Les Actes des Apotres  

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Les Actes des Apôtres, sont un pamphlet périodique français créé le 2 novembre 1789 – ou Template:Guil – à Paris par Jean Gabriel Peltier.

Ce pamphlet périodique, qui tient une place notable dans l’histoire de la presse révolutionnaire française, était voué à la défense de la monarchie menacée et surtout à la satire des hommes et des institutions de la Révolution.

Sans avoir toute la régularité d’un journal, les Actes des Apôtres étaient publiés à raison d’environ trois numéros par semaine. Ils ne furent pas servis d’abord par abonnement, mais ils devinrent, grâce à leur succès, l’objet d’une telle contrefaçon, que l’on dut ouvrir des listes de souscripteurs. C’est là le sens de cette question mise en épigraphe :

Quid domini facient, audent cum talia fures ?
Réponse : une souscription.

Le titre d’Actes des Apôtres a été l’objet d’explications contradictoires : soit les rédacteurs entendaient par Template:Guil les hommes de la Révolution dont ils tournaient les actes en ridicule, soit ils se désignaient eux-mêmes ironiquement sous ce nom car ils s’appellent eux-mêmes les Template:Guil.

Cet apostolat n’avait pourtant rien de bien sérieux, et ses rédacteurs s’occupaient moins de propagande que de petite guerre : Template:Guil . Contre l’ennemi, toutes les armes leur étaient bonnes surtout les armes légères. Ils admettaient toutes les formes de la plaisanterie, l’épigramme, les vers badins, la chanson, le calembour et quelquefois les gauloiseries.

Ses cibles préférées étaient Mirabeau et le duc d’Orléans, les Jacobins appelés Template:Guil.

On a remarqué que ces défenseurs, pour la plupart subsidiés par la liste civile – sauf Suleau dont le désintéressement semble prouvé –, de la monarchie et de l’Église se sont beaucoup inspirés de la manière de Voltaire, l’auteur qu’ils citent d’ailleurs le plus volontiers. Ils empruntent même un certain nombre de leurs épigraphes aux ouvrages les plus risqués, aux Contes, à la Pucelle, etc.

Les Actes des Apôtres riaient de tout, même des choses les plus sinistres. Ils cherchèrent à étouffer la Terreur naissante sous le ridicule. C’est ainsi qu’ils persiflèrent, en vers et en prose, l’innovation de la guillotine, trouvant que Template:Guil, et lui prêtant même… une arrière-pensée d’aristocratie : celle d’ennoblir le crime.

S’étendant sur la dénomination de Guillotine, ils disaient la juger Template:Guil, mais ils proposaient aussi de donner à la machine le nom d’un des présidents de l’Assemblée, de M. Coupé ou de M. Tuault. L’honneur de la baptiser leur paraît bien convenir encore à Mirabeau : le nom de Mirabelle ferait la satisfaction de tous les bons Français. La prose cède ensuite la place aux vers d’un menuet :

Guillotin,
Médecin,
Politique,
Imagine un beau matin
Que pendre est inhumain
Et peu patriotique.
Aussitôt
II lui faut
Un supplice.
Qui sans corde ni poteau
Supprime de bourreau
L’office.
C’est en vain que l’on publie
Que c’est pure jalousie
D’un suppôt
Du tripot
D’Hippocrate,
Qui d’occire impunément,
Même exclusivement,
Se flatte.

Les noms des collaborateurs aux Actes des Apôtres ne sont pas tous connus. Ils portaient eux-mêmes leur nombre à quarante-cinq, exagération qu’on ne prend pas au sérieux. On cite, à côté de Peltier, Rivarol, Champcenetz, Mirabeau-Tonneau, le comte de Tilly, Suleau, Montlosier, Lauraguais, Bergasse, Régnier, Artaud, Régnier, Aubonne, Langlois, Béville (ou Belleville), Langeron, etc. Pour vilipender les patriotes, les rédacteurs de cette feuille tenaient conseil chez la marquise de Chambonas. Ensuite, ils faisaient ordinairement leur journal chez le restaurateur Beauvilliers, ou chez Mafs, au Palais-Royal. Dans ces dîners, dits évangéliques, les « apôtres » écoutaient attentivement les initiés, seuls admis, qui se mettaient à causer entre eux, et transcrivaient la conversation en cours sur un coin de table. Ainsi se trouvait rédigé, mystérieusement, le numéro du journal dont le numéro était alors laissé sur la carte du restaurateur de chez qui il passait aussitôt chez un libraire, du nom de Gathey, dont la boutique avoisinait l’établissement de Beauvilliers.

Ce divertissant rempart du bastion de la royauté assiégée céda au mois d’octobre 1791, époque où ils cessèrent de paraître, dit-on, sur le vœu formel du roi, non sans inspirer toute une série de petits journaux tels que les Sabats jacobites de Marchant ou la Rocambole des journaux.

La collection des Actes des Apôtres comprend 311 numéros, réunis en dix ou onze volumes in-8°, dont chacun est appelé version; et contient 30 numéros, une introduction et une planche gravée. La onzième et dernière version, volume resté incomplet, ne contient que 11 numéros, et des Petits paquets, formant comme les suppléments du recueil. Il en existe une édition contrefaite en vingt volumes in-12. Des Morceaux choisis des Actes des Apôtres étaient publiés à l’étranger avec des notes explicatives (Londres, 1790, in-12).





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