Hydropathes  

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"Shortly after 1880 there was, in the Quartier Latin in Paris, a group of literary aspirants, all about the same age, who used to meet in an underground café at the Quai St. Michel, and, while drinking beer, smoking and quibbling late into the night, or early hours of the morning, abused in a scurrilous manner the well-known and successful authors of the day, while boasting of their own capacity, as yet unrevealed to the world. The greatest talkers among them were Emile Goudeau, a chatterbox unknown save as the author of a few silly satirical verses; Maurice Rollinat, the author of Les Névroses; and Edmond Haraucourt, who now stands in the front rank of French mystics. They called themselves the ‘Hydropaths,’ an entirely meaningless word, which evidently arose out of an indistinct reminiscence of both ‘hydrotherapy’ and ‘neuropath,’ and which was probably intended, in the characteristic vagueness of the mystic thought of the weak-minded, to express only the general idea of people whose health is not satisfactory, who are ailing and under treatment. In any case there is, in the self-chosen name, a suggestion of shattered nervous vitality vaguely felt and admitted. The group, moreover, owned a weekly paper Lutèce, which ceased after a few issues."--Degeneration (1892) by Max Nordau

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Les Hydropathes was a Parisian literary club which existed from 1878 to 1880/1882. It was a precursor to the symbolist movement. The short-lived movement was replaced by the Incoherents.

Émile Goudeau founded the Hydropathes society on 11 October 1878.

Contents

Heritage

Les Hydropathes est un club littéraire parisien, fondé par le poète et romancier Émile Goudeau, et qui a existé entre 1878 et 1880 puis, de façon éphémère en 1884.

Histoire du club

Après la guerre de 1870, il se créa à Paris de nombreux clubs littéraires dont la longévité et l'importance furent extrêmement variées. Le club des Hydropathes fut l'un des plus importants tant par sa durée que par les artistes qui y participèrent.

Le club fut créé par Émile Goudeau le 11 octobre 1878. Il choisit le nom Hydropathes (étymologiquement : ceux que l'eau rend malades), peut-être à partir d'une valse appelée Hydropathen-valsh de Joseph Gungl qu'il affectionnait.

On peut également penser qu'il s'agit d'un jeu de mot sur le nom du fondateur : Goudeau, c'est-à-dire « goût d'eau », pour des gens qui n'aiment pas beaucoup l'eau… cela donne « hydropathes » :

- Pourquoi votre société a-t-elle pris le nom d'Hydropathe ? demandait-on à l'un de nos confrères :
- Parce qu'elle a Goudeau, et tient ses séances à l'hôtel Boileau.

Il peut s'agir enfin d'un clin d'œil ironique à l'hydre, cet animal dont les têtes repoussent au fur et à mesure qu'on les coupe, qu'il s'agisse de « l'hydre de la Révolution », « l'hydre de l'Anarchie », ou encore, sur un mode plus sérieux, de « l'hydre des conventions bourgeoises ».

L'objectif premier du club était de célébrer la littérature et en particulier la poésie : les participants déclamaient leurs vers ou leur prose à haute voix devant l'assistance lors des séances du vendredi soir. Mais les membres professaient également le rejet de l'eau comme boisson au bénéfice du vin. Charles Cros écrivit :

Hydropathes, chantons en cœur
La noble chanson des liqueurs.

Le club eut un succès important : dès de sa première séance, il réunit soixante-quinze personnes et il compta plus tard trois cents à trois cent cinquante participants. Cette réussite était due en grande partie à son président et animateur Émile Goudeau mais aussi à une certaine bienveillance des autorités et à la facilité d'inscription (celui qui voulait s'inscrire était toutefois tenu de mentionner sur sa demande au président un talent quelconque dans la littérature, la poésie, la musique, la déclamation ou tout autre art.) Dans les mois qui suivirent, de nombreux articles de journaux, en France et en Belgique, publièrent des comptes-rendus élogieux des séances du Club des hydropathes, et la revue du même nom, fondée par Goudeau, parut à partir de janvier 1879. La fondation du club y était présentée ainsi :

Nous étions, en ce temps-là, un groupe jeune, composé d'artistes, de poètes, d'étudiants. On se réunissait chaque soir au premier étage d'un café du Quartier latin, on faisait de la musique, on récitait des vers. Mais la musique ne plaît pas à tout le monde, on n'aime pas toujours, lorsqu'on fait une partie de piquet ou d'échecs, à entendre chanter derrière soi, le chanteur fût-il excellent. Nous gênions souvent et nous étions gênés. Il nous fallait absolument un local à nous. De l'idée d'un local à l'idée d'un cercle, il n'y avait qu'un pas. Il fut fait, et le Cercle des Hydropathes était fondé. La création en était due surtout à l'activité d'Émile Goudeau. Il était juste qu'il en fût nommé Président

La revue compta trente deux numéros entre 1879 et mai 1880. On y trouvait transcrites les interventions, poésies ou monologues, des membres du club et la présentation, à chacun de ses numéros, d'une personnalité proche du groupe (d'André Gill à Sarah Bernhardt et de Charles Cros à Alphonse Allais), qui apparaissait en caricature en couverture et faisait l'objet d'un article élogieux en page deux. Elle fut ensuite remplacée par une autre revue intitulée Tout-Paris, dont l'existence fut éphémère (cinq numéros entre mai et juin 1880.)

Le club se réunit d'abord dans un café du Quartier Latin (le Café de la Rive Gauche, à l'angle de la rue Cujas et du boulevard Saint-Michel) puis dans divers locaux du même quartier, dont la salle de l'[H]ermitage située au 29 rue Jussieu, le voisinage étant indisposé par le bruit. C'est après une série de chahuts provoqués par le trio Jules Jouy, Sapeck et Alphonse Allais qui lancèrent des pétards et des feux d'artifices que le club disparut en 1880. Mais dès l'année suivante, la plupart des anciens membres du Club des Hydropathes se retrouvèrent au Chat noir de Rodolphe Salis, ouvert en décembre 1881.

Plusieurs anciens Hydropathes rejoignirent, également en 1881, un autre groupe, les Hirsutes, dont le président, Maurice Petit, fut ensuite remplacé par Goudeau. Le groupe des Hirsutes se saborda en février 1884. Il renaquit alors sous le nom d'Hydropathes, mais cessa ses activités en juillet de la même année : les cafés de la rive droite, Le Chat noir en tête, avaient remplacé ceux de la rive gauche en tant que lieux de réunions privilégiés de la bohème estudiantine.

Les anciens Hydropathes se retrouvèrent en 1928 à l'appel de Jules Lévy pour célébrer le cinquantenaire du groupe à la Sorbonne, cérémonie qui réunit cinquante quatre anciens membres et fit l'objet d'un article à la une du Figaro.

Personnalités hydropathes

Autres associations

Plusieurs associations officielles (loi de 1901) rendent hommages aux Hydropathes de par leur nom.

Depuis 2010, un collectif d'artistes originaires de Montmartre ou de ses alentours reprend la tradition hydropathesque d'amour du vin et des lettres autour des créations musicale, cinématographique, photographique, du design, et de l'organisation de soirées. Autodéfini comme un Template:Citation, c'est en se réunissant régulièrement Place Émile-Goudeau qu'ils firent la connaissance de leurs défunts prédécesseurs et décidèrent de porter à leur tour ce flambeau tristement éteint depuis le Template:S-.

Bibliographie

  • L'Hydropathe, numéros 1-37, Slatkine reprints, Genève, 1971
  • Émile Goudeau, Dix ans de bohème (1888), une édition critique due à Michel Golfier, Jean-Didier Wagneur avec la collaboration de Patrick Ramseyer a publié outre le texte de Goudeau, les préoriginales inconnues à ce jour et un nombre conséquent de documents relatifs au club et à ses publications, ainsi qu'au club des Hirsutes et aux sociabilités Lutéciennes (Champ Vallon, 2000, collection Template:S-)
  • Daniel Grojnowski, Aux commencements du rire moderne. L'esprit fumiste, José Corti, Paris, 1997
  • Raymond de Casteras, Avant le Chat Noir : Les Hydropathes 1878-1880, Albert Messein, Paris, 1945


See also




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