bien réussir ses entreprises, parce qu^il sait bien. prendre son teiifps et méhagèi.l^s occasions.

Battre le, chien âjèvan^ te lion , c^est cliatierun peiîi'dèVànt; un plus puissant qui a commis la même faute.

Entre chien et loup, signifie le crépuscule, ou le tçiiib^ sombre qui e^t enU*e le jour' et la nuit, et ou l'on n^ peut discerner un chien dWec un loup.' " ' ' '

Rompre les chiens  : c'est proverbialement et figùrSiÀ^tiilr^ériipècher une tjtterèlilè, i^rbpre lia dîiiBbttri i^i^ïoùri^âît àmr dés sWtes' fâcheuses.

Ce sont deux chîenà àpfès'ûAôs, se dit dé âmx^hmmde» ^ui se disputent '^ifl-'^ieiH^dhier uni «ôWië-èhèse. • '-\ ^^'•'"' ^'^^ ' '

\ (^{EKtJ^NT)  :. q/ùàod on est dads'ie pluà^dcffii^Ie d>«n ouwagfs^ ou idil:<i|u«  ç'esiie*ck(efut^ ^ ce qui,diMin«ra ^lus depcîhè. . > 'M •. '

Ghier  : il a chié dans ma malib #'hlUlfltèfi$<dë^ pai4ir.<pK^.aigaiA89 il mfa^ttamf^^ii^i^vk'é^êél&e de]^kv>)fe)iieHte itvrai^janiàis'èM;'^^' ^v \V

Cy^r vm% Im^.éssçgAe^ r^^^est tk^kilto *é)i' «le lient faitocKfiinnlllQ.  » ^ - '«tn.'  :-o l) ^ i ^ ■'

CRiFForr  : guenille, vieille pièce de nipfiè'^


G H I ]83

Da blanc ^ ub p«u de rouge ^ en tbiffon d«  rfebtt.

(Regn. Sat, II.)

Chiffonner  : c'est un mot que disent les fem- mes qu'on caresse un peu de ^rks i uitétéZ^oUs^ s^ous me chiffonnez mon falbala*

Chiffonner: inquiéter, chagriner | f^ife delà.

peine, mettre de mauvaise humeur. .

MHnterrompre â tous coups, c^est me cbtffonaerl^ânè.

( Poiss. Com. sans titre. )

Cela me chiffonne^ c'est-à-dire | m'inquiète > me fait de la peine.

CfiiFFRE  : cet homme n^est qu'un o en chiffre, c'cst*à-dîre , qui n*a iiul pouvoir, nulle auto- rité, qu'ilne peut fàik*è ni bien ni mal à personne.

CiimKAÉ  : selon la fàblé, Vétâit uiie bâté mohs- trueuse , que Beiléropfiûtt tiia étant montiS sui* Pégase. Ce monstre imaginaire n'a jïlthâis efXistë que dans les iit^Uonéi 4é&. poètes. Mftis le hom nous en est re^té^ 'et s'emploie fort bien poitr signifier tout ce qui n'a de réalité que dafts Tima- gination,;lou^ cç ^ui e&t pure yision. Se mtttre des çhimkres dan^ /'e^/>. ( Ablj^nc«  ) Le grand pouvoir qu'on lui donne jCest qu'une chimère, ( Mol. ) La t/sle des: philosophes, est en proie aux chimères.

Votre plus 'JuHtsaYWwVst^ue paw chimire, '

'«. Viulii9 et peasa^es médecins  ; Vous ne podYez gd<^rir par yos grands mots latins , -Là dottkur qui 1&6 d&bSp^é. *'

(Moz. Fiàheuic, )

Chinquer  : mot bachique, dél-ivë d^un tnot*

aUemau /qui si^ifi^ y Verser à boire. En fira^n-


i84 G H 0

çais il signifie boire, se divertir, faire gogaille et la ribote.

Chipper î terme d'écolier , qui signifie prendre à la dérobée.

Chiquenaude  : on dit , par exagération , pour dire qu'on n'a point battu ni maltraité une per- sonne , qu'on ne lui a pas seulement donné une chiquenaudes

Chiquenauder , appliquer un soufflet , donner dés coups. Mais le plus souvent les chiquenaudes se donnent sur le nez.

Qui pourraient vous donner de rudes chiquenaudes.

( Corn. Pt^tis, dupé, )

CHOE^ft e il est tondu comme un enfant de chœur, se dit d^ua homme bien rasé, ou qui n'a point de cheveux.  » . •

Choier  : chérir, ainober, flatter^ caresser, avoir un grand soin de n'c^çnser personne , et de ne pas déplaire.

Il le choie, il i^etti brasse; et pour une mattrésse . Oo oc saurait, je pense , avoir plus de tendresse.

(Moi». Tatt, , act. i , se. 4. )

^é choier, avoir grand soin de soi, ménager sa santé avec soin.

Choisir  : on dit qu'on est maudit dans VÈ-^ vangile^ lorsque on àhoisit et qu^oii prend te pire.

On dit encore, d'aide personne qui est réduite à la nécessité du choix, sppusn^avez qu'à choisir, prendre ou laisser,

. CfrpacER  : c^est un saint qu'on rte chôme plus.


CHO i85

se dit.4l'uB homme isn place disgracié, qui n'a plus ni crédit, ni autorité. '^ ■

«  Jl ne Jaut point chômer les fêtes avant qu^elks soient venues, pour dire, il ne faut point s'afflir g^r jai Sic réjouir par préroyance,  !et avant que les biens ou les maux soient arrivés.

Chômer^ ,• ce mot signifie, s'abstenir, de tout travail durant une fête ou un dimanche. Qn se sçrjt de^xe tejjmq iijg^urément , mais dans le stylç^ familier et dans ce sens il signifie , à l'yard des ouvriers ^t des artisans, manquer de besogne*' Cest un ouvrier qui ne chôme point, c'est-à-dire,^ qui travaille toujours.

n se dit encore , dans le style familier, pour manquer de qu^elque chose. ( Académie Pran-- çaîsé. ) On dirait en ce sens^ n^épdrgnez pas Fardent y vous n'en chômerez point  ; où bien cjn ne vous en laissera pas chômer,

ChopineK  : mettre pinte sur chopine , signifie , faire débauche' dé' vin.

Chopinî:r  : inot vulgaire et bas,* pour dire boire chopine sur chopine, faire la débauche au cdh^LvèilPendknt ce temps^Woh est libre de cho- piner. (ThékL Ital.)Së dit aussi-<Funè personne qtti «^ i^e; Ptds commanda 'qn^ Un te\Jit bien ék^friHkrihêolo^aèément.{^K^zh»U r. ic. nfS. ) C'était un proverbe; vin théologal et table d'abbé* J- ' ,

CH0i»j>S9:;: heurter du pied cootre quelque chote, en sorte qu'on soit. en. dangei^ 4^; tomber. Il se met au figuré, et alors il>ig|y6e,'.{atUir, mais en ce:si'ns il est iinlpeu vieux. Jlà ckippé


i86 GHO

lourd&nen^i 0% le ditaHasldesécntSi Ce$>auteur a choppé en plusieurs ehdxoêU da ««n /ic»n?. -

tHOQùÈtt^S'môt bûchiqtié , et qtiî ée prati^e parmi lèii^'^UT'éii'S'} lorsqu'ils cfaGfqiienY Venvs terres jkytfr' donne ^ ptàs .d'enrphase à la àiknté qu'ils boivent. . • ' '

Choi/  : chou pout 'tTiau , inâtiière de parler , qui sîgftîfîe revanche, rieprésailles, par exempte , i^ous m'aidez fait àa 'tôrt\ à îa bonn'e heure',' cfibu pour ùhôû > 'côiiltlile si l*oh disâft 'i à la pcirèilté , jfeVous éa;ferai àutàht^i; fett agirai dé méiÀë,

Chou pour chou , Aubervitliers \^àiit bien Pçris^ cette maaière^de. parler sert à égaler deux choses enseiuble eales-co^nparànt. L'origine- de ce pro-


Paris.

// t'a tout à travers les choux i ^c'est-k-dixx , il agit^en é.tpur4i ^t i^iprpdemipeût dapsle^affaii-es qu'il^ut^ppreifc}./.  : .,/:. .; .1.,^,,:. ,

dQft^J^j|aj?^aip^ce,jç.s^iuçQimuQ, ,^ ,r,,[T .\^ ^

^W^ .f["Â priî>e -plus qu'il n»i9^^tt%^bl^él^.. qualité^*» \..- .■... n'  ;...;..'• .; 'i La gelée n'est bonne que pour les chouX.* '

Oi^dpLesuiore^à'imû cfabsô^t'onTaut mépriser beatianlp}>qn'e//0 ne vaut pas vn itvnc ^e-ûkoû ,

ud^Àrê^n4}n'de ehbu. ■>' '••;.' .-  ; '- ' jQn' dit / de celui qui dispose du bien d'autrui


CHR 187

comiiiQ s'il était à lui^ qu'ziî etiJaU eifmmc des choux de son Jardin,

En faire des choux et des ra¥^Sy ittantère de parler, pour dire , faire ce que Toii voudra, dis- poser d'une chose à sa voloaté, eu agir ^ sa fantaisie.

Qu^il en fasse des choux , des rares , Se disaient quelques-uns des plus braves. (ScAR. f^irg, i/'ût/. , 1. 6. )

On dit, d'une personne reléguée à la campagne^ ou qui est obligée d'y demeurer, qu'^/t Va en-^ {^ojré planter dés choux*

Ce n* est pas le iôut que des choux ^ il faut • encore de la graisse j c'es^t-à-dire qu^on n*a qvi'aâe partie des choses nécessaires pout venir à bout de qnelqùe entreprise.

Faire ses choux. gras, significf , faire bien ses affaires, faire ses orges, 90ti profit, gagner, profiter de l'occasion. Si lu sàs^ais comme je fs ntes choux gras. (Rabel. /. 2.) Signifie aussi', Se mettre à son.aise^ s^accommoden

// n^est bon qu'à ramer des- choux ^ c'cst^â*' dire , il n'est hpn à tien.

Chouette  : on dit , de eeMi qui est accbuttttné' à dérober , il est larron comme une chouett'el Ce* proverbe est venu des Ldtins  ; ib appelaient ^a chouette j monedula j ^rte qu'elle vole l'argent.

Faire la chouette, cette expression signifie , faire le jeu d'un seul contre deux;

C^BitiLB: faire renier chrême et bapiéme.j pouc- dire, pousser la patience à bout, pousser aux dernières extrémités.


i88 GIË

Gbhétie!«té: on dit de celui qui n*a point dé semelles à ses souliers , à ses chausses , qu.*il liiarche sur la chrélientéy pour dire, sur le pavé.

Chut  : interjection pour imposer silence. £lle sett aussi pour appeler quelqu'un. Elles s'* en vont^ holà! chut! elles font la sourde oreille. (Th.It.)

Apfés que la reine eut dit  : chut  ! Ghacan prit un si^ge , et se tut.

( ScAR. P^irg, trau. )

Ciel: si le ciet tombait, il y aurait bien des alouettes prises, signifie, des suppositions ridi- cule^ ou impossibles.

On dit , de deux choses bien différentes Tune de l'autre, q\x^ elles sont éloignées comme le ciel l'est de la terre^

Elever un homme jusqu^ au ciel , jusqu* au troi' sihme ciel, signifie, le louer excessivement.

On dit qu'on ne voit ni ciel ni terre , lorsqu'on est aveugle ou qu'on est dans une grande obs- cjurité. . ,

// a remué ciel et terre ^ pour dire ,' il a fait toutes sortes d^effoi'tsr pour faire réussir une ajfairQ*

Le ciel rouge au soir, blanc au matin , c'est la journée dujjèleriny pour dire que la journée seva belle.

Les mariages sont écrits au ciel , pour dire qu'ils ne se font que par l'ordre de' la Provi- dence.

Cierge: on dit qvCun homme est droit comme


CIRT 189

un cierge y quand il se tient debout, avec affec- tation et contraint/e. ,

Cigne: on dit, il est blanc comme un cigne -- d'un homme qui a les cheveux blancs et la barbe blanche. • ,

On dit proverbialement et figurément, d'un bel ouvrage qu'un auteui: compose , peu de temps avant .sa mort, que c'est le chant du cigne , par allusion à la fable, qui dit que cet oiseau chante avant de mourir. lies poètes ont été plus loin à ce sujet; ils ont dit que le chant du cigne était très-mélodieux, quoiqu'il . soit réellement fort désagréable. C'est sur ces fictions qu'on a intr<>- duit ce proverbe. Ausçi Malherbe , en parlant de soi , a dit au roi Henri IV:

Ce sera là qae raa lyre , Faisant son dernier effort , . Entreprendra de mieux dire . Qu^un cjgne prés de s^ mort. .

On appelle ehcore les poëtes des Cignes, Le

Cigne de Mantoue , pour dire Virgile. Je ne suis

pas d^avis sur le sujet des Belles , de ruiner les

belles stances de notre cigne, (Balzac , Entret,)

CiGOGi^Ê  : des contes à la cigogne , c'est-à-!- dire, des contes faits à plaisir, des contes de vieiUes, dont on amuse les petits enfans.

Elle, a un cou de cigogne j se dit d'une fempie qui a le çoù longi

F^ous n*étes quune cigogne y c'est- à r dire,. vpi][S;n'çtes qu'iinçhête. r Cimeitt: on dit^ d'une affaire qui est faite solL-


190 C I R

«iementctavec toutes les précautions nécessaires, ijp^elle est faite à chaux et à ciment.

Cihcntsr; an propre stgniFe accommoder avec da ciment, il s'emploie ^^amment an figuré , pour dire y lier , joindre et affermir.

Maie qd roi yr&îment roi , qui , sage en ses projets , Bu bonhear da pab&cait cimenté sa' gl6tl«, Il fjuit, pQor letrouTeTy «muv toate^FkislKiire.

( D^rtOAiTT*. )

GiltExtitBE V les jeunes médecins font les dme- tièresèassus.y pour dire ^e, par leur ignorance , ik foni mourir un grand nombre ée malades.

Om dit ironiquement s il e deP'esprit, il a couché au cimeiihrei

Cinq  : donner cinq et quatre , la moitié de dix^uitj c'est-à-dire, donner de.ux SQuf&ets , l'un de la paume de la main, oùlç3i cinq doigts as- semblés frappent ensemble; L'antre > du revers de la même main , auquel il n'y a que quatre d^igt^ qui (rappeot» parce queJU: pouce demeure en arrière sans action-

Qa dit, mettre cinq e4 retiré six<, en parlant de ceus:quimettent.lest:inq doigts dans un plat, et qui en retirent quelque bon morceau 9 qui fait le sixième.

Cire: il est Jaune comme cire^ pour dire, il a la jaunisse

On dit, d'un homiiié qui maigrit, q^u^ilfond comme la cire au soleil, ou comme le beurre dans ia poêle.  ;

// est mou comme de la cire^ se dit d*ttn hom- me làHble et irrésolu .


CL A igi

Aux pèlerinages des environs on dé^fense beaU" coup de MO et peu de eirB^ pour dire qu'on y va plus pour le plaisir que par ia-dé«rotkm% €«  qui est tiré de l'espagnol j Romeria dicerca macho ■ ^'^'^ y P^c^ cera.

Cela tki ^^vsnt comme de cire, c'esb-à-dire, fort à |»rop^09^ ou bien , une chose bien faite.

Cest une cire Mdlte , se dit d'un en fan t docile, et même de tbiïtés' sortes de personnes qui reçoi- vent facilement toutes sortes d'i m pressions..

On dit aussi ^ et le proverbe est fort ancien , un nez de cire, pottr dire, un Tiez bien formé.

De son nés ne v^u^ aai ^ue d'we , Fors quç nuieuz, fuit ne fut de cire.

( Rom. de la Hose. ) .

QiiEE  :.quai^d un habit est bien &it, bien taillé, qu'il ne fait pas un pli, on dit qu'i/ est ciré sur le corps de la personne.

Citrouille  : mot piquant et bas,,:^u'on dit d*ordinaire d'une fômme qui est petite et grosse -y grasse et ventrue. Holà  ! la gwssa citrouille  ! ( TJ^éât. lui- ^ç.f des souhaits.)

CivuÈ^is  : eent-a^s kt^miere et cent ^ns civikre, veof  :dir^ qae.dans,Un,si^l^ tout change , et que ce, qjU^ «tail^4)<sv^.etï estimé devient bas dt iné<- prisablel La bannière est UA6 maixfite delnute noblesse, et la civjèrç^ja^t «jt^'à L'us^gei des pau- vres gens.

CLABAUiD-t^attd pail&tlf^ criard, braillard. Hé UenJ tdàbaadpaiitjàa/ôeilénûe. (Ikhéit. Ifol. Se. des souhaits,)'


i «  I t « 


ig2 C L A

Ce mot sîgnUîe encore parmi le bas^peuple , sot, mal fait, gros ^t. Chien dp coquin, quel clabaud est-^ce là?

Il se dit aussi d'un méchant chapeau, et dont les bords s'abaissent, son chapeau Jiait le clabiuid,

Glabauder  : parler beaucoup, crji^r haut en parlant , brailler, s'égu^uler. Ne deyrifi^nfouspâs rougir de clabauder de la sorte  ? (Dancourt, Chevalier à la mode. ) Griçr après quelc^u'un , appeler-

Clabauder est aussi un verbe actif.

Qae (1eviendrais-je , enteodaotles libraires , ' Me clabauder, et crier de concert  : De cà , Monsieur, achetez Boisrobert!

( BoiSROBi Epît. 1 . )

Glabauderie  : criaiUerie, tun|ulte, confusion exôtée par des personnes qui donnent pleine carrière h, leur langue.

Mais le seigneur , plein de furie , Fit cesser la clabauderitf.

(ScAK. yirg*tra\r^)

Glair  : au propre^ ce terme signifié lu^mhetix, luisant. Il «entre dans le discours figuin^é ,' et âans plusieurs manières de patler proverbiales.

Faire^ de Veau claire , t'est faire des efforts iimtiles, prendre de la peine en vaia, se imâttre en moûvenient pour rien.

' Hector leûi' puissant adversaire! ' •'■-'-' *

Le Grec ne fit qoe dé Feau claire. / "'*

, ..On dit que Vargeni tsi clairsemé cKex '^mê/- qu'un , pour dire qu'il n'en a guèi^e.,/ .^ ^*


CLÀ 193

// veut 9oir clair en cette affaire , fc'est-à-dire, vtiir s'il peut y trotivèr sè^ sûretés.

Il se Sit'da' style, eV signifié sans obscuiUe. Voiture a le style clair et aisé. On dit aussi w\e - voix claire', c'est-àV-diré , nette , distincte , aiguë et pénétrante.' Vti soh ctaiir, àauÈ la nâême signi- fication. •. '  !•

fi.en)p1ié Men'tqii sermon , n^y iki&isfô point de TÎde, . Et qoe jtwqnfà la in jï aoit dair et solidèl '  ; '

'..; ./ViLuias. )

Clair ^ \éat hnécke dire ^vident, mahilfeste. <:èla est clùir. Gû'lë'dk'àtis'èipbui^siénîflèr'nef , débrouillé. Vn droit claif*: Vnè l^uèmàn blaire: " Clampin  : boiteux. Le dite dfi mairie,,iàùt çlam- pin qJil est. ( Leit.^GaLJ


Glampirer  : marcher en bpitaQt.


main


CLAQUE  ? cé ihot expnnié le bruit que fait la ain en 1 appuyant avec force s^i' la joue , sux' la

fesse ou^ autre partie du corps nue'. On dit ^ don"

nei* une claque sùrla fisse. ' ' ' "' .

Messieurs de là 'hià^iie/ expression poiir de-^

si^er placeurs pèrsdnhcs' qui , â^ spectacle,

s'eat^ndeilt^otir applaudir.

' <îtÎAQUÉMtJRER i isè rcsserrer , se renfermer  ; se Bbrâër, s^à^pBquer, s'adonner, s'abaisser à '<(xk\qtte cfabse de commun et dé bas.

  • * . .Il î .!. ■» >-

Que vous jouez an monde un petit personnage , • XN^xPtt^ plàquemurer aiix chose» du làéna^e'  ! '

• .. • .1 '• > '. ^ CLiQUER  : est le verbe de claque, et a la même

signification  ; inais il est à propos de nommer la


V


t


gî c L ï

partie qu'pn çlpque, Qi^ g^Ht î^i|S$i ^*eu s^^vir tout seul, co^j^vjçl'C/^j^^/fr  ?û5^. ^yj^iç^; c'es^Jfii donner 1^ fouet, ou des claques su fes fe$s^  »cec la main.


» .' -iVv.


Faire, cloquer Mn.. A^ï'Ç^.i.ç'çst -^ii^- du bruit dans le inpnd^ , j^ (aice p/^tl^r dq so}^ s^ Tanter.

Claquer^ signifie aussi applaudir.

qui signifiait, aHliAfoU fttteiqué, ailejatide, quel- que maladif qtti!seioo|nmunique. Rabelais, dans s^n Pqpf^ge,^.lû^j î, f^HPr,*»^!.^ 4i*>'ep {celant de, ^aa!iiin^v(jb\s y,Il^eift^ç^}f%i^enf^^ k^T

hérétique brdlai(e. On lit,; d^lU la,«^<i4irer, Jf^ nippée. Ladres c/ârt^e/^^ ^^c ç^^t-^à^di^q ^ ajt^î^U de lèpre. . ,

Clef  : avoir la clef des champs; signifie, être

' ^sZ. '>' s 3t.jii'\ .^i'ii' /j jM.f: ().? ri- en liberté d aller ou Ton veut.

Dànr^r tq^clef des chjpij^s^à un hçrpmf^ c*est- à-dire'|té inettre eil |ifc|5fiç^\:.cç 4^^,^^^

. On s:(


cfc/i- dte France. Oai^lff^^j^^^f^thifyVS^m^mi^


accès dans mon cœur.

Quei^si^ce. n\4^i<^<i<l^'^^<^s eoeurs , G^eit du mmns çdlc.dcs fayeurf .

(La Foht. ), . .. '. •


CLE

J^tér hos^clefs sur* la fisse , c'est renoncer à la • succession de quelqu'un. Monstrelet raconte, part, i^^ckap. 17; que Philippe, duc cle Bout*. gogae, eùaC nkbrt à flall, là renonça la du-- tihesse Marguerites safemme^ à ses biens- meu^ hîes , par la.doubla qu'eue ne trouvtist trop grand debteSi eu menant sar sa représentation sa cein^ ture a\^ec sabovnrsc et les clefs, comme il est de couslume,

La. puissance des clefs ^ terme de tkéologie > qui signifie la puissance d'ouvrir et de fermer le Paradis , de lier et délier , . de condamner et d^absoudre, que Jésus-Cbrist donna A ses apôtres. Clef se dit aussi en parlant de livres, etsignifie rintelligence des véritables noms. des* personnes , que Von a cachés sous* d'aiulres. Ji'fintt as^oii* là clef de Rabelais^ pour entendre bien la plus grande partie de ce quîl diu. Il signifie aussi la^ connaissance des choses particulières qui sont dfertw un livre  : avoir la clef des caractères de la Brujhre,

Cj.erc  : un pas de clerc ^ est une faute com- mise par ignorance , par défout d'expérience, par étourderie.

On dit, c'est un grand clerc , en se mo- quant d'un homme q^il fait le savant. Et je le croirais un grand clerc après cela  ! (The^t,. Ital. lafiUede^bon^sens.)

Cki le* dit aussi d'un homme habllâ, Si^T«»t.

Depuis .^lA^McnIin mourut , Si >ag«  clerc q.ue vous ne fu t.

(Voit. Poctf.)


J96 .' CLI

Cligxoter  : remuer souvent les paupières , ouvrir et fermer les yeux , comme si ou y avait quelque ordure qui causât de Tincommodité. C'est quelquefois l'effet d'une mauvaise habi- tude , qui se change en tique.

Tantôt je ris de Toir sa paupière agitée . Se mouvoir par article , et joindre à chaque instant Le jour avec la nuit dans un œil clignotant.

(Sa.nlf.cque.)

Cliuatéaiqùe  : terme de médecine. II se dit de chaque septième année d'une personne , et qui , à ce qu'on croit, est dangereuse. La plus péril- leuse est la soixante-troisième.

Il épouse une yieille antique.

Qui comprend plus de -vingt printemps, •

Après son an diraatérique.

( MàiK. Poés, )

GliiN  : en un clin d*œil, signifie en peu de temps y en moins de rien , en un mpment.

Clinquant  : faux hrillant , soit dans les ouvra- ges, soit dans les manières.

Tous les jours à la cour un sot de qualité' Peut juger de travers avec impunité; A Malherbe , à Hacan , préferçr Théophile , Et le clinquant du Tasse à tout Por de Virgile. î ' (Desp. Sat. 9.)

""Quand te vanter ses faits tu vois un homme avide , !Ne prends pas pour de For tout le clinquantquiluit. Frappe sur les tonneaux , tu verras le plus vide Faire toujours le plus de hruit.

( Poè'te anonyme. )


CLO 197

Clique  : mot de mépris , et qui a le même sens que troiipe 9 b^nde  ; à la réserve qu'il ue se dit ordinairement que des filous , souteneurs d'acadé- mies et autres lieux de débauche. Sors avec ta clique, {Haut* Crisp, music.)

Cliquet  : pièce de moulin qui remue toujours, et fait un bruit continuel. Au figuré , on s'en sert au sujet des femmes babillardes, et l'on dit que leur langue va comme un cliquet de moulin.

Cloaque. Lieu plein d'ordures et de puanteur. On s'en sert figuré^nent, lorsqu'on dit d'une per- sonne puante , c'est un cloaque , c'est un puant cloaque. On l'applique aussi aux vices ^ et l'on dit ^ cloaque d'impureté f cloaque de toutes sor^ tes de ifices»

Cloche  : il est temps de fondre la cloche^ veut dire il est temps de terminer une affaire, de prendre la dernière résolution.

Être étourdi^ être pénaut comme un fondeur de cloches, c'est être confus et muet, lorsqu'une affaire qui pouvait être bonne, nous a mal réussi par notre faute.

On dit aussi de ceux qui disent tantôt d'une façon , tantôt de l'autre , qu*£Zf sont comme les cloches; on leur fait dire tout ce que Von veut.

On dit qu* on fait sonner la grosse cloche^ quand on fait parler le maître , ou celui qui a l'autorité pour conclure une affaire.

On ne peut sonner les cloches et être à la pro^ cession, veut dire qu'on ne peut se livrer à deux occupations , dont l'une nuit à l'autre.

ITdtrepas sujet au coup de cloche, pour dire


igS CLÔ

n'être pas oiilîgé de se rendre à ane lieure fixe

à son dcToir, ni à diner , sonper^-eix;.

Par ce moustier (couvent) font ti graMd feste , Et clerc et laj (jrrAre elUS^el ont et eette , Kt tant des clocbes vont «ooDUnt, Si oissiés {entendriez) nés Dieu tonnant.

Ceci est liié d'ua aitcien manuscrit des œurres. de Gautier de Goiiisi«  et voici à qaeiLe occasion l'auteur s'exprime de la sorte.

«  Un ménestrel (masicien) , dit-il i jouait du violoa devant riinage de Notre-Dame à. Roche- inadour, pour l'honorer. BHe «n fat si recon- Aiaissante, qu'elle enToyaunciergestirsonriolan. Un moine ^ filch^ de cette faveur , vint au Tidlo- neur et lui enleva brutalement le cierge. Notre-^ Qame le renvoya par trois fois; tous les assistans furent convaincus que c'était par miracle et non par sortilège , comme le voulait insinuer le moine. Le peuple fit des. tris dejoie, on sonna toutes les cloches^  »

Clochepieo  : à clecfiepiedj marcher ou sauter sur un picd^ en tenant l'autre en l'air.

Et plus anim^ de moitié , RccomisienceDt à çlocliepiea.

(BouRS.Pocj. )

.«  .<^LOCBfiR  : lieu le plus élevé d'une église > oo leS' cloches sont suspendues  : il ne pâuà pendre de \'t(e le clocher de son yiUage^ se dit d\in homme attaché à sa maison, à sa famille.

Cloper  :. boiter , n'alkr que d'une jambe  : pour les maàierj^ survint O, B. qui clope. (IKab. /. i J


CLO 199

' GtofrtN-éL<rt^Aînr:^*èii' boitant avec pleine, 'eti tî-

Cld|tiiâ^o^iil!i)oiiiti|ei]$|feQVehAf. ' • ,

  • ' ( La Font. /a». )

CtbPitfEft': bbitér , n'aller que d'une jambe. J^/^fW Je lèfkr ve^shis' â bot f&, tout clopinant. (Ablanc. Luc) Partant dfe ' Vilcain ' qui était bbiteaxi* i -•' ' ^'î'.

7Qoki<4V&i<idticro>ltfàiityeft vint Versera boire, ' \ ' r LA FÔHt, OÈUif. Posth. )

Clos: aa propre, fermé, serré. On s'en sert ail figuré clans quelques maniées de parler pro- verbiales.

«Se tenir clos et cQuvert , ou coi , c'est se tenir sfi!r^ë %it&y\ képâi sortir.

BoùcTie close , se dit à une personne pour lui recommander le secret d'une affaire.

Ce son^^.fçtfrçs floses; c'^t-â'-dire, c^la est caché, inconnu» .^

Clou  : cette cfiose ^e f^fnt nia fer ni à- chu , signifie qnVlepçiÙ se détacher , qu^on la peut emporter d'une maison quand on déménage.

On dit, d'une chose qu'on estime peUj qu'on n*en donnerait pas iiri clbu à soufflet. "^ Sans cela je ne liôhhe)raîs pas iin clou de tout l'esprit quon petit avoir,' (Molière.)

Oft dil  ; d*un bàlîmetat rfeuf , oii de celui qîii est en bon étatdé réparations, qu'// w^ manque pas un cloUm '


200 QOC

^Uii clau chasse l'autre ,',fimv 'dji^ jtfifi, une nouvelle passion guérit d'une autre ^V)îi& av^iU

On dit qu'on a rivé Je clou^fl^ quçîq}i\unyl^\iJC dire qu'on lui, ^. répliqué. foT'tmentiiet: aigre- ment, sur quelque cÙo^^ 4e choquantqu'il a dite.

// compte les clpus tTune poi^e^, .veut dire , quMl s'ennuie d'atieçdre.à, une po^'t^l ^ qi&^l a le loisir d'en coJUûpter les cfow.^ . ,,^ .,  » ^

Clouer: cloué, figurément, attaché fortement en un lieu , à quelque chose y ^mq^ts ^e d'être cloué à Paris, on ne m^ eût pu empêcher cC aller à Poissi, (Voiture , Lelt. 204.)

Tous, les jours mfilgré moi clbjuë sur son otiTrage  » Betoucbant un endroit , efi^aant une page/ '/ . ')

(Desp. SaU a, )

On dit y d'un bonime.iinppli^^ui,^ rend pjtô le salut , qu'<7 a son chapecu^cloué sur sa léte,^

CoCagne  : pajs de Cçcagney fays fertile et abondant en toutes choses', ou l'on trouvé tout' ce qui est capahlé de côhtènttr léi^ sbiis i^et de faire passer agréablement le tempil'^"^*^^ '^ *

rt Vis *esl prfiif lin Yicfc'èii'i pays 3é Cocagne.'

Coc^e: ce mot est ioiurieux. lorsqu'on le dit a une femme crosse et grasse.

. Je sufs \i^ peu coçliQ|i , 790^ .étes.iii) jp(Çii ^od^C) ^ . ^ 7 . ' ( Haut. Cr/5y7.mu«/q.j|

ÇoGHOff: i7^w/ moijrif,p.çUt cochon, ilnWi a /;/Mif J'or^c^ ,o'est-à-d,ire qu'on ^t,védui,t à ]l'ex- ^ trémité, et qu'il n'y a plus deressource«  ,. . .


cor 201

, Métier uiie vie de cochon y se dit d'une per<- sonne qqi ne songe qu'à manger et dormir* ■ // sembfe qne nous a^ons gardé les cochons efisemble'y se dit à un inférieur , '^ur lui faire sentir qu'il s'oublie, et qu'il en use trop fami- lièrement.

Cesi un gros cochon j mot bas au figuré, qui signifie un homme gros et gras*

Coco: mot parisien, pour dire de l'ean'-dc* vie 9 du brandevin , dé la tisane.

Go€U  : foire cocu , c'est faire à la femme d*un autre ce qui n'appartient qu'à son mari , et lui mettre des cornes sur la tête. .

Son sileoee m'apprend que Ton m'a fait cocu. -

( Haut, ^pp» Iron^. )

Qai^nqae a soixante ansTdco, Et jeune fille épousera , S'il est galeux se grattera Ayec les ongles d'un cocu.

Cocu en herbe ^ se dît de celui qui a. été Cùth

âva^t d'être marié, c'est-à-dire, dontlafenàmè

ayant le mariage s'accoutumait par avance auk

ébats de Vénus.

An sort d'être cocn son ascendant l'expoae  ; .

A ne rêtre qu'en herbe est pour lui peu de chose.

(Mol. École des 3f ans,)

Côcu en gerbe , qui est coctt après soh mariage 9 et dont la femme a souillé par un aduhèrelëliît nuptial. GocoTiSB t faire cocti. ^ •' ^'

Coiffe  : cela est triste comfne uk bjfm€tde ntUt sans coiffe^ ^ *  » ^X

9*


203 C 0 Ë'

vei hiale , étuu cm se sert, depiisîs long-temps , et

qui est fi» t éh «»ge i pour à\te f ètPt heui-eux  ;

parte qû^xktt pr^teDti que umii ceta qui riefmettt

aià lopnit'coifi'éa sont erdînaèremeiit heureux. U

aut assurément qu*il soit né coiffe* (Palak Fem^

me à'ùUng, ) . .

Coiffer quetqiiun., veuC ebre k fiiire eoctf.

(fiWlfiS«AUO

Se coiffer^ s^eaAeMr, s^6fnbëguinèr> ^'mfecuer, «!aniouisiohfeir..

' ' ' Voire père , ma foi , est ttn bottrru fieffé , Qui s^est de son Tartufe eatiérement ctnSé»

(Mol. Tar^ , âct. a , so. 3«  )

q(ii<ltiéUti(MX}iiet fiellVs 1) 'amour, île botine âorte etr utte fbSs^ eoi^e'.

( If AOT. CViip. mus, )

Coeur t mettre le çœup au uentre, e^est encau— vH^g^r*^ quelq^e ae^ioi) 9 faire bauuîr l» onùilie , piq)9^ qfielqu'un d'honneur, rexciter^ TexhoEler àse d^ff jQidre vailUmmçAt) réveiller taa comage a$$0|ipié

Aax'^eorem êifikà^-eWLÎA. met k cqeurahYYentre. •'" (IL'Axrt. CHëp.music.y

boa cœur y veut 4ird qiie^ c^est qja*il Êiut témoigoer lei plus. 4f^ courage. ^

'// a le cœur haut et la fortune ba^s^^M^H^n jif oui^^ q^i ^t glorieux et pai^^e* , •

Dîner ou souper par cœur, ne dînev oa;nt s^u^


1

^Ççntf^ fortune boi d^np radrversité qja*il


pcr pokiC j'fioa {iM «^èloiitàiireAiéiit , tàoiè cbnére son gré. •'^'•- *

Le mot «(toradiifèf entes St^ifiéaiîofhi. i^ai^ver de fort bon cœur. (Voit. Poés. ) Èài be siefiifS'il éi- gdifiejote, plaàlûri. ^^ , ..uu  » •>■

Je me£f bien avant dans mon cœur les rMih" dreé choses qu* elle meTtiii ^ScsRt): .!;.-.

Pénétrer jusques dans les replis du cœur ^nne personne, f e'esll^àrctîre, toir ct&. qiilr une persôhne pense y et quels $ont ses sentlmens.

Avoir, le cœurqmméfi^r.^fiO^v c^yoir ub grand désir de réussir dans une eotrf!|>»isQf.;

On dit , il ^^en^esf donné au ccç^ur.jqie > çrest- à-dire| U a,satisffHt sa passion.

5c ronger le cœur y c'|^^^,cli,agr|ner« 

Cela lui tient m^icœur} «'est^Jr-^'âire^ celb le fâche ^^btteti, 41 à Me^fâihâè e&vîe dé ^eAir à

  • Prendre une affaire à cœur, c'est Tentrepren-

dw^è¥ôèôite\stMf«r' ' ' "^ ' ' ^' •

Odmt i'otf «t; âfûtik m qui n'es^ guère Mfe; mais qui a beaucoup d'argent éà ikWiage, ^itétle Ul^Mie hïPàiiff't&\ -

(}mséi^dsWèti dà^i}%% dit Aék përfiès'^i tombent sur quelqu'un.

H ifjt éàièriâ à'ôtÀtJ^é k foiré un coffre, se dit d'un liomme quif/it HêlÀ qu'elque chosô.


'


ao4 QOii V

,P^iquer.lc çofft^^ c'est «IkidendfQ'aK^Siaiir uni

coffre. .!■  :

^0s(Hifi^,, cmv^4 uniÇoffrêtt c'^cat raifonner mal jet ^ISLS esprit. ^ .

/î/re comme un coffre , c'est>i*ire<|kigorg,e'âé* Coffrer  : mejttire en prison > -i^sserrer ^froke-

. Toir affaire allait bien y le^lWilei^taîf coffre:

( Mot. Êtourd. ) • •

OoHUE r presse , foi^lc \ riîvAtitudè , embarras de monde qui va- et qa¥ 'vient. '"• "' "

' ' ^ De tafnt'ilê^ soupirans chasserait là cohue.'

• '••' 'î ^ -cMkiiii^ii.y ^' '■" '

Qaé'si pour l'd^Ji5ii'* , ' ^ • •- '

Efnpavfino-Qohn^ôii me ipeut retenir, > .

le consens de bon cœur^j^our |iunir-)iipi)Ajfi4i^>i! Que tous les vins pour (moir{)pieni)|ent?i^ l^o^Brie.,  ;

  • - , ( ttssp. Sat, 3. }

CoiGNÉE  : z7 est allé au bois san^€i>fgrf^f!,y yeMi dire, il est.allé pour i^ne afi^aire^^etjl n'^ p^ç pofté les choses nécessaires pour qu'ielle réif^isfe.

Jeter le manche aprk,^ la^ coigfiée ^. j;e>dit lors- _ qjft'on désespère de fairç  ;r^f:|S^ir.,i|ipe afiaire , > et qu'on l'abandonne. ,,• .,, , .. .,...,

GoiGNE-FÉTu  : un avare , un hommeiae Jia pluft sordide avarice , qui., écQijehe^f^t un, pou jnoau >en avoir la peau. . f , ,, ^ ,,,.

Ce mot veut dire aussi un homme qui sq domine inutilement beaucoup de peine.


COL io5

^XIdigksr  : battre, frapper , 4oiit|«ir 4es .coups

de ppings et de pie4$.

Elle ifous la frotte et la coigne, ( Cab. Sat. ) Se coignerla télé contre le mur, c*esl figuré-.

ment , entreprendre , u^e* chose impo^ible , ou

dont on n'est pas cap^le.

.CoïoNVERiES  : sottises, contes ridicules. Tu me dis quelquefois mille coîonneries qui me font cre^ ver de rire. (Sgar. Hér. rid.)

Cois i faire coin du même bois , c'est se sertir

et s'aider d'une partie d'une chose pour l'acheter.

. .0^ dit qu'un homme ne bouge du coin du feu ,

pour dire qu'il est caaattier ^ qu'il ne voit point

le monde.

// a la mine de demander Vaumônfi au coin d^un bois,^ ^ dit d'un gueux qui a la mine d'un voleur. • r

Regarder du coin de Vcsil, c'est regarder à la dér^l^^e et sans faire semblant de rijsn. On dit à E?.^:Rr^ d^os Jf^i^e «BUS pffiïrf^nigne du coin deî'fiail,, ., i ,}

\ t i t • • ... .' la \ > ,

CoLAPBiSER  ; donner des soufflets , de$ .coups ayecjj^ç3 mains sur le visa^. Cojlai^ser ainsi nfpn ^^^^^A^?9oraili (Tbéât.-ital.,!^fj,;|rf^ somt

CoLiNTAMPON  : ce mot a pris son,: ppgii^ da ^«.g^i^^îH'r^es. Sjiissfa^ e^^ç S Jp aisçp{*r?,^^ signi-

l^P^lf^rifOMCfecon^r^ (^.çfflinf,^ .^ ,.^

..Ç^^^E i donner une çffUe^ aigc|iAe Mm^r^ dire 4^ g^coftpades. . ^.i .i.rj.., . ^  ; . ,


iloi!!Ltne xprêierie coltéi ; iaii<é rfêri^faâéë; s'o^h ser, se mesurer avec quèlqu^tin^ loi- téiiir tète*

En Taillant fils de Péiëe, Ayant ose comme uii follet Prêter fortement le cdllet.

( SeAà.  ;^%. tr^*K y

Collet monté f pour bizarre , contraint, gêné, fade, ridicule.

Il est yrai que le mot est bien collet mont«.

-( Mol. Fem, sa,f. )

Prendre avt collet / saidir^ pVcfSSdr^ ûwèéêrj preftdné à la gorge a¥sc fotf^ee. •  »

Mais que plutôt son jeu mille fois le ruin^ ' Çlué i(î la fâtîlëAqué et honteuse l^zliië,

Elle le reluisait ^ yivre sans yalet.

/

tùLtiÉK V eSaièr' dé rhùèrê , kigttîfte' le ti-kVaît jjéfaiWfe qùî'èst roctûpàtidtx^ btWïhâît^' cfë'ijiié!^ qu'un. On appelle aussi le mariage, le ctftBh^i^

  • ït ééij^khfdu càtltér y ^é' drf 'rfécéîài 'i(tii .

Sert (Wùï^^nièÀt- sies-nÂrtis-, îqfiir èitttt^èSë'feliy querelle franchement, et sans marcbandiâ^ Àl

tttt^tfifèrt'ffiik^he'tftà' (î6iiiûiV Ifetf '^ttit^: Cet mots se diM^ifgtiVéWte^t tf&W H^itè libïWJJief,v i|ui'a'ijtma-à^édlif# f^Àïi cëusf dë^'sâi ecMj^a- gnie, et qui entraîne les aaireff^i'éëû'^épiài0tt.


COM lof

. De CM anleùiii ao gravdûoUnr Qui pensent aller à la gloire f Et ne Tont que chez Tëpicier.

( SCARÈV, )

Donfier du collier, c*e8t fîiira des efforts.

Colombier i faire venir , attirer les pigtons au colombier; signifie attirer des cbalaûds , les per- sonnes qui apportent du profit.

CoLLOQUER (se) 1 placer, prendre place , on


s'asseoir»


Colosse  : on dit, d^une personne d'une gran- deur au-dessus de la commune , que c'est un coloâse.

Dame fourmi trourera le ciron trop petit. Se croyant pour elle un colosse.

(La FoifT. jPVtft. )

Combat  : le combat a fini faute de ccmbatUuts, Se ^t lorsqu'après un débats une querelle , cha- cun se retire de son côte.

Comble 1 au propre, charpenterie qui fait le faite d'un bâtiment. Au figure, c'est le plus haut point de quelque chose.

Et par les enrieux un génie vs^xU , Avk comble de son art est mille foU monte.

Ç Dbspréàuz. )

CoMBtlbR  : combler ta mesure; c'est commetti*e quelqite nouveau crime , à la suite d'un gr^nd nortibre d'autres.

CoMéorÉ  : poterne dramatique, qtkf fbpr'esetilf àfie a^iort cfdmmtiÀe et ptaiâfante. On s'en ^ért, au figuré^ pour signifil^r'ïls diveiftissémeïit qu'une personne ' donnât p»r S6â mnnièi^es bouffohifes,


20Ô COM

ses folies 9 ou son humeur plaisamment bizarre. Ce fut une seconde comédie que le chagrin de notre ami. (MoL.}

Ce mot signifie aussi au figuré, feinte, dissi-> mulation^ fourberie. Elle joue bien la comédie, se dit d'une personne dissimulée^ qui cache avec adresse ses véritables sentimens*

Comédien  : signifie un homme qui sait se con- trefaire, un fourbe. Avec son ton radouci, sa face minaudikre, je le crois un grand comédien. (Le Sage. Turcaret^ acte i, se. i.)

Commander  : commandera la baguette , c'est- à-dilre, avec autorité^ avec hauteur.

// faut savoir obéir avant de commander , pour dire qu'il faut être écolier avant d'être maître. . .

Commencement  : il y a commencement à tout , se dit à celui qui se décourage après ses premiers efforts.

Commère  : tout va par compère et par corn* mere^ pour dire que c'est la faveur et la recom- mandation qui font tout.

Oest une bonne commère ^ se dit d'une bonne

  • gaillarde , une bonne éveillée^ qui aime à se

réjouir. On le dit aussi d'une femme qui se mêle de plus d'un métier^ d'une parleuse.

Commun  : qui sert au commun nesertpé^s à un. Entre tpnis tous biens sont comi^uns» 1 En ce mon^e tous les biens sont commutas, il n*€st que moyen de ,les avoir.

Poivre sur le commun: être écornifleur, aller


\


C O'M aog

quét^r.cmsr^s UQtôt chez Puti, tâhtôt chez

O  ! qae , pour la punir' de cetie oomëdie/ t'i y e )ai ▼•is^je une Trave ^f longue mallâdiei  !

((I; - {'ÙÉMnjkàtiit.') '

ÇoUPLomE  : on cKt ^ en teimes de* raillerie y. qu^un homme est bête de compagnie ^ pbiirdire

mener où ron'!fEaUî"'f<i* '• < •^>*»*' ^*«^ -^ *■ • Compagnon i ^M*'dï^:hnpagnan'àVntàii^l

lG6ift>A^i»*>»Sf toéit ^èOTnpàraèàii'^i odieuse , c%6ti*à^li^'*qu*il eit àangeréài de 'io\nparer deux personnes Tune à Tautre j parce i:{Uë runè dès 'deu< peut à'ew bffifhsèt'; ^ ^ ^-

Toùïe cothparaison * cloeîie , ' veut dire qu'il irtâfes^ifètinè cjfûi né^èche par quelque endroï tl'

Compas  : au figuré, ordre, ajusteinent affecté , prbpbrtîbii^^ïtùdîee. îlpese toutes Jes paroles^ et crache m^f^^ ^^èc çâmpàs, (Màînard , PoésX

Son discours , son gesjte et son pas.. ' ^Sdtft l!ou3 mesuras au campas.

Complote.: ayçirles j-euxen çornpote^^ V:^\^^ avoir les yeux tout méùrtr,is , tp^t rivi4e5.,

Compte  : les bons comptes Jont les bons amis , c'est-à-flirè qii^on ne p^ut être anii , sans se gar-p dei' la foi les ' ans aux autres.

Être bien loin de son compte ^sq diVloi^q^V*^ a raisonné sur un faux principe^ et que le succès ne répond pas à notre attente-


y


2io COM

doit point craindre de compter ane secondé idts» qoand oo n'a point trompé U pceipièr^ •

On ai^ttHe oawyiL iéngme^ an «tmipèé ^ù la somme est eompeséè de fractions ou de nombres, qui ne tiennent pas si sonxeaX sur la langue que les autres^

Ccmpigroudy an 4)ôMr«ire , ëè^dkde nombhes dont on se sert ordinairement |-oonune dÎEÛMBv domaine^ ^ qipmaines f ceataifies^.

On dît qulun^^komme est inUprùsr.^>0/H rendre compte, pour dire qu'il dii^p#9e da.^lieA d'att- trui^ comme illui plaît.' ^  ;

£n avoir pour sonxoniptey S9. ^\X qniu^d-ik nous est arrivé quelque malheur, quelque ^s«  grâce, quan4 on a reçu quelque m^MYaif tfj»^ tément. ' ' '

Kous ne trouye^z pas votre compte avec cet homme-là , c'est-à-dire ^ ne contestez pas contre lui  ; il est plus toti y plus habile que tous.

Ne tenir ni cônQ?j^ç p,i pnesure ,. signifie laisser aller ses affairp|en (^cmfi^ic^, sans en prendre soin.

Chacun veut avoir [son compie ^ signifie que personiie ne veut serelactièr de ses intérêts.

Cest un homme defort bon compte , c'est-à^ dire 9 un homme avec lequel il fait. bon compter» et qui ne chicane point sur d^ riei^s. • Du mê'cAdni càmjHe on revient au hon^ pro- verbe. ■ ' '

Faire quelque chose à bon compte ^ c'est -faire


la.


CON flit

quelque chose sabs se mettre ^n peioe de rien , sans se soucier de ce qui peut arriver.

Je prends cela sur mon confie ^ c'est-4-dire , je suis garant de cela. Je. ne prends rien sur mon compte de tout ce qui se dit de désobligeant. (Mol.)

Mettre en ligne de compte  :. écrire qu'on a tcça la chose dont il s'agit. ,.\

Recevoir à compte , ou à bon comjie | c'est- à-dire, à la charge de déduire, suc ce /qui est dû-

GoMPTiR  : qui compte sans, son kiu ^cuimpie deuxfsis^ se dit d'un honkibe qui compte saott celMÎ qui a iotéiét à l'affaire, ou qiû pvooÉMt une chose qui ne dépend pas absolument. de IhIa

GoNDAMirER  : on dit qu'i//i homme a été-èan^ damné aux dépens , quand il a fait quelque eb- treprise qui ne lui a pas réussi , lorsque tous tes frais qu'on lui a faits lui tombent en pure perte.

Conduire bien sa barque  : c'est conduire Uenses affaires ^ sa fortune. . / i^

Confesser t se confesser tm renard, veut diire faire confidence d'une affaire à un haumue qui» intérêt d'en empêcher le succès.

Faute confessée est à demipardonnée^

Confisquer > çd dit > au figuré , e'^st un hommes confisqué, c'est dire qui n'a plus de santé ^ dUL vigueur  ; qui est ruiné , peitlâ*

Confit  : ao propre, accommodé au svét-e^ M. vinaigre , etc. I en parlant des' #i%iilft et aUttèfé^ choses qui ^ mangeât» On s- en sert au figuté»


211 CON

pourpre , plein , rempli.' Cm^t en dévotion , en malice.

Cet Iiymco de toas biens comblera nos di^irs , 11 «era tout confit en âoacears et plaisin. ( Mol. Tari. , act. ^ , se. a. )

GoiVFRAiBiE  : la grande confrairie signifie la confrairie des cocos. Elle lui fit voir qi/il était de la confrairie, (Les Dames dans leur naturel,)

OoNGiê  : pourboire de Veau et coucher dehors y oh ne démande congé à personne.

CoNiNi: poar lapin. Tu fais des rets et des po^ chef à prendre les conins. ( Raael. /. i . ) i Pârb ) ceax qui achètent les peaux de lapins , tont criant par les rues , peau de conin , peau de'conin, ce* qui fsiit quelquefois rougir, ou rire les filles* .

CoifJtWGO X mariage , hymen, alliance, noces.

' A cela préstilltex le conjango.

( Poisson. Com. sans tit. )

CoNSCiEirce  : mettre la main sur la conscience; manière de parler sérieusement et franchement* Mais, monsieur, mettez ia' main sur la cons- ôèncey.esé^eque mous êtes malade? (Mol. Mal, imag. )

Avoir la àonscience large , manière de parler qai«ighifie n'être point scrupuleux , n'ayoir pas la' coinacience fort délicate.

En conscience , c*est«à-^)ire , en vérité , à ne point nantir vS«loQ la conoaissapcc intérieure <|u'op.a;d'uQe4;lios04 inconscience, monphre^ Ùes-vous, de ce s^timent 7 (Pascal  » /• 5«  )


GON ai3

Mettre un verre de vin sur sa conscience, ma- nière de parler da style familier.

\ •

Un gros prieur son petit-fils baisait , Et mignardait au matin en sa couche , Tandb rôlir sa perdrix on faisait  ; Se lève , crache , émentit et se mouche , La perdrix Tire  ; au sel de broc en bouche , La d^Tora , bien savait la science j Puis quand il eut mis sur sa conscience Broc de y ta blanc , du meilleur qu'on élise , Mon Dieu , dit-il , donnez-moi patience  ! Qu'on a de mal a servir sainte église I

Conseil  : à nouvelles affaires , nouveaux cou" seils y se dit en répondant à ceux qui prévoient trop d'inconvéniens.

//■ a bientôt assemblé son conseil, se dit' d'an homme qui prend promptement son parti.

JLa nuit donne , ou porte conseil, veut dire qu'on s'avise pendant la nuit.

Ne prendre conseil que de sa téie, signifie ne demander avis à personne. En ce sens on disait que la mule de Louis X Jetait bien forte, et qu*elle portait le Roi et son conseil.

Le conseil en est pris, c'est-à-dire, cette a£faire est arrêtée.

Consolation  : la consolation des malheureux^ c^est d* avoir des semblables.

Constipé  : avoir un visage de constipé^ c'eslrà- dire , un visage chagrin. .  : . .

Consulter  : consulter le chevet, c'est , figttté- ment , se donner le temps de délibérer sur une


3kt.4 C ON

cWie.» pmer 1» nuil avaat que de prentlre-son

parti.

Conte  : conte de vieilles, pour conte eu l'air, fait à plai2$îr^ pour faire peur auxenfans^ ou pour les aiD.user. Jeprendr4iiffeur des contes de i^ieilles», ( A«I4ÀIK:. lamen^ P- ^>)

Les amies bieus ', sont la même chose que les contes de vieilles. Quels contes bleus ce maraud me vient faij^ / (ïhéât, liai. Sc^ des souhaits, )

Contes à dàrmù^ dehont,.dï^ovtii$ fad& et en- nuyant, meuMMige, fadaise,. niaiserie. Ji a ajouté à cela des contes à dormir debout. (Ablang. Lucien, )

Ce sont de$ contes de vieilles dont on amuse les evfans , des contes à dormir debout y de peau d*4êfi,é kf> Qige^e^y de^ntâ mène l'Oie; un conte borgne > un* QQnteijaune^^ un cortle bîeu ^ un contm en l'air,

CJpriTENT  : est heureua^^.qui esi amtenty pour dire que la vraie félicité com^ju^teà^e contenter de son $ort.

£l'tre conjtent d& sa .pe^rsonne , c^esl iyesé&Bmt beaucoup, avoir boixne opiniion de soi-^ iurmin Cette femme eu fort contente de sa petite per^ sonne,

CoiiTEffTEMENT t contentement^ passe richesse , p)>dTerbe qui <fit qu^une vie tranquille vautmîeux que de grands biens.'

^mnii conter- dès. sornettes y c'est dire des bagatelles , des contes , -des- fadaises  ; dire des doiiip«(|ir9è'ttnq fraîne ,Ma flatter , pousser la ileu- ÇfiWe» (Q^tVënOi /;^.  !i, >*. 6. )


/


eOQ 21 5

S-en/aim tmter, se £ûr€ cajoler par tin aiiiant.

£Te aima mîenx . pour s^en i^ire conter, Bnller.re0etU8 i|iHL.soroe(K#s du cliaMe Que^ ^tris ^îpinme c^t ne pas co quêter.

( SçkK, Pqés* )

CofTEOE.: «o conteur de /ag9t$', est un homme qu^ coniis des bagatelles-et des niaiseries.

GoNTRAiiVDRE  : la nécessité contraint la loi".

>

CoifrfiECOTîP  : s*il se Htine , Je contrecoup re- tombera sur lien des gens, manière de parler, lorsque la mauvaise fortune de quelqu'un re- tombe sur dVutres.

Co!rrR(^LER  : critiquer ^ exami^çv, satiiiser^ trouver à redire à tout«<

Car U coutri6}e . tpii t ca^ crîti^i^e z^ ,

£t tout QB qu^il poptrôle e3t fort bien coi»trâW.

{Mol,, Tart.)

Çofyi>ÔL^.a  ; iD^uyaiâ. critique , qui trouve à ihSi^ëf^^^ * a»i'»npprft# âi'est 's*Bntretem» av«c

€^Vù}yf\viqtjififiJprtiiméch(l9tt^ ctjfiû'd'un bon original, pour dire, c'est un houirae qui %*^

Un o^gî^Hfi <<^ni9bi^^p^ii ua hàibnie^ ^ligttllè-

Cd^}idaiB»lûh 9en»'iî{^réW( prt^^ te ihkï

d'ttfÉe^aMbseioa^^unvîUagi;. Ce mot se dit en*


2i6 COQ

core dan^ le mèmis sens d'un homme Qui est seul dans une compagnie de femmes.

n est le coq da bourg , oonna poar un Crésns.

( HiotimoéâË. )

La.poute ne doit pas chanter avant le coq; (JtfoL* Femm..sav* ) Gé.prorerbe 'signifie que la femme ne, dpit point parler ayant sob jiiian  ; ni usurper l'ai^tonte qui lui est due* . i , >

Oest un co^ en pâte ^ se d.k d!un hoiume à son ai^e, ou d'un jeune homme 41ey,^,,avQC trop de délicatesse. . . '

Coq-a-l'ane  : discours tenu Lors de;. propos, qui ne s'accorde point au sujet dont on parle. Ilj' a une heure que vous me bercez de côq^à^ Viine* ( Tbéât. Ital. se. des Souhaits. )

Coque  : ce garçon ne fait que sortir dé /^^ eO" que ) signifié' que ce n'est' encore' (^u' un enfant.

CoQUECiGRUES  : ce mot est fort en usage parmi Je peuple de Paris: dcmande^t-i6tt quelque chose? on répond en raillant, vous auréis des coqnec^ ^les \ . On se sert ordiniiifjeiii^iH: de eé 'téo't' pour |]|9yer«LH cttriosité insdi^érète St^ûi pel^naéii

On d4l ^ii't/ne àliâi}^'\àVHi^eT& à là vtmif iiSès eagueùîgvues^ pflir ^ré> 'qV'^lte-n'âi'rîfieihi )a-

. - 't]OQOtLt)éHE  : ttiatadiié*, faTcttilâ^é'; entëlkxxhetit. Vest cependant, dit-on, la co^ïïètHehS'^lie'^Pà mà.,fBkhW i Homme 4'*V>>ié(*i/&^ÀwW7' " '

CoQUEKico  : ce mot exprimé* ^'le**VSMÉbï*dti .çofq* (^jittendez^moisousroiwipdEhéàAbltiix) . Coquet  : se dit d'.utt JionimetquiTfaiit.lpiRsaà^


COR 217

le délicat t, et dont la principale occupation est de courir de belle en belle, et de faire les. yeux doux.

Vous éiiQê si connu pour on eoqaet errant.

( Haut* yCrisp. Music, )

Coquette  : se dit d^une femme ou d'une fille > savante dans Tart de plaire, et à laquelle aucun' homme ne plàlt.

Coquille: rentrer dans sa coquille y c'est se retirer d'une entreprise téméraire. •

Elle ne fait que de sortir de sa coquille , se dit d'une personne jeune et sans expérience.

Qui a de T argent a des coquilles y c'ést-à-dire, quicojD({ue a de l'argent , a tout ce qui lui plaît.

// vend bien ses coquilles y ou itfaîtfaireuaîdir ses coquilles , se dit d'un homme qui fait bien valoir son ti'avail , et tout ce qu'il a à vendre.

f^endrè bien ses 'coquilles , IhaAière de parler figurée  ; qui signifie vendre bien sa marchandise. Nous vendons bien' nos coquilles ^ et n*en aura pas qui voudra^ C Soudeurs, Corn*}

Cor: éhereher quelqu^un à cor et â cri y pour dire , faire toute la diligence possible pour le trouver.  ».

CoRBiLLOir  : jeu d'enfant , où Pon demande ,' dans mon corbillon qt^y met^ton  ? et où il faut répondre et rimer en on. Celui qui répond mal donne un gage. ...

Et 6*11 faut qu'arec elle on joue an corbillon.

.(Mo&ièac.)

10


2i8 GOK

GoROÉ i \l Mifa'uh'poNit pàrl&r dé tordé^^itnê la maison "ilun pendu,, signifie ^tt*ft oe fàul point parler dans une compagnie d'une chose qui puisse^r^.unseçt^^Tieproche k ^welqu'un.

T^ous verrez beau -/<«  ^î la corde ne rompt , pour dijpe , vous verrez de» .cbqses forUfi^rprç- nantes dans^quflqi^^ araire qu flans quelqu'en- treprise, si les moyens dont on ' se sert pour y parvenir ne manquent pas* .,

Ou dit, d'un homii^ qui est heureux dans sts entreprises, qu't/ a de lacB^de dépendu,

Trainer sa corde ^ ^qviJifér sa corde ^ soener un^ vie de -fripon, être à U veille d'être pris et

Ce sont des gens de sac et de corde , c'est-à- dire., 4^ sceléf 2^ts qiai méritent d'être noyés ou

Meitrp la, cofde ,au çoù^ à quelqu^uu^ se dit %(iré<n^nt 4'ia»e personne. <n;'pn a eiygi^gée 44ns uue' affai^idmgeveti^e» qitt*Qn^.'pufo^^. qufon a perdue, de «pielcJU^ manière qMecejSoît.

On dit encore Xguvéaienl: qu'z/n Aommê danse sur, la corde ^ pour dire quNl est àé^w Hue situa- tion! spérillj^ttse «  que sa fortune jQStinceortaine et chancelante , qu'il court risque de succon^r à

Ce <not «e difi^ei»«ore ^es^fils j^ui font raison-^

uer clertains iqstininièns da muflîiqiie;. Il s'em- ploie au figuré dans les phrases suivantes^

Ne touchea pas cette corde^là^ c'est*à-dire, ne parlez pas de celte chose, de cette affahre.


COR 219

Toucher la grosie corde ^ parler d'une affaire d'importateee , en veaur au £siit.

Si j'ayaiv, comme toos, touché la grosse corde.

( Hà]7TEROC.^£. )

Priser la corde y vent dire, courir un grand danger, être au moment dé pé^ir , de se ruiner , ou de faire quelque mauvaise affaire.

Avoir plusieurs cordes à son arc, (Vôye!» Ahc.)

On dit, cela montre la corde , pout' exprimer une fioesse grossière.

Gordier: on dit, en plaisairtatitt , que les cor-- diers gagnent leur vie à reculons.

Cordonnier  : les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés , se dit de ceux qui travaillant bien pour autrui^ sont uégligens à travailler pour eux-mêmes.

On dit  ; cordonnier , mêle-toi dé (a pantoufle ^ et voici ce qui a donné lieu à ce dicton.

Le fameux peintre Apelles- ayant exposé en public un portrait, un cordonnier trouva juste- tement à redire à la pantoufle  ; l'artiste jui en sut bon gré et se réforma  ; mais. Te cordonnier ayant voulu ' critiquer les autres parties du tableau, A pelles lui ferma la bouche, en lui disant de se mêler de Sa pantoufle ,' d'où est venu'le ptoverbe l?iUtï t ne suéàr ultra cr^dam, ^J-

Coriace  : un homme avare , dur ,' difficile , et dont on n'arrache la moindre chose qu'avec beaucoup' de peine. '  ! '»-.«-

CoRWARD 5 se dit d'un homme' dont on à séduit la femme*


220 COR

Coapr£  : il est (iussi étonné que si les cornes lui venaient à la tête, se dit d'un homiue surpris de quelque nouvelle, ou de quelque accident extra- ordinaire. •

On prend les hommes par les paroles, et les hêtes par les cornes.

Il n*a pas besoin qu^on lui donne un coup de corne pour lui donner^ de C appétit y se dit d^un goulu qui mange vite.

On dit^ d'un satirique qui a donné quelque trait piquant à quelqu'un , quV/ lui a donné un . coup de corne.

Faire les cornes à quelqu'un  ;^ c'est-à-dire , se moquer de quelqu'un.

Montrer les cornes ^ c'est se mettre en état de défense.

Corneille  : il jr va de cul et de tête , comme une corneille qui abat des noix  ; se dit d^un hom- me qui se porte à faire quelque chose avec cha- leur et avec plus de force que d^adresse.

Cornemuse  ; quand la cornemuse est pleine, ou chante mieux , pour dire que, quand on a fait bonne chère , on chante mieux  ; on cause vo- lontiers.

Corner  : au propre , c'est faire du bruit avec un cornet^^n dit, au figuré, les oreilles me cor- nent, pour dire, il me semble qu'on parle de moi.

CoRNiFicETUR  : pour cocu I cornard , - que sa femme a logé au croissant , et enrôlé dans la con- frérie d'Actéoti. Ils n* ont pas tous le front si dur quils ne soient çornïùceiurs. {Voy, de Brème}.


COR 221

Cornu  : à mal enfourner on/ait les pains cor- nus y c'est-à<-dire qu'il faut bien comme acer une affaire pour en attendre un bon succès.

Corps x on se sert de ce terme pour plusieurs façons de parler proverbiales et figurées.

Faire corps neuf  : vider ce qu'on a dans le corps par les conduits naturels > et le remplir de nouveaux^alimens qui fassent comme un autre cor ps.

A corps perdu; de toute la force , avec toute l'ardeur^ toute rappHcation possible.

A son corps dé/endani; expression dans le

style familier. Tuer à son corps défendant,

( Pascal.) Elle est prude à son corps défendant;

c'est-à-dire, elle est sage, parce qu'elle est

laide.

Faire foUe de son corps; se dit des filles qui se conduisent mal.

Cest un corps sans âme  : une personne sta* pide , sans aucune sorte d'esprit. On le dit aussi du peu de valeur y du peu de fortune d'une per- sonne , et comme si elle n'était point animée.

Et je sais à Paris , triste , pauyre et reclus , Ainsi qa'un corps sans âme, ou deyenn perclus.

( Desp. sat, 9. }

Répondre corps pour corps; c'est s'engager entièrement pour un autre.

Il a le diable au corps  ; se dit d'un homme violent et furieux , ou extrême dans sa conduite.

// r{esi pas traître à son corps  ; se dit d'ua homme qui se choie , qui ne s'épargne rien.

CÔT£  : de la côte de saint Louis  ; manière iro<-


222 COT*

»if|ue de parler dont on se sert pour marquer uue personne qui s'en fait accroire, qui s'ima- gine être d'un sang fort ifkistre, d'une trë9»-hante qualité, et qui dans le fond n'est rien moins que cela. Est-ce que nous sommes nous autres de la côte de saint Louis, (Mol. Bourg, GèntiBi,)

Serrer ks côtes à quelqu*un  ; c'est figurément et proverbialenient, le presser vivement, et le poursuivre avec chaleur , pour l'obliger à faire quelque chose.

Côte à côte; se /dît dé deux personnes qui marchent dans un ra&g égal.

Je ré?aîs cett6 unit que de mal consunw, GAte à côte d'un pauvre on m'atait inhumé.

( Patrib. )

Gâté  : ce mot est mis souvent au figuré. // est sur le côté , c'est-à-diÊè ,. il est si blessé , si ma- lade , qu'il ne peut se remuer qu'avec peine.

Jeter quelqu'un sur te côté  ; c'est le renverser par terre , mort , ou. blessé.

// eét du celé gauche  ; c'est-à-dire , il est bâ- tard. En ce sens le mot côté signiûe race, origine.

Mettre de côté;. se dit des. choses doxirton ne veut pass se aervir.

Coterie  : sdciétté d'amis , hommes et femmes. Ce ne sont que propos de coterie, pour dire , dis- cours frivoles. *'

GoTiLLov  : ce mot ûè se~ dit que dans le co- mique , et le discours familier. . Aimer le cotiUon  ; c'est aimer les femmes  ; courir après les giisetles.

'Coton  : cela jettera un beau coton ^ veut dire


cou 223

qu*UQe mauvaise entreprise produira un inaavai& effet.

Cet homme jette un vilain ço/<?n^;. signifie que sa réputation a reç.«  qiftel^ueaU^inte violente, ou que ses affaires sont,i^inées. • • '

CoTRET  : petit feigot cotn^osé de îîîx o\\ sept bâtons de bois de chêne , ,dê charme ou de hêtre.

On dit.^ec comme un cotret, e'est-à-dire maigre et décharné. '

- LJhrtner'^de Phukè'de cùtret, c'est donner des ^Oiip#éeKâton; ' ' '

Cotte t faire une édité mal taillée, ^ c*est régler. une aAiireMli» efitr»v d^fts^làdlWits^ion de ses {Kuftîpuiarhtfs* , .: / *

• 'Goir Miompr^ ou causer lé cou à quelqu*un , 4ÎKstfi|f^éiQeht Lui rendre de mauvais offteés qui ruinent sa fortune.

• ^GHt4k)mint)s\eH\cduéhvçoay^'%sikrà\Yé^ îL &^e$l ruiné.,, A a éohqité dans une entreprise»

Couard  : vieux mot qui signifie lâche , poltron.

De yaîlldnt fait cônard , de fidèle fait trattre. • • ' (Malhemic. )

Couardise  : lâcheté , poltronnerie.

Coucher  ; comme on fait son lit on se couche / ç'e3t-à-dire que^ selon qu'on dispose ses affaires on s'en trouve biea ou mal.

, On est plus çouch^ giie debout y veut dire qu^on e$t pins lpagTt9mp(»,ii¥>rt que vivant*

' Coucher ^à tensvi^e de bu tune , ou à la belle e/or/^, n'avoir aucun gîte. .

' On dit', i^a tecowhher^ à un homme ennuyeux ,


>


224 COU

Gouci-couGi  : façon de parler basse et popu- laire , qui signifie tellement queUement.

Paisse Tenfant sans merci , Vous forcer à rendre honifllage A quelque Iris de TilUge Dont le cœur fourbe et Ti(4agr Vous aime rouci-couci.

( Mad. DssHotL. )

CofJDE  : lever le coude , boire , s'enivrer, .

Coudée  : avoir ses coudées franches ^ c'est être au large , avoir la liberté de tout^ faire sans être gêné > ni repris de personne. .: ' '

Coudre  : il faut coudra la peau du'rgnàrd efnec celle du lion , vieux proverbe, pour dm: qu'on* tre la force qu'on emploie contre ses ennemis , it faut encore se servir de finesse» et agit conWeux avec prudence. ...... •(• f •

Couler  : couler 4 fond, fermer la boÉebe à quelqu'un dans une dispute , ou ruiner son crédit et sa fortune.

Couler y se dit du discours , soit en prose , soit en vers , et signifie être aisé et naturel , n'avoir rien de dur ni de forcé  ; un discours coulant , •des vers coulans. Dans le même sens on exprime tout ce qui est écrit d'une manière âisee et na- turelle , et en ce cas on dit , cela coule dé source.

Couler^ se dit encore d'un homme qui, dans un diseours , ou dans un écrit , ne parle d'une chose que légèrement, et comme en passant. Cet en- droit est délicat, et dangereux , il a coïtlépar-^ dessus avec adresse.

CouLEUYR^  : avaler bien des couleuvres , c'est


cou 225

recevoir des insultes , des outrages^ sans oser se plaindre  ; avoir des chagrins , sans pouvoir mur- murer*

Coup z c'est un coup dejamac, c'est-à-dire, un coup qui accable tout-à-fait la personne qu'on ▼eut détruire , un coup porté à l'improviste et comme en trahison.

Coup départie, grand coup, coup décisif pour laibrtune de quelqu'un.

Faire un coup de tête, c'est faire une chose par caprice , par boutade.

Coup de maître, affaire conduite avec juge- ment , habileté , adresse.

Faire son coup , ou manquer son coup, réussir, ou échouer dans une entreprise.

Faire un mauvais coup , commettre un crime , un délit.

// a fait les cent coups , veut dire que l'hom- me dont on parle a fait toutes sortes de mauvaises actions.

Donner un coup de pied en quelque endroit , c'est y aller promptement.

Tout coup vaille y arrive ce qui pourra.

Coupe  : être sous la coupe de quehpiun, c'est être dans sa dépendance , exposé à son ressenti- ment. Ce proverbe est pris du jeu de cartes.

A coupe-cu , terme de joueur j pour dire sans revanche.

CouPEA  : couper Vherie sous les pieds à quel", qiCun, c'est lui faire perdre quelque avantage.

Pain coupé n! a point de maître»

10*


226 COU

Couper la bourse; c'est tirer de l'argent d'une personne qui n*a pas envie d'en donner.

Couper la parole à quelqu^un; c'est l'inter- rompre en prenant la parole, ou lui imposer silence*

Couper la racine à quelque mat; c'est l'ôter entièrement. Style coupé; style court et laconique.

Cour  : c^est la cour du roi Pélau;'se dit d'iin lieu , ou d'une maison y où chacun veut com- mander*

Eau bénite de cour; flatterie , louange , en- cens^ fausses caresses.

Avoir bouche en cour y c'est avoir di*oit de manger, aux tables entretenues par le priiice.

Courante  : flux de ventre ^ diarrhée, dévoie- ment par le bas.

De parler elle Tefiiny^a ,

Dont il eut bien fort la courante.

( ScAR. fCir^. trav. )

Courbette  : action d'un homme rampant devant quelqu'un. Un homme d'honneur ne sait point faire de courbettes.

Coureuse  : femme de mauvaise vie , qui court les aventures. Une Jille inconnue qui fait le métier de coureuse. (Mol. Fourb. de S cap.)

Courir: ce n*ést pas îe tout que de courir y il faut partir de bonne heure ^ yeut dire que ce n^est pas asseZ'de seMtl^r dans lès affaires, mais qu'il' faut prendre ses mesures de loînr; •* ■

Courir le bal; c'èSt iklielid^Eta btti 'i'Vftl éùtre.


C 0 0 227

• Courir sur Jelmaxchè' de quéiqu'im; c'est le traverser, enchérir sur lui, tâcher d'obteiiît* ce qu'un «su tr^ a. demandé ie premier^r

. Courir àsaipehe y à^aifidne; c'est se con- duire de inaiuèi*e'à se r«»n;ier pronijMeihent. , €bvRiMtir£»: via >Jffn eûu^nne /'â?i/(^e , yeut dire que la vertoi doit pcrséVéï^r- jusqu'à la fin.

Coxmaoïz: îoUmfger la àmrroie; c'est étendre ses droits , les pousser au-delà des- bernes de l'équité.'

Faire du ' cuir d^auirui large b&urràie; c'est se divertir akx dépens* de la bourSe d'autnii.

Ces {>étitâ fnessledrs-ci, quiirdiment que la joie , VMïdi*aîenrl'*dttfcuW<l^autrai faire lafrge courroie. ( Barqcebois. La Rapinière, Com. ).

CouKT  : les plus voiirtes fbUés sont les liieil^

leures.

.1 .

Savoir le court et le long d'une affaire i c*est en avoir découvert toutes les particularités.

On dit, d'un homme qui e^t peu dévot , qu7/ aime courie t^e^se et long dîner,

.On dit:, d'un homme adonné à ses plaisirs.. c^\x il veut mener ifie courte et bonne. ^'« 

A iiaillanf homme courte épée- , ,

On dit , d'un homme adioit ^ indi|$ti'kmx , que rb^rk^.serabien courte ^ f'il ne. trouye<t broU^r^ pour dire qu'il trouvera à vivre partout.

e' Tirer à la, èourte pàillsj «é, diit> cfuaAd on met > la décisipiud^ quelque c)|09e: a i| hdsa^d*, ou au sort. '

- Il' s'en fist retourné avec .9a courie honte; se


a28 C 0 D'

dit d'un homme qui n'a pa9 réiissi en quelque Bégociaïion. ........

Oest le plus court et le meilleur; c'est .vôtre plus court f pour dire y c'est le moyen le plus aisé pour sortir promptemen t. d'affaire.

Le plus court fut de. se retirer; c'est«à<-dirâ ^ le plus expédient fut.dese retirer.

Couper court; c'est dire quc^lque chose, en peu de mpts.

Court y se prend adverbialement, et Veut dire  : sans re pondre un seul mot, sans avancer , sans rien ajouter. // est demeuré court, ( Vauoel. Remarq,) Monsieur,^ tout court. (Mol.)

Tenir de court; c'est lie point donnei* de liberté.

On dit, avoir la mémoire, la vue courte,

CouRTiLLE  : lieu où il y a des jardins.

CooRTisER^  : caresser, flatter, seiTir, dire des fleurettes, en conter, être assidu auprès d'une belle. Si ce pauvre prince rCeût trop courtisé sa Briséis. (Cnot. Contes.)

Cousu  : des finesses cousues de fil blanc , ce sont des finesses qui se voient dur premier coûp^ d'œil.

// est tout cousu d^écus , pour dire; il a beau- coup d'argent comptant. '" '

Avoir bouche cousue , garder lese<lret, ne dire mot. . _

CouT  :. le coût fait perdre le goût , c'e^t-^-dire, grande dépense qu'il faudrait faire pour avoir un objet en. ôte l'envie.  :

. CovTÈkt  : ils sont à couteaux tirés  ; c'èst-à -


«  I


C R À  »ag

dire, ils sont toujours prêts à se battre , toujours en querelle.

Coûter  : coûte qid coûte ^ veut dire à tout prix.

Coutume  : une foi s ni! est pas coutume»

CouvKfR  : ce mot a plusieurs significations au figuré. Couvrir la joue , c'est donner un soufflet.

Couvrir de honte, c'est rendre confus.

Cozzi, Gozzi ijaire cozzi j cozzi, c'est se diver- tir; faire la débauche , boire, se réjouir. Oit nous finies la reposée y c'est -4 -dire, cozzi, dozzi. C f^ojrage de Brème. )

Crac  : ce mot exprime le bruit que fait un«  chose qu'on rompt ou brise avec force. Rompt les tableaux , crac. ÇThéàt. Ital. Arl. Misant. )

Crac j sorte d'interjection dont on se sert , lorsqu'une personne raconte quelque histoire qui paraît fabaleose ou impossible. Se dit aussi d«  G^i qui vante sa personne^ son mérite, ou son avoir*

Crag&eh s cracher blanc , se dit quand on a soif , qu'on est altéré , et qu'on a le palais sec et éehauîfê-à force de parler.

C/^c&^; parler , dire ^ pronoficer.

Graeha <lù géëc et du Iftlid. ^ (ScAA.F'ir^.trav.fl.B.y . . .

Cracher au nez, veut dire , faire injure à quel- qu'un. Toutes Jkt hormété^ femmes daiveht cra^- cher au nez de celles qui se prostituent. '

' te peuple dit , c'^** isënpere touPcrachê , pour dire, il ressemble parfaitement à son père.

CRÀMiH>im£R  : attacher aVec des crampons , qui sont des liens de fer , dont on se sert pour lier


^3o -C R A

les pierres avec du plomb fondu. On emploie ce terme au figuré, quand pn dit, il a rame cram- ponnée dans le corps. Cette façon de parler un peu basse signifie , il se porte bien  ; les maladies ne le font pas mourir; il combat long -temps contre la mort.

Crapdler  : s'^enivrer , boire avec excès.

Craq, ,criq, croq, exprime ie bruit d'une cho^e qu'on déchire pièce par pièce , pour la manger ensuite avec avidité^ comme poulet ou perdri^. (Poisson y faux Moscov, )

Craquer  : mentir , donner des bourdes , dire des gasconnades. S^il craque.^ Dieu le console» ( Voyage de Brème. )

C«A5S|&  ; au propre y Oi'dure de la tête et dii corps* On le dit a» figtHté^ pour «^nifletf 1? Usiti/çîté) défaut depolûtostt de. la pftrjt de c^iio^ ^ iif¥9^ pas l'usage du monde. // a encore toute la çra^p du coUégiff. Siïs discours^ sfinèen M ,crass(e^ de Feoole,',-  !. , .: •*...  ; . , \/,.i,, j \ no / , .

On le dit encore pour eftfrriii^iQr: uAQ(;0^é9^A^^^ très-bassQ , ou iiineLdva|:ici3îS9nUde*«Q«^ k^Qik'bi^n à ses manières, quitta tOft^ h^^iitav^. (?,f 4.,^ dans la cras^.MiUgiré-ses riçhesseSy^U yivra toujours dans lacrasse,

. Crasse, a^ectif qjtt^ vçftt\di«p «JW^^:*^?^ ignoranee çnassfY^ . . \ . ' •. , Çrass^^a: , ponr ,4ir« , \ ayarCj, ^}^r^ ^ .tvre- liard, gripe-sou. ,, ./., /  :!i,,/.

. CRA:^iE)r(viE:» .î,s'e|pjrt9ie.ai^jidf.itô )[f>jtj^e,^^ . .CBÉnif s^vin iBarcbanA dit que'chABlIuâ h oné*


GRÉ 23i'

dit est mort , pour dire qu'il veut être payé comptant.

Il fait crédit depuis la main jusqu'à la bourse , veut dire qu'il ne laissera point sortir qu'on ne paie.

Crédit y s'emploie quelquefois comme adverbe, et veut dire inutilement, en vain, sans profit. f^ous travaillez à crédit, vous emplojrez voire temps et votre bien à crédit , vous ne gagnerez rien.

Crédit , veut dire , encore pouvoir, autorité , l'épu^tion , faveur.

Qaand sur an jeune cœar no amant c^'on' Mt&ttè

A pris quelque crédit. On commence à douter si Pamou^p est ttn Cri0e •

Aussi grand qu'on le dit.

( Bussi-Rabutiit. )

• *

Donner crédit; c'est donner croyaneev «joiHer foi , faire cas.

CM£M:&tfii.i^B  : quand ui^bomnte'vateoir'iiié!- nage , ou changede tegis , on dit cpi'ohira pên-^ dre crémaèUère che^ lui.; ç*€St dire y faire honne

chère,  : . .

ti leur fauÈ faire baiser la créméLillère, se dit de^homiiies qui voqtvoir deS'f^Him^en couche.

• GKÈSiE voTTEtTÉÈ lOtk a|ifiABfa»» ciette ex^BCstett à Hi^ dBScoars^ o«f> â» atftv^p cbosev q^i^s^a q^ beaucoup d'apparence.

-* GMfî^^<is^M!^')':»bivi^\fttt9linmn8,liûi

On dit, cet homme-lâ a mangé ioièi'swmsmut


23à C £ E

crépin au service du roi; c'est-à-dire, a mangé tout son bien au service du roi.

Crév£-coedr  : chagrin , douleur, dépit.

Je tIcos Toa8 empêcher D^aToir nn créve-cœur qui pourrait tous fâcher.

( Daitc. ^ourg. de quai, )

Crever  : crever un cheval, c'est le faire mourir k force de le fatiguer.

Crever de dépit et de honte  ; c'est avoir beaa«  coup de peine et de chagrin de la honte qu'on a reçue.

Crever de rire; c'est rire excessivement. Cre^ ver de biens j c'est regorger de richesse. Ce prélat crève de bien et d^ orgueil.

Cela vous crève les yeux  ; c'est-à-dire , cela est tout devant vos yeux.

// crève, il est crevé  ; c'est-à-dire, il meurt | il est mort. Se crever, pour manger trop , jusqu'à nuire à

sa*santé.

- // s* est crevé à force de travailler; c'est-à-dîre| il s'est tué /il s'est fait mourir.

Grecser  : quand on est vieux et qxilcn se marie , on creuse sa fosse.

On dit figurément creusçr , pour péniftrer dans le fond d'une science , d'une affaire, hes modernes ont creusé plus avant que les anciens dans Tes sciences, quoi qu'en dise M^ DèS" préaux.

Cazux I oi^air le ventre creux, c'est ayoir le ventre


«■•


CRI «33

On dit iCR. discoun creux } c'est-à-dire, vide desens.

De la viande creuse  ; c'est en style burlesque un régal de violon et de musique.

On dit aussi, des sciages creux ^ des îmûgi nations creuses , pour dire , raines et chinïAû^ ques  ; un esprit créùx , un cerveau creux.

Creux f terme de musicien , qui signifie une voix qui desceitd' fort bas*. Ce musicien a un. bon creux*

. f - * * • •

Criailler.: crier, .querellisr.. C'est le propre des harengères et d'autres petites gens.

Criai^lcrie: bruit, confi^ion, tintamarre, querelle entre des femmes ou des hommes qui s'injurient et se chantent pouilie»

' DâivretHnoi , monsiear , àà learoriâîUerie.

'. • ( Mol, Tkrte/Sr. )

Criard  : on dit figurément, des dettes criardes. Ce sont de petites sommes qu'on doit aux mar«  chauds et aux artisans pour de petites fourni- tures* Ooi lés nomme criardes , parce que ces créanciers font dubsruit, et viennent importuner leurs^débiteura parleurs, cris et plaintes.

Crible: il est percé comme un crible, se dit d'un objet pc^céen quantité d- endroits, et même d'un homme qui a plusieurs blessures dans le corps.

Crier  : plumer la poule sans la faire crier; c'est e:(iger sans bruit et çans éclat des choses qui ne sont pas dues.


^34 CRVO

C^YSiii' pi'endrè aux.crinât:fxljaaà'jfrtndre quel- qu'un aux cheveux. Se prendre aux cmttS', «ie dit 4&jÇleut hpi9uii^)qu4 &e.f»,r^M^t ^Us^cbe-


veux. • . i ■ • • ' '


^ " f


. Crqp  : pendre^. une offiiiKe au cTf?^., c'est- en reculer la fin, la négliger , p'y plus pen;9er. Xc procès pend au croc ,. c'est- à-dire. > ne se. pour- suit point. .

Mettre les ûrfnes au croc^,. pendre son épée au croc , c*est quitter lé xpéuer de la guerrje.

Croc au 'sel  : rnçng'èr'àlà croc au sel, si- gnifié manger ce que f dtt troat^ et'ciorame on le trouve. M .

Croc-etî-jaMbe i b'rsqu'çn Vfetft fâîtW tomber quelqu'un  ; on met o^rdllialremerit Un pied.éfér- rière ou entre cêrux de s^oti kdversâiVe , et lui app]iqiiaiàt.<»iiinlefit^ tcmfMi .ui^ieeup dansi reste- mac, oû;lecDnlsl(ii)t de tomber à la renverse.

Je le rQBvenéf nii tan rhevbe.^

( ScÀii. Jod, Maître et [V^det , )

Dansle^yle figure et conmfiiey e'ést renverser les-dessçènè, etc., de^qivtlqu'unv DtAnerlecroc*- enrjambe. à la pudeur, ^^ÇTbé^t-^^ltal*. . Thèse ^des ParH^y - -.^ ,:

CftOÊBST t être Àtr 1er cTfcheU^de .^ttplquUm ^ c'est vivre à ses^ dépens» , '•

Crochu  : aa^oir les mains crochues y c'est. êti'C sujet âdéi'ôber; ^ *>...»

CR0C0Dn.É t' on dit /^* f armes du crocodile \ pour dire les larmes d'un hypocrite,


C R 0 235

Gaoissaitt  : coco» que porte un homme à qui sa^ femme a fait infidélité.

Éire logé aucroissaniy c'est être à^ laiton&éi-ie des cocus.

Son AsceadaDt tDi»jour8«rei|Xratl>e A loger au eroissant.

( Thëât. ItaL BaguetU de J^uletUn, )

Croître  : à chemin battu il ne croît point dherbe.

Mauvaise herie croit tmjbuwsi^ se dit par raUlerie de» jenofis enfans ^i croi^t Bëao^ coup.

Quand on veut louer une personneoti quelque chose ^ où dit t{\CeUè 'ne fait que croUm et ebt- bellir.

Croquant  : mot ipjuTfeuXy qui signifie écioi^ni- fleitr, faly ignorant , sot , étoavdi;

C* croqUanS qi^â Fins tant je Tiens dé T^idrtiK

( RÉG. Le Joueur, )

Croquignole  : ce mot signifie presque la même

chose que nasarde ou chiquenaude , à la réserve,

que la croquignole s'applique au bout du nez ,

et fait plus mal que la chiquenaude*

Au ddfaiH de six pistoles , • Choisissez donc sans façon , D'avoir trente croquignoles , Ou douze coups deMton.

( Mot. Malad, iiHag, )

Crotte  : quand la gelée a séché les rues , on dit que tes chiens ont mangé' la crotte^

Crotté  : c'est un poëte crotté y c'est-à^ire > un méchant poëte.


236 C:H D

On dity dans le même sens, une muse crottée, (ScAK. Poésie. )

Gboofe  : thjrmen porte if ordinaire en croupe le repentir et la misère»

Vn fou , rempli d'erreur, qnele trouble accompagne , En Tain monte à cfaeTal pour tromper son ennui j Le chagrin monte en croupe et galoppe après lui.

( Desp. ) Croupiàbes  » tailler des croupières  ; cette ma- nière de parler s'emploie en toutes les occasions x>ù il^ parait de rembarras, ou du chagrin , qui nous est cause par des ennemis qui cherchent i nous nuire.

. CROUprR  : on dit fort bien , croupir dans la misère, (Vaugelas, Q. Curce^ lis^, 5. )

Que ceux qui croupissent dans le péché s'en retirent promptement, ( Haccroix, Homélie m.)

Croostiller  ; manger lentement ^et par petits morceaux.

Pëtaiar occupe A croustiller là-bas les restes du soupe.

(LeGbaitd. Com. )

Croûte  : ne manger que des croûtes, c'est faire mauvaise chère* Croûte de pâté vaut bien pain.

Cru  : ce terme sert à exprimer des choses qu'on fait ou qu'on dît , sans, avoir égard aux personnes. En ce sens il signifie malhonnête, incivil, grossier ^ rude. Cela est un peu cru*

Crucifix i oii appelle, mangeurs de crucifix ^ des dévots outrés «  hypocrites.


CUI 237

Cruel  : quelquefois cruelle au féinlaiiL de- vient substantif, et signifie une femme qui n'ac- corde aucune faveuF.

JiMnais sarintendant ne trouya de cruelles.

( D£8P]liATrZ. )

' CoiRASSE: endosser là cuirasse , veut dire, embrasser la profession ^militaire.

On dit fîgurëment , Ze défaut de la cuirasse , l'endroit faible d'une personne. Si vous lepre^ nez au défaut de la cuirasse , vous en viendrez facilement à bout.

Cuirassé  : signifie un homme préparé à tout. Vous ne sauriez le surprendre ni V embarrasser s il est toujours' bien cuirassé.

Cuire  : on dit par menace , vous viendrez cuire à notre four, pour dire ^ vous aurez quelque jour à faire de moi.

// est trop cuit, ou assez cuit pour être mangé cru , se dit quand on a telle impatience de manger, qu'on ne veut pas donner le loisir à viande de cuire.

Cet homme est bien cuit , il est fricassé, veut dire qu'il est ruiné, que sa réputation est perdue.

Avoir dit pain cuit  : c'est pouvoir se passer de travaiHé^V"^

Trop gratter cuit, trop parler nuit; veut • dire qu'il faut s'abstenir de se gratter et de trop parler.

On dit , il vous en cuira , pour dire , vou«  aurez du regret y du chagrin.


238 CUL

Libertas tt pain cmiit  ; ce proTerbe «rgnl^fie que- les deux phis grands biens .dans ce moode, sont d'être libre et d'avoir ce qui est nécessaire à la vie.

Cuisine  : charge de cuisine , se dit d'une per- sonne grosse et grasse , qui se porte b^q^ ,,<çui a un visage de prospérité. . t ,

Cuisinier  : on dit d'un mauvais cuisinier, c'est un cuisinier de Hesdin qui a empoisonné k diable.

Cuistre  : sot , crasseux , vilain , ignorant , bête , sans esprit. Allez, cuistre fieffé, ( Mol. Fem. sa\f,y act. 3, se. a. )

Cul  : il est demeuré entre d^ux selles le cul à terre  ; c'est-à-dire , il a manqué toutes les bon- nes occasions qui se sont présentées.

Il est à cul; c'est-à-dire , il est ruiné sans ressource.

Cul de plomb  : on appelle ainsi une personne diligente et laborieuse ^ qui ne bouge de dessus sa cliaise le long de la journée , et qui est fort assidue au travail.

La tête a emporté le cul, se dit quand on est tombé en bas la tête la première.

Ils se tiennent tous parle culcçtmffç, d^ han^ netons , se dit de plusieurs personnj^flj^.i^ mê- me famille. .^

On dit , de celui qui, jt^'ose adiever une affaire après l'avoir entreprise avec bravade , qu'i7 a montré le cuL On le dit aussi d'un poltron ou des soldats qui fuient.


eux 230

. Qiili^ on: «s4- fort crotté;,, on dit i}a'<^n «^r

Il perdrait son cul s'il ne fanait  ; sOidyii d'un . jouenp qui perd lout ce ^qu'il a. '

£n: avoir 4mis M oUi.p sigoifie Mm perdu., TiûtM:v,poQS9é abouti ^ saQ9:i?essjouree. ,.

Bais^ h oui <fe layifiilkf sedit ordiûaire- ment au jeu, et signiiBe ne faire pas un seul pijtint^ pei^re sand avoir pu gagQ^.Ql:prendre UQseul pfoipU

Vanner dii pkd au cul; i^faasser q4i9lquVn , le casser aux gagea, l'ahandcmper- 1 .

Et qiii'nie dotrneriw biiéntô.t'du fied  »ii -«ni , • £AnqaeTiaasme:rfrriâGs:étre8î^>(;Qai>t d'àcu.

<€ <:ul levé; teime\êlt joueur qui .^at dire que celui qm^perd s'en . ^av

Faire une chose à .é£orehe cul; c'estla faire à regret, et ett rechignant. ^ . Arrêter qiwlqfii{n sur dd pxtésti, daris le Hyle familier, l'arrêter tout courti'^. ..  :

avançant les lèvres , et en le§^ pi:e8^^t^ Baiser le cul à quelqu'un; c'est lui rendre des

sonmissions serviles et lâches.

Vouloir péter plus haut que le cul; c'est en-

prendre plus qu'on ne peut. \€\yB!txrilm\^aife'fiu euvéïabimùtpwsisfii^y

pMi>> dire ^. ip p(bmttrs>partiqsi jéaaeihble^  ; n, «  >

QiiférôitWfeïifhcetAoïiûnrë, •

Est ea hasard d'être damné.


a4o D A

Ce qui veut dire qu'une femtnè est capable de faire damner un hommes malgré le$ bonnes instructions de son curé.

Gros Jean qui en remontre à son curé  ; ma- nière de.'parler |>roverbiale, dont on se sert lors«  qu'on voit un ignorant qui Veut donner des conseils , ou censurer ce que fait une personne d'esprit.

GuREDËNT  : en vn donnè-^noi la paille j' ou le curedeni , signifie^ en un clin-d'œil. Selon le pix>verbe des Espagnols^ qui font des curedens de paille  : En un da ca la paja*

Cuve  : déjeûner à fond de^cus^e, pour dire, déjeûner à crever^ manger. comme si on, voulait remplir une cuve , un* grand vaisseau.

Cuvée  : ils font tous deux de. ta\mémé cuvée , se dit de deux contes ou. histoires qui sont pres- que d'un niéraé genre, bu de même nature.

Cuver son vin  : c'est doniter le temps aux vapeurs du vîndé se ^siper,/et de faire place au retour de la raison*

CvGNE  : É'aire un cy)gtie d^un oison  ; c'est louer untf chose à l'excès.


D.


Ba V softe d'iaterjèctiouqui.n'a.lifiU qnc.diiXM le style le plus simple^. ou dans la; obai»rsatkm familière. Elle est toujours jointe i quelque antre mot, soit adverbç, ou, particule, et sert à af- firmer.


€?'e^^ le plus sot dadaisfgueifMspciMaiis'Wi',\{ {fOL)

DAH^^fî^ ,
^AIl;:pit>pre:ijSgarBr (agcisaèltitt^l

^ pbj^smrfeniM^idi^titt' cj^Tea1a^ 4»ii attires

Daite  : dame touchée, damè^fmiël fëM^âSiîé ^f^ ^e^iyiièn^ i:Umàxê iittft^^q&l^ on: M^tdtgé

^ Qi| â|t ^^iKiérfifct'j» i^Miàtidtabdb mk^eulnUr, icJcttrÀTjJîrf o«p!»;il«o»i^blA icUîl 4tw. phctf

jf ^fô c4f 1,1^ «iwitril^ 9^ iElus\VBfoinn(eiiteiiiebt.

/^ £)4lvt^r/Çâ^/«ft>^ittott1gIt)Me^ho^teîU^ un grand broc a vîn. . '. . .

, l>Aiaji f j&^/fliR Jk^.^fions'à fuàLjii*un i vent dire e)^ç]i4ôr.9 ajqçifi^lrintagfidhr kfaelquJimvle svip- planter. ,ii..'.\.i il nu M -ii>> ' -' ♦:•'> '

• DAMBiEs  : c'^t>ilii»Ii(9am6 dâkat'/ coqnèty

IX


a4^ &4If

efféminé et sans cœur, quijim^ieii^çn.raiguille auprès des dames qùà. Véfiêè dans ufteisi^ffaire.

Dako que

moucha C^xj^'^ptiÉmé' hékk'ëê^MVe mes  ; qui leur conte des dducâluv fféMk délicat, l'aimable, le pa^ÀdliféV et SHftj'ëêSèé'sdâpire aux genoux de qùe^^t'VÀle.'P^iià de mes damoi" ^€âiuKj9i{âUi'f>cquûniQiépa^fitis dê^tg^èui'^que

DAHiVé  : c* est une âme dcmmâBy^^è&^^iJtp^ <^est mumiiâi&blp;, iaixi93cliaw((liC(nitAe> «âfîkia^i^at.

homme entièrement dévoué aux^¥èléMft^ iNfèH

idiot» lourdaut. • .•îî>fjo[rl n»

lûa^ii»0êt^lfifir0«M$Icâmoi^ioiftfi|>ef llb?^^ sottes et ridicules. Se ^bmdimt^y^fM^W^^pîiè^

AShBmt^^vmmtiwkr Ifti ^Hb^iVI sl^n^ êU9« 

o:)j6hfB8qal UoiUf >Mar4i<ài^âMt(è|(èi9%nls^^ im discours, commencer à parler à son touR^ÔA f

/. 2.  ; -fl^'  »- ^^•'- '

l4{M^afttidi4ëuiyi idoofttthilitoiyi^rreÛMlètf^ et on le mettra bien à la raison. .isïïici/^

^^^^ ^fm\é»mMeA ^t entré dau.Yiafi»iiié-

1 1


1>'É' ai3

«WMté àffâW^V 'qufVf fa'dahiera, c*est7â^dii:e qu*il lui en coùÀ^tsthôt. ' ^  ; ' iNe-sé^àér aupf^etpied kûhser^ c'est ne savoir


•M> U


profit  ;ThbbrieYif V dt le .plaiî>ir^

Toujours vd gui danse , c'est-à-dire q^il n^tayém^^iM^^ pourvu qu'qn

àitiaVrotnplai^ânciô àè'dahsisrkvec ceux aui voua

^ 0ARON  : terme d'argot , un vieillard rusé- -«^ Daro^e. uii£ vieille fçumie^ •

le tourfier ^n ridiqi^]^


I > \ > . \


( Mol. Ecole des femmes* ) (.

/ ,Qgjj#«Hf*l?"ffiM.te>5l«r|înteîfpàveii»..v


. • I • '« 


De  : tenir le dé , signifie se rendre maître d'une QèiwnrsJilKm, 'èty Voâfoi> partes HdujbUrsV


c*ëii à vous a faire ce^ .', Ure çqiv^^oifci^^iQe.^tt jeu de dés , ou un joueur , avant, tenu le cornet qaeiijitiè }èmps et a^aht per^ , lé pri^seçte à ué* autre: en hà dSsàiit: Jt vous te dé^ monsieur t


n^ DEB

MaisFusage a fait passer aujourd'hui cette manière

de parler sur toute sorte .4e sujets.

Donner de faux dés , tromper  » duper , en donner à garder. Ce rCest pas à moi qu'il faut donner de faux dés. {Don Quich. et Tbéât.-Ital.)

Debakdade là la débandade, sans. 'façon • sans considéràuôn ^ Sans réflexion , à la, h^lnburlu, lètêbaissée , sans ménagement. £f je %Yts à la débandade. ( Moi. Festin de. Pierre^)

' *P£baptiser r ce mot sigi^i^ç ^ter le nom , ei en prendre ou en donner, un autre. Qui diable i^oiiê a fait aviser à quarante-^eux ans de vous débaptiser? {"^oh. Ecole des femmes y a et. i.

Débat  : entre eux le débat; c'esi-a-âire iju^on ne prend poiatd'intérêti^iix affiik'és A¥utmi. '

Débiner  : ce marchand débine j c'ést-â*dîre son cotifimferQÇn et soui.credU itombent de jour en jour. . \ ' '* . «'

DÉBOiBEis ch^grin^ madbeur , déph , disgrâce^ infortune. O était un assez grand déboire pour lui. C Lett. Gai.) . ,, I

Debo^oea  ; débonder son ,cceur f ic'^st ouvrir son copur, déclarer ses pç;nes et ses^ipquiÀudes , dpniièr é^sor à se^ plaiatç^,, faire .confideilç< de ses chagrins à c|ueTqu*un. ]^ofs--^^ , Çharf^fiç, il faut 9 comme dit VaMtre, que je. débonde, ^^n coeur. (lïOL.  !Fèsii/i àe Pierre. Et Théât< îta}. EinpWf^'urélànilalunJe.) '

Debout  : on ditan'i/n kcimme ne saurait fomber que debout , sfxàxia il e^t tcllem^t .^PP^^y^ ^


pareil» et d*amîs] que quelque mallieuv quHl lui arrive, il a toujours des ressources. • DÉiKrtJTONNË  : rire à ventre déboutonné, c*fest

rite de toîiie sa force.  ;'

Débrider  : on dit, au propre, sans déÏÏrider, pdur dire s^ans discontinuer.

' DiiBTJSQUER  : chasser, supplanter j contraindre à quitter la place. Et jamais nous ne quittons la partie que quand les gerifi, xTépée nous . débus^ quent. {ThéêiU^ltak Se. du Banquier*)

Déchanter  : il y a à déchanter , c'est-à-dire les choses ne vont pas comme on le .ci:byait , on n'en est pas où l'çn cvoyait. • / . w

Tu vois quà chaque instant il tefmt déchanter (Mol. Etourdie Act% 3. se. i. ) , c'est-à-dire qu'il te fait faire pu dire le contraire de ce que tu arais'fait oudit.

Déchausser  : cet homme n* est pas digne de me déchausser^ c'est-à-dire qu'il vaiit beaucoup moins que mot.

Déchiffrer  : démêler, pénétrer, développer, rechercher avec exactitude.

Déchiffrez les.secrets de natareetdescieux.

( Rbgv. Sat. 6. )

Décbirsr  : // ne s'est pas fait déchirer le man^ teauj c'est-à-dire il. ne s'est pas trop. fait prier- pour faire ce qu'on voulait.

Celte femme n^ est pas trop déchirée, veut dire qu'elle mérite qu'on la cajole.

Ce mot, en parlant dés personnes , se prend en mauvaise part, et veut dire, faire combat tve>


^46 DËO

une personne avçc tous ses ^lauts j &r m^Umtn

beaux draps blancs* '. • •

Bécum^ {. W4«r.t Çaûçe. cUi iWtt «e dé- chaîner contre quelqu'un ,,  !<) .oritiifàfiv ^ k. blâu^eF.t . ,  !

Déclaration  : c'est faire me déclaration d* o- TOOwr^ (Mol. ) jEn voici une qui ne déplaira pas  :

Je vous doinine sam que j'y pense  ; , Vôtre eutretien me éBarme, tt Je crains voti'c àbsenc» j • .^ '^ J^lîirtfe â cauner tos dësh^ , -

£t Tc^tnemmo&'cre âmprdrds ' ^; * . Mq donne de çerlaîfie disirs . ^ t^ue je ne sens qu'à Totre yné,

  • ' J'e éonjfc â vous malgré môiJDiiméV

Je crois TOUS voir la nuit , |e Vdrf* eîierdbéldjtfâr.

,; DitesT^cé5[ue c^estf^F^inoiiir.

' .^Poete anonymes ) .

Décliner  ; ne savoir pas déclinet,fSe» JS9lf7^>i- gpi/iç^^ t^^^^èsnignorau t,

DÉpQNiîfRB.; vaiorcre, mettre exr désor4r^,iré*. (luire à l'extrême nécessité , ruiner^^ pef^îUe^

, Pcpiii$ les pliia chétifs jusques aux ploa feodans , Qu'elle n'ait déconfits.

• • • •

( RÉGZf. Sat» i3. )

DÉcoyi^h* ',;^. /. .-'kfflîtti'bn', d^dduraçetnènt, Déco^FÔRtÉk'  : désoler, attrister. Dtf.t«»viÉ!itji! «Vi^i mttt qui iTîgù^ô ittalheiir,

Cependant sans me plaindre , en ixTà dtfcfonVetiue , ' Div màflièar qui më adic« 

! DÉGÇRum  : garder i^décorum, c'est garder la bicosàincc ^«saaver les Appaxiences, Ce «oot %vgùi*


b è 6 247

fie att^' ki&ài^él ïâïrë 'ieiuMant et faire .mine, couvriE sfv^^y^^Qf€^yant que ce n était que pour garder le décorum . / Lett^ mL et hist.)

/Découdre.! en découdre ,, pour ^aire en vouloir VéSitami HiàiAs ^/se ï>attre. Étais aussi 41 en vou' loir découdre. TSqAR. f^irg^ trav* Et Théât - lifàK Jnéq, Jasôn. ) j * . • . ^ ♦,

Découplé  : veut dire gai; alerte. Teste, friYigant,


mauyais


Decoxisu  : être décousu* c est être en mai état ,' mal, dans se^ anaires ^ en ma avais équipage^ brouillé avec fa fortune. 1Le maréchal de tÈàpi^ taly dont, tes affçiires .étaient Jort décousues* CLetKgal.).. _ ^ . ....

Un appelle stjrU t^écdûm , un style qui n'a point de liaison^

ÎJeCouVrIr *: découvrir le pot aux roses, ié- ébdVrir une lourberie, éventer iin dessein , dé* velopper une entireprise qu'on tenait cachée.

l)ècbuvrir saint Pierre pour couvrir saint Paiil, c est ôiér à 1 un 'pour doi^nër h Vautre.

Déciu3SErJi lés provinciaux se décrassent à Pans, '

DÉCRIER  : cet homme est décrié cômnie la vieille monnaie, signifie qu'il est perdu dé réputation.

Dédale  : embari^as y égarement j jp.ein,e. ^^con- tusion ^ labyHnthe. 1^ . , ..

•Et 9^fln9ijM^q1pcoelhle.I^K4^dUme cabale» ' Embarrasiç les gco». d^ns un iilcbeux dédale.

( Mol. Tart. )


V


248 B £ G


.* *


On y Toit tous le«|our8 rioaocencç «nt abpU , ' ' ï^ri*er dans les détours


l'rs (Tund^^^le de. lois. . '


Dedans  : Un ait  ; itn est ni dedans, m dehtirs^ poMv 4)rc, c est un homme incertain du succès

.•■11 M • I ' ■ I ' ' . ■

une affaire. . .i

Dédit  : lY à son dit et son dédit, c*est<:7à-dire , on ne petit se fier à sa parole. .

T^tïktti chaà.uTi a ses défauts.

Déferrer  : pour déconcerter ou  ; démonter quelqu'un , le décontenancer , pousser k bout , rendre interdit et honteux. D'un ton raiueiir qui aches^a de te dtjferrer, (Cronuçr , Npwêiles. )

J^ÉTiAVCZ i défiance e^t mhrv dfi sdreté.l

Défier  : il ne Jaut Jamais dé^er un/oit. , ^

Défiler  : le chapelet s*est défilé , se dit Iqrsque des personnes liées dMntéiêts , oii d'aihitie/vien* nent à se séparer ou à se brouiller. . ,' \ . ^;

Défilez 90tre chapelet; c'estrâ-dire, dîtes tout ce que vous savez y tout ce que vous ayez sur le cœur, ,

Défi?îir  : c^est un homme aiion ne saurait <fe— Jtnir, poui dire,' qu*on ne peut comprendre, dont on rîc salirait expliquer le caractère.

Défroquer  : voler , filouter , dépouiller, fis n* avaient pas laissé de le défroquer et de le bien battre, C Pièc. Com, J

Dégager  : ce terme au propre signifie retirer Une chose qui était engagée. Il sf emploie aussi de plusieurs autres manières.

Dégager sa parole , c'est retirer une palrole donnée, sous de certaines conditions , dont Tac-


DÉ G 249

complissement n'a pas dépendu de celui qui Ta- vait donnée. P^ous avez manqué à votre promesse^ je dégage ma parole.

Dégager^ débarrasser, déliyrer, déta,cli£r d'une passion , d*an intérêt. Pour vous servir, foi pu me dégager d'un antre amour, ( Voit. ) Dégager les cœurs des intérêts du monde ^ (^^*

CAL,/. 5.) ^ . ^ ■ ., v.r/ '

Pif^a^er, retirer d'un lieu périlleux e^t difficile^. Cette compagnie était engagée bien ayant parmi les ennemis; on en a envojré une autre pour la dégager. On dit, se dégager , dans le même sens.

Dégager f se dit aussi d'un, habit qui fait bien paraître la taille d'une personne. Cet habit dé-^ gage bien la taille.

On dit d'un homme de belle taille , il a le cotps bien dégagé.

Dégaiite (belle)  : belle manière, joKineht , d* une belle façon. On ne s'en sert que,pàr ironie. Oui, tu m'aimes éCune belle dégaine ( Mol. Fest. de Pierre. y^ c'est-^-dîre de mânraise grâce*

Dégainer  : tirer l'épée.

Monsieur le goQTerneùr sait-bien que Fontencourt EBt.homme «  dégainer cin^aaoïterfois par jour.

{^LLVLl^jyob.dcProv.),

Dégainer j au figuré , se dit de .ceux, qui n'ai«* ment point à tirer de l'argent de leur bourse. Cet homme rC aune point à^gainçr. .

DéGLVGAifné  : mot burlesque, qui se dit ordi-> nairement de la taille a'une personne, et signifie mal fait , irrégulier, mal tourné^ décharné , tout d'une T^ue.


Il*


. Sa uUlé proiiietUit d*Abocd qa«lqae beaaUf y .Moû, TO^çz  : eUe Ta toote Jtfgingaadëev

(Dàvc. Bourg, de qual^ )

' Bf<^6B(Uiil t- V^Bftir ^oaivd oik a bu do uUiAgé avèc'ètcès^.

lXÊbt>^Eii 8 parlée Vite; , a?ôe Isa c^ bewuooap ^ jaièiVc^^er, ba(blK«¥. PeM  ! màdmnt U nourrice, comme vous dégoisez! (Mol«  Méd.

mtti^iti,y  :

.t^Eobi^RbiR (si) i ckfvetiîr alerte , éveillé, gai , adfroii, prompt; deVenir ûti y ro^é, apprendre son inonde y ée faite' aux affaires.

DÉpouTJÉ l'vous rCétes pas dégoûté^ se dit par ironie de celui qui aime la boime chère , tout ce q[u^,e$t J>on , qui ne manque pas d^app^tit.

bécouTTER  : quand il pleuvra sur luij il dé^ gomiei{asMrmoi} c'est-^dire, s'il lui arrive quel- qi]fÇ(Cbo^ de bien ou de mal^ j'en aurai ma part .A la CQur^ etauprès des grands, s*iln*jrpleut, il. jr. . dégoutte y signifie que si on n^ fait pas toujours une grande fortune, on en tire du moins quelque grâce , quelque avantage.

DÉGAAii^BR  : au propre ^ 6«er la gsaisM!; au fi- guré, ôter 'une* patttè du bien. Ce joueur a été MMidé^ràissé. . . \

^ ' èÉGRÎ^ciJLeR  : àe^enàte. fis âégHfigolhfefti V escalier çomméeÀ i^lant.f AuentiifîèrBùsdoït.)

. On te Terra faul^ Je ggmçs. Wj;nngoler d» haVi l ac«  airs , AHcV tout'dVÀKâux ifiValM««. .1

( Théât.-ltal. Phaëioti hurl)


Gè TlKJt'Sé ait fîgurerne^t â*ân hoiiime dôût la fortune diminue. // dégringole tous les jours par sa mau9ais€ conduite:

Déguerpir: cëder, abàiïdbtïifet'un trou, quit- ter là placé , se" VètireV. '// êst^ bien., difficile à Un 'PràAiàii â^ fdit^' dêguérpîtrkn n'est-ce pas  ? ( Palài*. ïmpr, de là Oarn» de

Dégueuler  : ( Voyez Djécobillèr.  ;

Dlfiii^RÉa;: décHito, mèftie éh pièces, en con- fasibh et eà âé^ordré. Sarfs moi, avec votre per^- rHiéHbH , vas ajfairés étaient bien délabrées, ( teoL^ i^eolr^'e Ùàhdin. ) tlfdiii entendre la-âes^ sus ses héritiers y ils ne délabrent pas indlsa ré^ puidtioH. ( fktAV. Pèrn. (tihtr. )

î)iiitkTi être délicat et blond , signifié, êVé difficile à contenter. Ce ihot signifie aussi , pôîn- fîlîeùt , tkatouilleux , qui se fâche pour rien. Oh lé c&i aussi des choses bu pour séÈifeà. goû-

i ' ' ' 'J *■ ' ' J i'

Véïbér'il faut beaucoup a'âdt'essé et d esprit.

Cette afiaire est fort délicateu . C'est un dessein très- dangereux Qùé *d*éût"repréDdre dé té plaire . Les délicats sdtft fÀàlbéui^ét^r; Rien lie sanirstiC lés ^éisihi^e.

• (LArorît.) ' \

Délit: être trouvé en Jtagrant ' déUi , se dit quand op. est pris- sur te fati.

DâiVRikrcB rbw if%' d'un* h6\Aiile ^^l â fane femme 'm(>(Mmaà6 6\i Wififl^l'é, t[\x'ii dîokfàifh d^sprikrts à Nàtre^Dafàe de bonne délivrante.

Déloger  : s'en aller , sortiif 2>au5 b^uit  ;- §%


953 D£M

retirer cle quelque liea , doucemeDt et saB»

^clat.

Sans cérémonie y *

Délogeons «  autrement je pourrais

. . ( Hauter. NobL de Prw, Gmn. )

Faire Jacques déloge, c'est la même chose ique déloger sans trompette. .

Déloger sans trompette, s'en aller sans bruit, faire banqueroute.

Déluge Cyprès moi le 'déluge  ; j^est-kràitty quand je serai mort , il arrivera ce qui pourra.

Demande  : à folle demande point de réponse*

On dit aussi ironiquement; voilà une belle dtmandel

Demander: ^uz npUs doit nous demande; c'est- à-dire qu'on est souvent attaqué par ceux que nous devrions attaquer.

Démanger  : gratter quelqu'un ou cela lui dé-' mange , se dit quand on le loue d'une chose dont il se pique  ; quand , par exemple , on prie un poëte de réciter ses vers.

Démarquer  : terme de joueur* Voici une épi-

taphe où ce mot est employé figurément  :

Ci-gtt Tillustre de Marca ,

Que le plus grand des refis marqua

Pour le prâat de son église.

Mais la mort, qui le remarqua,

Etqui sê platt à la^sur^iHétf/'

Toutaussitâtle dém'arqua.  : - > i.

Démêler  : on dit proverbialement et figuré- ment, démêler une fusée, pour, débroùiHer une affaire , une intrigue. // aura de la peine, à dé^ mêler cette fusée*


DÉ H ^53

DéutSÀGZhi s'en aller , sortir d'un lieu ou du service de quelqu'un , avoir son congé et cher«  cher fortune ou maître ailleurs.

Aujourd'hui d'avec moi souge à déménager. ( Haut. CrUp, ma$ie. )

' Dékener (se)  : se donner beaucoup de peine > faire de grands efforts.

DéXENTi  : i7 en aura. le démenti; c'est-à-dire • il ne viendra pas à bout de son d ssein.

Demeurant  : au demeurant  ; adverbe autrefois fort en usage ^ en style burlesque ou familier. On se sert en sa place du mot au reste.

. DcKEUiŒii  : il est demeuré sur son appétit , pour dire qu'il ne s'est pas rassasié de quelque chose.

, • • • * • '

Il faut demeurer sur la bonne bouche  ; c'est- i-dire, sur ce qui plait^ suc ce qui est a* gréable* . . . ,

Demeurer en beau chemin , signifie abandon- ner un dessein qu'on avait entrepris, sans qu'il y eût de notable difficulté qui nous arrêtât.

La parole vole et Vécnturé^itëfhèhre.

Démolir  : au propre, détruire ïi ne maison  ; au figuré , battre quelqu'un , le renverser, le mettre hors d'état de se défendre. ' ' •

Bémov t ce mot signifie un méchant , un en- ragé , un homme qui fait du fracas.

DiMOifTER 8 il a r esprit démonté , la cerveUc démontée; c'est-à-dire son esprit ne fait pas bien ses-fonctioas.


• • • •

// semble que tout - sah corpi * est défncnlé , c*ést-à-*rè qu'il agît côhmié ^ar rei^drt.

Les courtisans t>Hi des visages nfia se dinkm^ tentj c'est-A-dld^e îb foht chanfgér leurs yUages suirant les occ^sioii»;

DévoRDRE.  :. en démordre 4 quitter > abandon- ner prise y lâcher sa proie. ( La FoNTAiifE ^ œuvi posih. )

Céniaiser (se)  ; devenir tardî , insolent ou audacieux , s'enhardir , mettre peu à peu bas la cràiiiteoû là tiîiiidité, dévehîr fin , rûsë. Lorsque lèi hàrHHïeif côfhmencèroht à éè dtfniaiéér. (Abl. Luc, p* 2. )

ïyéNicÉfEi^H t on appèltïé itrt dmichëtir dé fitu^ i^ëi^s, dèfnèHeé, déf moineâiix ,m ch^âBéf d'industrie qui va chercher quelque bon ûtS; qilel^ue Rmtide tpà l^f tasse sa fortniie , aê diec kqudle iiy ait quelque chose à* profiter , un krét^ turier, un escroc. •

DjD^iEii  : Cet homme vendrait un autre à beaux deniers çomptanSiyyfiVi%,4^xe^u^i\ est bien pluf fin que cetâ^utf§„ [jjj,  :„

On dit ',9^^^^4f^(^ ^^ denier à Dieu éPun marché ^ pour dire .qu'un marché est conclu.

Dent  : leviri troublé ne casse pas lés dents.

jirrachér'une dent à quelquurt , signifié tEîrër de lui quelque argent ou autre chose qu*il est cOfritfàirtt (J^ dotïtf erttiafgré lui.

On prendrait plutôt la lune dvéÉ teà dtHté ^ fmt dit-é qu'ûhe étti^é est îïÀp6sÀMe.

fi â lés'dérH^ hièû làfégués , se^ dlit (Puâ h^Miine qui a faim.


A^oir une Ani de lait centre qwilqifùn, si- gnifie vouloir du mal à quelqu'un , consefvrir de la rancune ou une haine cachée , el vouloir Mr tendre l'occasion favorable pour faire du lorl â une personne qu'on hait dans l'âme, ffest fue vous avez une dent de lait contre lui. (Mojl. Mor lade imagin,)

On dit d'un{)auvre qa*itn^apàs de quoi mettre sôus ta dent.

Il mange de toutes ses dents, '^tta heau être malade, il n^én perdrait pas utidoUp de àéht. — Ce qu'oh Itd dorme n*ési pd^ pour sa deM creuses ïout cela se dit d'un ^ttlu.

Parlé f des grôéses dents à ijoelqti^tM ^ ^tar dire le menâéer^

Malgré luif malgtéses dents ^ signifie cpitt^ue empêchement qu'il y puisse appèrtehrj

Déchirer quelqu'un à belles dents , c'est en médire cruellement.

Parler, murmurer entre ses dents, c'estrà-dire sans'Tt>nloti' êtte eùtendti.

Rire du bàut dei dents, ^ dit qnéhd oh dt pat force et^sans en atoir eàvie.

Il iCapas deisètré les derits, potAr 4\re qtfit n'ar dit fiiot.

Prendre le nwrs duaf dents, c'est s'eiftfpottëfr coÉiftié font les chevattiè qui M ^ lâisl$«t^t fA^ gouverner par la bride.

. C^eét Ge^roi à là gr^hde dent, te dît de celui dctat.Me dent avance plus J^ue les antres. . Quand quelqu'un est mort,- on AHqa^iljr à long^temps qu'il na plus mal aux dents.


«56 SÉP .

On dit d'un agonisant, quV/ a la mort entre les dents.

Il est savant jusqu'aux dents, se dit d'un pé- dant dont on veut se moquer.

Quand un cayali^r est armé de toutes pièces , on dit qu'iV est armé jusqt^ aux dents.

Il lui vient du bien lorsquil rCaplus de dents, pour dire qu'il vient du bien à quelqu'un sur la fin de ses jours.

Montrer les dents, c'est menacer, résister, par- ler avec force et autorité à quelqu'un.

Être sur les dents, c'est être réduit dans un

• • •

état pitoyable , las , fatigué , rendu, n'en pouvoir plus à force de maladie ou de fatigue.

DipAELEE  : cesser de parler, mettre fia â ses paroles , garder le silence.

Commencent de parler ponr ne déparler point. ( Haut, CrUp, mufie.)

Départir (se)  : se débarrasser, s'affranchir, se délivrer d'un pesant fardeau , lâcher prise.

DéPÊcfiER  : dépécher quelquCun , signifie s'en défaire en le tuant. On dit se battre à dépêche compagnon, c'est-à-dire se battre sans quartier. On^itaussi d'un médecin ignorant ou impradent, on n'a qità le laisser faire , il dépéchera bien des malades.

DéP£KAtLLÉ  : pour déchiré , frippé , délabré , mis en pièces et en lambeaux , déguenillé. Et lui présenta pour se couvrir un habit gris -tout dépenaillé. fPièc» Com.J


er


que faire de bourse pour serrer son^^iiigifti:'

à-dite^qa'âi fstti absoljEiiBenlidl^aé^à «{t^Upà^ttH.*

ptK^ t étwé.jcvndàmné' aux'dépMàV'^ fiit quand on ne retire pas^> d'une affaive^ 'W AViû; négQcef'lQUtrargbnt4{i>'Qa^y'a-iaii9r'^' ^ "^\ "^

Quand quelqu'un est âiFanté eir â£^ j^!iff dit que ^ lu pàq^art ^ ^àhs^ dépens ù^htjfintk ' * ' ' ^

que d'acquérir. ' ^

J\iurnée gagnée  ;fouiiiée:àip^^ dît en

patfant de Ceux qutn'^pargiient rien, qui dépen* senf l^aligent à tnésnfe qii^iù le gagtientV '

' Dé^ÉtRËR ( SE)'^:* se d^barràsiîsëf , çç démêler

d^un embarras, se tirèt d'unis atlaireV s'c^'n dé-'

-.. . ' f' ■'* gagei". ,;..:•• r; ■ '  ; . .î' i' '

Dêhy f «eife Xihoëe' croUen dépit de tdûi ^ signifie qu'elle crôtt sans qu'on en ait soin. ^

BÉprrcii i se dépiter contre son ventre, c'est-à- dire agir contre ses propices intérêts, abandonner unfè cbose qui peut être utile.

DéppuiLL^R  : il ne faut pas se dépouiller avant de i'é coùcAè/*; è*est-4-<lire qii^il né faut pas SQ dessaisir de son biçn de son vivant , si ce n*est par testament.

BéPiixÉ  : les^ députés de Vaugitard , quivien^ nent en corps^ et nefontqu^un, se dit de plusieurs personnes qui pensent de même.

De quoi  : il n^jr tipas^ de quoi fouetter un chat j


Le premim^.mir,bfiêiii'et:^Jâ )df^'&fAT tB


On dit aussi dans le même sens , ^ e dérouHkàTé

^piRQBjEii  : a^^ WORife^ ti|wr,qu^iqi>Vu «te «on chemin; au figi^ré,* réloign^,4u'^l^t|iqa'il Se proposait. // aurait fait une ^randefottunMy ifHiis l'a mort de son protecteur Va détvutét

Za moindte raillerie est capable de fc flé" router. . ,. * * ,,

Derrière  : Montrer son dèrriire • c esM QQnur tachetnent. . « 

On cil t d'ub nomme rus^ , d'un cbican.i^ar y (ffiUl a toujours une porte ife derrière, pour dire qu'il a diai'âs' l^^nt'^queïque riisè ^ fuite , ôti ecnappa- tôlirè, pdut* né pds lèriir eê qii'it prdmbt.

Faire rage dés pièÛs ^e derrit/e '^ t'est mettra Idat eâ nsà^ poii)r réussir. '


ou d*estiine de quelque clftd$e , la mépriser.

Prendra JfQr dçmhnis^ .^ 9 t^quei; ' «9 ifàhiten*

DisiRER.; il rCy a fieti à déàùier à ^ù^y^ù^j c*est-«KliFe U n'y iox^iÉEiae riei»;

N'avoir rien àdé$i^P^Si}Sok^e^^ yi/e votre cœur désire!

rienté , pciur dite j%be éii oft j^éa sois  ; je suis tout troublé. . . , . /

Ds^^LÉi £a I ddf0it| msêij^tomlfé ^ dénikbë , qui ne se laisse pas facilement duper. J^t^wêpi»^ rakm^z tofiff^,\i^vM mêscfidetstXée^XSvifffkiuys^ cpm.) \. lilj ^- •' 'r '•• .'1;» .-jfiu )•)  :/<;  »

Desserre  : être dm* à la dèsmiti\ (KSt èVtè' avare I maiivalB p«yeur^ ne lâcher pas tldMiâ(9b son arg^nu i>

Disspès  : tdutn eerch^sersbtVtsèAs 'dessus Ssf^ sowy se dit ds «hdktf qtii sèikt ëh' g^iidb libJî^ ' fa^ôn Bt lorsque le «Klfiiâ ôû ^équîdWràit itàn^ dessiisse tqoare idè^aûsi -

Être dessous; être Ivre , imbu de vin') dans les vignes. C Libertin m èahtp. J

Detalleé  : êTenfuïr il ta ïiàté , décamper, dé- loger , dénicfleU* , sotiit d'un lieu sans bruit, jil" hns, qUe VwkdétaUe de cAe» moi  ! ( BIol. Afêhi'è* Et Danc* Bourgade quaL Âeii. tf Po,^%)


Djéterhi;^ rtrpuT^i;, rencdntrar une pcfrsôfme qu'on cherchait dep^a lQiig«-lémpè , idécotiYirîr.

Jéleaai dët(}|TéBoit]!o».m*aTaitiQ8traît. . )>.  : • ( GA«p«rit09. Gom. )

• A^ôir uik' f^iVtf^e de déterré , c'est êire si pâle et Refait ^ qu'on isemble avoir été en terre.

Détester  : détester sa yie , c'est maudire les misères j; les malh^ui^ 4^. la. yie.

DÉTpua  : prétexte ,. finesse , biais peu sibcère j fausse excuse. ,

Yof oi^^lre» ^^ofr ^191919, pootai^nl m fiiine entendfe. , ^ (&AC. /p&i^.^act. lySC. a»)

Détourner x prendre des chemins' détournés ^ à^SM \iiMù%i^i^'yx!e%t^txoùà}i\\'t avec finesse, avec artîfke-. *

, Une imatige détournée , est ^ne lodieinge âétï' <;ftte elr-fine , qui ne s'adresse pas directenként & la personne qu'on veut *io«er.'

. Détrewe  : terme de peinttt}:e. C'est une cou- leur employée avec de l'eau gommée ou de l'eau cle colle. On se sert de ce mot au figuré , pour signifier une chose de peu de durée. Un 1^- riag^ ^la détrempe est un mariage non autorisé. Détresse  : pour douleiu:, chagrin^ peine j in«  fortune.

Et confite en d^trèSM  » Imite dans ses pleurs la sainte ptfoberesse. .

(Rioft, Soi, i3*)

. .  »

Oette  ; aw>uer, confesser sa dette , signifie être convaincA y reconnaître qu'on a tort.


Qui épouse la yéuve époitèè les dettes  ; 'o'èst-à* dire qa*ua mari doit payer les dettes de 1Sa femme. '. ■♦. ■ .* '^ *

Être noyé de dettes; c* est devoir plus ,qu*on n'a vaillaDt, amr des 'dettes psh: - dessus lé^ yeux, par- dessus les oreilles , paj^. r dessus là tête. ' .' ■ ' '^'" V ' ' ^/ '* ■' "• '  : \^

Le chagrin ne paie point de deftes.

Devant  : on dit àiix g'eiis qui font les eiupres*^ ses  : Si vous éies si presse , coure t devant. ^

Il bâtit sur le devant^ se dit d* an hp^nme graf et ventru.

On ditpar^H^o»iiie dVn Wcliàât lioiniife qui est mort  ; que c^est une imlk ^/ite devant Dieu  !

Il met tout sens 'dçyaht ^derrière , se dit d'un homme qui ne sait ce qu'il fait. ,

Aller au devant par derrière; c'est-à-dire par- venir à ses fins par quelque détour.

Devenir  :,ne savoir qu» devenir; c'est, n'avoir aucune ressource* • . ,

Dévergooneu  : fouler I4 hon^ aux pieds , &r^ mer les yeux à la- pu^eur^ êlre\ effîrobie«  ]Ce nest pas qif elle fdt dévergçgnée^ (Séàtt. Rsam^ Com^p» I») ' t- ' • '."•«.!•:

Devçbgondée  : femiAe' débauchée , de mau?^ vaise vie. , \'. • -v, .

, Deuil ^j9fVfl^f»7e deuUsU^tàJbsse y c'est exé-*

GUter promptement et sur-tc^^thaitrp une partie

den^s^ir ti^U pa^en ce qu'oaia* perdu au jeu ou

en d'autres semblables occasiotis* ' • «^

On appelle deuil joj-eux, celtd qu'on porte


ôfii 4)1 À

'// #»Ve famtpaê^dôMër'im êimbUé pàkr cela , •▼eht4ire. qoe telle Aose est factte* à-Êiire.

Qfumd'bfe'àe' peittTCSir à bbatd'onebhose, on dit qae /e diable s'en vUhr* ' *^ ' ' '

Celas*&riesi allé^toui^léâ diable» ;Àjètti6t qu'on nesak'ce qae cela est* devenu. ' *

Ou dit d*aa méchant liomàife, d*uii chicaneur «qui- tvûiaMe le repos des^ autres , qae jqtiana il ' dôrî te diable Ubei^e, ,-■,.('::-.

Faire le diable à quatre i fà\ré m Mriiif J dit tintamarre , da fracas , da d^rdre  ; menâ^èl*; casser , briser. // ferait le diaUe-. à quatrà si cfila venait à ées ôreiïks. {}ÊàLi> ^eorga Elanf^^ difh) , . ^ . j'j) c ' ^n/; .  :.

Cest là le diable y^if^élHi eèsii¥\à dH; ificultéf  ;€e qu'il y a de fàdMitcidbns'nne .affaire.

On dit^ it.est vaillant len diable-y il eM'ità^émt en diab.k  » pour dire^, il est très-^braTe,^ il est iîort sayant/ .-.  ! .  :

' "Oeêtun diable incarné , un diable iNUmme, un méchant'^ diable s un hoiuhue daif^gereux. Vn bon diable f un bon vivant. Vn pauvre' diablë^j Mil .iniiéndbk^  ; \.\  : ■: m

. On, dit d'uue jeaive pecsdnne kide .: \yeik a la beauté du diable,. {M>ttr.dire queJa: jeunesse est le seul avantage He&lérieor.^donl^sUeîotttU

On dit à quelqu'un par mépris , par avemoD» parchagi^u ^ici\fat,(ii^i^xau,diaUci /u ï.

On dit quelquçfeisjd'iuieohcpeiolècMrey'qiie J^ diable fiyfintandri^i, ^ •' \ \ •' .w .

DuNTRE  : pour diable. Ce mot maisque^dè ^ad-


DIS %65

Hiiffiitioafmd^Vjjtotaeiiient» Qûeldùcteur,dian^ ire  ! ( Hauter. Crisp, ttu^c. ) '

. Diw 3 eetu "itèi est venu dû la grdte de Dieu , poar diine qaç c'est an don de Dieu, par un bon- heur inopiné, et sans qu'il l'ait recherche.

. Ilest.devtmt Dieu y pour dire qu'il est mort. Tout^eta w comme il plaît à Dieu, c'esii-à«  dirç., en 4^sofdre^«  personne n'en a soin. . ffa p(N^ 4i>^pei{ple est la voi^ de Dieu. , rÇe que Iq femme Vfsut Dieu le veut, signifie que les fenxipessont opiniâtres.

, Dieu, pie damne  ! jurement gascon.

  •  ::Jm. «enfondsi Dien me damne! et la mère et la fille.

.(DAnc Bourg* 4e ^ual,)

Mon Dieu! sorte d^exclamation. Mon Dieu  ! je vous connais, ( Mol. )

Dieu merci  ! c'est-à-dire , par la grâce de Dieu.

On dît , par manière de souhait  ; Dieu le veuille  ! Dieu vous garde de mal! Dieu vous le rende  ! Dieu vous bénisse eà vous conserve  ! Dieu vous conduise i Dieu aidant  ; s* il plaît à Dieu. - .

On dit encore  : à Dieu ne plaise  ! Dieu nCen garde  ! '

On conjure au nom de Dieu y pour t amour de Dieu.

On affirme 4n disant  : sur mon Dieu  ! je prends Jiieiîk à témoin  !

On dit, d'uu avate^ cpCilfiUt son Dieu de son argent.

  • la


266 frIK

On dil , d'uÀ hbhinae^&ecable de d«lt€»\^0 doit à Dieu et à ditHéè,- •

Différer t ce ^ui £st différé ni ett^us, jmMu^

D^FiGiLE I Heéidiffiaik ùfer^ûr, w ditd!ime persQùne difficile à' i)ëi^aader«  *

DiGÉBER  : on dit, dW goufa^ <pmt>^esfMfi>es' êinHùc'd'auii^leri^.^^^l digiivawt dwfer, .

Digérer: êoUfltït n'rec pht\tttkb; rie povs^r digérer un affrdht. ( Ak-. > Ce hiot Se dit fière- ment encote d^s ebosë» d'c^fitit sûr lesquelles on a travaillé , û& Ytn veut iraf ailler; il slgtri* fie alors  : considérer tes 'cbcrsës , ie^ tourner et lea raiiger d'unie téUe scfrte -, qtt'iellés fosscnl une manière de cort>s rai^nnablô , dont toutes les parties, aient rapport les, unes avecles AUtreSir

Digestion  : cela est de dure digestion , c*est-à* dire , difficile à supporter. . ■ , '

On le dit ansêi à'^un ouvrage d'esprit | d'uue entreprise diffibcile et rpénible. ,^ef oitvrage est de dure digestion* Cette affaire est dfe* dun diges^ tion. ." . •  ; .

Dindon } quand une pauvre demoiselle est optir gée de se retirer à la campagne pour vivre ^ ou dit moelle va garder les dindons.

Dindon de la farce, se dit de celui qiâ est dupe d'un autre. '>- - .> '

DiNEB  : qui dort dîne, veut dire que le JoBir lftéileft|graisse^ce«J&quiidaKttlelltll ...:i:ii:. uu

On dit , quand on Yoit^<{tt«lq^ ^ckoèbVjdinM^ f«ah\ iinè^^f^iAtt )^he,f^dbié. û . - -> '<^>

Dia£  : UfauÈ se moquer du qu'en dira^t^.


S^eukfitkas teta > je Cimi dire à Rame  : c*est une espèce de défi.

Çtn dit 4oul , n^iexPcBpM rien.

S'il me dit ffwi y il n'en pense pa» moins-.

On dii : ^e» mots axarqaeBt qadqiie fMnâtqui court de quelque «dvénemeat»

C'est tout dire > peur , rien ne peut •Vjpii^ef mi^^x cette chose , ou c'est la couclustou d'ftue affaire*

Sur Targen t , c^est tout dire , on est àéjk ^aoderd . Ton beatt-pése futnr yide son coffr&rfdrt.

(DSSFRÉAUX.}

Cela sait dit en pastfom^ c*«st*à'-dii«., |>ar fimne de digression.

Dire pis que pendre y pour gronder, dkedcf injures, laver la, tête , chanter pouilles , se mettre en gratidë colère , faire des reproclies sanglans.

. Discorde t dissension , division. P^r allusion à ta *fai1:>l'e,^n dit 'communément, je/er la pomme de discorde^ pour dire, mettre, semer la disconde^ exciter des brouilleries. Ainsi on entend par ces mot» jpO0tme de dtsçorde, ^le sujet ou* Foocasion qtfi a inis ia discorde dans une liocîété.

Disposer  : rhomme propose, et Dieu dispose , veut dire que nds eiitreprbes rîSussissent souvent tout autrement qué^nous avons-pensé.'

£Ue en disposé comme des choux de sonjar^ Tft>»/pdttr 'éhre qi^uné penontieied gchnr^e ÏUi^

- On ait aussi , idexéliû qtd est morl ^ 'qtiè ^iKeu en a disposé»


268 001

4

Dispute t qui diicute a, raison  » et qui dUf^u a tort.

Disputer  : disputer à se battre, de la chape à résèque, pour dire, disputer poar une chose qui n'apparlieot pas à ua de ceux qui se ladispolent.

Divorce  : au propte , c'est la sépara tioà qui se fait entre le mari et la femmç.

' Au figuré^ ce mot se prend pour réparation. Ils ont fait divorce as/ec P Eglise, c'est-à-dire, ils se sont séparés de l'Eglise.

On dit dans le même sens  : il a fait divorce avec le bon sens, pour dire, il ne dit et ne fait rien qui' fasse connailrë qu'il ait du bon sens.

Il jr a sans cesse divorce entre .ces géns^là , ^ c'est-à-dire , ils sont toujours brouillés,

DoDiNER ( SE )  : se dorloter ',, se dodeliner, pren- dre ses aises et ses commodités. .

Dodo ijfaïrè. dodo^ mot d'enfant qui, signifie

dormir. Monsieur, F écho va faire dodo. (.Tliéât.

, .\ ./. ' . i .... ....

ItaL ) , .,..-,

, DodV  : gra^,.:potelé., qui a de renfbQnp^nti qui se porte bien, qui est frais, sain e( gai, lard.

^ Gras , dodu , d^faumeur gaie.

(Haut. Cmv. mMjrtç. )f t

Ces pigeo^as sont dûdos.  ;; . it. \ .

, \ ( ÏDESP.'^al. 3. )

ynP«»ft ^ff»ffrjP?4*f ^^igt^meVa^^y,,^.^X^^ dire, j'ai su cela par une voie secrète e(t iaco]^ni|^« 

-ti*¥#».4'Wf 5^^P qu-on épargne > dont on àonne peu , qu'c?/i n'e/i a qiCà lècheydoigt.


D 01 269

. Mettre le doigt dessus ^ c'eist troniTer ce qu'on cherche.

. Compter sur gts dotgts\ è'est comptera la ma- nière de ceux qui ignorent lecalcul.

On dît, des bons morceaux, qu'o/iVen lèche les doigts, c'est-à-dire qu'on mange tout, et qtl'on en souhaite encore.

Je voudrais qu'il rrCen eût coûté un doigt, si- gnifie , je rachèterais cela de beaucoup.

Je nen meitrais p<is mon doigt au feu , pour dire 5 je me défie de la vérité de cela. -

,. On dit , de deux bons amis y ce sont les deux doigts de la main*

Il ne fait œuvre de ses dix doigts^ c'estrkrdire, c*est un fainéant accompli.

. Savoir quelque chose sur le bout du doigt y c'est la savoir par cœur*

Mettre le doigt entre le bois et Vécorce , ou en* tre V enclume et le marteau , c'est se trouver en- gagé entre deux puissances qui donnent sujet de craindre des deux côtés.

// se gratte la tête du bout du doigt, se dit de quelqu'un qui a du chagrin.

Avoir de F esprit au bout des doigts^ c'est être

adroit de la main.

. - •

Faire toucher au doigt et à Foeil, c'est ùïre Yoir et toucher sensiblement la chbse;

On dit qu'i//i homme est servi au doigt et à Vœil, pour dire qu'on en a grand soin , qu'il ne manque de rien.


/


2']o DON

Toucher eu bout du doigé à queljue ekoie , c'e»t en être bien près.

JÉtre à deux doigu de la tmH l 9lmi éM«n grand danger de mofft.

Montrer au doigt, c^est.sç moquer 4f V^l- qu'un.

Donner sur les doigts à quelqu'un , ç^est r«* prendre , corriger quelqu'un. .

Se mordre les doigts: se repentir de quelque chose , avoir du regret et de la douleur , ^tre fâché d'avoir commis une faute , être en colèrç et n'oser éclater.

Les cinq doigts de la main ne se ressemblent peint j veut dire qu'il ne faut pas exiger une eiacie ressemblance entre les personnes, ou les choses.

Doigt, se pi^nd encore au figuré lorsqu'il se dit de Dieu  ; alors il signifie la puisst kieede Dieu* Cest le doigt de Dieu C Eaode VUf) , c'est^- dire, c'est la puissance de Dieu* Ou se sert de çfM/> expression lorsqu'il arrive quelque accideot miraculeux , ,ou quelque châtiment extraordi*^ naire, qui donne à connaître la colçr^i la justice et la puissance de Dieu.

On dit encore un doigt de vin, pour un peu de vin.

DoifDOff  : femme grosse et grasse ^ qui se porte bien y une gaguie , une réjouie. Que vous semble de cette dondon? (Tliéât. Ital.)

Cependant la reine Ùidon Perdait sa face de dondotr.

( ScAH. yirg. trw. )


R0R a7« 

J^ftmtti^i Âannfir.wkpw pou^ ^^ôir. une J«9€, biiÇ!^mkffféêfiiià^^,f^n ^«^ wlenii, dam rinten- tiftnd^ «âp^vm ^ de plus grand prix. '

JSn donnera garder, tromper, •

.' JSAydonhe^ d'âne; liiétttir^ duper , Pomper , un daniief ià garder^ payer d'une fourberie 9 jouer iiti< ^UF plaisant à quelqu'un, faire des gas- connades.

^ -^ ï^aéq^ âonne béatr jea poar nous en donner d'une . ?fîn î? ';.n . ( Baviç. ^4mdkt é/ui iromp. )

' I^èrsonne he peut donner ce qu'il n^apas. On ne donne rien pour rien.

' 0h dît qv^ontie dortnérait pas sa part aux chiens d'une chose, pour dire qu'on y a des pré- t0B(ii6»syqubique étoi0hées; ^* (^id donne au ûànj^ùn , n^ d^nne pas à un , iTfgdiAô'que persàuiieiiè Vous sait gré de ce que

TOUS donnez au public.

■•.'■-*'■• S^eh donner auccéurjoie, signifie s'en donner

loutdUn^'ulV pren&é d'un plaisir tout ce qu'on petit.

S^en donner pur les joues \ c'est s'en moquer.

Qui peu donne, veut qui on vive y c'est-à-dî|^ que , qui donné peu, fait espérer qu'il donnera cneoce aièe nutr^ lois.

Qui ne donne ce qu'il aime y ne prend ce qtCil édsire»'^ '

Qui donne toi, donne deuxjbis. Ce pvoyerbe est encore cotttmen latin  : qui cita dat, bis dat. . Dofld^oT£ft ('SB 2 t se mitonner , ménager sa


27» DOR

saLUté, vivre a son me, reposer, soignersdil^eo^, se donner dainm temps. Qui mé thH^êèHM , -ei me viendra frotter, langue /«  êètiàiiaif ^^MoL. Mariage forcé, y

Dorer i On dil qu'un hpniwne esifin à dorer, quand il est extrêmement fin et adnût* On fait alors allusion à Tor, qni doit êUre bien fin pour être propre à dorer.

On dit que des gens sont bien dorés p, qa*<£r sont dorés comme des calices, ponr dire qu'ils ont iHen de la dorure et de la broderie sur leurs

• * ' "

habits. , •

• '. . • ...

Banne renommée vaut ndçu^ que ceinture. €fonfe. (Voyez ceinture. ).. ^

DoBMiR  ; dormir comme un 4abpt\, se dît  »pat une figui*e tirée du sabot Jqs ejifans j. qui^semble dormir, quand il est sigité avec un fouet de courroies.

Dormir M bâtons ivmpus^ c'est mal dormir*

On dit aussi dormir comme une marmotte -^ parce que cet animal dort six mois de l'ann^.. -

Jeunesse qui veille et vieillesse quidoft^ c'est signe de mort.. , . , ,

Une dort non plus qu'un jaloux ^,iqfi\un liitix^*

Des contes à dormir «fcrAoïiT, «ont odes contes ennuyeux.  »

Les biens lui viennent en dormant , veut diie lorsqu'il ne s'y attend point et sans travailler*

Dormir la grasse ifiatinée, Q'estl(d(Mnnir jos* qu'à onze .genres ou. midi, reposer .à son atse>


DOS 273

prendre un long repos , se^délasselr au ^it des fah- tignes du jour ou des Teilles de lornuit, se'dâecter entre deux draps , ou goûter avec plaisir les dou«  ceurs d'un long sommeiL ,

Voos.deTiezétr* au lit toute c^tte jôtimee, Oa toat du moins dormir la grasse matinée. ( Poiss. Le FoU rais. )

Dos  : on dit qvJpn a mis dés gens dos à dos , quand dans une sentence , ou uu accommode- ment, ils n'ont point emporté d'avantage l'un sur Pautre.

On dit aussi, des gens qui aiment leurs-aises, qu'ils sont toujours le dos au Jeu et le ¥entre

à table.

, . . .

Quand on a bien lattu' un tiomme, bn dit

(pLÎl.a été battu d&s et péntre;\quUm lui eir a

donné sur le dos et 'partout. '

• . . .

On dit d'une perte, d'un déchet; f}Uë cela ira sut ton dès y p6nr dire que ceiie perte ira iur sob compte. •■ '■-■.:■ i ••■

il a idtn dos , ce6t-à'*<[ive\ qu'on a le voafea de faire les frais de quelque eâtr^prise^, de qneU que partie, qu'on veut faire-j toinhen 'sur xetltp pers^onne.- .^ -

Use ImssB'Èondre lalaine surit dos\ Veut dire que la personne dont on parle se laisse daper sans se plaindre . -» .  : . \ .

Faire le gros dos , c'est une esp&ce dé>oomtQi^ MU de corps., qu'affectent les ]^titS'ipaitrçSy|^ar- tni le peuple^ ils mettant d'ordinaire.une m^ dans la ceinture du panulon^.ét; TaU'lK'e. day^Jp

12*


liii ç 0 ù

gilet, et ^ar là fimt un dot to^ coÊtlak mt matou en eoière, et cette postare paece^ikes m» pont bd air;

Il faisait lé gros dos et fbomme d'importance  ; Mais raît* ^tin fietf t^àÉsItraett -Miiipli <f arfof^ace.'

(I/E ORAltti.CoM:)

OouAiaE  : janiaismari ne paya dçuairé, pour dire que la mort civile du nutri ne donne jpas lien à la demande du douaire.

Double  : jouer à quitte ou double i c*est imttre tout au hasard.

JJoaébteJéélne , double morceau , V«iit4jit^ qvSpA gourmand , sans religion , mange d'autaui plui que i'EgU^ lui •défiend de*iuai^er.

DeuâLtiRE <:^ contre )&t ^sH paii bm èft^irè doublure > sigiiifie quW tw doit paA«iimspl:^9dJ^ di^ tromper aussi Au ^e soL * . '/ .

Doucement  : aUèrAoucèménl eti l^ognfig i^^i agir lentement et avec circonspection.

DoiPCEUR  : èouipàr douûeùr et ffê/i par/dffipe^ Teutdire qu'on lait mieux ses aSaines à IfqniiillU^ que par la Tiblence. '

Douleur ipour uA plaisir mille doulmm,  »» gnifie qu'il y a hieh plus de imaux qiie(iid$\plai|iî8 en oe DMmde*

A la Chandeleur grande douleur, €!^^^^4thdàXÈ^ 4e'gKaDdfiroidi

••9oux  : éipe d^ttx comme un agpasaïUy pmêlf ^i^'se laisser tondre la 'laine <sisr le Jbe>.9OAl06rir ^ut'sfem» rien dire* .. '.ij.


. PpofEAnn  : 4 la douzaine, qq. ne se sçrt de ce mot que pour marquer du mépris j ou par ironie.

  • r JW»r frÂii A«  îa 1&*<*fl ,

• r

On diHy «ÉixDiatlraîrey d'unechose,!/ v^jr ena pas tKsize à ta deufaine, pour dire qi^Ue est rare.

DftA^^ t écanét la dragée j sîj^ifie laisser échapper de petites parties de salive en parbnt.

Ax^alet là' dragée, vejit dire recevoir un af- £pont,«prowver une perte , recevoir une blessure.

Drap  : les plus riches , en mourant, n^empOT" tent qiTun drap , non plus que les plus pauvret.

On dit qu'x/7t homme combat contre ses draps , centre son chevet . quand il a de la peine à se lever.

Tailler erf. plein drap, signifie^ non -seule- ment , au propre , couper un manteau dans la pièce du drap  ; mais aussi , au figuré, avoir plein poumr ^ns ttné affairie, ùu de s^étendre, ou d'en prendre tant et si peu qu'on veut.

Fouloir atfoir le drap et F argent, c*est-à-dire, Vouloir avoir le prix d'une chose y et ne la point livrer.

" pkAPEK  » tourner quelqtt^uh 'eu 'i^ïKcnle, le raller ^ lemeôfer par de iféz  ; le bémor .

Le oompére Toas ^cape , et tous ^[jAord çp rinnti

( Boviis. ^oK. du peint, )

Dressbr  : on dit qu'eue chose/ait dresser les


27* DRO

cheveux à la tête , pour dire' Qu'elfe fait Lor^ reur. " ^* ^ '

Cette parole fiai dresser les oreUlés, se dit quand elle fait écouter attentiyemeift; quand elle fait espérer un grand gain.

Un bon a/seau se dresse de Itd^méme^ c'estr-à- dire , un bon naturel n'a pas besoin d'indtruo tion.

Drille  : ffksrxx, coureur, vaurien,: viig^bond, filou. .  :• ' j' '/ j. •/

Drogue  : il sait bien fidre valoir 94$^ drogue, se dit d'un charlatan qui vante une pnwvaîse v^tr cbandise.

Droguer ryâire droguer quelquui%,y c'est le faire attendre , lui faire gober le mcvrmqt.

Daorr  : ou il rCy a pas de quoi , le roi perd .^on droit, signifie qu'il est inuûle de plaider contre des insolvables.

«  . k

Drôle  : c*est un drôle de corps, se dit .^'un bomme facétieux.

Le drâle a -si bien fiiit par, son bnmear plaisante., , Qu'il possMe aujoard'Jjiui ciqq mijle^euf <àp ni^ti^* ( ScAu,. Dom Japh», act. i, se. 2.). .

Ce mot se dit aussi d'un inauyaiSj^ujet. Qtà sont ces drôles^là 7 ( Haut. Nob\ de Prov. ) . ., •

DaoLEHif^  : pour bag^^He., .an^j^seuieç^i, j^i-


Drôlesse  : fille ou feniniq de mauyai^ç .in- duite.


hardi et qui n'entend pas raillëiriëlbrsqn^ i'egit At se lettré; '^Wii fait^as'^à'd'dux'feis ^^ntre- prenant, alerte,^ à^iifV rètfiâoSDît^/ tif > adroit^ éntiér,et1iai^àÏ2imâin'r r '^ .

• lÏDLCLXiêE  :' biaîfreWéV^i^^tite; C'est lé nom de la maîtresse qu'avait Don Qàtcbotté.'

Ma chère Dulcinée, anendsLciicorf un pea.

( Le Docteur amdutéux, V • • *• -

. 'Ge^x^tse dif^aussi ]^^i^r^<^nie d'une pèi^sonne qui est lai4ç^9 ^jl; q.uji*|a|t^cepend4nt la beHe et l'agréable.

Stm^ P9içdit;r^f dieux, personnes qui ne s'dccor- dent pas; quand Vuj^y^^il^^q^, mou ^Vautre s^eui

I>¥]^l h UfmMr^^^ip'  ?K* ^f ^.>5 c>st-à-dire,

iKfept;êjtçftj^flijo^np d^^pn^^rg^Qt ^t de ^^a'santf.

On dit ,qujç, fr|.fqf?îJK*, ,4yrï? à queJ^un , pour

^?î^P.:^ •^uî'e^'^îf ^^!?}. ^^^^^^ q^^î'^^ ^^'^^«^

avec grande iuipatienc/é.

• * I I . . ^ *

. Eau  ; . m médecin d^eau douce . est un me- decin qui a a poUr remède que de ieau douce,

.,Sfi$Âesseins sfonU à vau^Veau. jc'est-à-dtrey ne

»v^3rrT\ o.i ir. *;/.,. i> bt^urv,).^.-. iVnu'j/.r.iy\ -i^. -rTv

Zr eaii lui en vient a la bouche\ sinnine qu^l a envie d en t4ter. . '


k96 ÈCH

SbRÂirtieitENT  : fi^Vpfbpré , secousse. Fîgafé- ment employé, ce mot signifie trâinte , trotfble, ènbtfôti;' '\ * '■;'; ' ' ""; ' 'i •"' • •

y ' , . . • '11' . ■  » • [ >

EcARBOUiLLER  : écmerV .abattre , aplalir,

mettre en pièces.

• - •

< Eqfin finit la d^tinëe Da redoutable Alcino<$ , De sa mgsse IVcarboaillant.

( 6cÀ3L, ùigant, Oiant. 5. )

ÉCARQtJiLLER t ouvrir bien large ^ élargir. Ccni' me il écarquille les jreux, (Mol. AmphiL)

ÈciRTER  ; écarter la dragée , c'est cracher , en parlant , au visage de quelqu'un. C'est le propre des grands parleurs qui bayent sans cesse, et qui envoient une pluie de salive au nez de ceux qui les ^icoutent.

ÉcHJUUkS  : il, te tient droit comme un échalas, se dit de celui qui se tient. droit avec affectation,

Oeêt un s^rai échalas; tl a avale un échalas; veut dire qi;^'i^ est inalgre et délié*

ÉcHANTiUiPFi a ji4gtir.4c la pièce par, Féchan" nllon f c'e^ juger de la bonne ou mauvaise qua- lité ,d'uiM cl^ps^e par >r^p;reuve o\i .par la montre  ; ou bien, juge^ par; les actions d'unp persomae, par l'extérieur et les apparences , de la capacité qu'elle peut avoir. <>^ peut ju^erpar un echan'- tiUon det tQute la pièce. ( Ablakg. Li^cien, )

ÉcHAffAToiRE: excuse^ finesseyÇ|i^jtagl|iQ€pour tâcher de s'échapper , . ou(. d'éviter quelque fâ- cheuse affaire y <iilae ipoatiesquiyef'rane mauvaise rencontre. ' '■


ËCfi a8r

'^AotfAmstifiMJIl est Mu^péié^^n ]gfimAnmfhi'

deYaUêf|ié'fèl<4r-ÉKlil»eiftk":- •  :-:'o -,.:;ji <>'••>»,

n'ait été pendu, noyé; qu*il n'cÂtiéHé^ilfrprisM^

Xtit dit «fo^Jirtl/ettMJAtfinifm.j^ échappé y pour dire qu'il est libertin , empoff^yl

difUttit j^nsif;:a^irVàë^h)pffé<^i;#|pi{>en^^ dans des rêveries. . .i\\ v. iV, . >

i xjÉcqasss:: Hesi ÈétginirsmMttA^Ur 4^4ch^i9l&^f se dit de celai qui mX(9ijpkii^if(fg^Mh ^tXi4\f;^:m^%

V!ÊcHAuqjnfe4a'i).b se>^uin^r^i«lrper^ ^f§JlfitT| treen danger, s'expose>jténi&9ireinenj(«i) £f^îLn

•n\x\ .-, VéWi?feRk%dëé.^"dAlf^ifiàiiî# -Ki.r-.T' i l/;jp Of|i0f|#iei]»rott&deqiidqiBapû ) . \^ '•

"ËbHi^kfrS ilV^écKaijgré^aiMAr^^ariÉiûs'i iè dit lorsque quelqu'un se met en colère* ' tsSàih i'kiu'jëades èol^^ prêt des r6h. \ '\ ".;••/«  ^ \ .• -j • '«/ .;

Echec et mat , cette manière de- parler veut" dfrè au \eti A^écliëics^ perdre la partie f (eBe'est employée tdtitès lés f6ié>qtt*oA Veut <é^pl4kèi^ une perte signalée , et à laquelle 91 h- y'à |>oint dé ressôMce^. ---'î -ri^ir.^Li •' • K ' '--<- ' •


a»4 ÊCÔ

ié9 àu^èts: tk'ftk^^^ sW débiteurs /

que ce»ti[Û'iK '^etfreiik donViej*} ' .

Beau parler rvécorch& point ht langue, c'est- à-dire qu'il n'en coûte pas plus à parler poli- menty'<}ûWrtgatttlifcÀit.'; -. '^ • • *

Traîner à ècorcne-cul^ signifie, traîner quel- qti'iihlc ciilâ terre.

• •■ '.If

' // crie corrirhe si on récorchait , se dit d'un lîoDame qu? se plaint sansr grand sàjet.

EdoRdHEûk  : on dit, d un hAtelîêr, d'un pro- cureur ou d'un marchand, etc., qui exige trop,

(féêiun ècàréherur. \ '

  • OÈcornifleW: courir les' bons repas où il n'en

coûte rien, escroquer un diner pu un couper, chercHtr la ftnsiiklie-lipée. Tu n* iras plus écor» nlfkr'càihWiètu'fatsàU. (Abl. Luc.)

EcoRMFLEUR  : parasite, coureur de frauche- lipée,c]fui: ta esci'oquatitpai'tdut'des repas gratis,

ÉcoT t parlez à votre ècoi , se dit à ceux qui Tiennent interrompre l'entretien d'autres per- sonnes, pour dire ,^ allez éhtretefiir votre ccm^ pagniei'. ••"•■* •" awa.w

' On dit, d'un hotnme aig^^àble en sbciî^té, qui diànte étqdi' fait de jolis éôntes/'qui met les antres en train, que- c'est' un homme qui paie bien son écot.

A beau •te taire de Vécût, qui rien n* en paie,

Teut dire qu'un homme ne doit point se glori- fier d'une chose qui ne lui coûte riea.

' ÉoouTB X il est au:t écoutée ■; se dit de celui qui


à une affaire où il prend imirîiti, / > ,  ; ^  ;! r ÉcoqT^Ji  : sormj^ cofpme il éçQUi^^ ^ diklbrs-

quW vent, faire ^ç^uter ui| brait qu'on n'éntt^nd

pas. *' .' 1 ',...._

ÊcR4ff  : ^servir d'écran ,sQ'e«t c<HIYrir|/^VQrâery

défeodra, protéger quelqu'an. .^  : , .

i VoBSier««i4oiict«ajouirtfâ'ëMniti'oà*l[ôtre fille. **^ / ( ScA». /(Ht MU. ec f/fli, ) .

ÊGBtrvissË t lïi^a comme une écrepisse^ se dit de celui qui recàle^au lien 'd'avâacérV . • • ^- ' • •

ÉCBIRE  : voilà une bonne s^oii p'oitr ^êériTeét tme^bonàerhùiri'pèur thànièi^f^ dîtd^anfe voix fktisse^ A^fte-MàteWlàdl^ôHèl' ^' ~ ^^^

Écrire de bonne encre, c'^'&riW^àVèc iiie- nace j^dù àtec ktemteaftdàtibttv J - -^ " -^

Ce y«/ èHécrii fssifdrit, «rgrfilïè'qii'on\é Véttt rien changer à ce qu'tfn* a écrit, ^/^'l/ * '

carruRE  : est bien âne de nature , qui ne peutUrè ion écÀiù%:'^^ ^' '"--^^ ^ ' ^

£cu  : U est lepèr^ aux écusAia des écus moksist

se dit d un avare qui a bien de 1 argent cacn^.

■*■*( On dit qu7/ a des écus à remuer à fa pelle,

f^ieux amis et ifièux écus. , \

Ce/a ne lui fait non, plus ae peur^u, un ecu a Kn avocat* 'w

Foiçi le reste de nos ëcus^ s^ dit de ceox qoi 'surviennei^t ék une c^îki|>àgtiie ou ioà^iie Tes' at- Hi^ndait pks.""^^ '"■" *'i^ ^^'^ '/'^^-i *"^ ^^ ^^- '"

Ecu£|«LS  : on dit que dans une mfûson il n,Y a


^m .EUS

Jbri embarrassé de sa personne, .  » .;;.. . .

^ JËKiitoàbBa ( b'O^â a^boielér^ aa'do^r VsUsibii- racher dff xpi^Iqu'.ap;) 9'îji^ltt6ir,<le brfNiiller l!cspr^, éérb piivçna^i^éaàèiipé  :de (^nislque objet. El vous avez bien opéré asmt'o^^noùsietsfrk comteLwbhL i^ousonaus léêès . 'Mlf^igumékuiMoi* Bcttrgji'GmtHh^^i ui'it^t  ; A  ; ,  ;:j,v:air£/. .,^î

ËMBELUR  : cela n^Jaîl que croître ei emkçUif^ se dii di&4oatodès disses. qid^perfisclmiMit.

compie d'assaat. La viil0*éMU^m^ MegiPf9hitiM\ pouw^V^emporter sRet^Alée. ÇYàV/yà^^zQ^ri^tte,

Emporter une affaire d^ emblée ^x^^ti^ i^bir

par di»i:ooter, de^ co^plitneniiibtcâtttiesiBka^es qui engageait ai^ineiit^lea\peMM|a«8\qft'QA veut

-./^ll«wpittR,A\^^4^Ç:. "^  »cr4<ïj|i^^ , s'est rinstruire de ce qu'il (aut dire j^fa^|i(;^r^aiii:^

embouchém . j ^ -i i Dr>7fi oifuia kj'j !j*iy .

gerenx*


  • ••♦


^**MasRK t ^ut trop embrasse mal éireint ce proverbe signifie que celai qui fait de grands pro- jete au-dessus de ses fprces, se met hors dVtat de pouvoir les conduire â une bonne fin,

EMBBEucoQOEa OU Embreucotter 2 gâter, trou- bler , embarrasser l'esprit, ift quoi bon s' aller em. breUcoquer t esprit de ces bâtards de noms > iHAvr. Crisp. Méd.)

Embrocher  : passer une épée au travers du corps de quelqu'un , le percer de part eu part. L^embrocher tout ainsi qu on ferait me eaiUe. { L«i Souffleurs, comédie.)

Emdscade  : à une embuscade de méchant rhomme vaut mieux par les pieds que par lès moins i il vaut iuieuz fiUr que se défendre ( Prou. Esp. )

EMÉBiLiprai , éveiUé , gai , alerte , de bonne humeur , fringant , leste, réjouissant, galHard • par allusion à l'éméiillon, oiseau de proie oui â l'œil fort vif. ^

Eiiju!»cHEK  : on dit à celui qui se prend mal pour exécuter quelque cbose. Celte affiùn ne s'emmanche pas ainsi.

Emmermrs mol ordurier à l'usage des soldats Emmitouflé  : jamais chat emmitouflé ne prit souris, c'est-à-dire que, pour faire certafae, choses qui demandent quelque liberté' d'action

d'à"*/""* *'"* '"^'■"^ ^ "«" *l»i «'«PécJ»^

ÉMorac: on ditr, d'un homme bien préparé sûr une matière qn'U a approfondie depuis Veu de temps, qu'il en est frais émoulu.

i3


Émoustiller  : émoucher , chasser les ii»ouc)ii85  ; réprimander vivement , exciter fortement.

Empanacher  : garnir la tête d'un panache de cornes , orner le front d'un bois de cerf y loger au croissant.

Et d* un panache dç oomes Je Tempt^nacbai.

(Parn, 4m Muf.)

Empaqueter  : lier, garrotter, serrer et étreindre quelqu'un avec dc^ liens.

Notre 4<tfQnt en carrosse porte , Bien et dûment empaqueté , Et yé(u d^une robe > béUs! qu'on no^iine bière.

( La'Fowj. Contes, )

ËHPA^DHER i eiiy^len, tromper finement et avec adresse , engager par dp belles paroles , endot* ipir , flatter. •

Peu|t-on mieux Pempaumer.

^ , (CotLii,Piitr%ûandupé,)

ËMPÉCHi  : ilJait.hienV empêcha y se dit d'un liothme qui sMntrigue ,. qui se fait valoir on -qui se mêlé^' bien àes choses..

Empêtrer •: empêtrer quelqu^iin , s'empéirer dans une m'attvaise affaire; façoQ de parler po- pulaire qui veù't dire è^embarrasser. Je jurerais que ites énchantçurs qui mè poursui\'ent„ or^^ré^ s0lude rh^empêtrerdansç^.sjil^ts^ei cÇ arrêter mert pojràgei '( Dont Quich, )

Empifrer (s').: s'engraisser, s.e rempljjr le ventre de bons morceau^c, mangejr à .y^e^aji^rQ dé* bbutonné. *


-EwrtRifeV devenir mâchant de pTùs en plus..

Nul nVstsib^n gui ne puisse empirer,, Ni si mauvais qui ne puisse amenden •

(5aebO. . .

point (Templdtjie,

' 0» dil>d*iine'pe«6nnte^m est iricàpabietf agit, que é'^f^hnvrai emplâtrt ^ ttnpcntv^re i^thjxfâtré. '

EmpUoïïir  : employer te veH elle >ec> signi'fie faire tous ses éfKrls ," tout son po^^ible, ilietire tout eu usage pour réussir, dans une eplréprise.

Empoigner  : arrêter quelqu'un en le, saisissant par le bras ou au collet. Empoignez - moi cet homme-là, dit un oi&cier4e ge^daruEiene à. un db ses K^ndai'nies.

Emporter  : vous ne ferff^rt^rez pas en pa^ rfl^iV;,,x'est'-à-4ijre, iq'jne yeageraide.vous tôt ou tard. 'I , . '

Le plus f OH Ventporte^ veut dWe que l^s plus puissans ont toujours ravant9ge«  .

BilFiHîitoiR î ^^prumermripmdëuftlàfmmée^ c'est çqujcber ^veç ^p^ fillq î^vi^i v<iwe d'êHe umxi^ avec die. . . . '

Encensoir  : donjmr^.dk:Serfùenainrpar lenez^ s%iiiiSe doniiàr des .louanges outràes , quii font ¥OHi q|i«OBr.9emo<{iie:âes8diii qa<qn Joiw.

Mais aa auteur noTice à répandre rêiicenf , Sourent à sonJlerDS) âank-iMl'fciainwcuyrBge , Donne àtVenévmxim^n iMiren du^iviiai^. •

(DESPRiitr.  ;


2Q2 END

Meure la main à rencensoir, c'est entrepren- dre sur la juridiction des ecclésiastiques»

ËNCHA&iBOTTEB  : brouîller , confondre. J^ai h t4fe tout encharibottée.

Enchère  : il apayé la folle enchère de safaute, pour dire qu'il en a porté la peine ^ qu'on s'est vengé de lui.

ËprcLotURE  : c^ est là Fencloudre, veut dire , c'est là que g!t le mal  ; voilà ce qui fait de la peine. (Mol. Bourg. Gentilh. act. 3, se. lo. Barox, Coq, trompée , act. i, se. 3. } •

EircLUME  : ilvaut mieux être marteau qJen* clume \ c'est-à*-dire > il vaut mieux battre que d'être battu.

Etre entre Tenclunie et le marteau, signifie, avoir à souffrir de quelque côté qu'on se tourne, quand on est au milieu de deux puissances qui ont des intérêts contraires.

EffcoLVRE: air^ mine, physionomie, taille, geste , manière > démarcbe*.

Cest an dî«n , je le connais A son enoolure. . (ScA.R. Gig, Cb. 4» Havt. Amunt qui ne fiant pas.)

ExeoRNiTisTiBULÉ  : malade, indisposé, ne se trouver pas bien , être chagrin , mélancolique, rêveur, enchiffrené, enrhumé.

EvDÊvé (être)  : être dépité, piqué et en colère, enrager de. dépit ^ avaler des couleuvres , ron- ger son frein. .

Pour maUre i^Eaëas, il rêvait, a ~

Ou pour mieux pailer endévait. * ( ScAt. f^irg, trw; 1. 8. )


EN F 293

Endobmecr  : conteur de fariboles, diseur de paroles flatteuses , à dessein de tromper fiorc-

EivFAGOTSR  : pour enrôlêi'^ engager, mettre au nombre. Et vous enfagotèrpar fa serment avec le reste des avocats. ( CHOLiéRES , Cont, ^ t. 1 • )

Enfai^t  : c^est ti/i enfant gâté , se dit d'un en- fant qu'on ne corrige point de ses défauts; à qui oh laissefaité toutes ses volontés» <

Oesi Penfhnt de sa mëre , pont dire qu'il en a les inclinations.

7/ n*j^ a plus d',enfims , c^est-à-dire , on com«- ' ' mence à avoir de la malice de bonne heure.

// est innocent comme l'enfant qui vient de naître*

Il est heureux comme un enfant légitime.

Faire V enfant , c'est badiner comme un en- fant, s'amuser à des choses p^ériles•

Ce n'est pas un jeu d'enfant , se dit d^une chose sérieuse et importante.

Efifant de i^accAi/^^ buveur, ivrogne^ biberon.

EffFARiHEa: 1/ est venu la gueule enfarinée , c'est-à-^ire , avec bon appétit , avec grande ar- deur, tout plein d'espérance de profiter d'une aifaire.

Enferrer (s*)  : s'engager, s'embarrasser, et se fourrer inconsidérément dans une affaire pé- rilleuse.

Courage , sHI se ]>eat enferrer tout de bon.

f Mo&. Étour. )

ErrriLER t ce n'est pas pour enfler des perles , veut dire , ce n'est pas en vain , inutilement y


294 J^WG

sans sujet, -saos raisoiXy sans quelque sujet

Cela ne s* enfile pas comme des perles ^^>iii .de certaincji cUos^ qilî SQ^t|^U|$ v^'^ffieilesàftire

EiVFONC^uat er^fimceur de paptes^'OM^e^es ^ HMh ulère de parler iK^q^e , qu'on a^pi^iqtie i oeux qui. ,$e vantent sot4:ement de leur^ pfroUessesen amour  ; qui ^i|Lt |>U^ 4e hi;|ii( qMB< 44tkeiaQg«e.

cornus , Teut dire que, si ron^^.jCKMiiiteeBQe {>itf ,1;^^ A^ie ^tffiûçe |.ou a^^ la> |iiieiae ^en. \rei&r à

. ExxxEASCER <$')  : 9'eQ4:a&ai{1er Y Cr^qiMAlâr la canaille. Ep^us"» géniâ, fîn^e, maio4semyÇMl|^eals.e./'^e<- Engraisser  : Vœil^ifu MnaUi^erengimH^Je^kt^ YAl^Seat dii:e qu'up^ maison u» {Iretpàre cpi'aa- Unt que son chef est aUeMtif à ses. affaires* . .. ,. On ne saurqit manier (iu teumç .çm'M 9J^ 9^^ .graisse les doigta ^^&at dii*9. <|ià'^ MisparaCit manier beaucoup d'argent , sans qu'il .ea! 'é9r mçure.un peu dans. les. i^aias«  : ,

S^ engraissera s'enriokir pat des voiles- injus^ tes. On fait la recherche de plusieurs pariicut^ liers , q\ii se sonS^.^agraissés sens .les règnes précédens. (.LifofKf^ OEusf. posth.)

ËNGRAVCR \ iljurç pomxne un marinier qui est engras^é. ' . _. . ^ ,


E'NN 295

Ettgrené  : il est bien engrené , $e dit de celui qui esft entré dans quelque affaire , où il y a beaucoup à profiter.

Engueuler  : se dit des gens du bas^peuple "^tti s'iïîjcirtent les uns les autres;' des masques qui, dansie carna^^l , se lancent dés lardons les tins aux autres.

EivGVEfir^Ài  : trbmt>et qttèlqti'tm pdr db belleis ,par6le$ ou par de fausses fwakssteéi

Enharnacher  : couvrir d'habits ridkules et grotesqiHe». Kons màfîiez^^^nms eu- mfùnde- de yvus être fait ^nhamûéker de la sùke? {-^ou Bourg, geniith* )

ENJÔLER  : tromper , engager par i3è belles paroles , flatter , caresser , endoriuif . Leà cdt«- resses qu'il vous fait ne sont que pour vous en-- jôler. ( Mol. Bourg, .gentilh. )

Enjôleur  : flatteur, trompeur* Que uous^au^ très courtisans êtes des enjôleurs  ! ( Mol. Fes^ tin de Pierre. )

Enivrée  : aveugler, éblouir^ rendre à moitié fou.

Il s'enivrç de son vin $ c'est-à-dirç, il a trdp bonae opinion de lui-même.

// s'enivre de sa bouteille, se dit quaud ^un %bfàme ne ménagé point ses caresses conjur gàlës.

Ennemi  : le meilleur est Vennemi du bon, i^est 'autiuït dé pris sur T ennemi y ^ se dit , quand on a attrapé quelque chose à celui avec q'«ri ^ à uh' différend. •


296 ENT

Ennuyer: il ennuie à qui attend,

ENQUÉRIR  : trop s'enquérir n'est pas ban. Veut dire' qu'on s'enquicrt souvent des choses dooC on est fâché d'apprendre la vérité,

ExRAGER  : cet homme rC enrage peu pour menf^ tir, veut dire que c'est nn grand menteur.

// a mangé de la vache enragée , c'est-à-dire qu'il a bien soufEert de la disette et de la Eaitîgue.

Prendre patience en enrageant^ pour dire, malgré soK

Il ferait enrager la bête et le marchand, «e dit d'vin homme qui ne fait que tracasser | et qu'on ne saurait satisfaire sur rien.

EiTRoué 1 on dit , d'un homme enroué y qu'iY a vu le loup,

ENS^fGifE  : il a couché à F enseigne de la belle étoile, c'est-à-dire qu'il a couché en plein air.

EiTSEiGHER  : les animaux nous enseignent à vivre.

Entendeur x à bon entendeur salut ^ se dit quand on reproche ôuvertemeni à un homme ses défauts.

A un bon entendeur il ne faut qu'une pa^ role^

Entendre  : ils s'entendent comme larrons en foire , signifie , ils sont en grande liaison  ; mais toujours en mauvaise part.

Chacun fait comme il Pentend , pour dire , à sa fantaisie.

C^ s'entend, cela s'entatdbien^ siraifici


ENT 297

cela se «uppose ainsi , cela doit être ainsi , il faut bien que cela soit ainsi.

TTentendre ni rime ni raison; c'est ne rien comprendre y on ne Toulbir pas écouter.

Entente  : Feniénte est au diseur , c'est-à- dire que celui qui parle entend bien ce qu'il veut dire.

Enterrer  ; enterrer la sjmagogve avec hon" neur, c'est terminer une affaire , sortir d'un engagement avec honneur et d'une manière ir- réprochable.

Entonner  : boire sans se donner le temps de goûter le yin^ boire coup sur coup. J^ois^tu comme il entonne  ? ( Tbéât. Ital. )

Entraves  : chaînes y menottes ou liens.

Tous les hommes Tivans sont iei-bas esdaTes  ; Mais, saivsnt ce qu'ils sont, ils diffèrent d'entraves: Les uns les portent d'or et les autres de fer.

( Rbgh. Sat. 3. )

Entrée  : on dit qu'i/n homme a fait une e/t- trée de ballet dans une compagnie , quand il y est entré brusquement  ; sans garder les bien- séances , ni faire les civilités ordinaires.

Entregent  : savoir vivre > art de se conduire dans le monde^

Vous êtes honnête homme et savez l'entregent

(lUcv. Sat, ta.)

EirrasMErrEUR  : celui qui eonduit une intri* gne galante 9 qui négocie les bjUets doux entre deux personnes qui s'aiment. ,

Entaeketteuse  : femme qui cherche du gibier

i3*


^98 tfA

goiit les. acadêuiieis d'aiiiofur^ qi^l dâ^odiG dç jeuues filles y ou qui, .pjiéû^^ des- eâii:e,yiies €a-r tce dqux amausi.

ËNTRËifiqR S se dit prdij^lr^mçA> t d^iia Jbx)mim qui eniretieutune femme j^e. tpu,t -ce. doni elle a b^SQÎVL , IjiM donne une dbamikce garnie rd^inea* blés , fournit à toutes ses dépenses , ta^t; de ta«  hle qu'en habits,, et pqr çi^t entcetioA Veii-s^rt comme de^safemine..,;: f , , /^ .

. £iiiysiiXiAL<iin<£& ( s' ) t.sWîvreir^ se coiffer fe cerveau de vin , s'enluminer la trogiiè. â forée

ËiTTEiis 3 il esi envers et contre tou9 y se dit d'un homme diéoidé -à- résister à toU)t' le mobde.

t

Envib î c^èst nfie envie de fenirhe groiie , c'est-à-dzre , un appétit dtfi^lié -povr quelque chose d^e màuT^is. *' '

On appelle aussi des marques qui viennent sur le Corps de l'enfant  : des envies.

Il vaut mieux faire envié que' pitié.

Les envteuod mourront, rnais'V'en\>ie ne mourra jamais.

EiVTOLER  : il r!jf a plus que Te nid; lès oiseaux Peu sont envolés, se dit quand ori va chetcher des gens qu'on ne trouve plus.

Envoyer î envoy^erfa^ tout drok; tétxé ma- nière de parler enveloppe le gros mot, qui com- mjefice.parunS. . , ,. ,, .:j. ..

. Épaul£;: quand' Ion parle «L'un av.ati!8y 09 At qu'i7 est bien large ^ miu» jtfie-. c^tfi# <j0it^/fe# épaules.


ÉPÉ agg

Usent répaxh de mouton^ se dit d'tm puant.

On dh, d'ttn prodigue , qu'il Jette les gaules de mouton toutes rôties par les fenêtres • ' Oa du y dlim importun , quVn ratoujoun sur ses épaules.

On dit) iroùïqueïïàent^ par dessuàTépanlef ou comme les Suisses partent la haUeAarde, font dire qu'il n'y a rien de vrai en ce qu'on allèguei

On Va miM dehors par les épaules , c'esi-â- dîre , pa l'a chassé Iioiltensement»

// regarde les gens par dessus r épaulé, c'est- à-dire , c'est un orgueilleux.

Hausser les épaules, c'est écouter avec peine, avec mépris un discours , voir datis les méihes sentimens le ridicule ou les vices de ^elqu'uo» J^ous avez un ridicule orgueil quijfait hausstr les épaules à tout le monde. (MoL.j)

Prêter t épaule à quelqu'un , c'est-â(-dire) Vaî- der, l'appuyer.

Épauler  : favojriser de sou crédit , aider i a|i^ puyer quelqu'un.

£pÉE  : il est vaillant comme sort épée , se dit d'un homme brave.

A if aillant homme courte épée , parce que la valeur n'a pas besoin de beaucoup d'armes pour

te défendre.

Ott àiij d^ùû homme toujours prêt à se battre, que son épée ne tient point dans son fourreau.

Ces gens ert sont aux épées et aux couteaux^ pottF dire qa'iW sont devenir enncn^is , quUts sont prêts à se battre.


y^


3oo ÉPI

// a couché amune F^pée ibim , dans sm fourreau, se dit de celui qui ne s'crt point d&Iu- bille la nuit.

Quand on parle de celai qui n'a jamais tiré l'épée 9 on dit que soit ^yée est puceUe,

Il pountdî fipée dams les reins ^ se dit de celui qui demande les choses arec empresse- ment*

// i^eul avoir les choses à lapùbue de F^e, Teut dire qu'il les rent obtenir finrcément.

On dit, d'un soldat qui a Tendu son épée pour avoir de quoi boire et manger, qu'î/ s*estpas$é son épée au travers du corps.

Érsftoir  : U a plus besoin de bride que étépe^ ron y se dit d'un ambitieux , d'un téméraire , d'un étourdi.

£piCE  : on dit, d'un homme rusé, que c'est une fine èpice.

Quand un juge se taxait de grosses épices, on dtott qu't/ aimait bien le pain d^épicel

Épiïte: il n'jr a point de rose sans épines, c'est- à-dire , de plaisir sans peine.

Être gracieux comme un fagot d* épines, c'est être rude, rébarbatif, d'une humeuf bourrue.

// s* est tiré une grande épine du pied , se dit de celui qui a surmonté une difficulté^ ou qui s'est défait d'un ennemi.

On dit qu'un homme est sur les épines, qu'tZ marche sur des épines , quand il se trouve eA* gagé dans une affaire difficile.


ÉPO 3oi

^PJNCLS  : ponr une petite somme , on dit | je rCen donnerais pas une épingle déplus^

Tirer son épingle du jeu , se tirer heureuse* ment d'une affaire , d'un mauvais pas , se déga- ger d'un danger , se retirer sans perte.

Être tiré à quatre épingles, être paré, ajusté, de la dernière propreté, habillé de manière qu'il ne manque rien à l'ajustement.

On dit, d'un chat, qu'i7 a des épingles au bout de ses manches , en parlant de ses griffes.

Éponge  ; passer F éponge sur une action ^ c'est n'en parler point , l'oublier.

De tourne les regards de ma£iate effroyable , Passe sur mes for&its Tëponge favorable.

( GoDSAU. Poés, )

PresserF éponge^ faire rendre gorge à celui qui s'est enrichi par de mauvais moyens.

Boire comme une éponge , c'est boire beaucoup et avcLC excès. Ragotin fit tout-^-fait bien les honneurs delà maison^ et but comme une éponge» ( ScAR. Rom. Com. )

Ëpo€5ée  : on dit, d'une femme ajustée, qui a trop de menus affiquets^ €^10! elle est parée comme une épousée de village»

Ëpoussa  : qui épouse la femme , épouse les dettes , veut dire qu'il faut défendre les intérêts et payer les dettes mobilières de sa femme.

Tel fiance qui n* épouse pas , signifie que sou- vent les affaires qu'on tenait les plus assurées , ne réussissent pas.


^ ESC

ÉpouStch  ! donner des coaps , battre , frotter, frapper sar les épaales de quelqu'un.

ÉpRËNORfi (s*)  : s'attacher, s'abandonnet , at- taquer, toucher, entreprendre.

ÉRAtÉ s il estera té comme une potée de souris f vent dire qu'il est vif, gai , alerte.

Ergot  : ^tre sur ses ergots , c'est tenir son quant-à-soi , être fier, sérieux et d^une humeur impérieuse.

Ergoter  : parler avec feu , disputer, argumen- ter, contester.

EsBiGNEE s prendre en cachette , dérober.

EscâSOTeR  : filouter, prendre subtilement, Élire disparaître quelque chose finement et sans que Ton s'en aperçoive.

'EàcÂXNLrtftB t fiàm dès eseafttpatii^es , c'est / s'échapper,, ^esquiver en cachette et sans bruit.

Escsuii^nTE s prendre làpoùdfè éTescaniptlte , c'^l s'énfmt au pllis rite* '

• EfiCARPtif ': on appelle escarpins de Limoges y des sabots, des galoches de bois, faites eii forme de souliers^

EscxAiïDRÉ  : bruit, affiromi. Diabte, tlitèfaut pas souffrir une esclandre pour une Ù'agaiellè, (Iliéàt. liai. Le Bat^piter.)

BscoCRrrrr  : ce mot signifie mal bâti, grand sot, grand dépendenr d'andouiUes. Ce grand esc0^riff€-dé Roland t'or^t-^il bienfait gruger  ? ( Dom Quich. )

Escroc: yaurijen, batteur de pavé, fripon.


É T A 3o3

EscAdQOBa  : prendre^ ^coratfier^ • attraper , tromper par de fausses^alt^atMisw . •

Espiègle^ fiii |.riifi^t,i$v<il(lé,;gailUfd ^.<{iûtfaît toujours quelque pièce à quelqu'un.

£spiÈGL£9i£^  ; tour. d'adi:ç$se y stratagème , bouffonnerie.

Esprit x il a V esprit, aux talons ^ se. dit lorsque quelqu'un fait une lourde faute contre le juge- ment y ou qu'il manqjue de conduite.

S* alemiiqùer C esprit , cJfest s'appliquer trop fortement à quelque' composition.

'Virent les gens éf esprit! se dit quelcjuefois sérieusetnent > et quelquefois eti se moquant des gens «juï s^imàgîrteAt avoir ttoavé uà bon expé- dienlt.

Esses z faire des esses ^ elteinceler; aller dé éAtsÊ «t d'autre, la tôte* trovUSe oomiae un homineivvéi

tl gagna rbai» feiâàttt dé* MSMT.

  • Es-çAtiiuiDB k coup appllqilké du t«iiichâ«t df une

épée on d'umsabrei, qui âmpdne laipièùe a^^eo soi 9 qa fiût ioneiarge piaîe.^

Estoc  : tT estoc et de tailte , du tralicbaflt ei de lapoipte, de toutes les manières , de totltes les force» y sans mëi)ageitte.ttt ^ à tori e^ à travers.'

Estocade  : ouvrage, en vers ou en prose , par lequel on demande qiielque chose, 'espèce de placet , oii mémorial , ou requête.

EkfoiijQi7Eii\(s^.)  : se Bcber^^ se mettre en eolèi-e^ gfvohdsr; ftûrediifaniiir

Etable '.fermer retable quand les che^aast n^jr


M ÉTR.

soniplus f c'est apporter remède à quelque fnal quand il n'est pk^ temps.

On dit des gens hargneux , qu^iï leur faut une étable à pari»

£tage  : c*êst un fou, un sot à triple étage, c*e8t-4-dire| excessivement sot, au dernier point.

Etage , pour rang, sort; condition , qualité, état,

ÉfAMiifS X passer par rétamine ^ c'est passer par l'examen de quelqu'un.

Et cjetcka t Dieu nous garde éCun et cœiera de notaire, ei d^un quiproquo d^ apothicaire.

Ét£!Idb£  : le cuir sera à bon marché, tes veaux s* étendent , se dit à quelqu'un qui s'étend d'une manière indécente.

ÉnQUEiTS i juger une affaire sur F étiqueta du sac , c'est la juger sans examen. Se dit encore de lout jugement téméraire qu'on porte sans les cir- constances nécessaires.

ÉtoiLB t voir les étoiles en plein midi , c'est recevoir un grand coup sur les yeux.

Compter les étoiles , perdre son teiUps , porter la curiosité trop loin.

Étouhneau  ; jeune homme étourdi , neuf dans le monde , sans expérience , ignorant et sot.

lié quoi! jeune iétournean, n'avez-yous point dç bouta?

( Bouas. Fah, )

ETBaàBOLEB: étrangler une affaire, c'est l'ex- pédier trop promptement , et sans l'dvoir Imcb minée.


ÉTU US

Tai un mai qui nC étrangle , c'esi'-à^dire que je ne puis m'empécher de dire.

Etae  : il faut être tout un ou tout autre, c'esl- à-dire, s'attacher fortement à un parti.

On ne peut pas être et avoir été j c*est-à-dire| yieux et jeune tout ensemble.

Quand on est bien, il s*yfaut OBnir.

Quand on y est, onjr est y et vous n*jr itespa»^ se dit à celui <{ui ne touche pas au point àà U difficulté.

Étheindre  : plus il gèle, plus il étreint , €*est- à-dire, plus un mal continue , plus on en 'est «c<* câblé.

£TR£i!f!fE  : à ban jour j banne étrenne, se -dit quand il nous afrive quelque chose d'heureux.

Étbier  : avoir toujours le pied à Pétrier, veut dire être toujours en course 9 ou prêt à se mettre en chemin.

Étrille  : cela ne vaut pas un manche d'étrillé, signifie que cela n'est d'aucun prix.

Être logé à rétrille, c'est-à-dire , en un hô- tellerie où l'on fait payer trop cher.

, Ëtriyiére: allonger Vétrivihre d^ un point, se dit lorsqu'au lieu de résoudre une difficulté, on ne donne qu'un échappatoire qui fait disputer de nouveau.

Donner les étn'vière^, pour donner le fouet , sangler , fesser.

Vous irez , je m^attends, jusqnes aux ëtririéret.

( Haut. J^pp^ trçmp, )

Étudier  : étudier le terrain, manièi^e de parler |


3é6 EXP

qui dgttîfie prétidlrè Ililtgue , cbéf ctiè!^ à éotmàltre quelque chose , ou quelqti'uB à ftnd-, étudier k 'bureau, «feJ

Évangile  : c*»i«  i'ëifàfi^ile élu four, 9e dit d'une ebose lidûtelle, et dôut loùt le monde s'entre- tient.

Tout ce^u^Uâkfe.ésïpàs fkôid^ét^tàhgilé^ se r Ait d*uW bjotxftiié^stljeé â nfié&tiff .

M ^hDif ééla^rkme ï^^^àn^ik,' t:'eètH4^ire, fermement.

' ' Et A^ké t ^toil^Nii ,* ihcôn^toiat , vokige , qni ne tKki^lè jtiliiài»'lacrMdd& daris ce qu-H fait.

Éveiller  : on dit, d'un homme qui a coiirtanib tdt doriBir priôfoBdémentyoit vmpàrierafit^aifnm' son TfU^iS he s'é^eîller^ii pas^ ' Il e^tés^eilhé vomme unepoùée de souris , c'est- à^ir^s , il a beauc09p.de gaieté > 4e vivacité , de mouvement.

ÉvEHTER'  : éventer la poudre., -c'est découvrir une entreprise, un dessein , les démarches , les fourberies d'une personne.

ÉvÊQUE  : on dit, à ceux qui se fâchent qu'on les regarde , qu'im chiea regarde bien Un évéque,

ËxGEPtiON  : /7 /ijr a point de règte sans excep* don, veut dire qu'on ne peut comprendre tons les tas particuliers sous un même principe.

Exempt  :'on dit, d'un ouvrier qui ne fait rien , tandis que ses compagnons travaillent, qu'i/eit exempt de bien faire.

Expédier  : expédier un hotn'me enfonàe^ si- gnifie, paiini les joueui*s, lui gagnertout son argetft.


FA,G 307

Exploiter'  : «tf motdit V:q ^<&'fe mmaféiau- torise de faire |Wéîs auMÎr 4<t»i&t il dioMMie'fOtb-


t f


• 1 '


Fabi^H^ë  :^'«}it, ééâevLX iii\mtni\ \jvmh tonl dé fherhëjfttBH^e', pbttr^iref^'ils nrevatentpas iB4feiiiër»ifa'q«L^ I%trtrè. ^' i c • '

Face  : face de Vhomme'/aii vertulUé prb^ verbe sigaîfie' ^t la '{iFésétîcfè ' tS'àtié 'pet^ne «dèikië^a  »6kl» à une aiCalre', k^\rhe ifaose n'en -va 4fatë vtmux €t n'en rétt^it qfue 'plits' aTatrta~ geusement , lorsqu'on y est présent , et qu^oti eh «ollièrile sei-itiéme FtÉTàfteanent. (SbLRiR. Lett .)

Pickiâk tSE) s s*it iefd8he, ilàii^â deux peines. S'il se fdche, qu'il prenne des caries, et qu^il njs ccQ'èkè duprès, " ,

Façon i je lui eh ai donné d'une Jaçonî signifie

je Tai maltraité d'une bonne manière. • . ■ -

Factotum  : actif, vigilant, qui fait.tpuVi cjpi

estchargé de tontes les affaires d'une maison.

Fagot  : c^i hommq seFti le Jfagot ^ ^^editpar anasion à ceu:x qui sont poursuivie par Tinquir-

sitîon.

.* •' .

Prendre Voir d^ un fagots isÂgoifie se chauffer légèrement et en passant.

. Oa dit aussi qxkUtjr afagiHs etfdtgûts^fonàx dire.i il y a dilEéreBce entre pecsoonl^ et perioi»> nés  ; affaires et a&ires , ouvrsiges el ouvrages*


3o8 FAT

Fagota s ifoUà un homme bien fagoté j se dit d'un homme mal fait ou mal rèttt.

Fagoter i habiller, agencer ridicalement et d'une manière bizarre. Qui yous a fagoté comme cela  ? ( Mol. Bouig gènidlh.  ; et Thcât. Ital. Fausse Cojueiie. )

Faiv  : mourir de/aim auprès de son bien , être avare et n'oser toucher à son bien pour vivre; avoir un bien hypothéqué, dont on ne peut rien tirer pour subsister.

Faxae  : qui bien fera, bien trouvera.

Paris ne s* est pas fait en un Jour, pour dire, il faut donner du temps pour £aire les graadei affaires*

Faire bonne mine en mauvais Jeu , c'est dissi- muler son mécontentement ^ cacher sa msavaise fortune.

Maison faite et femme à faire, c*est^-àrdire qu^ilfaut instruire soi-même sa femme, et qu'elle ait du bien acquis.

Faire et dire sont deux choses. — Faire bien et laisser dire •'^11 faut beaucoup faire et peu parier.

On dit, en parlant de choses égales, qui a fait Tune a fait Vautre*

Qui fait le plus fait le moins,

Quandonfait ce qu* on peut, on n* est pas oblige à davantage, — // ne fait que croître et embeUif' — On ne peut faire qu*en faisant • -^ Comme il têfèrafais^lui.'^Il est fait comme quatre œufi*

Ce qui est fait n'est pas à faire*


49

FAQ 309

Se faire des affaires, c'est' s'attirer des em- barras, des querelles.

// commence à se faire ^ c*est-«à-dire, à prendre des manières sages et honnêtes , à avoir plus d*es* prit et plus d'usage du monde.

(Test fait de moi^ veut dire je suis mort , je suis perdu.

Fait  : je mets en fait qu^une honnête femme ne saurait'ouîr cette comédie ( Mol.} , c'est-à-dire , je soutiens , etc.

Prendre fait et cause d'une personne, c'est défendre ses intérêts.

// entend bien son fait , il est habile dans sa profession.

Familiarité  : familiarité engendre mépris • ^

Fanfaron  : celui qui se Tante beaucoup , qui s'en fait accroire, bravache, faux brave et menteur.

/ Fanfaronnade  : hâblerie | menterie j gascon- nade.

Ob  ! qae jetais tent^^ par quelque estafUad«y . De panir ion orgueil et sa faniaronoade.

(Scia.)

Fanfaelucbjes  : bagatelles qui servent pour l'o»* dinaire à la coiffure oh autres ajustemens des femmes. 2

Fantaisies  : on a'p^llefantaisies musquées, des m.

bizarreries de personnes de condition , qu'on n'ose condamner.

Taquin  : fat, sot 9 ignorant, homme de rien.


Fâ&as't ZVtrb de-nàsMa, lit fiiftè* é$i jouée , veut^dire que la comédie e»t «efaevâ^; qtie Fhf-* f^ke. fâi tM;inia««.

Parce, ayeatuire planante, gaUlaisie et r^ jouissante , scène bouffonne.

Fabcjcuil  : ^mn^e â; bon^ jmo^  » figr^Uç en société. ■ .' • •

Farfouillsb  : fouiller partout, toucher .à tout.

Faribole  : parole niaise , vide de sens. // ^t homme à donner dans toutes les fariboles» ( Moi. Bow^. gentiOi.)

Farine  : cette femme donnait, sa f^rine^é ** vend aujourd'hui son son, c*est-à-4ire qu'elle fait plus la renchérie dans sa yieillesse , ^ue quand elle était jeune.

FAnaLU  : quand quelqu'un fisiit une action mauvaise , on dh qu7Z 'ira droit en paradis comme une faucille. • r •

Faufiler (se)  : se mêler dans une compagnie , où Ton est peu lîonhii: e'est le pi-opre des intri-* gans et des parasites*

Fautîe: toutes les fiàites^nt personnelles ^ veut dii^ qu'on ne doit répondre que de son fait.

Les pécheurs , les chasseurs et les preneurs de ntupes y feraient dè^ieaux coups ^sans les fautes.

' Fauï-bobtd \ faire faux ^hond , 'c*ési i^àlllir, faire un trou à la lune , être mal dans ses âfiai'res.

Vitovt, % pat lnafh0uè'i]MTétaeTïVM' paysàii , qtii ifléut dire par mâf fof , éli f ^ri4é. fl serait par mafeguenayé, (Mol. Festin de' Pterre:)

^iÉILé't'miè^tMtnHfe filëé dûn^-Ung^-êémpi j'se


F£R 3|i

dit d*im hoimne valétudialre qui a grandçoin de


conserver sa santé.


Femme  : lorsqu'il pleut et qu'il fait soleil  » on dit que le diable bal sa femme.

Ce que femme veut^ Dieu le veut; ce proverbe veut dire que les femmes veulent fortement ce qu'elles veulent.

Fendant  : fanfaron et grand parleur , qui fait l'entendu. (Voyez Casseur, )

Fepïdre i fendre un chei^éu en deux , c'est faire des divisions trop subtiles.

Pendre la télé à quelquun, c'est lui faire mal à la te te à force de bruit.

Fendre la presse ,' c'est passer à travers une • fottle.

Fendu  : ou dit, d'une personne qui a la bouche trop grande , elle a la bouche fendue jusqu'aux oreilles. On dit, dans le même sens> ellea ïesjr^ux bien fendus , d'une personne qui a les yeux grands • et un peu loi\g$.

Fexetre  : on dit, d'un homme indigne qM se fait recevoir dans un corps illustre par brigues et artifices , ^pHly est entré par les fenêtre,

Jl fofil passer par là ou par la fsnéêjr^i.i pour dire, c'est une iiéoessîtéiiidi^efuiaible«d^. faire telle chose.

Oir dit,. d'un .prodigue, qiiiljet^ tout par Us fenêtres.

fER  : mettre les fers au fe^,, se.dit fMfud'.oa cpimneuee s^rie^se^^t à vaujl^^ix faiire^.r^sir quelque affaire.


3ia F ET

Oo dit, d*un éheval qui est tombé, qa'i7 a été renversé les quatre fers en F air; et figurément on le dit aussi d'un homme.

Il faut emphjer, le fer et le feu à cernai, veut dire qu'il y faut appliquer les remèdes les plus violens.

Quand on quitte un maréchal , ilfautpajrer les %deuxfers , c*est dire qu'il faut payer on ouvrier , lorsqu'on le congédie pour en prendre un autre.

Cettepersanne n* est pas de fer, veut dire qu'elle n'est pas infatigable.

Febeeb  : il est difficile à ferrer, se dit d'un homme d^i&cile à persuader.

// est bien ferré, il est ferré à glace ^ c'est-à- dire, il est extrêmement fort sur la nutière mur laquelle on l'attaque.

Fébvle X être sous laféruU de quelqu^un^ c'est être sous sa discipline , .sons sa dépendance.

Fesse ifesse^mathieu; avare, faquin, pinc^^- mailU y grippe-sous.

// n^y va que d^ une fesse, se dh de.celni qui ^«gppUque négligemment à un travail.

On dit aussi , d'un homme qtti a gâté qnelqoe l)esogne , U en a pour une bonne somme dans Us fesses.

FEsrtHEB  : (aire bombance, se divertir, faire gogaille et ripaille. .

FÊTEt il n*est^ toujours féte,YeûidiTe€iu*on nf^doit pas toujours s'attendre à un événement

heurtu*


BÈV 3i3

On se sBDixiBcjceuténne tf«Vfi|g<Jréi p6ai*él^ifier

- ^ffV^M l/^f o* l^ifmflh aveà quelju*un, c'est se brouiller ayec lui. .< ... .

pas i//î/^/ii^^j^„dk,^;ffleif^^dQ^t on ne iait nul cas. , . T , , . .\ . <\

Feu  : le bois tàrlufait le feu droit.

On dit, d'un héHùnhë^uitfihFuit fort Vite, qu'/7 couH comme ¥iV hvanlefeu mu eut.

Cest le feu cri'edïri'ïe'aîtyèllffèux' personnes enneniiestfm^ ne^yiliràïeiit se/ ébùffrir.

// n*jr a poii^i.d^J^^tfAsfiméeif^mgnifie que d'çdrdiui^e }kA^' ç^rt vpoUit' dé bruit qui n*«it

.iQ^/^it;qi;^/e;/^ii^«<.âtiiiie marchandise, pour dire qu'il y a presse à Tacheter , qu'on y court comme a» fei^, w> ^,

t^fj'»f:^?p^if?>"/?*';;?:fi>^^^«  fïw, c'est .être pifét âi lé servir d^i)^;les .fi^§^ W. P^ diffîçil/ss.

Quand oa, propose quelque^ cbo>^e , dont on est tres^assiiré ,'oh'dit qu on en meUraUla main au

feu. • { • .'

f^ci dé pàtilk  ; chàse de Vôurte durée , et qui

m^tivt prestju'àtôitât 'qu'elle iiai t.

Fève  : qû*^îid on vëutTe|)i"6cherla folie ou la

feibfaftse d'eisprità^iielqu'iiû^bn lui dit que les

JeiftBS 'SûkVeH fteiirs\ Le ' proycrbe dit  : les fèves

sont en fleurs ^ lélifàuè soràen piffuùuf.

. Donner. He^fkx'esptmr des pois, c'est rendre

la pareille à cent -qui voué font de la peine.

14


3i4 VkU

Lorsqu'un mabde^dnigait»!* M^'îKt^iiVia^ifi^ iri^aveà kfJintUleà,^ fotif dWe ^'U tvateàrà jus- qu'à l'automne. •«  î > ... .^ ii. t i

vPam swirUsféufUeitià rmv(^\ Wniëré de parler qui ^ïpîfiéj<îrtira«àtf^^

Féybiee  : février le co^r( est te pire 4^ iôus.

En fôvrUr&'U^lpréle fit toone^ 'i  : . * h . . . ' Cest la marqae ^'un bon ^otomiie. . .

D^un. b^ ^tç; de?jf mt le j^leig^ (^^rai^J),^

(Fier .  : JièA'unms^j^. Fûu 'qui s^jr^fiê: \ FiEa«^^Bius t fiiul^bfu{rë, i^nâMA', Ifodotaont.

Fièvre  : il a la fièvre de veaù;^ itlfè'thbïe quand il est sùûl.ywe dit d'uir p^i%!9séttx oH- d'un fkll-

troiii.» • ' ..:..■. •*'. . •• '

Figue i moitié figues^ moitié raistru ^'^ettiàive cfo'ivie ^kése à été'lkfte atôez bièW au a^çéz'màl , en partie de gré -et en pàWé?T[iaf farté.* ' '

Faire la jiguè, c est se tnoqiier .' faire voir le h^aane.


dire, il lui Ça^ijiC f9|i]f9^^ tous,les ^i^ii^ el^ial^auxi ou tous les olliiçjts ^qpjà^lw^ifti ^ v,.\;x . \

. Fij:.E^  ://^r^^tt^v)'8^Sttii9nettr^f)ïatt«rv de- venir souple y faijsQte'tUmcopclnxt.< •'i. i \


FIN 3iS

Piler le parfait amour, c*est parler sérieuse- ment d'amour à une personne , l'aimer de bonne foi , la servir avec soin.

Du temps que Berîhe filait , pour dire au vieux temps.

Filet  : il ri a pas le filet, se dit d'un grand parleur»

Tomber dans les filets de quelqu'un , c'est tomber dans des pièges qu'on nous a préparés.

On dit qvlun homme nous tient au filet ^ c'est-> à-^re qu'il nous fait attendre , ou qu'il nous amiiS6.de belles espérances.

FaLE  : e*est ia fille au vilain  ; qui en donnera kplus^ Faura, se dit d'utie chose qu'on met à renchère» .^

Fille de joie, fille qui fait bon marché dé sai peau , qui habite et se prostitue datns de miauvais lieux. .

Fils  : il est fils de son père ^ c'est-à-dire, H ressemblée soni père y tant par le visage que par ses inclinations.

// se fait beau fils, pour dire qu'il se ruine , qu'il mange son bien.

On dit aussi qvlilfiut le bàaufih , c'est^-dire qu'il fait le beau. '

Fin ifin centre fin riestpas bon à faire dàu^ blure, c'estnir^re (pi'ii n^ feiit |Mi» iehtreprendre détromper aussi fin^qwa^oll '  :. •;

H ne faut pas mettre fia surfin^ pou^ dire qu'il faut viser au solide.


3i6 FLE

Fii^àircEB  : foDcer à Vappoînteraent , donner de l'argent à quelqu'un.

£t je ne sache point d^honneur si bien place , Dont on ne Tienne à bout dés «{u'on a financé.

( Hauteh. Le Deuil. )

FixESSE  : iiest au bont de ses finesses , «e dît.de celui qui est au bout de ses inventions pour tromper.

On dit aussi ironiquement: vous jr entendez finesse, pour dire, vous n'entendes rien à ce îuétier-là.

FiOLER  : boire à tire-larigot, s'enivrer à plaisir.

, Flambé  : étre^fiamb^^xÇ^esi être. perdu, ruiné sans, r^^ource, aqcablé,, ]raincu, batta^ ,

Flamberge  : épée longue. Mettreflamberge.au venf, c'est tirer Tcpée. , ' .

Flasiius  : jet^f?u et flamme contre quelqu^un^ c'est être fort en colère^ invectiver contre lui, avec violence;.. ... \?, u

// ^e yoit nifeù ni flamme , sedit d'un homme resserré dans une étroite prison. '

..FLAVDBifr.i. niais, nigaud., sot, ignorant. Qui? ce grand flandrin à tête évcporée. >( Théat. Ital. La Fontaine de Sap\ )

Flanquer  : donner, appliquer un sdufflèt'^ un

couçd^K*¥- V* ^ ' • *.

. il^f^TtJ^M^fl^fif^^pomïflatii^^ cfé, .signifie

qu'il faut parler fraj^^eOftenC

,^ jj^LÇfffiETT^,: pafolçs ^igqarjes.; coiApliiiiéns, discours tendres et passionnés. .^. .


\ FOI 3r7

' CpnUrfleùrette , c*6st en router à une femme ou fille , lui faire des prostestàtions d'un amour éternel y lui dire qu'on l'aime^ qu'on meurt pour die» (Qu'elle est belle., aimable; qu'elle a mille grâces qui enchantent les cœurs, etc.

' Fuc ET FLAC  : ces mots expriment le bruit que font les coups de bâton ou de plat d'épée qu'on applique sur les épaules de quelqu'un.

Bon pied, bon œil , et flic et flac, tiens: c'est pour toi.

( Sqar. Jod, dueL )

Ils servent aussi à représenter les coups drus et nienus qu'on donne à une personne. // hd a donné deux ou trois souffleta , flic etfljocy sur la Joue.

Fi«0RÊs i faire florès, signifié faire figure, briller; dans le monde, se distinguer par la dé- pense et par les beaux habits. . 1, Flûte  ; ilsouuient toujours à Robin de ses fiâtes.

' Ce qui vient par la flûte ien retourne par le tambour ^ c'est-â-dtre que. ce qui se gagne yite se dépense de même.

. j^ifoirtoujqu^ la flûte au derrière, c'est pren- dre .sonrentd^l^yemetis; .

Flûtes , se dit de longues jambes, sèches et ^^te& d'^v^ venue. ,

.,Fi»uT£:fQU  : «ybriquet grossier qu'on donne aux apotliieaiice&.

Flutër  ; boir< , avaler du yin à pleins verres*

FoFiLER  : sefofiler dans une société j c'est y çntrer ^ànÉ«»!èlrepvié.. •' Foie  : i^ous avez bon foie , Dieu vous sauve la


3i8 PON

rate , se dit à un liomine paisible et qui va trop à la bonne foi. >

Foire  : allez vite ^ lajbireest sur le pont, se

dit par moquerie i ceux qui s'empressent pour une affaire de rien.

La foire sera bonne y w)icibien des marchands^ se dit quand plusieurs personnes de connaissance arrivent en même temps , en même lieu.

Donner la foire^ à quelqu'un , c'est lui faire peur an point de lui donner un flux de ventre.

FôiiEux i se dit d'un homme qui a peur i d'un poltron , qui saigne du nés.

Fois  : qui donne promptement donne- deux fois.

N'en pas faire à deux fois , c'est-à-dire, faire une bonne fois ce qu'on a résolu d'exécuter.

FoisoxnEB  : cherté foisonne ^ c'est*à-dire qu'on ménage les choses quand elles sodt chères , et que d'ailleurs les malxhands apportent quantité de marchandises aux tieifX on l'où eti à prompt débit.

FoLicHomnsft  ; folâtrer.

Folie  : il n'est si grande folie que de sage homme. Quand les gens naturelleiiietit sages font des folies , elles sont violentes èftirent à consé* q^ence. (Bars») . ' ' * .

Folle enchère i porter la'faiht ëndière dei autres, c'est porter la peine piôur tous lés antres. Taisez - vous , vous pourriez bien porter la fbtte enchère de tous les autres. (Mol. Oeorge Dandin. Act. I , se* 6. ) .

Fonds t être en fonds , c'est avoir de IVi^tit, être bien dans ses affaires.


roU 3i9

/FMvfiNB  : lorsfuton 'lioMme d^à^à^é se porte bien ct/.}qi^ni 'settilAé ï^tij^nh^ tib 'dit qvi*ii est

, e^mmiz^M iUiudM'^^de'fMrêf^l ilVW ni

On dit aussi , tout par amour et rien paribr* ior i^ *©• «e; i|u'é]i 'feic volotttaîremen^i ^

Forfanterie: pour faquinerie, vantepe,,niai<^

(Mot. TVirf.) * '

ou Binq»B^tiisl^<»J©^«ii^J^^èi;^cni pour

habile. .liov^i lnf»Y no 'j'.»'.-'»ï -»' --^ ' '  :

FoRTi Ufm^èS^ûû "pèitfori:'  :^ t

71 ej/ lefpkîij^ywporièraîàs'8^^^ ,

Le fort portant le faible , signifie , une ,com- pensatibn dil*ô1»aWè*Mfe*ftftttvàîs^ ' '

^ j\ n^eftfûf^fin g^mlèfi^ ètt Aè celui' q^hi parle beaucoup, qui a la répartie prompte et pîquayite.

^o ftSe faù^ifbrP^^^ tén t W-) •prtmettre'tfvéc assu- ranca|T«9Mttew i>^ .u/.bio ^.^^'^;«^ "- •' '

-■\UVa^Tmwpcio»tti^^fiktihè bhit' cthur , signifie «|ùe lÀ«9^»gi^%tià^^6ti^jÈidè'^ bëttent à cou- vât de tous les revers de la fortune.

YossB'iiMta àkpii^'daM Id foisà l b'est-à- direyjlikst»>irit«lt^^ pfbiShe'iiëWfin.' '^

Un jeuiieliôttt^'dft', je pisserai sur sa fosse.

Fou  : à chaque.fonxsmtnitrèitêi^ * ^ -^ ^ ^'* .-^K.S^ou^k^fim vèbioatpastnùw petites irikisons.


foimMASstXi z signifie faire quelque chose aree nonchalance 9 aghr lentement* ( Voyez Liûfimh-

N£R> VlÉDAZEB , LaMBIIVER. )

Frais s autant de frais que de HÎlé ,' o'est-à- diré^ TOUS n'aurez ni de l'un ni de l'autre. '

Travailler sur nousreaux frais , veut dire re* conimencei* sa besogne , comme s'il n'y avait rien de fait.

On dit qu'i/n a\fàre se met en frais , quand il fait quelque petite dépense pour régaler ses

« 

amis.

F*rais mouîu , pour neuf, nouveau , qui n'a point encore vu le grand* monde. Monsieur est fratirmoiilu dû collège, ( Mol. Mal» imag. )

Fbang  : quand un bâtard fait un autre bâtard, on HU qu'?^ efile fmnc sur franc. ' On dit , d*un homme qui va â la bohi^é foi en toutes choses , qu'rï y va à la franche Hfar" guérite.

Franquette j à la franquette  ; frsrnchement, san^ déguisement. Et confessez^ la franUguette que vous êtes médecin. '( Mol. Méd:. malgré lui,)

_ F^APPEK  : il.est frappé là , s^ jlU de celui qui a pris une résplutiôn dont il ne démordra pas.

Frasque i faire une frasque^ jouçr uo^'tour ^ f^re^uae pUjisjinterie.à quelqu'un^ •  ; .

, , .. £tf$0fiii$ jrp^sçr^fairiQ cette fr^yqu^» (. •

,; <MoL. -^Wwr.Conj'.J  ;,...:[  ;

"'t^nAUttE  : il est ' mort en fraudé'^ tk '^i a*ûn homme mort insolvable. * ' ^ ■*


PRi 323

/) .W9^jai^»\M^^^^^*^lf^^i ^^^^^ ^^ tous i<ll^}(\^j|<lî ^\\p«s't^oiii|ieHir^ te*^ safisfenfC pas à

Treoaires  : espiègleries ,"TiBbrti'ti^ge y çon- jàûM^'^àisMfA* Jisnè^'^Si'smèiyonlt maiU avec .ioûÇpaàif'^09SffiiltJêsfftdètffies: (Uàt/ Médecin malgré lui,)

»Fiteiîi*}'^^/V>7!^c>* ^dn jfrein; pifendre patienee., donner le temps à quelqu'un. d^e (|issiper sa co- lëJe^oÙ SiJ ddiilëui'. 'lî fizui un peu. ta laisser ronger son frein, ( Palapr^t. jittendez'-moi^etc, )

Prendre te frvin. aux dent^ y sî^i&e ^ s'em** porter dans toute sorte de licence. On ledit aussi dans un senàs Côntt'alrë , et en bonne part, pour dire, revenir d'un, gjrâncj^ (éjtQjftttement , et s'appliquer àrétu4€^àsa profession.

A i^ieille rpule. frein dpré^^ se dit^pour se mo- quer cï'un!^ yieilW qui se pare encore, pour faii^ la jeu'ije.


, ' • . ' I T • • I


Freluquet  : sot, fatj damoiseau.

., Fjf^tas  ;.,tin^j^t qt^'u^JHS^m^.étlém bon frère, p^,f{vCil est le frère dçlajoiç ^ c'esitrÀ-dire , un ,bpn vivant ^ qui n'aiin^. qu'A ri#e ci à faire bonne chère.

i,fiéunagfitcnfr^ro ^ c'est partager également.

I • o FwJîtt.UUU %Âspieds^ lui'frë^iUent\ -sp dit d'un

homme qui a impatience de marcher, de partir.

, T yfft^ langue rhcifrëtilh'j c'est-àrdire, j'ai grande

envie de parler^ ,

Fricassée  : on dit, d^une chose qu'on veut dé- précier ^ ce n* est pas là une grande fricassée*


3a4 Fifiii

éveillé; il a non'SeuIementfncmgéiM^iMshfWdU

celui dp s^»j)Xtuyresd^^fm^,l-z^  :  ?TrikQ:uil

finess^. Pourquoi .t(^tes'^^c0^,/iiif^triàc.\V^ Méd. malgré lui.) ( /ni\ *)v>i^ï^u.

Faire frimt^ faire ^eçj^bl4f^t^,,SoptMiÇflre , 'affecter. • \.,^, .^,..^ ^^ ...,.,.^^ . j ..^jj^^f,

Vestpour fa/7me, i?e^t-yjfp;,^Baç fejp^e^«p- plaisanterie. ^ , , ,j . . ,ix , ., ..^,,.^. . ,

Frïngant  : gâi. léger, de bonne Jhuni«ir» alerte • réjoai , qui saute toujours;

Elle est pleine «Ti^yilR^ . . „„ j,,„if, i^^^uR ." Elle Wt jeune et fringante ^ m-jI^ •i;jofI

Fripekie  : le corbs , les épaules, be jeter sur la

loi

sa réputatiott'.'

Faire: risM^en, JeàniOnJ&jfiiâ^i^es'iëttJs\ se «ditpour se moquer ^d'anni.*!!^ qùtTTt^ads sbjëi

S'às^oirptùs de {^iidÉf>îVei'^ut titre 'ii'afi^^ô^ plus de bien. •' "' ' ' ' *

Cet homme esifrit, f eut dire qu^îl>e^^pie'rda y ^uHluVplvis d'espâPahce^Adé répMrci^iMfàttie^ on ses affaires.  ;i • • ■ >•. . . '* ^' " i •»i'-»<5"

-^i^/r £^e qmi frire  ; c'eàt aVoir de qoqî inan^er.

' «  *.

Peu de gens, sachant bien écrire;' * ■ - ^ ^'

On^ atoodamincutde q|4oi|i^irfi^.  ;  :: .? a.»!..'Ï


rRiP£RiE  : le corps • ic^cuauics. h>c ictctf^ur ta ï/rené Je 'quelqu*un l c est le battre , le ^ tiraillek[y li décbirer ses habits , médire de lui^ aecblrer


mauvaise ., i^ii^^, ..fla^H^mi , *««iril^iiÀ'^HW«aWr J'avais eii^i«dllti^tàibi(fcéllli«q)^i^t '^ U::'-r

'■■f&ûieÀ'l ii. /; ,Wo«ëi-/wA)l&i'; " ' '^ -'

Entre la poire et le fromage  : cette expri^ssion signifie la fin du repas, où tout le inonde cook» mepce à ejtre un peu garet,en pQihte de nre.^

Fhont  : il a un front d^airai^^^^^^^yi^^f^OiAm

impudent, hardi, et quii|p;Ç^.d4|^i^e.j.(^int. , \

TapTT» s.>^^trej,iéïri^eiv fwpfWV P^fû^cffiets de mes vœux ,  ;e voiisfrôtterqiiffi4;.çiieîiJksj(^^^

FrusQuin (saint)  : portion; héritage, patri- moine 9 bien. // a mangé tout son saint frusquin en débauches , ï\ a. d^^p^sé tout ce qu'il avait vaillant de bien. ,

.^^ ^t^ii/ifîtj^mrm^Ui^^ hrU \

On,n^P^^tfl^ir^À^'m^^w¥f4^m^i ç u  ;  : .i


3^ &ÂÈ

' FtiniÈ îm}llhgë¥^èaié'pàin Aiajilèinêe du fét , c^«$t a^ ifmiÉè¥ek^âw.ikti <d«» plàiMn où if'oh «te j^dci^ rffëir ptrtViky "Téii^ imié'^^'fpMis pio- flb^dàiiiàne'Aflil^,iMi»^'^afââ|fèr:' '/ '

Lafuméechasêe souvent le maître de la maisùri.

Cela s*en ua^enJimà&t'Vestr^^re, ne produit point l'effet qi;^9A^il(^teQdN.t^fir -r. >

Fumier  : un coq eHbien^foiàtarêon fumier. Il ne faut pas aiiâqmer mvJhmme sur son fumier^ pour dire qu'il, nç faut p^ ^^taquer un^homme chez lui , où il pç^ut  »ypir du^^^our^ .

Quand on voit quelqu'un faire des dépenses excessives qui le ruinent ^ 09 .dit qu'// mourra sur son fumier. .

  • 'i^UREUR,: îa patience poussée a Ôoù t. se tourne

en fureur ^^ signifie qu'il ne fâiit pas abuser de la jj^atiencedesgeiià..

' Furieux  : il ne faut pas i^étife lèé arrhes entre lesmaAu étunfuneU^.

' 'fû^Èkv' t jtimàes dé j/uièàti;'fkti3i}e9 menues •déiHimé de^ fàs(fau<. ' '.' ' •' -

Fusée  : aches^er sa fusée , c'est termtne^^tf vie , avoir accompli )^,(i;om'^ de jSçsjPVLCSy mourir, achever de.vivre. Mit pensait'^ il pouvoir vivre ^ ayant achevé sa fusée. {k^hkscDial. Lucien.)

X . ' . . • *  : , , * ' i

». • * \

• .' •  » f

^'6Mfiusi«^^) t së divervit^ ^'^^iHiîf , se don* nerdl» bèn'lenips , vivre aà jbî«^,^ sé^g6l^rger ^ se railler , ^ ^o^îi^^ dire le mot potil^ Vh^.' ' '


r


Gage: tes eonseitlmv n^oni poini de^gagesy se dit de celui qui se mêle de dènaer son avis sans qu^on le lui demande. i . ^^ «  /

Gaoeuab  : saotenifi lagageitr^j c^est tenir sa palrole , demeai^i*. femie et réMa ^ «chever ce qu'on a commencé , ne point reculer, montra* de la relation et de k iÀi3tance»

GàOHEA 8 qifi bien ga^m.^ bien d4pen$e , H*a que faire de bourmpaur ^em/f 9Qn arQfifiiL ^^^ r

On leur a bienfait gagner leur avoine , se dit des honjime^etdes cheyaux^ quand oa lésa bieç fait travailler.

// n^est pas marchand qui toujours, gagne^, veut dire que tous les marcliands sont suije^ à perdre.

Du dérober au restituer^ on gagrte trente pour cent ^ signifie qu'on ne restitué jamais tôùj. . ^

Gagne^pain , ^instrument oii le métier avéè lequel chacun gagne «a vie. • * ^

Gagne-petit, émouleur ambulant de ciseaux et

'GA<a;fB^ filte<mTfeniitté gtasse, rebondie^ jou^ flue^ chargée d'embonpointit ^ -j • '■>'" i* t

GAiiitiARD  : homme gaf^joiûaly'M bien vauiieDy e^roe,. un drôle» Arrêtez ce gaillard^lii., -, .

Gaine  : qui frappera du couteau mourra d^ l^

Galanterie  : maladie vénérienne» Â force et être galant , ce jeune homme a attre^é une bonne ga^ lantèriér' ' '• "r '"'■' '" '

Galbanum  : vendre dugalbanum, c'est craquer, ijrieht^r , en tôiit^ de belles.  : . t )


i3a6 >Tx'A<M

Gaue t Id,gtdeni\i^^ém(mf^ne se peuvent cacher, { ' . iiMi.Èai^î^t^ogme'làffàlètk>fSe éït qvèmd oo inet les choses au hasard.

J^amtmMs.oMta^ ^ixà mygaêèret oa iinir la rame,.C'est-4-^diK,'je fliftîartiriséraMe \ je sàuffre

Galeux  : fUi se sent ^€thu3è>se gratte, se dk ^e ceux qui' se plaisienv qu'oA le» accuse sourde- ment -âe ^ doni; ib sbtiMûoupables en effei.

GALikATinAs  : mêla nge "confus de tb'tttes isôrles ide paroles; discouirsinal arraiigé et obscur. Votrt galimathias ne m* a pas tantôt éblottii (Moi* Georg, Dand. ) '

Gallipiau  : mot burlesque en ûsâge à Lyop'; il signifié vaurien , fripon , homme pétrî de tiçes.

G^tQP.: aller le grçnd galopfà rhâpital, c'est .d^pen^ec beaucoup. ,..:•»

// s'en pa au grand galop, signifie > il mourra jtiientôt.  ; .  :

GALOPUf  : petit gueux , polisson , ^nfsintabaD- dûôné à toiiUs^ ses/iYoUMétf.yfparie^c^x qui ne fait que courir les rj}e$t> n  ; - /- m-  :t S .••• ■ ' (^àUBADt  : f^àr -an ' monnaie de ^singer, etet- à-dire, en ganibades  ;- se mioquér de-oeux à qui

Gambader  ; pour sauter^ rejouir , caraMief» "dïinser/càfptioïéï'l ■-" '^" •'^•••'•-'••' '« ■•^'

Vo8 fous Tiennent ici gambader dHinpdrtance.

,. CPoiSÊ» Fous divert,y .^

GAVBiUiER i pour reitiuôr les jaiRlie^:^ se d^inf


L ittMV^^hi!pùxlLéei o)t\!%^ditet\dè K«èpritiHJ^wda jugemeut àe^uA\qf>(jipk,itfafMftéfiol iuy ^ ïuIjo

On dit qu'un ht^NHéè'tst^ k^YH^^ gël>ke),'^fiàfùt

îdÎHb jqa'U ^iie^ l»H; j^^$ ^ il. en, est^ \cbiiihie^ .uti

musicien qui a perdu son ton. .-lojji: jv  :.?n

ot 1(01 fngffftiS^'^^^^^^^i^ii^Qk^ «oodAÛie ,

tde<|h«lâ«be â^jm^ jtdh ^Hewxgb^ diefitcolteib»

Gamin. (Voyez .Ga&ptrL)r^i '^ii"'<i ^•»v;x jj  ;îfir.8

( niQmhtJsà>. imntmù^qvd «li'etfifitf «I|ant^i3^ef< chargé de ganache. lùw'iai^mûitiif'pêfnmHX^'i

Gan doises ri^iMOr^iisd^fJaisiMàriéë ^1^ lB^i:^n•

Gant  : lorsqu'un iMQiiii&zFfJpè^ (fMelqiiô fiéy^ ,vieUè4ir}oi) mftïd^  ; iubditl^ii'i/ n'mfwurdpas

les gants. .|.>.. vli,.j:i7 . \i-^r'r:ï

Jiifià^imgihmmmvnigtiiMii] «^giû^e qu^l est

doux et fa|uiiiUëyi]tt*dn le manie comme on veut. i»n rfiiM»^^fiiliEhminfbwiim4p>mMi'«4ise\^

fille , par oppoçittçi|,4g^lç<|^.'.,A^ j cichloe, zii^A

s'enivrer y manger son bien en débaufibffJM Ai^ ^%pbftrjr3^p;^^ 4ç.fl^|chftpl,çs,e%îrSîînîiîri

(des garçons. ' . y.,,^^^ O ^j^oV )


/


â» GEN

j. Sejnàquerdé Gautier et Garguillc, c'esl se faoquer'de.tcMil le mondé^ da tiets. et du quart.

Géant  : aller à pas de géant ^ c'est aller fort ^tê y faite '^e grându progrès dans quelque èlvoiBê 4ue. ^é soit-.

Gelée  : nous aurons 'âemainun plat de gelée, pour dire ^ U y a apparence qu'il gèlera demain.

Geler  : // nW pas le' bec gelé j se dit d'un |{i|ind^babillard.

..  :Gmi>ÀRMJJR (se).: se fâcher y gronder y se ca- b^eru • ' • '

• f

Est-ce qo'Au simple avèn d^un amoareox transport . ' . II faut que notre honneur se gendarme si fort  ?

(Moi.; Tort.)

Gendre  : quand notre Jîlle est mariée, nous troui^ons trop de. gendres ^^ymi dire que nous ne trouvons que trb{Ff^Hteîïneiit lès choses dont n'avons ^lus' que faire.

Genre  : m ne sait de quel genre il est , s^il est Mdte ou'femelté, se dît d*un homme fort ca-* ïHif et qui mène une vie retirée.

Gens  : ilj^ a gèhs et gerù^ teîit dire que les caractères aont hkfa difféi^énd les; uns des autres.

f^oui 'Àt)ùS prenez poui^ des geris de delà rexài ^ k'est-i-diré» po^r des genà qui ne sa- vent ni nouvelles , ni affaires.

• Oa dit,] par àé6i uôuS SCes de belles gens! pour dire , je ne vous crains ^^tè,

GENT'3:;motsai)çtaat.if y qui signifie^ natiop. Il est un piîtt vieux ^..«t4 meilleure grâce dans k


Gifc ^aa

burl^que.. D^ h»n$ âatçurs s^aa soat  ;poartaiit servis dans le çéft^ieur , mais iU n^ sont pas à imiter.

Gentil  : ce mot, qui eit comme le diuiinotiC de beau , signifie ,: passable , passablemei^U beau , drôle , agréable* Oq s'eit sert surtout lorsqu'on parle du sexe. Ge mot ^est aussi propre ayL;^ç)i- fans, lorsqu'ils sont beaux ^ éveillés, et qu'ils, commencent un peu à gazouiller et *à faire de. petites singeries.

George  : laissez faire à George , il çst hcm^ me d'âge. Ce proverbe est du temps du cardinal George d'Amboise, ministrç d'état de Louis Xll.. Gomme ce ministre était extrêineitient habile , on disait eu parlant des affairçs publiques  : (ais^ sez faire à George, il est hdrrifhea âge', pour dire qu'il s'en allait rapporter à sa bonne con- duite et à sa grande intelligence.

Gibecière  : un tour dé gibe'cVefé, éit un tour d'escamoteur, une tromperie , une filouterie.

' Gibier  : 'pasonne aisée à dttper\ eiT'^tyle de fripon..' 't: ^]. .< '\ .'■• •')" ,»•' -ii--'

On dit aussi  : cela n^estpas de i^otre gibier, pouip.4ire ^ ce n'est pas unecbose dont irous de- viez vous mêler , cela ne vous regard^ipas , vous ^*.y^35qfte faifîe.d'f'xnettr^.leçç». m-

Giller: pour s'^nCiiir aveo.préoipît8itioA:,is'eD aUfec «9 )4l»i 3ft sauver, d'évadi^^pàierJiagàge, faire gjklle* ' .': , ..:".i. . \ .,i\\ ■•' ,,ir» \>\  :

Gille  : faire giUe , c'est s'enfuir , *ie t^tirer en hâte. ' " ^ . . ,, ..j^


1"' «* Il

• )


^36 (^(tW

Conin , pour dire , c'est i^iit •attrii(>e. ^ "

gaUie,o*^stun.boii;coip[ipagnon«  :

-Rendre gorge ^ àé^\A\\ttt\'^tfmèàtr^ Mre restitùtioln cDei Viénclès^ti^ôn'A Wfetgées  » rendre tripes et boyaux. Faire rendre gorge à guelgu*un^ t*«st TobUgerà destituer le bieu qu'iUnial acquis.

J'enir h poignard wrla gorge , a*ést violetifler quelqu'un, lé forcei' avec menace A foire ce quVo Teut." '»•  !• •' ,.'"v>' ' ';»«5-  :• > -i' ' ,

Meure les pieds sutta gô^^e, c'estsèumiedlfe) abaisser , «pprimer ^ accabler , <terraslev , mioer

q^elqu'ups n: .. , '151 ..il/:  : c.

• Oosisa  : li a le gosierpévé^ s^ dit .d'iun boHim qui . mangé où boit fiNTt cluiad iians se br uiteri .. Ai^0ir le gàsier see , c'est être (oujaure prêt à boire. ..- .

Faire pétec J«  i!g^il/e>/ip<^»ler.V) l'uUcfiner t discourir. , .

• ' «  » ' j ' > <j ' l ' . j J I «  • p / f ' ■ .

GouAP t n^^mrpM,J^. n'Pinf.eoundes^ yeut dire, faire quelque cboseavecardeui;, avecaisance.

. GpUADiiv  : bâton . tricot court et gros. . Il A pris un gourdin d'une taille.... ah  ! U^jpmUIj..;:

'- G'ov^^xhié'i ëavti^èëfiAhffi/ùtèkÀ^ms^ 60 im^ qaelque autre endroit du Tfaage.» >'^'»**-'t '• îb  » «'j


6RÀ 337

Si soufflet ne suffit , usez de la gourmade'.

(ScAR, Jod, Maître- yalet»)

GouRRER  : tromper, duper, filouter.

GousPiLLER  : remuer , battre, frapper, frotter, étriller, secouer, donner des coups. C'est fort bienfait s^ il 90US gouspillc, (Théât. Ital. Naiss, éCAfnad» )

Goti,T  : il ne faut point disputer des goûts ^ veut dire que les goûts ne sont point les mêmes.

// a perdu le goût du pain ^ veut dire, il est mort.

Goutte  ; aux fièvres et à la goutte , les méde' cins ne voient goutte,

GovYERVEAi bien gouverner sa barque j signifie, conduire sagement sa fortune.

Il faut gouverner sa bouche selon sa bourse.

Grabat  : lit de sangles, mauvais lit.

Être sur le grabat, c'est être malade à Textré- mité, être à Tagonie , être sur les dents , faible et prit à rendre Tâme.

Grabuge  : querelle, castille , démêlé, picoterie, dissension , dispute. Les grabuges quil y eut entre moi et Rosette firent d'étranges fracas. ( Pihc.Com,)

Grailloits  : vieux l'estes de viandes , bribes.

Grain  : on appelle catholique à gros gratins, un libeftin , un homme peu dév(idt, qui ûe va à réglise que par manière d'acquit. >

}H mangerait cet homme avec un grain de sel^ signifie qu'il est bien plus fort que cet bommer

Ji5


m GRA

Graine  : monter en graine, vieillir, devenir décrépit, cassé.

Gbaisse  : faire de la graisse , c'est dormir la grasse matinée , se dodiner dans un lit.

QiiKiss^Ki graisser le marteau (F une porte, c'est donner de l'argent aa portier^ afin de pouvoir entrer.

Graisser les épaules à quelqu*un, c'est le bi«  tonner.

Graisser la patte , c'est corrompre quelqu^an à force de présens.

Grappe  : mordre à la grappe ^ ou toucher le ciel ai^ec le doigt , comme dit le proverbe italien  : se croire au comble du bonheur, croire , être persuadé , se laisser tromper.

Grappiller  : au propre , c'est chercher des grappes de raisin dans une vigne, lorsqu'elle est vendangée. Au figuré , c'est faire un petit gais. Jl fCj a pas un grand gain à faire | il wHy a çu'à graj^iller, (Acad. Franc. J

Gras: gras comme un moine, pour dira, fort gras.

£â serez- vousplds grasj c'est-àrdire».^! seres- VQQS plus riche^ plus conteBt, plus à votre aÎM?

Gratte-€UL : iln^j apointdesibelleroêeqmne deviemie gratie-^ul^ veut dire qu'il n'y a ppint de si belle feaune qui ne devienne laide avec le temp<.

Gratter  : f aimerais mimix gwaUer la^ ierre fue d' aller demander de Vargent à mes proches.

Qfumà dewK, pejBSpniies d^ peu de inécit^ se


GAE 339

louent réciproquement, on dit qu'trn dne gratté Tautre.

Gkec  : être grec, c'e$t-à-;dire , habile , rusé , entendu , expérimenté , fin et subtil.

N^ être pas grand grec, c'est être ignorant, et peu industrieux.

On dit comndunément, çest du grec, vous rCj entendez rien-. .

GacDW i guen ^ yagobond, eoureur, Taurieiik

Gaxffieii r c'est le greffier de Vaugirard^ qui ne peut écrire quand an le regarde. Ce proverbe Tient de ce que ce greifier tenait son greffe dans un lien obscur, qui ne recevait^de la lamîère que par une petite fenêtre de la ^andeiir de la télé 4^on bomiBâ ^ de sorte que , quand on 1«  regardait par là , il ne poÙTBÎt éerire , parce qu'on kn bouchait le jour.

Grégite  : haut»de-cfaausse. On dit qu'n/i ham» me en a dans la grègue^ c'est-à-dire qu'il lui est arrtré quelque accident f&cheux en son corps ou en ses biens.

Tirez vos grkgues, ou tirez vos chausses , se dit à une personne qu'on veut chasser»

// à laissé ses grègues, pour dire , il j est de* meure , il y est mort.

Tirer ses grègues , c'est s'enfuir.

Gbêlé  : ce mot se dit d'une parsomie qui a été riche , er qui est ruinée.

GamiBB  : ilva du grenier à la eape f se dit d'un homniia qui a des inégalités danist son Im-


34o G&I

ineur , qui est tantôt très-doux , tantôt très- violent dans son style.

Grdvouiller  : ivrogner , être toujours enfoncé dans un cabaret j à buvailler , comme grenouil- les dans l'eau.

Gribouille  : sot , imbécile. // estjin comme Gribouille, qui se met dans Veau de peur que la pluie ne le mouille,

Griitonner  : écrire vite et mal , c^est F effet de quelques heures de mélancolie qui m'ont fait griffonner cet ouvrage, ( Ombre de Mol, Prol ) Grignoiv  ; une croûte , un croûton de pain. Grignottcr  : manger des croûtes de pain. Gribuvd^ petit écolier , ignorant. Allez, pe^ tit grimaud. ( Moi* Fem, sav, )

Grimoire  : langage confus et obscur , gali- mathias, ou mélan|[ede mots inconnus et barba- res qu'il est impossible de comprendre.

GRurcuENAUDES t ce sont certaines petites bou- les ou crottes  » qui se forment au derrière d'une personne malpropre, et qui n'a pas le soin de se servir de mouchoir.

Gripper  : prendre , attraper , accrocher ^ sai- sir, dérober.

Grippe-sou  : avare , pingre  ; qui compte jus- qu'à un sou  ; pour qui tout est profit. Griser  : enivrer , soûler.

Nos ouvriers sont encor sous Ja table  ; Je les ai bien grises.

( Li Grand. ) ,

Gftisoir  : espion qu'on aposte pour épier qnel* qu'un , ou découvrir quelque chose.


GRO 84i

Grjve  : il est soûl comme un& grive , se dit de celui qui a mangé à creyer. • Grivois  : homme toujours gai et sans souci , qui prend le temps comme il vient, qui ne s*in«  quiète de riea y et ne songe qt^'à se donner de la joie.

Grivoise  : femme de moyenne vertu*

GRivpfSCR  : ce mot signifia l'action de deux personnes qui; prennent du tubac , l'une dans la tabatière dç;^'autre..

Grisette  : petite bourgeoise ou fille de bou- tique, qui est toujoui^s habillée fort simplement.

Grogne  : faire ta grogne , faire la moue , prendre la chèvre , bouder , être de mauvaise humeur.

Grogioir t murmurer , gronder , bourdonner entre ses dents*

Grogn^ux 9 ou Grognonj ou Grognard  : gron- deur, bourru, acariâtre  » fantasque, revêche , brutal  ; qui est toujours de mauvaise humeur*

GaoMELER . marmotter , gronder, grogner.

Gros  : Y a gros , manière de parler du peu* pie de Paris pour al&rmer une chose.

Gros Guillaume (le)  : mot parisien qui dit , du pain bis , du gros pain de ménage , tel que le mangent les paysans.

Oo dit , d'un enfant qui a beaucoup coûté à élever ', qu'iZ a plus coûté d'or et d'argent qu'il n*est gros,

' Je suis gros de i^ovs yoir , je suis gros de sa-^ voir telle chose j pour dire , j*en ai une très-forte envie.


34a GUE

GnoxnLtER t se remuer , se moaToir d'un lieu dans un autre , changer de place* , Xa iétfi lui gtouiile , signifie , la tâte lai treDable de vimUesse , de foiblesse.

' G«uE  : on dit qu'4m' hs^rht a un eeu de jgruCp quand il l'a bien long , ou quand il fait effort pour rallonger.

// fiiiî le pied décrue , se dit Un Homme qui est long-temps debout en quelque lieu y où il attend une personne dont il- a besoin.

Grxjger  : manger j ronger , croquer ,

Au lieu qu^on dous mange, on nous gruge.

( La Foitt. Fab: )

GvÉ  : sonder le gué, c'est prendre Jlaiigiie , voir s'il n'y a pdiat de risque, dans une affairci avant de s'engager.

GoEMiLtB J trousser ses guehiUês , t'est s'en- fuir , plier l>agage ^ déloger sAns trempette, s'es^ quiver.

GtJENiPFE r femme laide, mal bâtie , salope.

. r

GeciroN  : nom injurieux qu'on donne à une femme  ; il $iginfie laide , difforme y d'une lai- deur à faire peur.

Guérite  : gagner la guérite  » c'est s'eofuir. et chercher quelque lieu de sûreté*

Un qfficier de, guérite est un caporal.

Guerre  : à la guerre comme à la guerre , sî- gi|i(îe I souffrir la fatigue ou prendre dtt bon .temps , ^hn les occasiori^ où l'on se trouve.

La guerre nourrit la guerre , veut dire qu'une


GDE 343

armée doit subsister aux dépens du pa]fs où elle se trouye.

A celui qui a belle femme , château sur lafrort" tière; ùu f^igrus sur grand chemin y jamais ta guerre ne lui défaut, ( Prov. Esp, )

Guerrier  : un guerrier doit assoit assaut de lévrier j fuite de loup, et défense de sanglier  ; c'estrâ-dîre , il faut qu'il attaque hardiment , qu'il fuie lentement  ; et» quand il est acculé quel- que part, qu'il se défende comme le sanglier.

Guet  » être au guet, c'est être auX' écoutes , à l'affût , en embuscade -, pour espionner ou dé- couvrir quelque clios^. •

Guêtre  : tirez uos guêtres , se dit quand on veut chasser quelqu'un.

Gueule  : il rCa que la gueule , se. dit de celui qui ne fait que hâbler.

As^eir la gueule morte , la gueule démise , c'ejit être confondu pac la . raison , triste , ne dire mot.

pn dit qu'w/i homme est venu la gueule enfa^ tinée , quand il est accouru en quelque lieu pour y faire bonne chère , ou prendre part à quelque gain.

Gueule fraîche  ; parasite , grand mangeur , glouton, qui est sans cesse prêt à s'escrimer aVec les plats et les pots»

Fort en gueule  : qui a la langue bien pendue , qui criaille et clabaude sans cesse.

Vous êtes, ma mie , une fille suivante Un peu trop riche en gueule , et fort impertinente.

(Mol. Tartufe.)


344 HAL

Gueux s c^est un gueux reuétu j se dit d'un homme, qui, de pauvre qu'il était, est deyenu riche.

GuiGifON  : porter guignon  » c'est porter maU heur, être cause de U disgrâce , ou de la perte de quelqu'un , être de mauvais présage.

GuiLLER  : yieux mot qui signifie tromper. C'était un proverbe familier  : qui croit guiUer Guillot, Guiliot le guille.

Guise  : en faire à sa guise, c'est-à-dire, à sa volonté , comme on l'entend.


H.


Habit  : Vhabit nefaitpas le moine , signifie que ce n'est pas assez de marquer à l'extérieur sa profession, il faut encore en observer les devoirs. Ce proverbe signifie aussi qu'il ne faut pas juger du mérite d'une personne par ses vètemens.

Mafoi, les beaux habits sentent fort à la ndne; c'est un proverbe mis en vers par Regnien

Hâbleur  : grand parleur, qui s'est fait une ha«  bitude de mentir.

Surtout certain hâbleur à la gueule affamëe. Qui vient à ce festin , conduit par la fumëe.

(Desp. Sat, 3.)

Hacher  ; hacher menu comme chair à pâté. Haleine  : on dit , d'un homme dont l'haleine est mauvaise et forte , (^vCil serait bon trompette*


HAR 345

Tcui ttune haleine ^ tout de siiite , sans inteiv

ruption* .!..•.

HAMCcofr  : mordre à rtiameçoh, c'est se laisser duper j attraper , ou prendre à un pi^ge. '

Hanwèton  ! il est étourdi comme un hanneton , se dit d'un homme trop prompt, et qyi agit in- considérëment. - >

Hanter  : fréquenter. Dis^moi qui tu hantes , je dirai qui tu esm *

Happer  : saisir y arrêter, empoi^nen Si je n*a^ ' vais fait le brave , il vl aurait pas manqué de me happer, (Mol. MaL imag. La Font» Fables.)

Hardi  : il n^jr a rien de si hardi qJ'une chemise de meunier; elle prend tous les matins un larron au collet.

Hareng  : on dit , d'uii homme maigre et sec , qvJU'èst 'maigre comme un tiàrehg soret.

On vend' nu marché plus de harengs que de sole^j c'est«-à-dire qu'on a un jplus prompt débit des choses communes que des adtres*. '

HARinELLE ^ femme maigre et déclîavàife.- ^

' Harnais l' endosser le hamais\ aller 1 là guem^y l^enére Ic: parti des armés ^ suivre les étendàrts dé Mars. ' . • '

Haro  : haro sur toi et sur ta béte» On se sert de ce€te phrase pour arrêter quelqu'un qu'oo' ren- contre et à qui-Fon veut parler.

Gelterfaçdii de panier nous vient de la ]$forii|an-' die  ; le^. idiûisièi» s'ea .servaient autrefois po^r arrêter ceux qu'ils avaient ordre dç ^qOi^tiUffiT prisoniliersu Dâ temips ]du.ldu0 |Uoal^ qi4 .^tait

i5*


346 mn .

gamd justicier^ les Normands a|>pelaieiit deVtnt lui ceaz ayec lesquels ils élaient en contestation^ ^ disiant i à'Rafifulf c'est-à-dire, je l'appelle de" Tant Raoul  ; nom dont o^ a fait celui de haro.

'RhX^ i il est parent du roi David 1^ il joue dt la k^rjkc , s^ dit d'uo Toleuré

Harpie  : on appelle harpie une femme èriàrde 9t acariâtre.

IIasarder  : hasarder le paquet ^ signifie îDeltrei au'hasard quelque chose que cç soit^ après aToir été }<N]g-<>temps incertarn sur le parti qu'on de^ Tak prendre  ; ris<jper> tenter fortane , eisajer^

Hasardons le paquet , et poussons notre pointe.

  • ( Rec, de pièc. Com i )

Hate  : cet homme est de Lagni^ il na pat ftdfi^/ c'est-à-dire^ il est moii et paresseux. . .

., H^ti^^ER t c'est un homme qui ne se hausse m ni ftfi ^ baissa ^ pour dire qu'il est tranquillç ^ qa'il ne s'émeut), ni n^ s^inquiète de rien.

On..diilv ^^ gê^squi font boA^«  cbib^» qu'i^ fif^ iion^haussé le c^ude^ pour dire qu'ils ontbu« 

r /f 41 fe cmur hMt ef lafartum hasse , se dilM'uB liomme qui refuse de petits emplois , quoi^u'^il ^it dans le besoin^ .

• . On idît^d'oA banqueroutier »qiik'f£.Ai^A<M(^/< coTpi, pour dire qu*il$'e«teiiiUi# /. -' "^^Bëêié^'^bas^ cM de mmonmeiir 4e:c1ietBiiiée. ^jfiéi^r'ràmimne^ iaokemittée du héusêisk hth. (Les

^*9èlùJ^è^SyCom:} ' r* ' ^ i.^v * '• •


H É fi 347

revers  ; se dit ordinairement du jeu* ttê jeu a ses hauts et bas , la fortune a ses hauts et bas , Fa^ mour a ses hauts et bas, etc.; pour bôfts et mauvais coups , momens , heures.

La coût a ses hauts et ses bas*

Être haut à la main, c'est être arrogant^ or- gueilleux y suffisant 9 hautain , insolent.

1/ emporter haut à la main, c'est emporter sans r&istance, prendre d'emblée, enlever par force, à l'improviste.

Le porter haut ^ c^ est sortir de son état, faire une dépense disproportionnée à sa condition, avoir grand train, paraître avec faste et éclat.

Parler haut, c'est parler avec courage et fer- meté , 's'exprimer avec véhémence, d'un ton de voix assuré , en mattre -, s^énOneer, avec énergie , avec éloquence. . '

Haute-^lcttb (db), adtôrbe  :. hantemétit, haut à ta main. Son cœur est pris de haute^b$tte\ { Be^êr. Rondeaux. )

Baye  : faire hajre, signifié' les ëtfbrts que fait une personne qui évacue soii ventre.

Hébété  : stupide , fou , insensé , qui a péMa la raison , le bon sens et le jugement.

Maid il est devesa colniiM un fa^mme héb4t^..

(Mol. Tartufe, )

HÉvftEtl  : c^ést de P hébreu^ c'êTst-à-dira, (in laiH gage qu'on n'entend pas  ; c'est une chose qu'on ne com{irend pas. C'est de l'hébreu pour moi, ( Mol. Étourdi. )


548 HEU ^

Herbe  : on dit, d'un homme adroit et dans b nécessité , que rherbe sera bien, comte s* il ne trouve à brouter*

Sur quelle herbe avez-vow jnarcké  ? se dit , en plaisantant, à quelqu'un , pour lui reprocher sa bonne ou sa mauvaise humeur.

On dit en herbie et en gerbe , en parlant d'un côté de l'espérance , d'un autre côté delà jouis- sance.

Hérisson  : bizarre , acariâtre , bourru , de mauvaise humeur, colère, mécontent, grondeur. Jamais de la vie je ne vous ai vu si hérisson. ( Théât. Ital. Le Banquier, )

HÉRITAGE f promesse de grand nest pas héri-' tage , veut dire qu'on ne doit pas trop, compter sur les promesses des grands , qui ne les épar- gnent pas quand ils ont besoin des petits , mais qui les oublient facilement.

Hermite  : quand le diable fut vieux , il se Jit hermite, veut dire que l'âge nous rend sages. . Hétéroclite  : se dit d'un homme qui est d'une humeur bizarre et farouche, extraor4inaire dans ses manières.^ difficile à pratiquer , rude , rébar- batif,, brutal ^ sombre.

Heur  : bonheur, fortune, félicité, hasard, bonne aventure  ; il njr a tpj^heur et m.alheur en ce mande f veut dire que la même chose qui fait la fortune des uns ruine celle des autres; ou que la foctune tantôt nous favorise , tantôt nous contrarie. i .

Heure  : chercher midi à quatorze heuj^s, c'est chercher une chose où elle n'e^t pas.


HEU 349

On dit ^ d'un faoïntnç qui est dans une grande impatience, qui souffre beaucoup de douleurs ^ qu*iZ compte toiilés les heures j pour dire qu'il s'ennuie beaucoup»

// a de bonnes et de maus^aises heures ,• se dit d'un homme bourru et inégal.

On dit j d'un fantasqtie , qu'f/ est comme la mule du pape y qui ne boit et ne mange qu*à ses heures.'

jyheure à autre  : peu à peu.

D'heure en heuf^  : de moment en moment.

ji la bonne heure  : sorte d'adverbe qui sert à marquer de la joie , et qui signifié > j'en suis ravi y tant mieux.

On dit , d'un homme accablé d'occupations , qu'iZ n'û pas une heure à lui.

HT être point sujet à Fheure ^ c'est être* maître ' de son temps.

Cest peu de se lester matin , mais c^est tout départir à f heure.

m

Heure de nuit ^ {|«ure de jour. Sont toajouri boites en amour.

Heubeu^  : cet tiomme^ est ptus heureux que sage j yeut dire qu'il réusisit malgré ses im- prudences.

N^est heureux que celui gui croit F être.

On dit qu'i/a homm^e est né heureux , q^i^d il est né coiffé. ...,.\\ ,.

Heubler  : heurler avec les loups, jc^est s'ac- commoder à rbume^r^et auf mfin^ères des gens


35a HOR

et à oublier ceux qui Font secouru dans k besoin.

A tout seigneur tout honneur , veut dire qu'il faut rendre honneur à qui il appartient.

On dit qu*iZ n^y a ni profit ni honneur à faire une chose , quand elle n'est ni utile ni honnête*

En tout. bien et en tout honneur , c'est-à-dire, en conscience , de bonne foi, respectueusemeat.

HosfifiR  : déshonorer^ vilipender) flétrir.

Quoi  ! ne tient-il qu'à honnir des familles  ?

(LlFowT./^Vilr.)

HoiTTAGE, 1^. /. •• aflront, déshonneur. Honte c un peu de honte est bientôt passé. Honteux  : il rty a que lés honteux qui perdent , e*est'4Hlire , les timides ne réussissent pas  ; il y liés occasions où il ne faut pas être timide.

JLe morceau honteux , est le dernier morceau qui resté dans un plat , et auquel personne n'ose toucher.

HÔPITAL  : au figuré , maison malpropre , dé- nuée de meubles  ; maison où il y a plusieurs malades. . '

Prendre le chemin de Fhôpital, c'est se ruiner par de Iblles dépenses^ par des pcoces , par le jeu,

.' Bo|UR)ff ,: donner ^s bo/ions^ c'est doijner des coups.

> Hofii^c 4'«cp 4it , d'un'; paresseux , qu'i/ n*est iwàuds 4ard à 60m horloge.

Oa^t,««sii d'an impatient, qu'Ai deméouk


»f?


HUR - 353

quelle heure il est , quand rhorloge commence à sonner.

Cest Vhorloge du palais, elle va tomme il lui plaii, pour dire, une hoiloge qui tantôt avance, tantôt retarde.

HÔTE  : compter sans son hâte, c'est se mépren- dre , se tromper, faire mal son compte, se reposer sur la réussite d'une chose , sans savoir, aupara<* Tant si elle arrivera heureusement à bonne fin»

HOTJHOU  : vieille houhou, mot outrageant qu'on donne aux vieilles femmes, comme celui de vieille sempiterkiellc.

Vroadrais-ta que je prisse une vieille houhou  ?

( Goav. Partis, dupé, )

HouRVAav  : querelle, tintamarre , bruit que fait une personne qui gronde*

S*il TOUS troaTait ensemble , 6 ciel, quel hoarrary  !

( CoRv. Partisan dupé, )

Houspiller  : battre, rosser , étriller , maltrai- ter, chiffonner , tirailler, et tournevirer une per- sonne grossièrement.

HouzEAUX  : culottes.

HucBE  : il est enflé , bouffi du vent de la huche, se dit de celui qui a un gros visage.

HucBSR  : appeler, crier, nommer quelqu'un par son nom.

n n'est pas besoin qnW me huche.

( Chetal. DésoU des filous, )

Huer  : crier après quelqu'un , s'en moquer. HuiLX  : on tirerait plutôt de Vhuile d'un mur,,


3$4 IDO

se du d'une cliose impossible , comme de tirer de Targent d'un avare.

on dit| d'un affront san^ant qu'on d teça, que c'en une tache d'hutte qui ne s^en vaj'omaiê*

Cet ouyrage sent l'huile , c'est-à-dire , il a été bien trarailU , ou a brillé bien de l'haiie en le faisant.

Quand on voit quelqu'un languir de yieillesse, on dit qu'if n'j- a plus éChuile dans la latnpe.

Jeter de Vhuite sur le feu ^ c'est animer ceux qui sont déjà en colère.

HuMAiYiTé  : reposer son humanité , c'est se mettre à son aise , chercher ses commodités.

HuuECTËH i S* humecter le pectoral , c'est boire, se gorger de vin.

Huppé  : homme d'esprit, personne de qualité, d'un rang distingué. // trouve à se fourrerpàrmi les plus huppés, (Haut. Bourg, de quaL)

Hurler  : il faut hurler as^ec les loups j c'est-4- dire, il faut faire comme.les autres, être méchant avec les méchans , et bons avec les bons.

HYFOQRrrE  : devant la porte d^un diseur depa- tenôlres , ne mets pçts ion blé sécher au soleil $ c'est-à-dire, ne te fie pas. à lui*


L


Idole  : personne niïiise, qui n'a (joint d'esprit, el^ qui parât t insensible comme une statue. Une


INC 355

femme jifUe , mais quin^a rien depiquûnt dans la conversation , est une belle idole»

Voyez ce portrait. Qu'il est Tiicn  ! n n'y mattqae que la parole. Dites donc qa'il n'y manque Tiaii , Car c'est le portrait d'une idole*

Image  : on dit , d'une fille , qn^elle est sage comme une image»

On dit d'une belle femme (fdi ne parle guère , qui est sans action, sans esprit y que c*esi une Ifelle image.

On amuse les ênfàns avec des images, se dit de cenx qui Teulent ni>u6 entretenir ou payeir de bagatelles.

On dit aussi en plaisantant, vous avez bien Jcdt^ vous aurez une belle image.

IiïPATftowtSER ( s' )  : se rendre niattre , prendre une autorité et un pouvoir absolu , jouir d'une chose comme propriétaire. *

Certes, c'est une chose aassi qai tcaiidalisei De voir qu'un inconnu céans s'impatronise^

(Mol. Tort.)

I|i)Pp8SiBiC>t ftuln'eàt temi.à rimpossibh. '

Impbessioit  : vn iM^ble de nouvelle impression, S^ dît de celui qui a été ennobli depuis peu.

IfTGENDifi  : il nefaut qu'une étincelle pour Causer ungmndinc^ndfe. , ^

IvcLiJXÂTiofii faire un^ i^clinatioh , c'est faire une maitre^e:, devenir amoureux. Sans qu'il soit question d'ampur^on dit, d'iiQ€ pejcsonne: qwi pl^tt y c^est mm inclination %


^


356 ISR

iNCOGïfiTo  : en cachette /en secret , sons main, sans bruit , sans* éclat*

Incongruité  : contrariété, absence d^esprit^

malignité , mésinteUigence , querelle , faute ,

erreur, manquement, incivilité.

D'autant que Tixicongrait^ deshumenrs opaqaei.

( Mol. dféd. malgré, lui, ]

Ingambe  : agile , bon piéton , homme qui est bien sur ses pieds*

Innocent  : les inhocens pâtissent pour les coin pabies, c'est-à-dire, que dans les troubles pu- blies , on punit souvent ceux qui ont &it le moins de mal , tandis que les plus crimineb échappent au châtiment.

Intrigue  ; se tirer tTintrigue , se tirer d'em- barras , de danger, d'un mauvais pas , d'une af- faire épineuse  ; tirer son épingle du jeu* Fous vqjrez bien que, c*es,t quatre fois plus qu'il n'en f autpour me tirer cTintrigue, (Th. Ital. Banquier,)

Invention  : wVre d'inventions j c'est-à-dire, n'avoir point de biens , vivre d'artifice, d'escio- queries.

Invisible  : on dit qu'i/Tie chose a passé par in^^ uisibiiium , pour dire qu'elle est demeurée invisi- ble , qu'elle a été perdue , volée.

laoQUois  : ce mot est outrageant, quand on dit d'un homme qu'il parle français comme un Iroquois, ou qu'on se raillede ses manières ri- dicules , et de ses habillemen» fiMitasques et bi- zarres ; pour lors il signifie sot ,n ridicule , igno- rant. C^est un plaisant' Iroquois.

Israélite i'c*est un bon Israélite , c'èst-a-fdJrei


JAN 367

un homme bon , franc et sincère, craignant Dieu et aimant la justice/ Ce mot signifié aussi , un niais , on nigaud/

Ivre  : ivre comme une soupe , ivre mort^ se dit d'un homme qui est si ivre, qu'il a en perdu tout sentiment.


j.


Jabotter  : raconter  ; fai ouï jabotter quelque chose d'un certain savant. (Théât. Ital. Font, de Sap, )

Jaloux  : il est jaloux de son ombre, c'est-à- dire, de tout le monde. s

Il en est jaloux comme un gueux de sa besace.

Sans les jaloux on vivrait, teut dire que, quel- que chose que l'on fasse , on trouve toujours des compétiteurs et des antagonistes.

Jambe z prendre ses jambes à son cou , c^êst se résoudre à partir pour quelque voyage.

On dit à celui qui propose dé faire une chose dont oh ne tirerait aucun avantage , cela ne me rendra p as la jambe mieuâc faite*

On dit, d'un vieillard qui marche bien, qu'iY a encore ses jambes de quinze ans.

On dit, d'un homme qui s'en fui tau lieu de se défendre , qvCil joue de Vépée à deux jambes.

Janvier  : on dit que janvier a trois bonnets , pour dire qu'il se faut bien couvrir la tête pen- dant l'hiver.

C'est un soleil de janvier, qui n'a ni force ni


358 JEA

iferhi , se dit d'une personne qui n*a. gaète de pouvoir.

Jacques ijaire Jacques déloge, se retirer d'un lieu*

Jaquette  : habit, justaucorps. Je ne ni m souviens non plus que de ma première jaquette , se dit d^une chose qu'on a tout-à-fait oubliée.

Jardiuet t ne fais un four de ton bonnet , ni de ton ventre un jardinet, veut dire qu'un bonnet trop chaud, ou trop de salade qu'on mange , sont nuisibles à la santé.

Jargon i jargon des halles ^ injures, sottises, invectives ordurières.

Entendre le jargon , c-est entendre à deni- ttiot , être &it au badinage. Je suis UH %neux éfUfe qi4 entend le jargon, ( Doh OctcBems. )

Jarretière ï donner des jarretières à quel~ qu'un, c'est lui donner des coups de sangle sur les jan^bes.

Jasèr  : causer , babiller , cafqueter.

Car , madame à jaser tient le àé tout le jour.

(Mol. Tart.)

Jear  : lorsqu'on voit quelque rieur incom- mode , on lui dit: n^t'en^ Jean, on te frit des œufs.

On dit , dfnh mal qu'on ne peut guérir par les recèdes ^ qu'on jr a appliqué toutes les hetAes de la Suini^ean.

Cest le mariage de Jèan^des^Vfgnes  : tant tenu , tant pstjré.


JEU 359

JEKn-<x>TTOir  : juremept de paysan. Jemi^çt" ton  ! je nCétaU bien douié que vous étiez unfinet. ( Aventures de d'Assouci. }

j£T£R  ; fettr le froc aux orties ^ se dit d'an moîne qui qukte le froc , et sort du couyent poar rentrer dans le monde  ; dans le sens figu* ré, se peut dire d'une personne qui est gênée, et qui se met en liberté. Je veux jeter le froc aux orties , je suis marié, personne ne m'en peut empêcher. ( Contes à rire. }

Jeter des fusées  : vomir , écorclier le renard | rendre ce qu'on a dans T^siomac , être ivre , soûl jusqu'à dégobiUer« 

Jeter des perles devant les pourceaux , sîgnip fie , dire ou faire Toir de bi^Ues choses è ceux <piî ne s'en soucient point

Se jeter sur la friperie de quelqu'un ^ c'est l'outrager , ou de fait ou de paroles*

Jeu  : lesfatttes sont faites pour le jeu , vent dire qu'en tontes clnises il y a des règles à ob- server.

Cela est phts fort que jeu , se dit lorscpifon of- fense^ on qu'on blesse qiielqu'an, quand on croit simplement jouer avec luL

A mauvais jeu , le dernier vaut mieux > se dit quand on dissimule le mauvais état de ses affaires par une grande dépense , ou par an témoignage extérieur de satisfaction.

On dit ^onjoue à jeu sûr^ «{uand. on a de bons gages , de bonnes soretéa dea affaires qu'on entreprend.


36o JEU

~ On dit que deux hommes sont à deux dejeu^ quand Vun h pris sa reranche de Vautre, lors- qu'ik n'ont point d'avantage , l'un sur l'autre.

On dit  : c*esi le vieux jeu , on rCen rit plus^ à ceux qui apportent de vieilles pièceS| ou qui font de vieux comptes, qu'ils font passer pour nou- veaux.

Oh dît qu'wn homme qui est heureux aujeu^ sera* malheureux en femme,

Cest le droit du jeu , se dit de ce qu*t)n fait avec justice et raison.

On dît qu'on met une personne en jeu , lors- qu'on la cite , ou qu'on l'intéresse dans une af- faire.

Couvrir son jeu y c'est dissimuler, feindre, cacher sa pensée , masquer son discours, enye- lopper artificieusement ses paroles.

Donner beau jeu , c'est offrir une oocasion favorable , donner prise , les moyens de réussir;

Jeuve  : aussitSt meurent jeunes que vieux-

Le diable e'tait beau quand il étqit jeun»

On dit t faire la part au plus jeune , quand un plus puissant en partage un autre , et prend la meilleure part pour lui.

Lorsqu'on parle d'un ignorant , on dit  : H est encore jeune , il en apprendra*

On dit  : jeune procureur et vieil avocat, jeune chirurgien et vieux médecin*

Jeune  : on dit, d'une chose qui ennuie, qtt'«& est longue comipe un jour de jeûne.

Il a bienfait dès jeûnes qui n' étaient pas à»


JOt 36*

commandement ^ se dit d'un homme à qui on n'a pas donné ce qui est nécessaire pour se nourrir.

. Jeuivesse  : si jeunesse savait,, et vieillesse poU" vaitj veut dire qu'on ne rencontre pas Texpé- rience et la sagesse avec la force et la vigueur»

Il faut que jeunesse se passe , c'est>à-»dire , il faut s'amuser, se divertir pendant qu'on e^t jeune. - JoBAAD  : sot , niais , cocu , x!ornard.

Jocrisse  : sot, bête, innocent , niais , stupide, cocu.

Si j^avais un mari, je cli«  , J«  Youdrais que ce fût le iaaUre du lo^s  ; Je ne Vaimerais point, sMl faisait le jocrisse.

. ( Mol. Feni, sav. )

(y est un jocrisse qui mène les poules pisser/, se dît d'un homme qui s'occupe des menus soins duménnge.

Joie: on dit, de celui qui n*êst pas d'un di-r vertissement dont il entend le briiit, qu7Z entend lés joies du paradis , mais 'qX?îtn*y jpèïit enliser.

On appelle les quinze joies du mariage , lé dénombrement de ses inconimodités.

Le^ paysans.se saluent par ce compliment: Honneur et joie. * '

On appelle /?//e#, Je joie, les filles publiqfttés*

Paire la joie , se divertir, se réjodir, faire Id débauche.

F'ive la joie .'terme et crî bachique, lorsijtt'on est entre deux vins , et qa'on veut achever de s'enivrer.

i6


362 lOD

Jonc  : on dit ) d'une personne de belle taiUe , eC qui se tient fort droite , qu*eZ/e est droite comme un Jonc*

• losEPH (saint)  : i^ire ^ la religion de saint Jûsephj quatre pantouffles devant le Ut (Proverbe d'Odow. ) , c'est être marié. ' Joij£  : s*€n donner pur les^ joues , «'est man- ges son bien en débauche.

Coucher enjoué; viser à quelque chose , dres- ser son intention^ former un dessein sur quel- que chose qu'on recherche ^ et qu'on désire avoir.

Jouer  : jouera quitte ou à double , c'est met- tre tout au hasard, risquer le tout pour le tout.

Jouer une pièce à quelqiiun , bit jouer un tour ^ le jpuer d'un tour , lui en jouer (Tune; c'est le tromper, le mystifier , le duper, se di- vertir à ses dépens.

On Va fait jouer du pouce, se dît de celui ^ qui l'on a iTait débourser beaucoup d'argent.

.. Jofier au^ pluss^rj $^ifie, de deux moyens ou de deux éxpédiens «  choisir celui où il Y ^ le moins a risquer.

Il ne Jimt pas se jouer à son maître , veut dire qu'il ne faut pas attaquer ou choquer an plu^. puissant que ^oi.

. ,^ Jouer au plus fin \ c'èst-à-dire , jouer à qui des deuj;. tiompera l'autre. i, yjQuer à cuf^^eyé  ; vfiamhrQ de parler usitée att j^^.siÇOi^me au piquet , à rimpei^iale, qui signifie jouer alternativement , chacun à son


JOO 363

lOW^  :}kDis0e ca^'j k premier perdant cède sa ^a^e..à «A nutre^ .et -par ^ee moyen , pluswttr^ personnes jouent à leur tour.

Jo^çrsçiffjait^  ; l^Xfmséan qui marqae le peu de cas qu'une personne Sût du savoir > de V^dyresse ,: pH.f^jU)Sui>UUté d'un^ autre ,^ p«ur la surpassejP/^.i^.ltifçnBripflr. Csuâlcment;. fille-ttre spn acîgUi^ )d^ .U» pwfMney toù n» bqa joueur se fAÎt un p^iiUf ,«(«  jo«ier âûus .jambei antec uns uiasette , pour lui donner de ravatttage* « 

Jofier sonjctf^; *c'est ^mnienceir à fairiB, j^lier Us ressorts 4'u^e. fourberie i faire son devoir dans une affaire qu'on trame «a-^eçfîelL; >^t|€r son

i;Qk. ,  ; .,' • y ', . .:  : -■

Jouer des miçhoireê / nta^p^r^ Arip0r ^vec avidité j s'escrimer des dents.

Jouer desmain;^.; voler» fijou^ef^ faire fies tours de pa§se-p^sse> de .soi:^lfess^  ; se débattre, se démener  ;£^v^ec vigueur ^ se défendre et at-

Jouer du pouce  ; compter de l'argent à quel-

Jouer de son reste; faire ses derniers efibrts, une dernière tentative | employer les derniers moyens pour réussir.

Jouer au trou^^madame  ; ou joue ce jeu-là sur une tdkit x^ikàe,, <fi\ à dès bandes , en faisant tovra^-aVâc force ou «fvec douceur une bille , et le joueur gagne ou perd selon le chiffine $ut beqoel^s^aitéte Kbille;

Jovmn  : grès, grë» de yisage , qui a de gro^ ses joues. ( Mol. Poureeaugnac. )


364 JOY

Jour  : quaada|i,v^u( témoigner qu'une cImm enaviie«  on Ui( qn'e^ e^ hngue^omme un jour S€ms pain. ' .i: i j. • . -.  » -•

Pour bien louer - vx^ tttûxttë , on dit cfa'elle eu belle comme ié jauré ....... ^<-

Demoin . il fera foùi^ ie • dit •quand bn veut pensée âi/^e cfaose'^ o«  |b«Tèlriettre.- -^ • On dit; ^pour .môntretf < jqpft€( d^u^ ches^s ne se ressembleat.pasj, ^Iss w^re^âémbkké iomme le jouretlanuk*:/'. -'l) i .-' ••'  »i'ï '^-** ' •

Il fait de là niiit îë jàur\ éi * dii}j6ur là nuit , se dit à^ celui qui psfsi^i'ie jour à dormir , et lanutt'àsedfVertir. '^^••' I ' \

On dit qu'i//i homme vit au jour le jour, quand il dëpenpe ckâq»é jouV è'é qti'il a gagné  ; et n'é-

pargnerien.  ;-^'^'/ ' '^':';;;';\'^ ';.' V

Iltf^meïà iou^ iès'joÛT^V ^ëàii clç celui qui ne se ménage tjbîïit', où 4ui fait jusqu'aux moindres chcysdi qu'on pôtirrait souhaiter de lui, par allusion aux habits communs et de tôusles

jours. ' •

Faire en quinze jours quinze lieues; *é'est

être lent , paresseM. '  ? '

Les jours se suivent pas a pas j Mais ils ne se ressemblent pas.


^ ' Oifnje Jii^ffffs. Rom içn\mj<A4n^'y^^^ ^w>

qu'il faMtij"}f§^lF;^ * c^e /^vif^ Uf^h^rf^^P^^^ çfiÇSaif^yi:  ; A i;.,l. .. • i no .1  ;;{.„ -JZm. ,1..

Joyeux  : on appelle bqf^j^'Jf^eMt^^^^^ .qui ciment k^dii^r^i^eiîW^t,efc.le;plwif»Ut qui ne songent, qu'à m<^nw upe joyeuse vie.


\


J D a 365.

l'.JfjhtK -fittre^enir à'jiUiffy c'est rendi-e (juel- qm'iun soumis, souple y obéissant.

uJuii^iiUl^èi^'ïf^l^éonime' Judas , se dit d'un homme sans foi , sans honneur , capable des plus'

9Aiitôs ti»hi8oiii.'W' '^n •-'^ ' •' ■•

Baiser de Judas, se dit des caresses que fait ua^oiaauéjà;uti autre 'pMriêtrà^hir.

..rJqojj^lBwtf on'>dir;^'ciiïé»âSdïte qu^ traîne en longueur , quWfe durera jusqu'au joui^du juge-^ ment.

On appelle jugement de pqysans , celui qui partage un différend par moitié.

3 €iT if aimerais autant être entre les mains des juifs, c^estrà-dîre , entre les mains de gens cruels y barbares et impitoyables.

Oesi un homme riche comme un juif, veut dire, fort riche.

On appelleyt/i/*, un usurier ^ iin marchand qni trompe ou qui rançonne les acheteurs, parce que les juifs sont en général des usuriers.

• Juillet  : en juillet la faucille au poignet; c'est le temps de la moisson.

Jurer  : s* il ne tient qu'à jurer , la vache est à nous , se dit quand on s'en rapporte au serment à'nn méchant homme.

On s^ous croit sans jurer; se dit à celui qui af- firme une chose connue. .

Il ne faut jurer de rien; vent dire qu'on peut faire des choses bien contraires ^nx résolutions qu'on vient de prendre* .1


366 KAL

On dit parmi le penj^le i A^e Ifatia^ cçaTcsi pas jurer. ,  ; . ... \

Jus  :, c'est jus vert^et t^eftji^^v^at^^ke^clot la mêmfi chose.

On appelle le vin, du jus de Iai9f<^gnS, de te treille.


Jus d'octobre , jus eu beis ii^ntai/c'cBt le Tin.

Juste: cela est juste, c&mme For, sîgnitev ^^ par£iit équUibre/


K.


KiLEMBouR OU Calembour  : jeude mots «pie I'ob associe par une interprétation ridicule et con- traire à leur sens naturel. Exemples  :

M Ah  ! je croyais que citait le Prince qui vous avait donné ce thé. — Pourquoi?  : — Parce qu'il a beaucoup àe bonté -çomx vous.  »

Je sais que quantité d'esprits^am/n/iiia: vont critiquer mon ouvrage  : ils. disent, que mon style est plàt-rfe terre l et slmpie-du jardin-rojrat ; que j'aurais dû lui donner des parties-carnée// enfin, le construire dans Tordre^^ CtlèauX  : ihais il ne fimt pas Texaniiner dans ht ti^neur^de thiver , et y chercher des beautés^n)ûrA^/ , et des dé- licatesses-Jtf eon/ciimcd.

Un nommé Fron^^îh vitit trduti^ le secrétaire en oélè&re Franktùi, dont il st disak le parent, et lui présenta ses titras. Le secrétaire, qui s'a- perçut de la différence datas l'i>|rthogirapbe des


LAI 367

deux nom», dit à cet homme  : «  Mettez un H {cas) & votre Q(ck/) , et tous pbànrei alors vous serrir de vos papiers.  »

La reine Marie^Antoînette demandait au mar- quis de Bièvre un calembour sur ses souliers  ; celui-<:i repartit aussitôt  : «Madame, Tunivers esta vos pieds  ;  » pour Vuni^ert quî était la cou- leur de l'étoffe des souliers.

On dit à une actrice grande et sèche , qui fai* sait beaucoup de gestes, «  Vous touchez tout le monde avec votre pathétique (patte étique.)  »

Une femme demandait à.un.homme pourquoi il la considérait si attentivement , «  Je vous re- gardej lui répondit^il, mais je ne vous considère


L.


Labeur  : le labeur surmonte tout.

Lâcher  : en lâcher une, signifie péter j donner essor à un vent de derrière. On dit, si c'est un pet , un mâle  ; et si c'est une vesse , qui échappe ordinairement sans se faire entendre , • que c'est une femelle , pour éviter de prononce^: le mot de pet et de vesse , quoique les paroles ne puent pas.

Ztdcher le pied  ; fuir honteusement, moutret le dos , chercher son salut dans la fuite.

Ladrerie  : la paus^reué n*est pas vice ^ mais c'est une ladrerie que chacunfuit,

Laidron «  laide, difforme, crassçuse , mal- propre, salope , guentpe. Ce mot ne se dit ([u'aux


368 LAKf

feiume*  : il est plm choquant qne laid. On l'a- dresse pour l'ordinaire à une personne qtd est laide et qui cependant fait la belle et l'agrdable.

Laiuht  : paresseux , lambin.

Laisser  : il a fait comme les ùelle* filles, il iett baissé aller, c'est-à-dire qu'il n'a pu résister box prières, aux importunités.

On dit qu'un homme a laûsé de set plumet en quelque endroit, pour dire qu'il a fait quelque^ perte.

Lkn: ilaavalécetaffronldouxcomme lait,Yeat dire, il n'aogëni s'en plaindre, ni s'en ressentir-

Faire une vache à lait tTune traire , se dit quand on la tire en longueur, pour en tirer tou- jours du proiit.

f^in sur lait c'est souhait , tait sur vin c'est venin  ; signifie qu'on désire de sortir de l'enFance où l'on n'est nouii'i que de lait, pour passer à l'âge où l'on boit dij vin  ; et que lail sur vin est venin, parce que l'on ne remet nu lait que cei^x qui sont dangereusement tnubdes de pLtliisie OU de consomption.

Le vin est le lail des vieillards.

Laubih  : homme lent , paresseux , long A faire une chose , sans feu , sans action.

Lahe I on appelle une bonne lame, une fine lame, une personne fine et adroite  ; et ne se dit qu'en mauvaise part, principalement quand on dit d'un ton admtratif, la bonnetame!

J.AMPI^E  : {;r;iad verre de vin, et grand coup. L'un ntabnt d'abord Iroii ou quatre lampées. HiOT.JVi*. rfeProf.) ■


thV 369

litfffMFCB s boire à grands coups ^'avalei* dtt vin à pleins vcÊtei jusqu'à perdre badine*

' L&ircE  : on dît qxCun homme est à beau pied ¥im^ lance , pour dire qufil est démonté et dé- sarmé, qu'il n'a plus d'équipage, qn^il est mal &1IS Séà àffaiiTes. -

// baisse la lance ^ se dit de cçT^îqui s^ennuie de plaider'ou de disputer, \|ùrcbn^mence à céder, à demander quartier à sa partie.

AWGOUREUX  : amoureux , triste, passionne, qui soupire d'amour.

Langue  : qui langue a y^^' Rome .va. On dit, d'un babillard , qu'iY n'aura pas de langue pour la^moidé de sa vie; ({vJil.a la langue bien fiffilée; que sa langue va. toujours fC^xH il ne saurait re ter- nir sa langue.

Bien parler n'écorche point la langue,

Tirer la langue d'un pied de long; c'est être dans une grande nécesisité. r

Telcoupdelansrue est pire au' un coup de lance.

Quand on présente à manger la Tangue de quelque animal, on dit  : f^oUà une langue qui n'a jamais menti.

Avoir la langue bien pendue; c'est parler cou- ramment, avoir une grande facilité à s'énoncer, articuler distinclement.

Tirer la langue y ou. se m9qu£ d'une personne en lui tirant la langue sans qu'il le voie.

Prendre langue; c'est prendre des renseigne* mens.


370 14 â

Ai^oifla langue §ra^âa;i eVst b%if er ^. mat vhir de la peine à:ph>ôoB'cef çertaïae; ûitnê^ .

CVj[^ une méchante langue ^ une. langue de setpenij de pipbre, se dit d'one^pnsonae 911 inédit de tout le moode»

Avoir la langue liée / c'est n'gsef: parler ie quelque chose**

La langue lui ajbtirché, $e dit de celui qui a lâché une parole co.ntre soa Intention. ..

Lanterne t on dit en parlant d'un liomme cré- dule ) qu on lut ferait croire que des vessies sont des lanternes, ( Voyez vessie, ) ' LAiri^RirER t' tarder, différer, lésiner, agir monement. . r v - .

LanternieR  ! bdtmttie irrésolu, indéteraniné en toutes choses. C* est un tancemier, avec lequel on ne peut conclure la moindre affaire.

Lanturlu  : ce mot veut dire , aliçz-Tdus (aire tout court. Peu de personnes s*eo servent , si ce n*est le menu peuple de Paris.

Lapin  : on dit, d une femme qui faitbeaùcôup d'enfans , que c'est une lapine. '

Lard  : il est vilain comme lard Jaune, se dit d'un homme fort avare. • Ceux qui aiment à dormir long-tefmps^Jbtitdu lard. J  ;

Lardon  : raillerie choquante , coup de lanjg^de piquant , trsiit desatite , ihédîsahcè'. '^^ "  ;' ^

Large  : on dit, de celui qu'on a battu âos'et ventre , qu'iZ en a eu tout du long et'dtttar^tf. Accommode i^vous , le pays est large , se dit i


LAT 371

celui qui en presse trop un  »atre sans nécessité.

On dit aussi, d'une lieue qui ennuie , qu*e//e rC est guère large, mais qu* elle est bien longue.

Larigot  : boire à tire^larigot , c'est boire beau- coup et à longs traits.

Larmes  : ce que maître veut et valet pleure , sont toutes larmes perdues*

On dit, en se moquant de ceux qui ont les yeux faibles et débiles, ou une fluxion sur les yeux , qvJils ont toujours la larme à Vœil.

Larron s lorsqu'on a acheté quelque objet de hasard qu'on a eu à vil prix , on dk qu'ait a eu un larron de marché.

Quand on achète quelque chose trop cher, <>tt èk sa juste yaleuri on dit qn'i*/ ne faut point crier au latTân,

Les grands larrons pendent les petits. Être larron comme une chouette. Tant prend le larron , qn^on le pend.

Las  : on va bien loin depuis qu*on est las, veut dire qu^un homme qui a du cœur fait des efforts extraordinaires.

On appelle un las d^ aller , un fainéant, un pa- resseux.

Latin  : on dit à un ecclésiastique ignorant qui dit quelques mots de latin , que c'est du latin de bréviaire; pour lui reprocher de ne savoir d'autre latin que celai qu'U a appris en disant son offi^

(Test du latin de cuisine , il vlj a que les snàr^^ mitons qui ^entendent ^ se dit d'au mauvais la^îaà


371 LEO

On dit qa*im homme crache du grec et du laîia , qaand il en cite beaucoup.

Perdre son latin , c'est ne savoir plus cpte faire , manquer de moyenS| de raisons , se don* ner des peines inutiles , parler en vain.

Etre au bout de son latin , c'est ne savoir plus de quel bois faire flèche , être au bout de son savoir , ne savoir plus quels moyens em- ployer , quel milieu prendre.

Latin , se dit aussi dans le vieux langage, pour langue , ramage.

Laver •• à laver la tête d^un âne on ne perd que sa lessive y veut dire qu'il est inutile de faire des leçons à celui qui n'est pas capable d'«n profiter.

Qn dit qu^on se lave les mains d'une affaire ^ quand on tâche de se mettre à couvert des re- proches que son mauvais succès pourrait attirer, par allusion à la même cérémonie que fit Pi- la te , quand on le pressa de condamner Notre Seigneur.

LÈQHEFRiTE  : tomber dans la lèchefrite , c'est se ruiner.

Lécher  : on dit à celui qu'on a privé de quel- ques avantages auxquels il prétendait , qu'z7 n'a quà s'en lécher les doigts. '. LEÇON  : on lui a bien fait sa leçon , veut dire r on l'a bien réprimandé.

On dit, d'un homme qui possède parfaitemenj une chose , qu'i7 en donnerait des leçons.

Léger  : être léger d'un grain, c'est être un peu fou } être léger de cervelle.


LET 373

Être léger de la main  ; c'est être prêt à doa<»

ner un soufflet , pour peu qu'on nous cho(|uer' -

Il a la main légère, s^ dit d'un chirurgien , qui fait ses opérationa avec adresse , sanè qu'on sente sa main. On le dit de même d'un habile joueur de piano.

A\^ir le sommeil léger  ; €L est se xéreAïet au moindre bruit*

. A la légère , adv. 2 il signifie ysans beaucoup de considération» Entreprendre ^fiùre croire une- chose à la légère.

LÈRELANiièiit  : ce mol exprime le peu de cas qu'on fait d'une chose ou d'une personne.

LÉSINÉ  : avarice 9 usage bas et sordide qu'on fait de son bien.

Le pompeax ▼étement ^uevon» mWez donné, Où votre seigneurie a si bien lésine.

(ScAK. Jod,dueL)

Lésiner «  épargner , être chiche, avare, vilain.

Lesse  : au propre , la corde avec laquelle on tient les lévriers à la chasse  ; au figuré , mener quelqu'un en lesse, c'est l'obliger à faire ce qu'on veut , en disposer h sa volonté.

Lessive i faire la lessive' du Gascon ,' c*est retourner sa chemisé quand elle estjs^^e d'un.


côté.


W . \


Lettre: il faut aidera la. lettre rxeniiàiie qii'il.ne faut. pas expliquer une chose à la ri- gueur, mais y donner une interpréta tiiHi favo- rable.

Ajouter à la lettre  ; c'est dire quelque chose


374 t'EV

qai n'est paa daaaoe qu'on lit, dire plus qà'il

n'y -a.

On dh d'on outnige acbevé , avqoel en ne peut rien ajouter ni diminuer, qaV/ n^jrnum» çue pas une leiire.

Levée  : yair? une grande, ou nue ielfe lei^ de bcucUers, c'est iaire de grands préparatifs pour quelque entreprise qu'on abandonne enn siûte.^ On le dît particulièreinent des faafarons, des gens qiH Bsenacent ^ qui font plus de bitrit que d'effet.

J^archer la UuU^éci signifia inavelier har-* diment , et sans rien c;raindre.

Lever t quand le» affaires de quelqu'un s6nt en bon état, et qu'il en est fier, on dit qu'il Ikve la crête, le nez»

On dit qa*un homme se lève sur ses ergots , quand il se met en état de quereller et de me- nacer.

llf^Ut se lever bien matin pour P attraper, veut' dire qu'on a affaire à un homine bîeo rusé.

Lorsqu'une fille ne peut pliis cacher sa gros* sesse y on dit que son tablier lève.

A beau se lever tard , qui a te bruit desek- vet matin.

Lèvre  : avoir le cœur sur les lèvres , parler sans^ dégcdsenient. ^ -

Levroét ^ jemie lévrier. On. dît  : Étourdi ^omme un jeune levnm , en parlant de celui qui fait IfiS choses brusquement, à la hâte , et sans les bien considérar. ^ • • '


I


' ^ *%Jiitjntë^ V €A ' W(St st^tà fie ftAteSiUé dkMJNil ift téft'l^ttr attaque)* quelqtt^ufi» ' - *;iï h;  » Leurrer  : amuser, attraper par finesse. '

■ ■ • * *

Mon père est ua bortime  ^e d^cspeVer , ' Bt d*im«  cause «a Wit U f*«t bien \t i^trot^ '

( Racine. Plaid, , act.J» se. A* )

Xà\ttt  ? tes i^oîmtéi font libres; s^ èit k ceux qtd s'eicQsent de' faire quelqtîe chose.

Lie  : vie joyeuse , bombance , boline chèféf. Faire chère lie , c'est faire, grande chère.

Lien  : on n^est pas échappé quand on traîne son lien, se dît d'un homme qui n^est pas tout* à'fait échappe d'un danger , ou d^Une mauvaise affaire. * ' '^ ^ " • "'* *

Lier  : la bécasse est liée, se dit d^ùne nouVetlé mariée* • quanià le contrat ^est passé è't ài^Âél

LiÉUE  : on dit , d'un hoiitme fortlept^ qui? ferait bien en quinze jours quatorze lie{ies,

J^mtofit^pfijrs i\y affm lieue, <^ 7fft^uvflis.^he' mm,,\ i;!estna^dire ^u^oa trouve partout d^s. obs«  tacles et des difficultés*. «,^ . . ... , v,^

,  :J^ n^e'çûute pas ^ il est à cent Ueu^f (Lfci^ se dit 4â,|çdi|i qui jest distrait „ et q^ijne faiti pas aitentioii,^ ceqv'oi^lMidit. j.;, „ / ., ,

On dit, en parlant d'une affaire , d'Qiia.dif&^ GuUé^ ^é^A^cctfiJiçufs,n;çfi^^pp^^j^as de^fieti ({^|cr4r, poiir 4ire V^ ce... qu99r., pense on qu'on propose* là-dessus , est fprtv^lpig^^

Lièvre  : le liè\^re .vemnf icmfoans àson^etj.


3j0 ' LIN

vem dir^» W revieat t^oujo^rsriiux Umfo^ q/nlon a coutume de £réqiiei^ter,.etioà l'onse Uroiive bien* . . i

On dit , à la chasse  » ai^oine pointu^t , Jihvre gisant, paiTe qu'alors les lièvres tienoent les avoineries.

Leiferle lih\^re^ c^est découvrir quelque secret.

Prendre le lièvre au collet} prendre . une af- faire de Lon biais , donner la décision, d'une question.

O est là que gît le lièvre, signifie où est le fin y le secret d'une affaire* .

On dit , d'un dessein qui doit être secret» et dont on parle avant l'exécution, c'est roulçir prendre le lièvre au soxi. du tambouv»

Qui chasse deux lièvres à la fois n en prend pas un, veut dire qu'il ne ^ut pas entrepren- dre, &' la fois , déhx affaiî:és.9 dont Vune peut nuire à 1 autre.

Lmkfùvi on dît , d'un boinme qi\r veut pa-

çon qui sort de sa coquille»

' LmV: oh appeHe lime sàiirde ^\ un sotimois, un hypocrite V qui fait' le niais > et ijA né laisse pas d'avoir une malice cachée i^u^ écbte avec lé temps. . if*'- . ■■•' '  !' ' -î^'  » ■

LiMOUsm:: manager du pitih*cinh7rte ùH Umou" sin , c^est manger beaucoup) de • pain , comme un matob.

LiMGE  : elle est curieuse en linge sale^n^ dit d'une personne malpropre.


in 377

LiifOTTE  : on appelle on homni^ depett.de seas, tête de linotte, parce que cet çi^au a la tête fort petite*

fia sifflé la linot^ç, se dit pour reprocher & uo homme qu'il a un peu  ; trop bu. Ou dit, dfûa homme qui est en prison, qu'i7 siffle la linotte ^ pour dire qu'il n'a qu'à sifÇer.

Li.vx  : animal sauvage auquel on attribue une vue perçante. Avoir desyeux de linx, c'est avoir- la vue très-bonne, ç'çst êtr^ pénétrant dans les affaires, et décotivrir les desseiip» d'autrui.

Lioir  : à r ongle on connaît le lion, veut dire qu'on juge des choses par un échantillon.

Le partage du lion , tout d'un côté et rien , de VaulYe; c'est le triomphe de la force sur la fai* blesse.

On dit , d'un fanfaron qui meuace , que c*est un âne couverte la peau du lion. ^

Lis z les lis ne filent' point , veut dire que le royaume de France ne tombé point en que* nouille. On applique à cela ce que dit Notre Seigneur dans rËvangile. Considerate lilia agri, quamodo crescunt  ; non làborant, nequè nènt.

Lisière  : les lisières soht pires que le drap, se dit à uni homme qui se défend d'être d'un piiys dont la réputation n'est pas bonne, et ne s'«a dit que voisiiX.

LfT  : le lit est , une. bonne chose; si Pon.n^j dort , pnjr reposé, . . i

// est mort au lit dt honneur, pour.duie;, à la guerre y dans quelque occ^io^: reinarqpi^ble* >


/


378 LIV

Prendre triîe personne au saut du Et; c'est M rendre eh^ éfh àe bon matin et à son lever.

Iti^a du lit à la table , et de la table au lit, Vé dit d'oijk goïÉntiand et dHin paresseux qui ll^- d'autre occup^obque celle de manger et de dormit».

// est au lit de la mori, c^est-à-dire , il est mwalade à Textrémltif.

IikrimE t longue litanie pu kyrielle , c^est une longue sxàye de titres ou de parples qui com- posent tÂ( Vécit ennuyeux.

Sfetrèi^'^ moi dans vos titanies ^ veut dire > priez Diéti pour moi, songez à, mon affidre.

■ XiTiink i faire litihre dHune chose y c'est la pro- diguer et la répandre comme une chose vile*

Être sur la litière; c'est être malade au lit.

Livre  : parlerçomme un livre, parler savara* inent , ^veq esprit et d'une manière aisée. . Faire de cent sous quatre livres^ et de quatre liims rien  ; c'est perdre sur les ventes et achats d^ s^s marrchandises.

' Il n^alamais mis le nez dafU ee ZtViv  ; c'est-â- dir(9 9 il ne l'a jamais lu.

Itora^ue quelqu'un a dit toc|t ce ^*il faut dke SU^'Une affaire et qu'il trouve le point décisif ^ on dit, après cela il faut fermer le livre.

' Oa appelle le livre des rtpis , un jeu de cartes. Livrer  : tel vend qui ne livrée pifs, veut dire qu*ôn ne rëttssit'j^as toujours dans lés mesures que l^^on ptleiid pour trompet quelqu'un.


LOI 379

LoCbëSt  : 1/' y a tdi^ottts ëfi s&n^^ ^Iquefer quilocht, e'esrl^ikdiré, qtlelduer chftoe qiii tti tial dakis sen^cèTps on dans sa fôrkttbé'.

Loger  : être logé chez ùuiUoi te songetir, être têtear , |>eûsiF, mélailècllii)iie , trièie.

Être Jugé aux Petites^Makôns; c^est être fon, insensé, dëpoarvu de jugenieiit.

Être logé aux quatre vefits  ; c^esX êtrd dans ane maison ïnal fermée* ' » ••

  • p • r

Lo^iâ  :^ quap^ quelqu^iin' d*^ane. compagnie prend le devant, on dk, <^it yanidfqUtr les logis.

On dit, d'un fpu qui a de bons intecvalles, quand on lui parte d^ une ielle'chose^ H'^jr a plus personne au logis, c'ést-sà-dirè, sa raison s'égare^ il çntre en fureur. * ' . ' ' '

Logis^ du- roi y prison.

J^ai p^nr ù Ik iogiç d» roi fût m«  dcmeatfé.

( Mol» Etgiurd* \

Lot inécessiiéttapoint de loi. (Voy. Nécessite,)

Si i^èut le roi y si ifeutldtdi, Lblsel'dit que ce proverbe signifie que le roi ne Vêtit YÏéh que 6ê quevëtitla loi. '  :. ' /!'

CequejesfOUé dis, o*esilàlài ëtteépfophëies ; c'est une vérité incontestable.

LotN  : qui est loin deijrêUx ,* est loin dii cœur»

On dit, d'un amoureux qui n'est point aiiné de

celle qu'il aime, il est aù^rèÉ de cette idlèl tàm-

me le bénitier est dartà t église , pfhs de lapottt

et loinducœur, • '^ -' '


83o LOT

t

. .// ne la portera pas foin , c!e6t-à«-dire , il sera bient&t pvùiii 4e cette {faute ou de celle insulte.

Je vous vois venir de loin, c'est^â-idire, Je W doute de ce que tous -m'allez dir€.

JVe voir pas plus loin; que spii nez ^ c'çst n'avoir auàine pénétration ^uucune prévoyance* // n* ira peu loin y il mourra bientôt. I^a jeunesse revient de loin; se dit en parlant

d'un jeune homme dangereuse«ient i)ialade.

• ... .1 ■ • •

Loisir  : quand oii parle d'un homme fort oc^ cupé| ou dit quiilnfâpas le loisir de se mou^ cher, ou d^élre malade,

Loire  : en savoir long^ être adroit, fin et mséi avoir l'esprit 8ubti\, fourbe, inventif ou artifi- cieux ; en donner à revendre j n. être pas facile à tromper  ; être méfiant* '

C'est du pain bien long , se dit en parlant d'un travail dont on ne peut voir si tôt le profit.

On dit par manière de souhait , Dieu vous donne bonne vie et longue!

Les princes ont ie^ mains et les oreilles bien longues, veut dire q[u'il$ atteignent et qu'ils en- tendent de loin.

LoNGins t se dit des gens froids et paresseux qui soAt longs à (aire tout ce qu'ils entreprennent.

Lorgner  : jeter des oeillades , ^regarder du coin de l'œil une persQime sur qui on a quelque

dessein*

» •

LontR  : donner en pa.i^tage. La voilà bien ht* tie /, ( Mol. Tort. ) Sigiiifie aussi , tirer au sort , avoir pour lot.


cou 38i

LouAOE  : vente, mafi. et, mariagti^oh^H.iout foi/^^^. (G^ proverbe <H3 du pas laAYérké..]

Louche  : ténvpe '*eàt- iùaché^ parce «({ft^Ie ne volt que de travers les actions, ou le bonbl^ttr

loD^BE» sTe^avderdc^.traTeri» . ^ Et me pr<fnant âii à'éz , toucher -dans on bassin. '

Louer  : il à loué son '{centre , signifié qu'il à promis d'aller 'mangër-kvécqùè!(fd*ttri. " ■ *

On dit à celui qui demande quelii^ue corvée qu'on ne veut pas faire , je ne suis pas lêuépoul^ cefà. • ' ^ ^' • 'V-^' '■ "•'^*' ■ •.••'■"• . *. ".*\

CTést uH (^a/braî'£^ièe>, së^it d'iàh Itômther^i est hors d'erapTôh i - ni)  ! . .

Lorsqu'un hdhfiitie s^'éxcu^é'd'étré ae quelque partjev parée qu'il est engagé ailleurs j, on. dit (\Wilestloue, ^ ■\.^\\v* S '^

,J>i$l¥SQM^¥^^^notr^mçkUof^.au^^^^^ louelr «^c prjis ii^n» >deux .acçepii9<a^,4iff(^^t;es« 

' Lbtiv > 'fnèit^i^^telqu^un.ada\gtteàU\dd^loitp^ c'est l'exposer à des périls évidens^tj y. oJù.'  ;

Onr ^tiJ&rofiiquenient qu'une pto^.e^/.. factice comme la pi^^O/d'u^lffiip. ... > , •, <

// A mi^ l0upf^ se dit d!ai^ç;pQr90Qp^<qui a yoya^é> .vu du pays ouété à l^B^^xrAf^ ^^P^i** là s'est acquis du ^^yoi» et de rexpéri^nce; .  ; ,

^Çffi gens, yoritqt(e^ei^ queue çq^^ se àii jïç^pd i}s ^*'e9tresuivept^^^n.(^r^^pyep l'un après l'autre. , ,, . .


38t LtlNi

Oà 4Kt f d'aft Ml«#d , quV/ ««/ cùntme le ieup^ fu'U n*a jmnaiê i^u sçnpène; parce que les loups , pur jakM^ie, dqcliîrâit celui qui a couTeri la

kmireii

Tenir le loup par les oreilles, se dit qumd on est embarrassé dans une aftaire honteuse ^ et où l'on eBTÎsagç du péiil de tOQ^ côtés.

Donner les brebis à garder au loup; c*est con- fier une chose à une main infidèle. •

Le loup mo^ma dans fia peau ^ ypuf dire qu'il ^Ftire rarement qu'un méchant homme devienne meilleur.

// est connu comme le loup , $e'dit d'un liom- ^ trèsnconwi.çt  ?uf qui p^ fp^t^ ,^ donner la liberté de dire sa façon de pens^^

. Jiesfd^çrific^mmeleloi^^^nCf. ,

' InoE (sàiHix).: à lajéie de sdv\ie Luce, Je jour croît du saut dTunepuce*

LtXAécfi i faire ht Luerèce ^ se dlv (d'une Isthme qui Mila<ré0èrvée v qui affecte d!e piàrliilre éioi- gnjSe'. dé la^ bagatelle , qui coulrefiiit la pvude et l'honnête ferameà . . i . .

• ' fjGWÈ c'oU'dit^ d^un homme^qqe la feim tour- mente 9 que le soleil luit dans son ventre»

' 'LtmtÊart «ctf^/ qui pèche fuit là litmikre.

LviriÀAtRë  : ^iiând quelqu'un «a perdu la rue, on dit i(tL*ft^ a péf^u son tùniinaife.

Lvjft'tJaSnè un trou à la îùne^ c'est décamper il la sdurdiW^ ptfek' bngage sàlûs payer s'es dettes, faire banqueroute.


Mac m

Quand un homme eut fantasque et Mgal y on dit quV/ a des lunes ^ quV/ est sujet à des luoes-.

Avoir laJune dans la iéte, ou tm fuartieir de la lune; c'est être un peu fou.

Lft lutte pM«  est plarieusa ,

La toagttâtre'Mt toajoars Teotevae  ;

La blàBobeamévele temps Ibeau,

Lunette  : lorsque quelqu'un s'est trompé en regardant quelque chose , tm lui ait y prenez vos lunettes*

yoilà un beau nez à porter des lunettes , se dit pour se moquer d'un grand nez.

LusTucRtJ  : se dit pour un nom en l'air, une personne qui n'a jamais été; ce mot signifie aussi innocent , niais , stupide et cocu.

LuTtE  : quand une chose est faite fiaturelte- ment ^t avec franchise , sans fraude ni détour comme au jeu, au sort, on dît qu'e/fe est fuite de bonne lutte.

De haute lutte, par autorité, par conyiction^ sans appel.


M.


Machea  : mâcher son/rein, endurer .quelque chose fort impatiemment et sans oser dirô. inot, par allusion au frein des chevaux.

Mâchez-lui les morceaux, et il les ayqlera , c'est-à-dire , faites-lui k plus diJËcile 4çlfi [be- sogne , et il achèvesa le reste.


S84 MAC

Macbisb  ; on. dit, d'un bomme qu'on a peine à ânOtoToir, qii7/ ne se remue que par machine , oâ -quUl faut des machines pour le mettre en mouvement.

Mâchonner  : mâchonner entre ses dents , dans le style comîqae, signifie parler à voix basse* Qi/e mâchonnet^'^ous là entre vos dents  ? ( Théât. Ital. le Banquier. )

Macbuber  : barbouiller , noircit. ZjC chaudron machure la poète, a le même sens que, la pelle se moque du fourgon.

Maçon  : on dit , des ouvriers qui travaillent grossièrement et à quelque besogne que ce soit, que ce sont de vrais maçons.

Madame i jouer à la madame, se dit en parlant d'un jeu que font les petites filles, lorsqu'elles contrefont Içs céréinonies des femmes qui se visitent'*

Madré  : fin, rusé, adroit, subtil.

Mafle , 1^. /.  ; joufflu , qui a le visage plein et large.

Magasin  : quand un homme achète beaucoup de choses de la même espèce, on dit qi!il en ueut faire magasin, ~

Magie t on dit, d'une chose facile à faire  : il ne faut point de magie pour faire cela; il n^jr apas plus de magie ju*à manger un cent de prunes.

Magnificat \ corriger le magnificat: corriger et cénsûret quelqu'un en un lieu ou en an temps, où ilVy a pas'raison de le faire.

Magot  : laid , mal bâti , difforme.


MAI 385

Mai  : en mai blé et vin croissent,

Maijroid n enrichit personne.

Mai pluvieux marie le laboureur et sa fille,

A bon bluteur'y mai propice.

Maigre  : il va du pied comme un chat maigre , c'est-à-dire il est bon piéton.

On appelle maigre échine , une femme grande et sèche.

Maille  : on di t qa'f//2e chose vaut mieux un écu quelle ne valait maille , quand on l'a beaucoup améliorée.

K* avoir pas la maille, c'est n'avoir poinf d'argent , n'avoir pas le sou.

Avoir maille à partir, c'est avoir querelle > dispute , contestation avec quelqu'un.

Et Von nous voit. sans cesse avoir maille â partir. ( HAtJTER. )

. On dit qu'un homme/ait la maille' bonne , pour dire qu'il garantit que son compte est juste j usqu'à une inaille.

Main  : jeu de main, jeu de. vilain , veut dire qu'il n'y a que les gens rus.tiqoes. et mal appris quise frappent, ou se met^en^.e^,4a9ger de se blesser en jouant.

// vaut mieux tendre la main que le cou^ yexxt dire qu'il Yai^t mieux demander l'aumône, que de yoler et se mettre en dapger d^être puni de mort. . .. T

Les mains lui démangent ^.xeui dire qu'il a envie de se battre. , ,

Quand quelqu'un dépense, beaucoup ^ on dit que r argent lùifynd dans les mains. . , , .


386 MAÎ

Quand quelqu'un est sujet à dérober , ou dit

qu'iï ne va pas sans ses mains  ; c^jj^îI le faut re-

garder plutôt aux mains qu aux pieds ^ qviWl n'est

pas sûr de la main; qu'i/ a les mains crochues,

faites en chapon rôti.

On dît à celui à qui on reproche sa fainéantise, qu'i/ a toujours les mains dans ses poches, qu'iY a des mains de laine et des dents de fer.

Il a des mains de beurre, se dit de celui qui a 'laissé tomber quelqiïe chose qui s'est cassée.

Faire-main basse  : tuer, égorger, ue point faire de quartier , passer tout au fil de l'-épée.

S*en lai^er les mains  : se moquer , se soucier peu de quelque chose , être innocent , ne point tremper dans une affaire , n'y avoir point de part.

Une main lave Vautre, signifie qu'un ami qui aoreçu du secours de ^n dmi , lui doit aussi faire plaisir dans le besoin.

Donner la main à quelqu'un, à quelque chose: applaudir , uider , appuyer, soulager, autoriser, approuver^ Conseutirrià*, trouver bon.

Eri venir ùiix ihaùis  : se battre "avec son en- nemi , en venir aux prises , aux coups , s'es- érîtriei*!

Avoir une chose en main, c'cst-à-nlire, en notre poutbi'r  ;^et dans le tiiême sens , tofnber entre les mains de quelqilun,

' -De l&ngùè htain / c'est^-^-dife , dépuis loiag- temps.

^ ^Pl^^éndné de /toutes. ' nïains , c'e§t prendre de toutes ILS manières.


MAt 38^

'€}eix>wiNria^eyièrUde'hon^ttrn>mn, de main de

dans son art. * ' \ . .

MeUre la dernière tnaùià %Mi omrage ^ <i^cst lui donner la perfection dont 41<$st su9C6]^ttbIe.

Meure la n^ain à ^uei^ie.chûse , c'est y tra- vailler.

YandU qià\il ylyait nQUS.aMom.seuieÉ mgins liées ( Patru. Plaidoyer 3. ).? ûcst»ardîrè, nous u'avqns eu aucun, pouvoir. ,•

•Se donner la main J' un ç. Vau^rf:,, c'e^t 3e marier.

Oest un homme dfi n\0i(i, .c'est, ^rdire ,^l'ç3^e- cution. • . ' V ,-. ,

JVe toucher pas de 7^^?a^/?(V<?ï^'c'e;5t fiî^pper avec viaueiir. . — :. .

Battre des mains, c'est applapi^ir en frappant les niains l'une contre l'autre.

Fç,ire un içpup dp mfiin ,.c,'est foiije un^coiip .hardi ,,QU eïiM'ep*'Ç»<^f,ô (l^elc[^e.cî^l0^e•aï;éc,^ér mérité, de sa tête, et sans içpnsi^Uer personne.

Faire sa main , c'est faite un profit injuste dans un emploi.

Sous main: secrètement et sans i;ien faire pa- raître. De main en main  : d'une persopi^e à l'autre. A pleines mains .• abondamment ^ libé- ràlement. • i

Mainte rojs: plusieurs "fçils ,sottvènif.' *

..•I"-, ••

Mais  : Je n'en puis mais ', ^ veut dire ', ce n'est pas' ma'Yautequ'e'la cii'osè sbit ài-rivée c(e la sor- te , et je -tt'aïpu l*<mpêèher. ^Pour être cocu ,


388 mai:

quon n^ h défsmepa^; kh'J le parn^re h^nisnie n'eilpcut' mais | il n^H*est q\i€ ' pav'sa fsmmt,

Oesl un homme qui na ni si ni- Citais , c'est- «h^irey uu liQin«>!e qtti.ne cherche point de pré- texte pour iie.p4$ faire une chose..

.Maison;  : n'avoir ni maison ni bu fin , c'est n'avoir aucun héritage.

Qui veiit tendrneile sa maison^ n'y mette fem' me y ni moine > ni .pigeon.

Faire maison nette  : chasser tous les valets pour en prendre d'autres.

Ou dit de hi maison d'un avare , que cest la maison de Dieu , oii^'Pàh- ne boit' ni ne mange.

Quand on voit brdler la maison de son voisin, on à sujet d'tivoirpeùr,')èh (dit, quand quelqu'un prévoit qu'oD lui va faire le même' niai qu'on a fait à son associé.

Les maisons èmpéçnent de voir la ville , se dit qu^nd on voit t&ht de belles choses ensem- bles^ qu'on n*a pas le Idisir de les considérer chacune en partiéiAier.

Maître  : tel maître , tel valet , veut dire que les valets suivent l'exemple de leurs maîtres , surtout âi mal. * '

Qui sert bon maître, bon loyer. en reçoit.

On dit que quelqu'un a bon mattrç, quand il est au ^service ou daqs 1^ .dépendance d'un homme puissaut qui. saura le protéger.

,j[VW ne peut 4crvir deyst maîtres àjufois*

ylljqut. efrè con^^fifin, 4f SftJ'^mnf^.  ??' maitK


cément l'une et g;og!«iMi)diér'ijaQtBe<{' ;j: ji:p .!> trouvé quel^ivB^ipÙi^fttf V^V^ savtiiit qae'Wk y a de sot et d'extravagantr€«')nt>( tié'âëcBt pFtiiT

donne de» airs ) qui £ait la rencb-éj^îèV-^ûis^as-

p»da^^»fliràe>âi>^'îiifbrHri)'és'»t'^ftiîc^^^ arrivent coup, sur coup. 6:r 8ït h-èniqùeriiént. et


T' en^'iéé^tf^rtsiàaëfej-'comiiîëâ'oû disait V^nj T.

^^'lti^é'ïïi^^^^'^fit^'^^p^^^^^ 'dé dents,

Vèfeft'^dîi^^iitftin^.'lJfôà' fé^  ;ou une

plus forte passl'ôïir',"^'*^^P^^ÏîSrïa^iribindre. -

Chacun sent son mal, se dit en S£i.plaienant ae quelque afu,iction secrète , et dont on ne veut^ pas dire la cause;. i '

^"î^sî^ î»'*H,-^^^/S%P^'^A^WÎ!% pe^t^ plfrte

j^uç.^e>ite^W eVi\ '

On dit de celui dont les affaires r^i,3sii^i^4

cJvBvc4, qw.*on çû^ t^ama/.^^^, .\çs'*^s\ \i\>V , -xr^J^K? ^«^g/ïulHAAïtOuA J^eénèteç des

ÂIalaoe  : vraiment I /q votï^ ^i^«  malade iis^l


3^0 IV AIL

di(. 4e çétnâi qui ^e! plaiuit 4e-:i{«i«Iq«e- mM ^er,

de quelque petleq^'ilat^illé^

i. Piofiiiflé niolfuiB^dfaa dà^Ager «K^m^Tit, oh ^t  :

H jnfm rmurroe qaêk lespÙtt l/ii{ildàë^, ' l '

.^ Oa dit|.pre^iie à^x^ le mâme sckîs^ r^eM^ Aien

iriafafiê,qui en meun.. *.' ?•

Faut4l demandera un malade s^siiimueiSMrUé? y^uf, dirc.q^e iQF^quTQii fte:dftna]ide:^ae:lé/«ieQ onii;^,liastott ..,, , 1.; ..i,. e^-


I ^  :


f >


A • ~


Maladie  : m^i/a^^itf .i^iitaiMd^foii^'Ji^tlïM , étoi^vdi^seiae?!! Cfk^^d paf^ fè^* vapeiir$i^ du. Vin. y^^eace 6âion ff ^vçus gY^trirfd^f^tm^hM^ïvi^^ neïi^e. (Çonlei ^ rire.J> . s-, j .^ qw >> -

Mâle: ou dîA d',^n.bo]|lm^;4î9ftr^^.eil H)»l

^^ .«?  ;^ ^<?r#<?, npir^^c[ç^{ m/r^m mé^y \

On dU: fwar/û|e if éper^ler f^iafyi^elfç^^ut ftiieux que % nfdl^. ^rjcçjgui^^BHi-pii^lçftéper-T viers, le mfWist^^^^ ,., -. ,,,,

Mali^dictioï^  : torsqu'june chose ^ ne réussit i;>bmt, Sditè' é^use apparente'! on, dit: itjaia ûùit y catàUèlqUè fnatèdictwn la-dessùus.^ '

MALENCoiyTREUx  : homme mauieureux^ nvîsé- K*le> dé^ttiaUVàHè^â^é»Fè,^)l?t}gè^^^^ \.

M4L0k«  i îHM^^'^'mW/Uiit^y'^éi/ Sênù', pour dire, malgf^'Wï ëV',ifa.JfîW^ >Ws'sis^ e^^

vient jamais seul: * .^


quand 'iii a'Ht«(^l<«)éfiMIWMbMÉP(/â '«â ibb^'


HâN 39

// n *^ a qu'heur et malhtfur en ce monde , se dit lorsque des personnes réussissent en des ajffaîres ou les autres se ruinent,

Maleeureux  : il est si malheureux qu'il se n^iarait, dans son crachat: ^ set dit de celui à qui rien ne réussit.

Les malheureux rinmi point depaaer^ , veut ^m. qijiei^ut le jAiQude les abandonne.

Qa 4i^. d'un ii<M«inie qui esinùdheureux au J€i4 > qii:H Âfwa heur^eu^ en femme , et yice versa.

Qm^ dît epçoi^ qu'ii9 kifmxne est malheureux çcmm^ ¥m chien qui se noie.

MU^lGl£iJ:t  : U eal malicieux comme un vieux singe ^

MàLOTAU  : ignorant I mauvais sot, iaX , co- quin y faquin.

Malte  : faire des croix de Malte  : jeûner par Ibrce , n'avoir point de quoi contenter sa faim y s'ennuyer , trouver le temps long , bâiller.

Mamie s de même que mamour. ( Mol. Ma^ lade imag. , act. i ,.sc. 6. )

Mamour  : mon amour. , ipou ê^vçie. Cesjt asr sez, mamour, laissons cela» (Mol. George Dand.)

Manche  : ai^oir la conscience large comme la manche d'un cordelier, c'est p'êtve ppint scrur puleuix.

Mettre une chose dan^ ^^ manche  ; s'qn sai- sir, s'en emps^rer^

On dit à ceux qui font quelque nouvelle pro- jposition  ; c'est une autre paire de manches»

Ci gU avQ dévote , et qui fut des plus franches ,


392 MAIC-

Qui f sous dé modestes atours , Allait â vêpres les dimanofaes ^ Que faisait'clle aux autres jours? Ccst une autre paire de manches.

Tenir quelqu'un ou' quelque chose- dans sa manche j c'est avoir quelqu'un oU quelque chose à sa disposition , à son commandement.

Se moucher sur la manche f ^êtré novice , neuf ttt sans expérience , ne faire que de paraître au monde. Se moucher du coude y a le même sens.

Ne se moucher pas sur là manche, signifie an- contraire, être hardi /entréprenant , cocurageux, avoir acquis de* l'expérience dans les affaires du monde , être entendu, résolu.

Le proverbe  : se moucher surja manche j vient de ce qu'autrefois on mettait un mouichoir sur sa manche pour se moucher.

Manchot  : cet homme n* est pas manchot j^ c'est- à-dire il est habile, rusé  ; il sait bien défendre sa personne et ses intérêts  ; on ne peut le surprendre aisément. "U^

Mandibule  : mâchoire. jEt moi je crois que jai  ?a mandibule démise, ( Haut. Çrisp. méd. )

Mangeaille  : mets , viande , vivre et tout ce qu'on sert â manger sur une table. Et monsieur à-t'-il invité des gens poitr les assassiner à force de mangeaille  ? (Mou Avare.) ,

Manger î manger une fois est vie d'ange, d^ux fois vie d*homme , trois ou plus' ^e'st vie de, bêtes,

Sapart est mangée, Se dit de celui .qui ne peut plus rien espérer d'une aifaire, de ses preten tions.

Quand on produit quelque chose quf'on gardait


^^«Jif


MAJ» 393

è

secrètemeftlyo^ 4itt MoHm cç\qM^^U^ mts.rdont pas mangé. /' ■

par le travail des moyens d'exij^^nq^ . , ^^^

. f/^^JV^^Mymlenmanffean^^^^ que

pluson a.plusonYeiitavoir. . . - ., X 7/ £stjifvanïjusquMX dents, il a manffé son bréviaire, se dit d ua ecclésiastique instruit et Leu^.

«>à' dîÉ d'Siû ho&hiVèt^à'dW'^fiiliihî^^ ont même habitation V*^^*^ v-Mi. /. .1 .^

> '^•B«^B«t^màngef;^cdûclfer^Hft^ble; ' •> '

Cela ne mange pas' SUè'pàih {ife'dit^ papiers et aliltéS tilosès-mù^les ^^èfv^g«fde.i:r<. . ./.:  : ' ^ Ott -'^t '^<tft^i<hi^ pèpsanne éiàng^'^o^imiWL un £^AM<^> po(iirdkdqiiBi^lteiJLaèi)g^vbe^Qtoë^ >.

Manger son pain dans sa poche  : jo(iir'âe'.s^ richesses . YiY,re daps rabondance. de ses revenus sans ent lùf ft i pjir t . ^ persQ^^e, j r «^q.ei! ijne vie


got,avarèVtàqîlin. Quêtes ricKei -communiquent ïéûÂ bMi» "^hux pauf^ré}(^^ "ifàns Wiaftgér, comme Von dit, leur pain dans ltfùt*'poehe. ( Ablanc.

Mangeua  : on appelle un 'hoimme studieux et 'Jdune:^mi^li^f;iW^^ ^n .m^ing^r fîç livres. r^nMangfkfK} 4ff .pms^m^^.Èj^ *^'^^ par ironie des JKprï^4l^ Jl pe.crpjt jeu. Nofii^iandie que peu de .T^n; m^ç^^^{^^Ùe|}ine qiianLite extraordinaire de pommes , dont on fait du cidre.


s ê


( PoiêMOK. ) .'•> "

entend la TmtHîêtèr^  : ^ \ ^ '  ;

Mait'xère ijàira'ùné éhosèpàrûidniçre a\tcqmfj

c'est-à-dire , Qegligëipihédt et à regret ) par ma-

hzere aéniréUeh* c^e^t-^-iSire sans dessein formé

^en parler.

... f j

, Il Mét4:é,lpUé^^^^ açi/CUrrfe

quelqu un qui a été bien battu. . . \ .; - ,; c^^ .

1//1 te/ m'A éfiwié M tfille4.pafiolfif,.pnus ce sont manihres depéiien, c'iest-'àifditedila'y a pas 4e.fow^ 4;£|}re^r ses paroles. , „

Manigaitce lé k^en^ioii i^ j(ta()liU£lé;jc£to»P(!W^ rasev-ii^ee^ afFotre soerèlev kHrlgpe.ji^  ?t<îrr ne se^d^ittepoint delmJt^Wti^nièiuiiS^. Qe^ffe J^anUiné.)^. • ,' ■' . 'o. -

' Etton peut à là fia , J>if cèttîj ^iûî^éiûè , *

, Màvqver «  on dit d*an\portrait çién tessem^

blant i qu'i7 n^j' manque que la paroles '

• ' i ^ • 'j'Jii '

/ii jse manquent qitep^.lesjav^ifft^^if^^(^éi oheyatix et des ânes, ,v .^^^  ; ,-,^j

MÀNTEAtJ t faire une chose sous le.mimletuij c'est la Maître eacMhette. , . i:r>:;:j:i.


MaqûIGnow  : rhaqtàïgn&H lue qui m^hiige déè entre^tfes eliW>étt^vdmo$.

Maquignonnage  : maVJtterélhgéjlûtl'^ë/rf-

faire embrouillée^ qiier(ilte'ëi(ù^e'tiiè?ji(^eff mauyaisefoii •:-.;..  ;iio:» . .0:;;:io _ .


MAR 395

llf^B^^^ «  9e sauver par les mqraîs, veut dire se sauver p^p* des lieux di^cile^ et ^ç^geireipc. flfj^c  : op dit proverbialeiAeixt  :

É^QH de .chien et marc d^argei^t Seront tout un au jour du jugement.

Marchand  : marchand qui perd ne peut rire.

De marchand à marchand il fC y a que la main, c'est-à-dire qu.e le$ luarcb^uds fon^ lem*i^ t^ités sans écrit > et en se touchaot dans la inain;

Ou dit à celui qui a acheté une chose à vil prix  : vous as^ez trompé le marchand  ; et quand on la demailide à.trop bon marché , on dit: ce n^esfpas le prçjit d^ jparchand,. ,,«..

On .dit qu'w/i homme sera mauvais marchand d!un objet, .quand il fait quelque affaire .ou il y aura à perdre , quelque action dont il aura sujet de se repentir.

Jl fçatt être marchand ou larron, se dit pçur exciter ceux qui achètent à se fier à la bonne ^Toi de celui qui vend.

iKche-rnafichand , et pauvre pôûlaiiler, •

Biné de procureur, SQupé de-marchand , -sé diiC parce que les marchands ne peuveiM se reposer , m iâôre Jjonne chèi-e 4ue Is soir .

il!llAaaifi|iD6a  : méaa^r y épargner, avoir .dés mesures à prendre avec quelqaUm. t.,i\ i

yk^^ê^Pf^^ •• on.dit d;uniB.per#Wi^e.pçtit(Ç\de tj^ll^ij9^flis.gf<)sse t marchç^n4is^,^ef!qr^^jççmî^ ei isip^rcé^. t .( . „

Moitié guerre , moitié marchandise, pQU^r^^p inpiti^^de çré , «loitié de forije.

Marchandise ^ui plaît est à demi vendue*


3t)6 M A R

Faire valoir sa marchandise , c'est faii'é valoir ce qu'on a de bon, son propre mérite.

Faire métier et marchandise de quelque chose, se dit quand on fait quelque cUosé d'habitude.

• Qu^aa honnête homme, une fois en sa vie , Fasse ansonnet, une ode, une élégie  »

Je le croîs bien ^

Mais que Ton ait la tête bien rassise Quand on en fait métier et marchandise , Je n'en crois rien.

( L'abbé RicmER. )

' 'Mauché  : on appelle: un larron de marché, un marché donné, ce qu'on a eu à fort vil prix.

]Vn marché d'enfant, se dit d'un marché qui n'a point eu d'effet , dont on s'est dédit.

  • 0n dit en menaçant quelqu'un , qu'27 le paiera

plus cher qu*au marché* ' .

- // fi bijsntôtfait son marché, se dit de celui qui a bientôt pris sa résolution.

// n*jr a au marché que ce qu'en jr met', se dit qu3ud on se plaint de ce que la clause de quelque contrat est onéreuse.

On n'a jamais ùonmarché de nuuwaisemar^ cbàndise-, veut dii^ qvi'on achète toujours; trop cher une chose qai ne vaut rienL *  :. *.

-'^Les bons marchés^' Ruinent , se dit'qùaàij on ^hètè irop de choses j par la seule raison <{u'«)ks sont à bon marché , et qu'on ne peut ensuite s'en déifaire. '

C'est marché comme de rave^ , comme de paille, c'est-à-dire grand marché.


  • • f>


M A R %^

On dit d'un liommé qui est *86rli'd*an gPafed péril ^ avec moins dé dommage qu*orï ne pensait', quV/en est quitte à bon marché. '^ '

Bon marché i^îde le panier, mais il n*emplit pas la bourse, signiBe que quand un marcrhâtid Vend à trop bon marche, il débité bientôt sa mar- chandise, mais qu'il se Yuiné: '

' Mettre le màréhë à la mïiin  : tràitét* quel* qu'un haut à la main , parler sans fard et sans tourner aatour.dti pot> dire le fait àr qUielqfi\iD, lui donner congé, l'envoyer pUnter d^s cbodx ailleurs, l'envoyer promener.^, lui'f.donn/er le choix de conclure ou de rompre le marché.. .. ,

Mai^cber: ils marchçni deux ^dfsux c(^n^ne Jrères mineurs j veatdire, il^iu^rchent^ea^qrdf^

Quand l* argent marche ,- tout yu^ bfP^î c'çst*Â- dire f quand on veut employer beaucoup d'aç- gent dans une affaire, elle réussit. ,^ ,r^

■Mardi  : mardi s* il/ait ehaud, veut ,direqu!on ne tiendra riqn de ce qu'on prometl

r • • I I J .  »

Mardi' gras .* dans le jargon du peuplêy^ce ioui» - est le plus haut de l'année , par la raisQA^qu^ le lendemain il faut des cendres (descendre).

Margajat  : gamin , polisson , galopin,^ |>6^^ drôle. . . , .

Margouillis  : ordure , lavi}rg d'^çiji^eP^s , ce qu'on donne ordinairement aux cochons.. A^ fi- guré: embari;as d'une mauvaise afiaire.

Mariage  : on dit à ceux qui font c}es dettes étant garçons: un bon mariage paiera^tôut, -

Mariée  : quand on Se défié d'une affairé parce


3gj3 HAR

qa'oa y voîtrtrpp d'ava^t^^ç^ o,«  qu'on «e pUint d-^ne ch^Qfse dont op devrait se louer^ qq di( ^.e la mariée est trop belk* .

MijiiToaNjp  : grosjse çervanie^ ^ouillppç , G^ini* l^e inal Mile et ma|i$$ade.

. Mabbiaiu^e £ Q|i. 4Jbppi Vue ce ^om aox eiifan$4' W quartier qui s'asse)i|}»}^i^t;p9M^ joi^r-

MARiuaPS I /^ mofmiffi i^st bçrme en ceil^ mai' 90», c'est-â<-dine, otfr y fs^i )]ipnni$i chèr^

Iai rmtmiitejr ^st re^perfsée, simplifie qu*oa n'y va plus dioer^

  • Oa appelle les'éeornMéurs s épumeurs de mai^

mite:

Oii dît dfun grosf 'goitlu , tjafit avaleraii la marmite des cordd^rs^ / .» . •

' liôrsque quélqu^un aun liézdontlebordftTance et est Détroussé , on dit xj^il a le nez fait en pied de marmite.

Harmot  : croquer Iç marmot, <5'est attendre avec impatience^ s'ennayer , trouver le temps long à une. ponte. Ah  ! mardi  ! madame^ vous ne f entendez pas mal, de notts Jaire croquer le marmot dans ivoire antichmrd>re, (Théât.-Ital. Le Sanquer, )

Marmot  : enfant qui ne marche pas encore ^ et ^ui «st encore au maillot.

ISkiB^VLorrE^  : parler entre ses dents.

JftliRlfQU^ET  : morveux , grimaud , sot , niais , ou pQtit ]ipmme mal bâti.

Quand. cm Toit-dosigans à ia knètxo , on dit: il


M A II 3gg

^ ' if AiiofrpmR  : tei*ine |>6pâltiire\ «pii «ignifie parler âted^Riptiase , oa (q[«ieî(}ué chdiBe d'iîidéceiit. Maroufle t vaurieti, eo^nîti ^tuaFrafid^ fripoit^,

^Maroufle , tu inets doncHia patience  h<Art  ? ' ^ ^ ' . .<> SUR. ycM£. <&«/.)

Maroufle^ tu te feras fMtffiri

Marque i faire porter ses marques à quelqu'un, élài Mûékiiet ijfîAqv^ "côMp 4&ui fl dtaieure iùàtquë:  ; ' ^ ' . '

, Marquer  : marqu/iz celle c^at-iie: Sôtilrcnçi'- Tous'âe cette action; y aurai ihàrevatidbe.

Jtl est marqué au È , se dit A%û boitettx, dTtih bor^e, d'un l^ossû. , ' •  » i  :

Donnez^ vous de garde de ces gens qtd sont mà^uës'àu Bj Ûs^hntordktdirmkBnViMdkiM. ' ' mréWàrqtiéim bbn'cûm , tf^i fl^tr déliptt^


^ésdtfol!i;tôé^èltrë^biâdie%Wè^.^ ^ii^^


ytm


Marron; qaana quelqu un estsortrdujeu, qu^il jQ^a plus d'argent pour joiier , on dit <j[ù^W e^/ atldrôur tes matfhhs! ' '^ ' ' "

TtfARSOUiN  : gros poisson àé'tWë^ViGiii 'àppfeUe ^^Ynii'b^1^6W^^1^(À,iiiM}i>A^; ^^>âè gfosse

Il Tcnt dès aujodra Dui qu elle apphqae sou som v A donner de Tamour au plus -vilain marsoQfM


4^0 UAR

4eflA> o'»ltsài4ire.il oTAsfiy^pbUg^ ,4^^j^^^e à une certaine beure pour prendre ses repas». . Cesl éne. gr/Qn4e ^uptiio^, hi¥^l ^ 4téf9ft le premiery dtt ^ma^lpau oAfie renclume^ s^-çlu d'une 'qaêalion emb^ras^nte,; .

Martel  : avoir martel en tête, être jaJoiB  » méfiant , iaquiet, chagrin ^ rêveur. .

MARtxtr t fuite, la SaitU^Martin , c'est £iire bonne chère ce joiu^làf* -; . .

Boire le vmdeifi^Saiht-Mafliny c'est boire du Tin Bouycau. ., ......

. . Pour un point Martin- aperçu sotf, ffn^^ c'est- à-dire, il a perdu la partie ,' faute d'ua. j>oint. Cardan , qui rapporte l'origine de ce proverbe , dit qu'un nommé Martin^ abbé d'une abbaye ap- ipçlée .Â^ll0 y ^yapt. youlii faire écrire sur la porte de sa maison ces mots  : .  !! % .. Porta patens esto , nulli cïaudaris honesto ,

/l!ûUvirier} par .ln^*4e^t^ qu.j>arigç.Qrance,.mit

4e p<)idt 9prè;i$ le7i^otrmZ(/^ce qui donn^^t au vers

un sens tout coAtjfiaire* Xe.pape pa'ssap.^ pa| là,

.indigné d^ cçtt^ incivilité, priva Tabbé dç son

abbaye. Le successeur fit réformer céûé nv^'ûy^isc

ponctuation du vers, auquel ôïi ajouta je çu^vaht  :

-, Gomil^ejl^ p^, litalf/5n ^ieffo si^piÇe^^epinm- çais âne , on a ainsi tourné le proverbe  :/70^i//i point Martin. perdit, son fine, at^ lieu de dire son

On ap|)ette'le'dt«ëlé  : Vestafier de saint MoT"


MAT 4oi

Ott appelle l'ivVôsse, le rriàl de Saint-^Martïn ^ parce qu'autre foii^ ou tenait pour la v'éWte àvL vîri, \ers la Sâmt-Martm, dès foinés «où l*dA^'1)ifîfStt beaucoup  ; de qui a donné lieu à dtttMDiUër A^VZ/i delù.Saint'-Martm, " * \/ t.v. , \

' Martre i prendre maHrepour renard, 6fesc se tromper , prendre une chose" pour l'autre. " '

Masque rmot injurieui qUoil ne^q^t quaux femmes. Il signifie coquine, fripdêineJ Î^Xt/ ali! peUi&'masqUe.^MeL.Màh^îmâ^})' ^^

Fatre ti» maiqûe à'qùbî^û*'uhi C^èst lui 'jeter quelque chose au nez qui le barbouillé^ etf le salisse." ••.'•. -. • ' V

Lêi^er le masque .* parler franélfément\ pàràtli% tel qu'on est en effet  », né plusse 3égttfeèf^;éé découvrir y éclater, mettre ait jour ce qti'^ttfpàra- vant on avait tenu caché. // foui enfin' ^Ûè f éclate, que je lève le fnaêqus et què fé^d^^hd^ge ma rate, { Mol. Oéorge Dand.) ^ "^^ "

Se ma^griier.- dissimuler ^ .càtlîer sdnî' dépit j s(^î^^sentiinent, faireseofiblant, contreAdTe-; etc. ./ MATAicaBas  : ûieurde raorey;massaereur,iii6afff tfi^r* Ce mot Vienv du' mot espagnol .i?2a/Kir>i tuer, etmoro, more..Scàrmn s'en sa^t pour (|Imiif< quer un. homme terrible , furieux ,,ir«iUdi^ty à qui rien ne peut faire résistance. . , n .

Que pourraîs-je âutev contre n'a tef matamore?

( Sgar. JbJ. ma(t, ^tyeiL ) ,

MATiî^'t voilà un beàii Mâtin' y sHl voulait Mor-- dre , signifie: cet homme serait bien capable de faîr^'qadbqtté) chose, s'il voulait- $'em;(>lé^ir<


4q* ¥AT

MàjtBfi^gMi'u 6iionK'^Uîn>y  »bmi matin, e'est- à.-rdife qWott çloi^t en repo^ quand on Yii £ivec des ^|E;]^^^pa^l|lQ&, qui i^ sqi^t point ckicaAenrs:

•  ;,.p^ 4.6^MK#b kreirTaaiirbf quand on ait nom de dormir la grasse matinéa, poar dire qu^on a dç 1^ peiviQ ik gu^rû: leji» «^r** &» pcé^cnpés. siur le fait de û lîftpîit^lian, .. ..i.

On dit «n. pajc^a;^^ 4'w IiiP^raQ fia «il inlsdlt^ g^at;,;/|a?iijài^i;:aif >ff-^/^«r &«^ ivii^Am pour rpuraptr^ « 

7V/ ^ui se Ihs^e le matin ne sait pas ce quibd ojçrivera le, soir,, signifie U vanité q% TifteerUtade d^.€u:i,^rQpfise&de$ l;iû94me$<

> f  ; MAtUftA  : 4^4 matines bien, sannéeè sont à demi

à

ditçsi

. Q^A\%xi^*unih0mmgteêé éUmrdi comm^hpren miercoup de matines j, patae qu*oa qsD à demi ^^^rm quapd.çç.prwïief cowp iuiniie» . X^ reumr .waidm pi» que matines, se dit m pffrlaft^deicettx. qixi prennent tei veTanche de \ew» eniien^îs , dont on trotiré la - commodité h Buîtt, last fdloav de matùth.-

Matois '? fourbe, 'fin, rosé, subtil» Je suis m Jin matois. (M»l. George Dandin. )

Ail fè^ài'd  ; Ésope accorde un point, Cr^.4!mHl«r en Vomk^ pleia&de mttpjseipitff, , (La FowT.fap,)


JMIÉ4) 4o3

neuK m une g<MnKèmiiiti^;'r«tt Aràotte c^e9( une

^otaB9W^à'ànte >qiif)élèv6<{de|iftttbe»^fllles à h dé- battttUe: nnn c-jd-ioÎ  ?si ir.'f r',.: v i -^ .*; ^

xioMaboep  :^^ •Mleui0r7>Rififet\ v|MifCM , («ordre, «pstttaiefafdéiosdrb^déiÂairtige»; <

Maussade  : vilain, grossier,* impoB, laid,

-i "vVv*^ *'^^ fof**' j:j, 'V'i 'P^' ';-^ ' '-' •*•.* . Mais non , Yenx)ns a lui dont la maussade mine. ' .

Ti!uuvAi?ETiE  :>iiiecbîincete , artifice , tromnene.

Tu prcftends finement par ta mauyaîsetiëiy,* , ,, Lui donner plus d^amour, à moi plus d'amitië .

luAZETTE  : rosse • mauvais cnevaiL'

Se dit aussi d*un mauyabjciuiWy oa^d^-«n

i^pini^^.^ui . ii'esf pM' f or tL

- vXÉanÂgi9 r. ihneii^frp'jHii êi méchant qtfilta promis à son capitaine,

-'^IMÉCilE' i dêcôWfîr là mèche; c'est décotiYrir une intrîgue;'**^ 'etitfeiprrsè,'un èoniidôt, évieû* ter unë'fiiurBèi'ie,- tin dèssèib.

  • '•• fe»AtÏLe': idùtner îhhiédniiïè '/c^t txmrner

là? i^lJtasë. thàrigér dcf drscôâifs^, \ÏWè 'Ife contraire

Toute médaille a son re\^ers, veut dire qu'il 4i*^ à rién'qu'^fiK iie p\flis«^^ cSn^dérér éii bonne •eïritk'uVlalièipdf^/ c^Â'totttë'aiftiffe h:se^ avan- tages et ses inconTénieus. ••"^'•-


4o4 ^ifi'N

de la cure qui se fait par les forces naturellst^ci

, ^ i 'Âp^^t ^ "^f^^ h'^ymidecim  ;.ia#tftt: qpiand I oa ])orte remède à ui)ea^9Eiii^!fib^'îI'Bc«àl>pl^^

Médecin , guéris-toi toi^nf^r^^ M)dit àj;if;el|Lâ qui ^e mêle de donner d^ |*efmèdès ou desi^oa— seiU aux^autreSiy c^opf iui-meme en a besoin.


. 'MtDEcysi&iP.arfferU ^comptant parle méde€JMe^ se dit quand on ne veut point faire crédit a une inarchanàfey*^"-- '• '"^ '"'^ ^'"^'- - '^'" ' ''^:\

tî?  ;.'. . t ,:'\ • -.r,  ;; ."k . .' '^ m '  ; ' M.'rh ii'.i.

Mé DfCAH^T tR •: • médicamenter une affaire , c'est ménaf^er , mener avec prudence , conduire sagement ^ diriger avec esprit une entreprise ou u^^ affafrè^^ m^hlkérÈtbh'mhi ^vm^àJifous , laissek^inoTfnè^diédrhenter cette affaire, ( Mol.

Mélaitcolie  : on dit lï'tttt[ft<>iii«ni^^^t!^i

li i /9^ 4»^ <4h yio et ,4^ c«^^ p9^ur rire ,- que La méhncoh'e^^gaie.jfpint^^^^^ ,,. j

cilement fiç^gH'^,yiui|^Ji^^iH*e fffp^^fgjifm gm'flp •lui donne. t- , . / .^

celui qu'il menace. .Jn^j,,^, ....,,:  ; . j.j^^. j


MEiir 4oi

' ' l!^lÉ!«A^i(  : ' qtranduri 'triftfiibt faomftic eit tna- rié à une méchante femme , on dit que c'eàtun*

ménage gâéé:- '•"• •'>•' " -■'-

// wr dé ménage, se dit d'uti goinfre qui vend' ses meubles pour vifrèV

On dit que le ménage a la gueule bien gran^ de , pour signifier qii*il faut beaucoup de choses pour le faire subsister.

On dit de celui à qui on saisit ses meublos par justice , c^ on lui remde son ménage.

Quand quelqu'un a tompu, brisé ou fait quel- ques désordres dans la maison , on dit qu'iZ a fait là un beau ménage , qnon a joué chez lui à remue-ménage,

Me^ter  : mener quelqu un; le poursuivre, l'in- quiéter, le chagriner , lé railler^ le duper , lui jouei' un mauvais tour.

MErcoTTE  : petite main blanche , unie et po^* telée. Allons , smi^ons-les , ei. me donne ta 77te-

notte , que je la baise, (Mol. George Dandin.)

«   » • ...

Mensonge  : tous songes fçnt mensonges.

Menteur.  : jl faut qu'un menteur aft ppnne me- moire f afiii qutiVi^e se couge pas.- ,

A

Menteur comme une épitrp 4édifiatoire, com^. ptc un panégyrique.

On appelle m9n/^i4r<^ J'^{Vej?.,,c^ulc qui;()isei^.t qu'ils u'oût pas. fçoid qui^nd, il' gèle» '. . . , - Om ne )petù défendre le xhden- d^iibojFtr^ mi ki menteur di mentira II vlest . p«ft p^& aîs&.dieniH pêcfafirfuninftntetit de racler de$ menHeiftes-daiiiS


4«6 9Ba

ses disfonis ^ que d*«a<^ler les aboicuMOS dSin chien.

ME!fTf s  : «  beau memiir qui went ttc loin, veut dire qa'on ne peut |^ère conyaincre de faos- seté celai qui vient d'un pays éloigné.

Pati'^lre cmpédie de mentir.

Pons avezjait mentir le proverbe,^ se dit qoand on £ût une chose icontre les opinions reçues.

Bon sang ne peut mentir, venl dire qu'on fait toujonrs paraître ce qu'on est dans le fond de Time.

Henton  : On doit être sage quand on a de la barbe au menton.

Branler le menton i manger.

Lever le menton  : se vanter, -s'en .faii:e accioi- re, faire Feu tendu et le résolu, être aiTOgant, faire le maître et le petit tyran.

Soutenir le menton f proti^ger ou favoriser , faire tête , résister.

Meitu  : se donner du menu ^ signifie ,* vivre dans le plaisir, dans la joie.

Mépbis  : ii n'j- a peint de dette sitôt pajre que le mépris f Teut^dire qu^l est aisé de rendre mépris fonr mépvis.

MjEi  : mer à boire  ; ces mots mpTiment la d^fieulté;, 4es obstacles , les încoûvéniens , les peines , les chagrins -et k'eiiipéeHemens qu'on lencontraàTaim.néttSsir une aSSùo \et:À me- Bsr^mè'^ntmpriM^naiiii. j ouibion les flésagré* 9tjlBS dé^âktatfÊi se tnMMrtutÂtreikeri


•négocier > >ét avoir àm affaires leii^c Utie per- sonne lente. Cette «lanière de -parler marque «ncore de l'irr^solulitin , de l^tmpatience et de l'embarras.

Voire père? &b  ! mo&sieur  ! cVst une mer a boire.

( BiGN. Le Joueur^, .)

On dit qu'i/ne chose est salée comme mer, pour dire qu'elle est trop salée.

Chercher quelqu'un parmer et par terre, -c'est le chercher en divers endroits.

Il avalerait la mer et les poissons ^ se dit d'un grand mangeur.

// vogue en pleine mer, , se dit d'un homme dont la fortane est bien établie.

On dit de celui qui avance un grand ouvrage qu'il a entrepris , qu'/Z est -en pleine mer.

Mercerie: // a plu sur sa mercerie se dit de celui dont les affaires 'vont mal ^.qui est prêt à &ire banqueroute.

Mercier .* à petit mercier, petit panier, signi- fie que les petites gens peuvent vivre de leur trafic , en réglant leur dépense sur leur gain.

On dit d'un homme fort emporté de colère, qu7/ tuerait un mercier pour un peigne.

Au jour du jugement chacun sera mercier, il portera son panier , ' pour dire qu'il répon- dra de ses fautes.

"ÏTercuriale  : faire ou recevoir une mercuriale y c'est faire ou recevoir des reprochés , faite ou recevoir des remontrances.


4o6 MES

IIesde  : plus <m pcmue là ^merde plus elk pne^ veat dire «piétine fa/ut point approfon- dir une affaire <^ il y ai .du critne j . ou . de Fin-* décence.

Mebe  : c'est le ventre de ma mère , je n j* re- tûumeplus, se dit quand on a été mal satisfait d^un lieu où Ton ne veut plus retourner , d'une affaire qu'on ne Teut pas recommencer.

On ne la trom*e plus, la mère en est morte, se dit d'une chose qui est devenue fort rare.

Qoànd quelqu'un se mêle d'enseigner à un autre nne chose qu'il fait mieux que lui, on dit: // veut apprendre à sa mère à faire des enfans.

On appelle des contes de ma mère VOie, des contes de TieiUes« 

Merlait  : on dit que les merlans sont Tiasdes de postillons , parce qu'ils n'empêchent point de courir et ne chargent point l'estomac*

Merle  : il est Jln, rusé comme un merle , se dit d'un homme fin et matois.

Si vous faites cela , je vous donnerai un merle ilahc y se dît lorsqu'on ne croit pas qu'une chose se puisse faire.

Fin merle  : rusé, drôle, adroit compère, subtil, fourbe.

^ Mebraiiv  : on dit qu V/j' a du merrain dans une maison , pour <lire du mativais train.

MésATENTCRE  : malhcur, mauvais événement.

^Messager  : on ne trouve jamais melleur meis'^ sager que sei-meme.


MET 409

On dit I d'un rousseau qui pue , d'un fromage trop raffiné 9 qu*iV seni le pied de messager.

Messe  : il ne faut pas toujours se fier à un homme qui entend deux messes, c^est- à-dire qu'il se faut défier des hypocrites.

// ne va ni à messe , ni à prêche , se dît d*un boinme qui n'a point de religion.

Mesure: les petites mesures he retiennent pas aux grandes ^ yetxt, dire qu'en vendant en détail on peid sur les petites mesures.

Prendre bien ses mesures, c'est réussir dans

une affaire.

n a rompu tontes nos mesures.

Tétebleu  ! ce me sont de mortelles blessures, De Toir qu'aYeole TÎce 00 farde des mesures.

(Mou)

MEStJRER  : mesurer son i^erre, s'enivrer à plaisir, se fpriser, boire plus ((ue que de raison.

Mesurer des yeux, c'est juger, par le moyen des yeux, de la distance^ ou de la grandeur d'un objet*

Mesurer un homme, desjreux , c'est le regarder avec attention depuis les pieds jusqu'à là tète > pour l'examiner > pour en juger. On le dit en mauvaise part. F'oilà un harnme de méchante mine , qui me mesure des jeux.

Mesurer son épie avec celle dequelqi^un, c'est se battre arec lui. . .  :

Métier  : quand chacun fait son métier, les vaches sont bien gardées, c'est-à-dire que toutes choses sont bien réglées , quand chacun ne se ttuMe qa^ de ce qu'il doit faire.

18


4^0 MIE

De totii^rwkiersilénest de-pauvres ei de riches.

Il rC^stpçintde sipelit métier qui ne nourrisse spnrnaltrf. , •• i .

Opst un mécjicifii '.métier que celui qui fait

pendre son màilre, ,. .\

Oa dit 9 d'un vaXtï^^i, il est de tous*méuersy et il ne peut vivre,

Qa^ndq,upt4tt'ua^a &Ât un tour d'adresse , ou quQlq[U|e /'9^rI>^rÂ^ rO"^ dit.^uVi a servi d^un plat de son métier j c[a' il- a joué d*^jun\tour de son rné^ tier;.Qn le dit:avSS6Î^en bonne part de celui qui a fait quelque présent , ou apporté quelque' pro-«  duit du métier auquel il sejivre.

Les fe^mçs der m^^iiy^^^ vie diseût ^ le métier n^en vai^pUi&rieAi .tout Jà momie s^en mêie\

On dtt qu^une femme est du métier^ quand

Chiér sur /^ friéder^ c'^ttseiiqncèr à une pro-> fes^ioi} qu*on. avait enabr^s^éet •

Uninéti^rne vqii\^ent qui ne nburri^pas son maître.

.^ jMEÇiîfER  : çi^ des^uie^pQuiyik>iie^%meJltniers mrferif fifs cT^flj^e^aua^i ifqncs  ? c*»^ pottri oouTJOtr WÎ^^Çi- ) •-.,". H"  : •. ...:.«:' ^ \^|^tiriL<riiE  :.larsqu'6n'blâiVie eertenii^s actions ^ on dit, c^est un-meurtrék^ «^ • •» . . \'^i;^^ti\iyniyniai, queue ^fiditer.'-

Micmac  : embarras > confusioilj âésèrdré: -

liBaVail qir en justice on ppitfuir to^t|nicmaci

' , , {nkVT^fAmantqiup*oniP9»)

uiî \>a nj'i^ilj Ijumj;» r'.ni'ï *!• .-^If'o '^'••'

Mi£  : on dit quVoftddiiibie/qtf/te emp0\la'mie


•j '


. if[ a sfj ijrî.vnîafcÇ^rcR-^îW#^qViii yb -r irl

ùî M^^ffî^S ygK, f#i?Î¥99!»art^>vi ni,,,,) , ., >

On appelle , argent mig^pBkji X'^kméi^wt àû

  • a vie. 4  : X ,

• __—- #«>V «J^Xi-i '1./»»

jaurée, (Mol. i?«?i/r^. gentilK) q'^t<,pn.uu)tinH

iRP^^H?^^?^ n[i^pr?i«4>k^*i;o^lve[4»nne qu^^au sexe, ii J^W^rfif!Mîe.«aj[ç.^,q^*/^^<i)^ ^l,;jc çigaaux.

C'e^r un grùin de millet dans la bouche^.d'un

de nourriture. , .^j^ i,ri|jf jijj, $,«55^0 ijo ti^' .ci

,ir^f«Api»ltl5 Arre, ^$0^)91^9 é Sf ^itofter des

^^r.q,qm^^o^efoMieiIlfsmJiiiramU = les^panest

mmujki^rCSM^h ^U'i4tifiq^iMisi4m. y.) . '

-iftî?î^TlDE§i|;jTgrt^n|wift; #i>>É4V<<cle/«r€ des


^


4ia . ' ftfïR

raines et des gripaéces. passiotinées et amoa- reuses , de savoir rire avec grâéë , d^affecta* un «on de vèîz tendre (Bt^JoiicereaiL. Parmi ceux qui le.|iossèdent'î le^ nn» 'pàrkut gras, les au- tres bégayent; eeux-ci de savoir toui^ner letfieUi amoureusement et latlguisèf mmcnl \ iceut-Ià de mordre leurs lèvres pttdr'les rettdi^'télrmeilles  ; tantôt de rire pour laisser remarquer de belles dents I tantôt pouiFfaii^e voir îià ^tÀà de beauté à la joue où an menton.; et^Mti^â Sbttises de cette nature, qtii iraient à Tihfini^ si Ton vou- lait les raoonteVtotftélh^ ^•' ■^*» .Olijr/^M-J

MfirACDnsft \ bonîme Ott'feUitfé'I^'^fillï' Ses grimaces , affecte <^iairS'HâicfdésV)p6i&']^^^^ tre agréable.

Mttrs: visage bott^uiteùW^ y'qûV^àfaii'j^a- raitre. Fatte une inihe ^rise, c'e^tFaliï^ittieiiline triste et chagrine  ; av^if ùn-visiage ôà la douleur est empreinte. .•>)»• -

Mine  : étfmter la fnttië > sigfiifiè \ cl#c6bVri/un dessein caché, nnè oôtlsttil^tioi&/ iiééU(âheë^l une entreprise.^ ^;'•.v--. .• -v- A .^nV.) SrM

MfNUiT  ; on ajppelk'e»j/2^^ dëVla tn^iiè ÏÏé miimit\i les dâ>àiaéliés. c)^ èhérchènt Bie\i à tîiionsî ^' ' "'^ •• '^' '^ ^^ -^ '^ "' "■ ■'•^ ; -'- ' ,"

AtiBACLS^^dn ' di<f4i<6^iqûeftàeh^ t^Ukhhnhne afaUmifaolé, quand ,'*pout avoir ététtihlMMit, il a brisé ou cassé quelque chose. • *'^ ' • '*' *'

A miracie^ à me^eîtlis / foi^ hOeh , on ne peut pas mieux. C'est Un Mot ^ont Tusage a été fort à la mode à I^aris  ; il a étiéinV^bié com- me beaucoup d'autires moté ridicules. L'appli-


MI S 4i3

€;^oii; en, ét«itt ^ï {ntqiaieoie v ei>si outrée parmi les personnes même de la plus haute qualité , ^'ofi x^e gisait j;}^^ Sf^ppiçtU^ oelte. cheville au I^utç j^ai^'^itro^ d'upe.pei?^oi»9e?Oh disaitqu'ellè était faite à. pfiracle,^ 1^11^)1: «agr&ble y spiri^ ti^çillç 4 ^f;<2f ^.f q^'ell^ iphAuAait ^ dansait , ou jc^ijail^ g4^ ^Q&Umïieps ^cituirbc/e; enim^ tout é^itsàjnfra^le*^ 14^13.1 ftpmme il n'^t rie^ qae le temps* ne détruise., ce.inat insensiblement

  • îî*iîuil ^ -^^ '^°^ ^^ffift«?P«^»î9W f^H va-

nité aé sk^bonàe ly^ine , ou dés aujtves bonnes

qualités <ïû*î1 croit avo\r,

' Mii(trrô'N ^ ihstruuiènt ou sifflet , à l'usage dea

éiifkHS. (% tnoC' signifie aussi, en langage pppu^

laire | les parties naturelles dç l'homme. -

MiRXiDoif  : iiîi'^12àU&&e trës^petit , un nain.

De Toiroént miff^j^ons «^ns ]e,nècle4>ànptt«  loiiiinea.'

' ( MolI Ftêt, dû Pierre, )

nr¥i?7R.NfffM«?*^*4'*^^^*^' '^^ hommes qui» toutes les femmes regardant ayee convoitise^, et

qui les rend, amoureuses < .< ■

Mise  : de mise ^, yalablef qui. est bien reçu.*;

et qui peut être débité pour bon. ,

■H\f^'fm*!àmfifi^^ JVftmpcat éU» de artsel

(Mol. Ci>cii ^4lff.)

^..^^uj^i-€flka^pdlli/^^c^Uie0dè*fH^rt ^ le tra- vail journalier, ^{i/i '/.. t , .


4i4 BOB


MiTAiFTE  ; cela ne se prend pas sans mùàt/ùs,


ife'seft m ne nuit n . .,  ;»^-,«  ..J ^lî î

  • 'Mitonner une affaire^ travailler sagement ,et

Mode*: ou appelle des visages à la mode, des xisage^>qut<^ d^iioAS^YlV'^^r^H^eSl^VJlLa Bocpi«irio/etJ>bi*)'f«u4»>.^iT5'n ^'^""«^^ 2oUo)/ioi

£/e5 amw a /a mode , ^oni c^ux orn ne^te- meieiietttide^î^tt'aié iW^^^'^Tpeu^^^^^ rendre servicrf^/'iAA'^iïi^lg^fc^aiv^^^âi't^ neur.jqJ,<c^^I^rf^Ué.| itt^aôfHiterli'hiMiri^^rd pour l^ufi'.ànoièitsr.aim'i iâéb'<^4(S^'Wil^1ibés dans le àmHréUY»:»'^ ••»*^^)

suivent , mais de Mn. • .wJfifluioilîcT


'MOI 4i5

Chacutt K^ità sa inx)ète ^ >^ent dive que chacun en use comme il lui plaU dans ce qui le re-^

'^Œ.v^s i tes mauvaises compagnies éorromr^ pentles-bùnnes mœurs.

Moine  : il est ras et tondu comme un moine. ' Il est gras, comme utkni6in&. « 

MoiNEAu  : on dit , d*uhe chose considérable que d'à litres- veulent avilit: 4 appelez^vous cela des moineaux  ? . i . '

Foiià wte beiU m^àisbn , ^iljf a^ait des pois à moineaux , se dit pour se moquer d'une mai- son de cainpagiM«  ' '

Mois  : on dit , de ceux qui s'enfuient , qa'ih ont fait giUes pour trois. n\ois^

Nous avons tous les ans douze mois , c'est-à-^ dire , nons vieillissons touslesjours.

On dit , d'une fille qui s'est laissé séduire , qu'ei/e en a pour ses- neuf ràois,

Mpis^rr: jeter la faux ilahs la tnoisson d'au-' trui, c'est vouloir entreprendre iut son ttiétier.

JEnxmoisson et ^n vendanges, il n'y a ni files ni dimanches. '^ • '

Celui qui fait la moisson ' ' lEn doit payer là façon.

'^ Jette son bien de la bonne fa^on .}'. QilisénpeetfAitMainnisaD...

Moissonne A r comUtétù sèmerai , tu tnoisson- neras , c'est-à-dire \' comih^'tu feras , tu 'seras récompensé, ' "


4>6 UON

MoiMtonner, signifie encore , miaer , cotun- tner, perdre, anéintir.

Moitié: moitié Jigue , moitié ratiin; moitié guerre , moitié marchandise ', c'êst-â-dire , en partie bon , en partie mauvais  ; en partie de gr^, en partie de force.

Moitié figue , moitié raisin, c'est-à-dire , en partie sérieusement , en partie par raillerie.

On dit, d'un homme , qv! il est moitié chair, moitié poisson , pour dire qu'on ne samrait bien déterminer uison naturel, ni M prolésiion. MoD  : man mo«  est tigne tPane benne en- née , se dit quand il pleut beaacoqp an moii de mars.

BIjeHDG I OR n'a pat Uulet tes aises en ce mondet

Ainsi va le monde  ; il faut laisser le monde comme il est.

Cest le monde renversé , se dit quand une chose se fait contre l'ordre et la raison  ; quand la (emine commande.

On dit , d'un homme qui ne parait pas io*-

truitd'unechoie que tout le monde sait, deqtM

monde venet'vous? n'étes-vous pas de ce monàt)

Depuis que le monde est monde, c'est-à-dilti

de tout temps-

Cest le train- du monde  ; c'est la mode. fous ne changerez pas le monde , c'e«*-i- dire, vous voules l'impossible.

Savoir ton mondej savoir TÏTre et se COU-


m»0'N 417

4l^p!<^idaDàbi«i^aiA&i9 itrei cnrili honnête , poli envers les gens; être doux*, iaftable «t '€oni<«^

•  :Mf>9tl^iiR*^ on diipit. aci\pailBÎa^ ^^mamào^ deba^ sache j en parlant  :drttp|9choseivîle/i]iiron don~' naît a«it4i«li  :d'vAicgei\U \ N* 1

Qli^^j quelf{i:b'tthi(s'i^cns0. pôur^étit^ .une menae dpp^nse^on dit^ii7.n'd>/i<?iW f/emoii^iex féf,}itcd!Rgro9fieSipihceé*  :j i:ii'>

Ou dit qu'un homme ferait la- fuisse monnaie

pa^r if^^aumir^» .pottr;dire ^X^qu'il.viesiweiitièrement

dévoué à ses intérêts.

^^l\a^pa^é\^enimém^^J^nnai^., 9t jiàt de ce« 

\}^S0(h'»'^lV^^'^i^' quelque sevrip^ou qnelque déplaisir d'un autre, lui rend ensuite la pareiUe.

U^;coqi^fonyent|M9i>l»e^paUtdosi^er.  :

Chercher ,qij^qu* un- fH^V mont» etlptuttiumXf le^l^r^c^r partout. -; . )

<^,Mo|9(iQ5ç.7 ^€^ ipot^gnfis ne ^se^ rencontrent

ït n'est point, fiffi l'Wff^iflffl^ ^(^f vallée , yeut €lu:e r^ps tpv^teç l^ cl^Q^^ de ee. twmde  » il y a dja;^^ptel4j^bas«  w. /:

Quan^^de.grapds préparatifs ont abouti à un petit résultat , on dit j la montagne est accàuchée dljtuf^,souris* V v ^ \ .«  ,^ tfOiTTEa rbien bas tomff qui ^fop hautmonie , 4i|g»ifiQ qu'il «st,dêng€rett;x de s'élever trop haut par ambition*!

^fff^n, cavalier ^(^o à Joute m^'W, vent dire


McwTRE  : ce sont les soignes de la CAmiiM<l btMeh\m9atnmmt^ fjtsAitj^mnrtàfipbrtiç s^iâteoMin

On dit qnun homme peut ïp&^^MHûitM^mhèi^i}

dafn»vie9ie]ilplon:;\danÀ\U4iiacnnpâgllt(^^9i^<^^

Montrer i quand un l^tnnnve^'^fiië^'V^ri^^ià. bien ses parties naturelles j'oin?dVi^\jJtiWïWî^re tâuàCQ\q^iLH\pàitii ûrkvJ\*v\u\\o Anu^iip Jifj «O

iiiOnjdttiqfQeJM/<>t?0p/^^':^;0#ôff2(7}nh(»;tll^ ^IMhl aux hommes. .aj'«!^jàiî iuê l'i ^^ij .'>' jL

dfi|icblfrwBtéiir9»Bt»r{xi9lip ^g«ëA9^Védé<ttkdi% vidlfaiinpidbuiiJ&n^ Lfl;)-i iii( «diluii au^L lifULiqùb

C'est se-mof^^d^ttiPés^êU^Kë^^ mm^iW,

Morceau  : on dit qu'c^n coHiptèt^^ IM^TQ^fii^ ïB»i>iiOw«Oii», >qu^«T:*lrt^^W^i V>d?^ft*i5¥e^'liyes

èeqa'ii  »£AUt piJtfr*Vït'|ttéï^#^akè^*^^ML^'*'^'" ^^

veut dire qu'on ne peut plit^'iÀà^èï'q^^W* du fVêt»i»V' ^«iOTom*^*ydqcrtf>ft'iB8eâDi^jjl^^3^ e&inmeût)é»i)eli«.:^»^iv. \a u\ , jîb no ,  !r^*fo«;j7 Jiîa f

MoRDiENNE r à la grosse mordiettfils^f)^è^ftftè\

à /a grosse mordienne. .noiJidiiiB ir.q

0 MèftMfi «^iqufettai'^el^ gfeW>»nt?ifeMRaoïgftfe ,

ou dit^^V/^ ne se mordront pas.


MOR 4î9

On dit 'i en excitant qàelqù^ânà se batW, s* il

On dit, d'une chose indifférente,' 'quV//en<? nwrdnrne rue.

Lorsqu'on fait ou qu^on>)Kht6nd\qtt€k(u6 oh^se qui donne de la satis&ciion , on dit quV» m^rd à la grappe. ^

Cest un beau mdtin, s'il vÔÉ^lajLt i^pryire;, sç dit d'un homme qui ne faitrien.de ce que sa pro- fession robIifi;e de faire.

La mon n'j- mord, . ^

On dit, d'une chose claire et visible, un aveugle jr mordrait, . i

Mordre signifie aussi comprendre', pénïirer , connaître les causes et la raison d'une chose.

Mohbs  : presser le mords, presser quelqu'un de pi^ès, le talonner , le questionner vîtcûièntf.

MdRE: traiter quelqu'un de 'Pùrc à pfore'^^git avec lui à la dernière rigueur*, iiè iHii faire grâce de rien.

yLà^ouz .1 faire la morgue, braver quelqu'un , lui faire tête , le défier.

Tenir sa morgue  :' \.&tiix son sérieux , sa gra- vite ; avoir une posture fiêre , relevée ^^ grave.

Morgueh  :*'bt*avefr, afifronter quelqu'un, lui aire la nique , l'insnlter , le défiler.

MoRGUÊifUTE  : jurement de pà^yskri. itffer^wtfrt/ie, ce Ma-t-ilfàit, (Mol. Festin^ de' Pierre.)

MORViTLE  : coup SUT la j'oùé, un soufflet.

Mdkr  : de tant de douleurs on ne saurait Jh ire qu une mort.


420 UOT

' On trousse remède à tout ^ /on à la mortm

La mort n* épargne penonne; toutce qui vit est sujet à la mort.

On dit, d'une amitié qui doit toitjoiirs darer, c*est à la mort et à la vie.

^ Plus de morts, moins d'ennemis*

Les morts ont toujours tort , veut dire qu'on < excuse toujours les vivans aux dépens des morts.

Les morts ne mordent plus, Teutdire qu'ils ne sont pas en état de ressentir ni de faire du mal.

Jln'jr a que les morts qui ne reviennent pas  ; dicton en usage parmi les révolu lionnaires de 1 793 y voulant dire qu'il fallait détruire tous les royalistes.

Morveux  : qui se sent morveuse se moudiey veut dire que celui qui se sent coupable de choses qu'on blâme en général , doit s'appliquer le re- proche et le prendre pour lui.

Mot  : trancher le mot , veut dire tout net , pail- ler franchement, à cœur ouvert; ne point pal- lier son discours, s'exprimer sans feinte, dire naturellement ce qu'on pense.

Je ne sais oU est le mot pour rire de cette af" faire ,%e dit quand une affaire a mal réussi , ou qu'elle est très-désagréable.

Ils se sont donné le mot, ils se sont dit le mot à r oreille, se dit de ceux qui sont de concert et d'intelligence pour l'exécution d'un projet.

Prendre au mot; accepter sur-le-champ les offres que l'on nous fait , prendre aussitôt qu'on


MOU 4ai

nous propose ou proniet ,qiieli|tte chose ^ ne donner pas le temps de se repentir ou d^ x^ tirer sa parole.

Entendre à demi-mot; comprendre pcoinpter ment ce qu'une personne veut dire , dès qu'elle à convmencé de parler.

Un mot à deux ententes; un m6t qui a un double sens. . ,

Mots gras; mots qui contiennent quelque in<> décence et qu'on n^ doit point dire dans une honnête compagnie , et surtout devant des fem- mes.

// n^jr a qu'un mot qui serve <, c'est-à-dire , il faut parler franc et sans déguisement , et ne dire qu'une parole sur laquelle on puisse compter.

As^oirle mot pour rire; c'est aimer à plaisanter.

As^oirle mot  ; être averti de quelque chose.

MÔTUS  : signifie la défense qu'on fait à quel- qu'un de parier , ou de révéler un secret qu'on lui a confié. Motus , // nefautp€U dire que vous m'avez vu sortir de là, (Mol. George Dandin^ )

Mouchard  : pour espion , mouche , grison. JVe voilà pas de mes mouéhards qui prennent garde à ce qu'on fait. ( Mol, Avare. ) .

Mouche  : faire d'une mouche un éléphant $ c'est user* d'hyperboles , fisiire passer, un rien pour une merveille. • > .

Faire querelle à quelqu'un Vur itnpied de mouche, c'est lui Ëiireune querelle, un procès sur un rien.

On dit, d'un valet paresseux et.imi^d, iqu'i/ ne faut qu'une mouche pour l'aniuser. . ^


4^ MQif

Prehîtré là màuebe  ; ^è ^«JucP, se ffclier jaris stijtefret Itiàl'à'propbjf** ^' .

Quelle mouche vous pique? m^inière cle parler, qui ^'emploie lof sqù*6Â îgnôre ce qui peut avoir kniis en colèrô quelqu'un V 'quel peut être le sujet ou la cause de sa mauvaise liumçur.

Mouaie , espion de police. On nomme ainsi populairement cette espèce d'hommes y p«Ke qu'ils se fourrent partout pour écouter ce qu'on dit.

ModchÉr  : ïlrCapcLs le loisir dé se moucher^ se dit d'un homme fort occupa.

Dn dit , pour mépriser une coutuiiie ancienne , cela était bon du teriips quton^se mouchait sur la manche

ttrie se mouche pas du pied , se dit d'u^n hom- me habile, et à' qui il n'est pas aisé d'en &ire accroire.

X iCçirte» >• iàoQHOMtv T^rtsA'v à i>îèn prendre laohdae» ,' ^ ,N'f3l l^aji un bpinme,;iion, qui* selnouçh«  du fNusd.

^ * ' " .' (Mol. Tari.)

u . MouB^ J^m*o^*/ix'yibiie', ic'estfaj^e^fai^giijttace'oii se moquer ^cpièlqu\ié, le .feg^rdér'avecdé&iin. Vo^àc^xlh^res s^awtmceru commet s tvùUéJàkiei lni'.mâftte.{Mx}h,£akrg* ^i»ili/A/)> Sigttvfig ataisî bouder, être de mauvaise humeur.' ^^SMoûiii^': sevoui^nrd'iin drap m^^rlléj' c'est aliégiisri pue .noléchante eKcii»é^iqùi%agpji9e la faute au lieu de la rendre plus pardonnable.

'^ '0ftn6>>hfMtUlé comtfté nncaHdhi, c^esi être mouillé jusqi/aux os.


x.'\Otbvi:X^j^^r.mép'¥l^'âf'^ c^t'^i^oùV dire


mouillé.

ff * *

t « 

.lu!o'^ i i.-,jiîî/M • < .: M J./ .'• •'

. r ,  » V,.

'•* Libéra nos , Dominé, .• *^ ,„ ,<,,,,..•,,.

d'éaf iftT«agè qoîfne bexpopOâli#^l{VàVecr bé^u-^ coup de soin et de temps^x {;j!.i //n '^uo/ . .- ^

regretter la perte, que le moule n'èà*éit^*aè bkse. Oto fûiti^àlmm Mibeveiime^^ii^esV^ràtèV'qûë /<;

moide\etûèaifiMirtÛi.^^'i/t^^ <'ii •'>*>••  »:-'». '.'i- 't- •

<:à]ii^îBÉl^i»yaaWié«>i/^'^»ï^^^^ car

c'ej/ luoi/fé , c'est-à-dire , imprimé. '^ ' " ♦ •


Moulin  : on^ empote les ânes ( les ignorons 1 m moulina


.ia'j.miisLi'; - j J<5lL <.! J^'i'j v^^d'j^i


et qu il faut, dans les affaijjg^j^jif;çiylçf|(fjyesjj^U-7 rances par écrit. , ' ,

ma main. ' ^iv.:Vv^■.' -\.ï '^ )


4a4 MOU

H viendra àMut,de,ttn,4^ttèi», «tu iliaourra ^ la peine, se (dit 4f celpilde Uçonalance duqiiol OD estassaré. .  ;' v .

// mourra dans sa peau, ou en sapeatf mourra le renard, veut dire qu'il ne se corrigera poÎDt.

F'a où tu peux, mourir oà tu dolsf signifie qu'on ne peut éviter sa destinée. '

j f^qus mef^ilfiif maurU^de^mepader oiMi^ went dire , vqus. voua. moquez de moi à^ me patièlr

ainsi, vous m'affligez^; , . >♦ > . il^*- ' -^ ^^ y*

Mourir de, sa £e//f ^<>rr;, c'e$t. inj9iurilr> 4#)sa mor^ n.àtu;tçi^ie. ,  ; , >

Ikffivrir dqns l^,Jbrmàs; x^eat «ourir en 9e faisant traiter selon les règles.derlajuédecine. ' '

Mourir çHT^pnde^ ç'esV%Hi^«?<tfU«  Iiç^pWsirs du monde. ..  :, ^^.y, ,.,.:..^/.j. /-^ ,/ .-.- >

Mourir , se dit encore des choses inanimé. Le commerce, le crédit est-mort.,

Mourir de rire; c est ri^ avec excès. Mw^r


JtfotlsQtJl^ ^iï crèvera ho^nifi guet, se dit 'â'ûti^ hofnthë' chargé aeaibonppiiit.

'movsSE'zjnerre qui mute n amasse pas mousse^ vëiii dire qt^I faut s'arrêter au inémr. qu'on a choisiy^bur y profiter/ "= .....

Moustache  : sur sa moustache , pouf dire, à sa biirbiiV en sa pVâ&cé , -déi^tiTlui , a sa vue. Et f'OH'm*ési pas bien ahedéS^hiursà^moustachc éafoler hardiment M^J^nAke /^ou ^maXiresse. (Mol. le Sicilien.)


MU G 435

MomrARDE  : quand une cho6<^ vient lor$qa*on n*en a plus que faire , on dit que c^est de, la mou* tarde après dîner.

S* amuser à la moutarde  ; -perdre son temps 9 s^occuper à des bagatelles, tandis qu'on pourrait appliquer son esprit à des choses sérieuses et utiles.

// estjin comme moutarde, sç dit d'un homme très-rusé.

La moutarde monte au nez , veut dire, la rail-r lerte est trop piquante.

HoutoN  : on appelle les hommes qui ont quel- les marques sur le nez , moutons de Béni,

On dit, d'un homme qui veut tirer d'une chose plus que ce qu'elle peut fournir, qn* il cherché cinq pieds à un mouton*

Reifenir à ses fnoutons; c*ééX revcfnir à un pro- pos commencé et interrompu. Ce proverbe est tiré de la farce de VJluocat Patelin, dans laquelle iVintroduit un marchand, qui, en plaidant contre un berger pour des moutons qu'on lui a volé$,^rt souvent de son propos pour parler d'un drap que l'avocat de sa partie lui a dérobé , de sorte que le juge lui crie plusieurs ibis de retourner à ses moutons* . (

Mouture  ; prendre d'un sac deux mouttOfes^ se dit quand on veut tirer deux avanUiges dif- férens d'un m^me travail,, ou.sç faire paj^er deux fois.  : '. .

Muguet  : godelureau , damoiseau ^ qui est toujours ajusté et paré comme unie femme , déli- cat) pinpan |.qui fait le beau et l'Adonis.


42|S MUR

MiTTi» eoiidït; d'mrb^^Wôpiqtre oii d'où liomiue 4arf re^Ui i ifa^Hei^^gtos camtnè un muid.

Il vaut mieux qne vous vous, en alliez quun tnuid devin, se ditcTun homme ennuyeux qui «*eb va;

51 CLE ijerrer la mule j c'est ïaxxe on profit caché y friponner.

Quand quelqu'un ne veut pas manger hors de ses repas y on dit qu'iT est quinteux eommt la nrute dit pape, qui ne boit ni ne rnange qtCà ses

heures^

McLET  : f/ travaiUe, eomfàe un- mulet k il est

« 

chargé comme un^ufet^ &^ dit k>bK)tie qûdqdTun çorte deprai^ds, fai4ci|iQa^j 9 et qti^il fatigue beau*»

coup. . it i *••

  • MuAAiLipE': les murpiUes' ont^des sorèUleSf ii-

g;^] fie qu'il n'y a rien de.^iaecr^t.qm ne puisse

étre^d(fco\iyert. ,

< . McR  : il faut attendre ffi^ la poire sait mité

pour lit cueillir,, pour dii*e qu!il fa iH- a ttendref des

ppcfisipp^ Jfajprabl^s , et. qu'il ne êmH point pré-

iljpitgr les ^^a ires- ', ,. .  : . •..

. , £^tgre\deuxveHes ûne'mélre'^ se AH «éti parbot

de quelque chose~ de bon qu'on troutre ptfrmt

})«MiAQap^defi&auraisear >^

(k^mfi/^ dit^d^uné pet^iMe (^i'e^t dKfjâi d'uA àfg^kifu^i^ i» èisi^MHat* A%xà^ fiflë d^ -âgik et encore pucelle.

  • Lune encore Tcrte,


I .. *'t I


aller en quelquîe lieu sans y pï/MèF tes éH6ié?s'iiè'- ççssaii'ç^ B9jr fiém^Us Aie* fqirfpft^Fiestallé faite.

. Mus Si pn 4^ tafQ|}//i^i»ffir>^rèai de ^Pe } (^our dlloe qu'il est ruineux et crevassé. "*'^ '

^iifTo.mhitères'pIiiiiM^tlw^ dit

àî(»lDalquidiétt|;iAr6iiixlir<ftfi<|etfl d\(h'évÀrtel| • '


icléctimita» Aotm^i mfitp^ fOd^tj^i'; t'e^^# Illettré en état de ne pc«rvinf»pltft #IM^l^i ^^ ->^t -'i

semhSUB» ^afoigtaMk Mifveflt^^WIte^df^éékAi^ yiuvtidîbQ^De sdn^ili I«»ogMl4$iidMlèé^^A3 lâ;i»(bbi»4) txènilîp c{ii«i4er>({MiiêP^HWiëki^tef

voit pas çiîpahk)4&iI'©toâllii8ol oiJiî; iuot iup Jd Mûrier  : plutôt mûrier qu* amandier. Le m/^- rier est estimé le plus sagajJes arbres , parce qu'il fleurit le plus tard; a ti xon traire , Tauiandier fleurit le premier de tous , et partant est plus

sujet àjfjftf (^«iii^I^îdttiitealpa- iff^nw't "^pV yi!^«B^iiiô^Wi5?îSPWtfa«tîfY(CHAv4e4^

en toutes choses. .•r>ynrt


4^8 «|G

son- temps k C9nsi4érer,x|ks bagatelles i dans les rue;» et sur les qnaU^ , ,

MûsGADiif S i]|al«4cliis, U rëaréiutioli. Les jacobins dppfVli^t ainsi kft Jeunes .ge«B proprement

'Têtus. .. -I,  ;{.'): .

Ifijfsiçizpi i^nni^Uijifin^'dtf MSar^^ an-

cienne ra^ni^e A^.parWqiai signifiait mouvais musicien I i^^te^r do. ..ÇotiD^t<^.Neuf| qui» pour toKfU^^^i, «jB cba^ittflufi^es ¥aa4^^iU^.» oo autres^ çQltisqÇj^p^laliU^ „ l * i • •

Musique  : il est réglé conttH/e'unpupi^Siàfnu* fif^i^eife du jd'Htai4iûn(ime cpé esi estrémèment réglé di^as Umi «e'qtt^il/fafrti * >

_^pJ9BppQ()l<$i9ll^5f^mt(«^e, musique de chisns ^ide jd^<fy)iiufi>ionsb}ne dîscQi^daf^ «ilcooM pf)sée 4ê m^i^Mtes i;o». 11:9e dit an^î.dikbruil e9i)(as 4^:plue{pQarSipef8èQi^s qilisd querelknt*

Musqué s on appelle ^/i/aiViVj Musquées ^ en générale toutes sortes de petits ^Injoùk 'inutiles, qui ne seryent qofàla ptk>preté, oU à la curiosité, et qui sont entre les^Ufains âéscàrieut^ -' I

iî)il>.;. ..:]•': ,•; Jiw^Ti^K  ;.^î^.: *  ;1  ; • . -' •

Kamt , VABOTIN t; homme de! petite laîïlei

'•. I[ii»ER>t on dit qu'à/n hi^thenàge comhie une fmulâdismàuiïn,tiûb^n&%i tiédît p6in\ âtietout nager. .r'.j«io.*- . >

\>'Ihttcpf9eMnageàijU'<Ai-H0nî^)/àèiAùk\ teut


[ne Ton devient fort avec ao peu de setours.

Itre  : cela est à naître, se d^, d'unci obose l'a jamais éxé.

suis aussi innocent de ce crime que V enfant si à naître.

siy  : mot de paysan pour non , nenni. Na» nanihj je'n^avbns que faire de ça. (Mol. 3cin malgré lui.) '* "

PPE  : lorsqu'un- tiomitie, qui n'était pas k son aise, vient à faire un maria£[e qui le maitre d'une maison jl^ien meublée et bien ie, on dit qu'// a trôui^è la nappe mise,

.RGUE  : on dit qu une chose fait nargùç^ à une, i, quand elle l'empoi^te de beaucoup..

mot ^; encQipe ^ mêp^e; .sens[ qu^ ,. S^ifk  ! B  ! ^ue  ! as^ec un tçlfou que pjrétendez-ypus faire  ?

lire 'la  ;zarg'z/e;)>ra.y^r. quelqu'un , ei\ faire le cas i le mépriser. ^ , ., ,) . ^  ; ,..,., ,

sszx nwiière.âefikt.eft.{pan^demaniHqittn«  1 po$e,dan$,lfi^iU oi^ieiltrele pdi^son^eld'où peut sçfftî;^,,jpfb(i&j»^eld^4}âftiio( Aafi^9é«^ dans la nasse , c'est être dans un embarras ronpe.peuVs^.4roiv. \x '. . i

hyiimude^fiédk dans bt nasse tj c'«st^à<tdi«e y

.prÎ8l,,il est^rrété'daf i les'U^û^ lia matftaigfe^

rfainteDaniquérhyipén me tenait dans la aâssê^^ - I n'était ^^las imàû de âOngei^aà Parnasse. "

. , ^- •■  !■',:;  :')5i! ]îï:'t .■.- iî •. . ' ^' > ' ' m\ . iTUBALiBUS  : voir quelqu'un ïn naturaliçtus^


4a«  sté

[is Vital a UD enian]i m


î. - .♦ •


c'éstîè Voit-nitS 'ains fé^T d'dV^eilàint dui


«  •


i  » •• t<i ♦».


Vondraifl-tv vm* non niattre ût naturaUhut*

(Rbgst. HejQuçur, )

Nature  : F accoutumance est une autre nature.

Npurritv rie passe nature , t eut dire querédaT cation perfectionne le naturel de. 1 uojDQQie.. * •/

On dit ^Jaire^ un ^rand effort de natxire,f^\u dire .Taire anè cliose asse^ ra<;ile. mais peu va*> lontiers. , r .

Natetti:  : on dit, d nnç femme cmij^arle l)e^«  coup , qne set langue ya comme la navette £un tisserand. '*',-, *., ,»

NAurnACE ifa'ire'haùfri^e^ se^âi£ de la sottise

Wtni^ nm^^èçe tkt part, êéH6uct dans une bonne affaire qui cuit sàr % poilJt'de féus^îr.^

iÎ!LVfôOT*-î iia¥rffuer telffn le i»èiii?/^'àr s'ac- Gommoder au temps , st n^ét' sur la saisomî , pMa|dhre'Toccàsîaii> 4ioiBme'6Âe sé^^fC^ntc r ^ «lfybt«M»4ih: skanlioD daé^ ^ît^^ ^s^ selon

teperîuet.^-- • '^ r - '>-\- . \.\- .^ -v

Nazeaux  : fendeur de MMÀwxi fàbfii^', ^Wti Jll9V«4 ndttBoAt. qi&^ Citti'^adi'lsrhU et pcy4flJheao^[me^giaDdfa>ilèttr^ çascoii, Jiia^dcii«^ qui n'est méchant qu'en paroles. . • ^

NécFsSiAffEfff fit un mal néçt^^m, .

Nécessit]^  ;^ ij^ nffaut point multiplier les êtres ians nécessité: il ne faut dire ou faire que ce qn^il


NBR 43t

. Nécessité fi*a point de loi, se 4lit pour excuser uue f^ute qif'pi^ a été contraint de faire. («Voyez

Loi,) . • i -

Faine de nécessité i^erluj se faire .ua mérite

d'une action à laquelle on est forcé. Les avares se font nécessité de tout ^-yejài dire

qu'ils ne.se servent pas de leur bieu...

- La nécessité comm<inde^ veut dire qu^e, quand on n'a pas ce qu'on veut ^ il faut $e çqntenter.de ce qu*on a. *

La nécessité est mère de P industrie.

Nèfles  : ai^ec le temps et l'a paille ^ les nèfles mûrissent, signifie qu*il faut de la constance et de la patience dans ce qu'on entreprend.

Neige  : cela grossit comme unpeloton de neige^ se dit des intérêts qui s'accumulent , des séditions qui augmentent, comme font les héigès qui tom- bent des montagnes dans les vallées J

On dit , un bel homme de neige, un' beau doc» ieun de neige , un bel kabit de neige , et ainii dé plusieurs^ autres chokes^ pour marquer Je mépris qu'on en fait. ' ' o ^ ■ \ * *

. N^<;^ft t çtlja estvt^ai comme il neige y se Hit d'une proposition fausse ^yU ^le^i^eige^pas.

On dit, d'un vieillard , qo'i/ a dé la n^ige sur (<i tête , c'est-à-dire, d^f clieire\iîî;Woftçs» .

Quand il neige sur les montagnes ^Hjkit'éitï^ froii^ flliw: f?«/Aée5 ,; veu^diMiltpitj lesyififtllsïtcfe^Wnt impaissans aux çon^Lb^t^fjjnQi^K^^.» I -^^ . . «  ^

, .NjçKf ^; tirer ^ nçif^ s^«ch^{tp^)\«'^va4er» 3^es- quiver, s'enfuir, disparaîtra ^i^e.CisUjrbri 4 p6li(


43i NEZ

bmil» p«r crainte des coups on d'ane mauTaise affaire  ; se débarrasser d'an danger , ériter une fâcfaense rencontre.

Allonger le neff} courir  » faire effort pour avancer.

Nescio  : nescio vos , il n*y a pas moyen , cela ne se peut y c*est impossible , il n'y a rien â faire.

Net  : il en a voulu avoir le cœur net , signifie, il a voulu s*éclaircir d'une chose qu*il ne savait pas.

NETTOTSa  : nettojrer un homme sans vergel^ tes , c'est rétriller, le frapper à coups de canne.

Nettoyer les brocs  ; vider les pots , boire copieusement et ferme , se griser. *

Neuf  : ce valet fait le balai neuf, se dit d'an valet qui sert bien les premiers jours qu'il est entré dans une maison.

Ce jeune homme est tout neuf, c'est-à-^re , il n'a aucun usage du monde , aucune expéricDce.

On dit 9 d'une chose que Ton craint , cela ar- rivera plus tôt que robe neuve.

Nez  ;, un grand nez ne gâte point un visage.

Nez à boire au baril; net camus , nez plat et écrasé , net à la moresque.

Nez enluminé; nez rouge , -rermeil , peint par la fo|:ce du vin.

Nez fleuri  : nez bourgeonné , plein de bou- tons causés par l'ardeur du vin. • Ne» ée pompetf^ ; nez d'ivrogne, plein de rnbif et 4e boutons.


NEZ 433

Vivent ces grl>8 nez de pompettes.

( Pam^ des Mu. )

Nez tourné à la fnandîse  : nez un peu re- troussé, qu'on prétend être une marque de chaleur amoureuse.

On dit qu'on a donné sur le net à quelqu'un , quand on Fa souffleté.

On appelle un nez à nazarde, celui d^un hom- me qui ne sait pas se défendre.

On dit , de ceux qui n'ont rien à faire, qui se promènent , qu'iZf viennent regarder qui a le plus beau nez.

On dit , d'un homme qui n'est pas heureux ^ qu'zV est heureux comme un chien qui se casse le nez. '^

Si on 90US pressait le nez  ; il en sortirait du lait , se dit à un jeune; homme sans expérience.

Mettre son nez partout; vouloir entrer )en connaissance dé choses où l'on n'a que faire.

Rire au nez de quelqiiun; se moquer de lui. Le regarder soiis le fiez, c'est vouloir le choquer. ' Il vaut mieux laisser son enfant motveux que dé lui arracher le nez, v'eiit dire qu'il faut quel- quefois souffrir un petit mal, de peur d'un plus grand.

Pout mépriser quelque discours , où quelque entretien , on dit  : il semble qu'on me phlè lé


nez.


On lui a fehné la porte au nez; on ne l'a pas TOùtu recevoir en sa maison.

O est pour votre nez, où cela vous passera bien

19


p4  :NU

loin du nez  ; çeU M seva pas» pear tous.. On dit aussi; c^ tte^tpampmtr ion nez, que le four chaujffe, à celui qui. YQudraii 9*attiubuer ane portion de gain dans une entreprise*.

Donner du nez en terre  ; si:^eeoBiJ»eV|,ae laisset abattre, céder^^ manquer de qouragp, lâchef prise.

Avoir un pied de nezf èl|*e confus,^ honteux^, interdit , .dépUé. ,

Faire un pied ^ pjçt^h &» moquer ^'une pec«* sonne , la. cailler ^ en ta^re peu de cas..

Mener par le nezi ^uyeraer une,.p6JRSQime à son grë , la tourner à sa volonté ,, la faire con- sentir et. applaudir 4 tout ce qu!qik veut, s^s qu'elle fasse la moindre, rési^t^nce^

Fourrer le nez  ; entreprendre , ou se m^ltt d,e quelque chose , entrer, dans la connai^ssaiice d^une. aâaire qui ne nous regfirde paâ.

Saigner du /tejç;. $(^ dédirei., m^quei: de pa- role , reculer y lâcher le pi^d* , reft^er^ un défi. ,

se retirer honteusement. ,

.î'îL; ' ' • •■  :■' • «■^' ' ■■■' " ■'

  • Tirer les vers du nez 2 iniej:v,Q&e^'qnLeïqpL*VJBL

rinement^ sonder.  ?a, pensée^ le, tit^r^lq fî^irc

Avouer,, ÎV»jgager ps^r,. adresse à découyrif son

dess^einV^OM* auez envoie- àemç, iir^rlçis \^ers du

nez / (Mol. George Dand, )

v^fi%\?? appelle mViw,* 5q%u^^ celui. qui

niais, en tendent ."bien leur compte, etsouyfi];^ tvpmpent les autres. ,  » . •. \ .

NiAiSER  : faii;Çj^,le^,»ia4Sf^j ^jj^^ip^j^Jp^^*'^'? s'QQcuper  de$r l^dtelles. . ^i  ;. >


qil^^'4l»)Hii1^9iMK>,, le xAÎlkr J^leltpiiniMii«er^

^P^'y^ )»r '  :» , l'rji )M.- ':-r ' . - /i-  :m I  :•:  ; Nid  : ^ chaque oiseau son nid semble benU'^

On dit , d'anet^éUoœ qciiiaBpidtf|>éri^'^UII?<iir^€a mauvais, sijcf^^ ^^p^ell^/eji ^^a^ie en xâ/ de

Pondf^^àit rtilÙ d* autrui  ; c'est coucher avec

Trouver la pie.^i^^ |ia^HfT)el^ [ FoDCf s»ii|) hy^Tfhh ,. f^\,r,^  ;|np^!^n^^;^i^ç^|^e., . ,

pouvoir foire un pas sans trouverid^jiig^^ qui^

,Nfp^RTj)^^r;^(?p^rtf j/ecV/?»*^ i(fc. Niort,, nier ^ ^'(Bn.ûr^ S(ç,f4éftndi|ç ^ç gfiçjqju^, cUpse >. ciller,, caciier. , , .

'jii^'fWi?*:.*/^^^^?-'!^'^^/ sçijnnqiier de qu^l-

Îiu^c^i^jt.luî faire .c^nnaitrq qu'oi^, s<e soucie peu e lui; le braver, le défier^ lui montrer qu'on PÇ.;le,cjrai,i^t^gHèp. V. . .... . ^

la nique; comme paralytique, b<ydr^»i^Q , .9ti* que, pulmoniqi|^v,xSfti^ti%^ç,Mel^t

NiTOUCBE {st\vn%Y\^^'fokt\bt\.4ainie\nt»owAe ; Gûte Vhffncitt«j^libli6Ajqp6ttB>.lU>Î9Dt:,.fg^


43Ç K 0 E

téiieuffiftniple^ei^iinioaeiit ^ooiiHiiÛire k 4^m^'

fSfniEkvv$é'^fhiiti^'aû tiMUii de quèlqiÂth , c'est «e cotn^rer'ft' liaî: C^est'te jproprfe^ des es- prits médiocres et présomptueux , de se mettre au niv«tfu^ de ceux ^(tftiè^ surpassent de beau- coup*' ' ' \'.\ \ '■\î\ um. ui/: ' ' '.•Y^ .i^ i>  : <r<^

lîtâift: oniiiilt, 4'^^<û>P^ tknetitfn vêtit èâtï^ gérer lar^noblesse , i^u'iZ estïimble^9nàhèlé roù

' ^tf dît qii^'itt'mîttésSe a la veîi^^ "*

Si c'est yrai , ses en&ns ne lai ressemblent gtiérë.'

Noce  ; faire noces de chien ^'^ë se tàtariér cpté pourrie ^fe*ritpkjrSi^)e.-^ A ' ^ '» '^

Voyage'àe tn^thi';'ti6tS^^Jte Wéts) veut dire

(pié pehdânt l'àbâétiteëideS' lûiaki^^,* fes vk^ts foat bonne ctiïère'. .^i- ,vm .'-.v,,..^

On dit d>n kbtïi:m6\ qu'// ne JÙi j^ai^ à telles noces /pout dî^fe qù*fl n*à iaSîiaïs* Jéçli^ùn pareil 'traitement  ;"^c'éW éë ôt^'^W^tii' ^tivçnf en mauvaise part.

Flj- va cotnniis aux hocèsise dît d'uiî libîntne de guérte ', qui Va giîment 'et bàVdiiiifept* âW combat. •• • '- ' '•' " •*■/ '•' '[' ". *

A noces et à baptême, ny'và'pas^kiy éth^ àppëU; r>xi îi^qfacv^atiis cela d^f^ être te'al reçu.

Tous les jojiH^Wi^^'^'n^M^y^^^^^^^^^ < • i' -IfoEL  : Qn(Sdi2/tfd<Jt^tJM(âlf»lâaiKi^ veut)


NOM 437

Quand Noël a son pignon , Pâques a son ti^ j^f/ir^t'^trà-^ire, ^u'p^.se^chauSiEH'à ^ PâqU\îs , si Ton^i&jBromène.A flfpël^ojl  : ) ...'- ^ i- " • "

Qa dît atjis^i dau$ le mêqci^ senS:, giV/on^/o/i WiV tes }ntouçherons à,Np^l^ à^J^dquçs, çnlfHHi ks

glaçons, . '* ^ * «'AiV».' .' "'^uî*^  :■:'. ..I V)\


ter , une affair^, V^:P^  ?? P^Ht ^^brçuilleiw , u

TOissaîrjs.d^i gifa^rtiei:,,^., .,...;,.,: ^, . ,^ l. . .,. Noi'^E: «querel^le t^4t;piite., disse^«iail> Cher- cher noise, chercher querelle, poiqtilleiC» -. « 

Noijim^*: ^ noisettes^ cwXffii

rH ont plus de dents , c'est ofirir à une p^rsouiie , une chose dont elle .n'est pas en état de se servir. ^.^ ^^ ^ ^ , ^^ ^ ^,. . .. ., , ♦. ,.^, ^ <,.^

Ifii^k ': On appelle les* noix , d&i gâ^tés^ d^Ç^r mite.

Nott  : c ^£ cAo^e qui n a point dç nom , se dit à ceux qui ne se spiivienAent pas du npm d'Sànc'tfènbnttè/ ■ ' " " "•'■■' ' '.

Nommer les choses par feur^nom, c'est c^irè

kixifcèfretnéùt la Hrébté,* Reprocher à*' quelqu'un ses

tllffâitttis  ; dîrë^és ^artiles dbscéneâ avec une U-

bertë cynique;

' QaaftCbuii ti#Mfmé ttl imir'ubé personne in-


438  !«  0/V

flonnUe ^ c^ iquUl ésit ^Migé^te lai «ppVtedre" tfxA il est , on dit qu*i7 est obligé dè^déclirte^tlùh

Qnf^(luinàUndt>diPe^^^^^ d'un malhonnête lioi^m& èoà^M 'ptytir^K ' '

'S<mi^n qdanS'tfnlilJniriïë^e^t^éri repa(^lW de ^Mttev ^^p^f(ké', "èh dits '^è^éàt autant que si tous les notaires jr aidaient passé, .'.. .

À dk ^tcè ^qiic fes4i6tâïrëé>!^Ertq(ùp^ iffltttt'lè»  ;'prèiMtimé[' ëik'l'èbtigéafit', Wtc, ré-

i «01^ X on «t^\^ iikim\è4\4ïnhiah;^^^^^ note , il rCaura qu'un dpiWti 'f\ Î6& ï)îeh j rf '/ïè iMh^u^un0k^ùT^oni'îfiPhurà àid^mtiàrâ: '

Changer ùti /îot^ .* éfia^ger de propos, quitter «lirâittdôui^ pburbti V^lâ^WcWW' huître i par- Jer#à-tt«e'^hose;' ■ -^ * -'^^ * '-' ^' ' ,-' ^

' WaDRRiR  : une oèsace bien promenée nçftrrU son maître , veut dire qu'avex le trawiil on «est

// riY a point de si petit métier oui nentufr^

On dit , de celui qui bat un e^^^fgf,^qfl^l ffff pas envie de le nourrir»  » ^ /;

Quand, on a. a^^^^^ ff^A-J^iffi??

dans son sein. .orr*'*!!/! «^'^ '


iioa i,iryM^t-4l nànMe noupeau  ? Ne sa^z-ifous rien de.nàuyoïau  ?•

Nouveauté  : c^est nouveauté que dé vous voir, se 'dit à c^iii qu'on tfa vu depuis long* temps.

'Nouvelle  : des nouvelles de la basse-^cour^ ce sont des nouvelles fausses, qui ne sont cnies ou débitées que parmi le peuple.

On dit^ en parlant de d'autre monde^ que /leiy* sonne rC est revenu en dire des nouvelles.

Il y a bien des nouvelles , veut dire que la face d'une affaire ^st bien cbangéev

On dit , d'une chose perdue , qu'on n*en a eu ni vent ni nouvelle.

Point de nouvelles, veut dire, il n'en sera rien.

Trop tôt vient qui mauvaise nouvelle apporte.

No's^ER:: de cenJtnojrés^pasun de sauvé  ; de ^cent pendus , pas un de perdu. On trouve .lon ]>endu6 .à la potence. >

. On dil;, d'une personne miSchalnte, qu*elle^*<mft bonne quà noyer.

Bu i ^U est*acûotetumé û cela comme un chien d!" aller /R«-^e. •( 'F^oyez AceoUTUMER. )

IDn âîtt[unn homme est nu comme la main, nu comme *im ver, -nu comme il est sorti du ven^ ire^isa ntèm, ^ our -dii^ qa'il ne possède rien , -qaXl eii dans une indigence extrême.

Un pied chaussé , Vautre nu , se dit de celui Xfii li'a {ias eu le loisir tle s'habiller , avant de prendre la fuite« 


44o NOM

Nues  : faire sauter quelqù^un aux nues , c'est rimpatienter , le mettre en colère, faire qu'il s'emporte.

Quand un liomme a surmonté un grand ob^* tacle , ou qu'il est bien dans ses affaires^ on dit quV/ est au-dessus des nues.

TonAer des nues  ; être étonné, surpris , com- me si Ton tombait des nues  ; être hors de soi- même y et immobile d'étohnement , comme si Ton était dans un pays inconnu.

Je sais tout ëbaabîe , et je tombe des nues.

(Mot. Tart.)

« 

Nuire  : trop gratter cuit, trop parler nuit^ ( Voyez Gratter.)

Ce qui nuit à Uun , duù ( est avantageux ) à Vautre.

Tel nuit ^ qui ne peut aider.

Nuit r bon soir et bonne nuit ^ se dit à ceux à qui Ton dit adieu le soir.

On dit qu'an homme ne dort pas toute la nuit, pour dire qu'il a du chagrin ^ des afibires dans la tête qui te font veiller.

Je ne m'en relèiferm pas la nuit ., veut Are, c'est une chose dont je ne me soucie çuèré.

Ily a autant à dire que du jour à la nuit , c'cst-A--dire , la différence est extrême.

Numéro  : savfçir le nutnêrof être intelligent^ expérimenté en quelque chose ^ pénéti^nt , avoir une connaissance sûre et certaine , entendre les affaires ,, et en savoir les détours et les intrl^ gués.


occ 44i


♦  »


/ ...î


OuÊK»A!fCi:  :  ; ùhàUsanCfi \^ui m^eua^ que 9acri^ Jicc, $a dit p4^r^Uu^^optà rhistotfed'^br^baiiii dont ,Vob^iaMn<^ fUt p^^is mériltoir^ gçie a'au- jr^it:,^le;aiaqri6ç^,4e. sqwjlsv.) v ,^

' i.OijlRiGiUkMnotlatftii- V quîvsignifie soumusion, révérence qu'on fait à quelqu'un , dont.on e»«- père quelque serVieé.i M a bien fait dés O 'l>e- Jfigna èxCCHe yieillepouîn attraper* son bien. "

Xhu^ÉSk s^^quand on fait ^Oi^lqué demanée à qaelijfii'aii ^ on^dlt'V i^fkà A^btigerez pas un ingrat.

. . Mjeâ'ffôtûihffs sont dèis^pëPtbttncsfbrl àbUgean-^ iès^\ {«r^a6/igeni»i^/(>»/»^i^;,c^Bt^ calembour «qui'vait dirâ que \3€9'irtei8lem>»'ptiéseiil bieii des obligations. ' ' ' i

G^iCéil^pàiHt i>bn^é àfûirèyità qttàti ne peut. •'^•^' • '.'• 1^ ^ -^'-^^^ •'••' ■ "'^ •

Obolç  : je rien donnerais pas une obole , Teut dire, je n estime poipt du tou^ cela.

' Phusrèriiïrèz tonipteîu^qu^ala dernière obole, 'siiiilifie^ fortexactem'ènt^

OBSjEfiVER t- observer les lôngms et, les bres^es , les points et les s^irgulas, c'est être .extrêmement exact et scrupuleux , tant pour ce quqn fait,

,««)?;,?,?.«  c«-.^^>^,v^ {>«•l4?S"^^4^ f^^'f . OccaI^^on  : Vocsa^onffiit t^ larron.

Qui ne prend le bien quand il peut , Ne le trouve pas quâud il veut. '

'9*


44:^ JM(t

Gelai qui laisse échapper une bonne occa- sion d'obtenir ce qu^il msîre , la retrouve rare- ment. ( B^BASAtr. )

<tiilhtf«Mle-M4flntv<Uséilt te»'i)6iM^ gen». •

gùei ^ avoir un œil aièèt <hÏMtj^^^ rëué^èatà vMt ^ fci!at ébieArer atlétiii^eiiieiil «CMaÛies

- VàeildwJ^rmiwTV^dtufinmer* 'y-

Oa]ditydetcehi\v^afiiit^aélcpie4lffiiii«  AOfbi- ^eoMi^ 4à$a vaniBgapae «  }Ofi ^^ ^iiilfk U^OKfn^Us

peut arriver autant. . >,v«  *. i . ..*. r

On <U^^ 4V^ bomnie qur.ebsuoige^i qui'i^ ^it, i7 Guipasse une mouche dex^ant lesjreux, . i .-, ^

.0|i dit) d*utie chose claire», évidente ^ ^e&z frappe. leijreuX, saute auxj-eux. çrii^e leêyfiux*

Regarder entre, deux reux j^ ouàrir des ^ux grands comme une sùlieï^f lignine regardei: quoi- qu'un avec beaucoup d^attention.

'iQuandon'a 'que du coudé

  • da tout.

OEilj^ôu^ tel/,; âënt pàuf^' dertt,' %hifS*a peine du t^ïiôn qui ^tàit ^iaMie'pVrlà loPdes

Juifs. 'i . t , •  !  :.i. 'Al r •"'

En un clin d'osU, en hai


A Wttâ? àiàs  : «ans avoir lesom de se servi r de sesyeax. .

^S*en}battre tœil; se moquer de quelque chose^ en feire peu de cas , s'en soucier Fort, peu.

OEuF  : on.dijt , i/n homme a des^œitfi defour^' mis souslesjfieds, lorsqu'il a,grande déinangeaisoa 8e marcher, qu'il ne peut demeurer en place.

On dit vde celui qui lâche beaucoup de vents , qvi.îl a mangé des œufs de fourmis.

It pond sur. ses œufs y il cou\f€ ses œufs; se dit Se celui qui n'a pas besoin de travailler pour vivre.

t)n fllt d^un .avare ^c^xiL il tondrait sur un œuf^ €m*il ne donnerait pas un gros œuf pour un petit, f oe celui qui Fait le dégoûté, qvCil aimerait mieux deux œufs çu*une prune,

^Oh^tttpi'tt/iRomme est rond comme un œuf, qùahd'il a bien mangé.

OEuvRis  : voilà de vos œuvres, de vos chefs^ d^ œuvre , se dit à un homme qui a gâté ou dé- truit ^quelque objet.

  • On-âit, à Paris, 'des ctioses qui durent trop

long-temps à Faire, c'e^f Vœuvre de Noire^DamCy gm Tttfinii jamais , parce qu'on ^prétend qu^fl y a q[àeique resfede Toâte ^ F^rîre , qu'on ne vent |Mis 'â«hieV€r.

A l'œuvre on connaît V ouvrier, veut dire qu'on «te tSBurait ^bien j uger du tiAen t 'd']{n homntequi li'adenlTixrb /rien fait.

C^est dommage qi£on ne le mette pas en œw^re, cpToii ne'Uemploie pas.


444 OIS

Office  : on dit, d'un homme qui vient de mou* rir , il a acheté un office de trépassé*

N'avoir ni office, ni bénéfice^ n avoir aucun re* venu certain y vivre du travail de ses mains , du secours de la Providence. .

Officier  : lorsque quelqu'un boit ou mange copieusement , quTû fait bien son devoir à dinèr, on dit qu*27 officie bien à table.

Offrande  : ifous allei tixjp vite à Voffrande, vous ferez choir M. le curé, se dît pour reprocher à quelqu'un qu'il mange trop goulûment ^ qu'il met trop souvent la main au plat j etc.

A chaque saint son offrande , veut dire qu'il faut rendre des devoirs, des civilités , faire des présens à tous ceux qui ont quelque pouvoir dans une affaire.

OiGirpN  : être vêtu comme un oignon, c'est avoir plusieurs vètemens les uns sur les antres , parce que V oignon a plusieurs peaux qui l'enve* loppent.

On dit qu'un homme se met en rang d'oignons, quand il se place en un rang où il y a des gens de plus grande condition que lui.

Jlj- a de V oignon, expression populaire qui si«  gnifie refus , mauvaise plaisanterie adressée à quelqu'un qu^on ne veut pas obliger  ; mauvaise affaire. . .

OiSEAi;  : petit àpetif Voiaeaufait son nid, se dit en parlant des choses qui se font lentement et peu à peu. <

U oiseau s'est ei^volé; se dit d'un prisonnier


OUB 445

qu'on a manqué ^ oa qui 9*est écbappé de la prbon. . '. ,

Poilà une grande cage pout un petit oiseau , se dit d'un homme de peu de considération qui est logé dans un hôtel magnifique.

On dît y r oiseau en a dans F aile y d'un homme qui perd sa santé, ou â qui il arrive quelque échec dans sa fortune. ^ - -

On dit ironiquement qu'm homme est un bel oiseau , pour témoigner un grand mépris de sa peisoofte.

Oiseau de saint Luc ^ boeuf  ; se dît d'une per- sonne grossière, stupide , massive et sans esprit.

OisiP* f qui est oisif en sa jeunesse, traMttera dans sa s^ieillesse. >

(HstvxTÉ  : r oisiveté est la mire de tous 2es '^iees*

Ombrage  : donner ombrage , Vest doKmér de fei jaloasîe, de l'envie , de l'inquiétude.

Prendre mhbrage; devenir js^loux , se mettre martel en tête , se chagriner, s'inquiéter, craîn*^ àxe la .présence de quelqu'un , le soupçonner)

Ombre  : on dit d'un homme , qu'iY a peur de son ombre, pour dire qu'il tremble où il n'y a aucun' danger. ^

Tout lui fait ombre, tout lui nuit, tout lui fait peur.

On dit , de celui qui accompagne toujours une auUre personne, qu'iZ/a JuiY càmuieTombrëfaii le corps,; que c^esi son ombre.

On dit qu'on a mis un homme à r ombre , pour dire qu'on l'a mis en prison.


446 oti

On  ; 9e moquer au qh en dlra-t^on , c^est mé- priser Topinion publique.

Once  : ^oef homme rCa pas une çnce de  :sens commun , d* esprit, ^ de j^gçment,j il ta peu de

chacune de ces facultés.

'- . ' * •" ■ •

Oncle  : la vigne à mon jonelsry laj?tus proche du village* Ceux qu^on trouve -saisis de *'^if'n5 d^ent qu'ils l'pnt pris dans la . vigne à «leur oncle»

Ongle  : rogner les ongles à quelqu*juu^ c'est lui retrancher de son pouvou*, ou de ses profits.

, Onpuenx  : on dit y d'un: inéchant.faoouiie^ 'Qu'Àf doit avoir de T onguent j^qurl^ brûhurti ,. pour lai prédire qu'il sera damné.

0«>âlt«  4Wae<frfraûre\d&espen£B^ 'iln'j'mfêint .d'0nguenl^m.lapuisse^guérin.

Onze  : loisqii'an  :homme Je ffieiit l'amùitiâe ^l«s«9u«| ÇeittBieâ ,]ûn dil qBi*4L^êiianwitnai^uies jomte fnillstiieiirgès, .

QgiBBKyswéms ùvea^ nfafoi, bien ^tpè^xl-ée^tk jKomquemcm è ceux ^ ion t |^t«  ^iftrique.affiûre.

Oa  ; il a coûté plus d*or, il a mm^*pbi$ ^or ifU*il )niestgtoa^ seidîl d'un homme «(m «beau- coup coûté 4 élever, ou qui a' fait une fort gfalrfe •44p«f^

Ylbdî^)S'a«idi«se»qu'>on aaf?faelée'Ohèreu0iit| je Vai achetée aupaid* de Vor^

^uand 'itne diose est Tort rare , crk dh qtTon n* en peut avoir ni pour or ni pour afgent.


^^H ^^utm^iejeràk pérftne ciosefourOùut ror, 4¥ifn0f¥h, yfékt timik ^quelque frik ^qœ^Ofe

Lorsqu'on veut loïitfr im 'hormtie , on âK ttiPtl

épCilvMt'tMtiTWy <]faV/«9C tâttt'Cùiimïror. '

Il dit àCor; il psu-le bien èV.à notre avantage. '

  • 'un appelle Sàint-Jeaa ho^chè 4* or, un bai>il« 

lard qui ne peut garder un secret.

J^ronneitre des monts ^ûr^;4AixA de gcandes et vaines promesses*

. iln^dits^.d'Junç(^aUoa.bien^lAréey.4^ n^est gu'pr.éiM^im'- •)> .

. oQi%^l?9u'aii4Er pr^Ktnmrs. sibeS^-dc r4gUse'hs éi^éques étaient d^or et avaient.d€S'C€osê€i deéoiii.

Il faut /aire unpont.d^ar^ ^e^-énnemiàf ipc«t idi|^ ,qi»[f l'iMlt faciliter ieur jrfitrai^« . et>n^ l^^Qpas ai|etûe,^u désespoir. .. ' .^ . • .n

.Tmntteei^m rdiiii n*fê$pns*At% f eni diceiqu^Ù 4>ç,£i^jpa^ ^qt^oucs. se Itâss/çr^preiidne^uz^b^les


Or est qui or vaut, c'est-à-dire que nous  »çttih 1^ geua àf.rqpQrûoa,du bien .^qu'olsTi^us

Oaage c conjurer Forage, détourner .nfcir kiilil .^u(eQ-^i!fif^^r4(p>H}^«Jr<un aGclfief^ ^«inpéchfy un

Cadre  : on appelle un festin fitïrf/mdroi^^OBpi %iiipd iépat^>^niiireiâtiinagi«fiq\ie*/'i .  !..  :'>


448 OR!E

OiiODBB  : oà di t qti^m\^\jeié une xAo^ m ti^ffre aux ordures , pbaïf )dire.qa'cAlô ne Vatit rien .

Il X ^ ^^ V ordure à ses fiâtes; se dit d'tte Jbomme prévenu d'u^^rim^p' • /.

OreillE'; les murs ont des ûfeilles, veut dire qu'il ne faut confier ^oa ^eçret à personne V pas même sous le secret. , . . '

Corner aux oreilles de quelqu'un  ; c'est vouloir persuader quelqu'un à force de lui parler ccviti-r nuellement.

• Frotter les oreilles à quelqù*un , bii , lui donner sur les oreilles  ; c* est le trafpeT.'

Se mettre , s'er^bncer; ëtf^ dtins 'une affaxrt f dans une occupation jusqu aux oreittès'*, otL^pat^ dessus les oreittesy veut dire , s*y èttgâger ,^ *s'y

niiettre bien arant. "•.»-.• •• "» ^' "'•• •• -.V -./; . •. .-• J

Secouer les oreille^; he tenir coiriptcf dé' quel- que chose, s'en moquer. - ' v^- ^ '

On dit, d'un bommè qui ia's'e^rpoiser à ungrand péril, cpiitsera bien heureux s^S èrh!¥(^bHes€s ^neiUes , pour dire s'il ëfib'reVi^t im^u^et ssiif .

' Il lui a fait une ùrdlle; se ^iit de celuî qû'ob croit avoir eu part à l'enfant d'une -fe^iliAË^'jga^

lante. ' ' ' » ,\ . u >.,'\ ^

P^entre affamé n'a point. d'oreilles; reut dire qu'on n'écoute aucun conseil quand ori ^tp^esâé

<deiarfciiniî!:i. ■.*•'» ,'>'^ .  » '-.'*.. .  :  :\: / -.C

-■•Ce qui lui eVitré fàt ûrië 'mille, fUi^iûripùr Vautre; se dit'dè^ eêlui qui^oublÛel^faènèihevit ce qu'on 'bn^a'dît» *^'/ ^ . . '■  »,.;. n >  : ■: ♦: On dit qa'unhoinmeJaitJa sounfe eroiOe, qa'»/


ORG 449

ferme V oreille ^cp! il bo\iche se^é^reUhs, qn*il ri a point d'oreiller j qqaiid il ne veut ni. epulçtidre;iii faire ce qa'qn lui dit.

L* argent lui fait ouvrir les oreilles ^ oupréêer l'oreille.

Lever ou. dresser les oreilles^ c*est s'enor^^ueillir de quelque heureux succès.

JStre crotté jusqu'aux oreilles; c*e3têtre fort crotté.

«  // se gratte P oreille; âè dit d'un Homme qui à quelque chagrin, quelque inquiétude /ou qtp a peine à sef 'souvenir dé quelque chose.

On dit qùVi Homnie est toujours pendu aux oreilles dfun autre , quand il es t assidu à le suivre^ à lui parler.

Rompre 'les oreilles à quelqu'un; répAer toii^ jours la même chose.

Les Fanfarons disent par menace à quelqu^ùn ^ je lui couperai les oreilles. ' ' •'

Baisser l'oreille; être malade, triste y harassé  »

fatigtt^V honteux et confus. ' . ,

• •,'. .1,.. •• I

Avoir la puce à T oreille; être sur ses gardés, inquiet  ;' se tourmentër/s'inquiéter. .

Se faire tirer V oreille; se faire presser et sol- liciter de consentira quelque cnose.

Oage i faire ses orges , faire bien ses affaires^ s'accommoder, s'çnrichir , trouver «on cpmpte | se mettre à son aise , gagner, faire du projfît.^

Orgueil  : quand on prend unhabit /n^uf ati lieu de celui qui est usé ^ on dit /qu'on nfi 2e prend pas par orgueiL


  1. ft os

Oft ifii ^ «Il IkèttiiËiSe ëé nêsLÛt (jai veat mai- «rifer les autres , d^ \pims vient cet orgueil 7

Obicikal  : sot , ridicule , qui a des inanières affectées , et qui est bizarre Sans tout ce qu'il /ait. . .

Original sans ccpiej manière de parler qu exprime encore plus le ridicule. d'une personne que le Inot original seul.

Obme  : altendezr-moi sous Vorme^ Cette «na- pière de parJer tire son origine de la comédie de ce nom; elle ^ignifîç ordinairemeot unexhose incertaine. Par .exemple: Y lâendrez^vous  ? -^ X)ui^ attenàez-moi sous rorme^ c^est-à-dire ^ si Vous m^attendez , vous m^atttèndrez long^tempi. Cette manière de parler peut^tre eiiy[>loyée dans Itous lés sens négatifs. *

Os  : on dit qu'i//i homme nejerajfos de vieux bs f pour 'aire qu^ilest infirme , qu'il mourra jeune.

Jeter Un os à la gueule de quelqu'unj veut dir^«  lui donner, .quelque ^cbose a.fi.n d'empê- crîer qu^il ne crie , quM. , n^ençhérisse^ qu'il d«  découvre le mystère.

Donner un os (t ronger à guelqu un, c est liu susciter quelque affaire qui lui donnera bien de ià^kMte. *'• ' •'

' ' Oh Hit , B^uné'persbnne fort iriaïgre, e7/e n'a que la peau çt les, os  ; <?est une peau étendue r dès Qs  ;'janiàis1jeUe chair nefutpr^s des os, Ôh dU, à lu'lîoucbérie, il n'j- aj)oint de viande


sur


sans os*


0/U H 4Si

05xw?i(ç,9f,j f^, Î0ttMr«Br|v )^;^9Î&rj^» oxigiiial^

Otér r o/ez cela de vas papiens > ,n 9(fez ^fiài^ cette pensée  : ne croyez pas que cela vous ^oit

Oublier  ; il n'oublie pas ses mains j- il ne va j9a^ sans ses mains ^ se dit d v^n hpinme avide a

Çiif bienmfhéT^df^ouàié. \ '. ^  ; . ,. ' * • 'Hftï*flrt^(jîi*i/iï^ iftè^jre cÀ rhisé au rang Ses 'j)é^ chés oublies / ([bâiiâ dii ïa nÉgligé *^et; qu^ûn h*en

'Ol»il:^: '^ ^ ^tJ^ih^W^ifh^ it tei^ àuté'^ pittes , t^nà^it t^i^k 'èncdrè^'isoti^ vis^g^e qd'ii k Hà malade, et qu'il s'y voit quelque grâtràè itiê(l^ que de chagrin ou d'affliction.

Ourler  : il Wy a qiM le bec à ourler , et c'est une canne y se dit pour se moquer de ceux qui croient que les, affaires se font facilement.

  • ^"t)iftiè i ^uànd'un nommé a jpeur ^ on' dit quV/

Ififaift faire monter sur Vours^y comme o|i;.Fait monter les tep fans. , . . . r r •

On dit qviun nomme ^st fait comme un me?» neur d'ours i lé'ëàt-à-cfire , mal * bâti y miàl ac-

Wtffrs:' '- ■ ••• '■ "^' ' '"' '..'■"'

^-'m'Mfdi/tpris'à^dre ia p^kù tiè' huts \ivàik !fe Thi^o^/" W^jMriW feitt pa^ 'partiigeV uil *bqh •fl#e^'k(^é^Hce'âe^âgrrètla batàlHe', ^i ûi^^ -stt^t^^Sf^V'^t^ "4â la- ^ëAtef pàtefblemebt , bt «èMpf ^^b^r un MuéSiie ineertàln r


45» P A* I

• Oun mal léché  ; eiifâ«t'difformS et mal fait On le dttantti d'an faômmede maaYdise hdiiiear, et ipii ne peut s'accommoder ai^t persoiin'e.

Oora  : on dit, d'one chose qu'on mepirise^ ^wlà an bel outiL - ' ^^ ' • '

Un mauvais ouvrier ne éaurail trouver de bons outils, .

rous tes outils sont bons pour un bon ouvrier,

OuTEET  : dormir les jeux ovyeji^ gomp^;.^ lièvre, c'est veiUerài ses affairei,. >

Tenir table ouverte  ; c es.t^çeTQii; et çÇW^r à manger à ceuxqiii snryiennçnt.

Chanter , jouer à livre ouvert; c'est cfianfler i jouer toute sorte .de.^i9Qi^att:|F <jbç pmsiqfie en ^yciyant la note ^ ^t ^^Lns,.,les avqiri 4Va^fn ^^* ijar^vant.' ^ ,;,., -,•., f. ... ,-! ..;  ; ••


P.


. PAGE  : tour de page, malice où U y a de Tes- piègrene. \ , ^. . , .

Mettre hors de page; affrancl^r ^uelqi^*un de la servitude • de .la dépendance. Louis XI mit les rpis de France hors de page, '

Paie  : il faut tirer d'une mauvaise pais ce qu'on

peut, veut dire, .que 9 lorsqu'on. délû^e^r {l'rjpas

^ bppne v.oloniç.dp V^J^ tS^tjcequ'iJlj*di>H,.,il

ti^ut quelqiiefpi^ scf con^nte^^du peuq^'il.qfÇre.

. jPAiLLABq^ .an)4Are»^.wtC«|per«./wlJ0iyil«f«* fours tâtonnait ',seSl^gomerMnte^, }(^A1CU* L t^


PAI 45a

|?AiUià$!^ ^nfi.,paiUasse de^ coqfs^e^gardê ,

est naç fille ou feuariobé. <{ui se Irrre à iimt t^enant.

Paille  : cet homme a mis bien de la paille en sps #oi//ienr>jH{^ifie qu'il est devenu riche - en peu de.tem'ps.l ,/ . ' •

Op dit 4'«tn.pr9^îgue, d'un hompie qvi\fait grande • dépeme., que faut jr va la paille et le blé, ....

.  :0n appelle p^ homme de sien , qui se pl-é- sente pour . cilUtipn , . un homme de paiUe, , Il couche sur la paille; se dit pour exagérer r la. misère de qudqU'un. . ./'. .*

Ils sont aiêés^ 6&/9Hfie fats éti p^îUei' ^^ dit de g^ns qui se,sônt renda«^Mma2û*es, d'une mai- son f qui j tim% grtod/cbëre , cL':dissipadon des bien du  ; maître. /; w\ ^ , ^ ..

On dit, d'niiecfadseexeelllftite qu'on veutlouer, qn^ellélèf^e la pïtiUe^ par allusion à l'ambte , qni a la vertu de leyer \a paille.

Jàii^^ litpailh^ pu yen^ à ' <«  dit , \lQ][squ:bn ^ est i]|«ertaÎA[,d0,sd roule» et qu'on stf) règle \soi^ le nio.dXPm^nt: que le . Vfintr.dpnnera lèmnd paille qt^'on j?tlietiep, r^âiri <\/^d^ef Plûmb.) .

On dit d'une colèréy d'un amoUr^ ^ dfùne autre' passion qur fait' beaucouf^ dè>-l>rUit^^ et qu'obijng^ ne dcfnnvt pasndhirer >Iodg<>-l0iiips ^ qme ce ne sera qu*im'feu depàilte^f >- '  » - •<! * '•

, iGhe¥al'de*pùïUe\^^heml d&'lmtûiile^^')i:h!^al £iatrp^eii tkt(v^*de peine i) cht»iaiid^j^in,»okéf, i^al de rien. -^i'*^ &« 

- .Piivi on 4i^^û hctame habile qui'a plu*


IL OG yOÊiipias 7o jiaip q'uUi{,manff&^; se dit d'un garçon inutile, d'un valet fatti^tit. ' •

être> téiiioixi ^ ^^ect^^teùr dë^ pkisi^ d'àuti^r^ sans y avoir part.

> Quand. 9n. ai^andh QUiofajët â tmp tN)B nojir- clié,.«À\ d\t .qu)'on.^'Â d&nnêpèùr^uà-nîiprceau de pain., ■ ^ [ • '^'- \ ' •^•" \' ' " '• ^^

On dit , d'une disgrâce «t-'rili^ëfi^^tfnfé fiérsoùnt

> Telpaîn, telle soupe^^^xxi^Tèf^nèVdi^hos^

88btr'JM)ixn|es.,:)»ui9apâ'!laiiiibtîèfii;$ épkMdn y 'li^et. '- . Pain coupé n* a point de maiZ/v'^'signifîè^^a'dB pe¥il>ti!reivd(r(îlô.p«Milll)ii»[t^tth>éÂi;tiHb'b«  .'

P^ieftdm4tf'!f^i»Merf-^kiti^rd^aimeTwon'a9 déserta -IW^itifi '.'V»! •»!> u l'jv i.î r.

9^* &cttir;'9é'fdii parciif) <|tie^)<l^ pïiift«dé^dé«ik^ coiv^ tttitii!| âant liumîdev ^lalsse4e' joût^ii 't^ëchll  : // a nàflOgféi dii^in >dk roi;- vèlit vfirè '<{û/^ %<4^e%{>ris0i^Qi:»;9Ui^ g^«D^«. .  ; ^ r.:*

t./ Çi^héu^n^fki'pmAcuUi ae<jdilr diutt.jtrarail

mais qui peut servMVlllKl^vl»nvû)^tiWb% ^ -a)? \ -

\vs'MhKi^m9i9i'pàigit^la jniùw^ a?lssltJb-)dîre , j%toi«iià^%Ap<Tmii^£9^^hàislQn>>èi 4<^|^Rgn^ sa yie. .uy>vt tih \;


qu'il faut leur mettrç Iq pjiîa aii^bdc». ' ^ . Paxb.  : UsitraiientdajtaiF à oofistpagfiorkyàk^soiït

On ^pjq}£ufi^homme Astitiré deftairj q\Jil>e9t hors de pair, pour dire qu il^îestâte^é aa<ftes8«KS'^

Paibe. & S lui^ a. donné iune^pmr& de • t9ufflets ', • T aller et le venir, -. >  : '.

Les deuxJbHtlàpuin^;' 9S!<i>tiquftnd^<in*reit deux personnes ensemble qui oiit hes in^me^qua^ liléi,. eft qui sont jiien» appanées^ : mats? (m-n*en ose.giièreiQpi^ea^maaLTai^epàiiv \

PÂirRi? i' énvoy\sr pïtfèns'f ciivT>yer promener , «hasser ,' iSsiircsordr. ^ -

A^z paUr^ Therbej aHer- vous promener , TOUS n'êtes qu'une bête. • • ' '

5W paitre fPitribgmàtions , dé chimères , de vent; entretenir son espritr de choses vaines et peu soUdes^d^éspérances mafMottâées'.:

Paix  : Paix et peu ^ y^kn Se' S[iose^ pour ren- dre un 'homme heureux, pourvu qu'il en jouisse enii«p«»s;^' ■  ;•- ^'* t "•••'•■*'•■ ^ {-•' ^ •' '-^ ^ .

Ange de paix  ; personne qui porte tbujêurs les esprits à runîbH età-la «ondorde,; '

Lmiisseï* quclg^tAiw éh paix  ; t'est* "nfe îè mo- lester , m ne 1 ^mriortuqer.

Paix-ià , se dit pour imposer, silence.. ^ On àisaàt a^û jl^dis j ^qm >fïe tout se tait , de tout a paix. \ ,

Paladin ^aere lefaladin^ c^es^ ^airp LhQim^« 


456 FAN

d'împortaBce, le mockaiit, le rodomont, le maître, s'en faire accroire.

Palais  : il est/éie au palais, se* dit des joars de jedne, par calembour et par une méchante aUiisiôn du pataîi de la bouche , à celui où Ton rend la justice.

Palier  : il est bien fort sur son palier, vent dire, il est fort dans sa maison, auprès de ses amis et de ses domestiques.

PaltoQust  : homme qui a l'air et les manières d'un campagnard.

Palsanguibnne  : sorte de jurement paysan. Palsanguienne, fai/ait.(Moh, Fest. de Pierre.)

Pamoisir (se)  : se pâmer, tomber. qn défail- lance 9 en faiblesse , se mourir. Il ie pdmoisit entre ^(^tes bras. X^onsov. Zig^zag. ) Langage des halles de Paris.

Panache  : cornes de çocu i on dit en ce même sens I panache de cerf.

D'un paaaitlM cle cerf aai; U front ine poarroir  ;

Vopà.qni est yraiment un ^eau venezrj yoîr.

'( Mol: Cocu imag, )

Panader (se)  : se carrer , s'enorgueillir comme un paon. .

Toi 4ui f». panades , qui déploies .Une si jiche queue , et qui semble à nos jcor La boutique d'un,. lapidaire.

' ( Là Font. jKii/é*. )

Pqtf parmi cTaul^es paons tout fier se panada. .^ ' ( La Fort. iïVi*. , li?: 4. )

Paicdç.i^e  : c^est la bqlte de .Pandore ^ se dit d*ati méchant homme, sujet à- tous les yices.


PAN 457

Panier  : 00 dit , d'un homme sans esprit , qu*i7 est sol comme un panier,

-jQn appelle, parniî les domestiques y. anse du panier, les toI^ qu'ils font à leurs maîtres sur le prix des denrées qu'ils achètent au marché.

Adieu panier , vendantes sont faites , se dit au propre, quand il est venu quelque désolation sur les vignes ^ en sorte qu'on n'aura pas besoin de paniers pour fu ire vendange. Au figuré^ ce proverbe veut dire qu'il ne faut plus penser au succès d'une afl!aire dont on a manqué l'ocpjasion^ ou qu'on est venu trop tard pour partager, uà bénéfice. • - > ,

// ne faut pas^ mettre tous ses œufs dans vn \ panier, veut dire, qvi'il.ne faut pî)3 trisquari tout son bien à la fois , mais qu'il le fa^| j^* cef' en plusieurs 'endroits , de peur ^ dq tout

Au jour du jugement , chacun.^ serq mer/ij^jj, et portera son panier , signifie que chacJij^^rér.

Pondra de ses fautes. , •

1 • *i<î 1

^ Panier percé i prodigue , dépensier., ;'jçpl.eïi|r qui ne peut garder son argent , .mais qui , à li- mitation d'un panibr percé , qui ne peut garder

léau , dissipe OU joue tout. -

^ On dit aussi /d'une manvaise iiiëihoirfe  ; 'c'e^i un panier perbé. ' • - ' ' '-^ ' '^•^»•^^' "^^ [

Panneau: donner dans le panneau, c'est don- ^ nef ians le. pîége qu'on nous 'tend ^' ^e[£àiiâer X>reiidi<e aujt finesses, de quel^'fborbe' j' ^tt^it-^"^ per par quelque Sàot àAots, Cesiun &>miWe

ao


458 P A P

à donner dans tous les panneaux fu'4>n voudra. ( Molière. )

. On iUt pr^TerbiaUineDti l'^crè^e dans sespan-^ nivaux , pour dire , il <^i:èye de dépîc; il est bon de lui-inéuie.

P^rfSE  : ventre., abdonien.

,A^ff^s la pfnse vient la danse y vent dire qu'il y a d'aaires plaisirs ajurès celai de la t^hl^.

Grand "merci, panse! se dit à ceux qui donnent quelque chose dont ils ne savent que faire. >

Pantoufle  : on dit qu'on irait en pantoufies eti'qwelque lieu, fonr exagérer la beauté du che- nw.^' ou la commodité d'y- aller.

'l'h à\ mis son soulier en pantoujle , se dit pjmr s^e moquer de quelqu'un qui croit s'être bien déguisé , et qu'on reconnaît.

' Rktsonner pantoufle  ; c'est parier contre le bon^sèns.

Pape  : cet homme est servi comme le pape , c'èit-tS^hrè, bien servi.

"iyoi/tf 'auHons Jait un pape ,. se dit à çéîui gi^ a eiî di méihe temps la même pensée  ;que nous.

d un homme résolu à se tenir fern^^f^^^^que poste* -^ ,^^ - .

•ilIlîkttlKtsiqu'wirjkaîllili^ /ss^t,sicbc[empapifr.


PAQ'. 459

ppttv>dire^^iC^a^>dti bî«n Ittigietra, ou en bil- lèta; quridnfairpbiit* d^itmiienbfôs ààni il jouisse euAfs^'^i cpMj'tqtiM >sa ' #ibhëssie' est àhm son

  • iQftz^ c^laldâi'.ifos 'pùpiens , veal dire , vous

Il faut le fournir (fhnctt'et de papier , se dit de.«elài.qui égpn^jaàt betftttioiip'deciioèes, qu'on n'est pas obligé de lui donner ^

JÊiiiff^éçiik,sHn\.l^p'iqfiersj^^^ auirte^ c*èst être son débiteur^ .

J^s^nmràHl^àMti .Iff .papieK des sou,., veut dire.jiaîU n!j a ifue^ea: fioC» quL écûventiMiD les Hi|i|a^Ui99tf: - /. . . , .

Papilloic  : on dit qvCuA Aômmeçotrrt^apre» lesiip^pilloBSfk ;iquaBd:i>U:i^'^ntua|8'. ^.dvs baga^ telles. 1 ... b

Quand quelqu'un devient sotteipent amoureux, ou qu'il quitte j^{;n 3isji(e pour, se fake' prendre , on dit qu'i7 yient comme un papillon se brâler àià'iiJikndeih. -  ;  !*

Papilloitner  : signifié être toujours en mouve* ment ^t dansTàction , à la manière des papil- loni.

Papillotage  : c'est du papillotage , se dit d'un ouvrar^e dbntî rauteuï'^* 'pà:s$e ' continuellenïeHt d'un sujet à un autre. '

PÀQuies  : entre Pâ^i^es et Id Pentecôte, le dessert est une crodt'e, -parce qu'il n'y a point de^friiit^ ^ bt qtie le temps 'dès quatire mendians eatt^àssé.


M • f . ' . J ^  : . '•


46o' P-AR^

^ A Pâques on s'ç^ pajtse^'- àulW s^niècôle , quoiqu'il encpdiei Ç^a(^V^|£9dik&.habit8 d'-éué' dont ou n'a abi»qlmi)ôj)| bfisoio^qn'en ca temps^-là.

Se faire poissonnier la veille de Péi^'ties  ; s*cti- " gager dans un p^rti ^ 4a ns une^ affairé ^^ lorsqu'il commence à n'y faire plus bon , qu'ilt f?^- a ipktfv aucun avantage^ à en^rfiûren ,,,..:;; <A ... , A

Paquet  ? , ijlfaut^fii^h^aifderie'pa^éel , ^ acbever' Taventure qu'on a,pntf^pi\^\ -  ! l mI(I.> ^. j

On dit à ^n hos$u< quW^ 'jionë isêk"^ pa^et , pour]e plaisanter sur sa bosses •' ' '^ ' ♦ • ** . Donner le paquet ^à'quelqt^uHf'yXm «feiVe'^iaihe réponse sèche et ingénieuse, '4}i|i le fait ^ll^.^'ii**

Faire son paquet; se disposer à parti^iy'à<9M«- tir.p^^^in^^pl^S.v^ônU•er^,'J•^ \\\. no  : v  !in//l -Risquer JeipaquBtif'hàsaSsr ^.tent6i^'^^ii^-^n<' treprise dangereuse; faire des efforts. .; . i *.

Chacun promet enfin de r^scper le pac^qet. ^

Paradis  : il a heurté à la porte Jlf^^^fif)^4^f^^ is se dit d'un homme qui a été à l'agonie . « 


le


On dit (i^e.Pms çsl Iq paradis fies fem^f^^,,^ purgatoire des hommes , et V enfer des che^^  ;

on dit qu'«7 croit être en /7af;^^/i:;j|ijjaandit^^t't en £rand danger , ,on dit qu'i( se recommanife à tous les saints. du paradis, . - ,..,,.•

jPABjBiL  : ^,f ^^/ sans^^parçil, ^ J^ Pf'iym^' ver son pareil , se dit dW homnie qv»?* d^^. .


>QH^Kt^Ml9¥(^i^i^^ ^t fta/*^ dessus dfis ^antres

hommes. . '-n..- ,.-> h.;--:» «  '• •• • ••"

^ la pareille ^l^fi^U^riire ausst^ i jeu vott^ rdn-

.-i)<>iSdrraBt^2H{ne^evi*t^ftiUitbas'lWeme. . « ^'^

Attendez Tobs a la pareille. .,. • .,, ,  »

( La Font. ) . t «t

Parent  : on dit, de celui qui se dit pamnt(dbin

O/ii /^ renyojf:é ^cI^g^ . ^çj? paren^p^e d»i t ^d!un hpmme qu'op a rabroua. d,'uj^e bonfie i||^ii]âçre.

Parer  : quand une femme affecteudeseitiiof) narer.on d|t c[\x'fllei eslJp^réecpmr(lfif^^H^atilel, comme\me4;h4sse. ' \,\ . , . [, . l'.l t.^.,

^îTc parer du bien d* autrui; c'est >4treti9ctu d'habits emprunté^. . V

, Quand un Lonime a f efus^ 4^ pv^ter,de Far- jgehi^à unhafdi empruntejiir .qu^,|^el^.|l*| fiurait pas l'endu , on dit qu'zV a paré une es^tocade.

Parlage i caquetage , flux de naix^jlç^,^. , ^

Parler  :. de l' abondance, du^ casitr la, bouche ïjiafîe j veut dire qiie nous parlons, cuvent de ce quj nous touche le plus. . , -^ .  :. i

\}aiil pas la peine a en, parlera  » «  ' . , î • // en parle bien à son aise; Sj^f4i[i;{f|li|iod


,46a  ;PA11

peut causer la chpse dont on parle. - '^

Quand les énès pàH&nmi iéiifè;'^* Qlt^j^onr >«i«r({uer' unj t^nps fort -éMgtiés^ ..y

Avoir son franc parler*^ fftHi étéë* àatbi%é'à dire tout ce qu'on^^yeut* 0^; k*. dî|^ .nuMst^d^un fou y qui dit. tXMit fie qui )lai ^pMf&Innr rtetéte.

Parler^à biHàrU'rtmm; >c'*estp^l^»âîi$ suite et sans ordre.

Parier à tort et à travers  ; cVst ne savoir ce

.qdbn.dit.. • * ••>  :•-'•>'> ' -■■' 'î^  :•;••'•'

Qiiand: on Tétit! petiuader'à quelqu'un iie faire une chose à laquelle il ^e réfiise^ on'Sh iqii!i7 ^udrftrt atétam fMrtérA nfi t&ti^dV^ *

Pè^r^k éœxtr dans ta matn) c*èsï* parler <|îiieèreinêDt«> - .-.*.' 'î •'» -*•' • • '^'^^

IHh>ïii^ràà' qtnyMèr',' ^éûyà^['^ jA'ï'rot vera bien des difficultés ddiis riiilr»^'^ quM a lebtreptîse; • / • .'• •• •■*• '^ •; '-^-  ;*,,

Iljr a temps de parler et temps ïXs se taire, '

PaHèr dé tâ'pluîié ' ei Su ' %eaul iènms  ; Ipârlçr ^c dioiîfey ïnaiffi5Vekles. \

Parler eh Pair: p2LT\ers2insàt9Sein , sans aucune vue partinihèi^. ^ . .

Parois^ ioài dit de cleux cliosea dépareillées. qUrettes sorà de aeùx paroisses , conime deux bas y deux souliers, deui gands , açixx rptulnes.

'On apf^ètte côqs\àè'pàrQ^ase. les plus riches habitans d'un bourg,' d'un village y les ahçiens


PAR 403

Pàim^e.  » à grands se%rieuns peu de paroles , veut aire qu'il ne faut pas abuser de leur au^ ,dîenoe»\

La parole s^ enfuit , et Fécriti&^demc'uYt^ veut

«dire'qir'il (BUtV^ssui^r plûlAt sur les éerits ides

personnesafeclesqftteUes <m a ajfà&evqtie sut

.leur» promesses. G'^st un. ^ib verbe latin ainsi

conçu  : Verba volant, scripta manent^

iJ&ép^lesdùrFikiiniiéfvsiètiïbténtpas a celles, du soir; veut dire que les hommes sôtit sujets à lilàttl|^ék*^èf>arôlè , et à changer d'avis.

Oii dit qu*'oh h&hihïé'dffi6hneur n'a que sa pàt&tei

La parole fait l&Jeu; se dit quand on joue sans mettre d'enjeu.

On dit à une personne qu'on' menâde, qu'on lui fera rentrer lés patv'lèS dans la gorge.

Parole nepuèpas; se dit par manièred'exciise , en parlant des^ infirtViilés cdrporèllei.

PAiidiii  : faire pdrâli, àilet de p&tr, faille tète, égaler, ne rien céder, aux jëtt)c d^'httSârà , c'est laisser ^ur le tapis son enjeu a^e 5on 'bénéfice.

' Pâlit 8 il n^ûnfetiéi^ttpàsirapatr atix chiens, se dit de celui qui a prétention sur qtiélqU'e chbsel

jii^oirpartàugéteauf atoit lin intérêt -sèdret dans une affaire.

Qoa'ntPoft est* dans hi conifîagilie A^iîn'Mtre qui trouve^uelque «hose , on dit*, je retiéïts^fna pari.

Cest un fait à pari; vem dîtiT, c'e^ autre chose.


^ PAR

A part soi , timC seul , seciètement , sans con- £deiice.

Pa&tage  : partage de Montgomerjr , tout dTun côté , et rien de Vautre.

Paatacek  : ils partagéni le gdteaa , se dit de ceux qui sont d'ioteltigence poar faire quel- que profit secret au prgodice d'un tiers ^ ou dû public.

Partager comme frères; partager ^g^l^D^^i^t quelque chose.

Partager un cheveu  ; affecter de distinguer les choses jusque dans les moindres subdivisions.

Parterre \ faire un parterre^ tomber, faire une chute.

TeQemenl qcri fit deax parterref , '

M^is aussitôt» se rfelcTant , etc.

( ScA.B. F'irg. trav, 1. 6. }

Parti  : on dit , d'un homme timide on prudent, qu'// se met ,toitjours du parti duplusfori.

Ne prendre point parti , demeurer neutre  ; se llît d'un homme doulL et paisible. . •

LoFSqu'<on a attrapé 4iuelqu*nn ^ on qo^on ini a joué quelque mauvais tour, on ditqu'cm lui a fait un mauvais parti* .

Partie '
le tout est plus grand que sa partie,

axiome de géométrie.

Qui n* entend qu'une partie , n^entenB rien, Avoir à faire à forte partie  ; trouver beaucoup

de résistance à faire réussir quelque entrcpfise,

soit par la résistance de la ma4ière j soit par les

obstacles des rivaux.


PAS 465

Qui ijfàiU&îà pùtiié, la perd; se ^il non-seu- lement ijiiànd^ôti quitté fê'jeii , iiiàié'tiùssi quand on serckire d^iin emploi , d^un service avantageul.

' Iiôrài|d*un lioihme se bat , 6ii dispute contre un atitt'e plus fort 'de côr^é , au plus Savant que lui , 6nmït[ÛelnpdrtiéVesrpdf^'ê^^^ ' "

Une partie faite à^là main, est'uné parti^ con- certée , ou faite exprès pour nuire à quelqu'un.

Ce n* est pas assez de^bienjou^r^ïljaut Sien Jaire ses parties; ce n'est pas assez de bien savoir Sfes affaires, il n'en faut enVeprendre que de bonnes; ' ' "'•• • • ' -* " *

• ♦ f  ».

Une faut j'an^àis remettre îap/irtie au lenâe-^ main'; veut dire qu'il né faut point différer ce qu'on peut faire sur rheufé.

F.artie carrée  ; compagnie de quatre personnes qui ont projeté une promenade , ou autre partie de plaisir. '

l^is  : la peur a bon pas.

Quand quelqu'i^n a une grande obligation à un autre , on dit qu il devrait laiser les pas par ou il marche.

'. Pas à pas /on. va bien loin, veut dire que quel- que lentement qu'ion aille , on ne laisse pas d'à* vancer beaucoup quand on va toujours.

Feure un pas de clerc  ; saigner du nez , se dé^

dire*^ 'retirer* sa parole; faire une brioche* une

v^ v' . •- j *> , •- . > ' ..-'»?• ^ ^

etourdene*

Passer If pas  ; èXX!^ forcée contraint à quelque chose par une force supérieure  ; mourir.


20*


466 BAS

L'arrêt dpnpirc.hoppiîMj ^'i^.HhV^sfl^i^fl^.

(M'i}h*JEjcol& des femmes.)

yoilà tantôt Mise ans écoutés ^^ etrTffijtf,ne^ Ynes qu' au,p^émierpas ( Patru , Plaifi.,,)fjj ç'est- Â-ndire ,' nous fk^ soiV^mes ({u'au jcominçif cémç|it*

5e retirer au petit, pas  : x^estê^^ retirer Itate^ ment. . * . . "*. .

Fdire Un faux pas.,; manquer de condoite , donner â. gauche.

  • .... . •.  »

Donner le pas à une personne; c'est lui dé- férer par civilité et lui permettre qu'elle passe ou qu^elle entre la première en quelque l^^u  : prendre,!^ pas y entrer ou passer le juriemier. .

Marcher à pas de loiip^^pçts ffct t^rtue^^ gi^ à 27a^; c'est-à-dire > fort doucement. ,- *

Marcher à pas confiés; gravement et doU"- cernent.


• ■ .  » r


Suisfre quelqu'un pas à pas; le suirre ^toujours et ne pas le quitter de vue; '

^ Pranchirlèpas ; faire un i^c pose diScile qtfon ne pouvait se résoudre à faire. '


.  :!v^ v»\'


. Passade  : cela est bonpoyr une passade, jcela est bon*pour une fois , uVais L Fa cliàrge de n*j plus retourner  : se dit aussi du plaisir qu'on nre prend^qu une rois avec une leniine.

Passage  : on dit, en menaçant qùelqu un , il

• u'î . '. •'.)•. •»(.! Cii»t>i  : ."'.IB»: ly.'i .1^1 ."i:, me troussera sur son passage , c est-a-rdire^ jib

chercherai les occasions de lui nuire, je tor-

meraides dbstaclës à t6Ut^cë'4ïi?îPWèâ?*"èhW^.

prendre. *^' *' "i '^' ' '^'^ 'J^ -4 ^- -


PiflSB^f A8M& 1 4ôun de passe --pnèée',' tttaH de tînna ' y tcm^. d'adresse ,  »«ibiilité-, vîtetté deè

4ôi||trà^fiùr< d^ tours de joliëufef^ àt gôMëtif.

• . • < ■ •

Vouft n^achéyerez. point ce tour de passe-pame,

(ScÀE. Jod,dâel,)

■ . " ' ♦ ■ ' ' . ■

Passer i passer du blanc au noir, c^-e^t if 9$$^ d'une extrémité à Tautre*

. Ou dit, d'une nécessité absolue, UJautpasser par ta porte , ou par la fenêtre.

Quand un homme a.pr,étentiQn à une chose <|u'il n^aura jamais, on dit {^elle lui pas^rfi. bien loin du nez*

Il a passé cqmme une change fie; se dit d'un ïiom<ne qui est mort doucement.

On dit^ dé celui .c(ui est accoutumé a quelque chose I qu*i7 ne s*en.peut passer nonplus que de chemise. ,

  • jttè'iernps^'àsse , et la mort vient.

On dit| d'un homme qui a belle apparence, 'i(n il pa^^ra partout.

Passez maître, se dit ^ une personne q^i a manqué l'iieùfe du repas , et à laquelle on n*a riiêhTCserv^.

Patata- PATATA  : mot qui représente le jg^lop a'urfchèVat

Patativa  : exclamation ironique qur'on fait quand bQTbit'tomDër^quelqu^n. Paiaira, mon^ sieur de Nevers  ! Ce proverbe vient , de ce qàe f ri%M^ â^Gbrà^é^ , dnic de N^eVers , cotisant la poste de Paris à Nevers , son cheval s^abat\k


468 PAT

dans la vill^ de Pooilly: llne ▼ieiUe femme' lai .cria  : pafajLra  ! ffionojieur de N esters A Ge qui le mit tellemeat ea colère, cfu'il envoya des soldaU qm désolèrent toute la ville. D'où vient qu'à pré- sent ^ njx passant n^oserait dire palatra dans la ville de' Pouilly , sans se mettre en danger d'être fort qiàltraitév - > '

Pataud  : homme épàîs de corps et d'esprit.

PàVe iïtrCy a ni pain, m pâte au logis, il n'y a rien à manger.

ÏV faut que chacun mette la mqin à lapdte , il faat qae chacun travaille cTè son côté à faire réussir l'affaire.

' Il a la main à la pdlè; se dît de celui qui est

dans le maniement' d'affaires lucratives,

• • •

On dit, cet nomme-'là est (Tune bçnne pdtç , pour dire , fort sain, en l>onne santé.

C'est une bonne pâte d'homme , un homme bon j doux ,' obligeant.

' Patempt  : grand parleur , trompeur ^ flatteur , insinuant, fourbe, hypocrite. \

"Patenôtre  : quand un homme gronda et mur- mufe entre ses dents ^ on dit qûV/ dit la pate^ nôtre du singe, ^

• Pater i^sa^^oir une chose comme sou pater , c est la savoir par cœur.

^On dit , d'un ignorant, quV/ ne. sait pas son paler. . . . . ,


H • . ' n îK- .  ?;>•» f M-,"*».'


Patienxc  : l<i jfatieiice.ointréei,sCi^tpui^.^n fureur. '.. ', . .^rry,.. h..'  ;»î; >J . •


PAV 469

La.patiençe vient à fioul 4e touf. , .

Prendre pàiience'en^enrcbgeaîtt , c'éatêiUre pa^ tient malgré soi 4 ' •

Patiner-  : toucher , tâter / Ën^foaiUer.

Patir*; les bons patissentpour les méchans, se dit y quand on refuse de prêter à /un honnête homme I parce qu'on a i^téeKKQqué pfti: d^ fri- pons.

. Patres  ; ens^ojr€r,?A paitres , fftice mourir', en- yoy0K dians. Vautre monde.. Mais foi grande peur franchement que cela ne l'envvièLad patres. (M6l). M^d, malgré lui. )  »

. . Patrouiller.  : marcher dans h. boue.

^ P^rrE:  : on appelle un hypocrite, un Iraitre 9 nu ^affronteur , une patie peluJB <, qui fait .comme le loup, qui montrait une patte de brebis pour tronv- pert.agneau., , •

.. Paul (saint). . ^ , •;

s • _

.' Si là joar, Saint-Paul leooiiTeft Se trouve beau fetdescoayert . L^on aura çn cette saison Des Hiens de terre à grand^ foison. -

Autrement: .

« 

m * * • . •

Saint-Paul la claire journée , . .

Nous dënote une bonne annëc.

Jl parle ^comme saint Paul, la bouche, ouverte; se dit d'un grand parleur. ' .

Pauuer  : frapper ayeç. la main , souffleter. ,

PAuyRE  : il est pauvre comme Job, ,vcut dire,

tres^-pauvre. ., ... -


<7o ' *i1r

' chose trop cher , ou nous porter ^è-'fklpe^él^ autre dépense |^lis|naidè«piettba8^]leTOiidriëiis.

un ^gwignd ééfinii.

Ce mot , ao figuré , signifie sottises, parolésti^ ^esde sens; n»s dânsbEf^sëfiâ 6'ftieièV6B sert^oe êms ie «tyle sintplk , et dsns 4â •€Otf¥€#Stfâtf&'; 4iM^'a^aiÉBipilariel4

Payé zpai^ du Roi, la me, la^là^ IWbÙqftfë.

On dit qif IfH &0»fiiikë èîrl ntrlepài^, i^tisiéà on rveut 4Hre* qu'il n'a pptdt; de logis-, deiMMfite  ; quVpn'»lItis^sesBlellbles^1lsbtf«e« 

nestfùrhbêsarhpaihS, ^Tn «ft^^'^'ftjp^ se dit de celui dont la fortune est rétit^ëHSté:

On dit , de celui qui est dans qtiel^iie fAice , qui rélève au-4e88as dès tfotres ,rÂl tçÂ^r le haut du pavé , persoïùlt «ttfr hd'disputè lé'pà^ê,

lia le gosier pavé; se dit d'un ^infire , qui ayale quelque chose de trop chaud.

Pavillon  : mettre pavillon bçs, se soumettre^ céder à uu supénèÀl*.'

Pavot  : comparer la rose au pavot, comparer m^'OMà'^ fié scAH ]p4S bMi^^rrkBlës.

Pater  : on dit, d'un hoifïtti^dU¥ à ta dèitôrrè, ilpig^bii^^ahdi^pèië'émpimê. ♦ ' Pa^y^f^enèfunilsfleh fûts; paycri*dt à'^étit , et en mauvaises denrées.


t . ■'« 


^Bi$Xi> Hixà'^ïiei c'est *t>ayW»«H chaiigèiaV, jus-

TMttèHu^ /in//7i£^a/"îilglMfi'eqù*if faut payer à ^VopbMidn âù tetiï{i(S'dé ^érTicé.

Parer en monnaie de singe j en gambades; c*ést-â-clirèf se moquer dç celut^ qui Vm aoit, et ne le ppint payer. ( Voyez Gambades. ),

Pays  : autant depaj's\ autant de guises. y xtni dire q^e les peuple3 ont: de«  mœurs bî^a dîffé- re&tes.

On dit qu'un homme,parle., ou q^V/Jif^ à vue ^^efopfSp poiu; dire ^u'il se hasarde de p^^rler , de juger d'une chose dont tl n'a qii'uue. connais^ sa)3i:e , peu certaine, ,:.

1 «  -k

. 1 jOn .4it à.pelui qui ig|tK9fe iine«B9avellenQ0ikBtie •de tout -le' mondfc. % ^ ^el,^i^€^¥€nez'^^.ous ,don>d  ?..

Raît^ voirbéem dii^)pigys là'on, homme'^ ini idon- .'narxlQVcierdve^^ilui sii8|ciMrt>miiicdlip d^sffilirM.

// est des sots detotûiptàf-sl 1 .' •

' -^ -Gogn^r "pa^ i ^ider "A 'pày9\ '4^éÊ^it ,

Ce mot est aussi utt saT^t ^Ae^ gâ^att'^eiléK^,

'^Wi»^ ébflt rh à'ajijiendiit 'Ptth l^iftW ;- YjAnd

eifi'^dttt diilrièidepaysV'lls'àséhl fà&t^imfhUr

un tel, bonjour pdjs; flé^a^yà^A^^^^V^*^-^- -

r '^'5»S^/h?aè')9^;'f él^^ a^^^ ^|ê«i,«t>dire

Être enpajrs de coiiAtimaikVe'i'â ébrÊft^ parmi des gi«i^¥T6rfè6Âiia»t- v^"* ' ^ JÉ/rc rfe fon^2>'A!f-^/^fefe 'à*Ûf^*àdéad S^tiiais.


■v^^ta^MaHM'MM*'^^^*^^**'***'*^'****^*^^*^'^^**'^**^


47a ,P'ÉC

^ATSAir^ f ufK b01a19e.de U ca^p^rga^^ Ce mât si-' gnifie aussi un hoininc rustre. ^ gros$ier;iâinpoli.

PEAur on dit, â'^<^epi^rsooAe^ inaigre ^qa'e//e n a que la peau et les os, ç^^^ les os lui percent la peau. • . .

It ne, saurait durer dans sa peau: se dit d'ua jeune nomme, inquiet et remuant. '

// mourra dans èapeàii) se dit' a un ^om* me incorrigible. ^' *

  • P^cBÉ  : péché caché eii à demi pardonné.

On recherche les t^ieux péchés de quelqi^un  ; quand on va .cherchef sa vie passée* • - ' On dit, d'ûh homme ^6b»tinëdatis le mal, quVZ "moiirra dans son péché: ' - • < ' • ^

Dire de quelqu'un les sept péchés înàrtéls , c'est en dii^etout le mal qu'pii peut- itiiaginer.

Mettre quelqu^jin au rang des péchés oubUës  ; ne se' plus soucier de lui, ne le plus considérer. . PjÉGH£R s qui. perd pédie., parte; qu'alors on .aoiilâis^e «aller à. k^lque. èihparieinemt^ 'ou à quelque jugement tén^érairei . ' . ' •'

i.Aultànt pèche cèbii qUitierftle sac, que celui qui fhet dedans; veut dire que le receleiir ^t aussi cqiip^ble ,qi^e. le, valeur. , , . j. .

P*ÇHg^;^,^p/^tj, pair a^^mir^Vio^ de quelque décoayqrjte^ flpi.^ç >ÎF«J^ .jftçole^impjrévue , Oà a-t-ilpécj^^çl^.^^^  ; r. ;^-^•\^,^;.^ «*. /.:

que ce n est pas perjJri^.jtfiaVrÀr^ff^t son temps

.qujçde feire.,ug,jîfi4.SAip-'. . 6^; j^ l^ Pécher au pl^j./l(^ii;j^m^.^eUse,., ..,j .

Pico»E i\ $^^ ^'jiij^éf^e.^,, ^ais^


PÉN "4^3 ,

PÉDAGOGtiE  : pédant , sarantasse.

Et pourquoi , s'il vous plaît , Lui donner un savant, qui sans cessé cpîlôgue  ? ' Il lui faut un mari , non pas un pédirgogae. *

( Mol. i^«m. «Af* )

PfiNDRE  : s* achever de peindre y acbevet de se ruiner de biei^ , de réputation, de $anté > etc* Gela se dit aussi d'un liomme'qm -, après avoir déjà beaucoup bu-, recommctnce à bolrei " '

ji peindre  ;. ce mot a la même signification qii'^ merveille.

On dit , un homme fait à peindre , urtë fin^ fne faite à peindre,'

Peiite X, peine deuilain est cornpîée pour rien,

Peintbe  : on disait autrefois, gueutx comme un peintre; mais ce proverbe* ^ne, peut plus- -SE dire que des bfak'boaiUears d'enseigner: ' ^'^

P£LÉ r t7,à^ a que. tr6it.toji^xi'$'eruT%pélé] se dit d'une petite société dont bii' ne fait pas grand cas. . ';;.•...•:•:

Pèleriw t drôle , bim apôtre ^ focirbe v^ rUsé , subtile et à4roit..\fîf jrfir w/inmw»iV lephïerik^ tu trousserais l'a chose, ^aisez facile -pour iwÀ ( Moi. Fest. dePienre. ) " . ^

Pelletie^'  : toasi les reniard^ se trouvent chet

le pelletier. •• . . ^ -,

^EiÂitEK t pelçter en attendant paMie  ; Va- muser à quelque léger divertissement , dans Fat*: tente d'un meilleur.- • -. ' > r.\'i ^

Penailleux  : marchanH 4^ .haillons.

PÉffARD  : grison , homme âgfé ^ cassé^^ gout- teux | décrépit.


.-476  ;Kfeï

r. '^.Hf^ d<ivaflpaus«i9inq«f'l«^Yttfe^ peut s'é- tendre. .»• • I' . î  » i' '*'• •**' ' i n -^fff ^^tP i?§rhii xliii li^é  ;i parler sfl^ii» t éftexion . Courir à perte dhaleinsior. . in  :)'»iu î" <j'  »

quV/ i^aci^ jo/t pesant (Tûr. Cb ^mbt "rèJit' iSh ^i)^V ioivcl V qm a «pêtf de fèù^ de vivaciië?

,As^oir laimhin^fiàâaHte;' ^thV cttWfbîtr, et ^ dônacr, da «groiïd^ '«eôttf^V ♦•' - '*' ••" ^v

surprise, de radmiraftfôVt^ de la colère. Ldppsie ' sôit diéjbti /-(Môf: ) '" .V ^ • -'  :" •' ' ' 1* . DîPémmé ¥à^- de queM'un; c'est tu dire

tout le mal possible.

- ■•PÈtV'M^Î*V'à*îiïi':&vare;l»«  t'frJràùau'sfitBt

On dit, d'un homme extrêmement 'storîçux ,

Ttestelùnkuxcêmrne'unpet.', , ^

^ ^ .,.vA . • .A. V'. •,^-. \'. •; . • i


gui ne sor^t ép^KjSfSs que 4fi gfii(^, fit jie 4\iniéréL

t,/ Pét/j^ i^Jfipètç,é^âmmfi[ém founbto, ae;<^it.de

celui qui pète souvent. ■ .

^^o%\(.é^i, <fw^ dq|i>f,pç^j<|U?<ô» i!ii*«^ewL pas.«  mais qui n'en frappent pas moins l'odoioatii .


P.IE-1 4^,..

.PjsTU.i.Etf, i>.l. .•.fouler, ai» pieds.' Il '> mn-J

Unecite, Sarragosse nommée, •',;••'* '"'

^jpl^es^ers Romai»s.gj:a^4q¥î^t.aiiA)éej^»  ;  !  »'

Que maugre' eux et leur fprce sup^be, ,' > r Je petillois aux pieds aipsi que rher^c, l'h î«Pûi»taèsftà^(8rdits et furieux combats.

-^t^H vr^ petit; tin 1^^^^^ '^ .

\ ^^yjf^'7^/^ ^ vous ^i|Qpdp? qe me ^çtnfel^wni^^ltt.

" * '^** " (Mol. Ècolè des femmes,)

Peu '.,pm ou prqu,^ Mpm fff 'i?v*«A^,. peu/ou beaucoup , ni peu ni beaucoup.^ ., .1 .

Peur ion n^jauroU^^uérïf^.^e^M'.pieur^^^^

une personne' tiniide, ne p^?$fiftï;^'i$ffftft^fl,,queL  : que mal fondées qu'elles, soiei^j, ,.>... .,,; v.Vv pEiT-iTRE  : peut-être , ej^jççb^ iklm9n^^n::'\ PuFFER  :^ crier , se yap,ter^. faire çcl^t„çl«ç- baudet'*/ veut dire aussi marçlieiv daiis reait . '


,'j'xhii <:'|i;j'; /' 'ili./iî


dat

Pie: Jaser comme^.^i4iff^^if^,ii(^j^^^.fi^ un e pie; dénichée r paij er bea uçou p . • .. . v

On dit , d une femme criarde et jd^^j^^fU^Yi^^f o Voleur comme u/f^p^^f §^i^UiffiMfi*jfffs^betl


46o PI G

ses affaires j en argent cotbpjant  ; être content de son sort.

Être réduit au petit pitd; être réduit à une condition ordinaire , à un équipage fort mince , être mal dans ses affaires . être réduit à ne pou- voir plus faire de dépense:

Pierre  : pierre qui raule n'amasse pas mousse y veut dire qu'il faut s'arrêter au métier qu'on a choisi , si Ton veut profiter.

Il a jeté des pierres dans mon jardin , veut dire il m'a fait un reproche secret; il a voulu m'avertit de quelque chose qui me regarde.

Jeter la pierre à quelqu'un; l'accuser de quel- que crime , le diffamer. '

On dit, dans une forte gelée, qxi^ilgèle à pierre feité^. • J-eter ta pierre et enther It bras  ; se' dit- d'un homme qui fait du mal à un autre si secrètement et si-ddiioitement, qu'on ne l'en soupçonne pas. \ Oin dit. d'une chose difficile , et même impossi- ble à trouver, c'est la pierre philosophale» ^,Pi]é*^iîi^R  : frappjer des pieds contre terre lors- qu'on jp3^fîP:|CQlère. .,

Piètre  : triste , abattu , harassé , niais , in- quiet, rêveur, défiguré, malade, surpris, étonné.

PiFFRE  : un homme gros et gras , grand man- geur, Ivirogûe^ qui n'est jamais'sou , gôtilu^ gour- iîi'anâ,^tnfr€i •' '

t TréiEbN i^ on dijt qu'w/ï ^(?wime est. logé^ comme les pigeons, quand il demeure au plus faflutétage delàmaisoaiii . î ' .v. i ' '


PîN 461

, C^est un pigeon^ se dit d'un garde national qui tait son service en habit bourgeois*

Pignon  : on dit > d'un lionime qui a une maison, ou du bien en évidence qu^ilpeut hypothéquer j il a pignon ê^n rue.. ,

Quand Nael a soApignon , Pâques a son tison ', veut dire que, s'il fait chaudà]Nfôël> il fait froid à Pâques.

PaE  : n'avoir ni croix ni pile, n'avoir point d^aigent.

PiLiEA  ; oj;i dit| d'une personne qui ne bouge du matin jusqu'au soir d'un lieu \ c'est un pilier de cabaret , de cafèr, de jeu.

Pilule  : a\faler la pilule , supporter avec, pa- tience un déplai&ir ou un affront.

Dorer la pilule; dqnner un tour spirituel à quelque chose j un certain agrément à ce qu'on dit ou à ce qu^on fait > pour couvrir le piège que l'on tend à une personne»

PiMPiMS(T  : leste , fripgant , de bonne humeur , qui se carre et sedoçine des airs s propre et bien paré. Elle est leste et pimpante». {^'^^^ Ecole des Femmes, )

Pinacle  : au propre,- le^ffiite d'un bâtiment. Mettre quelqu'un sur le pinacle , c'est le loùeï avec excès , le mettre dans une place élevée.

Pince-maille  : niisérable , gueux, avare.

Un piqçe* maille avait tout amassé.

(LaFowt./û&. )

Pincer t railler , donner des lardons piquans.

ai


482 P I Q

Pincer sio^ns nre, c'est o£reas€r quèliju'ùii , sans en faire semblant. '  !

Pincer m fimnU c'est offense^ qiiél<(u*nn plei- nement eil poKmeut.

Pinte  : il njr a que la premiéfephite ^ui ccfiie, veut . 4ire c^ue rien ne c<|Ate , -{{iiand on est échaqifé psir |a bdissbo. i -

Pion  : damer le pion, faire yqir à quelqu'un qu'on est son inetlre, lé forirer à 'se confesser vaincu.

BipÉe i prendre -à la pipée, c'çst ptëtidre avec adresse , attrapet^ appâter. ' >

Piper  ; tromper, filouter, seduh-e , renaître de chînièpes. '**^ - - *

PïQUE  : petite qùéreWé, tàst^le , \;ral)uge , dé- pit amoureœc ,* pointlHerie: *^ * ' ^ '

IhQUE-rfiQUE  : partie de plaisir oti plusieurs amis conviennent de se divôrttr chez un res^uràtear «  chacun pour son ecot. Par ceUe économie per- sonne a'est surchargé / et une' tablé 'Se trouve garttie de plusieurs sô^S'dë thc^ >^2lns (|u*il en coûte beaucoup. \' ^.'^^'^^

Piquer  : on ne sait quelle mouche Fa'pîqué , ou ne sait point le sujet tker sa cMère , 'où dé son dépit. *^ ' ^

On dît , d'un lidième ins^nsîliié âàx affronts, qi^Cil ne sent rien ^uctnd ôA'îè pique.

Se piquer mi jeu; cést[]prendï'ë*iiiii j^nrole ou un geste en in^uvaise part  ; montrer du dépit pour .une pLùsanteiiew * , . iii .• .


PL A 483

PÏQtf ]0r  : planter le piquet , s'établir en un lieu, le choisir.

PiQUEUR d'assiettes t parasite , écômifleur.

PiQUQTER  : pointiller, choquer quelqu'un par des railleries piquantes.

Pire  : le remède est pire que le mal, se dit d'une chose fâcheuse, qu'on propose pour remé- dier à quelque inconrénient.

Pisser  : on dit, de celui <|ai se mêle des petits soins du ménage < c'est lai Jocrisse qui mène les poules pisser.

Pisseuse  : elle est accouchée d'une pisseuse , c'est-à-dire , d'une fille.

PrTANCE  : part, partage , repas, ordinaire.

La jpitance da Dieft n|en est jias moitis forte.

(hkVoh-i.Fah,)

PiViÉ  : il s^aut mieux faire em^ié que pitié.

Place  : on dit à celui qui redemande une place qu'il a quittée, votre place est au cimetière.

Il est aujourdhui Saint^Lamberi ^ qui quit^ sa place la perd.

Plaindre  : se plaindre que là mariée, est trop belle, c'est se plaindre lorsqu'on devrait faire tout le contraire.

Plaisanterie  : plaisanterie çipart, veut dire , sérieusenient.

Plaisir  : ne fait plaisir qui ne veut.

Nul plaisir sans peine. . Lta peine passe le plaisir.

Planche^  : faire la planche , c'est donner féxemple , montrer le chemin , engager un autre à en faire autant.


484 PLE

Sejier sur une planche pourrie f c'est compter sur une chose incertaine , sur une peisonne qui n^inspire aucune confiance.

Planète  ; on dit, d'un homme heureux, qu'i7 e^^ né sous une bonne planète»

Planter  : me voilà bien planté pour reverdir j veut dire , on m'a abandonne, et je ne sais que devenir.

Arrive qui plante; arrive ce qu'il pourra , à tout hasard.

En planter; c'est faire un homme cocu.

Plaquer  : plaquer quelque chose au nez de quelque un , c'est lui faire en face quelque repro- che piquant.

Planter-là quelqu*un  ; c'est l'abandonner.

Plat  : lorsqu'on voit ensemble deux ou trois personnes qui ne valent pas grand'chose, on dit, voilà un bon plat*

Plâtre: battre quelqiLUn comme pldlre , c'est f échiner, le battre à tire-larigot.

Pleii*  : il est plein delui-mçme, se dit de celui qui a trop bonne opinion de lui-même.

Pleurer  : on dit, d'un avàrCy il pleure le pain quUl mange.

Pleurer comme un veau; pleurer abondam- ment.

Pleuvoik  : il a bien plu dans son écuelle, se dit de celui à qui il est venu quelque bonne au- baine.

Il faut laisser pleuvoir; c'est-à-dii-e, il £aiut se

soumettre aux événemens.


PLU 485

Quand ilpleu\^rait des hallebardes la pointe en bas; se dit ordinairement d'une nécessité in«  dispensabie de sortir.

Il pleut comme une vache qui pisse  ; c'est-à- dire , en abondance.

Pli  : prendre le pli > prendre une bonne ou mauvaise habitude.

Plier  : il vaut mieux plier que rompre , yeut dire qu'il vaut mieux obéir que de se faire mal- trûter par un plus puissant que soi.

Plier bagage; s'en aller, se retirer.

Plomb  : on appelle cul de plomb > un homme laborieux et' assidu au travail.

As^oir du plomb dans la tête  ; c'est étl'e sage , posé> sérieux 5 circonspect.

Plongeon  : faU^ le plongeon^ éviter le com- bat , saigner du nez , manquer de courage.

. Pluie  : rosée de mai et pluie d^ avril valent mieux que le chariot du roi David. .

.Après la pluie le beau temps; veut dire que la joie succède ordinairement à la tristesse.

Petite pluie abat grand vent; signifie qu'à petits coups redoublés I on étanche une grande soif.

' Plume  : la belle plume fait le bel oiseau ^ veut dire que les beaux habits relèvent beaucoup la bonne mine.

U faut jeter la plume au vent; se dit lors- qu'on est incertain de ce qu'on doit faire.- -

Cela iest trouvé au bout de ma plume; se dit des choses qu'on écrit sans les avoir méditées.


4«& POI

Cela est léger comme une plume; c*esi loie plume.

Qui mange Foie du'toi, à eent ans de là en chifi la plumé; veut direc^etât ou tard ceUi qui a offensé son roi en est pimi. ,

Plumer  ; rainer, mettre à «ec , sucer une per- sonne > lui attraper tout son ar{;ent.

Poche  ; on dit quVn. tierU une affaire dans sa poche j quand on est bien as«iiar«4.tt succès.

On dit qu'i/n homme .n* a pas toujours eu les mains dans ses poches , pour .dire qu'il .a'a pas toujours été à ne rien faire.

Pochette  : belle pochette et rien dedans i

Poêle i il iCy ^^ a point déplus embarrassé que celui qui tient la queue de la poêle , TCiit dire qu'il est plus difficile de conduire mie a&îre qve d'en parler.

.Poil  : lorsque quelqu'un est bien propre et bien ajusté, ou dit ^ùn poilrCjr passe pas ^ Vautre.

AvQÎr le poil à quelqu^un; c'est lui gagner de l'argent , ou lui faire un affi.*ont.

On dit> d'un poltron > il se laisserait areaéher Ja barbe poil à poH.

Il est au poil et à la plume  ; se dit de celui ,qui est .bon à plusieurs affaires.

^PoindKe  ; piquer , aiguillonner , presser. ^Oignet vilain j il i^ous poindra ^ pçignez w- lain, il vous oindra e caresses un malhonnête homme , il vous fera du mal  ; fiitte^lai d^ mal, il vous . caressera.


FOI 487.

Powa  : il tiè ^ dut pas Un coup de poings se dit d'un ennemi qu'on méprise.

' Poiîsrr I toU% vient à point, à. quipeut^ attendre, veut dire qu'à la fin on trouve l'occasion de rt-ttssir". ' V

/^ow^ touchez là un gmnd point , veut dire y ce que YQus ditqs là est impo]:t£uit

Accommoder quelqu'un fia Wfit pùiixt ^ c'est le traiter extrêmeiinent. maly^.Qu. de fait ^ ou de parqles. •

^omtz i être en pointjs dév^ùjk, avoir un peu ' de vin dans la tête, être' gai et. de bonne htt«- 'meur.

FpXNÏB BÙfirtESQnn  : CXpreSSiOA ^«â'SÙl|>fQIkd,

par le sens inattendu qu'elle renfera^e  ; ^x de xnots y calemhours y équivoques |. coq-^à-l'ène , ' épigraWmes , sont des pointes.

PoiaE  ; il faut garder une poire^pùur la soif, " c*est- à-dire , épargner pour le besoin.

Manger des poires d'angoisse ^ être dans la mis^e y et souffrir plusieurs .mauXr

' 'Nepromatirep.àspùÎFes fhoUes} feire à queW '(^u'un des menaces sévères, qui auront leur efet-,

îois  : que ce soient pois , que ce soient fèves, SGr àx de& eboses dobfe on donne le cbc^ix în- différemment.

' Il i^et il vient comme pois en put; se dit d'un ^^hommi inquiet qui ne reste pas en place.

'Poi^or  : il esthetihaà^'cSmrûètepdissoh dans


oiseau cach&.|ioiif jCB^ quTil trouVe'^, e^éàrtoat l'or et l'argent. ,,„. -  :  ; «r }

Pièce  : oii'cKt,'«l%iiie|>Mrsônite grosse'et stu- pide ^ c'est irne pihceâè chair»

Cest lu 7iie{Ueure pièce de sprjL ,^^,} ,^^^^X, de celui qui a ..14A^ proiection en justice.

Quand on parle d'iineper^Qpti^i'i^^e^ ûi|^it^ licieuse; ôn-dit par ironie^ c'est une bonne pièce.

• Emp&ttiéi* là pièce  ; ràilî'er' 'ci'^éltemen t quel- qu'un. , V *

Meiiwe^ au^u!ùn ènpiècei^ ic'est. té déchirer par des médisances^-  :•. . ^  »- • ^

Jnerpilic^ ^ -..^.-^^ \  ». ir^S- sanglante^ seiijqpe}q«i6-3o#nléhâige.' . •' ,

Accommodor qnëlqu^un aé iàùies pièces i c*e^t *

"i^iiiD»^ H' est dêfèfrê aes quatre p^eds , sf» ^% de eétùi qAi a ^té Vi'bien convaincu de fausse}é|.. qu'il ne sait plus que dire ni que faire. m


nê^ceà quelqu'un; lui fai'rç une pièce, y- c'est fei fafîf b un affi'ont ,'ou lui ^au-


ficile â sorpreudre.

'^P»tf^Uè^\>ii mé irimè 'dÉirèj eu tirer iii^ qifcfprofirae nvaniere oud aujUie. * . ^

lise trovwé toujoiirs sitr ses pieds  ; iles(biei)^


UCi-^ .'V^'t .^\


se^W*«*ikèk-^'^ ooi*4J:).oiaia'jl afin n , mjj f v H a mis le pied dà^ ÂiW^é'ifôi^F^itèi;/;/ ée


POT 489

personne , lorsqu'elle demande quelque chose. Port  : laisser passer F eau sous les ponts  ; c'est ne pas se mettre en peine de ce qui ne nous regarde pas.

On appelle le pont aux ânes , une légère difBiculté qui arrête d'abord les ignorans.

Il faut faire un pont âUor à ses ennemis; si«- gnîfie qu'il leur faut donner la facilité de' se sauver.

PoivTiFiGAT  : on dit 1 d'un homme qui marche avec beaucoup de pompe et d'éclat , il marche en grtuid pontificat.

Porte  : on dit, d'un importun , que , si on le chasse par la porte , il rentrera par la fenêtre.

Il va de porte en porte comme le pourceau de saint Antoine,

Gagner la porte , pour s'enfuir , s'esquiver , s'échapper. Pourquoi gagner la porte 7 ( Haut* Amant qui trompe, )

PoETE-aESPECT  : épçc j poignard , pistolet.

Foin , que n'ai-je pris arec moi mon porte-respect I

( Moxi. J^tourd, )

PosTÉaiEUR  : montrer le postérieur, s'enfuir , tourner le dos , jouer des talons.

Postiche  : faux ,' supposé , emprunté > feint, côntrefaît} mal imité; cheveux postiches ,'^trtur' que; dents postiches , faux, râtelier*

' Pot  : quand le faible plaide contre l'homme puissant , on dit que c'est un pot de terre contre un pot de fer.

ai*


49© *0C^

On dit., d'iui hoDUM assidu à k table d'ao- tmi y il est àpot et à r6t.

Pot fêlé dure hr^^temp^, se dit poar faire entendre qu'un homme , queiqme infirme et a»alsain , ne basse paa de pouToir viirre 1ob{«- temps.

Oa dil^ ea inenafaat ^iieàpt^an.^ qnlVien fQjera iee pou ca^éi.

On dit , en jouant à colin-maillard ., gare le pot au nçhy c'est^i-tdiro > prenex gaide de von» faire une bosse.

Faire le pot à deux anses  ; omettre les dent poings Snr les, rognon» y sur ks hanches y com- me les femmes de la halle, losaqu'elles se efaan-i tent poulie les unes aux autreif^

Tourner autour du pot^hdLrgvàgoi/er^ douter, hésiter , feire difficulté , dissimuler.

Potage  :/}ocir toui potage, en un mot,^ enfin ^ Vous rCétes pour tout potage fu'un faquin de çuisihien (Mol. uiv€ure^)

PôTaox- jFacqu£t  : à la pointe du jour.

Pou  : pou affamé-, se dit d'un gueux qui en- tre dans un emploi lucratif.

On dit , d'un homme ladre ^qu^îi é<H>rcherait i^n pou pour en avoir la peau%^

Po]3AGR£  : avare, taquin , sagouin^ d^outant». crasseux.

Poucs  : si on lui en donne un pouce y il enpren^ 4ra long comme le bruts, se dit de celui qui abuse 1^ la liberté qu'oQ. lui donne.


  • \ ' ^


Pô)» 4gi

Joaeir du pùucôf- ^cdtâjMser de Pargéht.

Serrer les pouces à quelqu*un / ç est le tour* inenter pour l'obliger d*âvoudr qael(|ue chose.

. Se mordre, les pouces de quelque chose; c'est s'en repentif*.

Poudre: tirer sa poudrai aux rnoineanx ^ c'est se donner bien dç la ))eûie pour unq cho^ç <|ui ne le mérite pas. •

On dit c^est de îa poudre deperUmpinpin, en pu'la^t 4^ çbos^^ qui n'oo^t i^DCune vertu,

li n^apas inventé lapmdre / se dit d'at> hom- vm dépocnhirà de génte.

PoW X eeîafmlptntfy signifie, cela brillé^ fait figure , a de Téclat  ; 'c'èlà^ fait du frkcàs. '

PoutE  ; On' dit, d'un homme extrêmement heu- reux , que c^esi lejtts dé lapoûîe blanche.

On dit, ^e cçlui qui ç'embav^clsse d^ pou de chose, quV/ est empêché comme \ine poule à trois ^wu^iris. ' /

Poule mçuilléç^ homme saps ço^^if qui  »'à pas plus de courage qu'une poi^le. . .

J( la^pgule , sprrqr4ui tepom^^et elle ie serrera lecul^swX di4*& q)i^y si ^u ae lui d(Minesà manger, elle ne te pon4ii«ppin^ di'4Q9u&. fPrw. Esp.)

\.QnaBd Ihs .pauieé auwon^ des dents; se dit â.'uiie chose qu» n'àf rivera jamais .

Pof>L&£ se tâi$i^ te-pouhy nïestùèr ses forcés, se ceâsuker sdi^ooiitté.

Je soiidle ma portée , et me taie le pouh/

f Rjécif. d'ar. i.)


493 POU

Poupée s on dit, d'une fiemme qui se farde , et qui cndnt, en se remuant, de déranger ses ajuste- mens, que c*€st une poupée, qu'e//e ^e tient comme une poupée.

Poupin  : gentil, propre | bien par^, tiré à qua- tre épingles comme une poupée.

Pourceau s aller de porte en porte comme le pourceau de saint Antoine' y se dît quand on ya quêter , ou écornifler chez diverses per- sonnes. : . . .

PouRPARLER  : être en pourparler, conférer, traiter, conclure, accorder, composer avec quel-* qu'un^Je V ai pris cç matin sur la toiiette £unc. duchesse, avec qui je suis en pourparler* defa^ veurs. ( Paujpràt , Fem* d.intr,y

Pourpoint  : à brûle-pourpoint , de fort près , de si proche qu'on peut toucher.

PouRSurvRE  : poursuivre un homme à cor et à cri, c'est le chercher partout, ou le presser vive- ment et hautement de payer ce qu'il doit.

PoussE-cuL  : homme de la policé chargé d^ar- rêter les mendians  ; recors , garde du commerce. . Pousser  : pousser sa pointe , c'est poursuivre avec vigueur ce qu'ovt a commencé,' achever une enti'eprise ou un discours , pix>fiter de Toccasion de parvenir au but qu'on se propose.

Poussière: au- propre, chose si déliée et si menue, qu'elle. peut être emportée par le vent. On emploie fort, bien ce mot au figuré. Essuyons la noble poussière qui couvre les lauriers.^ c'est-^ - à-dire , travaillons pour obtenir la victoire , et pour gagner des lauriers.


PJRE 493

PoDTAE  ; voir une paille dans Fceil de sanpro' chain > ei ne pas voir une poutre dans le sien , c'est remarquer jusqu'aux moindres défauts d'autruiy et ne pas voir les siens^ quelque grands qu'ils soient.

Pfié  : cela est vert comme pré, y.eut dire fort vert.

On dit, d'un vieil avare y d'un homme inutile, qu'i7 vaut mieux en terre qu*enpré ^ pour dire qu'on ne perd rien à sa mort.

Epargne de bouche vaut rente de pré, se dit parce qu'il n'y a pas de meilleurs fonds , ni dont le revenu soit si assuré , que l'économie.

Se trouver Sur leptê , se battre en dueli

Prêcher  : il nous a prêché sept ans pour un carémcy veut dire, il nous a fort importunés, en nous répétant la même chose.

On a beau prêcher à qui n*a cure de bien faire»

Premier  : le premier venu^ le premier objet qu'on r^ncbntrél

PRI^ffDRE t il a pris, un rat y. se dit de cdui quîa manqué une occasion , ou une. affaire.

// a été pris comme dans un bit'; il a été pris sans vert, se dit de celui qui a été attrapé de manière qu'il n'a pu se sauver.

// a été pris pour un homme de. son pays, veut dire , pour un sot , pour dupe. tlfaui prendre le temps comme il vient. Prendre saint Pierre pour sainf Paul; pren- dre Tùn pour l'autre.


^ RR I

P^sttdré ^là iPscn par çk U brait i ptondi^è une affiSna- iter 1k plus difficile*

^mi prend b^enga^e; rettt diïe que ceux qm emprittilént , on qui reçoiyent des présent, s'as^ sujettisseiit à ceux qui les obligent.

ftiis 1 né vouhtr entendre parier éTurie chose ni de près, ni de loin, c'est-à-dire , n*en vou- loir eiHeirdre parler en aucune façom

Pres'ser de près , prendre de près  ; presser un hoinme de quelque chose vivement ^ forte^ inent , avec instance.

PaÉSElfT  : lei présent valent mieux ji/e > les absehs > équitoque du don avec la présence ,^ quelqu'un.

Les petites présent entretiennent F amitié^

Prévoir  : on dit, d'une personne qu'on ,2^ fait rougir , qu^elle est âePenue rouge comme ia lé- vite d*un pressoir,

Pfi£$TS  : ajtert9 ^ actif ^vig^buaU , ,

Prestolet  : damoiseau^ spt; fat, ét^ilcdi. Pbet&n'Îaine t cottnr la preiantaine f cdurtr çà et là , battue le pavé , mener tme rH Imeri^Bie.

pRéxER r c^tsi un prêter à rie jetmais rmâhe, se dit^ qtrand on prête à ixh însc^va&Ie; bu à uii ingrat.

PrAer là rnàik à q&éïqu*ùh; Vaidfer. Prêter l^ collet à' ^uelqu^un ^c^est s'offrir à* se baflr^ , <9^ ^ dîspAter avçc lui.

Primer  : se distinguer , avôuj'.l'aYfaitaç^ >fi'4*" lever*


Princb) oa dit y. dtt jcMS qKi.voAt i £kb«)ri ou à blesser quelqu'un ^ que ce «ml jéu$t jâ prince , qui ne plef^etU gu^à ceux qui les fini.

PtKN&^uup (oc); aossHAt^ tottt de suite, dit premier saut.

Priseu  : on #t ) dTim homme qui estime trop €6 qttî Itti appartint, t^ il prise trop- s^ mar^ eh^ndife.

l^Risotv  : la prison de saint Cr^ùi^ est uii 90u)ier étroit et qui Messe le pied.

PaocESsioir  : on né peut sonner et aller à là procession , t'e$i^'dlre , faire deux ehos^ qui demandent lapréfenceen de^ Heux diffSretts.

Procureur  : celui qui . agit pûrprocitreur est souvent trompé en personne.

Promeèter  : va te prorrtçnèr! signifie ^ retir&- Am y va-t*en.

Promettre  : il ne sera pas si méchant qu^ilVa promis à son capitaine.

Chose promise est chose due.

Il se ruine à prai^eUra , ets^aequiite à ne: rien tenir y se dit d'un homme de mauvaise foi.' . Promettre et tenir sont dewg- .

. Au riche n^t prameU rien, et aupaui^ ne bii manquepa4i fPr^, JBispLj

PBÔffEUR-  : peti^feiseur ei grand prâheùr.

Prophète 2 nul n*est prophète en sonpajys , vaut dire que le peuplé merise d^ordinfeiire éeux qu*il a vu/* s'élever d'une basse exiraetion au plus luKit vang f an Uca q^'il respecte davaii^


49$ PUI

tage ceaz dont il ne ednnatt ni les comineDce- ment, ni les progrès*

Prou  : assez , suffisamment, beaucoup. • Prouter i qui prouve trop , ne promue rien , veut dire que souvent j à force de vouloir trop persuader une chose, on la rend moins croyaUe.

tBvvz  : peur des prunes , pour peu de chose.

PruitellÈ  : Jouer de la prunelle, faire quelque sifpe des yeui.

Conserver une chose comme la prunelle de Vœil; c'est la conserver soigneusement.

Provision  : on dit, de celui à qui on a donné des coups de bâton j il a eu une bonne provision de bois pour son hiver,

PsAUKE .* c^est un bréviaire à t usage de Fé». camp , à trois psaumes et trois leçons , et rien du tout , si on ne veut.

Puce  : secouer les puces à quetqu^un , c'est Pëtriller d'importance.

A la Sainte-'Luce les Jours croissent du saut d'une puce.

Avoir la puce à F oreille  ; être bien éveillé, ou inquiet.

Puiser  : il ne faut point puiser aux ruisseaux quand on peut puiser à la source , signifie que , tant qu'on peut, il faut essayer de remonter jusqu'à l'origine des choses , pour en être bien instruit. .

Puits  : il faut puiser tandis que la corde est au puits y veut dire qu'il faut travailler à faire sa fortune , pendant qu'oti en a l'occasion.


Q D A 497

P.uifAiâE  : Miroir hi yetttre plat. comme une pu^. naise, c'est n'avoir rien mahgéi ayoir jeuoé' loDg-temps»


' l' t


Quand  : le peuple dit aux importuns qui de* mandent ^ et quand? Quand les cannes vont aux champs , les premières vont' devant,

QuANQUAN ^ faire quantjuan ^ c*est faire beau* coup de bruit y beaucoup d'éclat d'une chose qui n'en vaut pas la peine.

QuAET  : {/ daube sur le tiers et te quart , se dit de celai qui parlé mal de tout le monde , et n'épargné personne.

Médire du tiers et du yi/^rrr  ;'c*est médireâe toutes soiztes de personnes.

- Quarteron t on dit, d'une chose qu'on estime^ qu^ôn ménage , qu'^7 n^y en pas trois douzaines au quarteron*

Quartier  : on dit, d'une femme curieuse d'ap- prendre et de débiter toutes les nouvelles de son quartier , elle est la gazette du quartier,

, On dit , . d'un homme prêt à tout faire pour un autre , qu'/Z se mettrait en quatre quartiers pour son service. .

QuASiMODO  : on dit; de ceux qui demandent un long terme pour payer^^. qu'^7^ renvoient tes gens à la guasimodo.

Quatre  : quatre.à quatre ^ist. le reste en gros».


49» QUE

'iljmi iééUAlà^quett^m^ «t dit d'un Iiomrae fiuneux et eœpôcté.

On dit qà'i/7i homme se met en quatre pour servir ses amis , quand il saisit en même temps ■ plusieurs occasions de lesaervir.

Quand quelqu'un Veut faire absolument une

- chose qu'on tâcbe d'empêcber , on dit quV/ se fait tenir à quatre.

Marcher à quatre pattes  ; c* est marcher avec

- les mains et les pieds.

Crier comme quatre , faire du bruit eômfhe

- quatre  ; crier fort , faire grand bruit.

QuEiroTTES  : dents , petites dents.

Petites ^uenottM jolies.

( Mol. Princ, d^Élide. )

' Ce mat se dit aux enfans pour leur faire ouvrir la bouche , et voir leurs petites dents. .

Quenouille s quand une fiçmme veut se mêler des aiTairês du mari , ou de choses qui ne la re^ gardent pas , on lui dit , allez filer votre que-

-nouille.

Question  : il ne lui Jaut point dojiner là ques* 'tien pour savoir s'e^ secrets ^ se dit d'un indiscret qui parlé trop.

Queue  : il viendra tin temps ou les renards 'auront besoin de leur queue , Yeut dire qu'il y a telles personnes, qu'on u^éprisè , dont on aura 'besoin plus Hard.

On dît , de ceux qui s&iit Honteux de n*iEif o!r pas réussi dans quelque affaire , ils s^en sorti ré-^ 'tournés la quèûe eàtre les jambes.


// se faut iléfier de ces animaux qui ont deux trous sous la queue , se dit des. femmes. ,

Prendre un Homme ^ une affaire par la tête et par la queue; la tourner et Texaminer de tous les côtés.

Commencer le roman par la queue  ; se dit quand on ne dit pas les choses dans'leur suite naturelle.

liC i^nin est à la queue; se dit en parlant d«s affaires qui ont belle apparence , et dont te dê^ noument est fâcheux.

yousrlen verrez plus ni queae ni oreilles  ; -se dît de choses perdnes ou détnntea.

- On dit, de celui qui manque de quetqtre chose, qu'i/ en est pourvu comme un singe de queue.

Avoir la queue verte; se dtt d'ua homme frais, .v^jOttrenx , rude au combat dé Yoaus»

Fairela queue à fttélqu'ktn; se moquer de lui» le mystifier > le prendre pout d»pe ou pour un niais. '

Qusussi -"QUEUiti  : là là y ni bien ni mal  » eAlre ,deux, tout de même, tel que. Je pense que ^ sera queussi^queumi, (Mol. Méd, malgré lui, )

QuiBUS, argent monnayé  : n'avoir pas de qui" bus^ c'est n'avoir pointd'argent.

Quille  : on dit, d'un homme qu'on voit droit &WC ses ^eds et qui ne bouge ^ qu'i/ est là planté comme une quille.

QumzE  : on dit^ de celui dont la confiance est trompée, qû'(?/i lui a fait passer quinze pour .douze, , '


5oo RAB

Quiproquo  : brouillainliii , embarras , con- fnsioB , micmac , désordre , mélange, t^oici du quiproquo, (Rjêg. le Joueur, )

Quitte  : quand on a compté ayec quelqu'an , et qu'on Ta payé , on dit , nous 9oilà quille à quille^ et bons amis.

Quittée  : qui quitte la partie la perd*

Il ne quitte rien du sien, se dit de celui qui renonce à une chose à laquelle il n'avait aucun droit.

Quand un homme est attaché opiniâtrement à quelque chose*, on dit qu'// rCen quittera rien que par le bon bout, c'est-à-dire, par raison ou par force.

. QuouBET  : raillerie, plaisanterie, conte facé- tieux , pointe , équivoque grossière , bouffonne- rie , rébus , jeu de mots , bon mot.

QuomAM  : c'est là le quoniam , veut dire ce qu'on ne saura pas.

' C'est un quoniam bonus , se dit d'an niais , d'un nigaud , d'une bonne bète.


R.


Rabais  : iljr a bien du chemin de rabais, se dit quand on trouve qu'on s'est mécompte dans ses espérances , dans ses prétentions.

Rabattre  : tout compté, tout rabattu, tont bien calculé et compensé.


Rablb  : réçhine , le dos , les reius.

Les coups sur votre rable assenés aveo joie.

( Mot. Etourdi ) '

Rabobinea i rapetasser, raccommoder.

Rabrouée  : apostropher^ brutaliser, parler ra«- dement à quelqu'un , le rembarrer.

Racaille  : engeance , menu peuple , gens de la plus basse condition.

Raciiye  : prendre racine en quelque lieu , si- gnifie y s*y établir. On le dit aussi de celui qui fait des yisites tfop longues et importunes.

Racler t racler le boyau, c'est jouer mal du violon, ou de quelque autre instrument à corder

Raccrocher  : attraper, prendre à Timpourvu, surprendre , recouvrer , retrouver.

Enfin , je tous racroche , Mon -argent bien aimé, rentrez dedans ma poche.

(Mol. Étàurd.)

Raccroghecse  : femme ou fille publique , qui attaque les pàssans^

RADOTEim  : rêveur , qui dit des rêveries , des

sottises , extravagant , vieillard grondeur et acar

riâtre , qui marmotte toujours entre ses dents.

Rafle  : on dit au jeu de dés ^ faire rafle, c*éSt enlever tout sans rien laisser.

Ragaillardir  : renouveler , réjouiÂ. •

Céla'ragaillardit tout-à-fait mes vieux jours , Et je me ressouviens de mes jeunes amours. • * (Mot;)


Sût ^ K AM

Race  : dire rage de quelqù^un , c*eèt en dire tout le mal imaginable»

Faire rage  ; c'est faire du bruit , du tinta- mare «  carrillon, tapage^

Ragot  : petit homme , gros , malfait ^ court et membtu. Quoi? ce t^iett:t ragot est V amant de votre fille  ? {Ihéki. ItaL Les Filles sav. )

RaIllekic-: râùllerie à p^rt^ sorts raillerie, sérieusement , tout de bon.

On dit ,• d'un critique , d'un homme sévère et râ)arba:tif y qalil n^ entend point raillerie.

C'est, une itaiiièrie , se dit d'une chose qui ne paraît pas vraisemblable ^ d'une chose ridi* cule I d'^ine absurdité.

. RailleujI': les railleurs sont souvent raillés , veut dire qu'on se moque souvent de ceux qui se moquent des autres.

Raison  : c'est la raison gue chacun soi-t maître eri sa maison.

Où force domine > raison n*a point lieu* ^

Comme de raison  ; cômm^ ii est jtvste.

Faire raison  ; se dit lorsqu'une pemnnea bu •tin verve de vin à la santé d'un de la compagoie, et qu'euTevanche on boit aussi à la sienne.

RÂVASSER  : cette chose ne vaut pas le, ramas- i^A^ olîgAifie. qu'dile . ne mérite ,pas qu'on y songe.

Rame  : f^fipief'ais autant être à la'rame , se dit lorsqu'on est appliqué à un travail fort pénible.

Ramponeiv  : boire , s'enivrer , se divertir avec la bouteille.


- R A T 5iS^

Rancune t ^amfimcune^ ontp^inê deYanCMne , .. /

veut dire  ; oubUoni^; Iç p^ssé , 1103 ^sitjéts.d^

Rancune à part, SQ dit, lorsque n'étant pas

bi<n avec quQlqu'4*ii , qu'ay^^at ^oittaumoMis un

intérêt .çoiiiDfiuiiayjec lai) on veiit pubtiçr déport

.ot.d'autre , poiit un. teiHps ,^les sujeU&tde.cliagcia

qu'on peut avoir l'un conti^ci l'autre;,.: , . .

Rancune- ti^narii^ ,$<$ 4it' d'une r|coiiciliation ^((Oiuléev

tRÀjc>xTAi£k (s£)  : faire iaf^aÎK^ s'accorder, ^e réconcilier avec quelqu'un. .. RAl>i|rvE ^ri^^-isuE^de ^éfM longue ^ vieilte épie à

Rapsodies  : amas. CQnfu&4é tentées sfhnbes Ae sottises 4. ga>lh|i|i|r}ii9SK. i  : . r/. i.

K\(^viE,TT^ic*esi.unigrrmdfÇusgfur,4e,r»fU^^ se dit pour se moquer d'Un itomn^e qàiise Vante de plusktit3 «xploitk qu'il n'a pas faits.

. JUreri,: pour la r^ret4 d^Jait >  ;$i«gnifie .pour . . 4arSi^gularj^jl;é.dfîjlf.çho<5<e. itJr:; ..,.. i

.|..p,ÀSER ,4 ra^e^f ^la tfictf^ ^13^^; Çj'^ifevçr/ pa$ *«»»- dessus de sa condition , mej^l^r, unatK(e'prjijV^ée;et

jcetirpç. . . . ., . . \? '"^ V.  : .. i

, , Jjl^SiBUS  : . lojit b^s., tout j|rq<fh^  ;, t^ilC pQt. , ^ ' Rassasier  : on dit, de celui qui A^^i^aii^ ti^int ^UAe>%;|]fjH(ç \^\ç^j^cfffHyfi^ms^a^i^ 4-eM,gWlc€

i . Ç^T-^.^^W»i¥^<»\'y^'48^* c#^i^r'S64^e>fanr

^ ' r -^

' Etait prêt à signer lorsqa^il lui prend un rat.


5o4 * HÉB

Riti deciwe^'ùtL appelle diûsi un tominis aux cbnUribations indirectes, qui Ta dans les caves des cabarets marquer les tonneaux pour empêcher la fimude.

Avoir de* raté; se dit d'une personne éveillée, réjouie f étourdie , légère, escarbiUarde , farceu- se «  polissonne. Avoir deê rats , c'est le plu^ son-^ vent, une marque d*esprit. ' ' . Rate t i épanouir la rate , <c'es( ^ réfOuir.

Râtelier  : manger à plus d'un râtelier ^ signifie tirer du profit -de plusieurs endroits différeas  ; occuper plusieurs emplois.

Ratieb  : bomm^ UAix»^ , ' éreiUé> de bonne humeur, rëjouissan£, gai ,' èt^uî fait cent]^ lîts tours agréables/ '

RATALEa (se)  : s'abaisser ^ se rabei^seTé

S^il fiiut qae tdb bontés Teuillent  »e 'consoler , ' Juaqii'â mon' néant daignent M ravaler.

i^JShf,. Tartufe. )

^TiGOTÈft * soulager > refatrè^ faire plaisir , remettre en bon état , réjouir. On dit , cela me ravi^ûtte, en parlant d'uïi^ bon Tit^you dé quel- que aut>'e bbtihe <!hose. '

Raviseb  : il s'est ravisé en mangeant sa sou- pe, se dit dé celui 'qui s'est dédit d'une jparole qu'i) a donnée*

ReiATT ^K) î sighifie \à mèMé th6si^ que se regimber. tf*avez^ vous pas de consçiènèè de iHWs'hebiffkr'c^kire un .pauvre vatet, '.qui vous remontre si bonnement tûà sàttisièÀt?'( Théât.

?tKBovt$fA< i*.^AiM»Ktjj redresser |~ déniaiser


KÉB 5o5

quelqu'un ^ jouer d'un tbur^ faire une four- berie à une personne  ; raccommoder , remettre à neuf. >

R£B0UT£R  : refaire y délasser y remettre. Pour me rebouter tant soit peu de la fatigue que fai eue, ( yioL. Festin de Pierre. )

Rébus z parler rébus, c'est parler énigmati- quement, obscurément, par équivoque. Voici quelques exemples de rébus*

Cet biver a été bien violent, tout se gelait, tout se prenait , même les bourses et les man- teaux.

Les boiteux entrent toujours dans les églises* par le clocher.

Un maquignon, vendant un cheval , dit,yat«  tes'le voir, je le garantis sans défaut. Ce clieval était aveugle.

Un laquais des plus simples , voyant que son maître déchirait une lettre, lui dit  : «  Hé! monsieur, que ne me donniez- vous cette let" tre , je F aurais envojrée à mamerè , car il y a long'^temps quelle rrCen demande une»

Une dame voyant, le portrait d'un abbé qui était demeuré court en prêchant  : <t Ah  ! qu^il lui ressemble! s'écria-t-elle; on dirait qu'il prêche!

Un cuisitKÎer disait à sa maîtresse  : «  Mada- me j je faisais mieux mes affaires en portant IffS poulets de monsieur votre frère ^ qu'en lar^ dant et faisant cuire les vôtres.  »

On a comparé une certaine oraison funèbre à l'épée de Gharlemagne , qui est longue et plate.


5o6 '  !lEF

]1 mang^ toul y jasqu'à ^^sparçtes. Quelle eût de toutes les plantes la pli» né^

cessaire à rhomme? Lai plante du. pied.

Pans la comédie des Plaideurs , Racine dit

d'ua hiûssier  :

Ses rides sur son front ont ^myé ses exploits.

Recette  : on dit , par mépris d'ane personne , ou d*une chose , qu'on rC en fait ni recette , ni mise.

Rechigner  : gronder, grommeler^ murmurer, (kire la moue , se moquer de quelqu'un en fai- sant la grimace.

Recommenxer  : on dit qu'i/n homme recom- . mence sur nouveaux frais , pour dire qu'après . s'êtie reposé, avoir pris de nouvelles forces, avoir fait de nouvelles provisiojis , il recom- mence» ,' . C'est la chanson de ricochet , gui recommence ' toujours.

Reculer  : reculer pour mieux, sauéer g diffé- rer l'exécution d'une affaire > pour la poursuivre ensuite avec plus de vigueur. On dit en beau- , . Jioup d'occasions , quand on n'avance pas, on . recule.

Redresser: déniaiser, rappeler qu'çlqu'iuk à ^ sou. devoir, s'en veng^. /'rp/i^ta^jjjlvjjxvvfe.- si . , yous me trompez , . je vofifi redresMtAi* • ,

. RjCFAïaB  : à une femme et à une pièiUt , mai- son il y a toujours) à refaire.

i i Rt^oUDAfi  
i on. dit, d'une pevsbnae inoorrigible,

,^^H Ia faudrait refondre*. i '


t . . .


R|5Fp99Xâ;:: ibizaively chagrin, de' maaTaise

Refuser: qtà rtfuse j muse, ^yeut être que tel. refu^se,, qai enswite se répétait d'ayoirrefu- séQ9 ^ ^it particuUèarenMfiit des fiUek qui de- meurent à marier> après ayoiir rafusiB de bons partis. ' .

' Kegaillardir  : réjouir^ dkertir ,• éveiller une personne ip élan col i que , la inettre en bonne liûnïéur. Ei je'voudtais que yoits la pussiez M* peu regaitlardir. ( Mol. Bourg, geniilh. )

Regarder  : il faut plutôt regarder à ses mains 'f/itâ ^séspiedsy se dit dWliomtne coniiu pour

  • utî'Vdîeiir. , *

Je njr regarde pas de si près y c est-à-dire ,

  • je4i^ fais pais beaucoup d attention.'

Regctrdër quelqu'un du haut en Sas ^ le re- garder avec mépris , d'un air indifférent, par- •dessus^répaule,, ' ^

RimiBB^Rr ruer, s'opp/oéev, résister; disputer. Gusij^iede regimber contre^- aiguillon. Régiment  : beaucoup ,.en quantité. J'en ai un régiment. •, ■ -,

Être du régiment de Vare^ea^çiel  ; c'est por- ter la livrée.

Registre i on dit de ceux* qui servent toutes les nouTeites â'tHi- quartier , ou ce qui se passe /JM^y^ Vii^^^y^'ilàcn tiennent registre;

J^^&d]&RM»veiv -tnoip ^ abonder; l>^éfo^€v on

j*e^iKlge*iMi^h* AKàJmthr.) ' Vusml^.^U a Jmi cela à regret aùmme les chiens qJ on fesse. .  ;


5o8 K E L

f^EitfE  : on dit , d'ane femme fièré ,- et qui' Vent prendre avantage âur les*a;istres > c'^sé Une reùie d'Antioçhe.

Reins s avoir les reins forts, c'est- être riche, et avoir le moyen de soutenir la àépéust d'une affaire importante.

Donner un tour de reins à queîqu*unf c'est loi rendre an mauvais office.

Réjoui  : c*est un bon gros réjoui , se dit d'un homme gras et en santé , qui ne cherche qu'à rire et à se divertir.

Relancer  : parler avec véhémence , répondre hardiment , rembarrer , montrer \éjs dents à quelqu'un.

Relever  : on le relèvera bien de. sentinelle f on prendra garde à ses actions , oa ne le laissera pas faillir impunément.  ! .

Relever quelqu'un  ; c'est reprendre avec ai- greur quelqu'un qui. a parlé mal à propos.

Religion  : point de probité sans réli^iSh.

Reliefs  : restes d'un tepas.

  • .

Autrefois le rat de Tille

Inyita le rat de? champs, '/' '

D^ane façon fort civile ,

A des relieff dWtoilans.

(LaFo^iï, Fil*.)..

Reliquat  : restesde viâhdes,frogatoiis')bribès.

Relique: on:dit, d'^uiihomme^qai'faîtg^and état de quelque chose , U enfuit une relique.

On dit, d'un faypocHte /ou d'uii fottrlie^, qu'en ne croit pas à ses reliques.


•"«  . V '


R Ë N. 5o9

^.]^Mf^l(l^iii)teIaiieer^ river le cloua quel* . qu'uu y lui répdndre avec hauteur*

j^gfitfDÇigi^lsli.t M* est bien remboutféle ifén^ ire, se dit de quelqu'un qui a fait un bon repas.

w<QH{i^%^k|«i'ua )«8t bien garni d'habits con- tre le froid , on dâi.qu'i? est ^rembourré comme

un,b4f4p muki.:,'. Kek^^i {(n^ troifffC,f!^n^d^ atout ^ fors à Id

Rem^^ d^jfrpour, ^  : u^ç pers)09Be laide et dif- .

Reupluher  : refaire^ remettre, en' boa éta^^ raccommoder*

.^.i^fyjjyi  ;. lorsiiiu'fin homme demeure comme ijÇ^c^i)^j, on 4it^qu'<Y ./!«  remue ni pUd ni patte, ^ ... ..^

nEMÙE-MiiTAGE  : bruit, tintamarre, confusioiii vacarme, tapage. • .  ;>

<[h bts,âte«afitrB k» A*U tant un remiier ménagé. Jj ,Mr..(> I .^iniii'movnJi>i^ii amoureux.)

Reivard  : un renard tCést pus pris deux fois àun piège ,rTeiâvÂ\t&y qu'un hémme rusé ne se hiijBse pasitrompêr deux ItXs^ ^ - *

Un bon renard ne mange point les poules de' son vQi0i^^y,,!^^VL^: dire\ qu'on ne trompe que 0fma;,qv4 j^\Poxn^ connçisseot pàs;\

A se revoir chez le pelletier , pour dire que *, quelque fii]()qaW soit , la mort nous attrape , et <^ nOtti ft^oftsitoùs au ^»e|»e{ lieu*

Oa dit ^ de csux qui deniéuvent dans une mai-


5<io K<ES'

son qui fiilae ,: Us août tnfitrtké$ eù^MHe tfes renards. ^ . . • • - . ■ •! .

Éconcheyie renatd ,. 6'«6t ^lui^M^^ët^a

lie, renurd cache saqiumÊe*y.v0i^4Sifétpkë^ geii«ti4r<Ml$.cacheoileaBS.^ntt9esi.- . •' *t^ ' ^ ^-^

Lorsqu'un imposteur déniaise' qttiflqtfè Ibui^- datid j on dit , le renaritpréè%e 'aii^'pàuter. ^ '

On appelle- une toux de renard qui conduiVau' terrier, une toux qui dttt^jèsqjî/i larhîbl'^' ' * ,

On dit que /tf renard ajiissé sur le raisin^ qWàUd le raiîiin blanc^esi deVéïtflÊi' fètt^' pôthr'^àWr iité expose au soleil. • - t^^- '^ • ."^i =^î: ^•

Rencbé&ie  : faire Ja renchérie, se dik dHine^Éein-' ne. C'est sflprévaloil'de^è^avaiità^ii^irfitner etfalrt^gr^i^d cas de S6i-^éiiie^^iiiHa<|mfiièQse.

Rendre  : cet homme a bon cœur ^ il ner^nét'^ ncTi.

Grand merci jusqu au rendre» *

Ce n'«^ pA» vn'pf^é f ^eeé un<wenM^*^%i dit quand q^uelqu'ui» >ftiîi tine' {(rompt e riposte, et rend h un autre 1^ jareillp^ .^^..v , .^  : c.t^; >i

RENDE? f vofjs. Ai|iQii;S0erç%)4^xiiengc, pc^^âovitittab s'assignent pour s'eiMXâteiiis!deikn»ialarai|rs^^«ittl dje.lçur^affi9.i^ea.<;..,u -,, . aw \>\\ 'vi-n.w'i'. ««^'^ \»'^

AENG4i!frai: moneiém^ rwi^tuAMVàiT^^^^mpt^' ment y je vous pwie[{Hi^.'^ e^Mr^^S^^i^S Mvé^ coinpliti^fns^ • \\ ..• ^\ ^>> •:'/. .-"'u^^ra ... t.

KENçoaéEft  : se tvH^ang^tyae t00f()drbitv H^^V la tête, ayaiKerl«f(Mrgevra6ntitet'ikl«<fi«Pl4' ^ ' > i&sv«U9i<s £ ii^ias vilmns èuf smn retiiffièk^ '


RE s 5ii

R£NfFiXR  : mot populaire q«it signifie railler , refuser*

Reivtrer  : rentrer en danse , signifie rentrer dans une affaire • dans un embar^ras dont on était sorti» ,

Repas  : un repas de cigogne^ est un repa«  dont les mets sont tellement disposés , qu'il n'y a que le maître qui en puisse manger.

Répit i il a obtenu des lettres de répit j il vivra encons'rqueipte temp^ ^ ^e dit d'un conyalescent , qui a été fort malade.

^éP0fi^9Ji:: qui répond paie.

Quand un homme exécute lui<^ménie ce qu'il s'est proposé^ ou dit ^ il ressemble au prêtre Mar* tin y il chante et il r^ond»

REPROCHEa  ; un plaisir .reproché est à demi effacé.

Requinquer (se)  : se recoquiller, se dresser sur ses ergots,^ se carrer, 3e paoader, prendre un air pimpan,

Rç3$RVÉ s f!est un eas réservé , se dit d'une chose dont on fait mystère, et que l'on yeut faire valoir par ce moyen.

Respect i parlant par respect , sauf votre res^ pect, sauf lu respect de la, compagnie, se dit lorsqu'on yejut s'excuser, en disant quelques pa- roles hardies ou incQnvenantes.

Ressemblant  : il n^jr a rien déplus ressemblant à un chat sur une fenêtre qu*une chatte*

Ressembler  ; // ressemble à Cognefétu^ il se lue et ne fait rien*


5i2 HIC

Les jours se suivent ^ mais ils ne se ressemblent pas, signifie que ni le bonheur ni le malheur ne durent toujours.

Restaurer  : me voilà bien restauré  ! se dit à un mauvais payeur, qui ne paie qu'une partie de ce qu'il doit. .

Reste  : jouer de son reste, c'est faire un dernier effort , un coup de désespoir, hasarder tout.

// s* en va sans demander son reste} il se retire promptement , après avoir re$u quelque mauvais traitement.

Restitution i faire restitution, c'est vomir, dé^ g(d)iller, renarder.

Revêche  : rebelle , sauvage , qui ne veut pas entendre raison, intraitable, farouche, opiniâtre, têtu, capricieux.

Réveillon  : c'est une collation après la messe de minuit.

Réverbère  : les voleurs craignent les réverbères.

Reverdir i planter une personne pour reverdir, / se dit lorsqu'on Fa laissée en quelque endroit , et qu'on manque de l'aller retrouver.

Rhume  : rhume ecclésiastique , galanterie , siphylis.

RiBAUD  : putassier, paillard y libertiii.

Ribotte X faire ribotte y c'est se divertir au cabaret avec ses amis  ; boire du matin au soir du vin ou des liqueurs.

Ricaner  : sourire , rire malicieusement.

Voilà-t-il pas monsieur qui ricane déjà  ?

( Mol. Tartufe. )


RIV Si3

BiCBE t est riche qui est content»

Est assez riche qui ne doit rien.

|liEN  : q^ijie-h^sarde rien n^a rien.

RiGRi  : ^spèc^ fl^ vilain et de ladre, ^

__ Rimailler  ; rfairè de piauvais vers* .

Rime  : il n*jr a ni rime ni raison , se dit d'un galimathîas , d'ujai di9a>i;irs extravagant.

RiH^li  : rirner en. Dieu , c'est jurer^ blasphé- mer, faire des sejiTi^ens. I . .JdohE, (rÀilt£).s.8<gnifie> se. divertir à table avec 8^ amis., • 'î  :  !, . i >i- . ,

'i.V^hXLLËi faire fripaiUe. Cette toianière dépar- ier tiré sôtk origine de la ville de Ri|)ialHe, eti Saii^' voie, ou Amédée , duc de Savoie j avait coutume de ae divertir. Ella' signifie se réjouir , boire et numger à Ténfiie déboutonné, s'en doûnei^à coeur joie,  ; / .

Rire t Userait bon à vendre s^achefoiteuse; it nèriïpmt: ' ' Rire'dtt bout des lèvres, c'est faire semblant de

Rira bien qui rira le demiery se dit à ceux qfd se réjotiissént de certains avantages qui ne dureront pas long-teitips. .

fcvtfa  : river* le clou à quèlquun , c'est le rem- barrer.

Rivière  : on dit à celui qui ne trouve pas des choses faciles à trouver , qu'iZ ne trouverait pas de Veau à la rivière*

Qp dit, de 1^ rivière d'ArmençoPy^Tn^cAon/e ri" vihre f bon poisson.


22*


SuÇ ROI

Robe  : selon le lirmp lar^i âe dAriélés cîiliièes qui ont du rapforl etitré'<4tet^ \ '. c ^ ^ .•.

Robin  : boiHFôn} nigaud, sot. flJ^ihàthlhicÈôhin Jit à la dansé, tout du ihieuix: quHVpui.' RocANTiN  : rieùi rantunettït ,' ttiÔôteûrV grôn-

RoDOMOiir t fendant, Krif^k^on; ' ' -^ •«"••.

RoGitidNi; s vieux restée )3é vtéHidëis  ; fcriMs, guenilles ou lambeaux d*hfi^bils^>' * '^' '< < '

RoC'ifi^-ÈQOTkttM  : ce iniit ti«dt. ^Ud sèigtlébr nommé Roger, de la maison des Bontempë , att*^ tr^qi$i fQrj^ Uiusire danS)ls ^Y^^rarââ.'.CoauiiéUe chfff do çett^ inaison jjtâit du hoinppi«<«stiinéf«)«ii sa..VAk4U^ «la ))elk huioeiir eH sa'bbiuBe'ckèrçy^onr tint à:glqive:en «e teinp^i^de IfJmllQsvch teutL Plusieurs w fyffi»X par hoooautl appetterJBiyen<' bontemps  : ce qui, par corruption, a été étendaiw^ tqus.Jlg&bpM%f»esdeplai«ir;^ ,  :, , . ..Vi . .,,,;[

Rognure  : je ne suis pas de la ro§fii/um:4^\

prendre patience , à souffrir cet affront , C6^et

Rognon 2 meure la maîm ^^^ ^fc'J<{&!îfP^ji]

( Voyeï Pdi à deux anses, ) , • . . . * .. ., î

^ R0GN9NNER j grompelçr/p^aWéi: f Q.^f;ç7ç\d^f^9

marmotter. .....  ?

Roi  : un Dieu, un roi, unejbi, une loi. Ces ihoù étaient inscrlu autrefois en lettrés d'or* sur la porte de vaize a Lyon. ... . , ,, .

Souhait de roi , fils et fille, ^A télW^diii, je le Véu^'i 6ti^ t^pië^'he n9t ai/ , nous voulons.


  • r.,.


ROtl 5i5

Q^and un homme ^t extrêmement henroux

dans «on état , on dit qu'i/ est heureux comme

un roù

RÔLE  : à tour de rôle, Tun aprçs l'autre. BoJCPf^ft on dit, d'une femme grossière et

opiniâtre , elle ne rompra pas sitôt.

A tout tmnpre  ; k l'excès.

Jtompit la tête à quelquun^ c'est fairoi. trop de bruit à ses ocëiUes , l'importuner par des discoure lioff de saison.

Rond  : être rond , c'est être franc , bon^ sin* cère , aller son droit chemin , ne faire tort à personne. Ce mot signifie aussi un homme irrê •t rassasié.

RosB  : // n^y a peint de si belle rose, qui ne devienne gratte^u y veut dire que tout enlaidit avec le temps.

Rosse  : femme vieille et cassée par l'âge.

RossEA  : frapper , frotter , étriller.

RoTTER  : donner l'essor à certains vents qui sortent de Festomac. C'est l'ordinaire des ivro- gnes.

RO0Ê T pousser à la roue , exciter quelqu'un à entreprendre quelque chose  ; l'y soutenir , l'aider.

Mettre un bâton à la roue  ; c'est empêcher le succès d'une affaire.

Rot7L£â  : rouler sur Vargent , c'est être fort riche.

Le commerce çt les mani(facturesjbnt rouler t argent.


5i6 SAC

Rocx , Rousse  : à barbe rousse et noirs che» veux, ne fj^fie, si tu ne veux.

Rubis  : rubis sur t ongle, veut dire libérale- ment , sans qu'il y manque rien.

Rubriques  : savoir les rubriques , c*est savoir le trantran des affaires  ; avoir connaissance 3e tous les vieux tours et détours. // n'a pas af» faire à un sot , et vous savez toutes les rubri-^ ques. ( Mol. Méd, malgré lui. )

Rudoyer  : parler à quelqu'un rudement, gros- sièrement; le maltraiter.

Rue  : cela est vieux comme les rues , .veut dire , n'est plus à la mode.

Ruisseau  : les petits ruisseaux font les grandes rivières, signifie que plusieurs petites jsommes rassemblées en font une grande.


S.


Sabbat  : faire le sabbat  ; faire du bruit , du tintamarre , du carrillon.

Sabouler: tracasser, maltraiter, pousser* Com» me vous me saboulez la tête avec vos mains pe^ santés. ( Mol. La Comt. d*Escarb, )

Sac  : il faut voir le fond du sac, veut dire, il faut s'instruire de cette affaire à fond.

Jl ne saurait sortir du sac que ce qui jr est, se dit de ceux qui disent beaucoup d'injures et ' de saletés.

On dit qu'i/Tze affaire est dans le sac , quand on est assuré qu'elle réussira.


SAN- Stj

Il foui trois sacs à un plaideur  ; un sac de papier y un sac d* argent, et un sac depatienceï.

• Sac à if in  ; ivrogne , soulard.

Donner à quelqu'un son soc etsestquilles ; c'est le congédier» le casser aux gages. *

Sagane  : sorcière , femme qui dit la bonne aventure.

Sage  : c[Udnd une affaire réussit par hasard à quelqu'un ^ quoiqu'il Tait eniieprise imprudem- ment^ on dit qu'i7 est plus heureux que sage.

Sagesse  : la sagesse n'est pas enfermée d'ans une seule léte^ veut dire qu'il faut que leà plus habiles prennent conseil.

Saint  ; il ne sait plus à quel saint se sfoïier, sq dit de celui dont les affaires vont mal /et qui ne sait plus quel remède y porter.'*

Salaire  : toute peine mérite salaire. *

Salière  : il ouvre les yeux grands comme des salières , se dit d'un homme qui regarde attenti- vement et avec avidité quelque objet.

Salmigondis  : viande mal accommodée ,1 ragoût à la diable, ta touille.

Sai^ope  : femme ou fille malpropre y cpurpuse.» prostituée.

Samedc  ; il est, né un samedi; il aime la besogne faite, se dit d'un paresseux.

Saitg.: suer sang ei eau,, c'est faire de grands effortâi , se donner beaucoup de peine  » souffrir bç^ucoup.

Sangler  : donner 9 flanquer ^ tirer, allonger



$i8 SàV

bsusqucpient dèà coups de courroie «Ml à*vu\ autre instrament»

Sapin  : il esL droU comme urf sapin', se dît d'un homipe'^oi se tient fort droit , et qui est debout.

Jl sent le sapin i il n'ira pas Mu , il ne ferai j^ff 4c TfeiKX os y il porte la. mort dai^s son sein.

Sarment  : à la S ainU Vincent le vin monte au fiOirmen^; et , quand il grih^ il ^^deseend* .,..5^vawta6Se; fi^m^fi^YÀnt» puigno^ajAt, piSdant, sot, fat. ' •  ;:^

, .$4uc^ t il rCesi telle sm^ce que^4^péti$» , .  !//n<t sait à quel/fi^sauce manger le poisson , se dit de celui à qui on fait quelque véprimâiide. On di|^ d'tjixi hoipme qu'on ne sait^ quoi em- .player y qui n'est propre à riep , q^^mne sait 4 quelle sauce le mettre^ On dit- ait contraire, d'un homme qui jesf propre â tout, qu'/f est bon à toutes sauces,

SitG'^Epiu' 
fionime plat, sot, fade.

Savoir  : quand en accuse un homme de parler contre sa conscience^ on dit quV/ sait mieux qu'il né drt^ . ■ • • I

// ne sait rien de rien; se dit dé quelqu'un tqàt'n^est pas averti dé ce qui se traîne contre lui.

On dit , tme je ne sais qui', d'une -femme de mauvaise vit  ; et , irh je ne- sais quoi, ût% choses âoBt pnlne peut pas trouver le^irrai sens.

' ' ' SAVOit r donner un savon à qiéeîquun ,■ c'est le réprimander fortement , lui reprochef^'vîvf^ttîétit nnnielaute- . - <i


■Sniinyiifrè Ik saut y c'.esV^âssër par-cressusune diffiçiiWé/aiffi^nteruriôbstacIfe. " -" ' '^

//e LWez/i saut  ; tout dtî suite.

valet. CQçirçui:., \pé-


lailloo ^ cliittbuDÎer.


"3 nauioo . cinuouDier. v

Sauter  : reculer pour mieux sauter y te^ipo^rir seij, atteaiv? V.pocasipu f^wrable.^q faire réu$«ir


,')n.; . )') '-.


une entreprise,

s'esquiver, ..,,,•,.. / .;  ;., .^, ,..;.r, ..., <•,. ^

«ftififift» f?f Ii»'i9') ne peutplM» 3^ r^V^iÇa ^W ait qu'elle est scellée et bridée,

SciEiTGE  : i7 apbtSida banhour jpt^.d^^ seienke , 98Ddft 4^^QiAiB^<pi>rQQSfl|teà d)DiSackMC9.qûfil

OQSbudbt mail j..-)  :;.)'.;  :j:; j.i,.i.';. • ..'lîîo'i'p O'iih

Sec  : il est seé eùmnié'Mipehdu d^^êV M^âifi d-'iln<Jli(BliDUi.iKiaigre. ... nw ^  : /  :i'.!T/::<i

On dit qvL^on a mis quelqu'un à sec, quanft'^tl Và^'it ^^^^^ séù argent^ èa cfa^ùù V^ tvmé d'une autre manière.- 1 •' i- -^^ï»!

> "QinWhd <}iotel4^tuiJ 'boi«  de |;fàtids^èdiifls^ i sttiis rien laisser dans le verre , on dit quV/ boit*'éèe:l'*^

^ SticifEbft V TÎiiffe fcr/«  ^a/ii yéï^néti/^^sfe^'^lïiait autrefois. ' * ' - '--fi

' Sk': qusrnd deux peif^oùnësr'âe'di'tfërenïelm- meur s'associéûè/ôn dit' qd-eî/ci n'é thà^'^erùtlè pâS'hHi^hùtde'èéttn9èM^.\\- -»<» -  :iMJ.M:^>

Semaine  : la semaine des trois jeudis' y ^i^'^iSi'


^KKEfi S ta crainte ^dcfi jKigeons n* empêche p4i» de semerf veut dire qu'il pp fajixt pa^ laisser d*en«  trepreodre une affaire^ qttoiq^'eUe offre quelcjue ioconvénieut.

Il faut sentir pour rèdiièttllr; veut dire qu*on ne doit point espérer de récompense avant' d^aroir travainé*'

' Sempiteànèlle  : vieille èémpitémelle , se dit d'une vieille femme.

Sens  : tourner une personne de' toué les sens , pour lui faire avouer quelque chose.

' Sens^ dessus dessoùi'y en confusion ,* en 'désor<«  dre. Sens devant!, derrière , veut dire là ^mêmé chose.

. A contre' sens/en ienà cèntràii^e. '

i'S^imni^  : deJoujugè'.caifrtesenAneé't^ veut dire qu'ordinairement ce n'est que ûntede la-* mkr§% qi^'(D^,4éci(lie^pi:9mptement.. . .

Sentiment x autant de têtes, 4sutaatid» senti'*

. 'S|7^||(  !: il ù. bon nez , il se^t de hin^j se 4it d'un honmie qui prévoit de loin. . ,

, ,SlâP4&ÇA;i iln'estsitiçnriec^fipagme qui ne se

. S^^^VE^L^erment dejouenr^serfnent d'ivrogne, mauvais sermens.

. Sjbiup£ 2 quai^4 un ouvrage de littérature est mal fiiit,, o^ dit qu'i^ estjait 4 la serpe.

Serruhe t on appelle l'f^tpnuc  : iin cqffre sans serrure. . , . ^ *

f^ous avez la clef et nous avons la serrure ,


s I N ^ 5at

veut dire qu'oA peut se rendre maître du^ bien dVutrai, malgré toiUe»^leapréoautioiu'qa'ilpeut pren.d|*e«  .[ - .-.i i  »  ; . -' - v. .. ^ .. .

Sbrvice  : menrice de grands rCeet pa^ %ériiage , vent d.ire qu'on en e$t'«6dyent'mal récompense. '

Serviteur  ; on dit , je suis voirit' Serviteur ppur dire, je ne suis pas >fle totré avif.*

Q«i n'a seiTiteur , et Ac vtù't 8erYh' , ' •

Gomme misérable doit bientôt périr. '^ ' ' " - ' i '

Seul  : il paut mieux' être seul au* en mauvaise , compagnie. . ^ ,

SiJEw  : Jaire des siennes , ' c'est faire parler de ^^ soi en mauvaise part. '  : ,

Sieste z Jaire la sieste , c*ést dormir après ,1e dîner pendant les grandes chaleurs j comû>e font les Espagnols.

Siffler  : se faire sifflen^ c'est se faire moquei . de soi. . \

Il PL y a qui à sijffler et remuer les doigts j yefktr dire., c'est une chose fort aisée. ■ . >

Sifflet  : couper le sijflet , empêcher quel- . qu'un de parler , l'interrompre dans le discours*

Simâgrée  : grimace , mine , air affecté.

C'est être libertin que.d^ayoir deux bons yeux; Kt qui n'adore pas de vaines simagrées !N'a ni respect- ni foi pour les. choses sacrées.

(Mol. Tartufe,)

Singe  : on dit , d'un homme pauvre^ qvJil est fourni d^ argent comme un singe de qufiue, *

On dît y d!iui>hoii^me adroit et fort souple tie son corps , qu'i/. €st.€tdroit cammse tin singe^ \ .


5a«r S 0 U >-

mSôï  : ^a€iinipaurtoi.. Dieu pour êétiS^ - Se- tenifrdans. s<m qMunt-àsafi^^ ifest faire le

suffisant , avoir bonne opinion de soi-métne; $oir  : ,ç^^.,dit^ 49.4ei|i( pecséimcsqtti n!oiit

poi^t ,,4fï b^n.j.îC^ -quîi se- niwieol  ; la./am

Son i.p99ndiit..kâ^'ilikms aurait d'y 4anAimr, c'est ne pas jf.^ii;ç ^ifutfç çlfDse ave& toi\t \o secret qu'elle exigft^ .,':<!'.

SoNG£-€AECx: i?Bveur .. pensif , inquiet,^ h ji- pôéhbndrëj méfaneolique*

^ONÇEUR  : Qi^ dit, qu'z//i homme est logé chçz ôuitiot té songeur j ^oi'squ*îl a une fâclieùse aÇ- faije . et qu^l a sujet 4e rêver profondément aux moyens d en so^tu*.

V Sorcier S on dit, à ceux qui se vautenX de faire une chose que plusieurs autres font, qu'iï nt'faut'jjàs être grâhd soreier pour delà. .

Oest une vieille sorcière^'se dit d'une fejniue viëîlîe', iaîdè' é't liiéfchante.

Sot ^: sot qui ^y fie^ veut dire qu'il faut prerid(-e ses précautions. ' 'Soi en trois lettres $ très*âot, archisot.

Mais.... —Vous êtes un sot en trois lettres, taon ûl$,

(MÔL. Tartujh. )

0

De soi homme , sot songe  ; qu'il dorme ou qu'il veille^ iSin SOt est toujours sot,

^Spvc?^ }'j^^ VM>t signifie une personne inseii* sible , .&^upide. . \ .

JSobTVfiiTz €esla ne vaut' pas un chu à so*^


SouFFRFR  : cel importun rrCafaii souffrir- iià^H- Soupe  : quand un homme zi^Véti'livti ik'^^iï'-


désire.


Faire le sourd; c'est ne ToiOoir.joas eptènid^e rflîifclqûé'tiMpWtloto-'^ië^B{il6ff^mie^CQU^

ter une' ïéi^ilkiifck:' '•'"'■ î;'"'. "■^'■7 '^ < ^'-'f'

^ouÀia: fOi//v gui rt a au, un trou est bierUôà p77je,.veut dire.qir un homme qUi ira ^qa^uiML ressource est men lot ruioe. , ,. . . . . i


souris dans r oreille cru n chat, j , 'i.,.,

O/i entendrait une souris trotter: sif^mhe.iin e^rand silence. . i  » î .. , , *

Souvenir (se)  : z7 souvient toujours à Robin de ses flûtes. Veut dire aue chacun peuse tou- jours à ce qui le toucha- le plus.

// VLest pas vieux , mais il se souvient de

'i?i^rfj!»u4iAi.dî«ft.i2^teyUcd iqwjfoit IrijoiWie


ivSvjfàÈài; éêrelkcmde S'a sphhfi ^'kfdiiinLïieT de choses qui sont au-dèsli\b éé^lkôsi cdnnais-

Sortir da s^^^fiù^j^ K'çsi'jsàrtic de . ma éuc^ Sft  :>^4^flf/f4ii»'};4«dmper)dlEiasnaK)4UK)ip^

qui sîjSfïHjSfàiçfttj^çg^qW fr,^t,,qiweé,o» Itis 4ll«^ geait par en-bas , ils formaient un f, qulttr*:

SucoÉOEa  : oi^,^^4\^n.JI^^Q^Ai#vArd^t au ' d'aulrui , // est habite à succéder,

avoir , T^juser â ibtce^(|ip Ji;^^^prend^^<Aafi^q|ie> chose*. . r  »  » V . . - . • '.1

chérie > la précieuse; QoniYe^'^jf^]^^^ésotj^^^^^ ,.,j


heureux que si'il n'avait rien. .

otnSSE  : 'T\ entçnare pas .plus raison^ quun

Siiû^è /"^éixi dirè> être stùbide • bri^tal , rébar-

l>atii , n entendre ni rime ni raison.

' Suîi^oW  : on connaît une personne par nom

et surnom , lorsqu!on la connaît parfaitement.

'.'l' • JT»' 51' J  !•' il '> ^ i- * V ' ■..' •'. . 'i • "i <'.\' ^

> Va j Tliy TA s cèig;m6t8 sef JftdentqiAandané chose se fait vite, ou qu'on parle vite. Ta,'t^', ta^


voilà une aJfaireM^nxinftrviic^ {'^c.Platd^rs ,

Tablature  : donner de la tablature yMntif^'^t

lâ^peine à4{»e][qii?UQ i l'eml^acrosscir y lUnquîlter.

Table  : a^ofr . ks fieifik ^éùs la tàble^i '^ ' &*

Il se tient mieux à table qu*à cheval,' se dit de .«dui-quLnfiaaîtqaoiiQaiï^ér.  : - ^ r  ;;  !^

TàBLEtTfe ï'ôtez t'elà'dé vos tHiftètïi^ Se dit à eéità'tpA aà^iii^ tme 'chose qu\>b pr^ténà' n'être pas vraie. •' • • *^-P '  : ^"•'-^ '^

Taget tondit, d^nn bomniff 'qui ne ait mot dans Une société où tout le inonde fournit à la , conversation^ «j^a^defq«îta.cct*/  : r

Taili^er  : tailler Jes. fhorceauxv:à qndqiium, c'est lui limiter sa dép^se^ lui prç^crire:oe'qu'il doit faire. / ^

TkiKZi qui se tait ^^çDTuent. ^  ; 1  :.. / >

_ ^ Tal9x:9^;, coup diç pç^, so^jjÇqt. (?n fjjr btiilU quelque, faloche^é ( Mpi,,- Festin 4j^BUfa^ ) . ♦,.,

^ . AUiut^fnontiteZmoiles ihl^ê^^ àiX à ëeox qu'on veut chasser.  ; '»• ^- -

, TAiiBOUR.': lorsqu'on a rempôneplusieufl ^an- liages qonsjécutifsau jeu \ dans un pi^yc^s^ <M>tftte quelqu'un , on dit qu'o/i Fa mené'temAéur

Tannerie  : à la tannerie iVombedufijsûrti^h^a" ches^^etàM boucherie toufyès yuçhe^sûntifèiàifs , teut dire qu'on trompe, parlout* ' ^


r >


\


«s» ^OV

La^iéie' donne bien au 'wdl/à ses pieds; se dit d'un homme inquiet, qui va et vienté

Ttl&de mouton est un* repas de gueux*

Pourquoi naiira^t^-ellepàs une téip , une épin' gle en abièin une; se ditd'une persobn'e opiniâtre.

îfe sûvûinoU donner de la tête  ; ne savoir que faire, qu'entreprendre, à qui s'adresser.

Tiens s mieu^c'vaiii un tiens que deux tu F au* ^ras, jyaUtres • disent , vaut mteitx aujourd'hui V œuf que demain la poule,

TiNtotJiN  :• chagrin , souci , embarras.

TiRE-LARicoT* (boibe À)  : ' c'est boîfe à grands et longs traits, ten levant le coude et haussant le menton avec le verre.

TiRE-ftiARD  : 8(T'are,'|)ingré , crasseux. • TôiL^  : c^est td toile dé Pénélope , qui défai- sait la nuitée quelle a^it fait le jour, se dit d'ùâe affaire qui ne iînit point.

Toiser  : toiser quelqu'un, c'est le considérer depuis tes pieds jusqu'à la tète.

TorsÉ ton- dit qu^i/ne affaire est toisée, quand on n'y peut plus revenir.

Tomber': lotsqix'un homme a beaucoup d'ap- pui ^ et qu'il est à couvert de tous les assauts de , la ft'rtikne , on dit qu'i7 ne saurait tomber que sur ses pieds.

Tomber de son haut , c'est étre€toniié, en re- ce^atlt une nouvlelle à laquelle on ne s'attendait pat.

■•' Téif  : le ph^drè^sur le haut ton ^ prendre qurfque chose au sérieux /n'entendre point rail- lerie y se piquer. -


ToRCHCR î il r!a qvlà s^en tdtvher le nez, ou la barbe , veut dire y "ce n'est pas pour lui.

Toft'DR£i il ne fait que tordre et ai^aler^.se dit d'un goulu.

Tortue  : *on dît, de celui qm fait ses affaires avec n^ligences, il marche à pas de tortue*

Touche i il a dit cela de la bouche , mais h cœurrCjr touche^ veut dire, il ne tiendra pas sa promesse.

TouiLLAUD 1 c'est un gros homme réjoui , un Roger-Bontemps.

Tour  : on dit cp!un homme a joué un tour de maître^Gonin , pour dire qu'il a trompé adroite- ment. *^

Tourner: quand un homme ne sait plus de quoi subsister, on dit qu'£/ ne sait plus de quel côté se tourner.

Tout  : il se met à tout , il est prêt à tout faire.

Tout y va, la paille et le blé; on n'y épargne rien.

(fest tout un  ; cela est permis.

Mettre le tout pour le tout; n'épargner rien pour venir à bout d'une affaire de grande impor- ^nce.

Tout ou rien  ; veut dire point de concession.

TiuiNER  : autant traîner que porter , se dit en se moquant d'une personne qui ne fait rien de ce qu'on lui commande.

U^n tjitire un trait à quelqu*un , c'est le tromper ^ lui causer un dommage*

2l3


/


53o * tRo;

Tramontane t perdre la tramoniane , ne se posséder plus ^ perdre sa présence d'esprit« 

' TiuKCBfiR  : c'est un cotUeau de triptère^ il itan- che des deux cotes , se dit d'un homme qui pâtle poor et contre*

Traktran X les détours ^ les rubriques /la prâ-» tique des j^ffaires* ' '  :

Taembls A  : tel menacis qui U^mble , se dit d'im fanfaron qui ne fait pas peur.

Ott dit ,. à un poltron , rHajet pas peur^ mais tremblez toujours.

Trémousser •( se ) t se mouvoir et remuer avec feu^ courir d'un lieu dans un autre.

Trésorier  : un trésorier sans argent est un apothicaire sans sucre.

Tricher t tromper , duper, au jeil.

Trogne  : le visage de ceux qui aiment un peu trop le vin»

Il faut tee un peu Jean Logtie Pour n^aimer pas le vin  : Pour moi , dés le matin J'enloiiiUie ma trogne

De ce jus divin.

• • • •

TroufIbite  : à gens deviUagetrontpeéie debùÎB, veut dire qu'il faut faire aux gens des traitemeas proportionna à leur condition.

Trompeoa  : à trompeur , trompeur et demi , veut dijce qu1il est pern^is de tromper celui- qui nous veut tromper»

' Trop  : ilj a' deux sertes de trop ^ le trops et le trop peu.


V A C ^1

Yrop estértjff; l'excès. est condâftiBaUe. ' Tiiou  : boire comme un tro^ , c'est boire avec excès.

• Trousse <: avoir à ses trousses , être poursuivi , attaque de près.

Trouver  : trouver à qui parler, trouver so» inaître , de la résistance , rencontrer desobstacles .

.' Taqchbr  : gueuser^ chercher son pain de maison en maison.

Tu*>AtJT£nc {vb) i le bat , le secret, )e point , rëvénemenU

• TuRLUBRELu ( à lit turlubrclu, iocoiwidéréraen ty l^n^ attention» c^nfu^ment.

Turlupiner  : railler quelqu'un , le piquer , le berner.

Tympàniser  : .décrier quelqu'un , déchirek* sa réputation.

u. ■

User  : chacun en use comme il lui plaît»

Y  :

«  • . ■

• Vache .: il ^n* est rien tel que le plancher des vaches , signifie qu'il est plus sûr de voyager par terre que de voyager par eau.

Manger de la vache enragée  ; avoir couru le inonde, et acquis de l'expérience au péril de sa vie.

f^ache à lait , se dit d'une personne de la» quelle on tire beaucoup d'argent.


53a YEN

Les huissiers disent^ la vache a bon pièd^ quand ils ont fait quelque saisie sur une personne qui a moyen de payer les frais qu'ils feront.

Vaillantise  : courage, valeur, intrépidité, etc.

Que je Tais m'en donner , et me mettre en beau traîir De raconter nos TalUantise»»

( Mol. jimph». )

Vaisseau t on met ce-qu^'on veut dans un ffràmt vaisseau, dans un petit ce qu'on peut.

Valet i il fait le bon valet , se dit d^un homme qui flatte pour se faire préférer aux autres.

Valoib  : en ce mondé chacun vaut son priXf veut dii*e Tun est bcm à une chose , l'autre & une autre^

Vaille que vaille , cahin-caha , tant bien que mal.

Vaner  : vane donc, c'est-à-dire , va-t'en.

.^ Vau-l'eau ( a )  : tout est perdu.

Veau  : quand un homme a épousé une femme grosse du £ait d'autrui^ on dit qu'i/ a eu la vache et le veau-*

Vendeur  : il y a plus^ de fous acheteurs que de fous vendeurs , veut dire que celui qui vend connaît mieux le prix ou le dé£aut de la chose qu'il vend, que l'acheteur.

Vendre  : ce n* est pas le tout que de vendre ^ il faut livrer.

Femme qui prend se vend.

Venir  ; tant que vous irez et viendrez , les chd* mins ne seront pas sans voust.


VER 533

Od dit que quelquun s'en est allé comme il

était venu , pour dire qu'il n'a rien fait de ce qu'il

avait envie de faire. '

Vent  : il ne fait ni t^ent ni haleine , se dit d'un

grand calinc» Il pleut à tous vents , veut dire qu'il peut venir

du bien et du mal de tous les côtés.

On dit, d'un misérable qui ne sait de quel côté se tourner pour faire fortune , qu'tï regarde de quel eôié vient le vent*

ji lier. contre vent et marée, c'est former une entreprise mal à propos.

Oh dit d'un homme logé dans un lieu mal fermé , qu'il est logé aux quatre vents.

Quel bon vent vous amené  ; se dit à une per- sonne pour lui demander le sujet de sa venue»

Autant en emporte le vent; cela est inutile, cela ne sert de rien.

Avoir le vent en poupe.; avoir du bonbeur , être bien avec la fortune , réussir dans une affaire. Tourner à tous vents / être inconstant.

Qui sont ceux qui sont nourris de vent  ? — Les meuniers des moulins à vent.

Ventre  : mettre lefsu soùs le ventre à quel" qu*un, c'est l'exciter à faire un acte de vigueur.

Tout fait ventre pourvu qu^il puisse entrer; veut dire que les viandes lès plus communes nourriss- ant commie les plus délicates.

"SmiLitesthu comme un ver, se dit d^un bom«*

m» sans ressource.

a3>


534 VIA

VÉRITÉ  : toiHes vérités ne sont pas bonnes à dire.

Il riLy a que la vérité qui offense; se dit à ceux qui se fâchent lorsqu'on leur adresse im reproche.

Verjus  : on dit y d'une chose qui n^a point de goût , qu!elle n^u ni smce ni verjus.

Verre  : si son cul e4t été de verre , il edt été cassé, se dit pour railler ceui^ qui se laissent tomber.

Verrou  : baiser le verrou , s^nifie venir faire hommage à quelqu'un.

Verser  : il n'est si bon charretier qui ne verse ^ veut dire que tout homme est sujet à faire des fautes.

On dit , d'un ivrogne , // a plus bu que je ne lui^ en ai versée

Wekïi prendre sans vert, attaquer^ surprendre quelqu'un à l'improviste sur un fait , l'attraper brusquement. ' ' Vertïgo r folie , boutade , caprice.

Vçyez un peu quel vertigo lui prend. - ( Mol. Pourc. )

Vessie  : faire croire que des vessies sont des lanternes; c'est faire accroire 4 UU h<untae cré- dule tout ce qu'on veut.

VÉTILLE  : bagatelle , badinage , raillerie.

De la iDioindre T^tUle il (ait U:«.e mdrr^ille.

( Moi.. 'Misant. ).

ViANPE  : ce n'esLpaslà ma viande y c/^n^&i pas ce que je préfère.


VIL 535

Ce n^ est pas viande pour ses moineaux  ; cela n'est pas pour lui.

Vie  : qui a temps a vie , est dit d|biceux qui ne se pressent pas de terminer une^ajETaire en attendant une- occasion favorable.

Telle vie, telle fin; veut dire qu*on meurt comme on a vécu.

ji la vie et à la mort; se dit en parlant d'une amitié y ou d'un engagement qui doit durer toute la vie.

Faire la vie; c'est faire la débauche, faire tapage;

Vieux  : pour vivre long'^temps , ilfcMt être i^ieux de bonne heure , veut dira qu'il £attt se conserver tandis qu'on est jeune.

Quand on veut se moquer d'un vieillard y on dit , il est vieux comme Hérode , vienx comme les rues , c'est un vieux rêveur.

Vieillir î il faut vieillir ou jeune mourir.

Vignes  : être dans les vignes i c'est être gris, bu tout-à-fait ivre.

ViLAiif  : à vilain , vilain et demi , signifie que , si quelqu'un fkit une ladrerie , on lui en •fera une plus grande.

Rendez service à un vilain, il vous cïïiera dans la main  ; veut dire qu'il vous paiera d'ingra- titude.

' * Ville  : les faubourgs sont plus grands que la ville, se dit de toutes les choses dont Taeces^ soire est plus grand que le principal. .


536 VIT

Vin  : un verre de vin avise bien un homme , se dit à ceux qu'on invite à boire avant de s'entretenir.

Un homme a mis de Veau dans son vin; quand il est revenu de ses emportemens.

• C^est du vin qui se laisse boire , il est passa- ble ; qui se fait boire , il est excellenL

Être entre deuœvins; c'est n'être point ivre ^ mais de bonne humeur.

YiOLEivT  : ce qui est violent ne dure pxi^

ViOLow r payer les^ vicions ,. porter la folle enchère, payer les frais, avoir la peine d'une «hose y quand les autres ont le plaisir.

Visage t visage à cracher contre , eitpression de mépris , et outrageante.

, yisage de prospérité f yïsage gros,, gras, .frais, vermeil.

Oesl un homme à deux visages  ; c'«st un fourbe.

Visière: donner dans la cû^è/ie ^ s'emparer de prime abord du cœur d!une personne , la rendre amoureuse.

ViflON-visu  : vis-àrvis, devant, face à face.

Vitres  : casser les w/ne^ ^insultes quelqu'un^ tenir des discours imprudens on obscènes.

Vivre  : être sur h qui vive, être sur ses gar- des , sur ses grands airs.

II. faut que tout le monde vit^e ^. larront et autres,.

Il faut viUre avec lés vivdns ^\ veut dire qu'il


YEU 537

Êiut s'accommoder à Fhumeur de ceux avec qui For a à vivre.

Vivre au jour la journée  ; c'est dépenser cha- que jour ce qu'on gagne.

Mal vit qui ne s^ amende pas.

Vogue  : être en vogue , être à la mode , en honneur, en faveur.

Voile r voguer à pleines voUcâ, réussir dans ce qu'on a entrepris, faire sa fortune.

Voir  : on dit, à celui qui raconte des choses extraûrdîsaires et éloignées > quV/t aime mieux le croire que éCy aller voir.

Voilà un beau venez^y voir; se dit d'une chose dont on fait peu de cas.

Ne voir goutte; ne rien comprendre en une chose , n*j entendre rien.

Voleur  : les grands voleurs pendent les petits^

Volonté i la bonne volonté est réputée pour le fait.

Vouloir  : on dit à celui qui dit^ ye te veux ^ le roi dit , nous voulons.

Voyager 1 avec le latin , le roussin et le florin , on peut voyager par tout le monde , veut dire que celui qui sait le latin , qui a un bon cheval et de l'argent , peut voyager commodément; ( Prov, EspJ

Y.

Yeux  : deux yeux valent mieux qu^un.

Quatre yeux voient plus que deux / signifie que les affaires sont mieux examinées par plu- sieurs personnes que par une seule.


538 ORE

7/ rCy assoit que quatre yeux lorsque cette qf^ faire a eu lieu , veut dire quMtdnt secrète entre cleax personnes , il faut que Tune ou P9utrç l'ait découverte.

Cela ne se fera pas pour vos beaux jrefiX} c*eçt- à^dire , pour rien et sans salaire.

On dit que des gens se mangent les jreux tes uns les autres j le blanc des yeux ^ sont prêts de se sauter aux yeux ^ pour dire qu'ils sont en procès , en querelle.

// a plus grands yeux que grand, ventre  ; veut dire qu'il n'est pas content de ce qi^^on lui pré- sente à inangiS|i' , <|uoiqu'il ^i ai( plus qu'il &'t:u peiU digérer.

Yeux tournés à la friandise ^ ye.ux lascifs et amoureux qui jettent de toute part des regards passionnés , et qui sont sans cesse en^ cafnpagne pour Inspirer de l'amour.

Jeter de la poudre aux yeux  ; éblouir , $ur- prendre par quelque éclat extérieur.

Ce n^est pas pour if os beaux yeux $ c«  a'est pas à votre considération.

z.

Zéro  : se dit d'une personne qui n'a aucun mérite.

ZiSTE  : entre le ziste et le zeste , entre deux i ni trop ni trop peu  ; tant bien que mal.

FIN.





Unless indicated otherwise, the text in this article is either based on Wikipedia article "Nouveau dictionnaire proverbial, satirique et burlesque" or another language Wikipedia page thereof used under the terms of the GNU Free Documentation License; or on research by Jahsonic and friends. See Art and Popular Culture's copyright notice.

Personal tools