La Marquise de Gange  

From The Art and Popular Culture Encyclopedia

(Difference between revisions)
Jump to: navigation, search
Revision as of 09:25, 25 May 2010
Jahsonic (Talk | contribs)

← Previous diff
Revision as of 09:39, 25 May 2010
Jahsonic (Talk | contribs)

Next diff →
Line 2: Line 2:
''[[La Marquise de Gange]]'' (novel, 1807-1812, published anonymously? in 1813) It is a novel about [[Diane de Joannis de Chateaublanc]]. ''[[La Marquise de Gange]]'' (novel, 1807-1812, published anonymously? in 1813) It is a novel about [[Diane de Joannis de Chateaublanc]].
 +
 +[[Sade's works divided in anonymous and clandestine and official works]]
 +== Œuvres ==
 +=== Œuvres anonymes et clandestines ===
 +Objets de scandale et d'effroi dès leur parution, interdites jusqu'en 1960, elles sont à l'origine de la renommée de leur auteur et lui valurent ses dernières années d'emprisonnement. Sade a toujours soutenu opiniâtrement qu'elles n'étaient pas de sa plume.
 +
 +* ''[[Justine ou les Malheurs de la vertu]]'' publié en 1791.
 +* ''[[La Philosophie dans le boudoir]]''; publié en [[1795]].
 +* ''[[La Nouvelle Justine]]'', suivi de l’''[[Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice|Histoire de Juliette, sa sœur]]'', et leurs cent et une gravures, la plus importante et la plus radicale des œuvres publiées de son vivant ([[1799]]).
 +* ''[[Les Cent Vingt Journées de Sodome]]'', manuscrit disparu à la prise de la Bastille, retrouvé en 1904, publié en 1931-1935 par [[Maurice Heine]]
 +Le manuscrit des ''Journées de Florbelle ou la Nature dévoilée'', rédigé en 1804 à Charenton, sera saisi par la police en 1807 et livré aux flammes, à la mort du marquis, sur requête de son fils qui assistera à l'autodafé.
 +
 +=== Œuvres officielles ===
 +
 +Reconnues par Sade, elles sont d'inspiration érotiques mais non pornographiques - « gazées » selon l'expression de leur auteur.
 +* ''Le Comte Oxtiern ou les Effets du libertinage'', seule pièce de Sade - sur dix-sept - représentée au théâtre en 1791
 +* ''[[Aline et Valcour]]'' publié en 1795
 +* ''Florville et Courval'' publié en 1799
 +* ''Les Crimes de l'Amour'' publié en 1800, recueil de onze nouvelles composées à la Bastille entre 1787 et 1788, précédées d'un court essai intitulé ''Idée sur les romans'' (essai sur le genre romanesque commenté dans l'article [[Réflexions sur le roman au XVIIIe siècle|Réflexions sur le roman au {{s-|XVIII|e}}]])
 +* ''[[Diane de Joannis de Chateaublanc|La Marquise de Gange]]'', quoique publié anonymement en 1813, est de la même veine que ''Les Crimes de l'Amour''
 +
 +Nommé secrétaire de la section des Piques, le "citoyen Sade, hommes de lettre" a rédigé pour sa section en 1792 et 1793 des discours ou des pétitions qui nous sont parvenus :
 +* ''Idée sur le mode de la sanction des lois'' novembre 1792
 +* ''Petition des Sections de Paris a la Convention nationale'' juin 1793
 +* ''Discours aux mânes de Marat et de Le Pelletier'' septembre 1793
 +* ''Petition de la Section des Piques aux représentans du peuple français'' novembre 1793
 +
 +Le manuscrit inédit du ''[[Dialogue entre un prêtre et un moribond]]'', manifeste de l'athéisme irréductible de Sade, rédigé au donjon de Vincennes en 1782, a été découvert et publié en 1926 par [[Maurice Heine]], ainsi que des ''Historiettes, Contes et Fabliaux''.
 +
 +=== Correspondance, Journal de Charenton ===
 +
 +* La découverte au cours du {{s-|XX|e}} d’une importante correspondance a été essentielle pour la connaissance de la vie du divin marquis.
 +
 +En 1929, Paul Bourdin est le premier à publier la « Correspondance inédite du marquis de Sade, de ses proches et de ses familiers », conservée par le notaire d'Apt Gaufridy et par ses successeurs. Gaufridy, régisseur des biens de Sade en Provence ( La Coste, Saumane, Mazan, Arles) pendant vingt-six ans, a été l’homme de confiance du marquis, de M{{me}} de Sade et de M{{me}} de Montreuil. Ces lettres donnent l’histoire presque journalière de sa famille depuis le début de 1774 jusqu’en 1800.
 +
 +Une autre découverte importante est faite par [[Gilbert Lely]] en 1948 dans les archives familiales que le descendant direct du marquis accepte de lui ouvrir au château de Condé-en-Brie : cent soixante-deux lettres du marquis écrites au donjon de Vincennes et dix-sept lettres rédigées à la Bastille, qu’il publiera en trois recueils : ''l'Aigle, Mademoiselle...'' (1949), ''Le Carillon de Vincennes'' (1953), ''Monsieur le 6'' (1954).
 +
 +Maurice Lever retrouvera, toujours dans les archives familiales, les lettres du marquis et de sa jeune belle-sœur, Anne-Prospère de Launay, chanoinesse bénédictine, échangées pendant leur liaison. Il les publiera en 2005 sous le titre : ''Je jure à M. le marquis de Sade, mon amant, de n’être jamais qu’à lui…''
 +
 +Enfin, Alice M. Laborde a entrepris, de 1991 à 2007 à Genève, la publication d’une correspondance générale du marquis de Sade en vingt-sept volumes.
 +
 +* Georges Daumas a publié en 1970 des fragments – le reste ayant été saisi et détruit - du Journal écrit par le marquis à l’asile de Charenton. Retrouvés par le comte Xavier de Sade dans ses archives familiales, ils couvrent la période du 5 juin 1807 au 26 août 1808 et du 18 juillet au 30 novembre 1814, l’avant-veille de sa mort. Ils sont difficiles à comprendre, le marquis n’écrivant que pour lui et avec précaution, par allusions pour la plupart très difficiles à élucider. La graphie est souvent abrégée, volontiers incorrecte, hâtive, négligée. L’intimité découverte est triste : « argent, mensonges, querelles, illusions puériles, le tout assaisonné par un érotisme pauvrement prolongé, dans un tout petit univers clos, terne et étouffant. » On y découvre la dernière aventure érotique du marquis avec Madeleine Leclerc, probablement apprentie dans la couture ou le blanchissage et âgée de moins de vingt ans.
 +
{{GFDL}} {{GFDL}}

Revision as of 09:39, 25 May 2010

Related e

Wikipedia
Wiktionary
Shop


Featured:

La Marquise de Gange (novel, 1807-1812, published anonymously? in 1813) It is a novel about Diane de Joannis de Chateaublanc.

Sade's works divided in anonymous and clandestine and official works

Contents

Œuvres

Œuvres anonymes et clandestines

Objets de scandale et d'effroi dès leur parution, interdites jusqu'en 1960, elles sont à l'origine de la renommée de leur auteur et lui valurent ses dernières années d'emprisonnement. Sade a toujours soutenu opiniâtrement qu'elles n'étaient pas de sa plume.

Le manuscrit des Journées de Florbelle ou la Nature dévoilée, rédigé en 1804 à Charenton, sera saisi par la police en 1807 et livré aux flammes, à la mort du marquis, sur requête de son fils qui assistera à l'autodafé.

Œuvres officielles

Reconnues par Sade, elles sont d'inspiration érotiques mais non pornographiques - « gazées » selon l'expression de leur auteur.

  • Le Comte Oxtiern ou les Effets du libertinage, seule pièce de Sade - sur dix-sept - représentée au théâtre en 1791
  • Aline et Valcour publié en 1795
  • Florville et Courval publié en 1799
  • Les Crimes de l'Amour publié en 1800, recueil de onze nouvelles composées à la Bastille entre 1787 et 1788, précédées d'un court essai intitulé Idée sur les romans (essai sur le genre romanesque commenté dans l'article [[Réflexions sur le roman au XVIIIe siècle|Réflexions sur le roman au Template:S-]])
  • La Marquise de Gange, quoique publié anonymement en 1813, est de la même veine que Les Crimes de l'Amour

Nommé secrétaire de la section des Piques, le "citoyen Sade, hommes de lettre" a rédigé pour sa section en 1792 et 1793 des discours ou des pétitions qui nous sont parvenus :

  • Idée sur le mode de la sanction des lois novembre 1792
  • Petition des Sections de Paris a la Convention nationale juin 1793
  • Discours aux mânes de Marat et de Le Pelletier septembre 1793
  • Petition de la Section des Piques aux représentans du peuple français novembre 1793

Le manuscrit inédit du Dialogue entre un prêtre et un moribond, manifeste de l'athéisme irréductible de Sade, rédigé au donjon de Vincennes en 1782, a été découvert et publié en 1926 par Maurice Heine, ainsi que des Historiettes, Contes et Fabliaux.

Correspondance, Journal de Charenton

  • La découverte au cours du Template:S- d’une importante correspondance a été essentielle pour la connaissance de la vie du divin marquis.

En 1929, Paul Bourdin est le premier à publier la « Correspondance inédite du marquis de Sade, de ses proches et de ses familiers », conservée par le notaire d'Apt Gaufridy et par ses successeurs. Gaufridy, régisseur des biens de Sade en Provence ( La Coste, Saumane, Mazan, Arles) pendant vingt-six ans, a été l’homme de confiance du marquis, de MTemplate:Me de Sade et de MTemplate:Me de Montreuil. Ces lettres donnent l’histoire presque journalière de sa famille depuis le début de 1774 jusqu’en 1800.

Une autre découverte importante est faite par Gilbert Lely en 1948 dans les archives familiales que le descendant direct du marquis accepte de lui ouvrir au château de Condé-en-Brie : cent soixante-deux lettres du marquis écrites au donjon de Vincennes et dix-sept lettres rédigées à la Bastille, qu’il publiera en trois recueils : l'Aigle, Mademoiselle... (1949), Le Carillon de Vincennes (1953), Monsieur le 6 (1954).

Maurice Lever retrouvera, toujours dans les archives familiales, les lettres du marquis et de sa jeune belle-sœur, Anne-Prospère de Launay, chanoinesse bénédictine, échangées pendant leur liaison. Il les publiera en 2005 sous le titre : Je jure à M. le marquis de Sade, mon amant, de n’être jamais qu’à lui…

Enfin, Alice M. Laborde a entrepris, de 1991 à 2007 à Genève, la publication d’une correspondance générale du marquis de Sade en vingt-sept volumes.

  • Georges Daumas a publié en 1970 des fragments – le reste ayant été saisi et détruit - du Journal écrit par le marquis à l’asile de Charenton. Retrouvés par le comte Xavier de Sade dans ses archives familiales, ils couvrent la période du 5 juin 1807 au 26 août 1808 et du 18 juillet au 30 novembre 1814, l’avant-veille de sa mort. Ils sont difficiles à comprendre, le marquis n’écrivant que pour lui et avec précaution, par allusions pour la plupart très difficiles à élucider. La graphie est souvent abrégée, volontiers incorrecte, hâtive, négligée. L’intimité découverte est triste : « argent, mensonges, querelles, illusions puériles, le tout assaisonné par un érotisme pauvrement prolongé, dans un tout petit univers clos, terne et étouffant. » On y découvre la dernière aventure érotique du marquis avec Madeleine Leclerc, probablement apprentie dans la couture ou le blanchissage et âgée de moins de vingt ans.




Unless indicated otherwise, the text in this article is either based on Wikipedia article "La Marquise de Gange" or another language Wikipedia page thereof used under the terms of the GNU Free Documentation License; or on research by Jahsonic and friends. See Art and Popular Culture's copyright notice.

Personal tools