Eugène Laermans  

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-'''Léon Frédéric''' (August 26, 1865 - January 27, 1940) is a [[Belgian symbolist painter]]. Two of his works, ''The Four Seasons'' and ''[[The Source of Life]]'' are currently on display at the [[Philadelphia Museum of Art]].+'''Eugène Laermans''' est un [[Artiste-peintre|peintre]] [[Belgique|belge]] né en [[1864]] à [[Molenbeek-Saint-Jean]] et mort le {{Date|22|février|1940}} à [[Bruxelles]].
== Biographie == == Biographie ==
-Fils d'un bijoutier prospère, Léon Frédéric entre en 1871 comme apprenti chez le peintre-décorateur Charles-Albert, et suit les cours du soir à l'Académie de Bruxelles. En 1874, il travaille dans l'atelier particulier de [[Jean Portaels]]. L'année suivante, il se cotise avec de jeunes peintres pour louer un atelier où ils peuvent étudier le modèle vivant. De 1876 à 1878, il prépare le [[Prix de Rome]] auquel il échoue, mais son père lui offre de quoi voyager en Italie toute une année de 1878 à 1879, il fait ses débuts au sein du groupe l'[[Essor]] qui réunit des tenants du [[réalisme]]. En 1883, il est salué comme un peintre plein de promesses avec son tableau ''Les Marchands de Craie'', un triptyque ralliant le modernisme au génie des Maîtres primitifs, et durant les [[années 1890]], il devient un des peintres les plus populaires de Belgique, cité aux côtés de [[Meunier]] ou d'[[Eugène Laermans]]. Le 24 avril 1929, le roi [[Albert Ier de Belgique|Albert I]] accorde à Léon Frédéric (en même temps qu'à [[James Ensor]]) le titre de baron.+*1864 : naissance à [[Molenbeek-Saint-Jean]] dans une famille bourgeoise.
 +*1875 : une méningite le prive à onze ans de l'ouïe et presque de la parole, le monde ne s'offre plus pour lui que par les yeux, précoce il se veut peintre.
 +*1887-1889 : il s'inscrit à l'[[Académie royale des beaux-arts de Bruxelles]] où professe [[Jean-François Portaels]].
 +*1889-1890 : il est un artiste accompli et subit les influences de l'œuvre de [[Félicien Rops]] et, en littéraire, celle de [[Baudelaire]]. Son inspiration décadentiste d'alors le pousse à illustrer ''[[Les Fleurs du mal]]'' (le triptyque ''Perversité'').
 +*1893 : il s'épanouit dans une voie expressive et peint une paysannerie ''inquiétante'' et caricaturale (dirent les critiques de l'époque) en s'inspirant de son environnement.
 +*1894 : marque ses débuts aux salons de la Libre Esthétique.
 +*1896 : il illustre ''La Nouvelle Carthage'' de [[Georges Eekhoud]] et plus précisément le chapitre ''Les Émigrants'', qui lui inspire une œuvre puissante, un triptyque qu'il considéra comme son chef-d'œuvre.
 +*1897 : son œuvre rayonne hors frontières.
 +*1899 : deux grandes rétrospectives ont lieu de son vivant : en 1899 à la Maison d'Art à [[Bruxelles]] et en 1924 à la Galerie Giroux.
 +*1922 : il devient membre de l'[[Académie royale de Belgique]].
 +*1924 : sa vue s'étiole et il cesse définitivement de peindre ; il dira : « ''Moi, je suis moralement mort depuis longtemps. Je ne suis plus Laermans, je ne sais plus produire'' ».
 +*1927 : l'année où décède sa mère, le roi [[Albert Ier de Belgique|Albert I{{er}}]] le fait [[baron (noblesse)|baron]] ; sa devise sera « ''Heureux qui sait voir'' ».
 +*1940 : après treize années passées dans l'obscurité et l'inaction, il décède le 22 février 1940.
== Son œuvre == == Son œuvre ==
-En 1882, il découvre l'œuvre du peintre ''naturaliste'' français [[Jules Bastien Lepage]] au salon de Bruxelles.+Laermans est connu mais pas totalement reconnu dans l'histoire de l'Art en Belgique. Par sa vie tragique, il fut considéré comme un solitaire se penchant sur le sort des humbles. Artiste engagé, peintre des pauvres, paysans misérables, émigrants, grévistes, mendiants, exilés, dans les faubourgs des villes : ''Un Soir de Grève ou le Drapeau rouge'' de 1893 ; ''les Émigrants'', triptyque de 1896, sont des tableaux représentatifs de sa révolte sociale devant la misère du prolétariat.
-Son art est l'alliance bizarre d'un naturalisme maniéré avec la naïveté et la luxuriance du [[Quattrocento]] et des [[Primitifs flamands]], souvent exécutées sous forme de [[Triptyque (Beaux-arts)|triptyque]]s.+[[Fichier:Eugène_Laermans_De_voddenrapers_(1914)_12-02-2010_15-07-38.jpg|thumb|upright=1.1|''Les Chiffonniers'' (1914)<br>[[:nl:Musée Dhondt-Dhaenens|Musée Dhondt-Dhaenens]], [[Deurle]]]]Il peint ces foules sourdes et muettes qui semblent aller vers un lendemain qui sera le salut ou la mort, avec une amplitude de mouvement ''cinématographique'', ''il met en scène'' son tableau.
 +Les êtres ''en marche'', sous des ciels de tempête, les traits de lumière vive, les eaux miroitantes, les maisons blanches et les palissades, sont des éléments récurrents dans sa peinture, que les hommes'' traversent''.
 +Dans ce pays industriel : ''le pays noir'', où la conditions de l'homme capte le regard du peintre, il témoigne des problèmes sociaux engendrés par le contexte social de son époque avec réalisme et conviction qui ne cache pas un certain idéalisme.
-Le peintre des ''Marchands de craie'' relate avec une poésie touchante les visages, ceux des petits surtout dans leur timidité craintive ; l'un a la grosse tête, l'air bête, borné, un autre louche affreusement, ils sont tous malgré tout, même ces deux là : ravissants.+Laermans est le peintre des âmes qui ne parlent pas, prisonnières d'une histoire qui parle pour elles. Il ne fut pas le seul artiste belge à vouloir intégrer l'aspect social dans l'Art, c'est même une spécificité, comme le démontrent les œuvres d'un [[Constantin Meunier]], [[Joseph Stevens]], [[Adrien-Paul Duerinckx]], [[Charles Hermans]], [[Léon Frédéric]], [[Charles de Groux]], [[Henri Luyten]]. Il est, avec Constantin Meunier, parmi les précurseurs de l'[[expressionnisme]] wallon, d'un [[Marcel Caron]], [[Joseph Lacasse]] ou [[Gustave de Smet]].
-C'est la poésie de la misère, de la résignation, du devoir silencieux, du courage.+
-Certains tableaux prennent la forme d'allégories ésotériques comme :+
-l'''Intérieur d'atelier'' de 1882, au Musée d'Ixelles.+
-Il annonce certains thèmes surréalistes : volet droit du triptyque ''L'Eau'', ''[[L'Eau dormante]]''.+
-== Index chronologique des œuvres ==+En 1851, [[Gustave Courbet]] exposait au Salon de Bruxelles, ses ''Casseurs de pierres'' ([[Dresde]], détruit) et la réalité qu'ils figuraient entrait dans l'histoire de l'Art à la manière des émeutiers.
 + 
 +== Œuvres dans les musées ==
 +[[Image:Bruxelles Laermans ivrogne.JPG|thumb|right|''L'ivrogne'' (1898), Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles]]
 +* ''Baigneuses'' de 1907, huile sur toile, (150x121cm), Musée des Beaux-Arts de [[Gand]].
 +* ''Fin d'Automne ou l'Aveugle de 1899, huile sur toile (121x150cm), [[Musée d'Orsay]] à Paris, salle des ''Naturalistes''.
 +*[[Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]] à [[Bruxelles]].
 +**'' Le Mort '' de 1904, huile sur toile, (121,5x175,5cm).
 +**'' Le Repos sur la colline '' de 1923, huile sur toile, (150x200cm).
 +**'' l'Hiver '' de 1905, huile sur toile, (70x140cm)
 +*[[Musée royal des Beaux-Arts]] d'[[Anvers]]:
 +**'' l'Aveugle '' de 1898, huile sur toile, (134x174cm), Médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1900 à Paris.
 +**'' Les Émigrants, triptyque'' de 1896, huile sur toile, (159x98cm), volet gauche: ''Vers le port''; volet droit : ''Adieux'' et (159x224cm) panneau central: ''Dernier regard''.
 +* '' Les Intrus '' de 1903, huile sur toile, (151x200cm), au [[Musée d'art moderne et d'art contemporain de Liège|Musée d'art moderne et d'art contemporain]] de [[Liège]].
 +* '' La promenade'' de 1907, huile sur toile, (130x175cm), au [[Musée Charlier]] à Bruxelles.
 +*'' L'Eau songeuse '' de 1898, huile sur toile, (66x114cm), au Musée des Beaux-Arts de [[Mons]].
 +*'' L'Enterrement '' de 1902, huile sur toile, (60x80cm), au Musée communal d' [[Ixelles]].
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 +== Bibliographie récente ==
 +{{Autres projets
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 +* ''Eugène Laermans'', Bruxelles, Crédit communal, 1995 {{ISBN|2-87193-210-7}}
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 +== Exposition récente ==
 +1995 : [[Le Botanique]] à [[Bruxelles]]
-* 1882 : ''Intérieur d'atelier'', au Musée d'[[Ixelles]]. 
-* 1882-1883 : ''Les Marchands de craie'', triptyque ; volet gauche : ''Le matin'' ; centre : ''Midi'' ; volet droit : ''Le soir'', aux [[Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]] à [[Bruxelles]]. 
-* 1883 : ''Les Ramasseuses d'escarbilles'', au [[Musée de l'art wallon]] à [[Liège]]. 
-* 1885-1887 : ''Les Âges du paysan : les garçons'', aux [[Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]] à [[Bruxelles]]. 
-* 1886 : ''Le Repas de funérailles'', au [[Musée des beaux-arts de Gand|Musée des beaux-arts]] de [[Gand]]. 
-* 1888 : ''Les Boëchelles'', au [[Musée royal des Beaux-Arts]] d'[[Anvers]]. 
-* 1890-1899 : ''l'Eau'', triptyque, aux [[Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]] à [[Bruxelles]]. 
-* 1893-1894 : ''Les quatre saisons'', au [[Philadelphia Museum of Art]]. Série de quatre tableaux. 
-** ''Printemps'' (1893) 
-** ''Été'' (1894) 
-** ''[http://www.philamuseum.org/collections/permanent/118891.html Automne]'' (1894) 
-** ''Hiver'' (1894) 
-* 1895-1897 :  
-** ''Les Âges du paysan : les fillettes'',  
-** ''Les Âges du paysan : les promis'', 
-** ''Les Âges du paysan : les mariés'', 
-** ''Les Âges du paysan : les vieux'', aux [[Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique]] à [[Bruxelles]]. 
-* 1895-1897 : ''Les Âges de l'ouvrier, triptyque'', au [[Musée d'Orsay]] à Paris. 
-* 1905 : ''L'enterrement du paysan'', au [[Musée de l'art wallon]] à [[Liège]]. 
-==See also== 
-*[[Tout est mort]][http://italiawasteland.tumblr.com/image/23998661165] 
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Eugène Laermans est un peintre belge né en 1864 à Molenbeek-Saint-Jean et mort le Template:Date à Bruxelles.

Contents

Biographie

  • 1864 : naissance à Molenbeek-Saint-Jean dans une famille bourgeoise.
  • 1875 : une méningite le prive à onze ans de l'ouïe et presque de la parole, le monde ne s'offre plus pour lui que par les yeux, précoce il se veut peintre.
  • 1887-1889 : il s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles où professe Jean-François Portaels.
  • 1889-1890 : il est un artiste accompli et subit les influences de l'œuvre de Félicien Rops et, en littéraire, celle de Baudelaire. Son inspiration décadentiste d'alors le pousse à illustrer Les Fleurs du mal (le triptyque Perversité).
  • 1893 : il s'épanouit dans une voie expressive et peint une paysannerie inquiétante et caricaturale (dirent les critiques de l'époque) en s'inspirant de son environnement.
  • 1894 : marque ses débuts aux salons de la Libre Esthétique.
  • 1896 : il illustre La Nouvelle Carthage de Georges Eekhoud et plus précisément le chapitre Les Émigrants, qui lui inspire une œuvre puissante, un triptyque qu'il considéra comme son chef-d'œuvre.
  • 1897 : son œuvre rayonne hors frontières.
  • 1899 : deux grandes rétrospectives ont lieu de son vivant : en 1899 à la Maison d'Art à Bruxelles et en 1924 à la Galerie Giroux.
  • 1922 : il devient membre de l'Académie royale de Belgique.
  • 1924 : sa vue s'étiole et il cesse définitivement de peindre ; il dira : « Moi, je suis moralement mort depuis longtemps. Je ne suis plus Laermans, je ne sais plus produire ».
  • 1927 : l'année où décède sa mère, le roi [[Albert Ier de Belgique|Albert ITemplate:Er]] le fait baron ; sa devise sera « Heureux qui sait voir ».
  • 1940 : après treize années passées dans l'obscurité et l'inaction, il décède le 22 février 1940.

Son œuvre

Laermans est connu mais pas totalement reconnu dans l'histoire de l'Art en Belgique. Par sa vie tragique, il fut considéré comme un solitaire se penchant sur le sort des humbles. Artiste engagé, peintre des pauvres, paysans misérables, émigrants, grévistes, mendiants, exilés, dans les faubourgs des villes : Un Soir de Grève ou le Drapeau rouge de 1893 ; les Émigrants, triptyque de 1896, sont des tableaux représentatifs de sa révolte sociale devant la misère du prolétariat. [[Fichier:Eugène_Laermans_De_voddenrapers_(1914)_12-02-2010_15-07-38.jpg|thumb|upright=1.1|Les Chiffonniers (1914)
Musée Dhondt-Dhaenens, Deurle]]Il peint ces foules sourdes et muettes qui semblent aller vers un lendemain qui sera le salut ou la mort, avec une amplitude de mouvement cinématographique, il met en scène son tableau. Les êtres en marche, sous des ciels de tempête, les traits de lumière vive, les eaux miroitantes, les maisons blanches et les palissades, sont des éléments récurrents dans sa peinture, que les hommes traversent. Dans ce pays industriel : le pays noir, où la conditions de l'homme capte le regard du peintre, il témoigne des problèmes sociaux engendrés par le contexte social de son époque avec réalisme et conviction qui ne cache pas un certain idéalisme.

Laermans est le peintre des âmes qui ne parlent pas, prisonnières d'une histoire qui parle pour elles. Il ne fut pas le seul artiste belge à vouloir intégrer l'aspect social dans l'Art, c'est même une spécificité, comme le démontrent les œuvres d'un Constantin Meunier, Joseph Stevens, Adrien-Paul Duerinckx, Charles Hermans, Léon Frédéric, Charles de Groux, Henri Luyten. Il est, avec Constantin Meunier, parmi les précurseurs de l'expressionnisme wallon, d'un Marcel Caron, Joseph Lacasse ou Gustave de Smet.

En 1851, Gustave Courbet exposait au Salon de Bruxelles, ses Casseurs de pierres (Dresde, détruit) et la réalité qu'ils figuraient entrait dans l'histoire de l'Art à la manière des émeutiers.

Œuvres dans les musées

Image:Bruxelles Laermans ivrogne.JPG
L'ivrogne (1898), Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles
  • Baigneuses de 1907, huile sur toile, (150x121cm), Musée des Beaux-Arts de Gand.
  • Fin d'Automne ou l'Aveugle de 1899, huile sur toile (121x150cm), Musée d'Orsay à Paris, salle des Naturalistes.
  • Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles.
    • Le Mort de 1904, huile sur toile, (121,5x175,5cm).
    • Le Repos sur la colline de 1923, huile sur toile, (150x200cm).
    • l'Hiver de 1905, huile sur toile, (70x140cm)
  • Musée royal des Beaux-Arts d'Anvers:
    • l'Aveugle de 1898, huile sur toile, (134x174cm), Médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1900 à Paris.
    • Les Émigrants, triptyque de 1896, huile sur toile, (159x98cm), volet gauche: Vers le port; volet droit : Adieux et (159x224cm) panneau central: Dernier regard.
  • Les Intrus de 1903, huile sur toile, (151x200cm), au Musée d'art moderne et d'art contemporain de Liège.
  • La promenade de 1907, huile sur toile, (130x175cm), au Musée Charlier à Bruxelles.
  • L'Eau songeuse de 1898, huile sur toile, (66x114cm), au Musée des Beaux-Arts de Mons.
  • L'Enterrement de 1902, huile sur toile, (60x80cm), au Musée communal d' Ixelles.

Bibliographie récente

Template:Autres projets

  • Eugène Laermans, Bruxelles, Crédit communal, 1995 Template:ISBN

Exposition récente

1995 : Le Botanique à Bruxelles




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