Exposition des primitifs flamands et d'art ancien (1902 : Bruges, Belgium); Weale, W. H. James (William Henry James), 1832-1917  

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Exposition des Primitifs Flamands

Exposition des primitifs flamands et d'art ancien (1902 : Bruges, Belgium); Weale, W. H. James (William Henry James), 1832-1917[1] by James Weale.

Full text

THE J. PAUL GETTY MUSEUM LIBRARY


FROM THE LIBRARY OF

Frank Simpson


15 JUIN AU 15 SEPTEMBRE

1902 EXPOSITION

ne0 Primittfe flamants et li'Hrt ancien

BRUGES

PREMIÈRE SECTION :

TABLEAUX.


Catalogue.


Imprimé par Desclék, De Brouwer et C ie , Bruges.


15 JUIN AU 15 SEPTEMBRE


EXPOSITIO

1100 Primitifs ftaîMîHi tt VB-tt ancien



PREMIERE SECTION


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Imprimé par Descléf, De Brouwer et C' e , Bruges. THE J. PAUL GETTY MUSEUM LIBRARY


l'ÏMh'


EXPOSITION DES PRIMITIFS FLAMANDS ET D'ART ANCIEN


SOUS LE HAUT PATRONAGE DU ROI ET LES AUSPICES DU GOUVERNEMENT BELGE.


PRESIDENTS D'HONNEUR :

MM. BEERNAERT, ministre d'État;

DE TROOZ, ministre de l'Intérieur;

le B on VAN DER BRUGGEN, ministre de l'Agriculture et des Beaux-Arts ; Mgr WAFFELAERT, évêque de Bruges ; MM. le C te Ch. D'URSEL, gouverneur de la Flandre Occidentale;

le C te A. VlSART DE BOCARMÉ, bourgmestre de Bruges.

PRÉSIDENT DE L'EXPOSITION:

M. le B on H. Kervyn de Lettenhove.

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL: M. Camille TULPINCK.

TRÉSORIER : M. R. COPPIETERS T' WALLANT.

MEMBRES DU BUREAU :

Mgr BETHUNE, président de la IV e section ; MM. WAUTERS, président de la I e section;

le B on DE VlNCK DE WlNNEZEELE, président de la III e section;

le B on LlEDTS, président de la V e section;

DE LA CENSERIE, président de la VI e section;

le B on RUZETTE ;

le B on Alb. VAN ZUYLEN VAN NYEVELT.


\\


— IV —

PREMIÈRE SECTION :

TABLEAUX

Président: M. A. WAUTERS, membre de la Commission des musées royaux de Bruxelles.

Membres :

MM. VERLANT, directeur des Beaux- Arts ;

W. H. James WEALE, membre associé de l'Académie de Belgique; L. CARDON, membre de la Commission des musées royaux de

Bruxelles; HELBIG, vice-président de la Commission des monuments ; G. HlILIN, professeur à l'Université de Gand; KOCH, conservateur du musée d'Anvers; MAETERLINCK, conservateur du musée de Gand ; .COPMAN, conservateur du musée de Bruges.

COMITÉS DE PATRONAGE:

ANGLETERRE.

Président honoraire : S. Exe. le B on WTlETTNALL, envoyé extraor- dinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges à Londres.

Président: Lord BALCARRES, M. P., F. S. A.

Secrétaire honoraire : Is. SP1ELMANN, Esq., F. S. A.

Membres :

Sir Walter ARMSTRONG, M. A., F. S. A. ;

R. H. BENSON, Esq. ;

Sidney COLVIN, Esq. M. A. ;

Herbert F. COOK, Esq., M. A., F. S. A. ;

Lionel CUST, Esq., M. A., M. V. O., F. S'. A. ;

M. E. J. DEPREZ ;

G. E. Halle, Esq.,


— V —

Léonard C. LlNDSAY, Esq., F. S. A. ;

le Comte de NORTHBROOK, G. C. S. I. ;

Claude PHILLIPS, Esq., B. A. ;

Sir E. J. POYNTER, P. R. A. ;

Sir Charles ROBINSON, C. B., F. S. A. ;

George SALTING, Esq., F. S. A. ;

M. E. SÈVE, consul général de Belgique, à Londres,

S. Arthur STRONG, Esq., M. A. ;

Sir L. ALMA TADEMA, M. A. ;

A. G. Temple, Esq., F. S. A. ;

T. Humphrey WARD, Esq. ;

W. H. James V/EALE, Esq., Membre associé de FAcadémie Royale de

Belgique ; Lord Windsor.

ALLEMAGNE.

Président honoraire : M. le B on GREINDL, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges à Berlin.

Président : S. A. le Duc dANHALT.

Secrétaire honoraire : M. FRIEDLAENDER, conservateur au musée de Berlin.

Membres :

S. A. S. le P ce Ant. RADZIWILL ; S. A. S. le C te Waldbott de Bassenheim ; S. Exe. le C te Arco Valley ;

MM. le D r W. BODE, conseiller intime et directeur de la Galerie royale de Berlin ;

VON KAUFMANN, conseiller intime;

\'ON TCHUDI, conservateur au musée de Berlin;

le B on Alb. OPPENHEIM;

WEBER, consul à Hambourg ;

SCHEIBLER ;

le D r GROBBELS, conservateur du musée de Sigmaringen ;

le P 1 FlRMENICH-RlCHARTZ ;

F. Sarre ;


— VI —

FRANCE.

Président honoraire : M. le B on D'ANETHAN, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges à Paris;

Président: M. G. BERGER, député et président de la Société des amis du Louvre;

Membres :

MM. ROUJON, directeur de Beaux- Arts ;

Le BRETON, membre de l'Institut et directeur du musée de Rouen ;

GRUYER, membre de l'Institut, et conservateur des musées de Chantilly ;

G. DREYFUS, membre de la Commission des monuments histo- riques ;

Ch. EPHRUSSI, directeur de la Galette des Beaux-Arts ;

BONNAT, membre de l'Institut ;

C. BENOIST, conservateur au musée du Louvre ;

le C te G. DE LA ROCHEFOUCAULD;

Denys COCHIN, député ;

le M is DE LA MAZELIÈRE ;

G. BAPST ;

L. GOLDSCHMIDT; M mes la Comtesse de POURTALÈS ;

la Comtesse GREFFULHE ;

la M ise ARCONATI-VlSCONTI.

ANDRÉ ;

A UTRICHE.

Président honoraire : S. Exe. le B on DE BORCHGRAVE, envoyé ex- traordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges à Vienne.

Président : S. Exe. le Comte DE HARRACH DE ROHRAU ET TANN- HAUSEN, membre héréditaire de la chambre des Seigneurs d'Autriche ;


— VII —

Membres :

MM. Léon DORET, consul général de Belgique ; Théodor VON FRIMMEL, historien d'Art ;

Edwin KLOBASSER, conseiller ministériel, secrétaire de l'Asso- ciation des Artistes de Vienne ; A. J. NOVACK, de Prague ;

August SCHAEFFER, directeur du musée impérial ; le Chevalier WALCHER DE MOLTHEIN, conseiller ministériel ; Baron W. DE WECKBECKER, conseiller ministériel.

HOLLANDE.

Président honoraire: M. le Comte DE GRELLE-ROG1ER, envoyé ex- traordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Belges à La Haye.

Président : M. le D r BrÉDIUS, conservateur au musée de La Haye. Membres :

Mgr Van Heuckelom, MM. le Ch r DE STUERS, Van Riemsdyck.


MEMBRES PROTECTEURS:

MM. G. BAERT, Steenbrugge ; BlLLIET, Ruysselede ; Crédit général Liégeois, Bruges ;

le Baron P. VAN CALOEN DE BASSEGHEM, Coolkerke ; C. VAN CALOEN DE BASSEGHEM, Bruges ; le Baron E. VAN CALOEN, échevin, Bruges ; le Baron M. DE CROMBRUGGE DE LOORINGHE, colonel, Bruxelles; L. DE MEULEMEESTER, Bruges ; V. DE MEULEMEESTER, Bruges ; J. Dobbelaere, peintre- verrier, Bruges ; G. ELOY, Bruxelles ; EMPAIN, Bruxelles ; Empain, Bruxelles ;


— VIII —

R. FRAEYS, échevin, Bruges ;

F. GANSHOF, Bruges ;

A. GANSHOF, avocat, Bruges ;

JANSSENS DE BlSTHOVEN, Procureur du roi, Bruges ;

JOORIS, propriétaire, Varsenare;

JOOS DE TER BEERST, Bruges ;

le Baron LAMBERT, Bruxelles ;

A. KERVYN, commissaire d'arrondissement, Bruges ;

VAN OCKERHOUT, sénateur, Bruges ;

le Baron PEERS DE NlEUWBURG, Bruges ;

van der Renne de Daelenbroeck, Bruges ;

A. RONSE, Ghistelles ;

le Baron RUZETTE, représentant, Bruges ;

L. RYELANDT, conseiller communal, Bruges.

J. SCHRAMME, échevin, Bruges ;

A. SOLVAY, Bruxelles ;

D. VAN CAILLIE, avocat, Bruges ; VAN DER GHINST, docteur, Bruges ;

M e Van der Meersch-Van der Hofstadt, Bruges ;

A. VAN DE WALLE, Bruges ; VAN RUYMBEKE, Bruges ; C. VERHAEGHE, Bruges;

E. VERSTRAETE, Bruges ;

le Baron Prosper VAN ZUYLEN VAN NYEVELT, Bruges ;

VAN DEN BOGAERDE, directeur des chemins de fer de la Flandre

Occidentale. E. VlSART DE BOCARMÉ, Sainte-Croix.


L'ART DANS LES PAYS-BAS '.

Dès le septième, mais surtout à partir du huitième siècle, plusieurs grands monastères des Pays-Bas étaient des centres importants de civilisa- tion et de culture intellectuelle. Citons notamment les célèbres abbayes d'Echternach, de Stavelot, Fosses, Saint-Trond, Lobbes, Tournai, Cam- brai, Gand, Liège et Cologne.

L'église de Maeseyck conserve encore deux Évangéliaires manuscrits, ornés d'enluminures et de miniatures dont l'exécution est assez remar- quable. Elles sont l'œuvre de deux saintes religieuses, Harlinde et Relinde, qui furent élevées dans l'abbaye Bénédictine de Valenciennes,et fondèrent le couvent d'Aldeneyck dont elles ont été les premières abbesses. Toutefois ce fut Charlemagne qui donna la première grande impulsion aux arts. Il réunit autour de lui des artistes qu'il avait fait venir de Constantinople, de l'Italie et de l'Angleterre, pour orner les palais qu'il s'était fait construire à Nimègue et à Aix-la-Chapelle. Il établit même une école d'art attachée à sa cour, et en 807 il ordonna non seulement que les églises devraient être ornées de peintures, mais il nomma en outre des inspecteurs pour veiller à la stricte observation de ses ordres. Les Chroniques monastiques des dixième, onzième et douzième siècles constatent l'exécution de beau- coup de peintures murales. Signalons celle représentant un miracle de S. Martin de Tours, qui était encore conservée au dix-septième siècle dans l'église placée sous le vocable de ce saint à Liège.

Les empereurs Othon II et Othon III (922-1002) employèrent à leur cour plusieurs artistes Byzantins. L'un d'eux, nommé Jean, orna de pein- tures murales les églises Carlovingiennes d'Aix-la-Chapelle et le chœur de l'abbaye de Saint Jacques à Liège. Toutes ces peintures ont disparu; mais dans plusieurs œuvres d'art de cette époque qui ont échappé à la destruc- tion, on aperçoit une forte influence Byzantine; quelques-unes, telles que les plaques d'ivoire des églises de Liège et de Tongres, n'ont peut-être pas été exécutées dans les Pays-Bas; mais d'autres, tels que le monile en cristal, de roche du roi Lothaire, conservé au musée Britannique, les émaux de la châsse de Saint Marc à Huy, le diptyque de Genoels-Elderen au musée


1. En parlant de l'Art dans les Pays-Bas, nous entendons désigner sous cette dénomination les royaumes actuels des Pays-Bas et de Belgique, ainsi que les régions limitrophes de la France qui fanaient autrefois partie des comtés de Flandre et du Hainaut.

Catalogue X. B


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de Bruxelles, et l'Évangéliaire de Stavelot, à la Bibliothèque royale, ont certainement eu leur origine dans le pays. Un grand nombre de manus- crits exécutés dans les monastères de ces régions permettent de suivre le développement de l'art durant cette période.

Jusque vers la fin du douzième siècle, l'art resta, dans les Pays-Bas, presque entièrement sous le contrôle des ordres monastiques T .

Les abbayes et même quelques prieurés avaient réuni autour d'eux un grand nombre d'ouvriers qui travaillaient pour les moines et sous leur direction. Ces monastères possédaient toujours deux écoles : l'une dans laquelle il était procédé à l'éducation des novices et à leur instruction dans les arts et sciences, l'autre dans laquelle on enseignait les métiers aux gens qui dépendaient de l'abbaye.

Les documents prouvent à toute évidence que ces derniers, vivant sous la protection des abbés, se comptaient par centaines et parfois par milliers. Ils formaient des associations travaillant non seulement pour les moines mais aussi, sous les lois d'un règlement sévère, pour le dehors. Vers la fin du douzième siècle, il se produisit un grand changement, amené par le développement des communes.

Aussitôt qu'une ville se formait, les habitants qui pratiquaient un métier, ou un ou deux métiers ayant des rapports entre eux, se réunissaient en une corporation, afin de pouvoir mieux sauvegarder leurs intérêts communs : ces associations se développèrent graduellement, et quand les souverains accordèrent aux communes des chartes, ces corporations à leur tour en obtinrent des municipalités. Le premier acte d'une commune nouvellement reconnue, était de bâtir un beffroi et ensuite un hôtel de ville ; d'autres bâtiments publics devinrent aussitôt nécessaires, et, à me- sure que les habitants voyaient s'accroître leur puissance et leur prospé- rité, ils remplaçaient leurs maisons en bois par des constructions plus durables, en brique ou en pierre.

Ceux qui s'adonnaient à un métier artistique, s'aperçurent bientôt qu'il n'était pas nécessaire, pour vivre en paix, de demeurer sous la pro- tection d'un monastère et un grand nombre d'entre eux gagnèrent les villes. Là, ils se rendirent rapidement compte que la position de travail- leur indépendant n'était guère tenable et que pour arriver au succès ils devaient s'affilier à l'une ou l'autre des corporations existantes. C'est


I. A Maastricht, Liège, Utrecht, Tournai et Cambrai, les chanoines des cathédrales exer- cèrent sans doute une influence semblable.


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ainsi que dans beaucoup de villes on vit des sculpteurs s'unir aux maçons et aux charpentiers, tandis que les peintres s'alliaient aux verriers et aux selliers.

Ces associations, formées d'abord pour protéger les intérêts temporels de leurs membres, avaient en même temps un côté religieux, les membres s 'étant obligés de contribuer aux fonds d'une gilde en l'honneur d'un saint choisi comme patron de la corporation.

Pendant le treizième siècle, quelques monastères peu nombreux, tels que l'abbaye de Notre Dame des Dunes, près de Furnes, appartenant à l'ordre de Cîteaux, et l'abbaye Bénédictine de Saint Hubert, dans les Ardennes, conservèrent un corps d'ouvriers artistes ; mais le nombre de ceux-ci diminua graduellement et depuis le quatorzième siècle les industries artistiques ne fleurirent plus que dans les villes où ceux qui les pratiquaient faisaient partie d'une corporation à charte.

Nul homme exerçant un métier déjà monopolisé par une corporation, ne pouvait travailler dans une ville moyennant salaire, à moins d'être bourgeois par droit de naissance ou d'avoir acheté le droit de bourgeoisie, et sous condition d'être membre de la dite corporation. Gomme tel, il obtenait une position reconnue, mais il était soumis à des règles étroites et strictes.

Un peintre ne se considérait jamais et n'était jamais considéré par le public comme étant supérieur à un homme d'un autre métier. Ce ne fut que lorsque l'art commença à dégénérer que les peintres se donnèrent un air de supériorité. Pendant la glorieuse époque du moyen âge, ils étaient payés pour leur ouvrage comme tous les autres ouvriers. Leur travail devait être consciencieux et honnête, exécuté en bons matériaux, — les maîtres de la corporation y tenaient la main, — et chacun s'efforçait de rendre son œuvre aussi belle que possible.

L'ancien avertissement : Caveat emptor, devint inutile, en tant qu'ap- pliqué aux membres des corporations d'art; il ne redevint nécessaire que lorsque les peintres et les sculpteurs s'émancipèrent de tout contrôle, sauf de celui des cours de justice ; celles-ci étaient d'ailleurs et sont encore bien incompétentes pour juger semblables matières. Les corporations purent des mesures pour assurer l'instruction de leurs membres. Un compagnon devait être, pendant un certain nombre d'années, l'apprenti d'un maître qui était responsable de son instruction technique ainsi que de sa fidélité aux devoirs civils et religieux. L'apprenti vivait avec son maître, devait le servir et lui obéir. Celui-ci, en échange, devait lui donner


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une instruction complète en tout ce qui concernait son métier, lui enseigner à préparer son panneau ou sa toile, à établir les fonds, a. mélan- ger ses couleurs et à faire ses vernis. Son apprentissage terminé, le jeune homme devenait un journalier et pouvait travailler chez tel maître qui lui plaisait, soit dans sa propre ville, soit partout ailleurs. Après, il se présentait devant les chefs de la corporation afin d'être admis au rang de maître peintre. Il était obligé de donner la preuve de ses connaissances techniques et d'exécuter une peinture. Il devait ensuite déclarer vouloir obéir aux règlements de la corporation et promettre devant Dieu que son travail serait bon, honnête et bien exécuté. Alors, après paiement de certaines taxes, dont le montant variait selon qu'il était le fils d'un étranger ou d'un maître peintre, il devenait membre effectif de la corporation, possédant le droit de participer à l'élection annuelle des chefs ; mais quoiqu'étant franc maître, il restait sa vie durant sous le contrôle du doyen et des jurés de la corporation, qui pouvaient à toute heure pénétrer dans sa boutique et saisir les mauvais matériaux, tels les panneaux avec nœuds, l'or, l'argent, l'azur ou le sinople de qualités inférieures. Ces matériaux saisis étaient confisqués et détruits, et leur possesseur puni. Si une contestation s'élevait entre un peintre et son patron, les chefs de la corporation étaient appelés à trancher le différend, à apprécier la valeur du travail, et, dans le cas où un contrat existait antérieurement, de dire si cette convention avait été exécutée honnêtement, si l'ouvrage fourni était conforme aux conditions y énoncées. Le peintre d'une œuvre mal finie ou peu honnêtement exécutée était traduit devant les magistrats et sévèrement puni. Mais si, au contraire, l'ouvrage était trouvé meilleur que ne le comportait le prix convenu, l'acheteur mécontent avait à payer la différence entre ce prix et la valeur réelle, ainsi que les frais de justice.

Les corporations artistiques augmentèrent en puissance pendant le quatorzième siècle, mais n'atteignirent le summum de leur importance que vers le milieu du quinzième siècle. Vers cette époque, les délégués de toutes les corporations de peintres des Pays-Bas se rencontraient, tous les trois ans, dans l'une ou l'autre ville où ils passaient plusieurs jours à discuter des questions d'intérêt général et à se communiquer les décou- vertes et les perfectionnements introduits dans les méthodes pratiques.

Ces réunions périodiques expliquent l'uniformité remarquable dans les procédés employés dans les Pays-Bas et prouvent que, jusqu'au milieu du seizième siècle, il n'y avait en définitive qu'une seule école, dont le nom ancien et réel est « École Néerlandaise », et non pas seule-


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ment «École Flamande »; car, pour autant que nous le sachions aujour- d'hui, les Flandres, durant le quinzième siècle, n'eurent que très peu de peintres d'un grand mérite et les plus distingués d'entre eux étaient dis de Limbourgeois, de Hollandais ou de Wallons.

Je vais tâcher, dans l'espace restreint dont je dispose, de tracer une brève esquisse de l'histoire de l'École Néerlandaise depuis le début du treizième siècle.

I. — LES PRIMITIFS.

Tout au commencement de cette glorieuse époque, Wolfram van Eschenbach,dans un poème écrit avant 121 5, fait mention de Maastricht et de Cologne, comme de deux cités dans lesquelles l'art de la peinture était dans un état florissant. Nous avons la preuve de l'exécution, pendant ce siècle et les deux suivants, de plusieurs grandes peintures murales.

Les plus anciennes peintures sur panneaux mobiles qu'on ait retrou- vées, sont celles qui ornent la châsse en bois de Sainte Odile, l'une des compagnes de Sainte Ursule; elles furent peintes en 1292, à Huy ou à Liège, et découvertes par l'auteur de ces lignes en octobre 1 863 . Elles représentent une série d'épisodes de sa vie, peints sur fond uni rouge ou vert; les compositions sont simples et constituent une représentation claire et exacte de l'épisode dont il est question ; la facture est bonne; les figures toutefois sont un peu courtes, ce qui est caractéristique chez les peintres du pays Mosan *.

Les autres tableaux de l'École primitive, en suivant l'ordre chronolo- gique sont :

i°. Un retable d'autel représentant le Christ en croix, entre la Sainte Vierge et Saint Jean, avec le donateur Henri van Rhijn, prévôt et archi- diacre de l'église Saint Jean à Utrecht, agenouillé au pied de la Croix. Ce tableau, peint sur fond d'or gaufré, et entouré d'un cadre doré, plat, orné d'imitations de pierres précieuses, a été exécuté en 1 36 3 . Il est actuelle- ment conservé au musée d'Anvers.

2 . Les volets d'un grand retable sculpté, peints par Melchior Broeder- lam d'Ypres, peintre officiel de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, de i382 à 1401. Les sujets traités sont l'Annonciation, la Visitation, la


1. Pour une description de ces peintures accompagnée de deux planches, voir Le Beffroi, II, 31-37. Bruges, 1884.


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Présentation, la Fuite en Egypte; les figures sont individualisées et mon- trent un sentiment très délicat.

3°. Le triptyque quadrilobé exposé ici (2) 1 et qui représente la Très Sainte Trinité et les quatre Évangélistes.

4 Les volets du tabernacle qui abrite la statuette de la Vierge- Mère (3).

5° Un tableau (1) provenant de l'Hospice Belle à Ypres.

6° Un Calvaire avec des figures de Sainte Barbe et Sainte Catherine, peint vers 1400, pour la corporation des Tanneurs de Bruges. Ce tableau (4), peint sur fond d'or gaufré, est une meilleure œuvre. La figure de la Sainte Vierge, qui est soutenue par deux saintes femmes, est très noble, et les figures des différents personnages sont très animées.


II. — LES VAN EYCK.

Le quinzième siècle vit se produire un immense développement dans l'art de la peinture aux Pays-Bas, développement provenant de la découverte faite par les van Eyck, natifs de M aeseyck, petite ville située sur la Meuse, en aval de Maastricht. Les autorités les plus compétentes s'accordent généralement à dire que Hubert van Eyck était né vers i3yo et Jean vers i3go,et que leur découverte d'un nouveau procédé de peinture à l'huile est antérieure à 1415.

Il est évident que la peinture à l'huile était depuis longtemps en usage, au moins depuis le douzième siècle, puisque Théophile en décrit le pro- cédé; mais il n'était employé que d'une façon peu développée et pour des ouvrages de qualité inférieure. 11 n'est pas douteux que des perfection- nements y furent apportés, et il est possible qu'il ait été fait un usage partiel de la peinture à l'huile dans certains panneaux, tels que ceux de Broederlam, à Dijon, et le Calvaire (4) de la Corporation des Tanneurs. Mais, de toute façon, la simplification et l'achèvement du procédé sont dus aux van Eyck. Leur découverte produisit de grands changements. Jusque vers cette époque, la peinture avait été sous la dépendance de l'architecture; depuis lors elle devenait indépendante. Au lieu de rester confinée dans l'ornementation des murailles, elle eut désormais pour but de créer une illusion grâce au perfectionnement de la perspective linéaire et aérienne, de faire oublier au spectateur l'existence d'une surface plane.

1. Les chiffres entre parenthèses renvoient aux numéros du Catalogue


— XV —

L'art pictural devenait un imitateur direct, ou, par idéalisation, un rival de la nature.

On ne sait ni où les van Eyck apprirent leur art, ni qui le leur ensei- gna ; il est possible que ce fût à Maastricht ou à Cologne. Il paraît certain que Hubert au moins, pour se perfectionner, visita le midi de l'Europe; tout porte à croire qu'il séjourna même quelque temps dans le Nord de l'Italie et qu'il s'y inspira des peintures de Giotto. On ne sait quand il vint en Flandre. On peut admettre que ce fut avant 1 4 1 o. Il était certainement établi à Gand en 1424, et cela probablement depuis bien des années ; il y mourut le 18 septembre 1426.

On ne connaît que deux tableaux qui puissent lui être attribués avec certitude: i°. le volet de retable représentant Robert Poortier, bourgeois de Gand, priant à genoux sous la protection de Saint Antoine, volet de droite d'un tableau qui ornait autrefois l'autel de Saint Antoine dans l'église de Saint Sauveur à Gand. Il est actuellement conservé au musée de Copenhague, où il est étrangement accouplé à un autre panneau repré- sentant la Sainte-Famille et peint par un imitateur de van Dyck ;

2 . mais seulement en partie, le célèbre retable de la cathédrale de Gand, représentant l'Adoration de l'Agneau. On ne sait pas quelle année Hubert fut chargé de l'exécution de cette grande œuvre ; mais il est évident qu'il devait avoir donné déjà des preuves de son talent pour que Josse Vydt se soit adressé à lui plutôt qu'à un autre. Nos recherches quant à la durée du temps qu'il lui a fallu pour composer, dessiner et peindre ce retable nous ont donné la conviction qu'il doit y avoir travaillé pendant au moins dix années. Il est donc probable qu'il l'aura entrepris vers 141 5. Déjà en 141 3 Jean de Visch, seigneur d'Axel et de La Chapelle, et grand bailli de Flandre, avait légué un tableau, peint par maître Hubert, à sa fille Marie, religieuse bénédictine au couvent de Bourbourg, dont elle devint plus tard abbesse.

Pour reconnaître les œuvres sorties de la main de Hubert van Eyck, il faut, en l'absence de documents écrits, prendre comme critérium les deux œuvres authentiques que nous venons de mentionner. C'est en suivant ce système qu'on est arrivé à lui attribuer un certain nombre de tableaux. Mentionnons la visite des trois Maries au sépulcre, exposée ici sous le n° 7, le petit Calvaire du musée de Berlin, et la Fontaine des eaux vives, jadis à la cathédrale de Palencia, tableau perdu, mais dont une copie ancienne, provenant du couvent de Santa Maria de Parral, est conservée au musée du Prado, à Madrid. Il faut y ajouter le Saint François d'Assise,


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appartenant à M. Johnson de Pensylvanie, aux États-Unis (autrefois à Lord Heytesbury), dont une réplique se trouve au musée de Turin.

Nous devons appeler spécialement l'attention sur la présence de la palmette (chamaerops humilis) dans les paysages de ces trois tableaux, (cette plante ne se rencontre pas dans les oeuvres signées de Jean van Eyck) et sur l'identité de l'architecture qu'on remarque au fond du Calvaire de Berlin et sur le tableau (7) de Sir Frederick Cook.

Deux autres œuvres peuvent être attribuées à Hubert : la première nous montre la Sainte Vierge avec l'Enfant, Sainte Anne, Sainte Barbe et le père Herman Steenken, vicaire de la Chartreuse de Sainte-Anne ter Woestine lez Bruges de 1402 à 1404, et de 1406 jusqu'à sa mort, arrivée le 23 avril 1428. Ce tableau appartient aujourd'hui à M. le baron G. de Rothschild à Paris. Le portique dans lequel les ligures mentionnées sont placées est d'une architecture de théâtre, dont les détails sont inspirés par l'Italie; la statuette du dieu Mars, dans la tour derrière Sainte Barbe, doit être la reproduction d'un bronze classique. Ce tableau ne peut avoir été peint qu'à Bruges, entre 1406 et 1420, probablement vers 141 5. — La seconde œuvre que nous avons en vue, c'est la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus et le chancelier Rolin. Ce tableau est conservé au musée du Louvre.

Nous ne savons rien de la jeunesse de Jean van Eyck. Un tableau signé, daté du 3o octobre 142 1, représentant l'Intronisation de Saint Thomas de Cantorbéry, et que l'on dit avoir été donné à Henri VI par son oncle Jean, duc de Bedford, constitue actuellement la pièce la plus ancienne due au pinceau du plus jeune des deux frères. Malheureusement ce tableau e^t entièrement repeint.

Le premier patron connu de Jean van Eyck fut Jean de Bavière, qui le prit à son service en qualité de peintre et de chambellan, probablement, vers 1420 ou 142 1. Le peintre lut employé, à la Haye, à la décoration du palais de son Mécène, depuis le 24 octobre 1422 jusqu'au 1 1 septembre 1424. En 1425, il était à Bruges et il entra au service de Philippe, duc de Bourgogne, le 19 mai. En août, il se rendit à Lille. En 1426, le duc lui confia à deux reprises des missions confidentielles. En 1428, il fut en- voyé, à la suite de Jean, seigneur de Roubaix, en Portugal, pour y faire le portrait de l'Infante Isabelle. Ils quittèrent Bruges le 19 octobre, tou- chèrent à Sandwich le jour suivant, firent voile le 1 3 novembre, touchèrent à Falmouth le 25, mirent à la voile de nouveau le 2 décembre et arrivèrent à Lisbonne le 18. Après un court séjour, ils partirent pour Arrayollos et de là, le 12 janvier, pour Aviz; le matin ils furent reçus à la Cour. Jean


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van Eyck peignit le portrait de l'Infante, qui fut envoyé au duc Philippe vers le milieu de février, en même temps que les préliminaires d'un contrat de mariage. Pendant qu'ils attendaient la réponse du Duc, les ambas- sadeurs allèrent d'abord en pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle ; ensuite ils rendirent visite à Jean II, roi de Castille, au duc d'Arjona en Andalousie, et à Mahomet, le roi Maure de Grenade. Ils retournèrent à Lisbonne, en traversant l'Andalousie. Enfin, le consentement de Philippe étant arrivé, ils se rendirent, le 4 juin, à la Cour, à Cintra. Le mariage pat- procuration fut célébré en juillet. Le 8 octobre la flotte portugaise se mit à la voile. Elle eut à subir du mauvais temps ; les vaisseaux furent forcés de se réfugier dans différents ports et celui qui emportait la fiancée, n'atteignit l'Écluse que le jour de Noël.

Nul doute que pendant son séjour à La Haye, Jean van Eyck ait exercé une influence considérable sur les peintres de Haarlem et des autres villes environnantes, et que durant ses voyages à travers la péninsule ibérique, le nouveau procédé de peinture fût largement vul- garisé. On ne peut guère douter non plus qu'il ait présenté des spé- cimens de son art aux souverains dont il visita les cours.

Il existe de lui toute une série de tableaux authentiques, datés de 1432 à 1440. Parmi ceux-ci il y en a trois qui ont des fonds de paysage : la Sainte Barbe du Musée d'Anvers (11*), le volet de gauche d'un triptyque con- servé au Musée de Dresde, et le triptyque prêté à notre Exposition par M. G. Helleputte (14). Les fonds de ces tableaux sont traités d'une manière qui établit une grande différence entre les œuvres de Jean et celles que nous attribuons à Hubert. Les autres tableaux de Jean, quand ce ne sont pas des portraits sur fond uni, représentent des intérieurs.

On a pu réunir ici un certain nombre d'œuvres qui pourraient être comparées entre elles. Ce sont: les volets de la partie supérieure du retable de Gand (9) achevés en 1432; le retable du chanoine de Paele(io), 1436; la Sainte Barbe du Musée d'Anvers (1 1*), 1437; le superbe portrait de la femme du peintre(i2), 143g; l'admirable Vierge auprès d'une fontaine (i3), 1439; et finalement le grand triptyque (14) peint pour l'église de Saint Martin à Ypres, dont la mort du maître empêcha l'achèvement. Mentionnons, en outre, le portrait d'un inconnu (i5) sans date, prêté par le Gymnase d'Herrmannstadt.

Comme portraitiste réaliste, Jean van Eyck n'a jamais été surpassé. Les saints, voire même les figures de la Sainte Vierge et de l'Enfant Jésus ne furent que des portraits trop exacts de modèles souvent mal choisis.

Catalogue T. C


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L'Adam et Eve (9) sont loin d'être de nobles types ; le Saint Geor- ge (10) n'est qu'un conscrit vulgaire, qui salue le Christ d'un air niais ; la Vierge est iaideet d'un caractère tout à fait mondain; l'Enfant reproduit un nourrisson rachitique, copié sans altération sur un pauvre petit modèle. Par exception les deux Madones, peintes vers la fin de sa vie (i3 et 14), sont d'un type bien plus élevé ; on croirait y reconnaître une in- fluence étrangère, peut-être la réminiscence d'une Vierge peinte par son frère aîné.

Gomme portraitiste réaliste, Jean est représenté ici par deux chefs- d'œuvre, auxquels il n'a rien produit de supérieur : le portrait du vieux chanoine de Paele(io), avec son gros visage flasque et rugueux, incontes- tablement une merveille de dessin physionomique, et celui de sa propre femme (12), admirable comme couleur et remarquable par le soin scrupuleux avec lequel l'artiste a reproduit les moindres détails du costume.

Le seul peintre qui puisse être considéré comme l'élève des van Eyck,et plutôt de Hubert que de Jean, c'est Pierre Christus, natif de Baerle,près de Tilbourg,dans leBrabantseptentrional.il vint à Bruges en 1443, y acheta le droit de bourgeoisie le 6 juillet 1444 et y mourut en 1472. Son œuvre la plus ancienne, le portrait d'Edouard Grimston, envoyé comme ambas- sadeur au duc de Bourgogne par Henri VI, porte la date de 1446. Une des plus importantes est le panneau (17) prêté par M. le baron Oppenheim. Un admirable portrait, c'est celui (18) qui appartient à M. G. Salting.

III. LES PEINTRES DE HAARLEM.

Je vais tâcher de montrer où sont nés les principaux maîtres de l'école dont les œuvres sont parvenues jusqu'à nous et où ils ont reçu leur instruction artistique.

Les peintres de Haarlem se distinguèrent de bonne heure, surtout par leurs fonds de paysages et par le soin avec lequel ils rendaient les dra- peries. Le plus ancien d'entre eux, Albert van Ouwater, vivait en 1467. Le musée de Berlin possède la seule œuvre reconnue authentique de ce maître: la Résurrection de Lazare. De son élève, Gérard de Saint-Jean, qui mourut à l'âge de 28 ans, deux œuvres sont conservées au Musée de Vienne : le Christ mort, sur les genoux de sa Mère, avec d'autres figures groupées autour, et des épisodes de la légende de Saint Jean-Baptiste. Le


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charmant petit panneau (34) prêté par M. Percy Macquoid pourrait bien être de Gérard de Saint-Jean.

Thierry Bouts, qui s'établit à Louvain avant 1449, était le fils d'un peintre de Haarlem, portant le même nom, et sans aucun doute il apprit son art dans sa ville natale. Ses principales œuvres ont été exécutées pour l'Hôtel de Ville et l'église de Saint Pierre à Louvain. Le martyre de Saint Erasme (3 5) et la Sainte Cène (36) nous ont été prêtés par la fabri- que de cette ancienne collégiale. Le dernier tableau a perdu ses volets, qui se trouvent en partie dans le Musée de Munich, en partie dans celui de Berlin. Gérard, fils de Jean, fils de David, d'Oudewater, est un autre Hollandais qui eut une grande influence sur le développement de l'art national. Nous reviendrons sur lui plus tard; entretemps tournons notre attention d'un autre côté.

IV. LES PEINTRES DE TOURNAI.

Tournai, ville épiscopale, dans laquelle les arts florissaient depuis longtemps, fut la patrie de Robert Campin, peintre, dont on ne connaît aucune œuvre, mais qui eut deux élèves : Jacques Daret et Roger De la Pasture. Les tableaux de ces deux artistes et ceux de quelques autres ont été, jusqu'à ces derniers temps, considérés comme l'œuvre de Roger De la Pasture. Actuellement on commence à les distinguer. Jacques Daret fut un des principaux artistes qui s'occupèrent des décora- tions pour les fêtes de la Toison d'Or et des Noces de Charles le Témé- raire, en 1468. Il est également l'auteur des panneaux remarquables provenant de l'abbaye de Flémalle et conservés à l'Institut Staedel à Francfort, ainsi que d'un tableau qui a été en possession de la famille de Mérode, mais qui, prétend-on, a pris la route de l'Amérique. Daret est représenté ici par un triptyque (22) provenant de l'Hospice Saint- Julien à Bruges et appartenant aujourd'hui à l'Institut royal de Liverpool, et par trois autres panneaux (2 3, 24 et 200).

Roger De la Pasture, mieux connu sous le nom de Van der Weyden, qui n'est que la traduction du premier, avait été pendant plus de cinq ans l'élève de Campin, lorsqu'il fut reçu franc maître par la gilde de Saint Luc, le i er août 1422. Il se rendit à Bruxelles en 1435, sinon plus tôt, et fut nommé peintre ordinaire de cette ville en 1436. En 1449 il se rendit en pèlerinage à Rome et visita entre autres la ville de Ferrare. Il mourut à Bruxelles en 1464. Il était évidemment plus pieux que Jean van


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Eyck. Sur ses tableaux les figures des saints sont moins naturalistes, et leur disposition est plus dramatique. Il met dans ses compositions plus d'animation et tend toujours à exprimer la tendresse, la compassion, les sentiments que lui suggèrent ses méditations sur les sujets qu'il veut représenter. Parmi les tableaux nombreux qui lui sont attribués, les suivants doivent être signalés. Un triptyque qui se trouvait dans la Chartreuse de Miraflores, près de Burgos, et le tableau d'autel de l'église de Middelbourg, près de Bruges, peint pour Pierre Bladelin; ces deux œuvres se trouvent actuellement à Berlin; une Madone avec SS. Pierre et Jean, Corne et Damien, tableau peint pour Côme de Médicis, actuellement à Francfort ; la Descente de la Croix, anciennement dans la chapelle de Notre Dame hors les murs, à Louvain, et actuellement à Madrid.

V. HUGUES VAN DER GOES ET JOSSE DE GAND.

On assigne généralement pour lieu de naissance à Hugues Van der Goes, la ville de Gand. Selon toute probabilité, il était originaire de Ter Goes, en Zélande ; il résida à Gand vers 1465 et il resta tantôt dans cette ville, tantôt à Bruges jusqu'en 1476, époque à laquelle, suivant l'exemple de son frère, il entra comme frère lai dans le monastère de l'ordre des Augustins, à Rouge-Cloître, en Brabant; il y mourut en 1482. La seule de ses œuvres dont l'authenticité soit établie, est un retable d'autel exécuté pour Thomas Portinari, l'agent des Médicis à Bruges et qui fut donné par lui à l'Hôpital Sainte- Marie Nouvelle, à Florence. Comme composition cette peinture est plutôt molle, mais les portraits des dona- teurs et de leurs enfants sont excellents, pleins de caractère individuel; ceux-ci et les figures des bergers sont évidemment une reproduction fidèle de la nature. Il fut certainement impressionné par Jean van Eyck, dont il subit l'influence à un plus haut degré que n'importe quel autre maître de l'école.

Bruges n'a conservé qu'une seule de ses œuvres, la Mort de la Sainte Vierge (5 1), provenant de l'abbaye des Dunes. Ce qui frappe surtout dans cette composition, c'est le sentiment répandu sur les figures ; l'expression du visage de la Vierge est admirable. Le coloris a perdu beaucoup de son harmonie par l'enlèvement des glacis, il y a une trentaine d'années.

Josse van Wassenhove, connu jusqu'ici sous le nom de Juste de Gand ',

1. Voir La Petite Revue de F Art, 11, 109, Gand,i90i.


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fut admis à la maîtrise dans la Gilde de Saint Luc, à Anvers, en 1460. Il acheta, le 6 octobre 1464, la franchise de la Corporation de Gand, sous les auspices de Hugues Van der Goes. En 1474, il se rendit en Italie. L'église de Sainte Agathe à Urbino conserve un tableau de sa main, représentant la Cène.

VI. HANS MEMLINC.

L'Allemagne a vu naître un autre peintre qui est arrivé à une célébrité universelle: Hans Memlinc, qui prit son nom soit du village de Mùmling près d'Aschaffenburg, ou de celui de Memelinc dans la Hollande du Nord. Jusqu'ici on n'a trouvé aucune preuve positive ni du lieu ni de la date de sa naissance ; il est probable cependant qu'il vit le jour entre 1430 et 1435 et qu'il fit son apprentissage chez un peintre de Mayence ou de Cologne.

Nous sommes convaincu qu'il a dû travailler, comme journalier, dans la dernière de ces deux villes, assez longtemps avant de venir dans les Pays- Bas. Le caractère de sa peinture révèle une influence mixte ; la technique, le coloris, le sentiment surtout qui règne dans ses tableaux ont une affinité remarquable avec les peintures de maître Etienne Lochner et de plusieurs anonymes de l'école colonaise. On y trouve aussi l'influence prononcée de Roger De la Pasture. Guicciardini le dit élève de Roger. Celui-ci avait quitté Tournai en 1435 et s'était établi à Bruxelles. A Cologne il y avait au moins une œuvre de sa main, et Memlinc a pu l'y étudier : c'est le triptyque représentant l'Annonciation, la Présentation au Temple et l'Adoration des Mages. Ce tableau est conservé actuellement à la Pina- cothèque de Munich, mais il ornait jadis l'église de Sainte Colombe dans la cité rhénane. C'est précisément dans les tableaux où Memlinc a peint les deux derniers sujets que l'influence de Roger se fait sentir.

Roger mourut au mois de juin 1464.

Nous ne savons pas quand Memlinc vint à Bruges, mais ce fut pro- bablement vers 1467. Dans le courant de cette année ou delà suivante, il peignit le portrait (55) du médailleur italien, Nicolas di Forzore Spinelli, qui était au service de Charles le Téméraire comme graveur de sceaux. Vers cette époque, il peignit pour Sir John Donne de Kidwelly, le beau triptyque (56), appartenant au Duc de Devonshire.

Dans la décade suivante, Memlinc exécuta les tableaux importants que voici :


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i° Le retable représentant les divers épisodes de la Passion du Christ, qui se trouve aujourd'hui au musée de Turin. Il fut peint pour le célèbre miniaturiste Guillaume Vrelant et sa femme qui, en 1478, le donnèrent à la Gilde des Librairiers.

2 Le triptyque (60) donné à l'hôpital Saint-Jean, par le frère Jean Floreins, achevé en 1479.

3° Le grand retable de l'hôpital Saint-Jean (5g), achevé en 1479, si tant est qu'on peut se fier à l'inscription, en bas du cadre, laquelle n'est certes pas primitive, mais est peut-être une copie de l'original.

4 Le retable donné par Pierre Bultinc à la Corporation des Tanneurs, et qui fut placé sur l'autel de leur chapelle, à l'église de Notre Dame, le 2 avril 1480. Il est actuellement conservé à la Pinacothèque de Munich.

5° Les volets du retable des librairiers, commandés à Memlinc en 1478 et achevés en 1480 ; aujourd'hui perdus.

6° La Sibylle Sambetha (62), tableau daté de 1480.

7 Le triptyque (61) peint pour le frère Adrien Reyns, achevé en 1480.

En 1484, Memlinc exécuta le beau retable (66) donné par Guillaume Moreel à l'église Saint-Jacques.

Le diptyque de Martin van Nieuwenhove (67), et le portrait d'un homme, conservé aux Offices, à Florence, furent achevés en 1487 et la châsse de Sainte Ursule en 1489.

Les tableaux suivants ne peuvent être datés que par comparaison avec les précédents ou avec d'autres tableaux peints pour les mêmes person- nages.

i° Les portraits (57, 58) de Thomas Portinari et de Marie, sa femme, datant de 1476 environ.

2 Le tableau d'autel (63), avec le portrait du donateur, probablement peint entre 1475 et 1480.

3° Les portraits (64, 65) de Guillaume Moreel et sa femme, sur deux panneaux qui paraissent être les volets d'un triptyque.

4 Le portrait (70) d'un jeune homme tenant une flèche dorée.

5° Le portrait (71) d'une dame. Celui de son mari se trouve au musée de Berlin.

6° La Madone (72) appartenant au prince de Liechtenstein.

7 Le portrait d'un homme (73) prêté par le musée de La Haye.

8° Les portraits (74, 75) appartenant au Gymnase de Herrmannstadt.

9 Le panneau représentant le Christ mort pleuré par sa Mère, Saint Jean et Sainte Marie-Madeleine (91).


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Parmi les tableaux importants dont on n'a pu obtenir le prêt, se trouvent le beau panneau peint avant 1489 pour Jacques Floreins, et les volets d'un triptyque avec les figures de Saint Jean-Baptiste et Sainte Marie-Madeleine, au musée du Louvre ; la Madone avec un donateur protégé par Saint George, à la Galerie Nationale de Londres, et le triptyque représentant les divers épisodes de la Passion, dont le panneau cen- tral est au musée de Pesth et les volets à celui de Vienne; enfin un autre tableau beaucoup plus grand, et qui représente également un Calvaire, se trouve à l'ancienne cathédrale de Lubeck.

Nous croyons que les tableaux représentant la Madone avec des anges conservés aux Offices de Florence, et aux musées de Vienne et de Woer- litz (79) sont des productions de Louis Boels.

Un autre peintre originaire de l'Allemagne, mais qui à cause de son séjour à Bois-le-Duc, reçut le nom de Jérôme-Bosch (1460-1516), est surtout connu comme peintre de scènes démoniaques. Il fut en réalité un maître distingué. Ses plus importants tableaux sont au musée du Prado à Madrid où ils sont très délicatement peints.

VII. GÉRARD DAVID.

Gérard David, dont nous avons déjà fait mention, naquit à Oudewater. Il doit avoir reçu son instruction dans l'art de la peinture soit à Haar- lem, soit dans l'atelier de Thierry Bouts. Il vint s'établir à Bruges en 1483 ou au commencement de l'année suivante. Il fut admis comme maître dans la gilde de Saint Luc le 14 janvier 1484. Les deux plus anciens tableaux de sa main sont le Jugement de Cambyse (121) et l'Écorche- ment du juge prévaricateur (122); ils furent commencés en 1488 et terminés en 1498. La composition et le coloris de ces tableaux, de même que certains détails qu'on y remarque, nous font croire que David doit avoir voyagé en Italie avant de venir à Bruges. Si la manière de poser et de grouper les figures ainsi que le coloris font penser à une influence Vénitienne, les amorini, les guirlandes de fleurs et de fruits et les camées Médicéens prouvent qu'il a passé par Florence.

Dans les premières années du seizième siècle, David peignit pour Richard De Visch de la Chapelle, chantre de la collégiale de Saint Donatien, un tableau qui, jusqu'à l'invasion Française à la fin du dix- huitième siècle, orna l'autel de Sainte Catherine, dans la chapelle de Saint


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Antoine en cette église. Il se trouve aujourd'hui à la Galerie Nationale de Londres, à proximité du volet de droite d'un triptyque qui ornait l'autel de Saint Jean-Baptiste et de Sainte Marie -Madeleine dans la même église. Il représente le donateur Bernardin de Salviatis priant sous la protec- tion des Saints Donatien, Bernardin et Martin.

Le triptyque remarquable (i23), représentant le Baptême du Christ, avec le donateur, Jean des Trompes, ainsi que sa première femme et leurs enfants, fut peint vers i 5o2 ; l'extérieur des volets doit avoir été peint en i 507 ; on y voit la seconde femme du donateur et sa fille aînée, agenouillées devant la Madone et accompagnées par Sainte Marie-Made- leine.

Le chef-d'œuvre de David (124) fut donné par lui, en 1 509, au couvent des Carmélites de Sion à Bruges. Il représentera Sainte Vierge et l'En- fant Jésus avec deux anges, et dix vierges, ainsi que le peintre et sa femme *.

L'autel de Notre Dame, dans la chapelle collégiale de Grancy-le- Château (Côte d'Or), était autrefois orné d'un beau triptyque dû au pein- ceau de Gérard et représentant l'Assomption; sur l'extérieur des volets, étaient Saint André et Sainte Catherine. Le Palais municipal de Gênes renferme un autre triptyque dont le panneau central représente la Sainte Vierge avec l'Entant Jésus, à peu près comme sur le volet de droite du n° 123, et en outre Saint Jérôme et un saint abbé de l'ordre de Saint Benoît. Le musée de Vienne conserve un triptyque dont le panneau principal montre Saint Michel triomphant sur les anges rebelles ; les volets, Saint Jérôme, Saint Antoine de Padoue, Saint Sébastien et Sainte Julitte avec le jeune Saint Cyriaque.

David était un admirable enlumineur et miniaturiste ; sa femme et sa fille excellaient aussi dans cet art. La Prédication de Saint Jean et le Baptême du Christ (129) sont de la main de Gérard; le triptyque (i3o)est la seule œuvre qu'on puisse attribuer avec certitude à sa femme. Ces trois miniatures proviennent de l'abbaye des Dunes.

Le seul peintre dont on peut affirmer qu'il a été l'élève de David est Adrien Isenbrant. Nous ne savons où il fit son apprentissage; il vint à Bruges comme journalier. En 1 5 10, il acheta le droit de bourgeoisie et fut admis en qualité de franc maître dans la gilde de Saint Luc. Il exécuta,


1. Sans aucun doute l'idée de cette composition lui fut suggérée par le tableau (114) de l'autel de la Gilde des trois Saintes : Marie Madeleine, Catherine et Barbe, à l'église de Notre Dame, dont Gérard était paroissien.


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pour l'église de Saint Basile à Bruges, un tableau d'autel représentant les Noces de Cana. Terminée en i 52 3 ou 1524, cette œuvre se distingue par une grande force de coloris; le type des figures et l'arrangement général de la composition ressemblent beaucoup à un travail de David. Mais ce qui domine tout dans ses œuvres, c'est le frappant contraste entre les brillantes couleurs des divers vêtements. Les portraits du donateur et de sa famille sont excellents. 11 en existe des répliques à Stockholm et à Moscou. Isenbrant mourut au mois de juillet 1 5 5 r .

Un maître, dont l'identité n'est pas encore établie, mais qui pourrait bien être cet Adrien Isenbrant, a été fortement influencé par Gérard David. Sa principale œuvre est la Mater dolorosa (178) appartenant à l'église de Notre Dame; les tableaux 179 à 1 85 paraissent être de sa main, la figure de Saint Luc (187) pourrait bien être son propre portrait.

VIII. QUENTIN METSYS.

Louvain vit naître, en 1466, Quentin Metsys, qui, plus tard, vécut à Anvers, où il résida jusqu'à sa mort, arrivée en i5 3o. Ses premières peintures sont remarquables par la clarté de leurs couleurs, la délicatesse de leur exécution et le fini que l'artiste a su mettre dans l'exécution des moindres détails.

Les deux œuvres les plus importantes de ce genre, sont d'abord le tableau d'autel peint pour la Gilde des Menuisiers à Anvers, actuellement au musée de cette ville, et puis la famille de Sainte Anne, autrefois à l'église de Saint Pierre à Louvain et actuellement au musée de Bruxelles. La Galerie Nationale de Londres possède deux belles têtes du Christ et de la Sainte Vierge, d'un sentiment et d'une expression merveilleusement délicats. Des répliques de ces œuvres se trouvent au musée d'Anvers.

Quentin Metsys est peut-être mieux connu comme peintre représentant

des changeurs d'argent, des receveurs de taxes municipales ; mais le plus

grand nombre des toiles de ce genre sont dues aux pinceaux de son fils

Jean Metsys, de Marinus de Romerswael et de Corneille Van der Capelle

qui plus tard vécut à Lyon et que ses portraits rendirent célèbre.

IX. ALBERT CORELIS.

Albert Cornelis vécut à Bruges, où il mourut en 1 532. Le seul tableau connu comme étant de sa main est le remarquable Couronnement de la

Catalogue T. D


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Vierge (170) appartenant à leglise de Saint Jacques. Ce tableau a été le sujet d'un procès dont nous avons publié l'histoire dans le premier volume du Beffroi. Il en résulte que Cornelis a dessiné la composition en suivant exactement les indications contenues dans un écrit, traduit du Latin en Flamand, qui lui avait été remis par la Confrérie qui lui avait commandé le tableau. En outre les dépositions des témoins nous font connaître que tout peintre qui acceptait une commande était tenu d'en faire lui-même la composition et de peindre de sa propre main tous les nus, bien et artistement, ainsi que les parties principales, mais qu'il pou- vait faire peindre les détails accessoires par d'autres.

X. JEAN GOSSART.

Jean Gossart, natif de Maubeuge, naquit vers 1470. Nous ne savons où il apprit la technique de son art, mais il est hors de doute qu'il l'apprit à fond. Ses premières œuvres basées sur l'étude de Memlinc et de Gérard David, sont remarquables par la chaleur de leur coloris et la façon scrupuleuse dont sont rendus les moindres détails du costume ; mais elles laissent à désirer comme composition et au point de vue du senti- ment religieux. Sa principale œuvre de cette époque est une Adoration des Mages, qui est en la possession du Comte de Carlisle. Gossart accom- pagna Philippe de Bourgogne en Italie, en 1 5 1 2, et fut évidemment si captivé par la Renaissance, qu'il laissa là les traditions de son école. Après cette époque, ses peintures de sujets religieux ne sont remarquables que par la maîtrise de leur modelé, la vigueur de leur coloris et la richesse de leurs accessoires architecturaux ; ses portraits sont de toute beauté.

XI. LES PRÉVOST.

Jean Prévost, natif de Mons en Hainaut, vint s'établir à Bruges, où il acheta le droit de bourgeoisie le 10 février 1494. On ne sait où il apprit son art ; peut-être à Valenciennes, où il se maria avec Jeanne de Quaroube, veuve, depuis 1489, du peintre et miniaturiste renommé, Simon Marmion. Au mois d'avril i52i, Prévost se trouvant à Anvers y fit la connaissance d'Albert Durer qui vint à Bruges en sa compagnie, et logea chez lui rue dite Oost-Ghistelhof. Le soir même de leur arrivée, dimanche 7 avril, Prévost offrit à l'illustre artiste un banquet auquel


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beaucoup de monde fut convié. Avant de quitter Bruges (le g avril) Durer dessina au crayon le portrait de son hôte. Les archives de Bruges men- tionnent plusieurs œuvres qui furent exécutées par Prévost; une de celles- ci (167), représentant le Jugement dernier, lui fut commandée par le ma- gistrat de la ville en 1 52 5. Il paraît que le peintre, se conformant à la manière traditionnelle de représenter le Jugement dernier, avait introduit dans ce tableau, parmi les réprouvés, des figures d'ecclésiastiques, ce qui, quelques années plus tard, donna lieu à des plaintes. En i55o, Pierre Pourbus fut chargé par le magistrat d'effacer, du côté gauche du tableau, un char avec les personnages ecclésiastiques qui y étaient représentés.

XII. BERNARD VAN ORLEY.

Un autre peintre de la période de transition, est Bernard van Orley, natif de Bruxelles (1471-1541), qui se consacra en Italie à l'étude de Raphaël. Ses œuvres sont bien composées et ses figures montrent plus de sentiment et de goût que celles de Gossart. Son exécution est remar- quablement soignée. Le musée de Bruxelles possède un de ses chefs- d'œuvre: « la Patience et les Épreuves de Job », peint en i52i.

XIII. LES PEINTRES MOSANS.

Joachim Patenir de Dinant, Henri Blés de Bouvignes et leurs imita- teurs font un groupe d'artistes à part. Ils furent les premiers dans les Pays-Bas qui traitèrent le paysage pour lui-même et comme but princi- pal. Déjà dans les fonds des tableaux de Hubert van Eyck, le paysage apparaît avec un charme particulier. Les peintres de Haarlemy donnèrent plus d'importance. Dans certaines œuvres de Bouts (37) et de David (i23) il s'affirme avec un accent de vérité bien plus grand ; mais il reste toujours un accessoire, tandis que dans les tableaux des peintres Mosans, l'impor- tance des figures diminue et celles-ci finissent par n'être qu'un acces- soire T .

XIV. LANCELOT BLONDEEL.

Deux autres maîtres s'établirent à Bruges, Lancelot Blondeel, origi- naire de l'échevinage de Poperinghe (1496-1561), et Pierre Pourbus de

1. Dans les tableaux les plus importants les figures sont l'œuvre d'autres maîtres tels que Quentin Metsys et le maître de la Mater dolorosa.


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Gouda ^vers i 5 10-1584) et doivent être rangés dans la catégorie que nous venons de caractériser. Le premier exerça dans sa jeunesse le métier de maçon ; ce fut probablement en souvenir de cela qu'il ajoutait une truelle de maçon au chiffre dont il signait ses œuvres. Il vint s'établir à Bruges en 1 5 19 et fut reçu, comme maître, dans la gilde de Saint Luc, le 2 5 juillet de cette année. Dans les comptes des administrations diverses que nous avons compulsés, son nom se rencontre pour la première fois, à l'occasion des dépenses faites pour la décoration de la ville lors de la joyeuse entrée de Charles-Quint comme Roi des Romains, le 14 juillet 1 520. Il fut chargé défaire les esquisses de douze grandes scènes ainsi que des écussons armoyés et des tentures dont on orna les rues ; outre cela, il exécuta lui-même la première scène placée devant la porte de Sainte Croix. C'était un homme très versatile qui s'éloigna de l'ancienne école : dans les quarante ans qui suivent, nous le trouvons faisant des patrons pour des tapissiers, des peintres-verriers, des orfèvres et des sculpteurs ; il dessina même des façades de maisons. Il fit aussi des gravures sur bois et un grand nombre de tableaux ; ceux-ci ont un cachet spécial, qui les fait faci- lement reconnaître. Ils sont remarquables par la grande profusion d'orne- ments architecturaux dont il entourait ses œuvres, ornements exécutés en vernis brun sur fond d'or.

XV. LES POURBUS.

Pierre Pourbus, fils de Jean, de Gouda, s'établit à Bruges. Il acheta la franchise de la gilde de Saint Luc le 26 août 1 543. Il avait étudié en Italie. C'était un homme de connaissances multiples et d'une prodigieuse activité ; il fut très fréquemment employé par les magistrats du Franc et de la ville de Bruges soit pour l'arrangement des fêtes publiques, soit pour la peinture de sujets commandés, soit enfin pour des plans, des cartes et autres travaux. Il habitait une grande maison nommée Rome ; son atelier était, au dire de Van Mander, le plus spacieux et le plus beau qu'il eût vu. Les plus anciens tableaux de sa main conservés à Bruges sont le Jugement dernier du Musée communal et les portraits de Jean Fernagant et sa femme (3oo), tous trois datés de i55i. Outre la Mater dolorosa (3oi), les portraits des membres de la Confrérie du Saint Sang (3o2) 1 5 56, et la Cène (3o3) 1 55g, il existe plusieurs fort beaux tableaux aux églises de Notre Dame, de Saint Jacques et de Saint Gilles, datant de i5Ô2 à 1578. Pourbus mourut en 1584. Il avait eu pour élève


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Antoine Claeis, et son propre fils François dont il existe un beau tableau à la cathédrale de Gand.

XVI. LES CLAEIS.

Les traditions de l'ancienne école n'ont fait sentir leur influence dans aucune ville aussi longtemps qu'à Bruges. Pierre Claeis I vécut à Bruges au commencement du seizième siècle, et semble avoir travaillé sous la direction de Gérard David. Pierre Claeis II, dit le vieux, admis à la maîtrise dans la gilde de Saint Luc, le 10 janvier i 53o, fut aussi enlumi- neur et miniaturiste ; il eut trois fils Gilles, Antoine et Pierre. Gilles fut admis à la maîtrise en i 566 ; renommé comme portraitiste, il fut succes- sivement peintre domestique d'Alexandre Farnèse, duc de Parme, de l'archiduc Ernest, de Pierre Henrique, comte de Fontaine et des archi- ducs Albert et Isabelle. Il mourut à Bruges, le 17 décembre 1607. Le portrait de Robert Holman, abbé des Dunes (3 10), paraît être de sa main.

Antoine, admis à la maîtrise le 18 septembre 1570, fut le peintre officiel de la ville. Il se fit une assez grande réputation. Il mourut le 18 janvier 161 3. Bruges possède encore plusieurs de ses œuvres. Les meilleures sont : le Banquet, dit Maeltijd van der Beianye, donné à Bruges en 1574, — au Musée communal; la Cène, 1 593, à l'église Saint Gilles ; une Procession du Saint Sacrement, 1599, à l'église Notre Dame ; Mars, entouré des Beaux-Arts foulant l'Ignorance aux pieds, 160 5, au Musée communal ; une Descente de Croix, avec le portrait de l'évêque C. Rodoan accompagné de ses saints patrons, 1609, à Saint Sauveur ; Saint Bernard en extase devant la Madone (3 1 1) ; la Dédicace de la basilique de Sainte Marie Majeure, dite ad Nives, à Rome, à l'église de Notre Dame; l'Adoration du Saint Sacrement, à Saint-Jacques ; etc.

Pierre Claeis, le jeune, admis à la maîtrise le 1 1 septembre 1570, fut aussi le peintre officiel de la ville, office qu'il résigna le 2 5 septembre 162 1. Il mourut en 1623. Outre un grand nombre de perspectives vues à vol d'oiseau, de villes et de districts de la Flandre, il peignit des portraits et des sujets historiques et religieux. Le plus ancien tableau de ce peintre, conservé à Bruges, représentant la Convention de Tournai, 1584, est au Musée communal; il en existe une estampe contemporaine. Mentionnons encore la Résurrection, 1 585, et Saints Crépin et Crépinien, avec les


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portraits des membres de la corporation des cordonniers, 1608, tous les deux à Saint-Sauveur; Notre-Dame vari tBoomtje, 1608. à l'Hospice de la Poterie, et le triptyque de Notre-Dame de l'Arbre sec, 1606-16 19, à Sainte Walburge.

Cette esquisse, nécessairement brève et fort imparfaite, a été écrite pour donner aux visiteurs de l'Exposition, qui n'ont pas étudié les œuvres de l'école du quinzième siècle, une idée de son développement et des influen- ces qui agirent sur ce développement. Ceux qui voudront approfondir l'histoire, feront bien de lire les ouvrages de Crowe et Cavalcaselle et de Conway. Les derniers renseignements recueillis sur Memlinc et Gérard David se trouvent dans des monographies spéciales.

W. H. James WEALE, Membre associé de l'Académie Royale de Belgique.


AVIS

Les attributions données aux tableaux sont celles indiquées par les propriétaires et le rédacteur du catalogue ne prend aucune responsabilité à cet égard.


CATALOGUE


INCONNU.

v i. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, Saint George, Sainte Catherine, les donateurs et leurs enfants.

Au milieu, la Sainte Vierge debout, tenant l'Enfant sur le bras droit et une poire à la main gauche. Le petit Jésus, nu, met l'index de la main droite sur sa bouche et tient son pied gauche avec la main gauche. Marie est vêtue d'une robe lilas et d'un manteau bleu bordé d'un galon d'or garni de perles, et porte une couronne posée sur son couvre-chef dont le bout est ramené sur la poitrine. Deux anges vêtus d'aubes tiennent suspendu derrière elle un drap d'or à dessins rouges, orné d'écussons, lesquels portent alternativement d'or au chevron de gueules brisé d'une hermine d'argent et accompagné de trois étoiles d'azur, Bride, et ce blason parti avec d'or à six clochettes d'azur 3,2 et 1 , Belle. Le donateur Josse Bride, revêtu d'une armure en acier et d'un tabard armoyé, est agenouillé à droite, les mains jointes en prière. Derrière lui ses quatre fils dont l'aîné porte une houppelande à larges manches. Ils sont pro- tégés par S. George qui, revêtu d'une armure assez singulière, tient une lance avec un pennon d'argent à la croix de gueules. A gauche, sa femme, Yolande Belle, fille de Jean, seigneur de Boesinghe, prie dévotement la Vierge qui s'incline vers elle. La dame est vêtue d'une robe écarlate, d'un manteau bleu garni de fourrure blanche, et coiffée d'un couvre-chef avec un escoffion à cornes et un voile ; derrière elle ses trois filles. Elles sont accompagnées par Sainte Catherine qui, couronne en tête, tient un glaive de la main droite. Dans les angles supérieurs deux anges portent des écussons aux armoiries des deux familles, celui à droite est timbré d'un heaume fermé couvert de hachements de contrehermines couronnés d'or et ayant pour cimier une tête de vieillard barbu entre un vol banneret d'argent semé de trèfles de sable. Le cadre original est orné aux angles d'écussons aux armoiries des donateurs. Chêne. H. bi\. L. 117^. Hospice Belle, Ypres.

MELCHIOR BROEDERLAM, d'Ypres.

< 2. Triptyque quadrilobé : centre. La Très Sainte Trinité.

Le Père Éternel, assis sur un trône en pierre, soutient des deux mains une croix en tau à laquelle le Christ est attaché par trois clous; la sainte Colombe vole de la bouche du Père vers la tête du Fils. Autour, dans les lobes, quatre anges portent les instruments de la Passion.

Volets. Les Évangélistes.

Les quatre Évangélistes, assis sur des trônes ayant devant eux des pupi- tres avec leurs évangiles ; auprès d'eux les animaux symboliques.

Chêne. H. 36. L.centre, 37; volets, 17. M. E. F. Weber, Hambourg.

Catalogue T. T


ECOLE DE BROEDERLAM.

3. Statuette de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, abritée dans un tabernacle polychrome, muni de volets peints avec des épisodes de la vie de notre dame.

Volets. Tout en haut, quatre anges. A droite, en descendant, l'Annonciation et la Visitation ; puis l'Ange apparaissant aux bergers et la Nativité ; les trois Mages tournés vers la statuette. A gauche, la Fuite en Egypte et l'idole qui tombe en morceaux ; la Présentation au Temple ; le Massacre des Innocents.

M. Ch. Léon Cardon, Bruxelles.

ÉCOLE PRIMITIVE, vers 1400.

4. Le Christ en croix, Sainte Catherine et Sainte Barbe.

Au milieu, le Christ en croix ; trois anges recueillent dans des calices le sang qui s'échappe des plaies du Sauveur. A droite, la Sainte Vierge soute- nue par S. Jean et deux saintes femmes. A gauche, le centurion et trois autres personnages. Fond d'or gaufré. Chêne. H. 70. L. 140. Église du Saint Sauveur, Bruges.

Ce tableau ornait autrefois la salle des réunions de la Corporation des Tanneurs.

INCONNU. Liège, 1459.

5. La Sainte Vierge avec l'Enfant, SS. Pierre et Paul, Sainte Marie Madeleine et le donateur.

La Sainte Vierge, assise sur un trône en pierre, soutient l'Enfant à qui elle présente un papillon. Deux anges, revêtus d'aubes,tiennent une couronne de roses au-dessus de sa tête; au milieu du groupe trois autres anges chantent les louanges de Dieu. Agenouillée à droite, au premier plan, Sainte Marie Ma- deleine s'incline pour baiser les pieds de l'Enfant. A gauche, mais dans des proportions inférieures aux autres figures, se trouve un prêtre à genoux ; il est en surplis et porte l'aumusse sur le bras gauche. Aux côtés du trône SS. Pierre et Paul debout. Le cadre primitif, orné de deuxécussonsarmoyés, porte cette inscription : Hic est sepultus egregius dominas Petrus de Molen- dino, legum doctor, decanus et canonial s ecclesie S. Paitli Leodiensis et Sancti Salvaioris Traiectensis, qui obiit anno Domini millesimo CCCCLIX mensis Maii die xxiij, cuius anima requiescat in face.

Chêne. H.101. L.92. Cathédrale de S. Paul, Liège.

Décrit dans J. Helbig, Histoire de la Peinture au pays de Liège, p. 83, Liège, 1873.

6. Le Christ en croix entouré d'anges portant les instru- ments de la Passion ; la Sainte Vierge et le donateur.

Au milieu de la région supérieure, le Christ en croix entouré d'une auréole. Des rayons se projettent des cinq Plaies vers la Vierge. Une banderole à


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droite porte : Consummaiitm est. De chaque côté planent deux anges : le plus haut placé à droite porte la lance, le roseau avec l'éponge, et une bande- role où on lit : Ecce Redemptoris signacula mords amoris. Un autre ange, au côté opposé, tient deux fouets et la colonne ; une banderole auprès de lui porte: Ecce et prêtons destntcti signa timoris. La base de la colonne est soutenue par un troisième ange au-dessus duquel flotte une banderole char- gée de la légende : Tu michi corniste que monstro dogmata disce. Le quatrième ange, au côté droit, tient une couronne ornée de pierres fines qu'il va poser sur la tête de la Vierge. La banderole auprès de lui porte : Ecrune çuam ponam sima tibi sume coram. Le fond de la partie supérieure est d'un bieu vendâtre foncé, semé d'étoiles d'or ; celui de la partie inférieure est formé par une tenture lilas et or à riches bordures. A droite la Sainte Vierge, à genoux sur le pavé, lève les mains jointes vers son Fils ; de sa bouche sort une banderole avec la prière : super excelsa Deitas, o Fons pieiatis, pro- piciare tuis Matris amore tue. Vis-à-vis de la Vierge, à gauche, le donateur, un vieillard âgé d'une soixantaine d'années, sans barbe et presque chauve, revêtu d'une robe brune à capuchon noir, prie, les mains jointes. Une bande- role qui flotte au-dessus de lui, porte : Fructu Viergo tuo magnoque rcdemp- tus amure, ne viciis peream fer mihi Mater opem. Chêne. H. 70. L.72. Église du Saint Sauveur, Bruges

HUBERT VAN EYCK, vers 1410.

    • 7. Les trois Maries au Sépulcre.

Au milieu, le tombeau vide ; sur le couvercle déplacé, un ange revêtu d'une aube et d'une étole. A droite les saintes femmes. Madeleine, à genoux, la main posée sur le couvercle du vase qu'elle vient de poser sur le bord du tombeau, écoute les paroles de l'ange. Ses deux compagnes se tiennent debout, un peu en arrière. Devant le tombeau, deux gardes, et à gauche, un troisième sont profondément endormis. Au premier plan croissent des fleurs ; on y distingue une molène et des palmettes. A l'arrière-plan des rochers bruns, entre lesquels serpente, sur un terrain montant, un chemin par lequel des cavaliers et des piétons s'acheminent vers une ville avec des tours nombreuses en pierre rougeâtre. Les effets de la lumière matinale sont parfaitement rendus.

Dans le coin inférieur, à gauche, un écusson, ajouté beaucoup plus tard, chargé d'un chevron accompagné de trois coquilles 2 et 1, entouré du collier de l'ordre de Saint-Michel. Chêne. H. 71 \. L.89. Sir Frederick Cook, Richmond.

Coll. : Middleton, Bruxelles.

Exp. : Burlington Fine Arts Club, 1892; New Gallery, 1899-1900.

JEAN VAN EYCK, 1421.

8. Le Sacre de S. Thomas de Cantorbéry.

La cérémonie a lieu dans une église du style Roman. Le trône de l'arche- vêque est placé sous un baldaquin oval orné d'écussons chargés des armoiries du d:o:èse, et auquel est suspendu un riche drap d'honneur vert. Trois


évêques placent la mitre sur la tête de S. Thomas qui, les mains jointes, lit un pontifical qu'un diacre agenouillé devant lui soutient des deux mains. Un roi et une douzaine de personnages entourent ce groupe principal. Le tout est encadré par une arcade cintrée. Sur le chanfrein du panneau on lit :

JOHES DE EYCK FECIT ►£« ANO. M°CCCC. ZI DIE OCTOBRIS.

Chêne. H. 70. L.uo. Le Duc de Devonshire, Chatsworth.

Ce tableau a été donné par Jean duc de Bedford, régent de France, à Henri VI, roi d'Angleterre. Il a malheureusement été entièrement repeint vers la fin du xv e siècle.

Exp. : Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 7.

JEAN VAN EYCK, 1432.

9. Polyptyque : volet extérieur de droite : face. Adam.

Dans une niche cintrée, Adam, debout, tourné vers la gauche, a la main gauche posée sous le sein droit; de la main droite il cache sa nudité avec des feuilles de figuier; au-dessus du cintre son nom est inscrit en caractères ma- juscules adam. Plus haut encore se trouve représenté en grisaille, le sacri- fice d'Abel et de Caïn.

Volet extérieur de gauche : face. EVE.

Eve, debout, tournée vers la droite, tient de la main droite le fruit défendu qui paraît être un cédrat, et se couvre des feuilles de figuier qu'elle a dans la main gauche. Ses longs cheveux blonds retombent sur ses épaules. Au- dessus du cintre de la niche se trouve son nom eva, et plus haut, en gri- saille, le meurtre d'Abel.

Revers des volets. INTÉRIEUR DE CHAMBRE.

La partie inférieure représente le milieu d'une chambre [les deux extré- mités se trouvent sur les panneaux contigus (au musée de Berlin) où sont peints l'archange et la Vierge]. Le mur du fond à droite est percé d'une fe- nêtre à deux jours séparés par une colonnette en marbre noir ; cette fenêtre donne sur une rue vue en contre-bas. A gauche on voit dans une niche, un bassin de cuivre au-dessus duquel est suspendu un vase d'eau de même mé- tal ; une longue serviette pend à côté. Les mots plena dns TECVM peints en or sur le mur à droite sont le complément de la salutation angélique commencée dans le panneau à côté.

Dans la partie supérieure à droite se trouve la Sibylle Erythréenne à ge- noux tournée vers la gauche; elle est vêtue d'une robe blanche bordée d'or,et coiffée d'un turban blanc rayé de bleu ; un fichu noir est noué autour de son cou. Sur une banderole qui flotte au-dessus de sa tête, on lit : nil mortale conab afflata... ES nvmine CELSO. La traverse au bas du compartiment porte : sibilla eritrea.

Agauche,la Sibylle Cuméenne, vêtue d'une cotte bleue bordée d'or et d'une robe verte garnie de fourrure et coiffée d'un turban jaune bordé de perles d'où part un voile qui retombe sur les épaules. Une banderole au-dessus de sa tête porte: REX al adveniet p secla fvtvr sciz 1 carm. La tra- verse au bas porte: SIBILLA CVMANA.

Chêne. H. 204. L.38. Musée royal, Bruxelles.

La partie centrale seule est restée dans la cathédrale de S. Bavon à Gand ; les six autres sont au musée de Berlin.


— 5 — JEAN VAN EYCK, 1436.

s 10. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, S. Donatien, S. George et le chanoine G. van de Paele.

La Vierge est assise sur un trône placé sous un baldaquin, dans l'ab- side du chœur d'une église. Elle tient sur ses genoux son Fils nu, assis sur un linge blanc. L'Enfant caresse un perroquet et prend un bouquet de rieurs que sa Mère Lui offre. A droite, S. Donatien debout, vu de profil, tenant d'une main une croix archiépiscopale, et de l'autre une roue sur laquelle sont disposés cinq cierges allumés. A gauche, le donateur à genoux tenant ses besicles et un livre entrouvert. Derrière lui, Saint George, debout, richement armé de toutes pièces. Le cadre primitif est orné de légendes relatives aux saints représentés. Sur le bord inférieur se trouve en minuscules gothiques: Hoc opus fecit Jleri magister Georgius <:'e Pn/ti, huius ecclesie canonicus, per Iohannem de Eyck pictorem. Etfunda- vit hic duas capellanias de gremio chori domini M. cccc°. xxxiiïj°, com- pleitim an?w 1436°.

Chêne. H. 122. L. 157. Musée communal, Bruges.

Provient de l'ancienne cathédrale de S. Donatien.

JEAN VAN EYCK, 1437.

11. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Sainte Vierge, vue de face et jusqu'aux genoux sur lesquels elle tient l'Enfant assis. Réplique des figures au milieu du tableau précédent.

Chêne. H.2Ô 1 . L.19. Earl of Northbrook, Londres.

Coll. : E. Joly de Bammeville ; Thomas Baring.

Exp. : Maîtres anciens, Burlington Ilouse, 1872, n°234; 1894, n° 180 ; New Gallery, 1S99-1900, n° 69.

JEAN VAN EYCK, 1437.

  • 11*. Sainte Barbe.

La sainte est assise au devant d'une grande tour de style ogival en construction, feuilletant un livre posé sur les genoux et tenant une palme de la main gauche. Elle est vêtue d'une robe à larges manches, ouverte sur la poitrine, et avec des plis très larges à la jupe.

Au second plan, autour de l'édifice se meuvent de nombreux personnages maçons, ouvriers, cavaliers, promeneurs, etc. A l'arrière-plan des champs, des prés, des arbres, des eaux, des montagnes et des châteaux. Le cadre porte : Iohes de Eyck me fecit 1437.

Chêne. H. 32. L.17. Musée d'Anvers.


— 6 — JEAN VAN EYCK, t 439 .

  • 12. PORTRAIT. LA FEMME DU PEINTRE.

Portrait en buste, la figure vue de trois quarts tournée a droite. Elle porte une houppelande de drap garnie de fourrures ayant de larges et longues manches. La ceinture, une large bande de soie tissée en chevrons, est posée par-dessus, immédiatement sous les seins. Pour coiffure elle porte une cré- pine à deux cornets avec un couvre-chef en toile bordée d'une ruche. Les mains sont posées l'une sur l'autre ; une bague orne le doigt annulaire de la main droite. Fond uni. Le cadre primitif, simulant du marbre brunâtre veiné de noir, porte en haut : Coniiix meus Iohannes me complevit anno 14JQ, 17 lunii, et en bas : Etàs mea triginta tria annorum. Als ichcan.

Chêne. H. 32. L.26. Musée communal, Bruges.

Ce portrait qui appartenait autrefois à la Corporation des Peintres et Selliers, a été trouvé

en 1808 au Marché de Poissons par M. Pierre van Lede qui en a fait don au Musée.

JEAN VAN EYCK, 1439.

13. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus auprès d'une fontaine.

Marie, vêtue d'un ample manteau, les cheveux retenus par une légère bande ornée de perles fines, porte l'Enfant Jésus qui tient de la main gauche un chapelet de corail, et caresse sa Mère avec la droite. A droite se trouve une fontaine en laiton à quatre jets. Les pieds de la Vierge reposent sur la partie inférieure d'un drap d'honneur que deux anges maintiennent tendu derrière elle. A chaque côté de la draperie on voit un banc de pierre couvert cle gazon et de plantes en fleur. Le cadre qui simule du marbre, porte en lettres majuscules : A/s ich can. Ioannes de Eyck me fecit. Complevit anno I43Q°. Chêne. H. 19. L.12. Musée d'Anvers.

Appartenait en 1516 à l'archiduchesse Marguerite d'Autriche ; en 1S30 au curé de Dickel- venne (Flandre orientale). Acquis par M. F. van Ertborn qui le légua au Musée d'Anvers. Un miniaturiste Flamand en a fait une copie qui orneun livre d'Heures jadis dans la possession de feu M. E. Laurence d'Abbey farm lodge, Hampstead. Le cabinet des estampes au Musée de Berlin conserve un dessin ancien à la plume d'après le tableau.

JEAN VAN EYCK, 1440.

v 14. Triptyque cintré : centre. La Sainte Vil:rge avec l'Enfant Jésus et le donateur.

A droite, sous un portique voûté, on voit la Sainte Vierge debout portant l'Enfant Jésus tout nu sur le bras droit et tenant ses jambes de la main gauche. Devant elle un ecclésiastique à genoux sur le pavement ; il est revêtu d'une chape de brocart et tient .ntre les mains un livre d'Heures, et de la


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gauche un bâton de prévôt couronné par un fleuron portant un groupe repré- sentant la charité de Saint Martin. La vue entre les colonnes du portique donne sur un paysage traversé par une rivière.

Volet de droite. Le Buisson ardent; La Toison de Gedéon.

Dans la partie supérieure le Buisson ardent représenté sous la forme d'un arbre à haute tige ; au sommet de ses branches touffues on voit le Père Éternel entouré de langues de feu. Au pied de l'arbre, du gazon émaillé de fleurs entouré de buissons; au delà, un fossé; plus loin, des maisons et des jardins, un étang peuplé d'oiseaux aquatiques, un château, de nombreuses habitations, une forêt et des montagnes, le tout animé par un grand nombre de personnes et d'animaux. En bas du panneau, Gédéon, couvert d'une armure d'acier, écoute les paroles qu'un ange lui adresse.

Volet de gauche. LA VERGE D' AARON; LA PORTE FERMÉE D'ÉZÉCHIEL.

Dans la partie inférieure Aaron à genoux devant un autel, tient une verge fleurie. Au haut, la Porte fermée dont parle le prophète Ézéchiel, représentée par un édifice rectangulaire orné des statuettes de la Synagogue, de Moïse et de prophètes et flanqué aux angles de quatre tours cylindriques.

Extérieur. Grisailles. La VISION D'ARA Caeli.

La Sibylle Tiburtine, la main levée au ciel, appelle l'attention d'Octavien ; il lève la tête et les mains jointes vers la Sainte Vierge qui apparaît au ciel. Cadre primitif chargé d'inscriptions.

Ce triptyque est la dernière œuvre du maître, dont la mort a empêché l'achèvement. Il a été peint pour Nicolas de Maelbeke, prévôt de l'église de Saint Martin à Ypres, 1429 à 1445. Celui-ci fut enterré dans le chœur de cette église et le tableau fut placé à proximité de sa tombe.

Chêne. H. 172. L.centre,99; volets, 41. M. G. Helleputte, Louvain.

Ce tabieau fut enlevé de l'église entre les années 1757 et 1760, et transporté à l'évêché ; une copie du panneau central fut alors placée dans la chapelle de la Sainte Vierge. Après la prise d'Ypres par les républicains Français, il fut vendu à vil prix à un boucher qui le céda à M.Waelwynd' Ypres, lequel le vendit plus tard à M. Amand Bogaert de Bruges. Celui-ci mal- heureusement le restaura. Plus tard sou neveu Alphonse Bogaert le vendit à M. van den Schrieck de Louvain pour 6000 francs. L'authenticité du tableau est hors de doute. Elle est confirmée par deux documents du XV e siècle à peu près contemporains qui sont reproduits à la suite d'une description détaillée de ce triptyque dans la Revue de l'Art chrétien, 5 e série, tome Xlii, pp. 1-6. Bruges, 1902.

Exp. : Bruges, 1867, n° 4.

JEAN VAN EYCK.

15. Portrait d'un jeune homme.

Vu à mi-corps, la figure tournée vers la droite vue de trois quarts. Il est vêtu d'une robe brune fendue par devant et laissant voir le collet droit


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d'un justaucorps noir. Il porte pour coiffure un chaperon en soie bleue dont les deux extrémités tombent sur les épaules. La main gauche est posée sur le parapet, dans la droite il tient une bague. Chêne. H. 17 j. L. io£. Gymnase, Herrmannstadt.

JEAN VAN EYCK.

16. Portrait d'un vieillard.

Buste ; vêtu d'une robe brune garnie de fourrure à collet droit laissant apercevoir un bout de chemise à la gorge ; tête nue, cheveux gris ; mains superposées à la hauteur de la poitrine sur un parapet. Fond uni. Chêne. H. 25. L. 18. Baron Albert Oppenheim, Cologne.

PIERRE GHRISTUS, de Baerle près Tilburg. V* 17. Légende de Sainte Godeberte.

La scène se passe à l'intérieur de la boutique d'un orfèvre, vue de la rue, à travers l'établi, derrière lequel est assis S. Eloi. De la main droite il tient un anneau et de la gauche un trébuchet avec poids et une bague ornée d'un rubis. A droite un homme, dans la force de l'âge, tient la main gauche sur la poignée de son fpée, et pose la droite sur l'épaule de Godeberte qu'il fait avancer vers S. Eloi. A l'extrême gauche, contre le côté de la fenêtre, on voit un miroir convexe où sont reflétés deux hommes qui se trouvent dans la rue. Contre le mur à gauche, un étalage de joaillier. Signé sur le devant de l'établi : M. Petrus Christus me fecit atino 144c. Chêne. H, 98. L.85. Baron A. Oppenheim, Cologne.

Provient de la Corporation des orfèvres d'Anvers qui le vendit à M. de Sybel de Bruxelles.

Décrit dans Le Beffroi, 1,235-241, Bruges, 1S63.

Exp. : Bruxelles, 1886, n° 46.

PIERRE CHRISTUS, de Baerle. v" 18. Portrait d'homme.

Un jeune homme vu à mi-corps, la tête tournée vers la droite. Il est debout dans un portique voûté entre une porte et une fenêtre cintrée. Cheveux noirs rabattus sur le front ; tunique écarlate avec col de fourrure. La bourse sus- pendue à la ceinture est identiquement la même que celle que porte Robert Poortier dans le tableau de Hubert van Eyck au musée de Copenhague. Au mur à gauche pend une planchette à laquelle est attachée une feuille de vélin ornée d'une miniature de la Sainte Face au-dessous de laquelle se trouve :

Incipit oratio ad Sanctam Veronicam.

Salve, sancta faciès in qua nitet species

nostri redemptoris divini splendoris.


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Impressa panniculo es nostrum solacium

nivei candoris et memoriale.

dataque Veronice signum ob amoris. Non depicta manibus

sculpta vel polita Salve nostra gloria hoc scit summus artifex

in hac vita dura qui te fecit ita.

labili ac fragili cito transitura. Esto nobis quesumus

tutum adiuvamen Nos perdue ad patriam dulce refrigerium

o felix figura atque consolamen.

ad vidîndum faciem que est Christi pura. Ut nobis non noceat

hostile gravamen Salve, o sudarium sed fruamur requie

nobile iocale dicamus omnes amen.

Explicit. Chêne. H. 37. L.26|. G. SALTING, Esq. Londres.

Coll. : T. Baring ; Earl of Northbrook. Exp. : Maîtres anciens, Burlington H ouse, 1 88o,n° 1 94; Burlington Fine Arts Club, 1892,^ 10.

PIERRE CHRISTUS, de Baerle. 19. Le Calvaire.

Au milieu de l'avant-plan, le Christ sur une haute croix, mort. A droite un groupe de six, la Sainte Vierge qui s'affaisse est soutenue par Marie Cléophas et S. Jean qui tient son bras gauche. La mère du Christ est vêtue d'une robe et d'un manteau brun verdâtre, et coiffée d'un couvre-chef blanc. S. Jean est vêtu de rouge foncé. Derrière eux la Madeleine qui porte une robe blanche d'étoffe légère à petits plis avec manches justes sur Pavant- bras ; elle ne porte pas de ceinture. Elle lève les deux mains entrelacées au- dessus de sa tête ; sa chevelure blonde tombe sur les épaules. A droite, Salomé, vêtue d'une robe en brocart blanc et vert et manches de toile blanche, est co'ffée d'un couvre-chef blanc rayé de bleu, en guise de turban dont le bout est passé autour de sa gorge. Une cinquième femme, à l'extrême droite, le dos tourné au spectateur, essuie ses larmes avec un mouchoir ; elle porte une robe vert olive garnie d'hermines et porte une coiffure étrange composée d'un turban laissant voir les cheveux au sommet de la tête et passer deux longues nattes qui tombent sur le dos et sont terminées par une floche. A gauche, le centurion à cheval parle à deux soldats et à un archer ; deux autres à cheval causent. Longin portant la lance s'éloigne avec d'autres cavaliers et piétons par différents chemins entre les montagnes, dont le prin- cipal conduit à une ville fortifiée bâtie sur un terrain accidenté. Au deuxième plan, à droite, on aperçoit le montant incliné de la croix du bon larron.

Bois. H. 25; L. 23. Le Duc D'AnhaLT, Woerlitz.

Ca'aloçue T. 2


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PIERRE CHRISTUS, de Baerle.

20. La Déposition du Christ.

Le corps de Jésus, descendu de la Croix, est étendu de gauche à droite sur un linceul; le torse est soutenu par Nicodème ; Joseph d'Arimathie, à droite, tient les coins du suaire. La Vierge s'est affaissée devant le corps de son divin Fils; elle est soutenue par Saint Jean et Marie Cléophas. A la droite de l'avant-plan, près du montant de la Croix, planté sur un tertre, on voit la Madeleine prosternée ; devant elle, un crâne et des ossements ; un peu plus vers le milieu sont le vase à parfum, le marteau, les tenailles et les trois clous qui ont servi au crucifiement. A gauche, un homme, vêtu de bleu, et Marie-Salomé. Fond de paysage traversé par une rivière ; à droite, on voit un château construit sur une montagne et sur le chemin qui en descend, sept personnes et deux chiens ; vers la gauche, une agglomération de maisons avec une église, un château, et à l'extrême gauche, au delà d'un bosquet, une église dont l'enclos est entouré d'un mur crénelé. Chêne. H.98. L.1S8. Musée royal, Bruxelles.

INCONNU.

21. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Vierge est assise sur un trône en pierre richement sculpté placé entre deux fenêtres. Sa tête, au large front, est un peu penchée vers la droite et entourée d'un nimbe rayonnant qui se détache sur un fond vert-clair terne. Elle est vêtue d'une robe rouge à larges manches, doublée de fourrure petit gris, et bordée à l'encolure d'un galon en velours noir que dépasse peu une chemisette en toile fine. Sa chevelure longue d'un brun clair tombe sur les épaules et la poitrine en mèches légèrement ondulées. Elle a entre les mains un livre ouvert que le petit Jésus, assis sur son bras droit, feuil- lette. Il est vêtu d'une tunique blanche.

Un panneau de vitrail peint, dans la fenêtre de droite, représente S te Catherine debout, sous un baldaquin au-dessus duquel se trouve un écusson chargé d'une tour. Le panneau correspondant de l'autre fenêtre représente Sainte Barbe ; au-dessus se trouvent deux écussons : l'un de cueilles à la fasce àHargcnt, et l'autre chargé d'une tour. Chêne. H. 129. L.82. Musée royal, Bruxelles.

Provient de l'abbaye de Budingen, près de Siegburg. Passa dans la possession d'un vicaire de Wilich; acquis ensuite par M. Weyer de Cologne, à la vente duquel, en 1867, il fut acheté par le Musée

MAITRE dit DE FLEMALLE (Jacques Daret ? de Tournai). / 22. Triptyque : face. La DESCENTE DE CROIX.

Nicodème, au haut d'une échelle, soutient le buste du Sauveur et Joseph d'Arimathie au pied de la croix le retient par les jambes. Sainte Marie- Ma- deleine, la main droite posée sur un des échelons, lève l'autre pour prendre le


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bout du linceul. A droite, la Sainte Vierge, les bras étendus vers le Christ et sur le point de s'affaisser, est soutenue par Saint Jean ; de chaque côté du disciple bien aimé il y a une des saintes femmes ; à gauche se trouvent en- core trois personnages. Au haut du panneau, des anges adorateurs, trois à droite et deux à gauche. Sur le volet de droite le bon larron attaché à la croix, une sainte femme, et le donateur du tableau, vieillard vêtu d'une robe pourpre et agenouillé àterre,les mains jointes; la figure vue de profil,le pouce de la main droite ornée d'une bague. Sur le volet de gauche, le mauvais lar- ron attaché à une croix ; Longin et le centurion. Au tout premier plan, un écusson aux armoiries de la ville de Bruges : fascé d'or et de gueules au lion d'azur.

Volets : Revers. Grisailles.SaintJean-Baptiste et SaintJulien.

Deux figures debout dans des niches. Le Précurseur tient une croix et une banderole. S. Julien pose la main droite sur la poignée d'un glaive et tient des livres dans la gauche. Chêne. H. 60. L. centre, 6o|, volets, 26J. Institut royal, Liverpool.

Ce tableau doit provenir de l'Hospice Saint-Julien de Bruges. E\p. : Art Treasures Exhibition, Leeds, 1857.

MAITRE dit DE FLEMALLE.

23. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus.

Marie, assise sur un banc, se dispose à donner le sein à l'Enfant Jésus, assis sur ses genoux. Elle est vêtue d'une ample robe blanche qui laisse voir des manches serrantes bleu-foncé. Derrière sa tête un écran en osier arrondi par le haut, qui la protège contre le feu et forme en même temps une espèce de nimbe. Son bras gauche repose sur un petit meuble où l'on voit un calice ; sur le banc, un coussin rouge, avec un livre ouvert. Au fond, à droite, une fenêtre ouverte, donnant sur la grand'place d'une ville.

H. 62. L.49. MM. C. et G. De Somzée, Bruxelles.

Exp. : New Gallery, Londres, 1899-1900, n° 48.

MAITRE dit DE FLEMALLE.

24 La Sainte Vierge se préparant a faire la toilette de l'Enfant Jésus.

Marie, vue de face, assise auprès d'un foyer, tient sur ses genoux le petit

Jésus en chemise de toile diaphane, couché sur sa poitrine. L'Enfant tourne

la tête vers sa Mère qui se chauffe la main droite. A gauche, au deuxième

plan, trois anges chantent en suivant la notation d'un livre qu'ils tiennent

devant eux. A droite, un quatrième apporte une casserole en terre rouge et

une cuiller.

Bois. H. 82. L.56. Sir Frederick Cook, Richmond.

Un panneau analogue, mais avec variantes dans les accessoires, se trouve au musée de

l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.

Exp. : New Gallery, Londres, 1899-1900, n° 7.


ROGER DE LA PASTURE (Van der Weyden), de Tournai.

25. Le Ciirtst pleuré par sa Mère, Saint Jean, et Sainte Marie- Madeleine.

Au pied de la Croix dont on ne voit que le montant, le Christ mort sur les genoux de sa Mère. Saint Jean soutient le torse de la main droite. Marie, le bras gauche autour du corps, soulève la tête de la main droite. A gauche, la Madeleine, les mains entrelacées. Fond de paysage, éclairé par un soleil couchant. Chêne. H.31. L.46. Musée royal, Bruxelles.

Collection Pallavicini Grimaldi, Gènes.

ROGER DE LA PASTURE, de Tournai. {/ 26. Portrait. Pierre Bladelin.

Buste ; la figure, vue de trois quarts, tournée à gauche. Le personnage est vêtu d'une robe noire garnie de fourrure martre qui laisse voir à la &orge le bout d'une chemise plissée. Fond uni

Chêne. H. 30 y 2 L. 23. M. von Kaufmann, Berlin.

ROGER DE LA PASTURE. 27. Portrait d'un inconnu.

Jeune homme, tourné à gauche, la figure vue de trois quarts. Il est vêtu d'une robe rouge garnie de fourrure brune, ouverte sur le devant, laissant aper- cevoir un justaucorps brun et une chemisette plissée, ainsi qu'un joyau sus- pendu à une chaîne. Le bras droit et les deux mains superposées s'appuyent sur le balcon derrière lequel il se trouve. L'index de la main droite et le quatrième doigt de la gauche sont ornés de bagues.

Chêne. H. 36. L. 27. M. Ch. L. CARDON, Bruxelles.

ROGER DE LA PASTURE, de Tournai.

23. La'Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Vierge, vue de trois quarts, tournée à gauche, tient l'Enfant sur la main gauche et lui offre le sein. Elle a les cheveux ceints d'un galon noir orné de perles et de pierres fines ; la tête est couverte d'un voile blanc ramené sur la poitrine et d'un manteau bleu-verdâtre, bordé d'une légère broderie d'or. Sa robe, de même couleur et ouverte sur la poitrine, est garnie, à l'encolure ainsi qu'aux manches, d'un galon semé de pierreries. Des manches serrantes en brocart d'or à dessins pourpres complètent son costume. Fond, une tenture cramoisie.

Chêne. H. 38. L. 28. M. Matthys, Bruxelles.

Collection Vincent Steyaert, Bruges.

Exp. : Bruges, 1867, n° iS.


— 13 —

ROGER DE LA PASTURE, de Tournai.

29. Volet de droite. Scènes de la vie de Saint Joseph.

Le premier épisode se passe à l'intérieur d'un temple cruciforme. Un prêtre en chape et mitre est à genoux devant un autel placé contre l'écran ajouré qui sépare le chœur de la nef. A droite sont groupés treize prétendants à la main de la Vierge tenant des verges ; un de ceux-ci retient Joseph qui semble vouloir s'éloigner. Au tout premier plan, un homme portant une verge, se trouve à genoux ; à côté de lui une jeune femme est assise sur le pavement. Le retable de l'autel qui représente en sculpture Moïse recevant les tables de la Loi sur le Sinaï, est surmonté d'une statuette du législateur placée dans un tabernacle couronné par un baldaquin. Cette scène est encadrée par deux colonnes et un arc ogival ; deux médaillons dans les tympans représentent la rencontre de Joachim et Anne, et Joachim priant au pied du lit où Sainte Anne repose.

Le deuxième épisode représente le mariage de la Vierge. Devant la porte latérale du temple Joseph épouse la Vierge en présence d'un prêtre qui les bénit. Derrière le prêtre trois hommes et la vieille Anna à droite sur les degrés d'une porte latérale, et à gauche un groupe de sept femmes assistent à la cérémonie. La vue au delà de cette scène donne sur une ville ; une rue bordée de maisons à pignons conduit au quai d'une rivière traversée par deux ponts dont le plus éloigné réunit les fortifications ; au delà la rivière serpente entre des prairies et se perd dans le lointain. Dans la rue un cavalier s'approche de l'avant-plan; deux hommes, précédés par une dame, pénètrent dans l'enclos du temple en gravissant les marches qui y conduisent. L'extérieur du temple est orné de statues de prophètes dans des taber- nacles surmontés de baldaquins. Le tympan sculpté de la porte repré- sente le Sacrifice d'Abraham ; au dessus se trouve la figure de Moïse assis tenant les tables de la Loi.

Chêne. H. 130. L.105. Cathédrale de Notre Dame, Anvers.

ROGER DE LA PASTURE, de Tournai.

30. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

  • vlarie est assise en face du spectateur sous un portail ogival orné de sta-

tuettes de prophètes et d'une série dégroupes sculptés représentant les sept Joies dans autant de tabernacles. Elle est vêtue d'une robe bleue doublée de fourrure grise et porte une magnifique couronne ornée de perles et de pierres fines. Elle offre le sein au petit Jésus qu'elle soutient de la main droite : il est vêtu d'une tunique rouge. A chaque côté du portail croissent des fleurs, iris, lys, etc. Chêne. H. 14 ; L. 10^. EARL OF Northbrook, Londres.

Coll. : Frederick II, roi de Prusse; Aders ; S. Rogers; Thomas Baring. Ce panneau a été attribué à Albert Durer, à Jean van Eyck et à Memlinc. Exp. : British Institution, iS48,n° 76; Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 14; New Gallery, 1899 1900, n 2.


— 14 — INCONNU.

31. Diptyque. Panneau de gauche. Le CALVAIRE.

Le Christ en croix, mort entre les deux larrons, dont les jambes sont brisées. A droite, au pied de la croix du bon larron, la Sainte Vierge soutenue par S. Jean et Marie Cléoplias. A gauche est assise Marie- Madeleine, les mains jointes. Fond de paysage ; de chaque côté de l'avant-plan, des rochers; à mi-distance, une ville, et dans le lointain des montagnes.

Panneau de gauche. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, Saint Philippe et le donateur.

Au milieu, le donateur, à genoux, protégé par S. Philippe, est en prière devant la Sainte Vierge, qui, debout, à gauche, porte l'Enfant Jésus entre les bras ; celui-ci, tout nu, tient en mains un chapelet. Le donateur porte, au-dessus d'une armure en acier, un tabard armoyé; son casque et ses gan- telets se trouvent à côté de lui, sur le pavement.

Fond : un drap d'honneur, semé de son emblème ; entre les initiales P G. une jambière surmontée de la courroie avec boucle par laquelle elle devait être liée à la jambe. A gauche un écusson qui porte écartelé : 1 et 4 Hinckaert, 2 et 3 Brabant, timbré d'un casque ayant pour cimier une vierge issant d'une couronne. Les armoiries et les initiales démontrent que le personnage représenté est Philippe Hinckaert, fils de Jean, seigneur d'O- hain, et de Gertrude de Huldenberg ; petit-fils de Gerrelin, dit Hinckaert, et de Marguerite de Malines, sa femme, dont le père, Jean de Malines, était un bâtard de Jean, duc de Brabant. Gerrelin était boiteux ; c'est à cette circonstance qu'il dut le sobriquet de Hinckaert {hincken en flamand signifie boiter) ; une chronique relate qu'il obtint sa guérison par l'intercession de la Mère de Dieu dont il avait imploré l'assistance dans l'église Sainte Gudule à Bruxelles, en répétant trois fois Mater Dei mémento met: tout à coup il entendit une voix lui disant : Marche droit, Hinckaert.

Philippe Hinckaert fut châtelain de Tervueren en Brabant. Il mourut le 9 janvier 1460. Une verge sommée d'ivoire, insigne de sa charge, est placée contre le prie-dieu.

Chêne. H. 65. L. j$ Martin Colnaghi, Esq., Londres.

ANTONELLO DE MESSINE

32. Le Christ pleuré par les saintes Femmes,

Au centre du tableau s'élève le montant de la Croix ; un peu vers la droite, la Sainte Vierge, assise à terre, vêtue d'un ample manteau bleu posé sur la tête, a le bras droit autour du corps de son Fils qui repose sur ses genoux, et est soutenu par Marie Cléophas à droite, recouverte d'un manteaa rouge. Une autre sainte femme, enveloppée d'un manteau rouge qui ne per- met d'apercevoir qu'une partie de son visage, est assise auprès des pieds. A gauche, le donateur, vieillard d'une soixantaine d'années, tête nue, est


agenouillé sur un coussin placé sur un tapis rouge. Il est vêtu d'un surcot en velours bleu-foncé garni de martre zibeline, de chausses rouges et de souliers en basane ; une croix attachée à une chaîne pend sur sa poitrine. A l'extrême gauche, on voit le tombeau ouvert. Au deuxième plan les deux larrons attachés par des cordes à des troncs d'arbres. Au fond, le mur d'enceinte d'une ville et au delà les toits de nombreuses maisons dominées par un château en ruines, une église et plusieurs tours et flèches. Au lointain, les cimes neigeuses d'une montagne. Ce tableau est probable- ment celui qui ornait autrefois la sacristie de la chapelle de la Confrérie de la très Sainte Trinité à Venise, et qui dans la période entre 1674 et 1 733 en a été enlevé. Voir Boschini, Le ricche Minere délia Pittura Vetiesiana, Venise, 1674, Sestier di Dorso Duro, p. 30 ; et Bassaglia, Descrizione di tutti le publicité Pitture délia cilla di Venezia. Venise, 1733, p. 338.

Cèdre. H. 40 ; L. 56 M. le Baron A. d'Albenas, Montpellier.

INCONNU.

33. Portrait. Jean sans Peur, duc de Bourgogne.

Buste, tourné à gauche, la figure vue de trois quarts ; revêtu d'un haubert de mailles et d'une large houppelande noire fourrée de martre zibeline : coiffé d'un bonnet de fourrure noire. Fond bleu verdâtre uni.

Chêne. H. 31. L. 19^. Comte de Limbourg-Stirum, Rumbeke.

GÉRARD DE SAINT-JEAN, de Harlem. «I 34. Saint Jean Baptiste.

Le Précurseur, assis sur le versant d'une colline, a la tête appuyée sur la main droite ; la gauche repose sur ses genoux. Il est vêtu d'une peau de chameau et d'un manteau bleu dont les plis tombent à terre. L'agneau est couché à terre à côté de lui. Fond de paysage avec des bouquets d'arbres, animé par des lapins, des daims, un perroquet, une pie, un héron et des faisans. Dans le lointain, à gauche, on voit une ville, avec un temple rond entouré de contreforts, et des montagnes. Au premier plan, des marguerites des prés, des pissenlits et des chardons.

Chêne. H. 42 ; L.28. Percy Macquoid, Esq., Londres.

Coll. : W. Cope, R. A. Exp. : Maîtres anciens. Burlington House, 1896, n° 139.

THIERRI BOUTS.

v 35. Le martyre de Saint Erasme.

Le Saint est étendu nu sur une table de torture à laquelle il est lié par les poignets et les pieds. Deux bourreaux qui ont fendu la peau du ventre, dévi- dent les intestins à l'aide d'un tourniquet. La tête du saint repose sur sa robe. Sa mitre se trouve à terre au premier plan à droite. Au second plan, le juge préside au supplice revêtu d'une tunique en brocart or et bleu, à courtes manches, garnie de fourrure, et d'une robe bleue à larges manches


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avec ceinture de cuir ; il est coiffé d'un chapeau à larges bords retournés. Au côté gauche du juge, un conseiller, et à sa droite, deux serviteurs.

Volet de droite. SAINT JÉRÔME.

Le Saint debout, en costume de cardinal, tient un livre ouvert, et une croix en cristal de roche monté en or. Un lion est couché à ses pieds.

Volet de gauche. Saint Bernard.

Debout, vêtu de l'habit Bénédictin, il porte un livre, et une crosse dont la volute est ornée de la figure assise du Père Éternel adoré par deux anges; à ses pieds, un monstre.

Le fond des trois panneaux est occupé par un paysage accidenté dont les collines sont couronnées d'arbres, qui sur le volet de droite atteignent la dimension de montagnes. Le ciel est sans nuages. Chêne. H. 82; L.centre, 8o;volets, 34. Église de Saint Pierre, Louvain.

THIERRI BOUTS. 56 La Sainte Cène.

Dans une salle le Christ est assis à table entouré des apôtres ; Saint Pierre, Saint Jean et deux autres disciples sont, ainsi que le divin Maître, vus de face ; trois apôtres sont placés à chacune des extrémités, et les deux autres sur le devant. Le Christ consacre le pain qu'il tient de la main gauche.

Derrière Saint Pierre se trouve un vieillard debout qui contemple la scè- ne. Deux serviteurs regardent par une ouverture munie d'une tablette sur la- quelle deux plats sont placés. A l'extrême gauche Bouts s'est peint lui-même, la main gauche appuyée sur une crédence.

Derrière le Christ se trouve une cheminée; à une poutre est suspendu un

lustre à six branches ; à gauche une niche avec une puisette d'eau en cuivre.

Parles fenêtres à droite on aperçoit des maisons et par une porte, à gauche,

un jardin.

Chêne. H. 180; L. 151. Église de Saint Pierre, Louvain.

THIERRI BOUTS.

37, Triptyque: centre. Le Martyre de Saint Hippolyte.

Le Saint, dépouillé de ses vêtements, se trouve étendu par terre sur la. pente d'une colline ; on va l'écarteler. Quatre chevaux sont attachés, deux à ses poignets et deux à ses pieds. Ces chevaux sont montés à l'exception de celui qui se trouve attaché au pied gauche, et dont le conducteur, debout, attend le signal pour le fouetter. Au fond sont assis trois personnages dont l'un va donner le signal pour que les chevaux s'écartent ; les deux autres paraissent compatir vivement aux souffrances du martyr, qui, les yeux fixés au ciel, semble implorer la miséricorde ne Dieu. Un quatrième remet une branche d'arbre à l'un des conducteurs pour exciter son cheval.


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Volet de gauche. Une SCÈNE DE LA VIE DE SAINT HlPPOLYTE.

Un personnage important, à en juger par son co,tume et par son entou- rage, reçoit à genoux l'hommage d'un homme coiffé d'une manière bizarre qui tient son chaperon à la main.

Volet de droite. LES DONATEURS.

Hippolyte de Berthoz et Elisabeth de Keverwyck, sa femme, à genoux. Le donateur est vêtu d'une cotte pourpre et d'une houppelande de damas de soie pourpre de deux nuances, munie d'un collet montant. Il porte un joyau suspendu à une chaîne légère, et est coiffé d'une perruque assez singulière. Son chapeau de feutre gît à terre. La dame est vêtue d'une cotte et d'une robe de damas garnie au corsage et aux parements des manches de four- rure blanche.

Volets: revers. Grisailles. LES SAINTS PATRONS DES DONATEURS

Deux statues sur des consoles dans des niches ogivales : i. S. Hippolyte, en costume de bourgeois, tenant un faucon sur le poing gauche. La console porte son nom : S. Ypolitus ; au-dessous, un écusson coupé d'or et d'azur à un soleil sur le tout de gueules, Berthoz \i. S te Elisabeth de Hongrie tenant une couronne entre les mains. Sur la console S. Elisabet ; au-dessous un écusson parti au I er Berthoz ; au 2 e d'azur au. croissant d'or accompagné d'une étoile à six rayons en chef de même, van Kevenvyck. Deux autres panneaux ont été ajoutés à ce triptyque au commencement du xvi c siècle ; ils sont ornés des figures en grisaille de S. Charlemagne, et de S te Margue- rite ; au-dessous desquelles se trouvent des écussons, dont l'un est chargé des armoiries de Berthoz, et l'autre porte : parti, au I er Berthoz; au 2 e , d'azur à trois bourses d'or.

Chêne. H.91.L. centre,^; volets,4o. Église du Saint Sauveur, Bruges.

Provient de la Corporation des Porteurs de chaux,

THIERRI BOUTS.

38. PORTRAIT D'UN INCONNU.

Buste ; la figure tournée à gauche vue ce troîs quarts. Il est vêtu d'une

robe brune garnie de fourrure, et coiffé d'un bonnet conique rouge lie-de-vin.

Il tient les mains, dont on ne voit que la partie supérieure, jointes en prière.

Fond bleu-verdâtre uni.

Chêne. H. 28^. L.21. Baron Albert Oppenheim, Cologne.

THIERRI BOUTS.

39. Le Christ chez Simon.

Au côté droit la Madeleine à genoux essuie avec sa chevelure les pieds du Christ qui la bénit. A gauche du Sauveur, Simon et, plus loin, S. Pierre con-

Catalogue T. 3


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templent cette scène ; au bout de la table S. Jean a l'air d'appeler l'at- tention d'un moine blanc qui est à genoux à l'extrême gauche.

Sur la table, recouverte d'une nappe blanche, deux plats de poissons, des pains, des cruches et des verres. A l'extrême droite, on voit à travers les pi- liers d'un portique, un bout de paysage.

Chêne. H. 41 L.61. M. Adolphe Thiem, San Remo.

THIERRI BOUTS.

40 Le Christ mort sur la Croix, la Sainte Vierge et Saint Jean.

Paysage accidenté avec arbres; au fond, en assez grand nombre, les tours d'une ville. Chêne. H. 91. L.73. M. Adolphe Thiem, San Remo.

THIERRI BOUTS.

41. Volets d'un triptyque. Le BUISSON ARDENT ET LA TOISON DE GÉDÉON.

A droite, Moïse en robe bleue et manteau rouge posé sur l'épaule gauche, lève les mains vers Dieu qui lui apparaît au-dessus du buisson ardent. A gauche Gédéon, revêtu d'un manteau lilas au-dessus d'une cotte de maille, écoute les paroles de l'ange qui plane au-dessus de lui. Son casque et la toison gisent sur l'herbe à l'avant-plan. Fond de paysage montagneux avec une rivière, une ville fortifiée et beaucoup d'édifices.

Chêne. H. 74^. L. 41. Charles T. D. Crews, Esq., Londres.

Exp.: au Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 35 a ; New Gallery, 1899-1900, n° 8.

INCONNU.

42. Triptyque : centre. La CÈNE.

Le Christ est assis avec les Apôtres autour d'une table duodécagonale. Notre- Seigneur est représenté au moment de la consécration. Vis à vis de Lui est assis Judas qui pose la main droite sur une bourse suspendue à sa ceinture. A côté de la cheminée on voit un dressoir orné de vaisselle, et au-dessus de la porte une statue de Moïse. Une fenêtre ouverte à droite donne sur un jardin fermé par un mur crénelé, avec une porte au-dessus de laquelle se trouve une habitation à deux étages. Dans les panneaux supé- rieurs du vitrage on voit les initiales IM, peut-être ceux des personnes pour qui ce triptyque fut peint.

Volet de droite. L'AGNEAU PASCAL.

Une famille de dix personnes est sur le point de commencer le repas. Les initiales IM se retrouvent dans le vitrage de la fenêtre qui éclaire la salle.


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Volet de gauche. Élie SOUS LE GENÉVRIER.

Un ange lui apporte du pain et du vin. Au deuxième plan on voit le prophète traversant une montagne. Chêne. H. 96. L. centre, 77 ; volets, 34. Séminaire diocésain, Bruges.

THIERRI BOUTS.

43 La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, vue de face, est assise dans un jardin, sur un banc de maçonnerie. Elle est revêtue d'une robe bleue garnie de fourrure petit gris et d'un man- teau rouge qui retombe de l'épaule droite sur le dos. De la main droite elle soutient l'Enfant assis sur ses genoux. Il tend les deux mains pour prendre une fleur que sa mère cueille. Dans le jardin, derrière eux, à droite, on voit sainte Dorothée, qui va à la rencontre de sainte Agnes et d'une autre sainte Au fond,un mur crénelé; à gauche, une maison à pignons; à droite, une porte surmontée d'une tour ; sur le mur à côté, un paon ; au delà, de l'eau avec des cygnes, un paysage avec arbres, et dans le lointain, une ville. Au haut du ciel, le Père Éternel.

Chêne. H. 36^. L. 24. M e Stephenson Clarke, Hayward's Heath.

Exp.: Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 13 ; New Gallery,. 1899- 1900, n° 42.

THIERRI BOUTS.

44. La Nuit de Noël -.fragment.

A gauche Saint Joseph tenant un cierge allumé. A l'entrée de l'enclos, deux bergers à genoux. Au haut du panneau la draperie d'un ange. Au fond, un bout de paysage.

Chêne. H. 21. L.18J. M. Noll, Francfort.

INCONNU.

45. Deux scènes d'une légende inconnue.

A l'intérieur d'une ville fortifiée, on voit, à gauche, un souverain entouré de quatre personnages qui semblent appartenir à sa cour ; un homme, riche- ment vêtu, met un genou à terre en présentant une lettre au prince. A droite, à l'entrée d'un oratoire, une princesse, suivie de trois dames d'honneur dont l'une porte un coffret, est sur le point de franchir le seuil du porche de l'oratoire : elle se retourne pour parler à un personnage barbu, le même qui reçoit la lettre clans la Dremièrascène. Chêne. H. 73. L.62. Confrérie du Saint Sang, Bruges.

Exp.: Bruges, 1867, n° 12.


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INCONNU.

46. Volets de triptyque : face. L' ÉGLISE ET LA SYNAGOGUE.

Deux femmes, l'une symbolisant l'Eglise, richement vêtue, tenant de la main droite un calice surmonté d'une Hostie, et de la gauche une croix, avance vers le Christ (représenté sur le panneau principal, aujourd'hui per- du). L'autre femme, qui figure la Synagogue, tient une lance à pennon qui se brise dans sa main ; elle laiss» tomber les Tables de la Loi, tourne le dos au Christ et s'éloigne.

Revers, Grisaille. L'ANNONCIATION.

Chêne. H 59^. L. iSi. Sœurs Noires Bruges.

Exp.: Bruges, 1867, n°24« 

INCONNU.

47. Volets de retable. Face. SCÈNES DE LA LÉGENDE DE Sainte Ursule. Revers. Les Évangélistes et les Docteurs de l'Église.

Chaque volet est divisé en quatre panneaux. 1. Agrippinus, roi des Pietés, remet une lettre à un héraut d'armes. A côté du roi se trouvent la reine et trois autres personnes ; à gauche, le héraut, suivi de son chien, quitte le palais. Au second plan, il remet la lettre au roi des Cumériens : à la droite du roi se trouve sa fille Ursule dont Agrippinus demande la main pour son fils Coman. 2. Florentina, fille du roi Agrippinus, part avec ses compagnes pour le pays des Cumériens. 3. Arrivée d'Ursule à Tiel, sur les rives du Vaal ; elle est reçue par Sigillindis. 4. Arrivée d'Ursule à Cologne ; un ange lui apparaît. Plus loin ses compagnes débarquent. Au second plan une vue imaginaire de la ville de Cologne. Fond de paysage accidenté dans lequel serpente une rivière. 5. Les pèlerins quittent la ville de Bâle. Au fond, la ville de Rome d'où le pape, accompagné d'un cardinal et d'autres personnages, s'avance à la rencontre des pèlerins. 6. Ursule, accompagnée du pape, quitte Rome à la tête des Vierges. Au fond, la ville de Bâle et le Rhin. 7. Arrivée des pèlerins à Cologne et leur martyre à la porte de la ville en présence de Maximin. Sainte Ursule, assise dans un des vaisseaux, est mortellement blessée par une flèche. 8. Vénération des reliques des onze mille Vierges. 9-16. Dans des tabernacles cintrés sont représentées des statues des Evan- gélistes et Docteurs en grisaille. Chêne. H. 48. L. 30. SŒURS NOIRES, Bruges.

Exp. : Bruges, 1867, n° il.

INCONNU, vers 1460.

48 La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, et la donatrice protégée par sainte marie madeleine.

A droite, dans une galerie donnant sur un jardin, se trouve la Sainte Vierge, assise sur son trône à haut dossier, placé sous un baldaquin. Le bras


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droit du trône est orné d'un groupe sculpté de Samson déchirant le lion. Marie soutient avec un drapel en gaze l'Enfant Jésus lequel tient des deux mains le chapelet de la donatrice agenouillée à gauche au premier plan devant un banc sculpté sur lequel repose un livre d'heures ouvert. Der- rière la donatrice se trouve Sainte Marie-Madeleine debout, portant un vase de parfums. La galerie donne sur un jardin fermé au fond par un mur crénelé par- dessus lequel deux hommes et une femme contemplent la perspec- tive d'une rivière bordée à droite par le quai et les murs fortifiés d'une ville, et à gauche par un paysage accidenté.

La ceinture de la robe de dessous de la Vierge est ornée de lettres où l'on a cru lire : Margareta e eyc. Chêne. H. 55. L.48. M. Jules Helbig, Liège.

Coll. Beeckmans : A. Steyaert, Bruges ; Weyer, Cologne. Exp.: Bruges, 1867, n° 5.

Gravé dans Weale, Notice sur la collection IVeyer, p. 48, Gand, 1862 ; Pinchart, /Votes et Additions aux anciens peintres flamands de Crowe et Cavalcasclle,tome II, p. ccxv, Bruxelles, 1863.

ÉCOLE DE MEMLINC, 1473-

49 Triptyque à trois panneaux de même dimension : centre : LA Sainte Vierge et l'Enfant Jésus.

La scène se passe dans un jardin dont le mur crénelé forme le fond. Contre ce mur se trouve un banc en maçonnerie sur lequel croissent des fleurs. La Sainte Vierge est assise sur un siège muni d'un coussin à glands placé devant le banc sous un berceau de rosiers en pleinefloraison.Un drap d'hon- neur de brocart or et noir est tendu derrière elle ; à côté croissent un lys blanc, des pensées et des violettes. La Vierge tient des deux mains l'Enfant couché sur un lange blanc. Elle est vêtue d'une robe et d'un manteau rouge doublé de bleu bordé d'un léger galon en or, et en bas d'une broderie fleurie. Sa longue chevelure, brossée en arrière, de manière à laisser les tempes dé- gagées, tombe par derrière. Ses pieds reposent sur un coussin en brocart or et noir.

Panneau de droite.

Le donateur, Jean De Witte, bourgmestre de la ville de Bruges, agenouillé à terre,les mains jointes en prière. Il est vêtu d'une robe de damas pourpre à deux nuances, doublée de fourrure martre ; sur l'épaule droite on voit son chapeau dont la queue pend par devant ; il porte plusieurs bagues. Derrière lui, un portique avec un guichet. Au haut du panneau un écussonde sable au chevron accompagné de trois œufs, deux en chef et un en pointe, d'argent, timbré d'un heaume muni de lambrequins de sinople et d'un bourlet à' argent et de gueules, ayant pour cimier une tête de vieillard.

Panneau de gauche.

La donatrice, Marie Hoose, agenouillée à terre, les mains jointes Elle est vêtue d'une robe de damas pourpre à deux nuances,garnie de fourrure blanche,


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à manches serrantes. Une large ceinture rouge, passée immédiatement sous les seins,est ornée par derrière d'une boucle en orfèvrerie. La robe fendue en pointe par devant laisse voir sa gorgière et un corsage rouge. Un très riche et massif collier en or entoure son cou. Sa chevelure est forcément brossée en arrière dans un hennin grisâtre semé de chardons brodés en or et perles, couvert d'un voile très ample. Devant elle, sur un réticule bleu, doublé de rouge, est couché un chien blanc avec collier à grelots. Dans le fond, à gauche, un portail et au-dessus un écusson parti, au I er De Witte et au 2 e d'asur au chevron $ argent accompagné de trois chausses (en Flamand hoosé) d'or, Hoose. Le chanfrein inférieur du cadre porte : Etatis xxx atmorum. Hoc opus fierfcctum anno M iiij c Ixxiij xxvij die junii. Etatis xv j ' annorum.

Panneau de gauche : revers. Grisaille. Le CHRIST EN CROIX ENTRE la Sainte Vierge et Saint Jean.

Fond uni rouge brun.

Jean De Witte, fils de Josse et de sa première femme Catherine Metten- eye, fut conseiller de Charles le Téméraire ; bourgmestre de la commune de Bruges en 1472-3, bourgmestre des échevins en 1482 et membre de la con- frérie de Notre-Dame de l'Arbre sec. En 1477 il acheta de son cousin Gilles van Eessene, la seigneurie de la cour de Ruddervoorde.llépousa i° Margue- rite Bornuydt qui mourut le 17 septembre 1469 ; 2° Marie Hoose. Chêne. H. 72. L. 37. Musée de Sigmaringen.

Coll. Weyer.

INCONNU, 1480.

50. Scènes de la vie de Sainte Lucie.

Retable divisé en trois compartiments. Dans le premier Sainte Lucie, à son retour d'un pèlerinage au sépulcre de Sainte Agathe, distribue ses biens aux pauvres. La scène se passe devant la porte d'un jardin, près de laquelle Lucie, en conversation avec sa mère Eutychie, fait entrer chez elle un groupe de pauvres composé d'un aveugle, d'une femme et de cinq pèlerins. A l'avant-plan, une riche végétation composée de dents de lion, de plantains, de lys, de fraisiers, de liserons et d'autres fleurs. Au fond, un mur au-dessus duquel s'ouvre une arcade en plein cintre soutenue par des colonnettes en marbre, à travers laquelle la vue donne sur un jardin. Par une porte ouverte à gauche on voit ia maison d'Eutychie.

2° Lucie dénoncée au tribunal comme chrétienne par un jeune homme qui voulait l'épouser. Le consul Paschasius est assis sur un trône en marbre sous un baldaquin auquel est suspendu un drap d'honneur Lucie, debout devant lui, appuie l'index de la main droite sur le pouce de la gauche, expri- mant par ce geste l'énergie de ses convictions dans la réponse qu'elle oppose à son accusateur qui se trouve à côté d'elle. Derrière la Sainte on voit trois gardes. Une fenêtre au fond est ornée de deux écussons qui portent: d'a2ur à un oiseau d'argent armé et becqué de guctiles, accompagné de trois quintefeuilles d'argent boutonnées d'or, 2 et 1 ; le premier écusson est parti


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d'un fascé d'or et de sable de huit pièces, au chef a' or au lion issant de gueules ; l'autre est parti d'azur au chevron de sable accompagné de trois mortiers d'apothicaire à double anse d'or, 2 et 1. La partie inférieure de cette fenêtre est ouverte et laisse entrevoir un mur crénelé et une échappée de paysage. Les écussons armoriés se retrouvent sur les bases des piliers qui séparent les scènes.

Dans le troisième compartiment on voit Lucie sur la tête de laquelle re- pose la sainte Colombe, debout, calme et immobile devant Paschasius, qui, une verge à la main, lève la droite et paraît donner des ordres. Derrière la Sainte on voit trois soldats dont l'un s'efforce de la faire avancer; un homme excite deux bœufs attachés au corps de la Sainte dans le même but ; plus loin, un autre amène deux couples de bœufs.

Au fond du tableau se trouve une vue de la ville de Bruges prise du rem- part ; dans Pavant-plan, on voit entre autres, la tour des Halles et la flèche de Notre-Dame. Tout en haut du compartiment central on lit : Dit was ghedaen int iaer MCCCCLXXX. Ce fut fait en l'an 1480.

Chêne. H. 73^. L. 180. ÉGLISE DE SAINT JACQUES, BRUGES.

Décrit au long dans la Revue de VArl chrétien, 5 S., xin, 123. Bruges, 1902.

HUGUES VAN DER GOES.

51. La Mort de la Sainte Vierge.

Sur un lit dont le pied est tourné vers le spectateur,la Sainte Vierge est cou- chée, les mains jointes, la figure tournée vers le ciel d'où descend son Fils, suivi d'une multitude d'anges, étendant les mains comme pour recevoir l'âme de sa mère. A gauche du lit, S. Pierre reçoit d'un autre apôtre un cierge allumé, qu'il va présenter à la Vierge. Les dix autres apôtres entourent le lit, les uns à genoux, d'autres debout ou assis.

Chêne. H. 125. L. 120. Musée communal, Bruges.

Provient de l'abbaye de Notre Dame des Dunes.

Une réplique se trouve à l'église du Saint Sauveur ; une autre, dans une collection particu- lière en Angleterre.

HUGUES VAN DER GOES.

52 Triptyque : centre. L'ADORATION DES M AGES.

Au milieu, la Sainte Vierge, assise, vêtue d'une robe bleue, d'un couvre-chef blanc et d'un manteau bleu qu'elle tient de la main droite sur sa poitrine, et qui retombe en plis nombreux sur le sol. De la main gauche, elle tient l'En- fant Jésus couché sur ses genoux sur des langes blancs. A droite, l'aîné des Mages, revêtu d'une robe de velours rouge garnie de martre zibeline,s'incline les mains jointes et adore l'Enfant. Au deuxième plan, Saint Joseph, vêtu de lilas foncé, tient le vase en or que Gaspar vient d'offrir. A gauche, la vache et . • l'âne mangeant au râtelier ; à droite, deux bergers regardant par la fenêtre. Sur Pavant-plan le chapeau du roi entouré de sa couronne.


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Volet de droite : face. LES DEUX AUTRES MAGES

Melchior et Balthasar, debout, portant leurs offrandes ; le premier vêtu d'un surcot de brocart rouge et or, et l'Ethiopien d'une ample robe bleue garnie de fourrure boutonnée par devant, ceint d'une écharpe rouge.

Volet de gauche: face. Le DONATEUR PROTÉGÉ PAR Saint Etienne.

Le donateur, un chanoine en surplis, ayant l'aumusse sur le bras gauche, est à genoux. Derrière lui Saint Etienne revêtu d'une aube munie de pare- ments bleus et d'une dalmatique verte avec orfrois brodés. Sur sa tête, trois pierres. A droite, un bout de paysage montagneux avec des rochers.

Revers.

Sur le volet de gauche l'archange, les ailes encore levées, et le sceptre en main, lève la droite et salue la Vierge à genoux devant un lutrin les bras croisés sur la poitrine. Chêne. H. 26-^. L. centre, 22^ ; volets, 10.

Le Prince de Liechtenstein, Vienne.

INCONNU.

53 La Descente du Saint-Esprit.

Au centre, la Sainte Vierge, vêtue d'une robe grise, d'un couvre-chef blanc, et d'un ample manteau bleu posé sur la tête, lisant un livre qui repose sur ses genoux, la main gauche posée sur sa poitrine. Autour d'elle sont groupés les apôtres, les uns assis, les autres à genoux. A droite et à gauche le donateur et sa femme, tous les deux dans l'attitude de la prière. Le pre- mier est vêtu d'une robe noire à larges manches, garnie de fourrure ; à la ceinture est suspendue une bourse ; la queue de son chapeau qui est rabattu sur l'épaule droite, est rejetée sur l'épaule gauche. La donatrice porte une robe foncée à manches serrantes élargies aux poignets, et à large collet rabattu ; un couvre-chef en toile fine complète son costume. Derrière la Vierge une cheminée, à droite une niche dans laquelle est suspendu une puisette en cuivre. Par une porte ouverte à droite, la vue donne sur un paysage avec une rivière, un moulin à vent sur une colline, et un chemin montant que gravissent deux piétons et un cavalier. A gauche on aperçoit une fenêtre, un jardin et au delà une maison. Chêne. H.101. L. 122. M e . R., Bruges.

Exp. : Bruges, 1867, n° 44.

HUGUES VAN DER GOES.

54. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, assise sur un banc de maçonnerie, tient l'Enfant Jésus sur les genoux ; de la main droite elle cueille une fleur qui croît sur le mur à côté


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d'elle ; l'Enfant tend la main pour la prendre. Un drap d'honneur de brocart or et noir est suspendu derrière eux. De chaque côté, des échappées de paysage, avec de l'eau, des arbres, et dans le lointain, des églises et d'autres bâtiments.

Chêne. H.26. L.21. M Stephenson Clarke, Hayward's Heath.

Exp. : Maîtres anciens, Burlington Ilouse, 1891 ; Burlington Fine Arts Club, 1892,

n° 16; New Gallery, 1899- 1900, n° 65.

HANS MEMLING.

55. Portrait.

Nicolas di Forzore Spinelli, graveur de sceaux, né en 1430, décédé à Lyon en 1499. Buste; la figure vue de trois quarts tournée à gauche; vêtu d'un justaucorps noir que dépasse un petit col de chemise rabattu. Il est coiffé d'un bonnet noir d'où s'échappent des cheveux longs et crépus de même couleur. Il tient à la main gauche, de manière à en faire voir la face entière, une monnaie avec la tête en profil de l'empereur Néron avec cette légende en exergue : nero CLAVDius caesar AVGustus GERManicus TRibunicia Potestati iMPERator. Fond de paysage avec une pièce d'eau où nagent deux cygnes : au delà, un homme monté sur un cheval blanc.

Chêne. H. 29. L. 21. MUSÉE D'ANVERS.

Acheté à Lyon par le baron Vivant Denon. Acquis à sa vente par F. van Ertborn et légué

par lui au Musée d'Anvers.

HANS MEMLINC, vers 1468.

56. Triptyque. La VIERGE MÈRE, LES DONATEURS ET DES SAINTS.

Centre. La Sainte Vierge assise sur un faudesteuil en métal, placé sous un baldaquin, auquel est suspendu un drap d'honneur en brocart. Elle tient un livre ouvert dans la main gauche et tient l'Enfant Jésus assis sur ses genoux. La main gauche de l'Enfant repose sur le livre qu'il vient de feuille- ter et dont il se détourne, en étendant la droite vers un ange qui lui offre une pomme. A gauche de la Vierge, un autre ange touche une orguette. A droite S te Catherine et à gauche S te Barbe présentent les donateurs et leur fille agenouillés sur le pavement. La scène se passe dans un portique ; les chapi- teaux des colonnes sont ornés d'écussons, chargés des armoiries des dona- teurs. Fond de paysage peint avec le plus grand soin et d'un fini admirable; adroite, une rivière avec des cygnes et un moulin à eau ; le meunier chargé d'un sac de blé est sur le point d'entrer chez lui ; tout près se trouve un bau- det ; un homme traverse un pont, à l'extrémité duquel s'élève une tour ; plus loin on distingue un cavalier, une vache et une tour ronde ; à gauche, une rivière, une prairie où se trouve un taureau ; un homme vêtu de rouge, monté sur un cheval blanc, s'avance vers une forêt qui occupe le lointain.

Volet de droite. S. Jean-Baptiste debout, portant sur le bras gauche l'agneau couché, qu'il indique avec la main droite. Au delà de la clôture, un homme, dans lequel on croit reconnaître le peintre, contemple la scène.

Catalogue T. 4


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Volet de gauche. S. Jean l'Évangéliste debout, faisant le signe de la croix sur une coupe d'où s'échappe un serpent. Au fond, au dehors du cloître, on voit un mur sur lequel perche un paon; dansle lointain, une porte surmontée d'un bâtiment à pignons.

Extérieur. S. Christophe, représenté ici plus jeune qu'à l'ordinaire, et S. Antoine dans des niches cintrées, en grisaille.

, Les donateurs de ce tableau sont Sire Jean Donne de Kidwelly et sa femme Elisabeth, fille de Sire Léonard Hastings. Sire Jean fut tué à la bataille d'Edgecote, le 26 juillet 1469. Ce triptyque doit avoir été peint avant cette date et après 1461, année dans laquelle Edouard IV prit pour emblème le lion blanc, décoration que portent les donateurs. Il est probable qu'il date de 1468, année où bon nombre des partisans d'Edouard vinrent à Bruges pour assister aux noces de Charles le Téméraire et Marguerite d'York. Chêne. H. 71. L. centre, yo\ ; volets, 30. Le Duc de Devonshire, Chatsworth. Exp. : Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 20.

HANS MEMLINC, vers 1470.

57. Portrait. Thomas Portunari.

Buste, la figure tournée à gauche vue de trois quarts ; il est vêtu d'une robe

noire que dépasse le collet d'une robe de dessous brune ; ses cheveux longs

sont rabattus sur le front. Il a les mains jointes en prière et porte une bague

au petit doigt de la main droite. Fond noirverdâtre uni.

Chêne. H. 44. L.33^. M. Léopold Goldschmidt, Paris.

Thomas Portunari, négociant Florentin et agent des Medicis à Bruges, habitait la maison

dans la rue des Aiguilles qui est surmontée d'une tourelle dont la flèche est ornée de crochets

et d'une balustrade en pierres de taille.

HANS MEMLINC, vers 1470.

58. Marie, femme de Thomas Portunari.

Buste, la figure tournée à droite vue de trois quarts. Elle porte une robe rouge-foncé garnie de fourrure blanche au col et aux poignets, qui laisse voir une robe de dessous brun-foncé taillée en carré sur la poitrine. Elle est coif- fée d'un hennin avec un long voile. Un riche collier en orfèvrerie garnie de perles et de pierres fines est posé sur sa gorge. Une bague orne le quatrième doigt delà main droite. Chêne. H. 44. L.33^. M. Léopold Goldschmidt, Paris.

HANS MEMLINC, 1479.

59. Triptyque : centre. La Sainte Vierge, assise avec l'Enfant Jésus dans une galerie ouverte.

Deux anges planant dans l'air tiennent une couronne au-dessus de sa tête. A droite, S te Catherine ; l'Enfant Jésus, se penchant en avant, lui met l'an-


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neau mystique au doigt. Derrière elle, un ange jouant une orguette. Plus loin, S. Jean Baptiste, debout. A gauche de la Vierge, un ange, tenant un livre ouvert, et S. Jean PÉvangéliste. Au premier plan, S te Barbe assise, occupée à lire. Les chapiteaux sculptés des colonnes derrière le trône de la Vierge, représentent des sujets se rapportant à l'histoire des deux Saints Jean ; les autres épisodes de leur vie se trouvent peints dans le paysage du fond.

Volet de droite. La DÉCOLLATION de S. Jean-Baptiste.

Volet de gauche. S. Jean l'Évangéliste dans l'île de Pathmos

CONTEMPLANT LA VISION APOCALYPTIQUE.

Extérieur. Deux FRÈRES ET DEUX SŒURS DE l'hôpital PRIANT DANS UN CLOITRE, PROTÉGÉS PAR LEURS SAINTS PATRONS.

Chêne. H. 172. L.centre, 172 ; volets, 79. Hôpital Saint-Jean, Bruges.

Pour la description détaillée des tableaux de Memlinc, conservés à Bruges, voir la notice

spéciale ornée de deux planches, en vente au prix d'un franc 25 centimes.

HANS MEMLINC, 1479.

60. Triptyque : centre. L'ADORATION DES MAGES.

A l'extrême droite le frère Jean Floreins à genoux au dehors ; il tourne une feuille du livre d'Heures qui repose sur un pan de mur ; une des pierres de l'arc à côté de sa tête porte l'indication de son âge, 36 ; derrière lui se trouve son frère cadet Jacques Floreins.

Volet de droite. La VIERGE MÈRE ADORANT l'Enfant DIVIN COUCHÉ A TERRE.

Volet de gauche. La Présentation au Temple.

Extérieur. S. Jean-Baptiste, et la femme qui reçut l'image

DE LA SAINTE FACE. Ce triptyque a conservé son cadre primitif. Chêne. H. 46. L. centre, 57 ; volets, 25. Hôpital Saint-Jean, Bruges.

HANS MEMLINC, 1480.

61. Triptyque: centre. La DÉPOSITION DU CHRIST.

La Mère de Jésus, les mains entrelacées, se penche sur le corps de son Fils couché sur un linceul, la tête soutenue par Saint Jean. A gauche, un peu en arrière, Sainte Marie-Madeleine.

Volet de droite. Le frère Adrien Reyns, protégé par S. Adrien. Volet de gauche. Sainte Barbe.


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Extérieur. SAINTE WlLGEFORTE ET SAINTE MARIE D'EGYPTE.

La première tient une croix de Calvaire ; l'autre porte trois pains. Chêne. H. 44. L. centre, 36 ; volets, 14. Hôpital Saint-Jean, Bruges.

HANS MEMLINC, 1480.

62. La Sibylle Sambetha.

Portrait d'une jeune femme, à mi-corps, vue de trois quarts, et tournée à

droite, les mains superposées sur le bord d'une table. Elle est revêtue d'une

robe brune retenue par une large ceinture verte et coiffée d'un hennin avec

un voile diaphane qui couvre la moitié de la figure.

Chêne. H. 37. L. 27. Hôpital Saint-Jean, Bruges.

HANS MEMLINC, vers 1480.

63. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, S ra Catherine, S te Barbe et le donateur.

La composition de ce tableau ressemble beaucoup à celle du retable de l'Hôpital Saint-Jean, mais ici la scène se passe dans un jardin clôturé par un mur peu élevé. Le trône de la Vierge avec son baldaquin et drap d'hon- neur est placé sous un treillis de vigne au milieu d'un parterre de fleurs. La pose de la Vierge est différente et son costume plus simple. Les anges aussi ont des ailes.et celui à gauche du trône porte une dalmatique au-dessus de l'aube, et joue de la harpe. Les deux Saintes sont presque les mêmes, mais la pose du bras que S te Catherine étend pour recevoir l'anneau mystique est meilleure. A genoux, derrière elle, le donateur, un jeune homme vêtu de noir avec longs cheveux noirs, tombant jusqu'au bas du cou, égrène son chapelet. La tour derrière S te Barbe est d'un style plus sévère; le fond est tout à fait différent, à l'extrême droite se trouve une colline couronnée d'arbres, puis plus loin un mur crénelé et uneporte par laquelle un homme, sur un cheval blanc, entre au parc ; plus à gauche un piéton en approche longeant le mur; au milieu une rivière ondulante avec un pont, sur lequel un homme et une femme. A gauche, une tour crénelée et des arbres.

Chêne. H.68. L.72. M. Goldschmidt, Paris.

Acheté sur le continent par Sir Joshua Reynolds. Coll. : M. Davenport; G. F. Bodley. Exp. : Maîtres anciens, Burlington House, 18S4, n° ; New Gallery, 1899-1900, n°2l. Une copie ancienne de ce tableau est conservée à l'Académie de Venise.

HANS MEMLINC.

64. Panneau de droite: face. PORTRAIT. GUILLAUME MOREEL.

Buste, tourné à gauche ; la figure vue de trois quarts, les mains jointes en prière, les cheveux presque noirs rabattus jusqu'au bas du front. Moreel est


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vêtu d'une robe violette fermée au col, avec longues manches doublées de fourrure brune ; on ne voit en outre que le collet droit d'une robe de dessous noire et, sur l'épaule droite, la queue noire de son chapeau.

65. Panneau de gauche : face. PORTRAIT. BARBE DeVlaenderberch DITE VAN HERTSVELDE.

Buste ; tournée à droite ; la figure vue de trois quarts. Elle est vêtue d'une chemisette en batiste et d'une robe violette garnie de larges bordures en velours noir, et retenue par une ceinture verte munie d'une boucle d'or. Elle est coiffée d'un hennin noir avec un voile de gaze qui couvre la moitié de la figure et sous lequel on n'aperçoit que la naissance des cheveux. Elle porte un collier massif d'or, auquel pend un joyau en forme de trèfle. Deux bagues ornent le petit doigt de sa main gauche.

Ces deux personnages sont représentés dans une galerie devant deux ar- cades ouvertes, formées par des colonnes de porphyre reposant sur des bases en pierre ; au delà on voit un paysage avec deux châteaux et quelques arbres.

Revers. Deux ÉCUSSONS.

L'un porte les armoiries du donateur, écartelé au 1 et 4 d'or au chevron de sable accompagné de trois têtes de Maure de même liées d'argent, Moreel; et au 2 et 3 de sable au sautoir d'argent, Luucx. L'autre écusson porte parti au I er Moreel, au 2 e écartelé au 1 et 4 d'argent à une croix potencée de sable, brisée d'un lambel à trois pendants de gueules, et au 2 et 3 de sinople à la croix tréflée au pied fiché d'or, au chef d'argent à trois pals de sable et à la bordure de gueules.

Chêne. H. 37. L.27. Musée royal, Bruxelles.

HANS MEMLINC, 1484.

66, Triptyque : centre. SS. Christophe, Maur et Gilles.

S. Christophe, au milieu, traverse un fleuve en portant l'Enfant Jésus sur les épaules. Ne pouvant se rendre compte du poids qui l'accable, il lève les yeux sur l'Enfant merveilleux, en s'appuyant sur un jeune arbre qui lui sert de bâton. Le petit Jésus bénit le géant et s'attache au bandeau qui enve- loppe sa tête. Dans une grotte, creusée dans un des rochers qui bordent la rivière, un ermite élève une lanterne allumée. Sur le même plan que S. Christophe, se trouvent, à droite, S. Maur tenant une crosse et un livre ouvert, et à gauche, S. Gilles caressant une biche.

Volet de droite: face. Le DONATEUR, GUILLAUME MOREEL, A GENOUX, ACCOMPAGNÉ DE SES CINQ FILS ET PROTÉGÉ PAR

S. Guillaume de Maleval. Volet de gauche : face. La femme du donateur, Barbe de Vlaen- derberch, accompagnée de ses onze filles et protégée par S te Barbe.


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Extérieur. Grisaille. S JEAN Baptiste ET Saint GEORGE.

Ces deux figures ont probablement été ajoutées en 1 504.

Chêne.H.121. L.centre, 154; volets, 69. Musée communal, Bruges.

Pour plus amples détails et l'histoire . du tableau, voir: Hans Memlinc : biographie; tableaux conservés à Bruges, 1901, en vente à la porte.

HANS MEMLINC, 1487.

67. Diptyque : panneau de droite. La SAINTE VIERGE.

Marie assise est vue de face; de la main droite elle soutient l'Enfant Jésus assis sur un coussin placé sur une table. Il tend la main pour prendre une pomme que sa Mère lui offre.

Panneau de gauche : Le DONATEUR.

Martin van Nieuwenhove à genoux, les mains jointes en prière; un livre d'Heures ouvert repose sur la table devant lui. Le cadre est primitif.

Chêne. H. 44. L. 33. Hôpital Saint-Jean, Bruges

HANS MEMLINC, 1489.

  • 68. Chasse de Sainte Ursule.

Reliquaire ayant la forme d'un édicule gothique terminé à chaque extré- mité par un pignon soutenu par des contreforts ornés de statuettes. Les faces sont ornées de tableaux peints par Memlinc. i° A la tête de la châsse la Sainte Vierge debout portant l'Enfant Jésus sur le bras droit; agenouillées à ses côtés les sœurs Jossine van Dudzeele et Anne van den Moortele. 2 A l'autre extrémité Sainte Ursule debout abritant dix de ses compagnes sous son manteau. Les épisodes représentés sur les panneaux latéraux sont : i° L'arrivée des pèlerins à Cologne; dans le fond, à gauche, un ange apparaît à Ursule pour lui annoncer son martyre. 2° L'arrivée des pèlerins à Bâle ; au deuxième plan on les voit gravissant la route conduisant vers les Alpes. 3 L'arrivée de la compagnie à Rome; le Pape les bénit ; à gauche les uns reçoivent le baptême ; un prêtre enlève le saint chrême du front d'une néo- phyte ; dans le fond, un homme se confesse, et Sainte Ursule communie. 4° Les pèlerins, accompagnés par le Pape et d'autres ecclésiastiques, arrivent à Bâle et s'embarquent. 5 et 6° Leur arrivée à Cologne et leur martyre. Ur- sule, amenée devant le chef, refuse la proposition qu'il lui fait ; un archer bande l'arc et va lui donner la mort. Cet archer est un portrait du célèbre Dschem, frère du Sultan Bajazet, fait captif à Rhodes en 1482. Le toit est orné de six médaillons : les deux principaux représentent le couronnement de la Sainte Vierge et Sainte Ursule au ciel entourée de ses compagnes ; les quatre autres des anges musiciens.

Chêne. H. 87. Longueur,9i ; largeur, 33. Hôpital Saint-Jean, Bruges.


— 31 — HANS MEMLING. '•»* ^ 6g. Supplice de Saint Sébastien

Le Saint, à droite, est lié à un arbre. A gauche, deux archers, dont l'un bande son arc et l'autre vise le Saint que cinq flèches viennent d'atteindre. Derrière eux, au second plan, l'empereur Dioclétien, debout entre deux rochers escarpés, assiste au supplice. Sur l'herbe à l'avant-plan les vêtements du Saint et un faisceau de flèches. Fond de paysage accidenté avec rivière, moulin à eau, une vue de ville, et à gauche un chemin montant. Chêne. H. 64. L.67. Musée royal, Bruxelles.

Une copie ancienne de ce panneau se trouve au musée du Louvre, à Paris.

HANS MEMLINC.

70. Portrait.

Buste ; la figure tournée à droite, vue de trois quarts, vêtu d'une robe brune, à manches rembourrées aux épaules, lacé par devant, laissant voir une chemise en toile fine ; il est coiffé d'un bonnet conique noir d'où s'échap- pent des boucles de cheveux noirs. Il tient une flèche dorée dans la main droite dont le quatrième doigt est orné d'une bague. Fond bleu uni. Chêne. H. 30^. L. 24. Baron Albert Oppenheim, Cologne.

HANS MEMLINC.

71. Diptyque : panneau de gauche. F 'ORTRAIT D'UNE DAME.

Une dame âgée d'environ 70 ans, vue de face, la figure tournée un peu vers la droite. Robe brun-foncé garnie de fourrure petit gris, le col rabattu ; la manche gauche crevée laisse voir une manche de dessous serrante rouge ; une robe de dessous brun-foncé, taillée en carré sur la poitrine, recouvre une chemisette en toile fine. Hennin avec voile blanc qui retombe sur les épaules. Les mains superposées à hauteur de la poitrine ; un anneau orne le deuxième doigt de la gauche. Derrière la dame un mur ; au delà un paysage où l'on voit un chemin sablonneux serpentant, des maisonnettes et à l'extrême droite, une tour ; dans le lointain, des montagnes. A gauche, un pilier en porphyre.

Chêne. H. 36. L. 30. M. N., Paris.

Coll. Meazza, Milan, vendu en 1884. Le panneau de droite avec le portrait du mari se trouve

au Musée de Berlin.

HANS MEMLINC. / 72. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Sainte Vierge, vue à mi-corps, soutient du bras droit l'Enfant assis sur un lange blanc, et lui offre une pomme sur laquelle il pose la main gauche.


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Elle est vêtue d'une robe bleue à larges manches, bordée à l'échancrure et aux poignets d'un galon d'or garni de perles et de pierres fines. Ses longsche- veux,retenuspar un bandeau orné de pierres fines entourées de perles,tombent en boucles ondulantes sur ses épaules. Un couvre-chef blanc ramené sur la poitrine et un large manteau rouge complètent son costume.

Au fond un drap d'honneur en brocart rouge, bleu et or, tendu entre deux colonnes dont les chapiteaux sculptés représentent l'Adoration des Mages et la Présentation au Temple.

Chêne. H. 43. L,36. le Prince de Liechtenstein, Vienne.

HANS MEMLINC.

73. Diptyque : panneau de gauche. Le DONATEUR.

Portrait en buste d'un jeune homme, sans barbe, avec une forte chevelure en boucles. La figure, vue de trois quarts, est tournée à droite : les mains sont jointes dans l'attitude de la prière ; mais on ne voit que la moitié supé- rieure. Ce personnage porte au-dessus d'une chemise plissée un justau- corps et une robe garnie de fourrure. Une croix attachée à une chaîne en or et deux bagues complètent son costume. Fond de paysage ondulant, avec des arbres à gauche et une ville dans le lointain à droite. Sur le revers, un écusson armoyé.

Chêne. H. 27. L. 26. Mauritshuis La Haye.

HANS MEMLINC.

74. Volet de droite: PORTRAIT. Le DONATEUR ET SON FILS.

Le donateur, vêtu d'une robe noire garnie de fourrure brune, prie d'un livre qu'il tient entre les mains tourné à gauche ; il est vu à mi-corps, la figure de trois quarts. Cheveux bruns rabattus sur le front, bague sur le pouce droit. Derrière lui, son fils, un jeune garçon, avec cheveux bouclés, vêtu de rouge. A droite, un paysage ondulant ; à gauche, une tenture.

Chêne. H. 44. L. 33. Gymnase, Herrmannstadt.

HANS MEMLINC.

75. Volet de gauche: PORTRAIT. La donatrice.

La dame en robe noire garnie de fourrure blanche sous robe tendue par

devant, ceinte à la taille avec une large ceinture; elle est coiffée d'un hennin

auquel est attaché un voile de gaze,et porte des bagues sur les 2 e ,4 e et 5 e doigts

de la main gauche. Derrière elle, un chien.

Chêne. H. 44. L. 33. Gymnase, Herrmannstadt.


— 33 — HANS MEMLINC.

76. Les Juifs demandant la condamnation du Christ.

Bustes, demi-nature, de sept Juifs et de trois soldats, tous tournés vers la droite et poussant des cris : quelques-uns faisant des gestes menaçants.

Chêne. H. 21. L.57. Ralph Brocklebank, Esq., Londres

Collection W. Graham. £xp. : New Gaileiy, Londres, 18991900, n° 90.

HANS MEMLINC.

77. Portrait d'un jeune homme.

Le personnage vu à mi-corps, tourné vers la gauche, à genoux devant un banc sur lequel repose un livre d'heures. Il porte au-dessus d'un justau- corps rouge, une robe noire ouverte par devant et ayant des crevés aux épaules laissant voir une chemise en toile fine. Un joyau suspendu à une chaîne et des bagues sur le pouce et le troisième doi°t de la main droite complètent son costume. Chêne. H. 39. L. 25. George Salting, Esq., Londres.

HANS MEMLINC.

7S. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus et un ange.

Marie est assise sur un trône en pierre placé sous un baldaquin d'où pend un drap d'honneur en brocart. Elle porte sur le bras gauche l'Enfant qui tient une pomme et tend la main droite pour prendre un œillet rouge que lui présente un ange en s'appuyant sur un bras du trône. La Vierge est vêtue d'une robe bleu-verdâtre bordée à l'encolure et aux poignets d'un galon d'or garni de perles et de pierres fines ; elle porte aussi un ample manteau rouge posé sur la tête. Sur le bras gauche du trône se trouve un livre ouvert muni de son fourreau, et au delà, sur un escabeau, un vase en cuivre avec des lys blancs. Dans le fond de chaque côté, une fenêtre dont les volets sont en partie fermés. Celle à droite laisse voir un homme monté sur un cheval blanc qui s'achemine vers un château entouré d'arbres.

Chêne. H. 69c. L.47J. M. Adolph Thiem, San Remo.

HANS MEMLINC.

79. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus et deux anges.

La scène se passe dans un portique. Sous l'arcade qui y donne accès, la Vierge, vue de face, est assise sur un siège en métal, placé sous un balda- quin en drap écarlate découpé auquel est suspendu un drap d'honneur en brocart or et noir. De la main droite elle soutient l'Enfant divin assis sur un

Catalogue T. 5


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linge blanc; sa main gauche repose sur un livre que sa mère l.^nt et qu'il vient de feuilleter mais dont il se détourne pour prendre une pomme que Lui offre un ange agenouillé à droite. Celui-ci, tout joyeux d'avoir attiré l'attention de l'Enfant, a cessé déjouer la vielle qu'il tient encore. A gauche, un autre ange, vêtu de l'aube, pince de la harpe. Les pieds de Marie reposent sur un beau tapis oriental. Le creux de la moulure de l'arcade qui encadre cette composition est orné de lézards, de limaçons et d'un rinceau de vigne chargé de grappes. De chaque côté une colonne de marbre à cha- piteau sculpté supporte une statue surmontée d'un baldaquin qui repose sur des colonnettes grêles ; la statue à droite représente David, et celle à gauche Isaïe. Deux enfants ailés tenant chacun un globe, occupent les tympans.

La vue à travers l'arcade donne sur un paysage où coule une rivière; à droite, un chemin serpentant conduit à un château vers lequel une femme s'achemine; un homme monté sur un cheval blanc qui avance sur le pont- levis est salué par le portier du château. A l'extrême gauche on voit un arbre, deux hommes clans un bateau au pied d'un rocher, et au lointain, une église. Chêne. H. 56. L.49. Lu duc d'Anhalï, Woerlitz

HANS MEMLINC

80. La Nativité : fragment.

La Sainte Vierge à genoux adore l'Enfant nouveaunc couché sur le bout du manteau de sa mère. Marie est vêtue d'une simple robe blanche et d'un ample manteau bleu-verdâtre qui tombe de son épaule droite. Ses longs cheveux inondent les épaules. A droite, Saint Joseph, vêtu de rouge, tient une chandelle qu'il protège de la main droite- Au fond de l'étable l'âne, et la vache.

Chêne. H. 29. L.21A. M. Clemens, Munich.

HANS MEMLINC.

81. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, Saint Antoine et le donateur.

La scène se passe à l'intérieur d'une chambre ; au premier plan à droite la Sainte Vierge debout, devant un siège placé sous un baldaquin rouge auquel est suspendu un drap d'honneur de brocart noir et or. Elle porte l'Enfant vêtu d'une tunique blanche sur le bras droit et retient ses jambes de la main gauche. Il tient une pomme et lève la main pour bénir le donateur, qui, à genoux sur le pavement dans l'attitude de la prière, lui est présenté par Saint Antoine. La Vierge est vêtue d'un corsage bleu bordé de perles et d'une robe bleue garnie à l'échancrure et au bord de la jupe d'un galon d'or semé de perles et de pierres fines. Sa longue chevelure blonde inonde ses épaules au-dessous d'un ample manteau rouge.

Le donateur, homme d'une cinquantaine d'années, à cheveux grisonnants, la figure fraîchement rasée, vue de trois quarts, est vêtu d'une houppelande


garnie de fourrure; à sa ceinture est attachée une bourse. Saint Antoine, vé- nérable vieillard, tient une clochette de la main gauche et s'appuie sur un bâton ; à sa droite, on voit un porc. Derrière lui, une arcade par où la vue donne sur un pré bordé d'un bouquet d'arbres. Dans le fond, à gauche, une fenêtre, et sur le mur la date 1472. Chêne. H. 88. L. 73. Le Prince de Liechtenstein, Vienne.

HANS MEMLING

82. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, vue de face, est assise sur un trône placé sous un baldaquin rouge auquel est suspendu un drap d'honneur de brocart. Elle est vêtue d'une robe rouge garnie de petit gris et soutient des deux mains l'Enfant Jésus assis nu sur ses genoux. 11 tend la main vers un ange, qui, appuyé sur le bras droit du trône, lui offre un œillet rouge ; un autre ange à gauche tient une banderole. Les pieds de la Vierge reposent sur un tapis oriental. Chêne. H. 70. L. 55. M e Stephenson Clarke, Hayward's Heath.

Exp. : Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 23 ; New Gallery, 1899 1900, n° 54.

HANS MEMLINC.

83. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus

La scène se passe à l'intérieur d'une salle. La Vierge, vue de face et à mi- corps, soutient l'Enfant Jésus assis sur un coussin posé sur un parapet recou- vert d'un tapis oriental. Elle lui offre une pomme qu'il va prendre de la m;iin droite. A droite, un ange joue d'un monocorde ; à gauche, deux autres, dont l'un joue du luth et l'autre d'une guimbarde. Au fond se trouvent deux fenêtres ; les volets de la partie inférieure de celle à droite sont presque fer- més ; la vue par l'autre donne sur un paysage où des cavaliers et des piétons s'acheminent sur une route qui longe un bois. Le vitrage de la partie su- périeure des fenêtres est orné de rondelles représentant Saint André, Saint George, Saint Christophe et Saint Martin.

Chêne. H. 61. L. 51^. Baron L. Bethune, Alost.

Ce panneau a longtemps servi de couvercle à un bac à farine chez un meunier aux environs de Courtrai.

HANS MEMLINC. ft»-w

84. Triptyque. LE CHRIST DANS LA GLOIRE ET LES SAINTS ANGES.

Au milieu du panneau central le Christ revêtu d'une chape, retenue sur le poitrine par une large bille ronde. Il porte une couronne impériale, dont les fanons retombent sur les épaules. La main gauche repose sur un globe en


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cristal, surmonté d'une croix à très longue tige. De chaque côté, un groupe de trois anges chantent les louanges de Dieu. Sur les volets dix anges musiciens, dont quatre, les plus rapprochés du Christ, jouent des instruments à vent : une flûte douce et trois trompettes en argent. Trois autres sur le volet droit,jouent du luth, du monocorde et du psalterion; et les trois derniers, sur le volet gauche, de la vielle à archet, de la harpe et de l'orguette. Conformé- ment aux traditions anciennes, le Christ,vu de face et à trois quarts,est peint dans des proportions dépassant la grandeur naturelle. Les anges sont vêtus d'aubes, mais plusieurs portent en outre une chape ou une dalmatique. Toutes ces figures, peintes sur un fond d'or, sont vues, dans le ciel, à travers une ouverture entourée de nuages habilement superposés, formant un cadre ondulant à toute la composition.

L'orfroi de la dalmatique que porte l'ange immédiatement à gauche du Christ, et le manipule du troisième à sa gauche sont ornés des armoiries de Castille (un château d'or sommé de trois tourelles) et de Léon (un lion sur fond d'argent).

Bois. H. 170. L. centre, 210; volets, 230. Musée d'Anvers.

Ces panneaux proviennent de l'église de Santa Maria la Real à Nagera en Castille.

A. J. Wauters. Sept Études pour servir à l'histoire de Hans Memling. Bruxelles, 1893. J. Helbig, Le triptyque de Najera, de Hans Memling, dans la Revue de P Art chrétien. Bruges, iSgr.


HANS MEMLINC, 1482. 85. L'Annonciation.

La scène se passe à l'intérieur d'une chambre ; au fond, à gauche, un lit à courtines écarlates retroussées ; à côté, une armoire sculptée au haut de laquelle sont placés un chandelier en cuivre, un rat de cave et une carafe d'eau; à droite,une fenêtre dont les compartiments inférieurs sont ouverts. Au premier plan, l'archange, sceptre en main, salue la Vierge qui, debout au pied du lit, la main droite posée sur la poitrine et la gauche sur son livre de prière placé sur un prie-Dieu, a l'air troublé et est soutenue par deux anges. Au-des- sus de sa tête plane la sainte Colombe. L'archange est revêtu d'une aube et d'une riche chape en brocart rouge et or, dont les orfrois brodés portent alter- nativement une roue rouge et un des animaux du tétramorphe. Ses longs cheveux blonds sont retenus par un diadème orné de pierres fines. La Vierge porte une robe blanche échancrée sur la poitrine, laissant entrevoir une robe de dessous taillée en carré et une chemisette en toile fine. Ses cheveux retom- bent sur les épaules. Des manches serrantes pourpres et un ample manteau bleu complètent son costume. L'ange à sa droite est vêtu d'une aube lilas et a des ailes vertes ; l'autre en aube blanche, a des ailes bleues. Le cadre primitif portait, assure-t-on, la date 1482.

Chêne. H. 75. L. 56. le prince Antoine Radziwill, Berlin.


— 37 — HANS MEMLINC.

86. Saint Jérôme.

Le saint est agenouillé au premier plan devant un Crucifix planté parmi les rochers à droite. De la main gauche il découvre sa poitrine qu'il va frapper avec une pierre. Devant lui se trouve à terre un chapeau de cardinal. Un lion est couché par derrière. Au fond, des rochers avec une caverne ; à droite, des arbres ; au milieu, une échappée de paysage.

Chêne. H. 87. L.59. M. Schubart, Munich.

HANS MEMLINC.

87. Trois panneaux. 1. La messe de S. Grégoire.

Le pape, revêtu d'une aube à parements bleus, d'une dalmatique en drap d'or et d'une chasuble en velours bleu, est agenouillé devant un autel sur lequel le Christ paraît entouré des emblèmes de la Passion. Un acolyte soulève la chasuble du saint et tient un cierge. A droite on voit deux cardi- naux, l'un debout, l'autre à genoux portant la tiare.

2. S. Michel.

L'archange, revêtu d'armure et d'un manteau rouge, tient la balance de la justice dans laquelle il pèse des âmes. Le plateau contenant l'âme d'un juste penche, l'autre avec une âme damnée s'élève ; un démon sous les pieds de S. Michel cherche à tricher sur la pesée en l'attirant vers lui. Fond de paysage boisé ; dans le lointain, une église.

3. S. Jérôme.

Le saint docteur, en costume de cardinal, porte une croix de procession,

et tend la main gauche vers un lion pour prendre une plume serrée dans sa

patte. Au fond un ermitage ménagé dans les rochers sous des arbres. A droite

dans le lointain, une ville et une échappée de mer.

Chêne: chaque panneau, H. 15. L.g. M. Herriman, Rome.

Acheté en Espagne par un ambassadeur d'Autriche ; passa ensuite dans les collections C. Ruhl à Cologne, Habich à Cassel et Huybrechts à Anvers.

Exp.: Bruges, 1867, n° 16.

PIERRE CHRISTUS.

88. Portrait. Philippe le Hardi, duc de Bourgogne.

Tourné à gauche, la figure vue de trois quarts. Il porte sur un justau- corps rouge une houppelande brun-foncé garnie de fourrure blanche. 11 est coiffé d'un grand couvrechef rouge. Les deux mains, à la hauteur de la poitrine, reposent sur un parapet derrière lequel le duc est représenté debout.


De la main droite il tient un œillet rouge ; le deuxième et le quatrième doigt de la main gauche sont ornés de bagues. Fond uni gris.

Chêne. H. 27^. L. 19. M. L. Gilliodïs van Severen, Bruges.

Coll . : Vermeire. Exp. : Bruges, 1867, n°S.

HANS MEMLINC.

S9. Triptyque : centre. La SAINTE VIERGE AVEC L'ENFANT JÉSUS.

Marie, debout à l'entrée d'une chapelle absidale, donne le sein à l'Enfant couché sur ses bras et enveloppé d'un long drap. Elle est vêtue d'une robe blanche, et d'un manteau lilas.

Volets: Deux anges musiciens.

L'ange sur le volet de droite, vêtu d'une robe bleue et d'un manteau rouge, joue du luth. L'autre, qui porte une robe lilas et manteau brun doublé de rouge, touche une harpe. Chêne. H. 55^. L. centre, 42^; volets, iSi. James Mann, Esq., Glasgow.

INCONNU.

90. Saint Jacques le Majeur.

Le saint, vu à mi-corps, est en costume de pèlerin. Il tient un livre ouvert dans la main droite et s'appuie sur un bâton. Chêne. H. 66. L. 53. M. VINCENT BAREEL, Cappellen

HANS MEMLINC.

91. Le Christ mort pleuré par sa Mère, Saint Jean et Sainte Marie-Madeleine.

Au premier plan, au pied d'un monticule, le Christ mort déposé sur le linceul. A droite, Saint Jean, vêtu de rouge, le soutient sous les aisselles. La Sainte Vierge, à genoux, soutient sa tête de la main droite. Sainte Marie Madeleine, un peu en arrière, essuie ses larmes avec le bout de son voile ; elle est vêtue d'un surcot de velours rouge à manches serrantes, d'une robe lie de vin et d'un manteau bleu doublé de vert. A l'extrême gauche, le donateur, à genoux, vêtu d'une robe noire à collet droit que dépasse un bout de chemise. Il porte une bague au quatrième doigt de la main gauche. Au second plan, adroite, on voit la Croix contre laquelle une échelle, et les deux larrons encore en vie ; à droite, le tombeau creusé dans le flanc d'une colline. Au fond, une ville fortifiée. Chêne. H. 68£. L. 52. Le prince Doria, Rome.


— 39 — HANS MEMLINC.

92. Triptyque: centre. Le CHRIST PLEURÉ PAR LA SAINTE VIERGE, Saint Jean et Sainte Marie-Madeleine.

Au centre du tableau s'élève le montant de la Croix contre laquelle une échelle est appuyée. Au premier plan, à droite, Saint Jean soutient la tête du Christ couché à terre sur un linceul. La Sainte Vierge, les mains entre- lacées, se penche sur le corps de son Fils. A gauche, un peu en arrière, Sainte Marie Madeleine, les mains entrelacées au-dessus de la tête, se livre à une douleur extrême. Sur le sol, à l'avant-plan, on voit la couronne d'épi- nes, les clous et des tenailles.

Volet de droite. SAINT Jacques LE MAJEUR.

Volet de gauche. SAINT CHRISTOPHE.

Chêne. H. 66 \. L. centre, 51 ; volets, 20. A. VON KaUFMANN, Berlin

Col. : Heath.

HANS MEMLINC. **• w <

93. Volets d'un triptyque. Saint Jean-Baptiste et Saint Jérôme.

Le Précurseur, debout, tourné à gauche, revêtu d'une peau de chameau et dun manteau rouge, ceint d'une écharpe nouée sur le devant. Il montre l'agneau qu'il porte sur la main gauche. Saint Jérôme, en costume de cardinal, tient un livre fermé et une feuille de parchemin sur laquelle il est occupé à écrire. A ses pieds, un lion couché.

Chêne. H. 77. L. 25. MM. C. ET G. DE Somzée, Bruxelles.

ROGER DE LA PASTURE.

94. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Sainte Vierge, vue à mi-corps, offre le sein à l'Enfant Jésus qu'elle soutient de la main gauche sur son genou. Elle est vêtue d'une robe foncée, de manches serrantes de brocart rouge et or, et coiffée d'un couvrechef en toile dont le bout est ramené sur la poitrine. Un manteau bleu posé sur la tête complète son costume. Fond, tenture de brocart rouge et or.

Chêne. H. 32. L.20. Baron d'Albénas, Montpellier.

THIERRI BOUTS

95. Le Christ et la Sainte Vierge.

A gauche, la Sainte Vierge, les mains jointes en prière devant son Fils qui lui montre les Plaies de ses mains. Fond d'or bruni.

Chêne. H. 47. L.50. M. Hofstede de Groot, La Haye.


— 4 o — ÉCOLE DE VAN EYCK.

96. Buste d'une femme.

Elle est vue de face, vêtue d'une robe garnie de fourrure et d'un couvrechef blanc qui entoure la gorge.

Chêne. H. \2\. L.9. J. P. Heseltine, Esq., Londres.

Sur le revers, en caractères du xvi e siècle : Iohaunes van Eyck M iiij c xxv.

ROGER DE LA PASTURE

97. Volets d'an triptyque. Saint Jean-Baptiste et Saint Jean

L'ÉVANGÉLISTE. SAINTE MARGUERITE ET SAINTE APOLLONIE. Toile. H. 51. L. 26^ M. Sedelmeyer, Paris.

JEAN VAN EYCK

98. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Sainte Vierge, vue de face, est assise sur un banc de maçonnerie devant un treillis de roses blanches. Elle est vêtue d'une robe bleue et d'un manteau rouge et tient l'Enfant Jésus assis tout nu sur ses genoux. Au haut du pan- neau planent cinq anges qui tiennent une couronne.

Chêne. H.31J. L. iy\. Le Duc d'Anhalt, Woerlitz.


INCONNU

99. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus.

Marie, vue de trois quarts, tient l'Enfant sur le bras droit et un encrier en verre dans la main gauche. L'enfant, vêtu d'une tunique grise, tient une feuille de vélin et va tremper une plume dans l'encre. Sa mère, vêtue d'une robe bleue que dépasse un peu de linge à l'encolure, porte une robe bleue à larges manches garnies de fourrure, et un manteau rouge. Fond : paysage avec arbres, une rivière, et une ville fortifiée avec plusieurs tours reliées par un mur crénelé ; à droite, un homme sur un cheval blanc s'achemine vers la ville ; à gauche, une église, dont la tour ressemble beaucoup à celle de No- tre-Dame à Bruges. Au tout premier plan, un citron et la moitié d'une noix.

Chêne. H. 43. L. 31. M ,nc E. André, Paris.


— 41 — INCONNU.

100. Diptyque: panneau de gauche. PORTRAIT D'UN CHANOINE PROTÉGÉ PAR UN SAINT GUERRIER.

Le chanoine, homme âgé d'une cinquantaine d'années, est agenouillé sous ia protection d'un saint guerrier, probablement Saint Maurice ou Saint Victor, car son bouclier et le pennon flottant au sommet de sa lance portent de gueules à l'escarboucle à huit rais pommetés et fleurdelisés d'o>\ Le chanoine est revêtu d'un surplis et d'une chape en drap d'or, et porte l'aumusse sur le bras gauche. Il doit avoir appartenu aune famille noble, car il porte des bagues aux deux pouces et sur trois doigts de la main gauche ainsi qu'un joyau sur la poitrine. Le cercle orné de perles fines, de rubis et de saphirs dont sa tête est ceinte paraît indiquer qu'il était jubilaire. Le Saint, qui est revêtu d'un manteau de martre au-dessus de son armure, tient une lance et la courroie de son bouclier de la main droite et place la gauche sur l'épaule de son client II a le front ceint d'une couronne de lauriers. Fond de paysage acci- denté avec quelques arbres.

Chêne. H. 55. L.46J. Musée de Glasgow.

Exp. : Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 17; Maîtres anciens, Burlington House, 1893, n° 171; New Gallery, 1899 1900, n° 51.


ROGER DE LA PASTURE.

101. Diptyque : panneau de droite. JÉRÔME DE BUSLEYDEN PRO- TÉGÉ par Saint Jérôme.

Le chanoine, vieillard à cheveux gris, dont on ne voit que le buste, est agenouillé, les mains jointes, sur un prie-Dieu où repose son bréviaire dont le texte est entouré de fleurs sur fond jaune. Tourné à gauche, la figure vue de trois quarts, il est revêtu d'une soutane rouge garnie de fourrure brune et d'un surplis en batiste plissée. Il porte sur le bras droit une aumusse en fourrure grise.

Immédiatement derrière le chanoine, on voit son patron Saint Jérôme, en costume de cardinal ; le chapeau rabattu sur le dos ; la main droite posée sur l'épaule de son client, la gauche étendue vers les personnages peints sur l'autre panneau.

Dans le fond à droite une fenêtre ornée d'un écusson d'azur à la fasce accompagnée de trois quintefeuilles d'or, 2 et 1 ; timbré d'un chapeau à floches. Sur des banderoles au-dessus et au-dessous de l'écusson, la devise Placet. Dans l'angle inférieur du vitrail une rondelle chargée des initiales PB entrelacées. A gauche, un paysage ; au premier plan, un ermitage et dans un pré attenant, le lion du saint. Au delà, un manoir entouré d'eau. Plus loin, une montagne avec des rochers et un chemin serpentant que gra- vissent plusieurs piétons et un cavalier,

Chêne. H. 62^. L 45. F. P. MORRELL, Esq., Londres.

Catalogne T 6


42 —

ÉCOLE DU BRABANT.

102. L'Empereur entouré des électeurs.

La scène se passe à l'intérieur d'une salle, où le trône de l'empereur est placé sous un baldaquin rouge entre deux fenêtres. L'empereur, revêtu d'armure et d'un manteau rouge, y est assis tenant le glaive de la main droite et un globe dans la gauche. Aux côtés du trône sont rangés les élec- teurs, quatre à droite et trois à gauche. Tous sont revêtus d'armures et de manteaux ; les évêques coiffés de mitres, les autres de chapeaux. Leurs noms se trouvent inscrits sur les marches du trône et le pavement : De conte van Beyren. De biscop van Coeln. De paelsgrave. De biscop van Menz. De biscop van Trier. De marsgrave van Brandenborg et De Hertoghe van Sassen.

Chêne. H. 34. L.23. M. Harrach, Vienne.

INCONNU.

103 Portrait. PHILIPPE LE BEAU.

Buste; tourné à droite, la figure vue de trois quarts ; longs cheveux blonds rabattus sur le front. Il est vêtu d'une robe noire garnie de fourrure brune, porte le collier de la Toison d'Or*, et est coiffé d'un bonnet rouge.

Chêne. H.iS|. L. 15^. Le Duc d'Anhalt, Woerlitz.

INCONNU

104. Portrait. Philippe le Beau.

Buste du comte, à l'âge de 20 à 25 ans, la figure tournée à gauche, vue de trois quarts. Il est vêtu d'une pelisse crevée que dépasse une chemisette en toile fine bordée d'une broderie en or. Au-dessus il porte une robe à courtes manches en brocart d'or. Sur ses cheveux rabattus sur le front, une toque ornée d'un affiquet ; sur ce joyau circulaire on voit la Sainte Vierge sur le croissant de la lune tenant l'Enfant Jésus dans ses bras ; l'exergue porte la légende : O MATER dei mémento mei.

Fond d'or gaufré.

Chêne. H. 41. L. 30. Église du Saint Sauveur, Bruges.

Cadre en bois de tilleul sculpté orné des emblèmes de la force militaire et du pouvoir civil, surmonté d'un écusson aux armoiries de Philippe le Beau, soutenu par deux génies. Au-dessous du portrait se trouve cette inscription: Philip pus Stok oui graef Spaens konink hier o-eboren, heeft '/ heiliç Broederschap der Ween hier ecrst verkoren. Ce collier lui fut remis le 25 mai 1481.


— 43 — JEAN VAN EECK.

105. La Mère des Douleurs.

La Sainte Vierge, debout, vue jusqu'aux genoux, la figure tournée vers îa droite. Elle est revêtue d'un ample manteau bleu posé sur la tête.

Le cadre, qui est primitif, porte cette inscription : DOLEO SVPER TE IHESV

FiLI_MI AMABILIS SVPER AMOREM MVLIERV : SICVT MATER VN1CVM AMAT FIL1AI ETA TE DILIGEBAM: FASCVLVS MIRRE DILECTVS M1CHI 1NTER VBERA MEA COMORABITVR.'

Chêne, cintré. H. 83. L. 57. Église du Saint Sauveur, Bruges.

Provient de l'église conventuelle des Ermites Augustins. Un tableau semblable se trouve à la Pinacothèque de M unich.

JEAN VAN EECK.

106. Épisodes de la vie de Saint Bernard,

La Sainte Vierge est assise à droite du premier plan sur un siège en pierre placé sous un baldaquin avec drap d'honneur rouge et or et courtines vertes. Elle est vêtus d'une large robe bleu-verdâtre et d'un manteau rouge lie de vin. Sa longue chevelure blonde, retenue par un ruban noir, tombe sur ses épaules. Un fichu autour du cou recouvre sa gorge et sa poitrine. Elle offre le sein au petit Jésus qu'elle soutient de la main gauche sur un drap blanc. L'enfant tient un fruit dans la main gauche et lève la droite comme s'il vou- lait caresser sa mère. Devant le marchepied du trône S. Bernard, qui porte une chape en drap d'or au-dessus de l'habit Cistercien, l'adore, les mains étendues ; sa crosse, ornée des figures de Marie et Joseph adorant l'Enfant nouveau-né, repose contre son épaule. A gauche, dans le cloître, on voit une grande croix dont se détache la figure du Christ pour embrasser le Saint. Au second plan,la Sainte Vierge lui paraît dans un pré et lui porte un chapelet de roses ; un soldat et un autre regardent la scène. Au milieu, entre des arbres et des rochers, la vue donne sur un joli paysage avec eau, bâti- ments et montagnes. Signé sur le montant de l'entrée du cloître.

Chêne. H 42. L.31^ Musée de Tournai.

HUGUES VAN DER GOES.

107. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Sainte Vierge,vue à mi-corps, tenant l'Enfant Jésus, nu, des deux mains. Marie est vêtue d'une robe bleue et d'un manteau rouge posé sur la tête. L'Enfant pose la main droite sur celle de sa mère et tient un œillet dans la gauche. Fond d'or.

Chêne, cintré. H.27Î. L.19. M e O. Hainauer, Berlin


— 44 — INCONNU.

108. Portrait d'une jeune femme.

Vue à mi-corps, tournée à droite, elle est vêtue d'une robe noire ouverte sur la poitrine, laissant apercevoir une cotte brun-clair taillée en carré et un fichu de batiste; une ceinture écarlate, munie d'une boucle dorée, ceint la taille. Le bras gauche et les mains reposent sur le parapet. Elle porte un anneau au quatrième doigt de la main droite et une bague au petit doigt de la main gauche. Ses cheveux sont brossés en arrière dans une coiffe à laquelle un voile est attaché par deux épingles. Chêne. H. 36^. L.27. Le Duc d'Anhalt, Woerlitz.

INCONNU.

109. Triptyque : volet de droite. Le DONATEUR PROTÉGÉ PAR Saint Jean l'Aumônier.

Un bourgeois, d'un âge assez avancé, vêtu d'une robe garnie de fourrure, est agenouillé sur un prie-Dieu, sur lequel reposent un psautier enluminé, un chapelet, des besicles et leur étui. Derrière lui, son patron, revêtu d'une chape en brocart bleu et or avec orfrois historiés ; la chape est maintenue sur la poitrine par une bille circulaire ciselée et garnie de perles et de pier- reries ; sa mitre, à fond de drap d'argent, est munie de bandes en orfèvre- rie semées de pierres précieuses. De la main droite, il tient, avec le voile, une crosse, et de la gauche une gerbe d'épis de blé. Derrière lui, un riche portique, d'une architecture variée. Au second plan, un treillis ; au delà on voit le saint, accompagné de son trésorier, achetant, d'un marchand, du blé que des hommes sont occupés à décharger d'un vaisseau dont le pont est garni d'une balustrade armoriée. Sur le quai, une grue fonctionne par le mouvement des hommes qui marchent dans la roue. Plus loin, on voit d'au- tres vaisseaux marchands amarrés au quai, une cathédrale dont la tour méri- dionale de la façade est inachevée, une église, des fortifications et un paysage montagneux. Dans l'avant-plan croissent des fleurs.

Volet de gauche. La donatrice protégée par Sainte Godelive.

Une dame, vêtue d'une robe taillée en carré sur la poitrine et doublée de fourrure, et d'une chemisette en toile fine, est agenouillée sur un prie-Dieu sur lequel repose un livre ouvert. A sa ceinture est suspendu un chapelet en corail, terminé par une croix ornée de joyaux. Derrière elle Sainte Godelive, debout, revêtue d'une cotte de drap rose et d'une ample robe de drap violet à larges manches, doublée de soie jaune à reflets ; cette robe est serrée par un ruban bleu roulé autour de la taille et fermé par une agrafe ; elle pré- sente la donatrice et de la main gauche tient un livre fermé : autour du col elle porte la longue écharpe qui lut l'instrument de sa mort ; sa coiffure con- siste en une coiffe de tricot de soie écarlate et d'une petite couronne en orfè- vrerie garnie de pierres précieuses. Dans le fond, une muraille sur le haut de laquelle croissent des fleurs ; au delà, un paysage avec une vue du


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château de Ghistelles sur le pont-levis duquel la sainte, accc mpagnée d'un domestique, distribue des secours aux pauvres ; un grand r. ombre de ces derniers s'approchent du château ; le mari de Sainte Godelive, le comte Ber- tulph, et un autre personnage, regardent la scène du haut d'un balcon. A côté du château, Lambert et Hacca, par ordre de leur maître, étranglent la sainte. A gauche on voit un moulin, une hôtellerie, etc. Un grand bâtiment dans le lointain pourrait représenter l'abbaye de Saint-Winoc à Bergues, où Bertulph se retira après sa conversion. Chêne. H. 118. L. 78. Musée communal, Bruges.

INCONNU.

110. Triptyque : volet de droite, face. David REÇOIT UN MESSAGE.

David, sceptre en main, est assis sur un trône derrière lequel est sus- pendu un drap d'honneur. Il est revêtu d'une robe en brocart d'or et d'un manteau rouge garni de fourrure blanche. A sa droite un homme de cour, et à gauche, un conseiller. Plus en avant un messager, chapeau en main, présente une lettre. Au dehors on voit un varlet qui tient la bride de son cheval. Au tout premier plan deux bourgeois agenouillés sur un parterre de fleurs ont chacun une croix.

Volet de gauche : face. Salomon reçoit la visite de la Reine

DE SABA.

La reine, accompagnée de deux dames à genoux, présente un vase d'or à Salomon assis sur son trône. Elle est vêtue d'une robe bleue garnie de four- rure blanche et d'un manteau de brocart rouge et or ; pour coiffure, elle a un turban entouré d'une couronne. A sa gauche les deux dames et debout derrière elle, un valet portant de riches vases. A l'avant-plan sont agenouil- lés un vieillard et un homme à la force de l'âge, tous deux tenant des croix. A l'extrême gauche, un chien.

Revers. GRISAILLES. L'ANNONCIATION.

L'archange Gabriel, revêtu d'une chape, tenant un sceptre et une banderole, salue la Vierge qui, debout, un livre mi-ouvert dans la main gauche, incline la tête en posant la main droite sur la poitrine.

Chêne. H. 90. L. 42. M. Ch. L. CARDON, Bruxelles.

Coll. : G. Aelbrecht.

Exp. : Bruxelles, 1886, n° 103-4,

HANS MEMLINC.

m. Apparition de la Vierge a Saint Ildephonse.

La scène se passe à l'intérieur d'une église. La Sainte Vierge est assise à gauche sur un trône à haut dossier avec un drap d'honneur en brocart d'or


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placé sous un baldaquin circulaire suspendu de la voûte. Elle est vêtue d'une robe bleue bordée aux poignets et à Péchancrure sur la poitrine d'un galon d'or garni de perles et de pierres fines, laissant apercevoir un corsage violet et une chemisette en toile fine. Son manteau de drap rouge est main- tenu par un cordon attaché à deux joyaux. Devant elle on voit le Saint à genoux les mains jointes en prière ; il porte une aube et une étole croisée sur la poitrine. La Vierge, aidée par un ange en dalmatique rouge qui se trouve derrière le saint, lui passe une chasuble par la tête. Au côté droit du trône un autre ange en aube blanche tient une mitre précieuse, et un troi- sième en aube bleue, une crosse ornée d'une figure de la Sainte Vierge avec l'Enfant sur un croissant. Au-dessus d'une des arcades au fond on voit un écusson d'azur à la barre tiercée de gueules, d'or et de sinople, engoulée de deux têtes de monstre, et accompagnée de dix étoiles de même à la bordure d'argent chargée en chef de trois châteaux d'or.

Dans une des fenêtres de la claire-voie se trouve un écusson chargé des armoiries octroyées à Albert Durer et aux maîtres-peintres par l'empereur Maximilien. Bois. H. 178J. L.oo. M E. Pacully, Paris.

INCONNU.

112. Triptyque : centre La Vierge AVEC L'ENFANT JÉSUS.

Marie, vêtue d'une robe bleue et d'un ample manteau rouge, est assise sur un trône en pierre ; deux anges, l'un à chaque côté du trône, jouent des instru- ments de musique.

Volet de droite. Sainte Catherine.

La Sainte, assise, lisant, tient un glaive de la main droite. Une roue se trouve à ses pieds.

Volet de gauche. Sainte Barbe.

Elle est assise, feuillette un livre et tient une plume de paon de la main gauche; derrière elle sa tour emblématique. Fond, un paysage accidenté avec bâtiments divers. Chêne. H. 77. L. centre, 60 ; volets, 27.

Église de la Sainte-Croix, dite de Jérusalem, Bruges.

Exp. : Bruges, 1867, n° 41.

INCONNU.

113. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus

Marie, vue jusqu'aux genoux, est vêtue d'une robe rouge garnie de petit gris, d'un voile blanc ramené sur la poitrine, et d'un manteau bleu bordé d'une


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légère broderie en or. Elle offre le sein à l'Enfant que de la main droite elle maintient sur ses genoux assis sur un drap blanc.

Chêne. H. 58. L. 42^. M e Mayer Van den Bergh Anvers.

INCONNU, vers 1489.

114. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus entourés de Saintes.

Au milieu la Sainte Vierge, vue de face, est assise sur un trône. Deux anges qui planent d.nns l'air au haut du tableau soutiennent derrière elle un drap d'honneur rouge et or. Elle tient sur ses bras l'Enfant Jésus qui se tourne à droite vers Sainte Catherine et lui passe au doigt l'anneau du mariage mys- tique. A l'autre côté du trône Sainte Barbe présente une rose à l'Enfant dont elle tient la main gauche. Au premier plan, la Madeleine nu-pieds, est agenouillée devant Jésus et lui présente un vase à parfums dont elle a ôtéle couvercle. Aux côtés du trône sont assises des groupes de saintes : ce sont

à droite Sainte Sainte Lucie, Sainte Apolline et Sainte Ursule : et à

gauche, Sainte Marguerite, Sainte Agathe, Sainte et Sainte Agnès,

tontes avec les emblèmes qui les caractérisent. L'avant-plan est parsemé de plantes et de fleurs. Aux deux côtés du fond s'élèvent des massifs formés de rosiers et de vignes. Entre eux et le trône, la vue donne sur de vastes paysages ; à droite des collines avec châteaux, bouquets d'arbres, etc.; à gauche, Saint George à cheval s'élançant pour combattre le dragon qui sort d'une caverne; plus loin, une rivière animée par des cygnes, et au delà une ville dominée par une église et de nombreuses tours sur le bord d'un large fleuve fuyant vers l'horizon.

Chêne. H. 105. L.167^-. Musée de Bruxelles.

Provient de l'autel de la Gilde des Trois Saintes dans l'église de Notre Dame à Bruges, à laquelle il fut donné en 1489. Plus tard il fut acquis par le Duc d'Arenberg qui, en 1874, le céda au musée de Bruxelles.


INCONNU.

115. Saint Luc peignant la Vierge et l'Enfant Jésus.

La scène se passe dans une galerie ouverte. A droite, la Sainte Vierge est assise sur un faudesteuil placé sous un baldaquin vert auquel est suspendu un drap d'honneur en brocart or et noir. Elle est vêtue d'une robe bleue à larges manches garnie de fourrure petit-gris et bordée à l'encolure d'un galon d'or; et d'un manteau rouge. Elle tient un fruit dans la main droite et soutient l'Enfant assis sur un lange sur ses genoux. Saint Luc, agenouillé sur le pavement à gauche, trace leurs portraits ; il est vêtu d'un justaucorps bleu et d'une robe rose-cramoisi garnie de fourrure et coiffé d'un bonnet lilas. Contre le mur, au fond, se trouve un banc couvert d'une draperie


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verte. Trois arcades cintrées donnent sur un paysage où l'on voit des arbres, un château, une rivière et une montagne. Une porte ouverte à gauche laisse apercevoir dans l'atelier du peintre un chevalet sur lequel se trouve l'esquisse d'un portrait de la Sainte Vierge avec l'Enfant.

Toile. H. noj L. 88. Lord Penrhyn, Londres.

Peint sur panneau ; il fut transporté sur toile par M. H. Buttery en 1899.

INCONNU.

116 Saint Luc peignant la Sainte Vierge et l'Enfant Jésus.

La scène se passe dans une galerie ouverte. A droite, la Sainte Vierge assise sur un trône en bois dont l'accoudoir est orné d'un groupe sculpté représentant le péché de nos premiers parents. Derrière Marie est suspendu un drap d'or ; elle est vêtue d'une robe de brocart d'or à manches serrantes et d'un surcot pourpre sans manches, bordé d'un galon d'or et doublé de petit gris ; sa chevelure brune tombe sur ses épaules ; un voile blanc, ramené sur la poitrine, et un manteau bleu complètent son costume. Elle soutient l'Enfant de la main droite, et lui offre le sein. A gauche, Saint Luc, vêtu d'une robe rouge, garnie de fourrure, et coiffé d'un bonnet brun, dessine leurs portraits. A l'extrême gauche une porte ouverte laisse voir une chambre intérieure, où, sous une fenêtre ornée d'un vitrail peint, on voit plusieurs livres dont un qui est ouvert repose sur un pupitre. L'arcade donne sur un jardin de fleurs avec un parapet crénelé ; un homme et une femme y sont appuyés et regardent la rivière qui coule vers le fond et est animée par des vaisseaux \ à voiles. A droite, on voit une ville fortifiée ; à gauche, une maison à pignons, et plus loin, un château sur le sommet d'un rocher.

Chêne. H. 135. L. 107. M. le comte WlLCZECK, Vienne.

INCONNU.

117. La Transfiguration.

Sur le sommet d'une montagne, le Christ est debout et lève la main dans l'attitude d'un homme qui parle; plus bas, de part et d'autre, Moïse et Élie, vus à mi-corps. Au haut du ciel, le Père Éternel, entouré d'une auréole lumi- neuse, tient un sceptre et étend la droite pour bénir. Au pied de la montagne, se trouvent les trois apôtres dans des poses pleines de caractère : au milieu est Saint Pierre, les deux bras tendus vers le Christ avec une vivacité qui met tout son corps en mouvement; à droite, Saint Jean, et à gauche, Saint Jacques le Majeur, éblouis par la vision, se lèvent de terre ; Saint Jean à l'aide de sa main droite protège ses yeux contre la lumière. Dans le fond se déroule un paysage avec une ville dans le lointain. A gauche, on voit le Christ assis à côté d'un chemin et conversant avec ses disciples et le père du possédé.

Chêne. H. 174. L. 129 Église de Notre Dame, Bruges.


- 49 — INCONNU.

118. Diptyque : panneau de droite : face. La Sainte Vierge AVEC l'Enfant Jésus.

Dans la nef d'une magnifique église ogivale, devant le jubé qui la sépare du chœur, la Sainte Vierge, debout, porte sur le bras droit, l'Enfant Jésus enveloppé de langes blancs ; de la main gauche elle soutient ses pieds. La Vierge est vêtue d'une robe bleue bordée d'un galon semé de pierres fines et d'un ample manteau rouge à doublure verte. Sa chevelure, retenue par une superbe couronne ornée d'un grand nombre de perles et de pierres fines, inonde ses épaules. L'Enfant joue avec un cordon noué autour du cou de sa Mère et tient l'encolure de sa robe pour se soutenir. Sur le pavement devant eux est un vase de cuivre à deux manches où se trouvent des lys, des anco- lies, des muguets et des hyacinthes. Derrière la Vierge un jubé à trois baies, surmonté d'un Christ en croix entre la Sainte Vierge et Saint Jean ; à droite se trouve un lutrin-aigle de cuivre. L'autel dans la baie au-dessous est orné d'une statuette blanche de la Sainte Vierge sur un piédestal en métal entre deux chandeliers. Le tympan de la baie centrale représente le Couronnement de Marie; celui de droite, l'Annonciation. Dans le chœur à l'arrière-plan, deux anges chantent d'un livre que l'un d'eux tient en mains. Le cadre qui est pri- mitif porte les mots >J< salve regina misericordie ►£< qui se trouvent aussi sur le galon au bas de la robe de la Vierge.

Une réplique de ce panneau, que plusieurs prétendent être l'original, se trouve au Musée de Berlin. Voir une notice par H. von Tschudi dans J. Meyer et W. BODE, Die Gemàlde Galerie der Kcniglichcti Museen zu Berlin.

Panneau de gauche : face. CHRÉTIEN DE HONDT, 30 e ABBÉ DE NOTRE Dame des Dunes.

Le prélat, revêtu de l'habit de chœur, est agenouillé dans sa chambre sur un prie-Dieu, couvert de draperie grise ; un livre muni de son fourreau en peau avec glands verts ornés de perles y repose sur un coussin rouge. A gauche on voit une haute cheminée avec une pince et des chenets, un feu ardent y flambe ; un chandelier en forme de branche en cuivre se projette du milieu de la cheminée ; une superbe crosse munie d'un voile est appuyée contre le côté le plus rapproché. Sur un petit meuble en chêne on voit cinq jattes en cuivre, des verres, des plats en cuivre et deux pommes.

Un chien est endormi sur le tapis vert qui recouvre le pavement ; sur un coussin rouge, adroite, se trouve la mitre précieuse de l'abbé, ornée de perles et de pierres fines avec crêtage en or.

Dans le fond, un lit, à ciel carré en drap bleu ; au chevet du lit un dip- tyque peint ; au côté droit un fauteuil sculpté, à haut dossier, avec trois lions et un crêtage. Au-dessus, sur une planchette, quelques livres.

Les trois consoles sur lesquelles les poutres du plafond reposent sont ornées, l'une des initiales CH, une autre d'un écusson aux armoiries de l'abbaye et la troisième d'un écusson chargé de celles de l'abbé.

Catalogue T.


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Panneau de droite : revers. SALVATOR MUNDI,

Le Sauveur debout sur un globe, posé sur un socle, aans une niche dont le cintre porte l'inscription : Primui et novissimus. Vêtu d'une longue robe blanche il tient un livre ouvert et lève la main droite pour bénir. 11 a les cheveux longs retombant en boucles sur les épaules. Sur le globe se trouve: Europa, Asia, Affrica, sur le socle, la date 1499. Un drap d'honneur tendu derrière le Christ est orné des lettres grecques A et Q et plus bas de leurs équivalents P et F {Principiumj Finis). Sur le devant de la niche on voit un cierge mal éteint.

Panneau de gauche : revers. Un abbé de Notre Dame des Dunes.

Le prélat est agenouillé les mains jointes sur un prie-Dieu recouvert de draperie verte : un livre ouvert y est placé sur un coussin. La crosse de l'abbé repose contre son épaule gauche. Fond rouge jaspé. Sur le chanfrein du cadre se trouvent les initiales de l'abbé Chrétien De Hondt en partie re- couvertes par la draperie du prie-Dieu. Un écusson à droite a été repeint ; il portait probablement les armoiries de l'abbaye, sur lesquelles ont été superposées celles du 32 e abbé, Robert Le Clercq d'Arras, 1 519-1557, écar- telé au 1 et 4 e , d'azur à la fasce d'or accompagnée de trois étoiles d'argent 2 et 1, Le Clercq, et au 2 et 3, d'or à un glaive posé en bande accosté de deux aigles à double tête de sable, Le Fèvre. L'autre écusson à gauche porte écartelé au 1 et 4 à trois chiens 2 et 1 De Hondt ; et au 2 et 3 à deux quinte- feuilles en chef et un écusson parti en pointe.

Bois, cintré. H.31. L.15. MUSÉE D'ANVERS.

Provient de l'abbaye de Notre Dame des Dunes.

GÉRARD VAN DER MEIRE.

119. Prédelle de retable. La Prise de Jérusalem.

A l'extrême droite on voit le camp des Romains. Les assiégeants se mettent en marche pour se rapprocher des murs de la ville. A leur tête on remarque un personnage à cheval (Titus) portant l'aigle impérial. Sur une hauteur on voit des Juifs suspendus à des croix ; des bourreaux sont occupés à mutiler quelques prisonniers. Plus vers le milieu se trouve une énorme machine avec laquelle on bat les murs que quelques soldats escaladent : l'un d'eux a planté l'aigle impériale sur le haut des fortifications ; d'autres, à gauche, sont déjà entrés dans la ville, se battent dans les rues et se dirigent vers un grand édi- fice ogival qui représente le Temple. Quelques soldats essayent de l'escalader au moyen d'une échelle. Plus loin on voit des soldats romains pénétrant dans une habitation où une femme est occupée à rôtir la moitié d'un enfant qu'elle vient de tuer. A l'extrême gauche on voit d'autres soldats qui égorgent des femmes.

Chêne. H. 31. L. 166. M. de Ruyck, Gand.

Cette prédelle provient de la chapelle de Saint Laurent dans la crypte de la cathé-


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drale de Saint Bavon à Gand. Elle a été gravée et décrite par C. P. Serrure dans le Vaderlandsch Muséum, v, 273. Gand, 1863, Exp. : Bruges, 1867, n° 13 ; Bruxelles, 1886, n° 270.

INCONNU, 1500.

120. Le Portement de la Croix, le Calvaire et la Dépo- sition.

A droite les murs fortifiés de Jérusalem; la procession douloureuse vient de sortir de la porte; le Christ, vêtu d'une longue robe bleu-verdâtre, fléchit sous le poids de la Croix. Simon de Cyrène, à l'extrême droite de l'avant- plan, le soulage en levant le montant de la Croix. Un soldat, à mine repous- sante, lève la main pour frapper le Sauveur; un autre tire la corde avec laquelle il est lié. Devant le Christ une femme se jette à genoux et s'apprête à essuyer le front sacré. Derrière Simon, Marie et le Disciple bien-aimé suivent en pleurant. Quatre personnages à cheval et une foule de soldats complètent la composition.

Aumilieu,le Christencroix,mort,entreles larrons, dontl'un,lesyeux bandés, lève la tête vers le ciel, l'autre se tord en désespéré. Au pied de la Croix, adroite, Marie, tombant en défaillance, est soutenue par S. Jean; la Madeleine, les mains entrelacées, regarde le Christ en versant des larmes ; et Marie Cléophas, en proie à une douleur extrême, se tourne vers la Vierge. A gauche, Longin, le centurion, et deux fantassins.

A gauche, S. Jean soutient le corps du Sauveur, couché à terre sur un lin- ceul ; la Vierge, soutenue par la Madeleine, s'incline vers son Fils. A l'extrême gauche, Marie Cléophas, debout, essuie ses larmes.

Fond : au milieu, un paysage accidenté, au deuxième plan, une ville et des montagnes au delà peints dans un ton bleu ; à gauche, des rochers bruns.

Chêne. H. 142. L.225. Église du Saint Sauveur, Bruges.

120* La Déposition du Christ avec le donateur, protégé par Saint Pierre et Saint Paul.

La scène se passe au pied du Calvaire ; le montant de la Croix s'élève au milieu sur un monticule rocailleux ; à droite se trouve la partie inférieure de l'échelle au moyen de laquelle la descente du corps du Christ a été faite par Joseph d'Arimathie et Nicodème. Ceux-ci le déposent sur un linceul au premier plan. A gauche du Christ, sa Mère plongée dans la plus profonde douleur, est soutenue par Saint Jean. Derrière Joseph une des saintes femmes, le bras gauche posé sur l'échelle, paraît accablée par la douleur ; une autre, à genoux, détourne la tête. A l'extrême droite, un peu en arrière, Sainte Marie Madeleine, debout, essuie ses larmes avec son manteau. A gauche, Nicodème debout, tient encore l'extrémité du linceul. A Pavant-plan, le donateur, Nicolas le Ruistre, évêque d'Arias, revêtu de riches ornements pontificaux, prie à genoux, sa crosse est posée contre son épaule droite. Der- rière lui, Saints Pierre et Paul tenant les clefs et le glaive qui les caractérisent.


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Fond, un paysage charmant, où l'on voit des chemins serpentant entre des arbres, animés de cavaliers et de piétons ; un château entouré d'eau où nagent des cygnes ; au lointain, une ville avec plusieurs tours, et à l'extrême gauche, sur une colline, un grand pigeonnier.

Chêne. H. 70. L. 129. Mauritshuis, La Haye.

Peint pour l'autel de la chapelle du collège d'Arras à Louvain. A la suppression de cette

institution il fut vendu à M. Geets, qui le revendit au Baron van Keverberg van Kessel,

lequel le céda en 1827 au roi des Pays-Bas.

GÉRARD DAVID, d'Oudewater, 14S8-149Ô. ,/ 121. Le Jugement de Cambyse

La scène se passe dans un portique donnant sur une place qui offre quel- que ressemblance avec la place S. Jean : Cambyse fait saisir sur son siège le juge prévaricateur ; — la prévarication est indiquée dans le fond où l'on voit un homme, à la porte d'une maison, remettre secrètement au juge un sac rempli d'argent. Cambyse, entouré de ses conseillers, paraît insister sur la vérité de l'accusation. Des conseillers et des personnes de distinction en- tourent le roi. Sisamnès, saisi par un sergent à physionomie vulgaire, a la figure bouleversée ; il est vêtu d'une robe rouge doublée de fourrure ; de la main droite il tient un couvrechef de drap bleu qu'il a ôté à l'entrée du roi, tandis que la gauche repose sur le bras du siège. Derrière ce siège est sus- pendue une tenture en drap bleu ; à droite et à gauche, sont placés, en forme de camaïeu, deux médaillons : au-dessous se trouve la date 1498.

V 122. L'ÉCORCHEMENT DU JUGE INJUSTE.

Dans la cour du palais, Sisamnès est étendu nu sur la table du supplice. Quatre bourreaux sont occupés à l'écorcher. Cambyse, entouré de ses con- seillers, assiste à l'exécution. A gauche, au fond, la peau de Sisamnès est étendue sur le dossier de son siège sur lequel se trouve assis son fils et suc- cesseur. Celui-ci est entouré d'une dizaine de personnes parmi lesquelles un homme qui met la main dans une escarcelle pendant à sa ceinture comme pour offrir un don au nouveau juge qui paraît le refuser.

Chêne : chaque panneau, H. 182. L. 159. Musée Communal, Bruges.

Pour ces deux tableaux, peints pour le magistrat de la ville de Bruges, Gérard reçut la somme de 14 livres, 10 escalins de gros. Us ornèrent la salle échevinale à l'Hôtel de Ville jusqu'en I794,quand les Français les emportèrent à Paris. Restitués en iSi5,ils furent déposés au Musée. Des copies presque contemporaines,autrefois à l'Hôtel de Ville de Nieuport, furent vendues et ont fait partie de la collection de M. Bernai. Une autre copie de l'écorchement se trouve encore au palais du Franc de Bruges.

GÉRARD DAVID, d'Oudewater, vers 1508. ^ 123. Triptyque: centre. Le Baptême du Christ. '

Dans l'avant-plan, Jésus, ceint du perizonium, les mains jointes, se tient debout dans le Jourdain dont l'onde lui monte jusqu'aux genoux. S. Jean à


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genoux sur le bord de la rive laisse couler sur la tête du Christ l'eau qu'il a prise dans le creux de sa main. Le Précurseur est revêtu d'un cilice et d'un manteau de drap rouge. A droite, un ange qui porte une chape en brocart d'or, tient la robe du Sauveur. Au-dessus plane la Colombe ; plus haut on entrevoit le Père Eternel entouré d'anges et bénissant son Fils.

Volet de droite. LE DONATEUR PROTÉGÉ PAR S. JEAN L'ÉVAN- GÉLISTE.

Le donateur, Jean des Trompes, revêtu d'une robe garnie de fourrure, et son fils Philippe, sont agenouillés sur l'herbe. S. Jean, en robe grise et man- eau blanc, tenant un calice de la main gauche, se trouve debout auprès d'eux.

Volet de gauche. t La première femme du donateur protégée par Sainte Elisabeth.

Elisabeth Van der Meersch, agenouillée avec ses quatre filles, et protégée par Sainte Elisabeth de Hongrie. La dame est vêtue d'une robe de drap noir taillée en carré sur la poitrine, et d'une cotte en velours noir, et coiffée d'un couvrechef blanc; à sa ceinture pend un chapelet. La sainte porte une robe bleue garnie de fourrure grise, et un ample manteau brun. Elle tient un livre fermé sur lequel sont placées deux couronnes ; la troisième est posée sur sa tête.

Le fond de ces trois panneaux représente un paysage accidenté. Au second plan, Saint Jean- Baptiste, assis sur un rocher couvert de mousse, prêche devant un auditoire de vingt-cinq personnes ; deux autres hommes qui s'approchent du groupe, nous paraissent être des portraits. A gauche, le Précurseur montre le Christ à trois de ses disciples ; l'un d'eux s'apprête à le suivre. Auprès d'une montagne, au troisième plan, se développe une ville dominée par un château-fort.

Extérieur. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, et la seconde femme du donateur protégée par sainte marie- Madeleine.

A droite, la Sainte Vierge assise dans une galerie ouverte à grandes arca- des en style Renaissance, sous un baldaquin circulaire suspendu à la voûte et muni de courtines de drap vert. Elle est vêtue d'une robe rouge large et flottante, doublée de fourrure grise, échancrée au col, laissant voir une che- misette en toile blanche. Ses longs cheveux, retenus par un ruban de velours noir orné de perles, inondent ses épaules. Elle soutient l'Enfant Jésus assis sur ses genoux, à la hauteur de la taille, et le retient par le bras de la main droite. Il est vêtu d'une tunique blanche à longues manches. De la main gauche il tient une grappe de raisins et se penche en avant vers la donatrice, Madeleine Cordier, agenouillée devant Lui avec sa fille Cornélie, et protégée par Sainte Marie- Madeleine. La dame, qui porte une cotte en velours noir et une robe brune pourvue de larges manches, est coiffée d'un couvrechef blanc. Sainte Marie- Madeleine, revêtue d'une robe violette et coiffée d'un turban


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de toile blanche, tient à la main gauche un vase de parfums. Dans le fond on aperçoit à travers les arcades la cour d'une maison ornée de colonnes, et les pignons de bâtiments plus élevés.

Chêne. H. 132. L. centre, 98 ; volets, 43. MUSÉE COMMUNAL, BRUGES.

Pour une plus ample description et les documents concernant ce triptyque voir Le Beffroi,

I, 276-2S7; 11, 292-297 et 111, 338-342.

GÉRARD DAVID, d'Oudewater, 1509.

124. La Sainte Vierge avec l'Enfant, entourée d'Anges et de saintes vierges.

Marie, vue de face, est assise au milieu sur un siège en métal recouvert daine draperie qui se prolonge sous ses pieds.Elle soutient de la main gauche l'Enfant Jésus assis sur ses genoux, vêtu d'une tunique blanche à longues manches, fendue par devant. Il prend des deux mains une grappe de raisin que lui présente sa Mère. De chaque côté d'eux se trouve un ange debout, les ailes déployées ; l'un joue de la mandoline, l'autre de la viole. Entre les anges et la Vierge, sur un plan plus reculé, on voit : à droite, Sainte Fausta qui tient une petite scie ; et à gauche, Sainte Apolline qui porte des tenailles dans la main droite. Dans Pavant-plan à droite sont assises quatre saintes : d'abord, à côté de l'ange à la mandoline, une vierge sans emblème ; ensuite Sainte Agnès avec un agneau couché à ses pieds; puis Sainte Cathe- rine coiffée d'une couronne formée de roues en or; elle tient un livre ouvert entre les mains. Un peu en arrière,à l'extrême droite, se voit S"ainte Dorothée, tenant une petite corbeille pleine de roses. Dans le fond derrière elle le pein- tre a introduit son propre portrait. Le côté gauche du tableau est également \ occupé par quatre saintes : d'abord Sainte Godelive lisant attentivement; une longue écharpe nouée autour de son cou et une ferronière en or ornée de trois pierres presque noires et d'où pendent des perles comme des gouttes d'eaux, symbolisent la manière de son martyre. A côté d'elle on voit Sainte Barbe coiffée d'une couronne au devant de laquelle se trouve la tourelle symbolique ; elle feuillette un livre d'Heures. Entre ces deux, sur un plan plus reculé, se trouve Sainte Cécile ayant des orgues à côté d'elle. L'extrême gauche est occupée par Sainte Lucie qui tient à la main deux yeux rayonnants. A sa

i gauche, un peu en arrière, se voit Cornélie Cnoop, la femme du peintre, les

I mains jointes en prière. Chêne. H. 120. L. 213. Musée de Rouen.

Ce tableau fut donné par le peintre aux Carmélites de Sion à Bruges, en 1509 ; il orna le maître autel de leur église jusqu'à la suppression du couvent en 1783. A la vente des tableaux provenant des couvents, tenue à Bruxelles en 1785, il a été acheté pour 51 florins par M. Berthels, qui l'a cédé ensuite à M. Miliotti de Paris, émigré, dont les propriétés furent confisquées par la République. En 1803, le Musée de Paris le donna à la ville de Rouen.

Pour une description détaillée avec les documents à l'appui voir Le Beffroi, II, 288-292, Bruges, 1865; etla Gazette des Beaux- Arts, tom. XX, Paris, 1866. Photogravure dans Weale. Gérard David, piinler and illuminait»-, London, 1S95.


— 55 — GÉRARD DAVID, d'Oudewater.

125. Triptyque: centre. Sainte ANNE, LA SAINTE Vierge et l'Enfant Jésus.

Sainte Anne, assise sur un trône en pierre, le bras droit autour de la Sainte Vierge assise sur son genou ; celle-ci soutient l'Enfant Jésus qui se penche n avant pour feuilleter le livre que tient sa grand' mère. Un drap d'honneur est suspendu entre les montants du trône qui sont ornés à'amorini; un tapis oriental recouvre le marche-pied. Sainte Anne est vêtue d'une robe gris- pourpre, d'un ample manteau rouge et d'un couvre-chef et guimpe de toile blanche. Marie porte une robe lilas et un manteau bleu ; l'Enfant est nu.

Volet de droite. Saint Nicolas.

Saint Nicolas, debout, revêtu d'une aube avec parements et chasuble rouge et or, dont l'orfroi sur le devant est orné d'une broderie représentant deux anges tenant les instruments de la Passion. Une mitre précieuse et des gants rouges complètent le costume du saint, qui, crosse en main gauche, lève la droite pour bénir.

Vo Cet de gauche. Saint Antoine de Padoue.

Le saint en habit gris et nu-pieds, tient dans la main droite une croix de bois, et de la gauche un livre, sur lequel un enfant nu sans sexe, les mains jointes en prière, emblème symbolisant l'âme.

Au fond des deux volets on voit des échappées de paysage avec un châ- teau et une église et à l'extrême gauche, un iris en fleur.

MM. C. et G. de SOMZÉE, Bruxelles. Bois. H. L. centre, q6| ; panneaux latéraux, 73. Coll. : Cardinal A. Despuyg. Exp. : New Gallery, 1899- 1900, n° 32.

GÉRARD DAVID, d'Oudewater.

126. Triptyque. La DÉPOSITION DU CHRIST.

Au premier plan du panneau central, le corps du Christ, déposé sur un linceul et couché sur le côté, est soutenu par Nicodème. Au milieu la Sainte Vierge agenouillée devant son Fils est soutenue par Saint Jean. A sa droite, Marie Salomé, et au côté gauche du panneau, un homme portant un vase de parfums. Sainte Marie- Madeleine et Marie Cléophas sont peintes sur le volet de droite ; Joseph d'Arimathie et deux autres personnes sur l'autre. Fond de paysage ; au deuxième plan, le Calvaire où l'on voit la Croix et les deux larrons crucifiés ; deux soldats et un homme portant une échelle s'en éloignent dans la direction de la ville qu'on voit dans le lointain.

Chêne. H.io4.L.Centre,7o; volets, 31. Confrérie du Saint Sang, Bruges.


- 5 6 -

GÉRARD DAVID

127. Le Christ mort. Buste.

Chêne. H.25^ L.23J. Mgr F. Bethune, Bruges.

GÉRARD DAVID, d'Oudewater.

128. L'Annonciation.

La scène a lieu à l'intérieur d'une salle lambrissée. A gauche, la Sainte Vierge, les mains croisées sur la poitrine, est agenouillée sur un prie-Dieu. Derrière elle, un lit garni de rideaux. A droite, un vase en majolique, avec un lys blanc. A gauche, dans l'autre moitié de la chambre où l'on descend par deux marches, l'archange, le sceptre à la main gauche, lève la droite en saluant la Vierge.

Bois. Chaque panneau, H. 77. L.62

Musée de Sigmaringen.

Collection 7. P. Weyer, vendu à Cologne en 186

GÉRARD DAVID, d'Oudewater. s-' 129. La Prédication de Saint Jean Baptiste.

Le Précurseur, debout sur un monticule entre deux arbres, prêche devant un auditoire assis au pied du monticule. Au deuxième plan le Christ marche vers un bois.

Le Baptême du Christ.

Saint Jean, agenouillé au bord de la rive, répand sur la tête du Christ, debout dans le Jourdain, de l'eau qu'il a prise dans le creux de la main. Le Père Éternel bénit son Fils d'en haut Fond : Paysage avec arbres et cerfs broutant l'herbe.

Vélin. H. 15^. L. 3|. Musée communal, Bruges.

Provient de l'Abbaye de Notre Dame des Dunes.

CORNÉLIE CNOOP.

130. Triptyque. La Sainte Vierge avec l'Enfant, Sainte Catherine et Sainte Barbe.

Centre. La Sainte Vierge vue de face, assise dans un jardin, tient contre son sein l'Enfant costumé d'un drap, et de la main gauche elle lui offre une pomme. Au deuxième plan une fontaine sculptée, une maison à pignons, et


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un château sur une colline : c'est le château de Louis de Gruuthuuse, à Oostcamp, lez Bruges.

Volet de droite. Sainte Catherine; dans le paysage du fond, son martyre. En bas deux anges, soutenant un écusson chargé des armoiries d'un abbé.

Volet de gauche. Sainte Barbe; dans le paysage,au fond, des épisodes de son martyre. Vélin. H.24J. L. centre, 18 ; volets, 6k MM. P. et D. COLNAGHI, Londres.

Provenance : Abbaye des Dunes. Coll. : Louis Tangnes, Bruges ; Général de Meyer Chanoine de Meyer, Liège ; H. Wil'ett, Brighton.

Exp.: Maîtres anciens, Burlington Ilouse. 1892,^"' 175; Burlington Fine Arts Club, iS92,n° 34.

ÉCOLE DE GÉRARD DAVID

131. Miniature. La Descente du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte.

Au milieu la Sainte Vierge, priant, les mains jointes ; autour d'elle, le? Apôtres. Au-dessus plane la Sainte Colombe. Vélin. H. 12. L. 3. Alfred De Pass, Esq., Londres.

INCONNU.

£32. La Sainte Vierge et l'Enfant jésus.

Marie, assise sur un banc derrière lequel est suspendu un drap d'honneur, soutient de la main droite l'Enfant assis sur le genou droit. Il est revêtu d'une tunique blanche fendue sur la poitrine,et feuillette un livre que sa Mère soutient de la main gauche. Elle porte une ample robe et un manteau rouge bordé d'un galon d'or chargé de pierreries : ses cheveux sont retenus par un bandeau avec un joyau au-dessus du front. Ses pieds reposent sur un coussin en brocart blanc et or. Autour croissent des lys blancs et rouges, des violet- tes, des myosotis, iris, ancolies, etc. A droite on voit des arbres, un manoir entouré d'eau, avec un pont, et à gauche un moulin à eau et au delà un bois. Le chiffre de Durer avec la date 1513 sont l'œuvre d'un faussaire. Chêne. H. 90^. L. 76. The Earl of Crawford, Londres.

Coll. : Dr. Campe, Nurnberg. Exp. : Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 46 ; New Gallery, 1899 1900, n° 85.

GÉRARD DAVID, d'Oudewater.

133. La Sainte Vierge et l'Enfant jésus.

La Sainte Vierge, assise sur un mur formant banc, soutient l'Enfant sur le genou droit. Il est revêtu d'une tunique blanche à longues manches et fendue sur la poitrine ; il feuillette un livre qui repose sur le genou gauche

Catalogue T. fi


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de sa Mère. A droite, une barrière sur laquelle se trouve un paon. Les pieds de Marie sont posés sur un coussin en brocart or et noir, autour duquel croissent des iris, des dents de lion et autres rieurs. Le fond est un paysage boisé avec clairière, laissant apercevoir un cours d'eau, et, dans le lointain, une abbaye, des châteaux et des montagnes. Sous les arbres à droite est un cerf, et un peu plus vers le milieu, un chevreuil qui se désaltère. A gauche, un manoir et une ferme à pignon. Bois. H. 102. L.84. Le Baron Albert Oppenheim, Cologne-

Provient de la collection de M. de Sybel d'Elberfeld. Décrit dans Le Beffroi, 1,288. Bruges, 1S63.

GÉRARD DAVID.

134. Volet de droite. SAINT Jean-Baptiste.

Le saint, vêtu d'un cilice et d'un manteau rouge, porte un agneau sur le bras gauche. Au fond, une forêt.

Volet de gauche. VISION DE SAINT FRANÇOIS.

Saint François, à genoux, dans un lieu retiré, voit venir à lui un séraphin ayant six ailes au milieu desquelles est un Crucifix qu'il adore les bras étendus vers le ciel. Derrière lui le frère Léon endormi. Tous les deux portent l'habit brun-clair. Au fond, des arbres, des rochers, une rivière et, au delà, un couvent et d'autres bâtiments. Chêne. H. 45;^. L. \b l / z . M VON Kaufmann, Berlin.

INCONNU.

135. L'Adoration des Mages.

La Vierge est assise à gauche sur un coussin de tapisserie posé sur le bord de la crèche; elle tient sur ses mains l'Enfant Jésus. Devant elle et faisant face au spectateur est Gaspard à genoux ; devant lui, à terre, un vase d'or de forme arrondie ; il prend de ses deux mains le bras droit de l'Enfant et le porte à ses lèvres. En face de la Vierge est Melchior, vu de profil, tenant un vase d'or richement ciselé. Balthasar, debout derrière lui, porte un vase d'ivoire sculpté. A sa gauche, contre un pilastre qui soutient la toiture de l'étable, est un homme qui porte la main à son bonnet ; à sa gauche, deux autres dont un vu de profil et l'autre de trois quarts, en partie caché par le turban du mage noir. Derrière Gaspard est Saint Joseph. Entre celui- ci et le pilastre de droite, trois hommes et, au fond, quatorze autres, dont onze à cheval et trois montés sur des chameaux. Au-dessus des groupes que forment ces personnages, flottent trois bannières, l'une d'azur, constellée d'étoiles d'or, une autre d'azur à un soleil et un croissant de lune d'or, et la troisième d'argent à un dragon de gueules. A gauche, à un plan reculé, un berger et des moutons sur une colline au delà d'un mur. Fond de paysage


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avec une vue de ville ; à droite, un temple de forme circulaire, entouré de con- treforts ; au lointain, des montagnes bleues ; au haut du ciel, l'étoile qui a guidé les Mages. Chêne. H. 84. L.68. Musée royal, Bruxelles.

Coll. : D r Van Rotterdam.

INCONNU.

136. L'Adoration des Mages.

Au milieu la Sainte Vierge, revêtue d'une robe verte et d'un large man- teau bleu, est assise sur un banc et tient son Fils sur ses genoux. L'Enfant dans une position peu heureuse, tient une pomme à la main droite. Il regarde le roi Gaspard, agenouillé devant lui qui a déposé son offrande, un vase contenant de l'or monnayé, sur un fragment de sculpture. Derrière lui, s'avance Melchior portant un hanap. A droite de la Vierge, le roi nègre, Balthasar,tient un vase de cristal en forme de pommelette montée en or. Plus loin on voit deux gardes en conversation. Derrière la Sainte Vierge se trouve une table ronde sur laquelle on voit un livre ouvert, une pomme et un chan- delier. Plus en arrière, une vache, et Saint Joseph debout, attisant le feu, à l'aide d'un soufflet. Fond : paysage avec château ; des cigognes au bord d'un étang, etc. Chêne. H. 48. L. 109. Musée communal, Bruges.

Provient de l'abbaye de Notre Dame des Dunes.

JEROME BOSCH.

137. Ecce-Homo

A droite, le Christ, tout couvert de sang, amené par des bourreaux sur une plateforme, est présenté par Pilate à une foule grouillante et enragée, qui remplit tout le premier plan à gauche. Parmi cette foule on remarque des prêtres, un porte-falot, un soldat avec un bouclier sur lequel grimpe une grenouille. Au deuxième plan, un pont, où l'on voit deux personnes accou- dées au parapet, conduit vers la ville qui occupe le fond. Chêne. H. 75. L.61. M. L. Maeterlinck, Gand.

Coll. : Délia Faille ; Baron de Crombrugge-Pycke.

Exp. : Objets d'art prêtés, Gand, 1889.

Décrit avec illustrations dans la Gazette des Beaux-Arts, ^ Période, xxm, 68-74.

INCONNU.

138. Volets d'un triptyque : face. Saint François d'Assise et Saint Jérôme.

Saint François, debout, tourné à gauche, revêtu de l'habit gris, les main9 levées laissant voir les stigmates.


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Saint Jérôme, debout, tourné à droite, en costume de cardinal, tenant une croix de la main droite, et un livre ouvert dans la gauche ; à côté de lui, un lion couché à terre.

Revers. Saint Christophe et Saint Antoine.

Saint Christophe en robe rouge foncé et manteau bleu, la main droite posée sur sa hanche, se soutient à l'aide d'un jeune arbre qui lui sert de bâton. L'Enfant sur ses épaules, vêtu d'une tunique grise et d'un manteau lilas, lève la main pour le bénir. Sur le bord, à gauche, un ermite tient une lanterne allumée et s'appuie sur un bâton.

Saint Antoine, revêtu d'un habit brun et d'un manteau bleu-foncé, tient un chapelet de la main droite et un bâton dans la gauche. A sa droite, un porc. Chêne. H. 36. L.20^. M. James Simon, Berlin

GÉRARD DAVID.

139. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Sainte Vierge, vue à mi-corps, vêtue d'une robe bleue, et coiffée d'un couvre-chef en toile diaphane. De la main droite elle tient deux fleurs blan- ches, et de la gauche elle soutient l'Enfant Jésus qui a le bras droit autour du cou de sa Mère et la gauche dans l'encolure de sa robe. Bois, cintré. H. \b\. L. n#. Musée Suermondt, Aix-la-Chapelle.

THIERRI BOUTS.

140. La Sainte Vierge avec l'L'nfant Jésus.

Marie, vue de face et à mi-corps, se tient devant le parapet d'une arcade, couvert d'un tapis oriental. Elle est vêtue d'une robe bleue échancrée sur la poitrine, laissant voir une cotte rouge que dépasse un peu de linge blanc. Ses cheveux sont retenus par un bandeau orné de pierres fines entourées de perles ; un couvre-chef blanc dont le bout est ramené sur la poitrine, et un manteau rouge complètent son costume. Sur les bras elle porte l'Enfant qui tient une pensée à la main. Rois. H. 32. L.2o|. The Earl OF Northbrook, Londres.

Exp. : New Gallery, 18QQ-1900, n° 62.

LE MAITRE DE " L'ASSOMPTION "

141. Volet de droite d'?in triptyque. Saint Jean-Baptiste, Sainte Marie Madeleine et le donateur.

Un prêtre, revêtu d'une soutane et d'un surplis, agenouillé, les mains jointes, devant un banc couvert d'une draperie rouge sur lequel un livre de


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prières ouvert, muni d'un fourreau en étoffe. Il est accompagné par Saiin Jean-Baptiste tenant dans la main gauche un livre fermé, sur lequel un agneau est couché. A sa droite, Sainte Marie Madeleine, portant le vase de parfums. Dans le lointain, on voit le Baptême du Christ.

Chêne. H. 56. L. 22^. M. R. VON Kaufmann, Berlin.

LK MAITRE DE " L'ASSOMPTION ".

142. Volet de gauche d'un triptyque. SAINT ANDRÉ, SAINTE Catherine et le donateur.

Le donateur, un moine blanc, est agenouillé à terre, les maies jointes. Il est protégé par Saint André et Sainte Catherine. Dans le lointain Saint Christo- phe passe à gué une rivière bordée de rochers et entourée d'un paysage accidenté.

Chêne. H. 56. L.22$. M. von Kaufmann, Berlin

ROGER DE LA PASTURE,

143. Portrait.

Un jeune homme tourné à droite, vu à mi-corps, la figure de trois quarts Il est vêtu d'un justaucorps brun à collet droit et d'un surcot noir ouvert par devant. Il est coiffé d'un bonnet brun d'où s'échappe une abondante chevelure noire. A droite, dans le fond, nn prêtre à l'autel élève la Sainte Hostie ; un jeune noble lève sa chasuble et fait sonner une clochette. A gauche, la vue donne sur une place avec des maisons à pignons.

Chêne, centre. H.20J. L. I2-J : . Le Duc d'Anhalt, Woerlitz.

ROGER DE LA PASTURE.

144. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus

Marie, vue à mi-corps, la figure tournée à gauche, tient des deux mains le petit Jésus couché nu sur un linge blanc et lui donne le sein. Elle est vêtue d'une robe bleu-foncé ceinte d'une chaîne en or ; ses cheveux, retenus par un bandeau attaché avec un joyau au-dessus du front, inondent ses épaules mais sont en partie cachés sous un voile blanc dont un bout est ramené sur la poitrine. Un ample manteau rouge-cramoisi, posé sur la tête, complète son costume. Fond, une tenture en brocart vert et or. Chêne. H. 42. L.33. M. N., Paris.

GÉRARD DAVID.

145. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, entourée de vierges saintes.

La scène se passe à l'air ouvert, au premier plan d'un paysage. Au milieu, la Sainte Vierge, vue deface, les pieds posés sur un tapis oriental, soutient


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des deux mains l'Enfant Jésus assis sur ses genoux et vêtu d'une tunique diaphane. Ils sont entourés de cinq vierges saintes ; à droite, Sainte Cathe- rine, qui étend la main droite dans laquelle elle tient un anneau ; à côté d'elle et plus en avant, Sainte Barbe ; à gauche, Sainte Dorothée qui offre un chapelet de roses à l'Enfant, Sainte Marguerite tenant un livre et une croix, et Sainte Agnès qui égrène un chapelet ; devant elle, un agneau. Fond de paysage, un terrain montant avec eau et arbres ; au second plan, à droite et à gauche, des rochers et des montagnes. Au haut du ciel, deux anges portant une couronne.

Chêne. H. 80. L.62. Le Comte Arco-Valley, Munich

PIERRE CHRISTUS.

146. Portrait d'un inconnu.

Buste, tourné à gauche, la figure vue de trois quarts. Il est vêtu d'une robe lie-de-vin, garnie de velours et doublée de fourrure brune, que dé- passent un justaucorps rouge et un bout de chemise. Il tient un œillet rouge dans la main droite qui repose sur le bas du cadre. Il est coiffé d'une toque écarlate, attachée sous le menton par un double ruban ; le bord de la toque, retroussé, est orné d'un médaillon. Fond uni brun. Cadre sculpté avec un écusson chargé d'une bande ; décors peints en style Renaissance.

H. 52. L.22. M. N., Paris.

GÉRARD DAVID.

147. Départ d'un Saint.

La scène se passe devant un palais qui occupe le côté droit du panneau. Un roi et une reine assistent au départ de leur fils qu'un archevêque attire pour l'encourager à partir. A gauche on voit encore deux évêques ; derrière eux, un grand nombre de moines Bénédictins. Le roi est vêtu d'un surcot rouge et d'une robe en brocart d'or garnie de fourrure, à très larges manches. Il porte une couronne royale : une triple chaîne entoure son cou. Il pose la main droite sur les bras de son fils, qui, les mains jointes, se met à suivre l'archevêque. Derrière lui, la mère, la main droite levée à sa figure, pleure. Le jeune homme, dont la tête est entourée d'un nimbe, porte un justaucorps en brocart rouge et or, et un manteau noir garni de fourrure blanche. L'ar- chevêque est revêtu d'une dalmatique de brocart or et noir et d'une chasuble de damas rouge, à deux nuances, dont l'orfroi est orné au centre d'une Sainte Face. Les deux autres évêques sont chapes et mitres. A l'extrême gauche, deux moines,tenant des croix de procession avec des bannières rouges,atten- dent le signal de se mettre en route. Au second plan, des personnes sont tournées vers le fond où, sur un quai, on voit l'archevêque qui fait monter le jeune saint sur l'un des deux vaisseaux qui y sont amarrés.

Chêne. H. 57. L. 41. Le Duc de Devonshire, Chatsworth.


6 3 -

INCONNU.

148. Diptyque: Panneau de droite. Le DONATEUR PROTÉGÉ par Saint Clément.

Le donateur, tourné à gauche, vu à mi-corps, la figure de trois quarts, est vêtu d'un justaucorps noir et d'une robe brune à larges manches, garnies de fourrure ; il a les mains jointes en prière, et porte des bagues sur l'index et le quatrième doigt de la main droite ainsi que sur le petit doigt de la gauche. Derrière lui, Saint Clément, revêtu d'une chape en brocart bleu et or, avec orfrois ornés de figures d'apôtres, et retenue par une bille octogonale en or ciselé. Il porte la tiare : ses mains sont couvertes de gants blancs; de la gauche il tient une ancre; sa droite est posée sur l'épaule du donateur. Fond de pay- sage, à travers lequel serpente une rivière bordée de rochers et d'arbres. Sur les routes qui la longent s'acheminent des piétons et un homme monté sur un cheval blanc. Plus loin on voit une ville fortifiée et au delà des mon- tagnes. Au ciel plane un ange adorateur, les mains jointes.

Chêne. H. 51. L. 40. MM. C. et G. DE Somzée. Bruxelles.

ÉCOLE DES VAN EYCK.

149. Lunette. Le Père Éternel.

Au milieu, le Père Éternel — buste — revêtu d'une chape de brocart rouge et or, et coiffé de la tiare, lève la droite pour bénir et tient un sceptre. De chaque côté un ange adorateur. Chêne. H.43I-. L.84J. Le Baron de Schickler, Paris.

JEAN GOSSART, de Maubeuge.

150. Saint François d'Assise renonçant au monde.

La scène se passe à Assise, sous le portail du palais épiscopal. A l'avant- plan François retire les bras de sa chemise qu'il vient d'ôter, tandis que son père se penche en avant pour la prendre, en même temps que la robe et le chapeau qui gisent à ses pieds. Un peu en arrière l'évêque Gui, tout en es- suyant ses larmes qu'il ne peut retenir, pose la main droite sur le bras de S. François, qui s'est dépouillé de tout sauf d'un cilice, et il couvre le jeune homme de sa chape. A gauche on voit pleurer un docteur en robe et barette; trois hommes à droite contemplent la scène.

Au second plan, à gauche, François, revêtu d'une tunique de berger avec capuchon, sur le devant de laquelle il a tracé une croix avec du mortier, quitte le palais du prélat.

Enfin, dans le paysage, au fond, on voit le saint assommé par des voleurs.

Bois. H. m. L. 83. R. C. Sutton-Nelthorpe, Esq.

Exp. : New Gallery, Londres, 1899- 1900, n°3l.


- 64 - INCONNU.

151. Apparition de la Sainte Vierge a S. Ildephonse.

Au milieu de l'avant-plan le saint évêque de Tolède, revêtu d'une aube et portant le manipule sur le bras, est à genoux sur le marche-pied d'un autel, au côté nord d'une église d'architecture fort pittoresque, d'un style mélangé où la Renaissance domine. La figure empreinte de joie extatique, il tend les bras vers la Vierge qui lui apparaît accompagnée de trois anges et va le revêtir d'une chasuble rouge. Derrière le Saint se trouvent trois moines à genoux; l'un d'eux tient un livre ouvert; le deuxième regarde la vision; le troisième reste absorbé en prière. Dans le fond on voit des moines qui s'en vont, chantant, en procession autour du chœur, précédés par un acolyte por- teur d'une croix, et suivis par une foule de laïques. Dans le tympan d'une arcade, au dessus d'une statue de Saint, on voit un écusson découpé chargé des initiales S. I. entrelacés.

Chêne. H. 40. L.34I. The Earl of Norïhbrook, Londres.

Acheté de M. Nieuwenhuys en 1856.

INCONNU.

152. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, vue de face, est assise sur un trône en marbre, style Renaissance, orné de têtes de bélier et d'arabesques. Elle porte l'Enfant sur la main droite ; l'épaule gauche repose sur le bras de son siège. Elle médite et paraît triste. Jésus, le bras gauche passé autour du cou de sa Mère, lui caresse le menton. La Vierge est vêtue d'une robe rouge-laque, ceinte d'une écharpe bleue ; un fichu vert est noué sur la poitrine ; elle relève son manteau, en drap lilas, qui est tombé de l'épaule droite sur le trône et le pavement. Sa longue chevelure blonde inonde ses épaules.

Chêne. H. 58. L.41. The Earl of Northbrook, Londres.

Attribué autrefois à Memlinc; ensuite, par Waagen, à Jean Mostaertt

INCONNU.

153. La Sainte vierge avec I'Enfant Jésus.

Marie, vue de face, est assise sur un trône en style Renaissance. Elle est vêtue d'une robe bleue et d'un manteau rouge, et coiffée d'un couvre-chef en batiste. Elle porte sur les bras l'Enfant Jésus qui tient une pensée à la main. Un livre d'Heures repose sur un coussin à droite. Sur le pavement, à gauche, un pot en majolique, avec un iris et des lys.

Chêne. H. 43. L. 35. M. Ernest Visart de Bocarmé, Sainte-Croix-lezBruges.


-6 S - JEAN GOSSART, de Mauoeuge.

154. La Sainte Vierge avec l'Eni-ant Jésus auprès d'une fontaine.

Marie, vêtue d'une robe bleue, qui laisse apercevoir des manches serrantes en drap d'or et une chemise en toile fine, est assise sur un banc en maçon- nerie. Son manteau rouge est tombé de ses épaules. De la main droite elle soutient l'Enfant Jésus enveloppé d'un linge blanc, et lui offre le sein, mais il se détourne et regarde le ciel. A gauche, croissent des fleurs : lys blancs et rouges, iris, etc. ; plus loin s'élève une fontaine en bronze, à bassin circulaire. A droite de la Vierge, un grand arbre ; au deuxième plan, le perron d'un château en style Renaissance, qui occupe le côté gauche. Dans le fond, à droite, des bâtiments, une rivière, des champs où l'on voit un homme labou- rant la terre, un bois, un chemin serpentant, à côté duquel s'élève une croix en pierre, et plus loin, des collines. A l'extrême gauche de l'avant-plan un livre de prières ouvert se trouve sur le gazon.

Chêne. H. 105. L. 81. Musée de Glasgow.

Exp. : Burlington Fine Arts Club, 1902, n° 38.

Un tableau semblable, attribué également à Gossart,est conservé dans l'Ambrosiana, à Milan.

INCONNU.

155. Triptyque : centre. VlRGO DEIPARA.

La partie inférieure est occupée par un groupe de cinq personnages, vus à mi-corps, tenant chacun une banderole. Au milieu Salomon ; à sa droite, Balaam et la Sibylle Erythréenne : à sa gauche, Isaïe et la Sibylle Per- sienne. Au milieu de la partie supérieure, une figure de la Sainte Vierge,tenant l'Enfant Jésus dans ses bras, émerge d'une rose d'or, soutenue par deux branches qui s'attachent à Saint Joachim et à Sainte Anne. La Sainte Colombe repose sur la tête de la Vierge. En haut, de chaque côté, planent trois anges portant les instruments de la Passion

Volet de droite : face. VISION DE l'Ara Caeli

La Sibylle Tiburtine montre à l'empereur la Sainte Vierge qui paraît dans les cieux avec l'Enfant Jésus. A droite un chambellan se voile les yeux.Dans le fond, à gauche, trois personnes regardent la vision : à droite, également dans un temple, au haut d'une montagne, la Sibylle et l'empereur à genoux devant un autel ; au dehors, un groupe de soldats.

Volet de gauche : Face. La VISION DE Saint Jean DANS L'ILE DE Pathmos.

Derrière S. Jean, deux Frères Mineurs. Fond de paysage: à droite, la mer; dans le lointain, une ville.

Catalogue T. 9


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Extérieur. Ecce HOMO.

Pilate fait sortir le Christ du prétoire et le montre aux Juifs. Deux prêtres lèvent les mains en poussant des cris. A gauche, la Sainte Vierge, soutenue par Saint Jean, contemple son Fils; plus loin, S. George, les bras étendus, adore le Sauveur. Au fond, des bâtiments et des arbres.

Chêne. H. 94^. L. centre, 1 16| ; volets, 53. Église S. JACQUES, BRUGES.

Provient de l'église des Frères Mineurs. Un tableau qui a de nombreuses analogies avec le panneau central de celui-ci, est conservé dans la collection Van Ertbom, au Musée d'Anvers, n° 69. Un troisième se trouvait dans la Galerie de Guillaume II, roi des Pays-Bas ; il prove- nait de l'ancienne cathédrale de S. Donatien.

INCONNU, 15.4.

156. La Messe de Saint Grégoire.

Le Christ apparaît sur l'autel, montrant ses plaies au pape agenouillé; à sa droite, un cardinal ; un acolyte tient un flambeau et lève la chasuble du pape. Au bas d'une tablette, suspendue contre le mur à droite, on lit : Dees tafel ivas ghniaeckt int iaer ons heren mv c .xiv.( Cette table a été faite en Panne: de No/re-Seigneu?- 1514.)

Chêne. H. 83-^ L. 71. M. Ed. F. VVeber, Hambourg.

INCONNU.

157. Panneau de droite L'Avare et la Mort.

Un vieillard, vêtu d'une robe rouge garnie de fourrure, et coiffé d'un bon- net noir, est assis derrière un comptoir, sur lequel se trouvent des papiers et un sac d'argent ; sa main droite repose sur un livre de comptes ; il lève la tête et étend la main gauche, dans laquelle il tient un billet sur lequel on lit: le, y an Latickaert, kenne ontfaen Jiebbe van Leitnis par... va?i sarck rondragen offermiie x l... dut 20e est gheivyst... luel vernoughet van deze kart.

Panneau de gauche.

La Mort donne de l'argent à l'avare, en lui faisant remarquer le contenu du billet. Derrière la Mort un jeune homme coiffé d'une toque. Chêne. H. 118. L. 78. Musée communal, Bruges.

INCONNU.

158. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus, Saint Jacques le Majeur, Sainte Barbe et le donateur protégé par Saint Pierre.

Au milieu, la Sainte Vierge assise, la figure vue de trois quarts, entoure le petit Jésus des deux bras et le presse contre sa poitrine. Elle est vêtue


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d : ur.e cotte à mancnes serrantes en brocart bleu-verdâtre et or, d'une robe bleue, et d'un manteau rouge orné d'un semis de fleurs brodées en or avec perles fines. A droite, debout, Saint Jacques le Majeur, en costume de pèlerin. A l'avant-plan, Sainte Barbe à genoux, tenant une plume d'autruche, tend la droite et offre un anneau à l'Enfant. Dans le fond une tour, sur le sommet de laquelle des maçons sont à l'œuvre.

A gauche, le donateur, vêtu d'une robe noire garnie de fourrure blanche, est agenouillé devant un prie-Dieu sur lequel se trouve un livre d'Heures, dont il tourne une feuille. Il est protégé par Saint Pierre, qui porte la chape et une tiare et tient une clef et une croix à double traverse. Le prie-Dieu est orné d'un écusson chargé d'une marque de marchand. A l'avant-plan, des fleurs et un chien qui regarde son maître. Au fond, des arbres et dans le lointain, des montagnes.

Chêne. H.68J. L. 55. Le Duc d'Anhalt, Woerlitz.

JOSSE DE GAND,

159. Sainte Anne avec la Sainte Vierge et l'Enfant, Saint Augustin et Saint Jérôme.

Sainte Anne, revêtue d'une robe rouge, d'un couvre-chef et guimpe blanche et d'un manteau bleu, est assise sur un trône en cuivre, muni d'un drap d'honneur en brocart or et rouge. Elle tourne la page d'un volume placé sur ses genoux, et pose la main gauche sur l'épaule de la Sainte Vierge, laquelle, en robe et manteau blanc, est assise sur le marchepied du trône. Marie porte l'Enfant Jésus sur les bras ; il tient un pinson. Au dehors, appuyés sur l'embrasure des fenêtres qui éclairent la salle, on voit, à droite, Saint Au- gustin, chape et mitre, tenant un cœur et une crosse ; et à gauche, Saint Jérôme tenant une croix et un livre.

Chêne. H. 33^. L. 25^. C. Davis, Esq., Londres.

JEAN VAN EYCK,

160. Le donateur protégé par Saint Antoine.

Un chevalier, revêtu d'une houppelande, rayée gris et brun, garnie de fourrure, et portant des chausses noires munies d'éperons, prie les mains jointes, le genou gauche à terre, au premier plan d'un paysage. Une épée, portant les saints noms IHESUS maria, est suspendue à sa ceinture. Des bagues ornent le pouce droit et l'index de la main gauche. Derrière lui, saint Antoine, revêtu d'un habit bleu-clairet d'un manteau à capuchon noir, tient un livre et un chapelet dans la main droite et pose la gauche sur l'épaule de son client. Le chapeau de celui-ci, orné de plumes, gît à terre devant lui, et un lévrier blanc, colleté de rouge, regarde son maître. Un écusson d'azur, à la bande d'or accompagnée de six quatrefeuilles d'argent, est suspendu à un arbrisseau un peu en arrière. Au second plan, un valet


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tient la bride d'un cheval blanc. Fond de paysage : à droite, un pasteur veille sur ses moutons ; plus loin, une rivière, et au delà, des cavaliers et piétons sur un chemin montant, qui conduit vers une ville et une montagne ; à gauche, des rochers escarpés. Sur l'avant-plan, des fleurs.

Bois, cintré. H. 41. L. 24. Le Prince Doria, Rome.

JEAN GOSSART, de Maubeuge.

161. Portrait: PHILIPPE DE BOURGOGNE.

Buste, tourné à gauche, la figure vue de trois quarts ; les mains vues en partie. Les vêtements qu'il porte sont à la mode italienne ; chemise plissée, justaucorps de soie bordé de rouge à taillades, large pelisse de drap d'or et manteau de martre zibeline. Il est coiffé d'un chapeau noir à larges bords orné de petits boutons et d'un médaillon avec deju*»B reliés par un lacs d'amour, et il porte le collier de la Toison d'or.

Philippe, bâtard de Philippe, duc de Bourgogne, eut pour mère Marguerite van der Post. Il fut amiral de Flandre. Envoyé comme ambassadeur au Pape Jules II, il fut accompagné par Gossart ; après son retour d'Italie, il conduisit l'infante Isabelle, fiancée du roi Chrétien, à Copenhague. En 1 5 17, il devint évêque d'Utrecht et mourut le 7 avril 1524.

Chêne. H. 46. L.2/i. Percy Macquoid, Esq., Londres.

Un autre portrait de Philippe, buste tourné à droite, attribué à Luc de Leyde, est conservé au Musée d'Amsterdam.


INCONNU c.1520.

162 Diptyque Panneau de droite : face. La SAINTE VIERGE AVEC l'Enfant Jésus.

Marie, vue à mi-corps, la figure tournée à gauche, est vêtue d'une robe rouge et d'un manteau bleu posé sur sa tête. Elle tient entre les bras l'Enfant dont la tête repose contre son sein.

Panneau de gauche : face. PORTRAIT DE GUILLAUME BlBAUE.

Le vénérable Chartreux, vu à mi-corps, est tourné à droite les mains jointes en prière. Fond d'or.

Revers. LA CROIX AVEC LA COURONNE D'ÉPINES ET LES CINQ PLAIES ENTOURÉES DE RAYONS.

Au pied de la croix, un calice, des plantes et une tête de mort. Au bas du cadre on lit: Guiliehnitî Bibaucius primas tolius ordinis Cartn- siensium Obiit Gratianoftoli anno ij/j.

Guillaume Bibaue,né à Thielt vers 1484, fit ses études à Louvain; il dirigea


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ensuite une école latine à Gand ; entra à la Chartreuse du Val-de-Grâce, à Gand, en 1500, devint prieur de la Chartreuse de Gertruidenberg, et fut nommé ensuite visiteur de l'ordre. Il en fut élu général en 1 521, et occupa cette charge jusqu'à sa mort, arrivée le 24 juillet 1535.

Chêne. H. 25e. L.15^. I\l e LA COMTESSE DE LlEDEKERKE.

BERNARD VAN ORLEY, 1520.

163. Polyptyque : centre. La MORT DE LA VIERGE.

Dans la partie inférieure, sur un ht drapé de rouge, la Sainte Vierge rend son âme à Dieu. Saint Pierre, à droite, muni d'un goupillon, lui met un cierge entre les mains. A sa gauche, Saint Jean, qui tient une palme, la bénit ; un troisième apôtre, agenouillé au côté droit de Saint Pierre, tient une croix de procession ; les autres sont groupés autour. Au fond, deux fenêtres ornées de vitraux peints: au-dessous, un banc à dossier sculpté. A l'avant-plan,à gauche, une crédence,couverte d'une nappe,sur laquelle se trouvent un Crucifix et une pyxide, ainsi qu'un cierge allumé ; contre le mur, au-dessus, les tables de la loi ; un des apôtres semble vouloir consoler un disciple qui s'est affaissé devant la crédence ; sur le bord du vêtement de ce dernier se trouve en lettres d'or : maria ia in kopen van den kotn. Au-dessus de cette scène on voit la Vierge, portée par neuf anges vers le ciel, où siègent, sur un trône d'or, les trois personnes de la Sainte Trinité, vêtues de rouge, couronnées de tiares et tenant des sceptres.

Volets supérieurs : face. LA PRESENTATION DE LA VIERGE, et

l'Annonciation.

Volets inférieurs: face. A droite, LA VISITATION et LA NATIVITÉ.

A gauche, la Présentation au Temple et l'Adoration des Mages.

Revers. LA MESSE DE SAINT GRÉGOIRE ; LES DONATRICES PRO- TÉGÉES par Sainte Catherine et Sainte Gertrude.

Dans la partie du milieu, le Christ apparaît sur l'autel, entouré des emblèmes et des instruments de la Passion. Sur les deux panneaux extrêmes, on voit deux Béguines priant à genoux ; celle de droite protégée par Sainte Cathe- rine, qui, une main posée sur un glaive, porte dans l'autre un fragment d'une roue de torture. La Béguine, sur le panneau à gauche, est accompagnée de Sainte Gertrude, qui tient une crosse et une coupe ; des souris grimpent sur sa crosse et sur son habit. Le fond de ces deux panneaux est formé par une tenture verte à dessins d'une nuance plus forte. Sur le bord inférieur se trouve : Dit es ghemackt an/10 xv c xxden xj dach Augusti.

Bois. H. centre, 153 ; volets supérieurs, 36 ; inférieurs, 69. L. centre, 105; volets supérieurs, 21 ; inférieurs, 23. Hospices civils Bruxelles.


— 70 — BERNARD VAN ORLEY. 164. Charles V.

L'empereur sur un cheval blanc s'avance en tenant une flèche dans la main droite, et les rênes du cheval dans la gauche, qui repose sur la poignée de son épée. A terre on voit un roi Maure qui, de la main gauche, serre un sceptre, et lève la droite pour implorer la miséricorde du con- quérant. L'empereur est revêtu d'une armure fort riche, de manches en soie, et d'un casque avec plumes. De longues bottes en basane, munies d'éperons, complètent son costume. Le Maure porte une robe bleu-foncé, doublée de fourrure, et de larges manches en soie changeant vert et rouge ; sa coiffure consiste en un chapeau conique jaune-verdâtre, doublé de blanc et garni d'une couronne. Le groupe est pour ainsi dire encadré par un arc en style Renaissance; au fond, on voit un mur sur lequel un arbrisseau a pris racine, et un coin du ciel.

Chêne. H. 36. L.26. The Earl OF Northbrook, Londres.

Col. : S. Rogers ; T. Baring.

Exp. : Burlington Fine Arts Club, 1S92, n° 60 ; New Gallery, 1899-1900, n° 60.


INCONNU.

165. Volets d'un triptyque. SAINTE MARIE MADELEINE ET SAINTE

Marie d'Egypte.

Les deux pénitentes, nues, mais le corps en grande partie voilé par une chevelure abondante, sont agenouillées sur l'herbe ; la Madeleine, tournée à gauche, lève les mains jointes en prière; devant elle, sur le sol. le vase à par- fums, vide, avec son couvercle à côté. Vis-à-vis de la Madeleine Sainte Marie d'Egypte, les mains entrelacées, implore la miséricorde de Dieu ; devant elle, sur l'herbe, trois pains. Au second plan, une rivière, et au delà, des arbres et des rochers.

Chêne. H. 29^. L. 20. MM. P. et D. Colnaghi, Londres.


JOACHIM PATENIR.

166. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, assise, offre le sein à l'Enfant qu'elle soutient du bras droit. Fond de paysage ; à droite, au deuxième plan, une ferme ; plus loin des arbres, et au delà, une montagne avec des bâtiments.

Chêne ; cintré. H. 15. L.ioi. M. G. Dreyfus, Paris.


— 71 — JEAN PRÉVOST, de Mons, 1525 4 167. Le Jugement dernier.

Au milieu le Christ est représenté assis sur un arc-en-ciel; il a la main droite posée sur la plaie de son côté, tandis que de la gauche il tient levé le glaive de la Justice. Sur ses genoux un livre ouvert. A droite la Sainte Vierge montre le sein à son Fils, dont elle semble implorer la miséricorde. A gauche, S. Jean- Baptiste. Derrière ces personnages, une foule de bienheu- reux. Au-dessous du Christ, deux anges portent une croix et sonnent des trompettes. Plus bas, la terre et la mer rejettent leurs morts. A droite, la Jéru- salem céleste, à gauche l'Enfer, représenté par une cité en feu. Sur l'avant- plan un ange présente un habit à une bienheureuse. Au deuxième plan une foule d'élus entrent dans la Jérusalem céleste. A gauche une femme est agenouillée sur le bord d'un lac de feu ; dans son désespoir elle s'arrache les cheveux ; un monstre s'apprête à la saisir. Le dernier plan représente la mer, bordée par une vaste plage de sable. Sur cette mer on remarque des vais- seaux, dont plusieurs abordent et débarquent divers groupes : les uns sont conduits par des anges ; des démons entraînent les autres.

Prévost reçut pour la peinture de ce tableau, qui fut placé dans la salle des échevins, à l'étage de l'Hôtel-de-ville, la somme de 20 livres 12 escalins de gros. Il paraît qu'il avait introduit parmi les réprouvés des figures d'ecclé- siastiques, ce qui donna lieu plus tard à des protestations. En 1550 Pierre Pourbus, par ordre du magistrat, effaça le char avec les ecclésiastiques qui s'y trouvaient représentés.

Bois cintré. H. 117. L. 165. Musée communal, Bruges.

Décrit au long dans Le Beffroi, iv, 205, 216. Bruges, 1S76.

JEAN PRÉVOST, de Mons. 168. Le Jugement dernier.

Le Christ en gloire, entre deux anges qui sonnent des trompettes et tien- nent l'un un lys blanc, l'autre un glaive. A droite la Sainte Vierge, qui montre son sein et implore la miséricorde de son Fils; auprès d'elle, trois saintes ; à gauche S. Jean Baptiste, qui prie les mains jointes, et deux autres saints. Deux anges aux pieds du Christ reçoivent des livres que leur présentent les ressuscites. Un jeune homme soutenu par un ange lui présente un rouleau. Au deuxième plan, à droite, les élus entrent au Paradis. A gauche, des monstres emportent les damnés. Chêne. H. 6S. L. 6i|. M. Ed. F. Weber, Hambourg.

ÉCOLE DE BRUGES: XV™ siècle. 169 Le Jugement dernier.

Le Christ, ceint du perizonium et vêtu d'un manteau rouge, est assis sur l'arc en ciel, les pieds posés sur un globe en cristal. Adroite, la Sainte Vierge à genoux, les mains jointes, vêtue d'une robe bleue, d'une guimpe et d'un.


voile blanc, et d'un mar. teau bleu posé sur la tête. A gauche, Saint Jean- Baptiste, vêtu d'une peau de chameau et d'un manteau gris. Une branche de lys et un glaive sont posés horizontalement à droite et à gauche delà tête du Christ. Ces figures se détachent sur un fond d'or et sont vues, à travers une ouverture dans le ciel entourée de nuages. Au-dessous, quatre anges sonnent des trompettes. En bas les morts ressuscitent. La plupart lèvent vers le Christ leurs mains jointes ; d'autres paraissent être en proie au désespoir. Cnene. H.108. L. 97. Le Vicomte Ruffo de ^vneval, Bruxelles.

ALBERT CORNELIS, 1517-1522.

170 Panneau central d'un triptyque, découpé en liant en forme d'un arc en accolade. Le COURONNEMENT DE LA Sainte VlEKGE.

Dans la partie supérieure du tableau se trouve un trône à haut dossier, avec un dais sculpté en style flamboyant. Sur le trône, à droite, est assis le Père Éternel qui tient un livre : à sa gauche se trouve le Christ, ayant un globe, surmonté d'une croix, à la main gauche. Ils soutiennent une riche couronne qu'ils vont placer sur la tête de Marie agenouillée devant le trône, les mains jointes. Au-dessus plane la Sainte Colombe. Autour du trône sont groupés les neuf chœurs des anges ; à droite, les Séraphins ; à gauche, les Chéru- bins. Les Trônes se trouvent en face de la Sainte Vierge ; à droite, derrière les Séraphins, se tiennent les Dominations portant des sceptres. Les Vertus, qui occupent la même position au côté gauche du tableau, sont munies, les unes, d'un flacon en cristal, les autres d'une boîte en argent. Derrière les Trônes se trouvent les Puissances ; les unes tiennent une croix à longue hampe ; les autres lèvent un glaive nu. Derrière les Dominations le peintre a placé les Principautés ; la plupart d'entre elles tiennent une longue verge ; deux ont une masse à sommet triangulaire, et une troisième, une courte baguette. Du côté opposé, derrière les Vertus, sont les Archanges à genoux ; les uns tiennent une navette avec cuillère ; les autres, un encensoir; ce sont les symboles des prières des justes, que les Archanges offrent à Dieu. Au centre de l'avant-plan se trouvent les Anges groupés autour de saint Michel, qui, revêtu d'une riche armure et d'une chape en brocart, se tient debout ; il porte dans la main droite, un long bâton terminé en croix tandis que la gauche repose sur un bouclier. A chaque côté de Saint Michel se trouvent des Anges, occupés à inscrire des noms sur des feuilles de vélin, celles du Livre des Élus. Sur une de celles-ci on peut lire les noms du peintre et de quelques-uns de ses parents. Dans l'angle droit du panneau, Cornelis a représenté le roi David en buste, à une échelle beaucoup plus grande que les anges ; il tient une banderole, sur laquelle est inscrit le verset : Adorate ewn omîtes angeli eius. Au coin opposé se trouve le prophète Ézéchiel ; sur la banderole qu'il tient, on lit : Benedicta gloria domini de sancio loco suo.

Chêne. H. 168.L. 176. Église Saint-Jacques, Bruges.

Peint pour la Gilde de Saint-Tiomas (tondeurs et foulons), qui avaient leur chapelle dans

l'église Saint-Jacques.

Pour une description détaillée de ce tableau, suivie de documents curieux y relatifs, voir

Le Beffroi, 1, 1-22, Bruges, 1S63, et \a.Revuede V Art chrétien, 5 e S., toro. XII, Bruges, 1901.


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INCONNU.

171. Saint Bruno se retirant a la Chartreuse.

A droite, un pont, sur lequel une maison. Le saint, portant un bouquet de rieurs, s'avance, le long d'un tapis étendu sur l'herbe, vers des rochers. Dans le lointain on voit une église à trois tours.

Chêne. H. 22. L. 32. Le Baron Beïhune, Bruges.

GÉRARD DAVID.

172. Saint Jérôme.

A droite, un arbre auquel est attaché un grand Crucifix, devant lequel est agenouillé Saint Jérôme. Vêtu d'une tunique grise, il tient dans la main droite une pierre, avec laquelle il se frappe la poitrine. A côté du saint est couché un lion, derrière lequel il y a un manteau et un chapeau de cardinal. Fond de paysage montagneux, avec eau, bois, rochers et château.

Chêne. H. 35^. L. 24. MM. C. et G. de Somzée, Bruxelles.

INCONNU.

173. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, vue jusqu'aux genoux, assise, offre le sein à l'Enfant qu'elle porte sur un linge. Elle est vêtue d'une cotte avec manches serrantes en brocart, d'une robe rouge cramoisi garnie de petit- gris, et d'un manteau bleu bordé d'un galon d'or. Un couvre-chef en toile blanche, dont le bout est ramené sur la poitrine, complète son costume. Deux anges tiennent une couronne au- dessus de sa tête. Fond d'or.

Chêne. H.49. L.31I. Musée Suermondt, Aix-la-Chapelle.

INCONNU.

174. Triptyque: centre. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus.

Au premier plan d'un paysage, la Sainte Vierge, assise et vue jusqu'aux genoux, a un œillet rouge dans la main droite, et soutient l'Enfant couché contre son bras gauche. Elle est vêtue d'une robe brune et d'un manteau bleu posé sur la tête. A côté se trouvent des buissons et des rochers. Au se- cond plan, une rivière avec des cygnes ; au delà, des piétons et, dans le loin- tain, des montagnes. Deux anges tiennent une couronne au-dessus de la Vierge; plus haut, la Sainte Colombe, et au ciel le Père éternel qui étend la main pour bénir.

Catalcpue T. 10


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Volet de droite. Sainte Catherine.

Vue à mi-corps, elle tient une roue brisée et pose la main droite sur la poignée d'un glaive.

Volet de gauche. SAINTE Barbe.

Elle porte une branche d'olivier à la main gauche ; l'autre est posée sur un livre, Chêne. H.4S. L.centre, 33I ; volets, 15J.

M e MAYER-VAN DEN BERGH, Anvers.

INCONNU.

175. Volet de droite dun triptyque : face. LE DONATEUR PROTÉGÉ tar Saint André.

Le personnage, à genoux, est accompagné de ses deux fils, dont le plus jeune était déjà mort lorsque ce tableau fut peint. Fond de paysage avec arbres et des rochers couronnés par un château.

Volet de gauche: face. La Donatrice protégée par Sainte Ca- therine.

La dame est accompagnée de ses deux filles. Fond de paysage avec arbres et rochers.

Revers. L'ANNONCIATION.

Chêne. H. 36. L.2i|. MM. C. ET G. DE Somzée, Bruxelles.

HANS MEMLINC.

i;6. Le Père Éternel entouré d'anges.

Le Père Éternel est assis,revêtu d'une robe pourpre et d'une chape rouge cramoisi, à larges orfrois, ornés de figures de séraphins et de chérubins, et maintenue par une bille trilobée ; coiffé d'une couronne impériale, il lève la main pour bénir et tient un globe en cristal surmonté d'une croix à longue tige en orfèvrerie. Quatre anges, revêtus d'aubes, jouent sur des instru- ments de musique, une mandoline, un psaltérion, une harpe et une viole. Fond d'or.

LA MORT.

Une figure de mort, tenant une longue banderole qui porte : Ecce finis hominis. Comparatifs sum hito et assimulaius sum faillite et cineri. Cette figure se trouve debout, à côté dune fosse ouverte, à travers laquelle est placée une dalle bleue où l'ont voit un squelette entouré d'une inscription. Fond noir.


— /b — L'enfer.

L'enfer est figuré par un monstre hideux, dont on ne voit que la gueule dans laquelle des damnés se débattent parmi les flammes qui en sortent ; au-dessus d'eux danse un démon, en déployant une banderole sur laquelle on lit : In inferno nvlla est redemptio.

La vanité.

Une jeune femme, nue, chaussée de sandales, est debout dans un pré. Sa chevelure, retenue par un bandeau orné de perles et de pierreries, inonde les épaules et le dos. Elle tient un miroir dans lequel elle contemple son image. Autour d'elle croissent des fleurs ; des anémones, des renoncules, pissenlits, etc. A droite se trouve un caniche, et à gauche sont couchésdeux lévriers. Le pré est traversé par une rivière avec un pont et un moulin à eau; devant la porte on voit le meunier avec un baudet chargé de sacs ; au delà, des champs ondulants, avec arbres, une maison à pignons et dans le lointain une église.

Une tête de mort.

Dans une niche cintrée on voit un crâne; sur le mur on lit les paroles très connues de Job: Scio enim qvod redemptor mevs vivit et in no-

VISSIMO DIE DE TERRA SURRECTVRVS SVM ET RVRSVM CIRCVMDABOR PEI LK MEA ET IN CARNE MEA VIDEBO DEVM SALVATOREM MEVM IOB XIX° CAP°

Armoiries.

Sur un fond vert se détache un écusson a argent, au griffon de gueules armé et becqué d'or, au chef d'azur à trois fleurs d'or à la bordure de gueules, timbré d'un heaume avec bourlet d'argent et de gueules ; cimier, une jambe de griffon tenant un besant. Au-dessus, la devise : Nul bien sans peine.

Musée de Strassburg.

INCONNU.

177. Triptyque : centre. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus.

Marie, vue de face, assise sur un trône, porte le petit Jésus couché sur ses bras. Il a une pomme dans la main gauche. Un livre muni d'un four- reau rouge et un vase à deux anses avec des ancolies et des roses, se trouvent sur le trône à gauche. Deux anges tiennent une couronne au-dessus de la Vierge. Fond, une tenture en brocart.

Volet : face.

Deux anges : l'un, en aube, joue de la mandoline, l'autre, en aube et man- teau rouge, pince de la harpe.

Revers : Grisaille

Saint Jérôme à genoux devant un Crucifix, sur une colline, au pied de la- quelle est couché un lion. Le saint se frappe la poitrine avec une pierre. Bois. H. 34. L. centre, 25 ; volets, 9. M. Lotman, Berne.


- 76- INCONNU.

178. La Mater dolorosa, vers 1530.

Au milieu, dans une niche en style Renaissance, on voit assise la Mère du Sauveur, revêtue d'une robe et d'un ample manteau bleu-verdâtre ; sa tête est couverte d'un voile blanc ramené autour du cou. Le type de cette Vierge, son attitude avec la tête baissée et les mains entrelacées qu'elle laisse tomber sur ses genoux, exprime admirablement l'intensité de sa douleur. L'ombre de l'hémicycle qui est derrière elle ajoute encore à l'effet produit. Tout autour, de petits tableaux, encadrés dans des motifs d'architecture, représentent les sept douleurs de la Vierge.

En commençant en bas, à droite, on voit d'abord la Circoncision, compo- sition qui comprend une douzaine de figures. — Puis, au-dessus, la Fuite en Egypte,dont certains motifs paraissent empruntés à la gravure d'Albert Diirer. — Tout en haut la Vierge et S. Joseph sont sur le point d'entrer au Temple, où quatre docteurs,vivement étonnés, entourent l'Enfant Jésus. — Au milieu le Christ portant la Croix; deux soldats l'entraînent au moyen d'une corde ; un troisième, armé d'un gros bâton, marche à côté, et Simon lève le montant de la Croix pour en alléger le poids ; à gauche, une femme s'avance, munie d'un linge blanc pour essuyer la face du Christ. — Au côté gauche du tableau se trouve représenté le Sauveur mort sur la croix, entre la sainte Vierge et saint Jean ; la Madeleine se tient à genoux. — Au-dessous, laDéposition du Christ: aumilieu,la Croix; un peu vers lagauche,Marie embrasse le corps de son Fils déposé sur un linceul que tient S. Jean ; à droite, la Madeleine, verse le contenu d'un vase sur les plaies des pieds; à gauche, Salomé, les mains entrelacées, s'est jetée à terre et devant elle on voit les trois clous A droite de la Croix est Marie Cléophas en prière. — Tout en basjoseph d'Ari- mathie et Nicodème,avec une troisième personne, déposent le Christ dans un sarcophage, à l'entrée d'une grotte ; Marie s'incline profondément, les mains jointes. A gauche, les trois Maries pleurent le divin Maître.

Quatre de ces compositions ont des fonds de paysages avec une foule de détails, malgré l'espace restreint qu'ils occupent.

Chêne. H.13H. L. 13SI. L'église de Notre Dame, Bruges

INCONNU, vers 1530.

179. Diptyque : panneau de droite. Les DONATEURS ET LEURS ENFANTS PROTÉGÉS PAR SAINT GEORGE ET SAINTE BARBE.

A gauche, le donateur, George van de Velde, prévôt de la confrérie du Saint-Sang, à genoux, les mains jointes en prière. Il est vêtu d'une robe écarlate, ouverte sur la poitrine, laissant voir un bout de chemise. Au-dessus il porte une large robe noire, dont le bord, du côté gauche, est orné dans toute sa longueur d'une broderie ; à la partie supérieure on voit le pélican symbolique se déchirant la poitrine et faisant jaillir son sang sur ses petits; il est entouré de branches d'épines qui descendent, en s'entrelaçant, jusqu'en


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bas ; le fond est goutté de sang. Debout, à côté de lui et la main droite posée sur son épaule, est saint George, revêtu d'une armure d'acier et coiffé d'un bonnet brodé d'or, ayant le dragon à ses pieds. Derrière le donateur se trouvent ses neuf fils; trois d'entre eux, de même que leur père, sont désignés par de petites croix comme étant déjà morts lorsque ce diptyque fut peint. Vers le milieu du panneau, sur le même plan que le donateur, se trouve sa femme Barbe Le Maire, dans l'attitude de la prière. Elle est vêtue d'une robe rouge et d'un large manteau noir garni de fourrure brune ; elle tient un livre d'or et porte une chaîne d'or au cou ; un rosaire d'ambre est suspendu à l'écharpe lilas qui lui sert de ceinture. Près d'elle, Sainte Barbe, tenant la tour emblématique d'une main et une palme de l'autre ; elle est revêtue d'un manteau rouge et coiffée d'un couvre-chef en toile fine. Derrière la mère sont agenouillées ses huit filles dont cinq sont indiquées comme étant déjà mortes. Fond de paysage, où l'on voit, à droite, deux paysans sur un chemin, et à gauche, une ferme avec un pigeonnier, une charrette, des dindons et des poules, une rivière et un château.

Sur le bas du cadre se trouvent deux écussons, l'un porte de sinople au chevron d'or, accompagné au franc canton dextre d'une coquille de même, Van de Velde; l'autre porte parti au I er Van de Velde, au 2 e d'azur à une coquille en chef et un croissant de lune en pointe d'or, et au franc canton dextre d'or à une rose de gueules, Le Maire.

George van de Velde, fils de Marc, conseiller de la ville de Bruges en 1504,6, 14, 15 ; trésorier en 1508, 10, 16; chef-homme en 1509, 18, 22; échevin en 1 5 1 1, 21 ; bourgmestre de la commune en 1517 ; prévôt de la confrérie du Saint-Sang en 1517. Il mourut le 28 avril 1528. Sa femme Barbe Le Maire, fille de Jean et de Pasquette Brieschilt, décéda le 23 juin 1535. Tous les deux sont enterrés dans l'église de Notre-Dame. Dans le Ptenarium fundationum de cette église, il est dit que la veuve Van de Velde était fes/o Doiorum Virginis Mariœ multum affectata.

Chêne. H. 144. L. 144. Musée royal, Bruxelles.

Provient de l'église de Notre Dame à Bruges. Passa dans la collection du duc

d'Arenberg, qui le céda ensuite au Musée.

JEAN MOSTAERT.

180. Volet de droite d un triptyque. Le DONATEUR PROTÉGÉ PAR SAINT Jean l'Évangéliste.

Le donateur, vêtu d'un justaucorps brun et d'une robe de damas noir, à deux nuances, garnie de fourrure brune, est agenouillé à terre, les mains jointes en prière. Une bague orne le petit doigt de la main droite. Derrière lui, son fils, jeune garçon qui a un Crucifix sur la poitrine. A côté d'eux, Saint Jean l'Évangéliste, vêtu d'une robe verte et d'un manteau rouge, fait le signe de la croix sur une coupe qu'il tient en main, et d'où s'échappe un dragon.

Volet de gauche, La donatrice protégée par Sainte Barbe.

La dame est vêtue d'une cotte noire à manches serrantes, taillée en carré


- ;S -

sur la poitrine, laissant voir une chemisette en toile fine ; au-desssus elle porte une robe à larges manches garnie de fourrure. Le deuxième et le petit doigt de la main droite et le quatrième de la gauche, sont ornés de bagues. A sa ceinture, qui est ornée de plaques ciselées, est suspendu un chapelet à grains de corail. Un voile diaphane recouvre la coiffe dans laquelle ses cheveux sont enfermés. Trois filles sont agenouillées auprès de leur mère : une d'elles a un Crucifix sur la poitrine. Elles sont protégées par Sainte Colombe (?) qui tient un livre ouvert. Elle est couronnée, vêtue d'une robe rouge et d'un manteau noir. Ses cheveux tombent en longues mèches sur ses épaules. Fond de paysage avec un château, une tour et des arbres. Dans le lointain, des montagnes. Chêne. H. 84. L.28^. M. R. von Kaufmann, Berlin.

INCONNU.

181. Diptyque : panneau de droite. UNE DONATRICE PROTÉGÉE PAR Sainte Marie Madeleine.

La scène se passe dans un intérieur. La dame, agenouillée à droite sur le carrelage, est vêtue d'une robe de velours brun, bordée d'hermine, dont les manches serrantes sont évasées aux poignets. La robe, taillée en pointe et fendue par devant, est attachée sur la poitrine au moyen d'un joyau. La dame porte une coiffe en toile fine et un couvre-chef noir, un large collier et une bague sur l'index de la main droite ; un rosaire terminé par une médaille. A gauche, Sainte Marie Madeleine, vue de face, la figure tournée du côté gauche, étend la main droite pour appeler sur sa cliente l'attention de la Madone, peinte sans doute sur l'autre panneau, et tient dans la gauche le vase à parfums qui est son emblème. Elle porte une chemisette en toile fine, un corsage taillé en carré que laisse voir l'échancrure de la robe rouge de dessus, bordée d'un galon orné de pierres fines, et sur le tout, un manteau vert, retenu aux épaules par deux cordelettes attachées à deux joyaux. Ses cheveux sont cachés sous un couvre-chef, en toile fine, retenu par un bandeau orné du Saint Nom sur le devant. Sur ce couvre-chef est posée une coiffe our- lée de perles et un voile transparent ramené et épingle au cou. A gauche, un rideau rouge, à longs plis. Chêne. H.55. L.40. MM. C. ET G. de Somzée, Bruxelles.

JEAN MOSTAERT

182. Sainte Marie Madeleine au désert.

Au premier plan, à droite, un ange, debout, et soutenant un grand Cruci- fix, apparaît à la Madeleine, agenouillée sur le sol, les mains jointes, priant d'un livre enluminé, posé sur un rocher. Elle est vêtue d'une chemise plissée, en toile fine, et d'un manteau rouge ; une coiffe diaphane et un couvre-chef blanc complètent son costume A côté d'el'e, sur l'herbe, le vase aux par- fums. Fond de paysage avec rochers et montagnes. A gauche, on voit la sainte pénitente couchée dans une grotte.

H. 39. L. 30. MM. C. et G. de Somzée, Bruxelles.


— 79 — LE MAITRE de la " MATER DOLOROSA ".

183. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus, le donateur et sa famille.

Au centre de la composition, la Sainte Vierge, vue de face, est assise sur un trône muni d'un coussin en brocart rouge, bleu et or. Ce trône est placé sous un baldaquin auquel est suspendu un drap d'honneur. Marie est vêtue d'une cotte à manches serrantes, brunes, d'une robe bleue à larges manches garnie de petit-gris et d'un fichu noué sur la poitrine. Sa chevelure brune, en partie couverte par un voile blanc, tombe en boucles sur ses épaules. Un ample manteau rouge complète son costume. De la main gauche elle soutient le petit Jésus assis sur ses genoux et lui offre le sein. A droite, le donateur, âgé de 34 ans, vêtu d'une chemise plissée et d'une robe garnie de fourrure brune ; les quatrième et cinquième doigts de la main droite sont ornés de bagues. Derrière lui, un garçon et une fille, déjà morts à l'époque où le tableau a été peint. A gauche, la donatrice, âgée de 33 ans ; elle porte une cotte écarlate à manches serrantes et une robe garnie de fourrure, taillées en carré, laissant voir une chemisette de toile fine et des manchettes. Un chapelet en corail rouge est suspendu à sa ceinture. Derrière elle sont agenouillés son fils âgé de 9 et sa fille âgée de 5 ans. Au fond, un mur de maçonnerie, sur lequel se promènent deux paons et une paonne. Chêne. H. 65^. L.62|. The Earl of Northbrook, Londres.

Exp. : New Gallery, 1899-1900, n° 67

LE MAITRE de la " MATER DOLOROSA".

184. Triptyque : centre. La PRÉSENTATION DU CHRIST.

A gauche, Siméon tend les mains, recouvertes d'un drap blanc, pour "rece- voir l'Enfant Jésus qui se tient à la robe de sa Mère ; à droite, S. Joseph, et au delà de la table, la prophétesse Anne. Entre elle et le prêtre on voit, à ge- noux, une religieuse, vêtue d'un habit blanc avec voile noir ; cette religieuse est Anne Le Gros, fille de Jean et de Guidonne de Messeye. Au haut du tableau, à gauche, un losange écartelé, au 1 et 4 d'azur au chevron d'or accompagné de trois sautoirs d'argent, Le Gros ; au 2 et 3 d'argent à trois bandes d'azur, de Messey. Volet de droite. LE DONATEUR PROTÉGÉ PAR S. PHILIPPE.

Philippe Wielant* fils de Jean, chevalier, seigneur d'Eversbeke, Lande- ghem, etc. à genoux, accompagné de S. Philippe. Au haut du panneau, un écusson d'argent à trois fusées d'azur, timbré d'un casque d'argent, orné d'un bourlet et de lambrequins d'argent et d'azur ; cimier : une tête de Maure tortillée d'azur et d'argent.


  • La fille aînée de Philippe Wielant fut la première femme de Ferry Le Gros, frère d'Anne,

la religieuse pourtraitée sur le panneau central. Jeanne van Halewyn décéda le 10 avril 15 10.


— 8o —

Volet de gauche. LA DONATRICE PROTÉGÉE PAR S. JEAN L'ËVAN- GÉLISTE.

Jeanne van Halewyn, fille de Jean, épouse du donateur, à genoux, pro- tégée par le disciple bien- aimé. Au haut du panneau, un losange parti au I er IVielant; au 2 e d'argent à trois lions de sable 2 et i, Van Haleivynj brisé d'un écusson d'azur au chef d ; hermines à la bordure engrêlée de sable, de Lichtervelde. Chêne. H.6o. L. centre, 42 ; volets, 16. Eglise du Saint Sauveur, Bruges.

GÉRARD DAVID.

185. SS. André, Michel et François, et le Calvaire.

Au centre de la composition, au premier plan, Saint André, lisant un livre qu'il tient de la main droite ; le bras gauche est posé sur une croix en sautoir. A droite, Saint Michel, revêtu d'une armure d'or et d'un manteau de damas vert et gris, doublé de rouge, retenu par une torsade. Sa tête est ceinte d'un diadème ; il tient un glaive et une croix. A gauche Saint François, revêtu de l'habit gris, lève les mains, laissant voiries stigmates.

Dans la région supérieure on voit le Christ mort sur la croix ; la Sainte Vierge, les mains jointes, enveloppée d'un manteau bleu, posé sur la tête, au- dessus du couvre- chef blanc ; à gauche, Saint Jean, tenant les deux mains levées. Au pied de la Croix la Madeleine, à genoux, embrasse l'instrument de de la Rédemption. Des soldats et d'autres personnages se dirigent vers une ville au delà de laquelle s'étagent des montagnes. A droite, des rochers domi- nés par un château. Chêne. H. 129. L.So. M. Ch. Sedelmeyer Paris.

INCONNU.

186. Le calvaire.

Le Christ en croix occupe le milieu de la composition. A droite, la Sainte Vierge, les mains entrelacées au-dessus de la tête, s'affaisse. Saint Jean et Sainte Marie Madeleine la soutiennent. Marie est coiffée d'un couvre-chef blanc qui est ramené sur la poitrine ; au-dessus d'une robe bleue elle porte un manteau bleu qui est tombé des épaules jusqu'à la taille. Saint Jean est vêtu de rouge. La Madeleine porte une cotte en brocart bleu et or et une robe en damas cramoisi à deux nuances doublé de petit-gris ; les bouts de son couvre-chef tombent sur l'épaule droite et sur le dos. Derrière ce groupe se trouvent deux autres saintes femmes, l'une vêtue de bleu ; l'autre, qui lève les bras au ciel, porte des manches serrantes bleues, une cotte en brocart rouge et or et un surcot vert. A l'autre côté de la Croix on voit le centurion conversant avec deux autres personnages, et à l'extrême gauche Longin et un autre soldat, qui tient un petit garçon par la main, lèvent le bras vers le Christ. Derrière eux,un rocher. Fond de paysage avec une ville au deuxième plan. Bois. H. 47^. L. 33 E. Novak, Prague.


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LE MAITRE de la " MATER DOLOROSA ".

187. Saint Luc.

Saint Luc, vu à mi-corps, la main droite posée sur la tête d'un bœuf, tient un tableau représentant la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus. Le saint est vêtu d'une robe bleue et d'un manteau rouge cramoisi, et coiffé d'un couvre- chef bleu. Fond de paysage ; à droite, des arbres ; à gauche, des fleurs, de l'eau, une ville et des montagnes. Chêne. H. 42^. L. 31^ MM. P. et D. Colnaghi, Londres.

JEAN MOSTAERT.

188. Sainte Marie- Madeleine.

Elle est debout devant une armoire, lisant un livre qu'elle tient entre les mains. Elle est vctue d'une cotte verte à manches justes et d'une robe rouge taillée en carré, laissant voir une chemisette en toile fine plissée. Une coiffe diaphane et un voile en batiste complètent son costume. Une bague orne l'index de la main gauche. Sur l'armoire le vase à parfums, en cristal, avec monture en or. Fond, une tenture.

Chêne. H.44I. L.33. Le Prince Doria, Rome.

INCONNU, 1522.

189. Diptyque: panneau de droite. Le CHRIST PORTANT LA CROIX.

Le Christ — buste — couronné d'épines, les mains entrelacées, les poi- gnets liés avec une corde; la Croix posée sur l'épaule droite. Dans le fond, à droite, on voit les têtes de la Vierge et de Saint Jean qui pleurent,et à gauche, un soldat et deux démons.

Volet de gauche. PORTRAIT D'UN FRÈRE MINEUR.

Un frère mineur, tourné à droite, la figure vue de trois quarts ; les mains jointes en prière. Fond vert uni. Sur le cadre qui est primitif on lit: Francisci chorda Iraxit ad se plurima corda. Anno Domini xv c xxij fueram anno- rum liiij.

Chêne. H. 35. L. 25*. HOSPICES CIVILS, BRUGES.

QUENTIN METSYS.

190. Portrait d'un chanoine.

Un chanoine vu à mi-corps, revêtu d'une soutane noire garnie de four- rure martre zibeline, et d'un surplis en batiste plissée. Il porte Paumusse sur le bras gauche, est coiffé d'un béret, et tient des besicles dans la main droite, dont l'index est orné d'une bague. Dans la main gauche il porte un livre relié en rouge. Fond de paysage avec arbres, collines et un chemin montant que

Catalogue T. n


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gravit un paysan ; des champs, un berger veillant sur ses brebis, une église et, dans le lointain, des montagnes. Chêne. H. y$. L. 6ô. Le Prince de Liechtenstein, Vienne.

JEAN GOSSART, de Maubeuge.

191. Triptyque. L'Adoration des Mages, la Descente du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte et la Vierge glorieuse.

La scène principale se passe dans un grand palais en ruines. Du haut d'une galerie, à gauche, sept hommes, de la suite des rois, regardent ce qui se passe. A droite, dans le fond, nombre de cavaliers et d'autres personnes sont réunis devant une hôtellerie. La scène, sur le volet de gauche, se passe à l'in- térieur d'une maison ; au premier plan sont groupés la Sainte Vierge et trois apôtres ; derrière eux, un large escalier conduit à une chambre de l'étage, où sont assemblés les autres disciples. Le peintre a voulu rappeler le texte de l'Écriture où il est question d'un vent impétueux venant du ciel, et rem- plissant toute la maison, et des langues de feu qui se partagèrent, s'arrêtant sur chacun des apôtres.

Bois. H. 36. L. centre 24^; volets, il. Sir Frédéric Cook, Richmond.

Exp. : New Gallery, Londres, 1899- 1900, n°3.

JEAN GOSSART, de Maubeuge.

192. Triptyque. SAINTE CATHERINE ET LES PHILOSOPHES.

Au milieu d'un portique, devant une alcôve, la Sainte debout, vue de face et la tête couronnée, lit un livre qu'elle tient dans une de ses mains, tandis que l'autre repose sur la poignée d'un glaive. A sa droite est assis un docteur, les yeux sur un livre ouvert qu'il tient sur ses genoux. A gauche, deux philo- sophes parcourent un livre posé sur un lutrin. Sur le volet de droite, trois autres philosophes feuillettent également un volume. Au dehors on voit un groupe de huit hommes : les uns consultant un parchemin, les autres écou- tant ce que disent entre eux les philosophes. Sur le volet de gauche, Maxi- min, assis sur un trône, adresse la parole à un philosophe, qui s'incline devant lui. Au-dessus des colonnes règne une frise sculptée, représentant une série de six sujets tirée de la légende de la Sainte. Fond de paysages avec un fleuve ; d'un côté une ville ; de l'autre un palais.

Chêne. H. 109. L.86; volets, 37. Sir Frédéric Cook, Richmond.

Exp.: New Gallery, Londres, 1S99-1900, n°8.

INCONNU.

193. Le Sauveur.

Le Christ, vêtu d'une robe brune; buste,vu de face,la tête ceinte de la cou- ronne d'épines, les mains superposées à hauteur de la poitrine. Chêne, cintré. H. 35. L. 25. Église de Saint Gilles, Bruges.


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INCONNU.

194. Mater dolorosa.

Marie, buste, la figure tournée à droite et vue de trois quarts; les mains jointes en prière. Elle est vêtue d'une robe brune, d'un manteau bleu, et d'un couvre-chef blanc. Fond rouge.

Chêne, cintré. H. 35. L. 25. Église de Saint Gilles, Bruges.

Ces deux panneaux furent achetés par la fabrique de l'église, en 1613, à la veuve d'Antoine Claeissens, pour la somme de six livres de gros.

PIERRE PUCHEEL.

195. Triptyque: centre. La SAINTE VIERGE AVEC L'ENFANT JÉSUS.

Marie, assise et vue jusqu'aux genoux, est vêtue d'une robe bleue à larges manches et d'un manteau rouge. Elle porte, sur le bras gauche, l'Enfant vêtu d'une tunique blanche. Il caresse le menton de sa mère.

Volets : face. Saint Jean-Baptiste et Saint Jérôme.

Fond de paysage avec arbres et rochers ; des fleurs à Pavant-plan.

Revers. Armoiries.

Sur le volet de droite, un écusson d'or, à trois arbres arrachés de sinople, 2 et 1, à la bordure componée de vair, d'or et d'argent à l'aigle déployé de sable, Pardo. Sur l'autre, un losange parti au I er Pardo ; au 2 e écartelé au I er et 4 e de gueules au griffon d'or, ... et au 2 e et 3 e d'or à l'arbre arraché de sitiopie, de Spinosa.

Bois. H. 70. L. centre,4S£ ; volets, 22. Mgr LE Baron Bethune, Bruges.

JEAN VAN HEMESSEN.

196. Les disciples d'Emmaus.

Intérieur. Le Christ lève la main droite et offre le pain au disciple assis à sa gauche. L'autre disciple à droite pose la main sur la poitrine. A Pavant- plan, une cruche d'eau sur une table et un grand bassin en cuivre sur le plancher. Dans le fond, à droite, une niche avec un bassin en cuivre au-dessus duquel est suspendue une puisette. Chêne. H. 24. L. iç.f. C Davis, Esq., Londres.

INCONNU.

197. Volets de triptyque. SCÈNES DE LA LÉGENDE DES SAINTS

Antoine et Paul.

Chaque volet est divisé en quatre compartiments, par des colonnettes et des arabesques en or. La première scène se passe dans une église. Un prêtre lit


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l'Évangile, à un autel placé sous un baldaquin. A droite le jeune Antoine, qui vient d'entrer dans l'église, s'arrête frappé delaparole divine. Au second plan un homme tenant un fouet, et un chien. 2° Antoine distribue à un groupe de pauvres le produit des biens qu'il a vendus. 3 II se construit un ermitage. 4° Le saint, les mains jointes en prière, est assailli par trois démons armés de massues. 5 S. Paul et S. Antoine en conversation, assis à une table recou- verte d'une nappe sur laquelle se trouve une cruche d'eau ; un ange leur apporte un pain. Fond de paysage accidenté ; dans le lointain, S. Antoine, priant auprès de sa cellule, voit des anges portant l'âme de S. Paul au ciel. 6° Dans l'arrière-plan, S. Antoine trouve le corps de S. Paul dans l'attitude de la prière. A l'avant-plan, il enterre Saint Paul ; deux lions creusent la fosse. 7° S. Antoine, très âgé, est assis à gauche ; il lève la main, en s'adressant à sept jeunes moines assis devant lui. Une fenêtre, ouverte au fond de la salle, donne sur une rue. 8° S. Antoine,couché à terre, sur une natte, vient de mou- rir. Deux disciples, agenouillés à ses pieds, le pleurent. Dans le fond on les voit en train d'enterrer leur maître.

Revers. La ville de Nieuport.

Vue prise du port': on voit le quai avec la grande Grue, l'église, le beffroi, l'hôpital, les deux phares, etc.

Chêne. H. 116. L.92. Hôtel de Ville, Nieuport.

Exp. : Bruges, 1867, n° 6.


JOACHIM PATENIR, de Dinant.

198. Le Christ en croix, la Sainte Vierge et Saint Jean.

Le Christ crucifié occupe le milieu de la composition. La Vierge, vêtue de bleu, les mains entrelacées, détourne la tête. Saint Jean, vêtu de rouge écar- late, lève les yeux vers le Sauveur. La Madeleine à genoux embrasse la Croix, le bras gauche étendu jusqu'aux pieds du Christ, sur qui elle fixe le regard ; elle est vêtue d'une robe rose et d'un manteau bleu-clair, qui est tombé de ses épaules et entoure sa taille. Ses cheveux sont enroulés dans un couvre-chef blanc, dont l'extrémité tombe sur l'épaule gauche. Au second plan, on voit Joseph d'Arimathie et Nicodème s'acheminant vers le Calvaire et suivis par un homme qui porte une échelle. A droite, des cavaliers et des piétons s'en vont vers la ville, qui occupe le deuxième plan à gauche ; au delà s'élèvent des rochers. A droite, la vue donne sur un beau paysage avec des montagnes dans le lointain.

Chêne. H. 49^. L.36. Le Prince de Liechtenstein, Vienne.

Il existe de nombreuses copies de ce tableau, entre autres à la Pinacothèque de Munich, à la Galerie Nationale de Londres, et dans la collection Mayer-Van den Beigh à Anvers.


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JOACHIM PATENIR, de Dinar*.

199 Triptyque : centre. LE REPOS SUR LA ROUTE D'EGYPTE.

Au premier plan, la Sainte Vierge, assise sur un tertre, offre le sein à l'Enfant Jésus qu'elle tient sur le bras droit. A droite de Marie et sur un plan plus éloigné, Saint Joseph à genoux prend de l'eau, d'une source qui jaillit d'un rocher ; derrière lui, devant un bosquet touffu, le baudet. Au premier plan, à gauche, croissent des fleurs ; à côté de la Vierge, un panier et un bâton avec une besace. Au-delà d'une rivière, s'étend un paysage mon- tant, avec beaucoup de figures et de maisons ; on y voit le massacre des Innocents, et les soldats d'Hérode interrogeant les moissonneurs.

Volet de droite. SAINT JEAN-BAPTISTE.

Au premier plan, le Précurseur debout. Fond de paysage montagneux; on voit, à droite, le saint, debout sur un monticule, prêchant à un auditoire; plus loin il indique le Christ à ses disciples ; et à gauche, il baptise le Christ dans une rivière qui serpente entre des rochers ; dans le lointain, des mon- tagnes.

Volet de gauche. SAINT CORNEILLE.

Le saint pape est debout, à l'avant-plan d'un paysage. Il est revêtu d'une chape en brocart, à larges orf roi s brodés avec des figures d'apôtres, retenue par une bille trilobée qui est ornée d'une représentation de la Sainte Trinité.Il porte la tiare, et tient une croix à double traverse et un cor. Au second plan, un bosquet d'arbres et une ferme ; au-delà des rochers, au pied desquels la mer.

Chêne. H.no. L. centre, 72 ; volets, 30. M. R. VON Kaufmann, Berlin.

Coll. : Bernstein.

Exu. : Objets d'art prêles, Berlin, 18S3.

JOACHIM PATENIR. t 200. Le repos en Egypte.


Aa*\


Au milieu de la composition, la Sainte Vierge, vêtue de bleu, est assise sur un banc en maçonnerie ; son manteau est tombé des épaules ; elle tient sur le genou droit l'Enfant Jésus, vêtu d'une tunique lilas et tenant un fruit. Sur le sol, devant elle, un panier et un bâton avec une besace. Sur le terrain montant, Saint Joseph cueille des fruits. A droite, une rivière, un moulin à eau, un château et des maisonnettes. Dans le lointain, des montagnes. A gauche, des fleurs de lys auprès d'une source, des moutons sur une colline, une ferme et, au delà, des rochers couronnés par un château.

Chêne. H. 30. L.56. M. R. VON Kaufmann, Berlin.


— 86 — JOACHIM PATENIR.

201. La pêche miraculeuse.

Dans l'avant-plan à droite, on voit deux apôtres dans une barque, occupés à tirer un filet rempli de poissons. Saint Pierre, les mains jointes, marche, sur l'eau, vers le Christ debout sur le rivage auprès d'un arbre. A gauche, le Christ et six disciples sont groupés autour d'un feu, au pied d'un rocher. Un des apôtres tient un plateau avec des poissons. Dans le fond, à droite, un bateau de pêcheurs ; sur les bords très accidentés du lac, des person- nages, des bâtiments et des rochers. A gauche, au fond, un château-fort sur les rochers.

Chêne. H. 30. L.46. SlR Kenneth MuîR Mackenzie.

INCONNU.

202. Le repos sur la route d'Egypte.

La Sainte Vierge soutient, de la main droite, le petit Jésus assis sur un coussin placé sur un parapet. Elle est vêtue d'une robe à manches justes,en brocart d'or, et d'un manteau rouge. Sur le parapet se trouvent des cerises. A droite, Saint Joseph tenant un iruit ; au delà, des arbres et des montagnes rocheuses, les soldats d'Hérode en descendent. A gauche, on voit la Sainte Famille traversant un pont ; dans le lointain, un lac.

Chêne. H. 47. L.34. M. Colnaghi, Esq., Londres.

JOACHIM PATENIR.

203. Saint Jérôme.

Dans l'avant-plan d'un paysage, on voit, à droite, sur un piédestal cylin- drique, à large base, la statue d'un ermite à genoux. Un Crucifix est posé contre le piédestal ; une discipline se trouve sur le sol. Saint Jérôme, agenouillé au centre du tableau, se frappe la poitrine avec une pierre ; son chapeau gît sur le gazon devant lui. A l'extrême gauche on voit le lion. Au second plan, deux hommes avec un baudet et un chien s'acheminent vers la porte d'une ville; au delà on remarque des rochers ; à gauche, deux droma- daires, plus loin un moulin à vent.

Chêne. H. 36. L.47. M A. De Meester, Bruges.

JOACHIM PATENIR.

204. Saint Jérôme.

Au premier plan d'un paysage, Saint Jérôme, à genoux devant un Crucifix posé contre un arbre, se frappe la poitrine avec une pierre. Son manteau est jeté sur les branches d'un arbre sec, et son chapeau sur le sol. Une


rivière, animée par deux cygnes et traversée par un pont rustique, sépare l'avant-plan d'une prairie, où un berger veille sur des brebis. Plus loin, un homme avec un baudet, et un autre avec deux chameaux s'acheminent sur une route, qui longe un monticule où s'é'ève une croix devant laquelle se trouve un banc. Au second plan, un moulin à eau, des maisonnettes et un château, au pied d'un rocher escarpé, que contourne un chemin établi en partie sur des pilotis et muni d'un garde-fou. Au sommet s'élève une église entourée de maisons. Dans le lointain, un fleuve avec une ville bâtie sur une langue de terre.

Chêne. H. 38. L. 52J. M. Jules Helbig, Liège.

C N A, 1547.

205. Saint Jérôme.

Le saint docteur, un livre en mains, est assis sur un tertre au premier plan; son chapeau gît à terre derrière lui. A l'extrême gauche, un arbre. A droite on voit une route, sur laquelle s'acheminent des marchands avec des dro- madaires chargés de ballots et le baudet volé au saint ; dans un champ on voit le lion qui s'élance à leur rencontre. Au delà, des moutons sur le versant d'une colline ; plus loin, une église au pied d'un rocher. A gauche, dans le lointain, une rivière et des édifices.

Chêne. H.26J. L.31^. M. E. De Brabandere, Thourout.

LE MAITRE dit DE FLEMALLE.

206. La Très Sainte Trinité.

Le Père Éternel, vêtu de rouge et couronné de la tiare, soutient sur ses genoux le Christ, qui a la main droite posée sur la plaie.

Chêne. H. 124^. L. 90. Musée Communal, Louvain.

INCONNU.

207. Prédication d'un Saint.

Un saint (Lazare) vêtu de gris-pourpre, debout dans une chaire de vérité,

sur laquelle est jeté un drap d'or, prêche à un auditoire de dix personnes

groupées devant lui. Les femmes sont assises, les hommes se tiennent debout.

Chêne. H. 76. L. 61. Musée de Tournai.

INCONNU.

20S. La Sainte Vierge dans la Gloire.

Marie, debout sur le croissant soutenu par deux anges, paraît dans le ciel entourée d'une auréole lumineuse. Elle est revêtue d'une robe et d'un manteau


— 88 —

bleus, et entourée d'une vingtaine d'anges, dont deux tiennent une couronne au-dessus de sa tête. Au bas du panneau se déroule un beau paysage : à droite, des rochers et collines, puis des prairies à travers lesquelles une rivière coule du fond à droite vers l'avant-plan à gauche. Elle est animée par des cygnes et traversée par un pont ; sur la route on voit un homme avec un baudet ; à gauche, trois maisonnettes, un cavalier qui abreuve son cheval, etc. Dans le lointain des montagnes.

Chêne. H.81. L.65. H. WlLLETT, Esq., Brighton.

GÉRARD DAVID.

209. La Vierge et l'Enfant.

Marie, assise devant une table à droite et vue jusqu'aux genoux, tient l'Enfant de la main gauche, assis sur ses genoux. Jésus porte en main une petite cuiller en bois et la Sainte Vierge lui donne à manger d'une écuelle. Sur la table il y a encore du pain et une pomme. A gauche, une fenêtre donne vue sur un paysage, avec un manoir au fond. Sur le banc de maçon- nerie près de la fenêtre, un pot en majolique avec fleurs, lys blancs et roses rouges. Sur une table, un sac et un livre. Toile. H. 40. L.33. Musée de Strassbourg.

INCONNU.

210. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, vêtue d'une robe bleue et d'un manteau rouge posé sur la tête, est vue à mi- corps sur la lune croissante. Elle soutient des deux mains l'Enfant Jésus couché sur un linge blanc.

Chêne. H. 28. L.20J. Le Duc d'Anhalï, Woerlitz.

JOAGHIM PATENIR.

2ii. La Sainte Vierge et l'Enfant.

La Sainte Vierge, vue à mi -corps et assise derrière un banc de maçonnerie recouvert de fleurs, soutient l'Enfant de la main droite; l'autre main est posée sur un livre ouvert. A droite, un grand arbre ; fond de paysage avec mon- tagnes aux pieds desquelles se trouve une ferme, à côté cfune rivière. Chêne. H. 34. L. 24 |. J. P. Heseltine, Esq., Londres.

JOACHIM PATENIR.

212. La Sainte Vierge et l'Enfant.

Assise sur un banc de maçonnerie, la Sainte Vierge offre le sein à l'Enfant

qu'elle soutient de la main droite. Fond de paysage : à droite, une ferme

devant laquelle se trouve un âne ; à gauche, église, constructions en bois ;

dans le lointain, des montagnes.

Chêne. H. 38. L. 28. M. F. Scribe, Gand.


- 89 - LE MAITRE dit DE FLEMALLE.

213. Trois Anges.

Trois anges chantant; d'après Hubert van Eyck. Sur le revers un écusson à!argent au chef de sable chargé de trois poissons d'or, Van Volden; l'écusson est soutenu par deux génies ailés. Sur la moulure la devise : VT VIDEAM VIRTVTEM TVAM.

Chêne. Diam. 20. M. Ch. Léon Cardon, Bruxelles.

ROGER DE LA PASTURE.

214. La Déposition.

Au premier plan la Déposition; on voit encore les croix avec les deux lar- rons, des hommes enlèvent les échelles. A l'extrême gauche Joseph d'Ari- mathie avec les tenailles et les clous.

Chêne. H.27I. L. 37^. A. H. Buttery, Esq., Londres.

HANS MEMLING. ***W»

215. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, vue à mi-corps et de face, soutient l'Enfant assis nu sur ses genoux Il feuillette un livre que sa Mère tient de la main droite. Elle est vêtue d'une robe bleue bordée à l'échancrure d'un galon d'or garni de pierreries. Ses cheveux, retenus par un bandeau orné de pierreries entourées de perles, sont en partie couverts par un voile en batiste et un manteau rouge. A gauche, une fenêtre donnant sur un paysage.

Chêne. H. 34. L. 24^. M. Sommier, Paris.

HANS MEMLINC. te.KK

216. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, assise et vue jusqu'aux genoux, tient sur les mains l'Enfant endormi. Fond de paysage avec des arbres, chaumières et un château.

Chêne. H. 49. L.36. M. Simkens, Anvers.

GÉRARD DAVID.

217. Portrait.

Un ecclésiastique portant une soutane garnie de fourrure, un surplis plissé, ainsi qu'une pèlerine et un béret noirs ; les mains sont entrelacées à hauteur de la taille ; l'index de chaque main est orné d'une bague. Fond bleu.

H. 39^. L. 30. M.James Simon, Berlin.

Catalogue T. iï


— 90 —

GÉRARD DAVID.

218. La Vierge embrassant la tête du Christ mort.

Bois. H. 19. L. i6i. M. E. Pacully, Paris.

INCONNU.

219. Grisaille. SAINT Jean- BAPTISTE.

Le Précurseur est représenté debout, tenant un livre sur lequel est couché l'agneau. Chêne. H. 104. L.66. Le Duc d'An halt, Woerlitz.

JEAN MOSTAERT.

220. La Sibylle Persane.

Elle est vue jusqu'aux genoux, tournée à droite, et tenant un livre ouvert, vêtue d'une cotte brune à manches fendues et d'une robe cramoisie, à très larges manches, doublée de peau de léopard. Une chemisette ornée de broderies en or, une coiffe diaphane et un couvre-chef blanc, attaché sous le menton, complètent son costume. Comme ornements elle porte un riche joyau pectoral attaché à une longue chaîne, et une bague sur l'index de la main gauche. Sur une banderole, qui part de sa main droite, on lit : SIBILLA PERS1CA GREMIVM VIRGINIS ERIT SALVS GENTIVM ET IN VISIT.

Chêne. H. 92. L.72. M e Julie Hainauer, Berlin.

JEAN GOSSART, de Maubeuge.

221. Portrait. Isabelle de Bourgogne.

La sœur de Charles-Quint est vue à mi-corps, tournée à droite. Elle est vêtue d'une robe blanche à larges manches, taillée en carré, laissant voir un corsage cramoisi bordé de perles et une chemisette en toile fine. Une croix, ornée de pierreries et de perles au bout d'une chaîne, est épinglée sur la poitrine. Elle ôte le couvercle d'un vase à parfums qu'elle tient dans la main gauche. Au haut du panneau, à droite, on voit un Y timbré d'une couronne. Bois. H. yi\. L.30. M. Ch. Léon Cardon, Bruxelles.

HANS MEMLINC.

222. Portrait d'une femme.

Buste : tournée à droite, vêtue de noir. Chêne. H. 15^. L. 13. M. E. Pacully, Paris.


— 91 — INCONNU.

223. Portrait. JUSTE VAN BRONCKHORST.

Juste van Bronckhorst, seigneur de Bleiswyck, vu presque de face, les mains entrelacées. Il est coiffé d'un large béret orné d'une médaille, et vêtu d'une chemise plissée à col brodé d'or,d'un justaucorps rouge, d'un surcot gris et d'une robe en damas brun fourré. Une chaîne en or et une bague à l'index de la main gauche complètent son costume. Fond de paysage montagneux.

Chêne. H. 43^ L. 29. M e OSCAR Hainauer, Berlin.

JEAN GOSSART, de Maubeuge.

224. Portrait. Marguerite d'Autriche.

Buste, tourné à droite, la figure vue de trois quarts ; elle porte une coiffe, un couvre-chef en toile blanche et une gorgerette ; la main gauche émerge du cadre.

Bois. H. 57. L. 50. M. Kleinberger, Paris.


JEAN GOSSART, de Maubeuge.

225. Hercule terrassant un ennemi.

La lutte a lieu sur le perron d'un édifice classique. Sur les marches à gauche, on lit : IOANNES MALBODIVS PINXIT 1523.

Chêne. H. 45. L. 35^. M. O. Miethke, Vienne.

INCONNU.

226. Portrait. Richard III d'Angleterre.

Il est vu à mi-corps, la figure tournée à droite de trois quarts et coiffée d'une toque. De la main droite, il tient une épée dont la lame est brisée ; le bras gauche sur le cadre. Bois. H. 31^. L. 24J. M. Ch. Léon Cardon, Bruxelles.

INCONNU.

227. Volet d'ufi triptyque : revers. Le PROPHÈTE Élie et la veuve de Sarepta.

Sur le volet de droite on voit Élie, les bras ouverts, adressant la parole à la veuve, qui, les mains étendues vers lui, est agenouillée sur le sol ; derrière elle


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deux jeunes gens. Sur l'autre volet, on voit la veuve versant du liquide d'un

pot de grès dans un entonnoir fixé sur un tonneau et tenu par un petit

garçon. Un jeune homme, avec une cuve entre les mains, s'avance du fond.

Chêne. H. 90. L.60. Musée communal, Bruges.

L'Adûiation des Bergers et l'Adoration des Mages sont peintes sur la face de ces volets.

INCONNU.

228. La Sainte Famille.

Au milieu de la composition la Sainte Viege assise, vêtue de bleu, avec un couvre-chef blanc ramené sur la poitrine. De la main gauche elle soutient l'Enfant couché sur des langes, et de l'autre main elle retient son pied droit. L'Enfant a des noisettes à la main droite. Derrière la Vierge se trouvent des arbres. A droite, un panier avec du linge, des ciseaux et une balle de coton. Au delà, Saint Joseph, occupé à couper du bois. Contre le mur, à droite, une planchette, sur laquelle trois bouteilles. A gauche, des iris en fleur. Chêne. H. u 5. L.89. Le Comte J. d'Oultremont, Bruxelles-

INCONNU.

229. La Sainte Vierge et l'Enfant Jésus.

Marie, vêtue d'une robe bleue et d'un manteau rouge, la figure vue de trois

quarts, est assise donnant le sein à l'Enfant qu'elle entoure de ses bras. Au

premier plan, à gauche, un panier. Fond de paysage : terrain ondulé avec

bâtiments ; montagnes dans le lointain.

Chêne. H.21J. L. 16. M. C. Baus, Ypres.

INCONNU.

230. Saint Jean l'Évangéliste.

Le disciple bien-aimé, vêtu de rouge, est représenté debout, les mains entrelacées. Fond de paysage : à gauche, un grand rocher au pied duquel un bœuf broute l'herbe ; «à droite, une ville sur le bord de la mer. Chêne. H.:8. L. 13. Martin Colnaghi, Esq. Londres.

INCONNU.

231. Portrait de femme.

Une femme, buste, vêtue d'une cotte rouge et d'une robe grise, avec une

coiffe diaphane et un hennin noir ; elle égrène un chapelet. Derrière elle,

une tenture rouge, à côté de laquelle, sur un parapet, un verre à fleurs et une

pomme.

Chêne. H. 35e. L. 28§ MM. C. et G. DE Somzée, Bruxelles.


— 93 — INCONNU.

232. Portrait d'homme.

Vu à mi-corps, tourné à gauche, la figure de trois quarts. Il est vêtu d'une robe rouge et d'un surcot bleu garni de fourrure brune, et coiffé d'une toque noire. Il tient la main droite sur la poitrine ; le bras gauche repose sur le cadre.

Chêne. H. 33. L. 22^. Le Comte Harrach, Vienne.

HENRI BLES, de Bouvignes.

233. Volet de retable. Face. La Nativité.

La scène représente la nuit de Noël. A l'avant- plan, le nouveau-né couché à terre, la tête appuyée sur une botte de paille ; à droite, la Sainte Vierge, et à gauche, trois anges en adoration ; un quatrième plane au-dessus du groupe principal. Derrière la Vierge, Saint Joseph tenant une lan- terne. Fond de paysage ; deux bergers s'acheminent vers l'étable, l'un d'eux jouant d'une vielle ; au lointain, huit autres groupés autour d'un feu. Effets de lumière produits par la lanterne, le feu et la gloire au ciel. Dissimulé parmi le feuillage d'un arbre, à gauche, se trouve un hibou.

Revers. Saint Joseph désigné par sa verge fleurie comme l'époux de la Sainte Vierge.

La première scène se passe dans le Temple ; le grand-prêtre est debout devant l'autel : à gauche les veufs qui se sont présentés tiennent chacun la verge que le prêtre vient de leur rendre : au milieu d'eux se trouve Joseph, qui semble vouloir partir; le prêtre le retient en appelant l'attention sur sa verge qui vient de fleurir ; à l'avant-plan, un chien.

Chêne. H. 136. L. 136. Sir Frédéric Cook, Richmond.

Exp. New Gallery, Londres, 1899-1900, n° 13.

HENRI BLES, de Bouvignes.

234. Saint Christophe.

Le saint qui est sur le point de gagner le rivage, au premier plan, s'appuie sur le tronc d'arbre qui lui sert de bâton ; sa main droite est posée sur la hanche; il porte ses regards vers l'Enfant, qui soutient un grand globe en cristal et lève la main droite pour le bénir. Effet de vent qui soulève les manteaux du saint et de l'Enfant. A gauche, sur un rocher, un ermite, qui tire la corde d'une cloche suspendue à un arbre, sur lequel on voit un hibou et une pie. Dans l'eau, à gauche, un démon qui cherche à saisir le manteau du saint ; sur le rivage, un singe s'apprête à saisir sa jambe ; près de lui se


— 94 —

trouve une tortue ; vers la droite, un monstre dont la tête et les jambes émergent d'un œuf, et dans l'eau un démon déguisé en ermite, qui tient des besicles ; plus loin, un bateau avec des démons. Chêne. H.82. L.54. M. E. Novak, Prague.


MARCELLUS KOFFERMANS.

235. Le repos de la Sainte Famille.

Au pied d'un arbre, la Sainte Vierge assise soutient des deux mains le petit Jésus debout sur ses genoux. Il tient la chemisette de sa Mère. Elle est vêtue d'une robe bleue, d'un voile en batiste et d'un ample manteau rouge. A droite, quatre anges ; l'un d'eux tient une banderole qui porte l'antienne : Ave puer parvule fesu rex sublimis nobilis famule Deus magne mise. A gauche, Saint Joseph endormi. Fond de paysage : à droite, une montagne ; à gauche, une maison à pignons entourée d'eau, où nagent deux cygnes.

Signé : Marcellus Koffermans fecit. Bois. H. 25. L. 19I. M. A. Schloss, Paris.


JOACHIM PATENIR, de Dînant.

236. Triptyque cintré. Le CHRIST EN CROIX, LA SAINTE VIERGE et Saint Jean.

Le Christ sur la croix, mort ; la Sainte Vierge, en robe et manteau bleus, la tête baissée, les mains jointes ; Saint Jean, en manteau rouge, les mains entrelacées. Fond de paysage.

Volet de droite, face : SAINT FRANÇOIS.

Le saint, en habit brun, à genoux, les bras étendus en adoration, reçoit les stigmates. Fond de paysage avec rochers, arbres, couvent et église.

Volet de gauche , face : Saint Jérôme.

Le saint docteur est agenouillé à terre, devant un Crucifix au pied duquel se trouve un crâne. Au tout premier plan, manteau rouge du saint, et un lion couché. Fond de paysage montagneux, avec rochers ; une église dans un enclos et, au lointain, une ville sur le bord de la mer.

Extérieur. Le Calvaire.

On y voit la Croix avec le titre ; à droite, des arbres et des rochers ; au pied serpente un chemin sur lequel deux personnages. Au fond une ville fortifiée et au delà une montagne couronnée d'un château.

Bois. H. 31. L. centre, 22 ; volets, 17%. Alfred Stowe, Esq., Buckingham.


— 95 — LE MAITRE DE « L'ASSOMPTION ».

237. Le Christ couronné d'épines.

Buste, vu de face ; robe rouge. Fond bleu. Bois, cintré. H. 35. L. 23. D r MartiuS, Kiel

QUENTIN METSYS.

238. Le Christ.

Buste, vu de face ; robe rouge cramoisie, l'encolure ornée d'une broderie en or, avec perles et pierres fines. Fond bleu uni. Chêne, cintré. H. 41. L. 28. MM. C. ET G. de Somzée, Bruxelles

QUENTIN METSYS.

239. Le Christ.

Buste, couronné d'épines, les épaules couvertes d'un manteau rouge. Bois. H. 33. L.27. M. Peyralbe, Bruxelles.

JEAN METSYS.

240. Saint Jérôme.

Le Saint,vêtu de rouge,est assis devant une table,la tête appuyée sur le bras droit, l'index de la main gauche posé sur un crâne. Sur la table sont placés un Crucifix, un pupitre avec un manuscrit, un encrier avec une plume, un chandelier avec des mouchettes, et des livres. Dans le fond, à droite, une fenêtre, devant laquelle pend un chapeau de cardinal, et à gauche une puisette en cuivre avec bassin et essuie-mains ; sur une planche, au-dessus, se trouve un panier avec des documents.

Chêne. H. 79. L.63. M. E. van Even, Louvain.

JEAN METSYS.

241. Judith avec la tête d'Holopherne.

Judith, vue de face jusqu'aux genoux, porte par les cheveux la tête d'Ho- lopherne, et tient de la main gauche un glaive; elle a la taille entourée d'une draperie. La lame du glaive porte cette inscription : OPVS IOHANNIS MATS II S. Au fond, un rideau vert.

Chêne. H. 102. L. 74^. M. DANNAT, Paris.


- 9 6 - MARINUS CLAESZONEde Romerswael, dit « LEZÉLANDAIS ».

242. Portrait d'homme.

Le personnage, vu à mi-corps, se trouve devant une table, sur laquelle repose un livre ouvert ; il écrit sur une feuille de papier, couchée sur le livre. Il est vêtu d'une cotte brune à deux nuances,fendue par devant,laissant voir une chemise en toile fine, bordée d'une ruche. Au-dessus, il porte une robe rouge garnie de fourrure. Coiffé d'un béret noir ; le quatrième doigt de la main droite, l'index et le petit doigt de la main gauche sont ornés de bagues, dont l'une porte les initiales I S. Sur la table, une boîte à sable, un encrier, etc. Au haut du tableau, beaucoup de papiers et d'autres objets retenus par une courroie en cuir ; les uns portent : Alrehande missiven, les autres : Alrehande minuten.

Chêne. H. 63. L.46^. M. Porgés, Paris.

INCONNU.

243. La Sainte Famille.

La Sainte Vierge, assise, soutient de la main droite l'entant Jésus debout, un pied posé sur les genoux et l'autre sur le bras gauche de sa mère qu'il embrasse. La Vierge est vêtue d'une robe verte et d'un large manteau rouge. A gauche, Saint Joseph, vêtu de vert, les deux mains posées l'une sur l'autre. Fond architectural ; à droite, vue de paysage, avec des bâtiments et un grand arbre; puis, dans le lointain, une rivière qui serpente entre deux montagnes.

Bois. H. 100. L. 73. Le Vicomte de Ruffo Bonneval, Bruxelles.

INCONNU.

244. Le Christ pleuré par sa mère et les saintes femmes.

Au premier plan le Christ mort est couché sur le linceul, de droite à gauche; la Sainte Vierge, soutenue par Saint Jean, et trois saintes femmes groupées autour pleurent. A droite, une religieuse prie à genoux, protégée par Saint Augustin ; à gauche, Sainte Catherine. Sur l'avant-plan, la cou- ronne d'épines et les clous. Au deuxième plan, à droite, la Mise au tombeau.

Chêne. H. 80. L.65. Le Duc de Norfolk, Londres.

INCONNU.

245. PlETA.

Sur l'avant-plan, le Christ étendu à terre sur un linceul, est pleuré par la Sainte Vierge, qui est soutenue par Saint Jean et accompagnée de quatre saintes femmes. Au second plan, à gauche, Joseph d'Arimathie et Nicodème ; dans le fond, la Descente de la Croix.

Chêne. H. 78. L.64I. M. Le Roy, Paris.


— 97 — INCONNU.

246. L'Adoration des Mages.

Les personnages sont vus à mi-corps. La Sainte Vierge, assise à droite, tient l'Enfant Jésus debout sur ses genoux ; il prend des pièces d'or d'une cassette que lui offre le roi Gaspar ; celui-ci est vêtu d'une robe en drap d'or garnie d'hermines ; à gauche, Melchior et Balthasar s'avancent, portant des vases d'or. Derrière la Vierge on voit Saint Joseph, et au delà du mur de l'étable, la suite des rois, et, dans le lointain, des bâtiments, des arbres et des montagnes.

Vélin. H. 33. L.25. MM. C. ET G. de Somzée, Bruxelles.

INCONNU.

247. Une Sainte.

Vue jusqu'aux genoux, elle tient un livre ouvert entre les mains. Une ten- ture en or pend à une tringle derrière elle. Le fond au-dessus est bleu.

Chêne. H. 46. L. 27. M. Alfrkd BEQUET, Namur.


QUENTIN METSYS.

248. Tête de Christ.

Chêne. H. 39^. L.2S. M. Alfred Bequet, Namur.

GILLES VAN CONINXLOO.

249. L'Agneau Pascal

Composition de huit figures : un père de famille, sa femme, sa fille et cinq jeunes hommes debout autour d"une table, mangeant l'agneau.

La Manne céleste.

Au milieu du peuple qui recueille la manne on voit Moïse et Aaron ; le paysage est parsemé de tentes.

.David dansant devant l'arche.

David précède l'arche, en jouant de la harpe et en dansant : un homme qui tient en main le sceptre du roi, est tombé sous les roues du chariot tiré par deux bœufs et suivi par onze hommes ; trois d'entre eux ont des instru- ments de musique : l'un de ceux-ci porte un tambour et un triangle, un autre

-Catalogue T. 13


- 9 8 -

une trompette courte avec petite bouche, et le troisième une longue trompette avec une grande embouchure.

Le Christ et les disciples d'Emmaus

Dans l'avant-plan on les voit en route ; au fond, à gauche, dans un pay- sage accidenté, ils se trouvent à table dans une auberge.

Chêne. H. 50. L.65. Église du Saint Sauveur, Bruges.

Ces panneaux proviennent de l'abbaye de Saint Trond, à Oodcghem, hameau de Steen- brugge lez Bruges. Ce n'étaient d'abord que deux volets d'un triptyque, qui furent achetés en 1807 d'une des dernières religieuses, par M. Van Iluerne qui les fit scier en deux.

INCONNU.

250. Panneau de triptyque: face. SAINT NICOLAS DE TOLENTIN.

Vu à mi-corps, lisant un livre qu'il tient de la main droite, et tenant de la gauche une étoile.

Revers. Portrait. Roger De Jonghe, O. S. A

Roger De Jonghe, né en 1482, docteur en théologie, de l'Ordre de Saint- Augustin : vu à mi-corps, à genoux devant un prie-Dieu, sur lequel un livre ouvert. Fond gris uni. Le Père De Jonghe mourut le 21 octobre 1579.

Bois. H. 29. L. 24. Sœurs Noires, Bruges.

251. Sainte Catherine.

La sainte, vue à mi-corps, tient le poignet d'un glaive et tourne les feuillets d'un livre.

Chêne. H. 32. L. 21. M. Van Speybrouck, Bruges.

INCONNU.

252. Le Christ couronné d'épines. Buste.

Bois, cintré. H. 55. L. 28. Ls ViCO.UTE DE Ruffû Bonneval, Bruxelles

INCONNU.

253. Mater dolorosa.

Buste : elle tient les mains jointes ; fond rouge. Bois.cintré. H. 55. L. 28.

M. Le Vicomte de Ruffo Bonneval. Bruxelles.


M. Ed. van Even, Louvain.


- 99 —

JEAN ROMBAUTS.

254. La Pêche miraculeuse.

Chêne. H. 6SA. L. 33.

GÉRARD DE SAINT- JEAN, de Eîasrlera.

255. Le Calvaire.

A gauche, le Christ crucifié entre les deux larrons, sur des croix très éle- vées. Longin aveugle, à cheval, aidé d'un homme qui se tient à côté de lui, vient de percer le Cœur du Christ. Le larron à droite, jeune homme, a le regard fixé sur le Sauveur; l'autre, un misérable vieux, se tord de désespoir. Au pied des croix sont groupés quatre hommes et sur l'avant-plan dix autres, dont deux à cheval. A droite, la Sainte Vierge, soutenue par Saint Jean et deux saintes femmes. Dans le fond, de ce côté, est représentée la porte de Jérusalem d'où sort le cortège douloureux ; le Christ tombe sous le poids de sa croix. Chêne. H. 77. L. 59. M. GLITZA, Hambourg.

INCONNU.

256. L'INSTITUTION DE LA DÉVOTION DU ROSAIRE.

A droite, la Sainte Vierge, portant l'Enfant Jésus, et accompagnée de deux anges, donne un chapelet à Saint Dominique agenouillé. Dans le fond, on voit le même Saint, à genoux, égrenant le chapelet, devant un autel à retable avec un Crucifix ; le Saint est nu jusqu'à la taille. A gauche, Saint Domini- que,accompagné d"un frère, donne le chapelet à une reine de France, suivie de six personnes auxquelles le frère distribue des chapelets. Au fond, Saint Dominique prêchant. Bois. H. 67. L. 105. Sir C. A. TURNER, Londres.


LUC DE LEYDE.

257. Portrait d'homme.

Buste tourné à gauche, vu de trois quarts, vêtu de bleu.


Bois. H.23I. L. 20-L


M. Zeiss, Berlin.


JEAN SCOREL.

258. Portrait d'Agathe van Schoonhoven, 1568.

La dame est vue à mi-corps, tournée à droite, la figure vue de trois quarts. Elle est vêtue d'une robe noire échancrée sur la poitrine, avec manches à crevés laissant voir une chemisette en batiste. La main gauche est posée


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sur la droite, à la hauteur de la taille. Elle tient une bague dans la main gauche ; une autre orne l'index. Elle porte une coiffe blanche dont les extré- mités se projettent. Fond vert uni. Chêne. H. 40.V. L. 22^. Le Chevalier Alphonse de Sïuers, Paris.

ROGER DE LA. PASTURE.

259. Portrait

Le personnage, Josse Van der Beke de Clèves, est vu à mi-corps ; la figure, de trois quarts. Il est vêtu d'une robe noire, garnie de fourrure, qui laisse voir une chemise en toile fine. Il est coiffé d'un béret, tient un œillet rouge dans la main droite, et porte des bagues sur l'index et le quatrième doigt de la main gauche. Bois. H. 36^. L.20. M. R. von Kaufmann, Berlin.

LE MAITRE DE LA MORT DE LA VIERGE.

260. Triptyque : centre. La SAINTE FAMILLE.

Au milieu, la Vierge offre une grappe de raisins à l'Enfant, assis tout nu sur le genou droit de sa iMère ; à droite, un peu en arrière, S. Joseph tient un livre ouvert et des besicles ; à gauche, un ange qui chante et joue une vielle à dix cordes. Au-dessus, sur un rayon, deux livres et une cruche et, à gauche, des bouteilles.

Volet de droite. SAINTE CATHERINE.

La sainte présente un anneau au Christ ; de la main gauche elle tient un glaive. Fond de paysage avec arbres ; dans le lointain, la sainte prie à genoux, devant la roue de torture que détruit le feu du ciel.

Volet de gauche. SAINTE BaRBE.

La sainte est représentée lisant dans un livre qu'elle tient de la main droite et portant une plume de paon. Chêne. H. 105. L.centre, 75 ; volets,3i. M. Ed. F. Weber, Hambourg.

INCONNU.

261. Le Martyre de Saint Matthieu.

Le saint apôtre, revêtu de la chasuble, debout devant un autel, lève les mains vers le ciel. Derrière lui, le bourreau, armé d'un cimeterre, s'apprête à lui fendre la tête. A côté se trouvent un roi et trois hommes, dont l'un tient un glaive. A droite, deux hommes et deux femmes prient à genoux. Fond d'or gaufré. Chêne. H. 60. L. \\\. M e OESTERRIETH-MOLS, Anvers.


— 101 —

BARTHELEMY DE BRUYN.

262. PlETA.

Au milieu de la composition, la Sainte Vierge assise, tenant le Christ mort sur les genoux. Devant le Sauveur Marie- Madeleine à genoux. A droite, un donateur, sa femme et un petit garçon, protégés par Saint Pierre et une sainte avec une balance. A gauche, un homme et sa femme protégés par Saint André et Sainte Asmès. Fonrl de paysage ; les trois croix sur une hauteur.

Bois. H. 89 L. 87. M. Sedelme;y£R, Paris.

LE MAITRE dit « DES DEMI-FIGURES ».

263. Un concert.

A l'intérieur d'une salle une dame assise, îe coucie gauche posé sur une table, joue de la flûte ; une autre, à sa gauche, touche un luth ; une troisième derrière elles chante. Les paroles que voici se trouvent sur le livre de musi- que devant elles :

« Joissance vous donneray mon amy et se vous meneray la ou pretens votre espérance. Vivante ne vous laisseray encore quand mort seray si vous ara y en souvenance. »

Chêne. H. 79. L. 53^. Le COMTE de Hakrach, Vienne.


LE MAITRE dit « DES DEMI FIGURES ».

264. Le Repos en Egypte.

Au milieu de la composition la Sainte Vierge, assise sur un tertre, tenant sur ses genoux l'Enfant, qui se penche à droite pour prendre une poire que Saint Joseph lui présente dans un panier. A gauche, un panier et un baudet. A droite, un grand arbre ; au second plan, une montagne couronnée d'un château ; à gauche, des habitations rustiques et au delà un château sur une éminence que contourne un chemin par lequel les soldats d'Hérode s'avan- cent vers l'avant-plan.

Chêne, cintré. H. 83. L.59. MM. P. et D. COLNAGHI, Londres.

LE MAITRE dit DES « DEMI-FIGURES ».

265. Une dame écrivant une lettre.

Une jeune dame, assise devant une table couverte d'une draperie verte, écrit une lettre. Sur la table, un vase, un encrier, etc. En haut, sur un lam- brissage, deux livres et un chandelier en cuivre. A droite, une fenêtre.

Chêne. H. 54 $. L. 41. M. E. Pacully, Paris.


— 102 —

LE MAITRE dit DES « DEMI-FIGURES ».

266. Le Repos en Egypte.

Au milieu de l'avant-plan, la Sainte Vierge, assise sur un tertre, soutient de la main droite l'Enfant Jésus assis sur ses genoux ; Il tient la main gauche de sa mère qui veut lui offrir le sein. A droite, un grand arbre et des soldats ; à gauche, une allée où l'on voit la Sainte Vierge sur l'âne et Saint Joseph montrant l'idole qui tombe d'une niche attachée à un arbre. Au deuxième plan, un château entouré d*eau.

Chêne. H. 82. L. 57 h. Le Comte Ch. d'Ursel, Bruges.

GÉRARD DAVID.

267. Triptyque : volet de droite. L'ANNONCIATION.

La Sainte Vierge, vêtue de bleu foncé et d'un voile diaphane, est age- nouillée à gauche et tient en mains un livre entrouvert. En haut, l'archange, revêtu d'un manteau rouge et tenant un sceptre, lève la main droite pour saluer Marie. Au fond, un lit couvert de draperies rouges ; au-dessus plane 'e Saint-Esprit.

Volet de gauche. La Visitation.

La Sainte Vierge est vêtue d'une robe bleue, doublée de fourrure grise, qu'elle relève de la main droite ; elle porte un voile diaphane. Sainte Elisa- beth, vêtue de rouge, a une coiffe et un couvre-chef en toile blanche. Fond, des arbres et un édifice rond en style Renaissance avec une tour.

Chêne. H. 52^. L. 15^. Le comte de Harrach, Vienne.

GÉRARD DAVID.

268. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie assise, vue jusqu'aux genoux, est vêtue d'une cotte grise et d'une robe rouge garnie de fourrure. Un couvre-chef en toile blanche, dont le bout est ramené sur la poitrine, et un manteau bleu posé sur la tête, complètent son costume. De la main droite, elle soutient l'Enfant couché sur un linge, et lui offre le sein. A gauche, une fenêtre qui donne sur un paysage.

Chêne. Diam. 28^. Le Baron Betiiune, Bruges.

THIERRY BOUTS.

269. La Vierge et l'Enfant.

La Vierge, vue à mi-corps, et tenant l'Enfant sur les bras, couché sur des langes ; il joue avec un chapelet.

II. 26. L. 20. Le Comte Pourtalès, La Haye.


— 103 —

LE MAITRE dit « D'OULTREMONT ».

270. Triptyque : centre. La Déposition du Christ.

Le corps du Sauveur, qui vient d'être détaché de la Croix, est soutenu sous les aisselles par Joseph d'Arimathie et aux jambes par Nicodème. Aux pieds du Christ se trouve Sainte Marie-Madeleine, les mains entre- lacées. Derrière elle, Simon le Cyrénéen, qui tient les clous et la couronne d'épines. Devant la Madeleine on voit, à terre, un vase en cristal monté en or, contenant une cuiller et des grains d'encens. A gauche, une sainte femme, les bras croisés sur la poitrine, et Saint Jean. Derrière eux, une autre femme tend le bras gauche vers un homme qui, au haut de l'échelle, derrière la Croix, tient le marteau avec lequel il a enlevé les clous et s'appuie sur la traverse de la Croix. Au côté droit de l'avant-plan, la Sainte Vierge est assise à terre, les mains entrelacées ; sur ses genoux et devant elle est étendu le linceul sur lequel on va déposer le corps du Rédempteur. La plupart de ces figures sont vues de face ; elles se détachent sur un fond d'or habilement glacé et nuancé pour faire harmoniser ce panneau avec les volets. La partie supérieure est ornée d'une bordure de branchages entre- lacés et dorés, auxquels sont suspendus deux écussons armoyés. L'écusson à droite porte ; d'or au lion de gueules armé et lampassé de sable à la lettre A, aulambel à quatre pendants de même brochant sur le tout ; brisé en cœur d'un écusson d'argent à une escarboucle de sable, Van Adrichem. L'écusson au côté gauche porte de sable au chevron accompagné de trois boucliers à l'antique 2 et 1, d'or, Vander Laen,

Volet de droite : face. Le COURONNEMENT D'ÉPINES,

Au milieu de l'avant-plan, le Christ assis entre deux bourreaux, dont l'un enfonce la couronne d'épines sur sa tête, et l'autre lui présente le roseau. Au second plan, un soldat lève le bras pour le frapper, d'autres se trouvent autour. A gauche, un homme revêtu d'un riche costume semble présider à l'exécution. Derrière eux, on voit une riche vaisselle sur le haut d'un dressoir ; et, à gauche, deux médaillons représentant la création d'Eve et le péché de nos premiers parents.

Volet de gauche : face. L'ECCE HOMO.

A gauche, le personnage qui présidait au Couronnement, montre au peuple le Christ, revêtu d'un manteau, couronné d'épines et tenant le roseau entre ses mains liées par une corde. A sa droite, un nègre sonne de la trompette. A l'avant-plan, on remarque deux pages, qui portent sur leurs vêtements des lettres brodées en or : P P timbrés d'une couronne (Pontiits Pilatus) et A S séparés par une crosse (Annas Sacerdos.) Sur la tunique d'un homme à l'extrême gauche on remarque un cœur entre les initiales E V. Les chapiteaux des colonnes au fond représentent Balaam, sur l'ânesse, arrêté par l'ange armé d'un glaive, et Balac conversant avec Balaam.

Volets : revers. LE PORTEMENT DE LA CROIX.

A l'àvant-plan, le Christ qui est tombé sous le poids de la Croix ; une femme, qui vient d'essuyer son visage, tient le voile sur lequel on voit l'im-


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pression de la Sainte Face. Simonie Cyrénéen aide le Sauveur à porter la Croix ; deux bourreaux cherchent à le relever et à le faire avancer ; en arrière on voit le magistrat à cheval et des soldats ; à gauche, dans le fond, la Sainte Vierge soutenue par Saint Jean et deux saintes femmes. Les deux larrons et les autres soldats du cortège gravissent le chemin qui mène au Calvaire, où des hommes creusent des trous pour y planter les croix. Au premier plan, le donateur, Albert van Adrichem, agenouillé sur le sol et priant les mains jointes ; derrière lui, Saint Ravon, tète nue, tenant une toque, et sur le poing gauche, un faucon encapuchonné, et Sainte Catherine portant un glaive et foulant aux pieds l'empereur Maxence. Saint Bavon est le patron de l'église de Haarlem, où le donateur fut enterré, et Sainte Catherine, la patronne des savants.

Chêne, cintré. H. 135. L. centre, 45 ; volets, 19 Musée royal, Bruxelles.

Provient du château du Comte d'Oultremont de Warfusée.

Four une description détaillée, avec phototypies, voir la Revue de V Art chrétien, 4 e S., IX, 349-357, Bruges, 1898.

QUENTIN METSYS.

271. La déposition.

Au milieu de la composition on voit le montant de la Croix. Joseph d'Ari- mathie soutient le torse du Christ, assis sur un linceul sur les genoux de sa mère, qui, les mains entrelacées, est soutenue par Saint Jean. Derrière, Nicodème tenant les clous. Dans le fond, une ville et des montagnes. A l'ex- trême gauche, deux arbres.

Bois. H. 106 h. L. 69^. M. Novak, Prague.

LUC DE LEYDE.

272. Triptyque. HÉRODIADE REÇOIT DU BOURREAU LA TÊTE DE

Saint Jean-Baptiste.

Les volets portent des inscriptions. Bois. H. 30. L. 22. MM. C. et G. DE Somzée, Bruxelles.

INCONNU.

273. Une FÊTE DE FAMILLE en plein air, au château de Rum- beke.

Les personnes sont groupées au tout premier plan. Derrière elles,l'étang ; de l'autre côté de l'étang on voit un cortège se dirigeant vers le château de Rumbeke. Fond : des arbres, à gauche tour de l'église de Roulers. Bois. H. 50. L.75. LE COMTE DE Limbourg-Stirum, Rumbeke.


— 105 — INCONNU.

274. Triptyque. LE PORTEMENT DE LA CROIX, LE CALVAIRE ET LA

Résurrection.

Chêne; cintré, H. 106. L. centre, 70; volets, 30.

Confrérie du Saint Sang, Bruges.

INCONNU.

275. Triptyque: centre. La SAINTE VIERGE ET L'ENFANT JÉSUS, Sainte Catherine et Sainte Barbe.

Marie est assise à l'extérieur d'une maison qui se trouve à gauche ; à droite, Sainte Catherine, les mains posées sur un livre ouvert sur ses genoux; à gauche, Sainte Barbe tenant une palme. Au fond des rochers et des arbres.

Volet de droite. Le donateur protégé par Saint Jean-Baptiste.

Le donateur âgé de 42 ans, vêtu d'une cotte en velours rouge cramoisi et d'une robe noire garnie de fourrure, prie à genoux ; derrière lui, quatre jeunes garçons dont l'un a une croix rouge au-dessus de la tête. A côté du donateur se trouve son patron Saint Jean-Baptiste.

Volet de gauche. La donatrice protégée par Sainte Catherine.

La femme du donateur, âgée de 32 ans, à genoux, priant dans un livre, protégée par Sainte Catherine. Deux filles se trouvent derrière leur mère.

Chêne. H. 76. L. centre, 50 ; volets, 20.

Le Vicomte de Ruffo Bonneval, Bruxelles.

MAITRE dit de la " MORT DE MARIE".

276. L'Annonciation.

A gauche, la Sainte Vierge, agenouillée sur un prie-Dieu, la main droite sur un livre, et la gauche sur la poitrine. A droite, l'archange qui tient un sceptre, est revêtu d'une aube ceinte, d'une écharpe bleue et d'un manteau rouge. Derrière la Vierge se trouve un lit avec baldaquin et draperies rouges. Fond, un mur auquel une image de Moïse est attachée par quatre clous ; un trip- tyque à moitié ouvert représente l'entrevue d'Abraham et Melchisédech. Un lustre à quatre branches pend à une poutre. Une fenêtre à droite donne sur les rues d'une ville ; la partie supérieure est ornée de rondelles avec figures. Sur une crédence se trouvent une cruche et un bassin avec un essuie-mains.

Bois. H. 83. L. 79*. M. Porges, Paris.

Catalogue T. 14


— io6 —

JEAN VAN EYCK.

277. Salomon reçoit la visite de la reine de Saba.

La reine à genoux présente un vase en or à Salomon assis sur son trône; à sa droite, un conseiller debout ; derrière la reine, cinq personnes de sa suite.

David refuse de boire de l'eau de Bethléhem.

Deux guerriers apportent à David de l'eau de la citerne de Bethléhem. Une princesse tient un gerfaut sur le poing.

Bois. H.53J. L.52^. La Comtesse de Pourtalès, Paris.

QUENTIN METSYS.

278. La Sainte Vierge et l'Enfant.

La Sainte Vierge, grandeur nature, assise, est vue jusqu'aux genoux ; elle tient l'Enfant Jésus sur le genou droit. Jésus tend les mains pour recevoir une grappe de raisins que sa mère tient. A l'extrême gauche de l'avant-plan, deux pommes et des raisins sur le sol : au delà, Saint Joseph puisant de l'eau, et l'âne. Fond de paysage très accidenté avec une rivière ; au delà, une ville et des montagnes. A droite, des bâtiments et rochers.

Bois. H. 94. L. 76. Le Baron A. Oppbnheim, Cologne.

BERNARD VAN ORLEY.

279. Le Couronnement d'épines.

La scène se passe dans un portique.

Le Christ, dont les poignets sont liés, est assis au milieu, revêtu d'un man- teau rouge lie de vin. Trois hommes sont occupés à imposer la couronne; un autre à genoux met un roseau entre les mains du Sauveur. Au deuxième plan, à droite, la femme de Pilate, en posant la main gauche sur son bras, l'engage à ne pas condamner le Christ. A l'avant-plan, un homme avec un bassin, une éponge et un essuie-mains. Chêne. H. 66. L.82. Alfred Stowe, Esq., Buckingham.

BERNARD VAN ORLEY.

2S0. Le Portement de la Croix.

Le cortège douloureux vient de sortir de la porte de la ville à droite ; le Christ tombe sous le poids de la croix ; à gauche, la Vierge, Saint Jean et Sainte Marie- Madeleine.

Chêne. H. 66. L.82. Alfred Stowe, Esq., Buckingham.


— 107 — JACQUES VAN AMSTERDAM.

281. Triptyque : centre. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Ils sont entourés d'anges qui jouent divers instruments de musique.

Volet de droite. SAINT PIERRE PROTÉGEANT DEUX HOMMES ET UNE PETITE FILLE.

Volet de gauche. Sainte Marie Madeleine protégeant deux

FEMMES ET UNE FILLE. Bois. 64!. L. centre, 56 ; volets, 23^. M. O. Miethke, Vienne.

INCONNU.

282. ÉPISODE DE LA LÉGENDE DE SAINTE MARIE MADELEINE.

Au premier plan, la Madeleine, montée sur un cheval blanc, va à la chasse, avec un faucon sur le poing gauche. Elle est vêtue d"une robe en brocart or et brun, garnie d'hermines et porte un chapeau rouge au-dessus de sa coiffure ; elle est accompagnée d'une dame avec un gerfaut, et d'un serviteur à pied. Au deuxième plan, la Madeleine et sa sœur Marthe écoutent les paroles du Christ. Sur un chemin serpentant qui conduit vers la porte d'une ville, on voit des personnes qui s'approchent et d'autres qui s'éloignent.

Bois. H. 122. L. 74. MM. P. et D. Colnaghi, Londres.

Coll. : Meazza ; Ruston.

Exp. : New Gallery, 1899-1900, n° 246.

INCONNU.

28s. Prédication de Sainte Marie Madeleine.

Au premier plan ; la Madeleine, vêtue comme sur le panneau précédent, avec un manteau et un couvre-chef blanc, debout entre deux arbres, prêche l'Évangile aux païens de la Provence, groupés de chaque côté. Dans le fond est représenté le miracle de la mère et l'enfant : un vaisseau à l'entrée d'un port approche de la côte, où l'on voit un enfant nu qui court vers le bord de la mer ; dans une grotte on aperçoit le corps de sa mère. A droite, un ermite à genoux contemple une vision.

Bois. H. 122. L. 74. MM. P. et D. Colnaghi, Londres.

Coll. : Meazza ; Ruston.

Exp. : New Gallerey, 1S99-1900, n° 247.


— io8 — QUENTIN METSYS.

284. Cadran d'horloge.

Ce cadran fut exécuté vers 15 10, pour être placé sur un mouvement d'hor- loge forgé par Josse Metsys. La décoration est divisée en six cercles concen- triques. Le premier cercle offre sur fond d'or les signes du zodiaque. Le second représente en douze scènes, les occupations diverses des mois; le troisième, les heures ; le quatrième cercle dépeint, en 24 compartiments, les joies et les misères de la vie humaine. Le cinquième donne la division de l'année en 365 jours ; et le sixième, les noms des mois. Aux angles, les quatre planètes sont représentées par des personnages symboliques.

Dans le compartiment supérieur du quatrième, on voit les trois frères Metsys : Josse, l'aîné, occupé à monter une horloge d'église ; Quentin, pei- gnant un portrait ; et Jean, broyant des couleurs. Chêne. H. 122. L. 122. M. E. VAN Even, Louvain.

Voir E. van Even, Louvain dans le passé et dans le présent, p. 206.

JÉRÔME BOSCH.

285. Le Portement de la Croix.

Bois. H. 72. L. 78. La Société des amis du musée de Gand.


JEROME BOSCH.

286. La Descente aux Limbes.

Bois. H. 99^. L. 73^. Le Comte de Harrach, Vienne.

JÉRÔME BOSCH.

257. La Tentation de Saint Antoine et Proverbes fla- mands.

Bois. H. 96. L. 142. M. Cels, Bruxelles.

JÉRÔME BOSCH.

258. Le Jugement dernier.

Bois. H. 83*. L.93^. M. E. Pacully,, Paris.

Coll. : Don Sébastien de Bourbon.


— IOQ —

JÉRÔME BOSCH.

289. Diableries.

Bois. H. 182. L. 168. M. Ch. Léon Cardon, Bruxelles.

LANCELOT BLONDEEL, ce Poperinghe, 1523.

290. Diptyque : panneau de gauche : face. La DONATRICE FROTÉGÉE par Sainte Marguerite.

La donatrice, Marguerite Metteneye, est représentée en costume de veuve agenouillée devant un prie-Dieu recouvert d'une draperie verte ornée d'un semis de deux anneaux particolores argent et gueules entrelacés. Un livre d'heures est posé là-dessus. Derrière la dame se trouve un jeune garçon à genoux, ayant une croix rouge au-dessus de ses mains, signe qu'il était déjà mort lorsque ce tableau fut achevé. Ils sont protégés par Sainte Marguerite qui tient une croix et foule aux pieds un démon en forme de dragon. Fond gris avec des colonnes de marbre dont les bases sont ornées de têtes de bélier, tandis que les chapiteaux sont en bronze. Un écusson suspendu contre le mur porte : de gueules au chevron ^argent, accompagné de trois tours d'or.

devers. Une tête de mort ; au-dessus une banderole qui porte cette légende : Dat ghij zijt hebbe ic gheiucst en dat ic ben dat zult ghij worden. Sur le bord inférieur du cadre : Bid God voor mij.

Chêne. H. 29J. L. 25^. M. Coppieters 't Wallant, Bruges.

Exp. : Bruges, 1S67, n n 85.

LANCELOT BLONDEEL, de Poperinghe, 1523.

291. Scènes de la légende des SS. Côme et Damien.

Le tableau est divisé en trois compartiments encadrés par des ornements architecturaux dessinés à la plume sur fond d'or. A chaque extrémité du tableau s'élève un grand pilastre orné de panneaux en bas-relief dessinés à la plume, les chairs des personnages seuls étant peintes au naturel. Ces pilastres se relient avec l'encadrement du compartiment du milieu par des espèces d'arcs-boutants flamboyants sous lesquels les deux saints se trouvent debout. S. Côme, placé à droite, tient une bouteille et un rouleau de papier ; il porte une robe en brocart vert et or, doublé de fourrure, et un chapeau à larges rebords. S. Damien, à gauche, tient un vase d'onguent et un instru- ment chirurgical.

Les bas-reliefs à droite représentent : i° les saints devant le proconsul ; 2° leur refus de sacrifier à l'idole ; ceux à gauche : 3 les saints priant pour leur persécuteur assailli par deux démons, et 4 les saints sur le chevalet. L'encadrement du compartiment principal consiste en deux pilastres sur-


— IIO —

montés d'un couronnement fantastique ; cette architecture est ornée dans toute son étendue de têtes de béliers, de mascarons, de génies et d'arabes- ques, ainsi que de cinq grands médaillons avec bas-reliefs qui représentent : i° les saints debout au milieu du feu dont les flammes saisissent les bourreaux qui s'enfuient ; 2° la lapidation des saints ; 3 leur flagellation ; 4 leur cruci- fiement ; et 5 l'indication de leur sépulture par un chameau. A travers cette architecture on voit le martyre des saints : sur le premier plan est dressé un échafaudage où se trouve la statue d'un roi foulant le globe à ses pieds sur une colonne de bronze ornée de têtes de béliers ; devant cette idole on voit S. Damien à genoux, les mains et les pieds liés de cordes ; un bourreau tient le linge qui bande les yeux du saint et lève le glaive pour lui couper la tête ; à gauche un aide-bourreau tient la corde avec laquelle les pieds du martyr sont liés. A droite deux hommes contemplent le corps décapité de Saint Côme qui gît devant l'échafaudage, sur lequel deux soldats se tiennent debout. Du même côté on voit encore le roi qui, du balcon de son palais, préside à l'exécution. Fond de paysage accidenté avec des rochers, une mer couverte de vaisseaux, et dans le lointain, une ville. Au deuxième plan on voit quatre soldats tirant des flèches contre les deux saints qui sont attachés à un arbre en présence d'une foule ; plus loin, des soldats jettent à la mer leurs corps, liés par une chaîne.

Plusieurs des figures dans ce tableau ont été copiées des compositions de Raphaël. Sur un médaillon du pilastre à droite se trouve le millésime 1523.

Toile. H. 151. L. 240. Église de Saint Jacques, Bruges.

Pe;nt pour l'autel de la Corporation des Chirurgiens-Barbiers de Eruges.

LANCELOT BLONDEEL, de Poperinghe, 1545.

292. S. LUC PEIGNANT LA SAINTE VlERGE ET L'ENFANT JÉSUS.

Dans un ovale entouré d'ornements architecturaux en or, style Renais- sance, on voit S. Luc revêtu d'une robe verte et d'un manteau pourpre, age- nouillé sur le genou droit devant son chevalet, occupé à peindre la Sainte Vierge et son divin Enfant. Marie, vêtue d'une robe verte et d'un manteau rouge, est assise sur un fauteuil vis à vis de lui. Elle tient des deux mains le petit Jésus, qui, le bras autour du cou de Sa Mère, regarde la peinture d'un air un peu effrayé. Le pavement est en partie recouvert d'un riche tapis. Au- dessus de l'encadrement est suspendu un écusson qui porte d'azur à trois écussons à'argeni. Ce sont les armoiries octroyées par l'empereur Maximilien à Albert Durer ainsi qu'à toutes les corporations de peintres artistes. Ces armoiries se retrouvent dans la fenêtre d'une chambre intérieure où l'on voit un apprenti occupé à broyer des couleurs. Au-dessus de l'écusson se trouve le chiffre du peintre.

Toile, cintrée. H. 138. L. 98. Musée communal, Bruges.

Provient de la Corporation des Peintres et Selliers de Bruges.


— III — LANGELOT BLONDEEL, de Poperinghe. 1545-

293. Les Saints Patrons de la Corporation des peintres et selliers de Bruges.

Au milieu, sur un trône d'or élevé au-dessus d'une arcade et recouvert d'un tapis se trouve assise la Sainte Vierge vêtue d'une robe bleu-verdâtre et d'un manteau rouge. Elle tient sur ses genoux son divin enfant qui, tout nu, a les deux bras autour du cou de sa Mère. A droite, au pied du trône, S. Luc, patron des peintres se trouve debout. Il est vêtu d'une robe, verte et d'un manteau pourpre et coiffé d'un bonnet pourpre. Il porte son Évangile dans la main droite, et dans la gauche un portrait de la Mère de Dieu. Vis-à-vis de l'Évangéliste se trouve S. Éloi, patron des selliers, revêtu d'une dalma- tique et d'une chape en brocart de velours et coiffé d'une mitre précieuse ornée de perles et de pierres fines. Il porte dans la main droite un marteau et une selle et tient sa crosse dans la gauche. Une infinité d'arabesques et de feuillages décorent l'encadrement architectural en style Renaissance, le tout dessiné à la plume sur fond d'or. Le fronton du trône, surmonté d'une figure d'Atlas portant le globe terrestre sur lequel le peintre a mis la date 1545» repose sur deux pilastres de l'ordre composite. Les caulicoles des chapiteaux sont remplacés par deux chevaux ailés, identiquement les mêmes que ceux de la Basilique del foto transitorio que Pierre Coecke a reproduits dans le quatrième livre de son traité, publié en 1539. Les deux tympans du trône sont ornés de deux figures d'anges tenant des palmes et la clef de l'archi- volte derrière Saint Luc, d'un médaillon qui montre un taureau ailé. Sur la base du pilastre, à droite, se trouvent la date 1545 et le chiffre du peintre. La vue à travers l'arcade au-dessous du trône donne sur un beau paysage montagneux, où l'on voit des édifices en état de ruine. Deux guirlandes de fleurs et de fruits sont suspendus de cette arcade ainsi qu'un écusson découpé chargé des armoiries des peintres. A droite un génie ailé soutient un écusson chargé des armoiries du métier des verriers et miroitiers de Bruges : de gueules au chevron d'or, chargé de deux grésoirs de verriers et accompagné de deux miroirs en chef et d'une brosse de peintre en pointe, sur le tout un écusson aux armoiries des peintres. A gauche, un autre génie soutient un écusson chargé des armoiries du métier des selliers, bourreliers et lormiers de Bruges : de gueules, au chevron de sable bordé d'or, chargé de deux selles munies d'étriers de même, et accompagné de deux en

chef, et d'un bourrelet en pointe ; sur le tout un écusson aux armoiries des peintres artistes Toile. H. 136. L.95. Église du Saint Sauveur, Bruges.

LUC VAN GASSEL, 1538.

294. Le Christ guérissant les malades.

Au premier plan, un peu à droite, le Christ, suivi par S. Pierre et S.Jean; devant lui, une femme,les mains jointes, implore sa miséricorde; à côté d'elle,


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un vieux paralytique, assis à terre et soutenu par son fils, supplie le Sauveur de le guérir ; derrière eux, un boiteux, un hydropique et autres malades s'approchent. Au deuxième plan de chaque côté, des maisons à pignons et des arbres ; entre ceux-ci la vue donne sur un paysage où des malades sont transportés sur des brancards ou dans des wagons vers le premier plan. Dans le fond, la mer avec des vaisseaux : une ville et un rocher couronné d'édifices et de tours. Le tableau porte la date ano dni 1538 suivi du chiffre du peintre.

Chêne. H. 49. L. 62. M. Ed. F. Weber, Hambourg.


MARINUSCLAESZQNE, de Romerswael, dit « LE ZELANDAIS». 295. La Vocation de Saint Matthieu.

A droite, le Christ, vêtu de gris et vu de face, se tourne vers la gauche et s'adresse à Matthieu qui se penche sur le devant de son comptoir. Il tient de la main gauche un chapeau conique autour duquel est roulée une écharpe brune. Sur le comptoir se trouvent un coffret, un plat contenant des pièces de monnaie, un encrier avec une plume et quelques livres de comptes ; un de ceux-ci est ouvert et contient l'énumération de recettes durant quatre mois. A droite, au dehors du bureau, on voit Saint Pierre et deux autres apôtres, et au delà deux tours, et dans le lointain, des montagnes. A gauche des papiers et au milieu un cartouche suspendu à un clou, sur laquelle on lit : Mat. 9 a. Mar. 2 b. Luc. 5 f.

Chêne. H. 67. L.S6. The Earl of Northbrook, Londres.

Coll. : E. Puckle ; T. Earing.

Exp. : Old Masters, 1872, n° 239 ; 1894, n° 184. Burlington Fine Arts Club, 1892, n° 51. New Gallery, 1899-1900, n° 55.

Ce tableau a été plusieurs fois copié, entre autres par Jean Sanders de Hemixen.


MARIN US CLAESZONE, de Romerswael, 1541. 296. Saint Jérôme.

Le saint, vêtu de rouge, est assis à droite, les mains superposées sur une table sur laquelle se trouvent un crucifix, un pupitre où repose un livre orné d'une miniature représentant le Jugement dernier ; en outre une tête de mort, une boîte à poudre et plusieurs livres. Sur un rayon au-dessus on voit un chandelier avec un bout de cierge, des livres et un rouleau de parchemin. Derrière le saint se trouve un chapeau de cardinal suspendu au mur. Le bord du pupitre porte la signature : Marinus mefecit 1 54 1.

Chêne. H. Soi. L. \o~]\. M. Emile De Becker, Louvain.


— i*3 — INCONNU, 1542.

297. PORTRAIT. OTTON STOCHOVE.né à Duisbourg (Gueldre) en 1 5 1 3 ; vint s'établir à Bruges en 1540, conseiller de la ville en 1581 ; épousa Barbe van Eck, et mourut le 27 mars 1593.

Il est debout, vu à mi-corps, et presque de face ; tout frais rasé : il est vêtu d'un pardessus noir à manches fausses et d'une sous-robe brune que dépasse une collerette montante de linon picoté. Il est coiffé d'un bonnet noir, et tient des gants dans la main gauche. Au haut du panneau, à droite: tEtatis SVAE xxix et à gauche : anno dni md xiii ; au-dessous, un écusson d'argent au chevron de gueules, accompagné de deux hermines en chef, et d'une tête de lion arrachée de sable, lampassée de gueules, en pointe; timbré d'un heaume avec bourlet et lambrequins d'argent et de gueules : cimier, une plume d'argent entre deux plumes de gueules. Au-dessous : otho STOCHOVEN NATVS DOESBVRGI IN GELRICA A a 1514 , Fond brun uni.

Chêne. H. 59. L. 53. M. Coppieters 'T W allant, Bruges.

Exp. : Bruges, 1S67, n° 95.

INCONNU.

298. Portrait de Pierre Lootyns, 1557.

Il estvu debout à mi-corps tenant une bourse dans la main gauche et dans la droite un livre qui repose sur la table. Au fond, deux fenêtres ouvertes, à travers lesquelles on voit le Beffroi et les clochers des églises de Bruges. Au-dessous des fenêtres se trouvent ces inscriptions : Pierre Lootyns Filz ^Etatis svte 36

de Jacqves, escuyer. ano 1557.

Sur le revers un écusson écartelé, au I e et 4 e échiqueté d'argent et d'azur de 36 pièces, Lootens, et au 2 e et 3 e d'argent à trois lions de sable, couron- nés, lampassés, et armés d'or, brisé d'un écusson d'argent a. la croix de sable chargée de cinq coquilles d'or, Van Halewyn. L'écusson est soutenu par deux griffons d'or et timbré d'un heaume ^argent grillé à quatre barres d'or, avec lambrequins d'argent et d'azur et couronne surmontée du cimier, une tête et col de cygne d'hermines, becquée de gueules ; sur une banderole se lit la devise: SELON FORTVNE lotins. Pierre Lootyns mourut le 3 juillet 1576.

Chêne. H. 48. L. 59. Église du Saint Sauveur, Bruges.

Exp.: Bruges, 1S67, n° 114.

PIERRE POURBUS.

299. Portrait. Jean Fernagant.

Le personnage,jeune homme, vu à mi- corps, coiffé d'une toque noire posée sur l'oreille gauche, est vêtu d'un justaucorps noir à crevés rouges, d'où

Catalogue T. J 5


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sortent, vers le poignet, les manches d'une tunique rouge. Une légère fraise et des manches de toile complètent ce qu'on voit du costume. Le petit doigt de la main gauche est orné de deux bagues. De la main droite il tient des gants. Il est représenté dans une chambre de la maison située au coin de la rue Flamande et de la Place de la Grue. A gauche, une fenêtre ouverte donne vue sur la place de la Grue, où on voit la Balance de la ville dite Iiet Weeg- huis, avec la Grue, de Craene, près de laquelle deux frères de l'Hôpital Saint-Jean surveillent le déchargement de plusieurs pièces de vin ; un ouvrier leur offre une coupe. Sous la fenêtre se trouve un lambris en bois de chêne muni d'un banc. Dans le haut du tableau, à droite, un ange tient un écusson qui porte d'azur au chevron d'argent accompagné de deux trom- pettes d'or en chef, Fernagant. Sous la fenêtre se trouve la signature Opvs Pétri Povrbvs et la marque dont cet artiste se servait. Dans le haut du tableau Anno Domini 1551 /etatis swe 29.

Chêne. H. 96. L. 70. Musée communal, Bruges.

PIERRE POURBUS.

300. Portrait. Adrienne de Buuck, femme de Jean Fer- nagant.

La jeune dame, vue à mi-corps, est vêtue d'une robe noire, taillée en carré et assez décolletée sur la poitrine ; elle porte sur les épaules une pèlerine de velours noir à collet droit doublé de toile damassée. Les manches de la robe, doublées et bordées de fourrure, ne vont que jusqu'à la saignée, où elles forment un large retroussis et tombent sous les coudes en manière de sacs. Par-dessous, les bras sont couverts démanchons en damas de soie cramoisi, crevés à l'intérieur pour faire voir des manches de mousseline blanche qui sont garnies de dentelles autour du poignet. La gorge est couverte d'une collerette montante de soie qui se termine au cou par une petite fraise froncée, le tout bordé et garni d'une passementerie en or. La coiffure con- siste en templettes de mousseline empesée ornée de dentelles. Autour du cou on voit une chaîne en or simplement nouée. La main gauche, dont l'index est orné de deux bagues, repose sur la droite dans laquelle elle tient des gants et un chapelet. Sur le banc à côté, est assis un chien avec un collier en cuir noir orné de petites têtes de lion et d'un grand grelot. A droite il y a une fenêtre ouverte ; vis à vis on voit la maison, dite du Coq, dont la façade porte la date 1542 et est curieusement ornée de chiffres de marchands, de médaillons contenant des têtes en profil, des armoiries de l'empereur Charles V, de sa devise plus olter, d'un phénix dans le feu, et de coqs. Des marchandises sont étalées à la fenêtre de la boutique, dont l'en- seigne est un coq. Quelques garçons dans la rue jouent aux dés. Plus loin, on voit la chapelle de Saint Jean. Dans le haut du tableau, à gauche, un ange tient un losange qui porte: parti en pal, au I er d'azu>-%.\\ chevron d'ar- gent accompagné de deux trompettes d'or en chef Fernagant,etau 2 e d'azur au sautoir accompagné d'une étoile à sept rayons d'or en chef, et de trois roses naturelles, Buuck. Sous la fenêtre, se trouve la signature Opvs Pétri


— us —

Povrbvs, et la marque dont cet artiste se servait. Dans le haut du tableau,

ANNO DOMINI I551 /ETATIS SV^E 19.

Ces deux portraits ont encore leurs cadres primitifs sculptés en bois de tilleul. Chêne. H. 96. L. 70. Musée communal, Bruges.

PIERRE POURBUS, de Gouda, 1556.

301. Triptyque: centre. NOTRE-DAME DES SEPT DOULEURS.

La Sainte Vierge, assise sous une arcade de style Renaissance, est plongée dans un profond et douloureux recueillement, les mains croisées sur la poitrine. Les sept douleurs sont peintes dans des médaillons qui entourent l'arcade. Sur les bases des piliers de l'arcade on lit, à droite : AN DNI 1556, et à gauche : P E povrbvs faciebat.

Volet de droite: face. Le DONATEUR PROTÉGÉ PAR SAINT JOSSE.

Josse van Belle,clerc assermenté du tribunal de Bruges,à genoux, les mains jointes ; il est revêtu d'une robe de velours noir garnie de fourrure brune avec une légère fraise et des manchettes. Sur le petit doigt de la main droite, il porte deux bagues dont une est ornée de ses armoiries. Auprès de lui se trouve son fils, un petit garçon dont la tête est surmontée d'une croix rouge. Le donateur est protégé par Saint Josse, vêtu en costume de pèlerin, le bras droit enfilé dans trois couronnes. Au haut du panneau on voit un écusson d'azur au lion d'or, armé, couronné, lampassé et colleté de gueules, à la bordure componée d'argent et de gueules de seize pièces.

Volet de gauche : face. LA DONATRICE PROTÉGÉE PAR SAINTE

Catherine.

Catherine Ylaert, à genoux, les mains jointes, est vêtue d'une robe noire taillée en carré, et d'une pèlerine. La gorge est couverte d'une chemisette ornée d'une broderie en or avec des perles fines, et terminée au cou par une petite fraise froncée. Elle est accompagnée de sa sainte patronne, qui, couronnée, tient un glaive de la main droite et une roue brisée de la gauche. Un losange au haut du tableau porte : parti, au I er van Belle ; et au 2 e d'azur à trois fleurs de lys d'arg-enl, 2 et 1, et à trois flammes de gueules en cœur, Ylaert.

Revers : Grisaille. Saint Josse et Sainte Catherine.

Saint Josse est vêtu comme pèlerin; Sainte Catherine, couronnée, tient un livre ouvert ; un glaive et une roue brisée se trouvent à côté d'ehe.

Josse van Belle mourut le 6 mai 1557. Sa veuve, Catherine, fille de Jacques Ylaert et de Marie Feye, se remaria avec Jean Isenbaert, et décéda le 26 juin 1584.

Chêne. H. 140. L. centre, 123 ; volets,52. Église de Saint Jacques, Bruges.


— n6 —

PIERRE POURBUS, 1556.

302. Volets de triptyque : face. PORTRAITS. LES MEMBRES DE LA Confrérie du Saint Sang.

Les trente et un membres de la confrérie sont agenouillés sur un pave- ment de marbres de différentes couleurs. Ils sont revêtus d'un tabard à collet droit en drap brun doublé de noir, et orné sur le devant à gauche dans toute sa longueur d'une broderie en argent. A la partie supérieure de cette bro- derie on voit le pélican symbolique faisant jaillir son sang sur ses petits qui revivent, et entouré de branches qui descendent en s'entrelaçant jusqu'au bas du tabard ; le fond est goutté de sang. Sous le tabard, les membres simples portent un justaucorps en drap noir avec des manches en velours de soie cramoisie. Une fraise et des manchettes blanches complètent ce qu'on voit de leur costume. Le doyen (volet de droite) a de particulier des manches en velours noir, et une chaîne massive en or passée deux fois autour du cou. Le premier zorgher (volet de droite) a un petit cordon blanc autour du cou sur lequel glissent deux coulants. Debout par derrière (volet de droite) se trouve le clerc de la confrérie, revêtu d'une robe noire et d'un manteau brun, tenant une verge blanche de la main droite et un rouleau de papier de la gauche. Le volet de gauche porte sur la base d'une colonne : P. Poer- BVS FAC. 1556. Les armoiries des membres sont peintes sur le cadre.

Revers. Sur le volet, on lit des textes tirés du 9 e chapitre de l'épître de Saint Paul aux Hébreux et du premier chapitre de l'épître de Saint Pierre. Sur le cadre se trouvent cinq écussons armoyés et la date 1577.

Chêne. H. 112. L.82. Confrérie du Saint Sang, Bruges.

PIERRE POURBUS, 1559.

303. Triptyque: centre. La CÈNE.

Au milieu de la table, placée dans une vaste salle d'architecture grecque, est assis le Christ, tenant l'Hostie dans la main gauche, au-dessus du calice ; à droite, Saint Jean repose sur son sein ; les autres apôtres occupent des chaises placées à chaque côté du Christ. Par une fenêtre à deux jours, derrière le Christ, on aperçoit des bâtiments religieux et par une porte ouverte, à droite, des ruines et un paysage plein de lumière. A gauche, un homme auprès d'une porte conduisant à une chambre extérieure. Devant la table, sur le pavement, une grande cruche rouge. Signé à droite : P e POVRBVS FACIEBAT. 1559.

Volet de droite : face. ENTREVUE D'ABRAHAM ET DE MELCHISE- DECH.

A gauche, Melchisedech debout, vénérable vieillard avec une longue barbe blanche, revêtu d'une aube verte, bordée de pierreries et de perles, et ceint d'une écharpe rouge ; coiffé d'une mitre entourée d'une couronne et chaussé de souliers rouges. De la main gauche, il tient une cruche et de la


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main droite, il offre un pain à Abraham, qui, revêtu d'une cotte de mailles, tient un casque de la main gauche et s'incline devant le roi-prêtre. Derrière Melchisedech, un suivant ; au milieu, deux soldats, tenant des piques et à droite, trois rois et une armée. Au fond, une ville fortifiée entourée de fossés.

Volet de gauche : face. Le prophète Élie SOUS LE GENÉVRIER.

Le prophète, assis à terre, dort reposant la tête contre le tronc du gené- vrier. L'ange place la main droite sur la tête d'Élie et de l'autre main il lui offre un pain ; sur le sol, une cruche remplie d'eau. Le prophète est vêtu d'une tunique rouge et d'un manteau vert, rattaché sur l'épaule droite par deux agrafes ; il est chaussé de bottes de cuir bleu. L'ange porte une robe brune, doublée de rouge, une tunique verte avec une bordure brodée, ornée de perles et d'une frange rouge.avec une riche ceinture en orfèvrerie semée de perles ; des sandales et un bracelet sur le poignet gauche complètent son costume. Fond : une ville fortifiée et plus loin une montagne.

Revers. La Messe de Saint Grégoire.

Saint Grégoire est agenouillé devant un autel, au moment où il va faire l'élévation de l'Hostie. Le Christ, les bras étendus, s'avance du fond de la table de l'autel. Derrière le pape s'agenouillent le diacre et le sous-diacre ; soulevant sa chasuble, deux enfants avec des flambeaux, deux assistants dont l'un tient la tiare et l'autre la croix triple, et treize personnages revêtus de robes noires avec des fraises blanches Au côté nord de l'autel se trouve un cardinal à genoux, les mains étendues, et au côté nord, un vieillard vêtu de noir, avec une fraise blanche, qui relève la draperie verte du ciboire ; derrière lui, une colonne et la porte de la sacristie.

Chêne. H. 152. L.centre, 190; volets, 81. Église du Saint Sauveur, Bruges.

PIERRE POURBUS, de Gouda, 1571,

304. Portrait. Pierine Hellinc, fille de Jean, née en 1536; épousa le 30 septembre 1554, Martin de Mil, pensionnaire et greffier civil du Franc de Bruges de 1550 à 1583. Elle trépassa le 3 décembre 1584.

Elle est debout, vue presque de face, vêtue d'une robe noire doublée de fourrure brune à collet retourné et larges manches bouffantes, chemise ter- minée au cou par une fraise et aux poignets par des manchettes froncées, bonnet d'étoffe transparente et guimpe blanche ; un collier d'or entoure sa gorge trois fois ; elle a les mains passées dans la chaîne qui lui sert de cein- ture et se termine par une pomme de senteur. Au haut du panneau, à droite: i° pierine F a ians hellinc M r Maer de mils 2 e wyf : au-dessous, un losange entouré d'une guirlande de fruits et de fleurs avec des rubans violets, qui porte parti au I er d'argent à trois aigles d'azur becqués et membres de gueules, 2 et i, de Mil; et au 2 e , d'argent à trois corbeaux de


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sable, 2 et r, Hellinc. A gauche, la date AN DNI 1571 yETATIS SVE 35 et au-dessous le chiffre du peintre. Fond uni.

Chêne. H. 69, L. 51. M. Coppieters ; T Wallant, Bruges.

Exp. : Bruges, 1867, n° 103.

PIERRE POURBUS.

305. Triptyque cintré : volet de droite : face. SAINT ANTOINE.

Le saint ermite est debout, lisant dans un livre qu'il tient dans la main gauche, en s'appuyant sur un bâton. Il est vêtu d'un habit gris et d'un scapu- laire noir. Derrière lui on voit un grand arbre. Dans le fond, à droite, les démons lui font subir des ennuis de toute espèce ; quatre d'entre eux l'empor- tent dans l'air, une sorcière montée sur un bouc et tenant un flambeau le poursuit avec des diablotins. A gauche, Saint Paul converse avec Saint Antoine,nonloin d'un ermitage, et celui-ci visite Saint Paul sur son lit de mort.

V oie t de gauche : face. Un ABBÉ CISTERCIEN.

Dans un portique, un abbé à genoux devant un prie-Dieu ; une crosse ornée desstatuettes des quatre docteurs de l'Église repose contre son épaulegauche. Sa mitre se trouve sur le pavement. La vue entre les colonnes du portique donne sur un paysage, où l'on voit une fontaine surmontée de la statue d'un homme armé d'une massue. Au delà, un bois, et dans le lointain une ville et des dunes.

Revers : grisaille. SAINT BERNARD.

Le Saint à genoux adore l'Enfant Jésus qui debout sur les genoux de sa Mère le bénit.

Chêne. H. 138^. L. n\. M elle DE Buyst, Bruges.


PIERRE POURBUS, 1574.

306. Portrait d'homme.

Le personnage, vu de face et à mi-corps, est vêtu de noir avec une fraise et des manchettes en toile fine. Il a la main droite posée sur la hanche et tient des gants dans la main gauche. Sur le fond gris uni, on lit : P P An° Dni, 1574 vEtatis svje 25.

Chêne. H.48I. L.35^. M. Peyralbe, Bruxelles.

INCONNU.

307. Volets. Épisodes de la légende de Saint George.

i° Le Baptême du roi de Dacie, de la reine, et de leur fille ; 2 Saint George préservé miraculeusement de l'effet du poison ; 3 le Saint suspendu à une poutre, et torturé au moyen d'un ongle de fer et d'un flambeau ; 4 le


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Saint priant à genoux ; devant lui une roue de supplice brisée et détruite par le feu du ciel. 5 Saint George dans un bœuf d'airain chauffé ; 6° le Saint attaché à un cheval qui le traîne par les rues ; 7 son martyre ; et 8° son ensevelissement.

Chêne. H. 13c. L.o8£. Musée communal, Bruges.

Proviennent de la chapelle de la Confrérie des arbalétriers de Saint George et Saint Denys,


LANCELOT BLONDEEL.

308. La légende de Saint George.

Le tableau est divisé en cinq compartiments par un portique de trois arcades dont les deux plus petites sont horizontalement subdivisées. Sous l'arcade du milieu, on voit le Saint à cheval levant son épée pour donner ie coup de grâce au dragon dont le cou est transpercé de la lance brisée du saint ; à gauche, la princesse priant avec un agneau à côté d'elle. Fond de paysage où l'on voit le saint retournant en triomphe accompagné de la princesse qui mène le dragon par une corde passée autour du cou. Les com- partiments latéraux représentent le saint : i° dans une chaudière au-dessus du feu ; 2 suspendu et torturé au moyen de flambeaux ; 3 traîné par un cheval fougueux ; et 4 décapité.

Chêne. H. 125. L. 194^. Musée communal, Bruges.

ANTOINE GLAEIS. 1571.

309. Portrait. Robert Holman, né à l'Écluse en 1521, 36 e abbé du monastère de Notre-Dame des Dunes, élu en 1568.

Il est vu de trois quarts, la figure tournée à gauche, assis dans un fauteuil sur le bras duquel repose sa main gauche. Vêtu de l'habit cistercien et coiffé d'un béret noir, des bagues aux deuxième et quatrième doigts de la main droite et au quatrième de la main gauche. De la droite il tient devant lui un livre ouvert, muni d'un fourreau à floches et d'un registre orné de perles. Au haut du panneau, à droite : /Etatis SV/E 50 A° 1 57 1 et à gauche, unécusson écartelé au 1 et 4 d'azur h la fasce accompagnée en chef de deuxépées posées en sautoir, et en pointe de trois molettes 2 et 1, d'argent ; au 2 et 3 d'argent au chevron accompagné en chef de deux molettes de sable, et en pointe d'un écureuil accroupi sur une terrasse de gazon mangeant une pomme : l'écusson timbré d'une mitre et d'une crosse, et entouré d'ornements style Renais- sance avec la devise Victoria svi maxima. Holman trépassa à Bruges le 29 décembre 1579, et fut enterré dans l'église des Pauvres Claires. Chêne, H, 101. L. 84. Séminaire diocésain, Bruges.


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GILLES CLAEIS.

V 310. Le Sauveur adoré par Robert Holman, abbé de Notre-

Dame des Dunes.

A droite, par une ouverture lumineuse dans le ciel, on voit le Christ assis sur des nuages et entouré de séraphins. Il est ceint du perizonium et revêtu d'un manteau rouge retenu aux épaules par une cordelette. Du pied droit il écrase un serpent enroulé sur une tête de mort. De la main droite il tient un livre ouvert ; sur la page de droite on lit : VT destrverlt evm qvi HABEBAï MORTIS lMPERiVM.HEBR.2.,et sur celle de gauche : apkrtusQVEM NEMO aperire poterat. apo. 5. De la main gauche il soutient une croix, qui a toute la hauteur du tableau et au pied de laquelle se trouve un globe en cristal surmonté d'une croix, renversé.A gauche, l'abbé à genoux, les mains jointes, devant un prie-Dieu sur lequel repose son bréviaire. Il est revêtu d'une aube munie de parements rouges, d'une tunique rouge et d'une chape en drap d'or brodé de perles. Le gant rouge de sa main gauche est orné de deux bagues et d'un médaillon armoyé entre ses initiales RH. Sa crosse ornée de statuettes repose contre son épaule droite. La draperie verte du prie-Dieu est ornée des mêmes armoiries que le n° 309. Derrière l'abbé un chêne et des arbrisseaux dont le feuillage sombre contraste bien avec la lumière qui vient du ciel et éclaire la figure du prélat. Au tout premier plan à terre on voit la mitre précieuse de l'abbé.

Cadre sculpté avec les emblèmes de la Passion en bois.

Bois. H. zôh. L. 15. Lady Wantage, Lockinge.

Exp. : Maîtres anciens, Buiiington-Hoase, 1902.

ANTOINE CLAEIS.

V 311. Vision de Saint Bernard.

Dans l'avant-plan, Saint Bernard à genoux devant la Madone assise à gauche. Elle fait jaillir le lait de son sein sur les lèvres du saint. Dans le fond, plusieurs scènes de la vie de ce Saint. Signé, à gauche : A C. Chêne. H. L. Église du Saint Sauveur, Bruges.

INCONNU, 1574-

312. Les Saints patrons de la Gilde des fermiers, mar- chands de volaille et laitières, de Bruges.

Le fond représente un arc de triomphe peint en or, formé par six colonnes cannelées de l'ordre corinthien, avec leurs bases et leurs entablements sur- montés d'un fronton, sur lequel on voit six anges jouant divers instruments de musique. A la plinthe sont attachées trois consoles sur lesquelles se trou- vent trois saints. La place d'honneur est occupée par S. Bavon, qui tient


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un glaive et sur le poing gauche un faucon. Il est représenté couronne en tête, revêtu d'une armure et d'un manteau de velours pourpre doublé d'hermines. A droite, S. Jacques le majeur en costume de pèlerin; à gauche, S. Willi- brord (?), chape et mitre, portant une crosse en bois très simple et un livre fermé sur lequel est assis un enfant. Au-dessous des consoles, trois arcades laissent entrevoir de petits paysages : dans celui du centre sont représentées les diverses occupations du laboureur: les semailles, le labourage et le her- sage de la terre, ainsi qu'un berger qui veille sur un troupeau de moutons. Dans le paysage à droite, on voit un homme tenant sur l'épaule un bâton, auquel sont suspendus des lapins et un panier de poules ; dans celui de gauche, une laitière trayant une vache. Au haut du tableau se trouve la date 1574. Chêne. H. 137. L.102. M e Ryelandt, Bruges.

FRANÇOIS POURBUS.

313. Portraits: Trois hommes.

Vus à mi-corps et tournés à gauche, ils se trouvent l'un derrière l'autre.

Le premier, un vieillard, revêtu d'une soutane et d'un surplis, et le second.

aussi un vieillard, vêtu de noir, avec une fraise, prient les mains jointes ;

le troisième, vêtu de brun, tient la main gauche sur la poitrine. Fond gris uni.

Chêne. H. 46^. L.59I. M. A. Verhaegen, Meirelbeke.

INCONNU.

314. La Flagellation.

Au premier plan, le Christ, lié à une colonne et flagellé par deux bour- reaux ; un troisième tire la corde qui lie les pieds du Sauveur ; un soldat tresse la couronne d'épines. A droite, Pilate et quatre hommes de sa suite ; à gauche, un prêtre.

Au deuxième plan, au milieu, Judas, jetant les trente pièces d'argent à terre, en présence de deux prêtres ; au fond, on le voit pendu à un arbre. A droite, le Christ amené devant Pilate par trois soldats ; à gauche, un homme se moque du Christ, en le saluant à genoux, tandis que trois soldats lui imposent la couronne d'épines. Ces scènes se passent dans un portique à colonnes, avec une frise en style Renaissance, ornée de rinceaux, d'un losange chargé des initiales P K et d'un écusson portant de sable à trois losanges d'or en bande, et au chef à senestre d'une rose d'or. Bois. H. 183. L. 139. Église de Beyghem.

INCONNU.

315. Ecce Homo.

Au milieu, Pilate, à une fenêtre, montre le Christ qui paraît sous un por- tail, entre deux bourreaux ; ceux-ci relèvent son manteau et font voir son corps

Catalogue T. 16


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tout ensanglanté. Immédiatement au-dessous, on voit Barabbas, à travers la fenêtre grillée de sa prison. Au tout premier plan, à droite, un prêtre lève le bras et quatre autres derrière lui demandent la mort du Sauveur. A gauche, des soldats, parmi lesquels se trouve un enfant, attendent le dénouement. Au deuxième plan, à droite, deux hommes préparent la croix, en présence de deux prêties; a gauche, la femme de Pilate demande à son mari de renvoyer Jésus. Plus loin, Pilate se lave les mains, tandis que les soldats entourent le Christ pour le conduire au Calvaire.

Au-dessus du portail, un écusson portant de sinople à trois macles d'argent, au chef d'or chargé de pals de gueules, au franc quartier de sable au lion d'or, timbré d'un heaume couronné d'or avec lambrequins de sable et d'or; le tout entouré du collier de l'ordre de la Toison d'or. Ces armoiries paraissent, être celles de Messire Jean de Berghes, seigneur de Walhain.

Bois. H. 183. L. 139. Église de Beyghem.

INCONNU.

316. Le Calvaire.

Au premier plan, le Christ, sur une croix très élevée, vient d'expirer. En bas, la Madeleine, les bras autour de la croix ; à droite, la Vierge, priant les mains jointes, soutenue par Saint Jean ; auprès d'elle, Marie Cléophas et Salomé. Derrière ce groupe et à gauche, une foule de cavaliers et de piétons, dont les uns regardent le Christ tandis que les autres se préparent à partir.

Au deuxième plan, à gauche, la descente de la Croix et à droite, la descente aux limbes, représentés par un brasier, dans un château-fort sans toit. Au fond, une ville.

Bois. H. 183. L.139. Église de Beyghem.


INCONNU.

317. La Résurrection.

Au premier plan, six soldats se réveillant en sursaut et regardant tout étonnés le Christ, qui s'élève triomphant tenant une croix à ban- nière. L/entrée du tombeau dans le flanc d'un monticule reste fermée. Au deuxième plan, à droi;e, le Christ apparaît à la Madeleine et, un peu plus vers le milieu, à Saint Pierre assis dans une caverne. Plus en arrière, sur une éminence, on voit les trois Marie qui viennent de sortir de la ville. A gauche, dans un bâtiment en style roman, le Christ, les bras étendus, apparaît à sa Mère. Tout en haut, un écusson portant de sable à une boucle de ceinture d'or, au chef de gueules à trois losanges d'or ; timbré d'un casque avec lambrequins et bourlet ; cimier, le col et le bec d'un cygne.

Bois. H.1S5. L.179. Église de Beyghem.


— 1^3 — INCONNU.

318. Volets de triptyque : face. LES DOCTEURS DE L'ÉGLISE.

Ils sont représentés assis devant des pupitres. Saint Jérôme, en costume de cardinal, est occupé à écrire. Saint Grégoire, en chape et tiare, tient de la main droite une croix triple et tourne les feuillets d'un livre. Saint Augustin, chape et mitre, porte un cœur dans la main droite et tourne la page d'un manuscrit ; sa crosse repose contre son épaule. Saint Ambroise prend de l'encre pour écrire dans un livre ouvert sur ses genoux.

Revers. L'ANNONCIATION.

Bois. H. 92. L. 30J. M. Martin Le Roy, Paris.

INCONNU.

319. La Cène.

Bois. H. 114. L. 50. M. E. Deugnières, Abbeville.

INCONNU.

320. Saint Hugues de Grenoble.

Le saint évêque porte, au-dessus de l'habit de Chartreux, la chape et la mitre. Il tient une crosse et un calice d'où émerge le Christ. Un cygne se trouve à côté.

Bois. H. \\â,\. L. 50. M. E. Delignieres, Abbeville.

INCONNU.

321. Épisode de la Légende de Saint George.

Quatre tableaux : i° L'accusation ; 2° la flagellation du Saint ; 3 Saint George traîné par des chevaux à travers les rues ; 4 sa décapitation.

Bois. H.103J. L. 50^. M. THÉOPH. BELIN, Paris.

LUC DE LEYDE.

322. Portrait d'un homme.

Buste tourné à droite et vu de profil. Il porte au-dessus d'une chemise plissée un vêtement gris, et un chapeau gris à larges bords retroussés.

Bois. H. 34. L.27. M. Ch. Léon Cardon, Bruxelles.


— 124 —

ROGER DE LA PASTURE.

323. L'Adoration des Mages.

La Sainte Vierge est assise à gauche sur un banc couvert d'une draperie rouge. Elle soutient l'Enfant Jésus sur ses genoux, et retient ses jambes de la main gauche. Saint Joseph, debout à côté d'elle, tient le vase en or que l'aîné des rois, agenouillé devant l'Enfant, vient de lui présenter. A droite, Melchior et Balthasar s'avancent portant des vases ; deirière eux, un conseil- ler. Fond de paysage où l'on voit, à droite, la suite des rois ; à gauche, des murs en ruines : un drap d'honneur, en étoffe grise rayée, est suspendu à une poutre derrière la Vierge.

Chêne. H. 44. L.39. Lewis Fry, Esq., Bristol.

JOACHIM PATENIR.

324. L'agonie au jardin.

Au milieu de l'avant-plan, le Christ, vêtu de bleu, prie à genoux au haut d'un rocher. A droite, un ange descendu du ciel apporte une couronne de laurier ; la Mort verse le contenu d'une aiguière dans un calice où l'on voit une croix entourée d'une couronne d'épines, trois clous et un fouet. A gauche, les trois disciples endormis, et au deuxième plan, des soldats conduits par Judas s'approchent du devant ; dans le lointain, un ville. Dans une caverne pratiquée dans le flanc du rocher on voit un groupe d'hommes, les uns debout, les autres assis. Chêne. H. 70. L. 53. M. S. Rôhrer, Munich.

PIERRE CHRISTUS.

325. PlETA.

La Sainte Vierge, assise au milieu du premier plan, a les bras autour du corps du Christ couché sur ses genoux. Elle est vêtue d'une robe brun- pourpre, d'un manteau bleu et d'un couvre-chef et guimpe blancs. Derrière elle, Saint Jean, vêtu de rouge. A droite, Sainte Marie-Madeleine, les mains entrelacées ; elle porte une robe rouge, garnie de fourrure grise, avec larges manches vertes, et un couvre-chef blanc. A gauche, une autre sainte femme vêtue de bleu. Fond de paysage accidenté ; à droite, on voit le montant de la Croix. Chêne. H. 36. L.25. M. A. Schloss, Paris.

INCONNU.

326. L'Adoration des Mages.

La scène se passe dans un portique en ruines. A gauche, la Sainte Vierge assise, vêtue de bleu, avec un couvre-chef en toile blanche, dont les extré-


mités tombent sur ses épaules. Elle soutient des deux mains l'Enfant, qui se penche en avant. Devant Lui est agenouillé Gaspard, dans un riche costume en brocart or et rouge, avec très larges manches en soie changeante ; le vase qu'il vient de présenter est placé sur le banc occupé par la Vierge et derrière lequel se trouve S. Joseph debout. En haut planent deux anges adorateurs. A droite, on voit les deux autres rois apportant des dons,avec trois hommes de leur suite. Deux bergers contemplent la scène à travers l'arcade. Au delà, un paysage, avec des serviteurs des rois, de l'eau animée par des cygnes, des maisons, des montagnes et un rocher couronné par un château.

Chêne. H. 127. L. 100. M. Van den Corput, Bruxelles.

MARGUERITE VAN EYCK.

327. Triptyque: centre. L'ADORATION DES MAGES.

A droite, dans un portique en ruines, la Sainte Vierge, assise sur un banc couvert d'une draperie écarlate. Elle est vêtue d'une robe et d'un manteau bleu et d'un couvre chef blanc, dont l'extrémité est ramenée sur la poitrine. L'Enfant est assis nu sur ses genoux, et elle tient de la main gauche le cou- vercle d'un vase que le roi Gaspard vient de présenter. Celui-ci, à genoux devant l'Enfant, les mains jointes, porte un surcot en brocart vert et or, et une houppelande pourpre, garnie de fourrure petit-gris. Melchior, à sa gauche, vêtu d'un surcot bleu et or et d'un manteau écarlate, le genou droit à terre, présente un vase. A gauche, Balthasar s'approche portant un vase de cristal monté en or ; derrière lui, quatre hommes de la suite des rois. La vue, à travers l'arcade du portique, donne sur un paysage boisé où l'on voit des maisons, un château et une rivière ; des hommes abreuvant leurs che- vaux, et d'autres conversant.

Volet de droite. L'Annonciation et la Nativité.

Au bas du panneau, on voit, à gauche, la Vierge à genoux devant un prie- Dieu, à droite, l'ange revêtu de l'aube et d'une chape rouge et or ; entre eux, un vase en majolique avec des lys ; au fond, à gauche, un lit avec dra- perie rouge. Dans la partie supérieure, Marie, à droite, adore l'Enfant couché dans la crèche ; derrière elle, Saint Joseph debout, tenant son cha- peau dans la main gauche. Fond de paysage ; des bergers groupés autour d'un feu ; d'autres sur le versant d'une colline, veillent sur leurs troupeaux.

Volet de gauche. LA FUITE EN EGYPTE ET LA PRÉSENTATION AU TEMPLE.

Dans l'avant-plan, Marie sur un baudet porte l'Enfant vêtu d'une tunique blanche. Un peu en arrière, Saint Joseph cueille des fruits d'un palmier abaissé par quatre anges. Au haut du panneau, Siméon tient l'Enfant debout sur un autel rond ; derrière lui un prêtre. Marie et Joseph à droite, et deux autres dans le fond assistent à la cérémonie.

Bois. H. 31. L., centre, 21 ; volets, chaque moitié, 14X10^.

G. Donaldson, EsQ., Londres.


— 126 —

INCONNU.

328. La Sainte Vierge et l'Enfant, entre deux groupes

d'anges.

Marie, assise au milieu de la composition sur un trône en pierre, est vêtue d'une robe bleu-verdâtre, garnie de fourrure grise, et d'un ample manteau bleu, dont les plis tombent sur le marche-pied du trône. Ses cheveux, retenus par un bandeau orné de joyaux, inondent ses épaules et sont en partie couverts par un voile en batiste. De la main gauche, elle soutient l'Enfant ; celui-ci tend la main vers un ange qui apporte du jardin, au fond, un bou- quet de fleurs et lui en offre une. Un autre ange assis joue de la clarinette et regarde l'Enfant. Vis-à-vis de lui un troisième ange joue d'une mandoline; derrière celui-ci, trois anges groupés chantent une antienne dans un livre que le plus rapproché de la Vierge tient en mains. Le trône, ses accessoires architecturaux, ainsi que les statuettes qui les ornent, sont peints en gris. Au premier plan, devant le trône, croissent des fleurs : des lys, ancolies, iris, etc. La vue à travers les arcades donne sur un jardin ; à droite, on voit un ange à genoux, devant la Vierge ; à gauche, Saint Joseph se prome- nant avec un cierge allumé, et un ange qui cherche à attirer l'attention d'un cygne. Au delà on voit des bâtiments et un bout de paysage.

Chêne. H. 34. L. 24^. The Earl of Northbrook, Londres.

Les figures dans ce tableau ressemblent beaucoup à celles qui occupent le panneau central d'un triptyque peint par Jean Gossart, de Maubeuge, et qui est conservé au Musée de Païenne ; une copie peinte en aquarelle est exposée ici à côté.

INCONNU.

329. Vision de Saint Bernard.

A gauche, Saint Bernard (buste), les mains jointes, adore l'Enfant Jésus que sa Mère porte sur les bras. Elle fait jaillir le lait de son sein sur les lèvres de l'abbé. L'Enfant entoure le cou de sa Mère de ses deux bras.

Chêne. H. 35. L.25^. D r F. Sarre, Berlin.

JEAN GOSSART, de Maubeuge.

330. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, assise et vue jusqu'aux genoux, donne le sein à l'Enfant Jésus qu'elle tient sur les bras. Elle est vêtue d'une cotte en drap d'or, et d'une robe bleue garnie de fourrure grise ; ses cheveux sont en partie couverts par un voile diaphane. Derrière la Vierge se trouve un mur, sur lequel des plantes.

Chêne. H. 50J. L.37. The Earl of Northbrook, Londres.

Coll. : Ruston. Exp. : New Gallery, 1899 1900.


— 127 —

HANS HOLBEIN.

331. Portrait. Lady Heneage, cousine d'Anne Boleyn.

Buste, tourné à droite ; la figure vue de trois quarts. Elle est vêtue d'une robe noire, taillée en carré, et porte une coiffe blanche et un couvre-chef noir. Fond vert uni.

Bois. H. 43. L.32.

Coll. : Fonthill Abbey. M. James Simon, Berlin.

Exp. : New Gallery, 1890.

JACQUES CORNELIS, d'Amsterdam.

332. La Conversion de Saint Paul.

Chêne. H. 100. L. 117. M. A. Verhaegen, Meirelbeke.

JOACHIM PATENIR.

333. Le Baptême du Christ.

Bois. H. 58. L. 79. Musée de Tournai.

INCONNU.

334. Triptyque: centre. LA naissance de la Sainte Vierge.

Grande composition comprenant une vingtaine de figures. Au milieu, Sainte Anne, couchée dans un grand lit dont le ciel, garni de rideaux, est soutenu par des colonnes dorées style Renaissance. A droite, une femme se prépare à laver l'enfant nouveau-né, dans un bassin qu'une autre enlève du feu ; une troisième femme apprête des mets. A gauche, Joachim, couteau en main, se trouve auprès d'une table sur laquelle une femme dépose un plat ; une autre s'approche portant des fruits.

Volet de gauche : face. La Rencontre de Joachim et Anne.

A droite, un ange apparaît à Joachim qui l'écoute à genoux ; à gauche, il rencontre Anne à la porte dorée. Fond de paysage montagneux, avec arbres et bâtiments.

Revers. La Descendance de Sainte Anne.

Bois. H. 184. L. centre, 214 ; volets, 89. Église de Saint Nicolas, Dixmude.

INCONNU.

335. La Descente de la Croix.

A droite, au pied de la Croix, contre laquelle est placée une échelle, la Sainte Vierge reçoit sur ses genoux le corps du Christ, soutenu par Nicodème, debout à gauche. Derrière la Vierge se trouve Saint Jean. Fond d'or. Bois. H. 85. L.63. D r G. Jurié de Lavandal, Vienne.


— 128 —

INCONNU.

336. Portrait. Pierre de Cuenync.

Pierre de Cuenync, sixième doyen du chapitre de l'église collégiale du Saint Sauveur, et curé de la deuxième portion, dite d'argent. Il est vu à mi-corps, revêtu d'une soutane fourrée et coiffé d'une calotte et d'un béret. Sur le haut du cadre on trouve la date 1609, et au bas : /ETA. sv.E 81. Il mourut en décembre 161 8. Chêne. H. 29. L. 26. Église du Saint Sauveur, Bruges.

INCONNU.

337. Portrait. Léonard Neyts.

Représenté debout à mi-corps. A droite se trouve cette légende : Lconar- dus Neijtzius, auctoritate apostolica Notarius publiais, et trium Reveren- dissimorum Patrum Dominorum Sacre Rote Romane Auditorum Scriba Indexque ordinarius, etc. Au-dessous, on voit la marque dont il se servait comme notaire. A gauche se trouve un écusson d'argent au lion de sable, lampassé et armé de gueules, tenant une plante arrachée de sinople ; en chef une étoile cométée à six rais de gueules ; l'écusson timbré d'un heaume avec bourlet et lambrequins à! argent et de sable ; cimier, une étoile cométée à six rais de çuetdes. Dessous l'écusson : ^tatis SV/E. 24.

Léonard, fils de Charles Neyts et de Marie Bultinc, décéda le 17 novembre 1622. Bois H. 58. L.46. Église du Saint Sauveur, Bruges.

INCONNU.

338. L'Homme de douleurs.

Buste, revêtu d'un manteau blanc ; portant la couronne d'épines ; entre les mains liées par une corde sont placées un faisceau de verges, et le roseau. Fond rouge. Chêne. H. 30. L. 21. Henry Willett, Esq., Brighton.

INCONNU.

339. PlLATE SE LAVANT LES MAINS.

A droite, Pilate se lave les mains ; devant lui, le Christ qu'un soldat tient

par l'épaule. A gauche, au second plan, on voit le Christ assis insulté par un

bourreau ; plus loin, YEcce Homo et la Flagellation. Au tout premier plan,

à droite, un singe maltraitant un chat poursuivi par deux chiens.

Chêne. H. 130. L.77. Le Vicomte de Ruffo Bonneval, Bruxelles.


— 129 —

LE MAITRE dit D'OULTREMONT. 340. Portrait d'homme.

Debout, à mi-corps derrière un parapet. Il est vêtu d'une tunique de velours cramoisi garni de fourrure et coiffé d'une toque de velours noir. Il égrène un chapelet ; ses mains, couvertes de gants gris perlé, reposent sur un coussin brodé. Au second plan, la vision de Y Ara caeli est représentée ; la Sibylle dirige l'attention de l'empereur Auguste vers le ciel où paraît la Sainte Vierge, couronnée et vêtue de rouge, assise sur un trône, soutenant l'Enfant Jésus qui tient une croix. Tout autour voltigent des anges ; un d'eux, vêtu d'une aube jaune, descend vers la terre portant une charte munie de trois sceaux. Des personnages sur le balcon et en haut de la tour du château, à gauche, contemplent l'apparition. Sur le chapiteau d'un pilier, on voit un écusson de gueules au lion d'crlam passé à' azur j ces armoiries sont brodées sur le coussin dont la bordure porte aux angles les initiales A et C, sans doute, celles du personnage pourtraité et de sa femme. Dans le fond on voit une rivière avec un pont, des rochers et dans le lointain, des montagnes. Chêne, cintré. H. 88. L. 55. Musée royal, Bruxelles.


INCONNU.

341. Épisodes de la légende de Saint Joseph.

La première scène, à droite, représente un prêtre debout devant un autel, distribuant les verges qui y ont été placées; celle remise à Joseph pousse des feuilles. 2° Le Mariage de la Vierge, composition de 14 figures; la cérémonie a lieu devant la porte du temple. 3 Marie assise au dehors de sa demeure ; Joseph lui parle et vient de la quitter. 4 Joseph endormi au pied d'un arbre, un ange lui paraît ; sur une banderole : Icsipli Jïli David noli timere acci- pere Mariam coniugem iuam : quod in en natuvi est de Sph itu Sancto est. 5 Marie et quatre anges adorent l'Enfant nouveau-né couché à terre sur le manteau de sa Mère ; à gauche, Joseph s'approche portant un cierge allumé. 6° Joseph à genoux demande pardon à Marie de l'avoir soupçonné. 7° Joseph assis endormi ; un ange le réveille en mettant la main sur son bras ; sur une banderole : Surge, accipe puerum et mairem eius, et fuge in Egiptum, et esto ibi dum dicam tibi.

Chêne. H. 6.J. L.203. Église de Hoogstraeten.

INCONNU.

342. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, vue à mi-corps, soutient de la main droite l'Enfant Jésus couché sur un linge et lui offre le sein. Elle est vêtue d'un justaucorps à manches serrantes, en drap d'or ; d'une robe rouge à larges manches garnie de petit- gris, et d'un manteau bleu-verdâtre posé sur le voile blanc qui couvre ses

Catalogue T. 17


— 130 —

cheveux et dont un bout est ramené sur la poitrine. A gauche, devant une fenêtre, des lys dans un pot. A droite, dans le coin, on lit : Pitto in flan-

DRIA PRESENTATO AL PER AUG no MVRLE NELL' ANNO I488.

Chêne. H. 59. L.42. Musée de Strasbourg.

QUENTIN METSYS.

343. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, buste, la figure tournée à gauche, vue de trois quarts, tient des deux mains l'Enfant Jésus enveloppé de langes. Il a une pomme dans la main gauche et le bras droit autour du cou de sa Mère. Celle-ci est vêtue d'une robelilas, et d'un manteau bleu-clair. Un voile en toile fine couvre en partie ses cheveux blonds. A gauche, Saint Joseph tient une coupe en terre, avec une cuiller et, sur le couvercle, deux pommes cuites. La fenêtre donne sur un paysage où l'on aperçoit une église et une colline. Chêne. H. 41. L. 30. M. Martin Le Roy, Paris.

INCONNU.

344. Un Frère mineur prêchant devant des évêques.

La scène se passe à l'intérieur d'une église ; à gauche, le frère adresse la parole à un groupe de six évêques, tous chapes et mitres ; cinq se trouvent debout à l'avant-plan ; le sixième, à genoux, verse des larmes.

Chêne. H. 60. L.33J. M. Amédée Van de Walle, Bruges.

INCONNU.

345. Portrait.

Un ecclésiastique, à mi-corps, la figure tournée à gauche vue de trois quarts. Il est revêtu d'un rochet et coiffé d'un béret noir. Ses mains entre- lacées reposent sur le parapet devant lui. L'index de chaque main est orné d'une bague. Fond bleu-verdâtre.

Chêne. H. 39. L.30. M. James Simon, Berlin.

PIERRE CHRISTUS.

346. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

La Vierge, assise sur un tertre au milieu de la composition, est vue de face. Elle est vêtue d'une robe bleue taillée en carré laissant voir une chemisette en toile fine ; elle porte en outre un manteau rouge dont le bord est orné d'une légère broderie en or. Elle tient des deux mains l'Enfant debout sur ses genoux. Il entoure le cou de sa Mère des deux bras. Derrière la Vierge on


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voit une rivière animée par des canards ; à droite, un pont, un homme con- duisant un chariot, un autre accompagné d'un chien, des maisonnettes, un bois ; au fond, un château sur une hauteur et un grand rocher escarpé ; à gauche, un groupe de cinq hommes dans un champ, une église et des maisons. L'horizon est fermé par des collines. Chêne, cintré. H. 60. L.43. Hospice Belle, Ypres.

LE MAITRE DE LA « MORT DE MARIE ».

347. Le Christ sur la Croix, la Sainte Vierge et Saint Jean.

Fond de paysage : à gauche, un arbre, des rochers et une ville. Bois. H. 87. L.61. M. Kleinberger, Paiis.

INCONNU.

348. Une Sainte.

La personne, vue jusqu'aux genoux, est tournée à droite. Elle est vêtue

dune chemisette en batiste plissée et d'une robe rose bordée de perles à

l'encolure, la main gauche est posée sur un livre. Fond de paysage avec

arbres.

Bois. H. 30. L.23^. M. A. Schloss, Paris.

INCONNU.

349. Triptyque: centre. La DÉPOSITION.

Sur un monticule rocheux, au milieu de la composition, s'élève le montant de la Croix. Au premier plan, Joseph d'Arimathie soutient sous les aisselles le corps du Christ déposé sur les genoux de sa Mère, qui, les mains jointes, se penche sur lui. Saint Jean la soutient. Aux pieds du Christ, Marie Made- leine, les mains entrelacées ; derrière elle, Nicodème, tenant la couronne d'épines et les clous.

Volet de droite : face. Le DONATEUR PROTÉGÉ PAR SAINT LOUIS.

Le donateur, revêtu d'une armure et d'un tabard armoyé, est agenouillé devant un prie- Dieu recouvert d'une draperie rouge sur lequel un livre ouvert. Au haut du panneau, un écusson d'argent, billeté de saôie, au chevron de même à trois aigles déployés d'or • sommé d'un casque avec bourlet et lambrequins.

Volet de gauche : face. Un CHANOINE AUGUSTIN, PROTÉGÉ PAR Saint Jean l'Évangéliste.

Le chanoine, revêtu d'un surplis et d'une aumusse posée sur les épaules, prie à genoux devant un banc couvert d'une draperie rouge sur laquelle un


— 132 —

livre ouvert ; il tient les mains jointes. Derrière lui, Saint Jean l'Évangéliste fait le signe de la croix sur une coupe d'où sort un dragon. Au haut du pan- neau est suspendu un écusson écartelé au I er et 4 e de subie à trois merlettes d'or, 2 et i ; au 2 e et 3 e d'or, à trois roses de gueules et à la bordure engrélée.

Revers. ARMOIRIES.

Sur le volet de droite, un écusson chargé des mêmes armoiries que sur la face. Sur celui de gauche, un losange parti au I er de même que sur l'autre volet ; au 2 e d'azur à la fasce d'or chargée de trois anneaux de gueules et accompagnée de six billettes d'or, 3 en chef, 3 en pointe.

Bois. H. 34. L. centre,25 ; volets, 11. M. P. Caupentier, Beernem.

INCONNU.

350. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Au milieu de la composition la Sainte Vierge vue de face, assise sur un trône style Renaissance, tient l'Enfant sur le genou droit. Il tient une pomme et regarde sa Mère en souriant. Marie est vêtue d'une robe rouge ouverte sur la poitrine, avec larges manches doublées de fourrure grise ; un ample manteau rouge foncé oui lé d'une légère broderie en or, et un couvre- chef blanc roulé autour de la tête complètent son costume. Fond de paysage boisé avec des montagnes dans le lointain.

Chêne. H. 104J. L. 74J. Le Baron G. Snoy.

QUENTIN METSYS.

351. Portrait d'homme.

Buste en profil, tourné à droite, d'un homme vêtu d'une robe fourrée et coiffé d'un béret. Fond blanc, sur lequel on lit : QUINTINVS METSYS PINGE-

BAT ANNO 15 13.

Bois. H. 48. L. 37. M e André, Paris.


JEAN BELLEGAMBE.

352. La descente aux Limbes.

Le Christ, revêtu d'un manteau rouge posé sur l'épaule gauche, entouré d'anges, tient par la main Adam, qui, accompagné par Eve, est suivi par d'autres. A gauche, la donatrice en robe rouge, manteau bleu et couvre- chef blanc, prie les mains levées à part.

Bptst^H. m. L. 80. M. Thibaut-Sisson, Paris.


— U3 — INCONNU.

353. Triptyque : centre. Le CALVAIRE.

Volet de droite. LE PORTEMENT DE LA CROIX.

Volet de gauche. La DÉPOSITION.

Revers. La Flagellation et le Couronnement d'épines.

Chêne. H. 79J. L. centre, 87 ; volets, 40. Séminaire diocésain, Tournai.


INCONNU.

354. Le Calvaire.

Il existe des dessins anciens de cette remarquablecomposition au Musée de Bâle et aux Offices de Florence, ainsi qu'un tableau " peint signé de P. Brueghel aux Offices.


Chêne. H. 167. L. 117^.


R. H. Hughes of Kimmel, Esq., N. Wales.


JEROME BOSCH.

355. Le Christ chassant les marchands du Temple.


Chêne. H. 76. L. 59.


Claude Phillips, Esq., Londres.


PIERRE BRUEGEL, dit le Vieux, 1563. 356. L'Adoration des Mages.

La Sainte Vierge est assise devant un appentis couvert de chaume où "l'on" voit l'âne au râtelier ; elle tient la main droite de l'Enfant assis sur ses genoux. Gaspard lui présente un vase dont il a ôté le couvercle. Marie étend la main droite pour prendre le vase que Melchior tient des deux mains. Bal- thasar, revêtu d'un costume blanc de dimensions exagérées, porte une nef. Derrière la Vierge, Joseph, debout, écoute ce que lui dit un des membres de la suite des rois ; une douzaine d'autres se trouvent autour. Signé à gauche : Brvegel m d lxiii.


Chêne. H. 109. L. 82^.


M. RoTT, Vienne.


PIERRE BRUEGEL.

357. Le Pays de Cocagne.

Chêne. H. 50. L. 77.


M. R. von Kaufmann, Berlin.


— 134 — PIERRE BRUEGEL, le vieux.

358. Le Dénombrement de Bethléem.

La scène a lieu en plein hiver dans un village d'un aspect flamand. A gauche on voit la Sainte Vierge et l'Enfant arrivant sur un âne conduit par Joseph.

Chêne. H. 120. L. 164. Musée royal, Bruxelles.

QUENTIN METSYS.

359. Une voleuse et un vieillard.

Chêne. H. 42. L. 62. La Comtesse de Pourtalès, Paris.

ANTOINE CLAEIS.

360. Triptyque : centre. La Descente de la Croix. Volet de droite. Saint Philippe.

Il est représenté debout tenant une croix et un livre. Fond de paysage avec maisons.

Volet de gauche. Le donateur protégé par Saint Charles.

Charles Rodoan, sixième évêque de Bruges, à genoux devant un prie-Dieu sur lequel repose son bréviaire. 11 est vêtu de gris avec une pèlerine pourpre. Derrière lui, Saint Charles, tenant un glaive dans la main droite et un globe surmonté de la croix dans la gauche. Fond de paysage accidenté.

Chêne. H. 102. L. centre, 118; volet, 45. Église du Saint Sauveur, Bruges.

ANTOINE CLAEIS.

361. Triptyque : volet de droite. Le DONATEUR PROTÉGÉ PAR Saint Jean l'Évangéliste.

Jean Pardo, seigneur de Frémicourt, Bencourtet Bilandiée, bourgmestre des échevins de Bruges, à genoux, protégé par Saint Jean l'Évangéliste. Derrière lui se trouvent les neuf fils qu'il eut de sa première femme, dont l'aîné a une croix rouge entre les mains. Le fils unique de la deuxième femme est agenouillé devant son père. Au haut du panneau se trouve un écusson aux armoiries de Pardo (voir n° 195), timbré d'un heaume avec bourlet et lambrequins ; cimier, un aigle issant de sable.

Volet de gauche. LES ÉPOUSES DU DONATEUR PROTÉGÉES PAR

Sainte Anne et la Sainte Vierge.

Anne Ingenieulant, fille de Jacques et d'Adrienne de Salinas, et Marie Anchemant, fille de Henri et de Catherine Winckelman, première et deuxième


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femmes de Jean Pardo, à genoux, chacune accompagnée d'une fille, celle de la première femme ayant une croix rouge entre les mains. Elles sont proté- gées par Sainte Anne et la Sainte Vierge. Au haut du panneau on voit deux losanges, dont l'un porte: parti au I er Pardo ; au 2 e à? argent à la fasce né- bulée de gueules Ingenieulant , l'autre : parti au I er Pardo; au 2 e d'azur à trois rocs d'or, Anchemant.

Sur le bas du cadre on lit : A 6 i dni 1580 /ETATIS SV/E 45. a° 15S0 ^eta. 56. a 1589 ,eta. 31.

Jean Pardo mourut le 8 mai 1596 ; Anne Ingenieulant en 158 r, et Marie Anchemant le 6 septembre 1595.

Chêne. H. 211. L. 65. M e Ryelandt, Bruges.

INCONNU.

362. Le Calvaire.

Bois. H. 45. L. 31. Le Vicomte de Rltffo Bonneval, Bruxelles.

INCONNU.

363. La Sainte famille.

Bois. H. 23. L. 19^. M. Thibaut-Sisson, Paris.

INCONNU.

364. Le Christ en Croix, la Sainte Vierge et Saint Jean.

Bois. H. 74. L. 56. M. De Bruyne, Anvers.

ROGER DE LA PASTURE.

365. Mater dolorosa.

Bois. H. 17. L. 28^. M. Van Speybrouck, Bruges.

GILLES VAN CONINXLOO.

366. Triptyque : centre. La SAINTE VIERGE AVEC L'ENFANT JÉSUS. Volet de droite : face. Un SAINT ÉvÊQUE.

Volet de gauche : face. Saint LOUIS. Revers. SAINT JACQUES LE MAJEUR ET SAINT ANTOINE DE

Padoue.

Bois. H. 27. L. centre, 21 ; volet, 8|. MM. C. et G. DE Somzée, Bruxelles.


- 136 - HENRI BLES.

367. Saint Christophe.

Bois. H. 46. L. 35. M. Ed. F. Weber, Hambourg.

PIERRE BRUEGHEL.

368. Triptyque. La Tentation de Saint Antoine.

Bois. H. 33. L. centre, ib\ ; volets, 14. Le Duc d'Anhalt, Woerlitz.

INCONNU.

369. L'Adoration des Mages.

Bois. H. 90. L.5S. M. Snyers, Bruxelles.

JEAN GOSSART.

370. Saint Donatien.

Buste, tourné à gauche, la figure vue de trois quarts ; il est vêtu d'une chape en drap d'or et porte une mitre précieuse; les mains sont lecouvertes de gants blancs, il tient la croix archiépiscopale de la main droite dont l'index est orné d'une, et le quatrième doigt de deux bagues ; de la main gauche il porte une roue sur laquelle sont disposés cinq cierges allumés.

Chêne. H. 51^. L.34I. Musée de Tournai.

QUENTIN METSYS.

371. Volet d'un triptyque. Saint Jean I'Évangéliste et Sainte Agnès.

Les deux saints sont vus jusqu'aux genoux. Saint Jean, vêtu de rouge, fait le signe de la croix sur une coupe d'où s'échappe un dragon. Fond de paysage ; à gauche, on voit un homme monté sur un cheval blanc ; sur une colline, un berger veillant sur des moutons, et plus loin, une église ; à droite, un arbre, des maisons et un moulin à vent.

Sainte Agnès, vêtue d'une robe rouge et d'un surcot de velours pourpre, taillé en carré laissant voir une chemisette plissée à large bordure brodée en or ; sa chevelure blonde est retenue par une écharpe en soie changeante nouée au côté gauche. Elle tient un livre ouvert et une palme. A côté d'elle, un agneau. Fond de paysage à travers lequel serpente une rivière.

Chêne. H. 49. L. 13. \ À M e A. von Carstanjen, Berlin.


— 137 — QUENTIN METSYS.

372. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie debout, vue à mi-corps, porte sur le bras droit l'Enfant Jésus qui embrasse sa Mère.

Chêne. H. 47. L.36. M. Herriman, Rome.

INCONNU.

373. Le Christ.

Vu jusqu'aux genoux, revêtu d'une robe et d'un manteau rouge dont le bord est orné d'une broderie en or. Il lève la main pour bénir, et tient un globe en cristal surmonté d'une croix.

Chêne, cintré. H.63. L.47. Le Baron de Schickler, Paris.


INCONNU.

374. Triptyque. SAINTS CHRISTOPHE, JÉRÔME ET ANTOINE. Bois. H.48I. L. centre, 38 ; volets, 19^. M e Mayer Van den Bergh, Anvers.

HENRI BLES.

375. Triptyque. Le Christ pleuré par sa Mère, Saint Jean et

LES SAINTES FEMMES.

Volet de droite. Sainte Anne, la Sainte Vierge et l'Enfant

JÉSUS. Volet de gauche. SAINT FRANÇOIS RECEVANT LES STIGMATES. Chêne. H. 465. L. centre, 30^; volets, 13^. Sir Charles Turner, Londres.

LE MAITRE DE " LA MORT DE MARIE ».

376. La Sainte Famille.

La Sainte Vierge et l'Enfant, Saint Joseph ; des fruits dans un plat sur un parapet.

Bois. H. 76. L. 58. M. SEDELMEYER, Paris.

Catalogue T. 18


- 138 -

INCONNU, 1489-

377. L'Agonie au Jardin des Oliviers.

Au premier plan, les donateurs priant à genoux, tournés à gauche ; au- dessus de l'homme : Domine mémento met; et au-dessus de la femme : Her ontferme mijnre. Les deux portent un collier nébulé dont le joyau repré- sente un aigle perché sur un lion ; à celui de l'homme est suspendu un tau.

Bois. H. 53. L. 43. Le Vicomte de Ruffo Bonneval, Bruxelles.

INCONNU.

3-8. Six Apôtres.

Au premier plan, le donateur et sa femme à genoux. Bois. H. 130. L. 77. Le Vicomte de Ruffo Bonneval, Bruxelles.

INCONNU, xvi e siècle.

379. Le Calvaire.

A gauche, un Chartreux à genoux, égrenant un chapelet. Bois. H. 60. L. 42. Le Vicomte de Ruffo Bonneval, Bruxelles.

ROGER DE LA PASTURE.

380. Triptyque : centre. L'ADORATION DES MAGES.

La Sainte Vierge, assise dans un portique en ruines, soutient de la main gauche, l'Enfant Jésus qui tend les mains pour prendre un vase présenté par l'aîné des rois agenouillé à gauche. La Vierge accepte un autre offert par le deuxième roi qui se trouve à droite. Derrière celui-ci, on voit Saint Joseph. Balthasar, debout à gauche, porte un cor monté en or dans la main droite et un sachet rouge dans la gauche. De ce côté on voit encore un serviteur qui déballe un coffre, et douze hommes de la suite des rois, les uns à pied, les autres à cheval. Fond : un mur avec une porte et une maison à pignons. Au delà, des arbres, et dans le lointain, des montagnes.

Volet de droite : face. La Nativité.

L'Enfant nouveau-né, couché à terre sur le manteau de sa Mère, est adoré par elle, par Saint Joseph et par deux anges. Au dehors, trois bergers. Au- delà d'un mur, la vue donne sur un champ où l'ange apparaît aux bergers.

Volet de gauche : face. La PRÉSENTATION AU TEMPLE.

Composition de neuf figures.


— 139 —

Volet de droite : Revers. Le Donateur PROTÉGÉ par SAINT André.

Il est à genoux, vêtu d'une cotte lie de vin et d'un manteau noir. Fond de paysage : à droite, deux arbres; dans le lointain, une tour avec flèche.

Volet de gauche : revers. La DONATRICE PROTÉGÉE PAR SAINT Jean l'Évangéliste.

Une veuve vêtue d'une cotte grise et d'une robe brune doublée de petit-gris. Fond de paysage avec arbres; à droite, une ferme; à gauche, une tour carrée surmontée d'une lanterne octogone.

hêne. H. 55, L. centre, 52. volets, 20. M. O. Glitza, Hambourg.

ROGER DS LA PASTURE.

381. Portrait d'un moine.

Vu à mi-corps, tourné à droite ; habit et bonnet noir. Fond rouge. Chêne. H. 2f5£. L.22|. M. LÉOPOLD Goldschmidt, Paris.

INCONNU.

382. Deux hommes.

Bustes ; vêtus de vert ; l'un tient un bonnet rouge, l'autre un chapelet. Chêne. H. 30. L.43. Le Prikce Doria, Rome.

INCONNU.

383. Sainte Anne, la Sainte Vierge et l'Enfant Jésus.

Sur un trône, la Sainte Vierge, assise à droite, soutient l'Enfant qui tend

la main, dans laquelle il a une pomme, à Sainte Anne, assise à gauche. Deux

anges soutiennent un drap d'honneur. La Sainte Colombe plane au-dessus, et

le Père Eternel, au ciel, lève la main pour le bénir. Fond de paysage.

Chêne, cintré. H. 80^. L.50J. Le Duc d'Anhalt, Woerlitz.

INCONNU.

384. Épisodes de la vie de la Sainte Vierge.

Au milieu dans un balcon, au-dessus d'une arcade, se trouve la Sainte Vierge assise avec l'Enfant Jésus. L'Annonciation est représentée à droite, et la Visitation à gauche, au pied des piliers ; la Nativité, l'Adoration des Mages ; la Mère au tombeau et l'Assomption dans le paysage vu à travers


— 140 —

l'arcade, et le Christ paraissant à sa Mère après la Résurrection, et la descente du Saint-Esprit, à côté du balcon. Chêne. H. 133. L.98. Cathédrale de Tournai.

INCONNU.

385. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Marie, vue jusqu'aux genoux, est assise sur un tertre, offre le sein à l'Enfant Jésus, qu'elle soutient de la main droite, assis sur ses genoux. Il est vêtu d'une tunique diaphane, il tient une cuiller dans la main droite. Sa Mère est vêtue de bleu ; la poitrine couverte par une chemisette en toile fine. Paysage boisé avec une rivière à gauche, animée par des cygnes.

Chêne. H. 7.ù,\. L.2o£. Le Baron Surmont de Volsberghe, Ypres.

INCONNU.

386. Portrait d'un homme, 1541.

Le personnage, vu à mi-corps, est vêtu de noir et coiffé d'un béret. Les deux mains semblent reposer sur le cadre ; il tient de la main droite un pot avec une rose rouge ; sur le devant du pot se trouve S. S. Chêne. H. 68. L.51. Le Comte de Harrack, Vienne.

FRANÇOIS POURBUS.

387. Portrait d'un homme.

Vu à mi-corps, la figure tournée à gauche de trois quarts. Robe noire garnie de fourrure, fraise et béret. Des gants dans la main droite ; l'index de la gauche orné d'un anneau sigillaire. Chêne. H. 79. L.59i M - PORGÈS, Paris.

INCONNU.

388. La Déposition du Christ.

Chêne. H. 95. L. 120. Musée de Tournai.

INCONNU.

389. La Création d'Eve ; le Péché d'Adam ; l'Expulsion du Paradis.

Chêne. H. 180. L. 90. Église de Saint Martin, Ypres.


— 141 —

INCONNU.

390. Le Christ couronné d'épines.

Chêne. H. 130. L.102. Cathédrale de Tournai.

LUC DE LEYDE.

391. Le Portement de la Croix.

Bois. H. 14. L.8£. M. A. Schloss, Paris.

LUC DE LEYDE.

392. Le Christ insulté par les soldats.

Bois. H. 14. L.8J. M. A. Schloss, Paris.

HENRI GOLTZ.

393. La Cène, la Passion et la Résurrection.

12 panneaux. H.2o£ L. 14. M. Ch. Léon Cardon, Bruxelles.

QUENTIN METSYS.

394. Le Christ chassant les vendeurs du temple.

Bois. H. 50. L. 38. Le Vicomte de Ruffo Bonneval, Bruxelles.

JEAN VAN RILLAER.

395. Volet de droite : face. La CONVERSION DE Saint Paul.

Sur l'avant-plan, Saul, tombant de cheval, paraît être aveuglé; tout en haut une apparition du Christ. Les soldats sont en fuite.

Volet de droite : revers, SAINT PIERRE EN PRISON, DÉLIVRÉ PAR L'ANGE.

Volet de gauche : face. La CHUTE DE SIMON LE MAGICIEN.

Au premier plan, les deux apôtres, entourés d'une foule de personnages dont quelques-uns regardent le ciel d'où l'on voit tomber Simon entouré de démons.

Volet de gauche ; revers. SAINTE MARGUERITE EN PRISON.

Dans le fond, à gauche, le Christ apparaît à la sainte. Bois. H. 280. L. 140. Musée de Louvain


— 142 —

HENRI BLES.

396. Les Disciples d'Emmaus.

A droite, le Christ et les deux disciples qui s'acheminent sur un chemin qui

serpente autour d'une hauteur couverte d'arbres. A gauche, une prairie avec

des vaches ; plus loin, de l'eau animée par des cygnes, etc. ; au delà, un vil

lage avec une église romane, un château, etc.

Bois. H. 28. L. 39^. M. Jules Helbig, Liège.

INCONNU.

397. L'Adoration des mages

Chêne. H. L. M e Ryelandt, Bruges.

INCONNU.

398. La Sainte Famille.

Bois. H. 41^. L.30. M. E. Novak, Prague.

JEAN METSYS.

399. La Déposition du Christ.

Bois. H.104I. L.70. M. E. Novak, Prague.

INCONNU.

400. La Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus.

Bois. H.24^. L.17*. M. Servais, Liège.

INCONNU.

401. Portrait d'un jeune homme.

Buste, tourné à gauche. Chêne. H. 24. L. 10. M. P. Errera, Bruxelles.

INCONNU.

402. La Déposition du Christ.

Bois. H. 50. L.39I. M. Iweyns d'Eeckhout, Sainte-Croix.


— 143 —


JEAN METSYS.

403. Saint Jérôme.

Bois. H. 63. L. 50.


M. E. van Even, Louvain.


INCONNU.

404. Sainte Barbe.

Bois. H. 97. L.63.

INCONNU.

405. Sainte Catherine.

Bois. H. 97. L.63.


L. Harris, Esq., Londres.


L. Harris, Esq., Londres.


LAMBERT LOMBARD.

406. La rencontre d'Esau et Jacob.

Chêne. H. . L.


Rév. M. SCHEEN, Vonck.


BERNARD VAN ORLEY.

407. Portrait. Une femme tenant un vase de fleurs.

Chêne. H. 75. L. 58. M. Sedelmeyer, Paris.

C ON NU.

408-413. Volets des Bibliothèques de l'abbaye des Dunes avec les portraits des abbés et des comtes et comtesses de Flandre.

Six de ces volets sont exposés le long de l'escalier ; d'autres sont à l'Hôtel Gruuthuuse.

Chêne H. 120. L. 100. Séminaire diocésain, Bruges.


Propriétaires Des Tableau? exposés.


Aix-la-Chapelle: Musée Suermondt, 139, 173.

Albenas, Le Baron A. d', Montpellier, 32, 94.

André, M e , Paris, 99, 351.

Anhalt, Le Duc d', Woerlitz, 19, 79, 98, 103, 108, 143, 158, 210, 219, 368. 383.

Anvers: Cathédrale, 29.

Musée, ii*, 13, 55, 84, 118. Arco-Valley, Le Comte, Munich, 145.

Bareel, M. Vincent, Capellen, 90.

Baus, M. C, Ypres, 229.

Belin, M. Théophile, Paris, 321.

Bequet, M. Alfred, Namur. 247, 248.

Bethune, Mgr. le Baron F., Bruges, 127, 195.

Le Baron, Bruges, 171, 268.

Le Baron Léon, Alost, 83.

BEYGHEM : ÉGLISE DE, 314, 315, 316, 317.

Brocklebank, Ralph, Esq., Londres, 76.

Bruges : Confrérie du Saint-Sang, 45, 126, 274, 302.

Église de la Sainte Croix, dite de Jérusalem, 112.

"Église de Notre Dame, 117, 178.

Église de Saint Gilles, 193, 194.

Église dé Saint Jacques, 50, 155, 170, 291, 301.

Église du Saint Sauveur, 4, 6, 37, 104, 105, 120, 184, 249, 293,

298, 303, 3 11 ) 336, 337, 360. Hôpital Saint-Jean, 59, 60, 61, 62, 67, 68. Hospices civils, 189. Musée communal, 10, 12, 51, 66, 109, 121, 122, 123, 129, 136, 157,

167, 227, 292, 299, 300, 307, 308, 358. Séminaire diocésain, 42, 309, 408-413. Sœurs Noires, 46, 47, 250. Bruxelles : Hospices civils, 163.

Musée royal, 9, 20, 25, 64, 65, 69, 114, 135, 179, 270, 340, 358. Butler, Charles, Esq., Londres, 331. Buttery, Ayerst H., Esq., Londres, 214. Buyst, M de, Bruges, 305.

Catalogue T. lQ


— 146 —

Cardon, M. Ch. Léon, Bruxelles, 3, 27, 110, 213, 221, 226, 289, 322, 393

Carpentier M. P., Beernem, 349.

Carstanjen, M e A. von. Berlin, 371.

Cels, M., Bruxelles, 240.

Clarke, M e Stephenson, Hayvvard's Heath, 43, 54, 82.

ClÉMENS, M., Munich, 80.

Colnaghi, Martin, Esq., Londres, 31, 202, 230.

MM. P. et D., Londres, 130, 165, 187, 264, 282, 2S3. Cook, Sir Frederick, Richmond, 7, 24, 191, 192, 233. Coppieteks 't Wallant, M., Bruges, 290, 297, 304. Crawford, The Earl of, Londres, 132. Crews, C. T. D., Esq. Londres, 41.

Dannat, M., Paris. 241.

Davis, Charles, Esq., 159, 196.

De Beckfr, M. Emile, Louvain, 296.

De Brakandere, M. E., Thourout, 205.

De Bruyne, M., Anvers, 364.

Delignieres, M. E., Abbeville, 319, 20.

De Meesïer, M. A., Bruges, 203.

De Pass, Alfred, Esq., Londres, 131.

Devonshire, Le Duc de, Chatsworth, 8, 56, 147.

Dixmude: Eglise de Saint Nicolas, 334.

Donaldson, G., Esq., Londres, 327.

Doria, Le Prince, Rome, 91, 160, 1S8, 382.

Dreyfus, M. G. Paris, 166.

Errera. M. P., Bruxelles, 401.

Even, M. E. van, Louvain, 254, 284, 403.

Fry, Lewis, Esq., Bristol, 323.

Gand : Société des amis du Musée, 285. Gilliodts-van Severen, M.L., Bruges, 88. Glasgow: Musée, 100, 154. Glitza, M., Hambourg, 255, 380. Goldschmidt, M. Leopold, Paris, 57, 58, 63, 381.

Hainauer, M e Julie, Berlin, 220.

Hainauer, M e Oscar, Berlin, 103, 223.

Harrach, Le Comte de, Vienne, 102, 232, 263, 267, 281, 356, 386.

Harris, L. Esq., 404, 405.

Helbig, M.Jules, Liège, 48, 204, 396.

Helleputte, M. G., Louvain, 14.


— 147 —

Herriman, M., Rome, 87, 372. Herrmannstadt : Gymnase, 15, 74, 75. HESELTINE, J. P., Esq., Londres, 96, 211. ' Hofstede DE Groot, M., La Haye, 95.

HOOGSTRAETEN : EGLISE, 341.

Hughes of Rimmel, G. H., Esq., N. Wales, 354

Jurié de Lavandal, D r G., Vienne, 335.

Iweyns dEeckhout, M., Sainte Croix, 402.

Katjfmann, M.R. von, Berlin, 26, 134, 141, 142, 180, 199, 20c, 259, 357. Kleinberger, M., Paris, 224, 347.

La Haye : Mauritshuis. 73, 120*. Le Roy, M.Martin, Paris, 245, 318, 343. Liechtenstein, Le Prince de, Vienne, 52, 72, 81, 190, 198. Liedekerke, La Comtesse de, 162. Liège : Cathédrale de Saint Paul, 5. Limbourg-Stirum, Le Comte de, Rumbeke, 33, 273. Liverpool : Institut royal, 22. Lotman, M., P>erne, 177. Louvain : Église de Saint Pierre, 35, 36. Musée communal, 206, 395.

Mackenzie, Sir Kenneth Muir, 201.

MACQUOID, Percy, Esq., Londres, 34.

Macquoid, M rs Percy, Londres, 161.

Maeterlinck, M. L., Gand, 137.

Mann, James, Esq., Glasgow, 89.

Martius, D r , Kiel, 237.

Matthys. M., Bruxelles, 28.

Mayer-Van den Bergh, M e , Anvers, 113, 174, 374.

Miethkk, M. O., Vienne, 225. 281.

MORRELL, F. P., Esq., Londres, 101.

N., M., Paris, 71, 144, 146.

NlEUPORT : HÔTEL DE VlLLE,I97.

NOLL, M., Francfort, 44.

Norfolk, le Duc de, Londres, 244.

Northbrook, The Earl of, Londres, 11, 30, 140, 151, 152, 164, 183, 295, 328,

330. Novak, M. E., Prague, 186, 234, 271, 398, 399.

Oesterrieth-Mols, M e , Anvers, 261.

Oppenheim, Le Baron A., Cologne, 16, 17, 38, 70, 133, 278.

Oultremont, Le Comte J. d', Bruxelles, 228.


— 148 —

Pacully, M. E., Paris, ni, 218, 222, 265, 288. Penrhyn, Lord, Londres, 115. Peyralbe, M., Bruxelles, 239, 306. Phillips, Claude, Esq., Londres, 355. Porgès, M., Paris, 242, 276, 307. Pourtales, Le Comte, La Haye, 269.

La Comtesse de, Paris, 277, 359.

Radziwill, Le Prince, Berlin, 85. Rapaert de Grass, M e , Bruges, 53. Rôhrer, M. S., Munich, 324. Rouen: Musée, 124.

Ruffo Bonneval, Le Vicomte de, Bruxelles, 169, 243, 252, 253, 275, 339,

362, 377-379' 394-

RUYCK, M. DE, GAND, II9.

Ryelandt, M e , Bruges, 312, 361, 397.

Salting, G., Esq., Londres, 18, 77.

Sarre, D r F., Berlin, 329.

SCHEEN, Rév. M., Vonck, 406.

Schickler, Le Baron de, Paris, 149, 373.

SCHLOSS. M. A., Paris, 235, 325, 348, 391, 392.

Schubart, M., Munich, 86.

Scribe, M. F., Gand, 212.

Sedelmeyer, M., Paris, 97, 185, 262, 376, 407.

Servais, M., Liège, 400.

Sigmaringen : Musée, 49, 128.

Simkens, M., Anvers. 216.

Simon, M.James, Berlin, 138, 217, 331, 345.

Snoy, Le Baron, G., 350.

Snyers, M., Bruxelles, 369.

Sommier, M., Paris., 215.

Somzée, MM. C et G. de, Bruxelles, 23, 125, 148, 172, 175, 181, 182, 231, 238,

246, 272, 366. Speybrouck, M. van, Bruges, 251, 365. Stowe, Alfred, Esq., Buckingham, 236, 279, 280. Strassburg : Musée, 176, 209,342. Stuers, Le Chevalier Alphonse de, Paris, 258. Surmont de Volsberghe, Le Baron, Ypres, 385. Sutton-Nelthorpe, R. C, Esq., 150.

Thibaut-Sisson, M., Paris, 352.

Thiem, M. Adolphe, San-Remo, 39, 40, 78.


— 149 —

Tournai : Cathédrale, 390.

Musée, io6, 207, 333, 370, 384, 388.

Séminaire Diocésain, 353. Turner, Sir C. A., Londres, 256, 375. Van den Corput, M., Bruxelles, 326. Van de Walle, M. Amédée, Bruges, 344. Verhaegen, M. A., Meirelbeke, 313, 332. Visart de Bocarmé, M. E., Sainte-Croix-lez-Bruges, 153. Ursel, Le Comte Ch. d', Bruges, 266.

Wantage, Lady, Lockinge, 310.

Weber, M. Ed. F., Hambourg, 2, 156, 168, 234, 260, 294,367.

Wilczeck, Le Comte, Vienne, 116.

Willett, Henry, Esq., Brighton, 208, 338.

Ypres : Église de Saint Martin, 389. Hospice Belle, i, 346.

Zeiss, M., Berlin, 257.


Table fies Peintres*


Antonello de: Messine, 32.

Bellegambe, Jean, 352. Blés, Henri, xxvii, 233, 234, 367, 375, 396. Blondkel Lancelot, xxvii, 290-293, 308. Bosch, Jérôme, xxiii, 137, 285-289, 355. Bouts, Thierry, xix, 35-41, 43, 44, 95> x 4o, 269. Broederlam, Melchior, xiii, 2. Bruegel, Pierre, le vieux, 356, 357. Brueghel, Pierre, 358, 368.

Christus, Pierre, xviii, 17-20, 88, 146, 325, 346. Claeis, Antoine, xxix, 309, 311, 360, 361. C.N.A., 205.

Claeis, Gilles, xxix, 310. Claeis, Pierre, xxix. Cnoop, Cornélie, 130. Coninxloo, Gilles van, 249, 366. Cornelis, Albert, xxv, 170. Jacques, 332.

Daret, Jacques, xix, 22-24, 206, 213.

David, Gérard, xxiii, 121-129, 133, 134, 139, 145, 147, 172, 185., 209, 217,

218, 267, 268. De Bruyn, Barthélémy, 262. De la Pasture, Roger, xix, 25-30, 94, 97, 101, 143, 144, 214, 259, 323, 365,

380, 381.

Eeck, Jean van, 105, 106. Eyck, Hubert van xiv, 7.

Jean van, xiv, 8-16, 98, 160, 277.

Marguerite van, 327.

Gassel, Luc van, 294.

Gérard de Saint-Jean, xviii, 34, 255.

Goltz, Henri, 393.

Gossart, Jean, xxvi, 150, 154, 161, 191, 192, 221, 224, 225, 330, 370.


— 152 —

Hemessen, Jean van, 196. holbein, hans, 331.

isenbrant, adrien, xxv.

Juste de Gand : voir Wassenhove.

koffermans, marcellus, 235.

Lombard, Lambert, 406.

Luc de Leyde, 257, 272, 322, 391, 392. 1

Maître dit « (TOultremont », 270, 340.

Maître dit « des Demi-figures », 263-266.

Maître dit « de Flémalle », voir Daret.

Maître dit de la « Mort de Marie », 260, 347, 376.

Maître de la « Mater Dolorosa », xxv, 183, 184, 187.

Maître de 1' « Assomption », 141, 142, 237.

Maubeuge, Jean de, voir Gossart.

Memlinc, Hans, xxi, 55-87, 89, 91-93, in, 176, 215, 216, 222.

Metsys, Jean, 240, 241, 399, 403.

Quentin, xxv, 238, 239, 248, 271, 278, 284, 343, 35*> 359, 37h 372, 394.

Mostaert, Jean, 180, 182, 188, 220.

Orley, Bernard van, xxvii, 163, 164, 279, 280, 407.

Patenir, Joachim, xxvii, 166, 198-201, 203, 204, 211, 212, 236. 324, 333. Pourbus, François, xxix, 313, 387. Pourbus, Pierre, xxviii, 299-306. Prévost, Jean, xxvi, 167-169. Pucheel, Pierre, 195.

Rillaer, Jean van, 395.

Rombauts, Jean, 254.

Romerswael, Marinus Claeszone de, 242, 295, 296.

Schôngauer, Martin, 276. Scorel, Jean, 258.

Van der Goes, Hugues, xx, 51, 52, 54, 107.

Van der Meire, Gérard, 119.

Van der Weyden, Roger, voir De la Pasture.

Wassenhove, Josse van, xx, 159.


TABLE GENERALE


Aaron, La Verge d', 14. Abel, Meurtre d', 9. Sacrifice d', 9. Abraham et Melchisedech, entrevue

de, 303. Adam, 9. Adoration des Mages, L', 3, 52, 6o,

i35. x 3 6 > l6 3> T 9*> 2 46, 3 2 3>

326, 327, 356, 369, 397. Agneau Pascal, 42, 249. Agonie au Jardin des Oliviers, 324. Anges musiciens, 56, 59, 63, 68, 79,

83, 84, 89, 112, 176, 177, 213,

281, 328. Anges, Les neuf chœurs des, 170. Annonciation, L', 3,46, 85, 110, 128,

163,175, 267,276, 318,327. Apocalypse, Visions de 1 , 155. Ara caeli, Vision de 1', 14, 155, 340.

Balaam, 155.

Baptême du Christ, Le, 123, 130, 333.

Bruges, Vues de la ville de, 99, 299,

300. Buisson ardent, Le, 14, 41.

Cadran d'horloge, 284.

Calvaire, Le, 19, 31, 120, 185, 186,

236, 255, 274, 316, 353, 354, 362. Cambyse, Le Jugement de, 121. Cène, La, 36, 42, 303, 319. Charles V, 164. Christ, le — buste, 95, 193, 238.

chez Simon, 39.

couronné d'épines, 237, 239, 248, 252, 390.

en croix, 4, 40, 49, 178, 198,

236, 3 OI > 347; 3 6 4- en croix entouré d'anges, 6. chassant les marchands du

Temple, 355, 394.


Christ, le — en gloire, 84, 310.

guérissant les malades, 294. mort, — buste, 127. pleuré par la Ste Vierge, saint Jean et les saintes femmes, 25, 32, 91, 92, 244. Circoncision, La, 178, 301. Cocagne, Le pays de, 357. Concert, Un, 263. Couronnement de la Sainte Vierge,

170. Couronnement d'Épines, Le, 270, 279» 3*4, 353. 39°-

David dansant devant l'arche, 249.

David reçoit un message, no.

David refuse de boire l'eau de Be- thléem, 277.

Dénombrement de Bethléem, 358.

Déposition du Christ, La, 20, 61, 120*, 126, 178, 214, 270, 271, 301, 349, 353, 388, 399, 402.

Descente aux Limbes, Le, 286, 352.

Descente de Croix, La, 22, 335, 360.

Descente du Saint-Esprit, Le, 53, 131, 191.

Douleurs, Les sept, 178, 301.

Ecce Homo, 76, 137, 155, 270, 315.

Église, L', 46.

Elie et la veuve de Sarepte, 227.

Elie sous le genévrier, 42, 303.

Emmaùs,Les disciples d', 195,249.396.

Empereur entouré des électeurs, 102.

Enfer, L', 176.

Eve. 9.

Esau et Jacob, Rencontre d', 406.

Ezéchiel, La Porte fermée d', 14.

Flagellation du Christ, La, 314, 353. Fuite en Egypte, La, 3, 178, 327.


Catalogue T.


154


Gédéon, La Toison de, 14, 41.

Hercule terrassant un ennemi, 225. Homme de douleurs, 330.

Isaïe, 155.

Jérusalem, La Prise de, 119. Judith avec la tête d'Holopherne, 241. Jugement dernier, Le, 167, 168, 169,

288. Juge prévaricateur, Le, 121, 122.

Lettre, Dame écrivant une, 265.

Manne céleste, La, 249.

Marie, La Sainte Vierge — buste.

Naissance, 334.

Présentation au Temple, 163.

Mariage, 29, 34 r.

Sept Joies, 30.

Sept Douleurs, 178.

Mort, 51, 163.

Assomption, 384,

Couronnement, 170. Massacre des Innocents, Le, 3. Mater dolorosa, 105, 178, 193, 253,

3 OI > 365- Mise au Tombeau, La, 178. 301.

Nativité, La, 3, 44, 60, 80, 163, 233,

3 2 7, 34i- Nieuport, Ville de, 197.

Passion, Instruments de la, 162. Pêche miraculeuse, 201, 254. Père Eternel, 149, 176. Pieta, 218, 245, 262, 325. Pilate se lavant les mains, 339. Portement de la Croix, 120, 178. 189, 270, 274, 280,285,301,353,391.

Portraits.

Adrichem, Albert van, 270. Anchemant, Marie, 361.


Autriche, Marguerite d', 224. Belle, Yolande, 1.

Josse van, 30 1 . Berthoz, Hippolyte de, 37. Bibaue, Guillaume, chartreux, 162. Bourgogne, Ducs de :

Jean sans Peur, 33.

Philippe le Hardi, 88. Bourgogne, Isabelle de, 221. Philippe de, 161. Bride, Josse, t. Bronckhorst, Juste van, 223. Busleyden, Jérôme de, 10 1. Cnoop, Cornélie, miniaturiste, 124. Cordier, Marie Madeleine, 123. David, Gérard, peintre, 124. De Buuck, Adrienne, 300. De Cuenync, Pierre, 6 e doyen du

chapitre du Saint-Sauveur, 336. De Hondt, Chrétien, 30 e abbé de

Notre-Dame des Dunes, 118. De Jonghe, Roger, Augustin, 250. Des Trompes, Jean, 123.

Philippe, 123. De Witte, Jean, bourgmestre de

Bruges, 49. Donne, Sir John, 56. Dschem, frère du sultan Bajazet, 68. Dudzeele, Jossine van, soeur de

l'hôpital Saint Jean, 68. Eyck. van, 12. Fernagant, Jean, 299. Floreins, Jacques, 60. Floreins, Jean, frère de l'hôpital

Saint-Jean, 60. Halewyn, Jeanne van, 184. Hastings, Elisabeth, 56. Hellinc, Pierine, 304. Heneage, Lady, 331. Hertsvelde, Barbe van, 65. Hinckaert, Philippe, châtelain de

Tervueren, 31.


  • 55 —


Holman, Robert, 36 e abbé de No- tre-Dame des Dunes, 309, 310.

Hoose, Marie, 49.

Inconnu, 6, 14. 15, 16, 18, 26, 27 3 2 , 38, 39.48, 52, 53,63, 70, 71, 73» 74. 75> 77, 8i, 91, 100, 108, 109, 141, 142, 143, 146, 148, 158, 160, 175, 180, 181, 183, 189, 190, 217, 222, 231, 232, 242, 257, 275, 281, 302, 303, 3°5» 3° 6 , 3 £ 3> 322, 340, 345, 348,349- 35 1 » 35 2 , 361, 379» 380, 381, 386, 387, 401, 407.

Ingenieulant, Anne, 361.

Keverwyck, Elisabeth de, 37.

Le Gros, Anne. 184.

Le Maire, Barbe, 179.

Le Ruistre, Nicolas, évêque d'Arras, 120*.

Lootyns, Pierre, 298.

Marguerite d'Autriche, 224.

Metteneye, Marguerite, 290.

Molendino, Petrus de, chanoine, 5.

Moreel, Guillaume, 64, 66.

Neyts, Léonard, notaire, 337.

Nieuvvenhove, Martin van, 67.

Pardo, Jean, Seigneur de Frémi- court, 361.

Philippe-le-Beau, 103, 104.

Portinari, Thomas, 57.

Reyns, Adrien, frère de l'hôpital Saint Jean. 61.

Richard III d'Angleterre, 226.

Rodoan, Charles, 6 e évêque de Bruges, 360.

Schoonhoven, Agathe van, 258.

Spinelli, Nicolas di Forzore, gra- veur de sceaux, 55.

Stochove, Otton, 297.

Van den Moortele, Anne, sœur de l'hôpital Saint Jean, 68.

Van de Paele, George, chanoine, 10.


Van de Velde, George, bourgmestre

de Bruges, 179. Van der Beke, Josse, peintre, 259. Vlaenderberch, Barbe de, 66. Van der Meersch, Elisabeth, 123. Wielant, Philippe, seigneur d'Évers-

beke, 184, 344. Ylaert, Catherine, 301. Prédication d'un saint, 207. Présentation au Temple, La, 3,60, 163,

184, 327.

Repos de la Sainte Famille, 235.

sur la route d'Egypte, 199, 200, 202, 264 266. Résurrection, La, 317. Rosaire, Institution de la Dévotion du,

256. Rumbeke, Une fête au château de,

2 73- Saints.

Adrien, 61.

Ambroise, 47, 318.

André, 142, 175, 185, 262.

Antoine, 56, 81, 138, 160, 197, 287,305, 368.

Antoine de Padoue, 125, 366.

Augustin, 47, 159, 244, 318.

Bavon, 270, 312.

Bernard, 35, 106, 305, 311, 329.

Bruno, 171.

Charlemagne, 37, 360.

Christophe, 56, 66, 92, 138, 142,

234, 3^7- Clément, 148. Côme, 291. Corneille, 197. Damien, 291. Dominique, 256. Donatien, 10, 370. Eloi, 17, 293. Erasme, 35.


- i 5 6


Etienne, 52.

François d'Assise, 134, 138-, 150,

185, 236. George, 1, 10, 66, 155, 179, 307, 321. Gilles, 66.

Grégoire, 47, 87, 156, 163, 303, 318. Hippolyte, 37. Hugues de Grenoble, 320. Jacques le majeur, 90, 92, 158, 312,

366. Jean-Baptiste, 22, 34, 56, 59, 60, 66,

93. 97, 123, 129, 130, 134, 141,

195, x 99> 219, 272, 275. Jean l'Aumônier, 109. Jean l'Evangéliste, 2, 47, 56, 59, 97,

123, 155, 180, 230, 349, 361, 371. Jérôme, 35, 47, 86, 87, 93, ior,

J 38, i59> 172, 177, Ï95, 203, 204,

205, 236, 240, 296, 318, 403. Ildephonse, 1 1 1, 151. Joachim, 155, 334. Joseph, 29, 233, 341. Josse, 301. Julien, 22. Louis, 349, 366.

Luc, 2, 47, 115, 116, 187, 292, 293. Marc, 2, 47.

Matthieu, 2, 47, 261, 295. Maur, 66. Maurice, 100. Michel, 87, 185. Nicolas, 125. Nicolas de Tolentin, 250. Paul, 5, 120*, 332, 395. Paul l'ermite, 197. Philippe, 31, 184, 360. Pierre, 5, 120* 158, 262, 281, 395. Sébastien, 69. Thomas de Cantorbéry, 8. Victor, 100. Willibrord, 312.


Saintes.

Agathe, 1 14.

Agnès, 43,114, 124, 145, 262, 371.

Anne, 125, 155, 159, 334, 361.

Apolline, 97, 114, 124.

Barbe, 4, 1 r, * 56, 59, 61, 63, 112, 114, 124, 130, 145, 158, 174, 179, 180, 260, 275, 404.

Catherine, 1, 4, 56, 59, 63, 112, 114, 124, 130, 142, 145, 163, !74> 175, !9 2 , 244, 251, 260, 270, 275, 301, 405.

Cécile, 124.

Dorothée, 43, 124, 145.

Elisabeth de Hongrie, 123.

Fauste, 124.

Gertrude, 163.

Godeberte, 17.

Godelive, 109, 124.

Lucie, 50, 114, 124.

Marguerite, 37,97,1 14, M5> 2 9 ,395-

Marie d'Egypte, 61, 165.

Marie-Madeleine, 5, 48, 114, 123, 141, 165, 181, 182, 188, 281- 283.

Véronique, 60.

Ursule, 47, 68, 114.

Wilgeforte, 61. Salomon, 155.

» et la reine de Saba, 1 1 o, 277. Salvator mundi, 118. Sépulcre, Visite au, 7. Sibylles, Les, 9, 14, 46, 62, 155, 220. Simon le magicien, chute de, 395. Sisamnes, Ecorchement de, 122. Synagogue, La, 46.

Transfiguration, La, 117. Trinité, La très Sainte, 2, 206.

Virgo Deipara, 155. Visitation, La, 3, 163, 267.


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