Esther Gobseck  

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Esther Gobseck ou Esther Van Gobseck est un personnage créé par Honoré de Balzac. Née en 1807, c'est une des héroïnes les plus célèbres de La Comédie humaine, où elle apparaît principalement dans Splendeurs et misères des courtisanes.

Elle est la fille de Sarah Van Gobseck, dite la belle Hollandaise, une prostituée célèbre qui est aussi la nièce de l'usurier Jean-Esther van Gobseck. Prostituée à son tour, on surnomme Esther La Torpille tant elle réussit à ruiner ses amants.

Elle est présente dans :

  • Gobseck où elle fait ses premiers pas dans le monde de la prostitution à l'âge de 16 ans
  • à 22 ans, dans Splendeurs et misères des courtisanes, elle séduit le baron de Nucingen sur les ordres de l'abbé Carlos Herrera. Elle lui soutire au baron des sommes considérables pour que son amant Lucien de Rubempré puisse acheter la terre des Rubempré et retrouver un titre qui lui permettrait d'épouser Clotilde de Grandlieu. Esther obéit en cela à Carlos Herrera qui l'a mise en cage sous la surveillance d'Europe et Asie, deux délinquantes qui lui sont dévouées. Après avoir fait languir le baron longuement, Esther décide de s'empoisonner le jour où elle doit enfin se donner à lui. Elle meurt, ignorant qu'elle est l'héritière de la colossale fortune de son grand oncle Gobseck.

Elle est enterrée au cimetière du Père Lachaise, aux côtés de Lucien de Rubempré, dans le splendide monument funéraire qu'a fait élever Carlos Herrera en mémoire de son protégé.

  • dans La Rabouilleuse, Florine la propose à Philippe Bridau pour remplacer l'encombrante et exigente Rabouilleuse.
  • dans Ursule Mirouët, elle est la maîtresse de Désiré Minoret-Levreault.

Elle est citée dans :

La Fausse Esther

En 1903, Pierre Louÿs fait paraître dans un recueil intitulé Sanguines (éditions Fasquelle), une fort curieuse nouvelle, La Fausse Esther, mettant en scène un dialogue entre une Esther Gosbeck et Honoré de Balzac lui-même.

Le narrateur prétend avoir acquis chez un libraire le journal intime d'une certaine Esther Gobseck, jeune Hollandaise éprise de philosophie. Le journal, peu palpitant jusqu'au mois de mars 1839, dévoile alors cette aventure extraordinaire : Esther découvre qu'un personnage de roman, à la mode à Paris, porte le même nom qu'elle. Elle décide de faire le voyage jusqu'en France afin de rencontrer son auteur. Balzac se fâche, croyant à une plaisanterie, puis tente de profiter de la situation :

- Vous allez me donner tout de suite un renseignement dont j'ai besoin. De quoi se composait le mobilier de votre chambre à coucher lorsque vous êtes entrée à l'Opéra comme petite danseuse ?

- Petite danseuse ! m'écriai-je révoltée. Mais monsieur je n'ai jamais été petite danseuse ! Je suis philosophe fichtiste.

- Mademoiselle, je vous répète que cette facétie est déplacée. De deux chose l'une : ou bien vous n'êtes pas Esther Gobseck, et c'est ce que j'ai cru tout d'abord, ou bien si vous êtes Esther Gosbeck, vous êtes la Torpille.

- La Torpille, c'est moi ? balbutiai-je, égarée.

- Mais bien entendu ! Et la Torpille n'est pas philosophe fichtiste !

(...)

- Comment le savez-vous, monsieur ? bégayai-je ?

- Comment je le sais ? cria-t-il. Quelle inepte question ! C'est moi qui vous ai faite !

Balzac lui déclame alors la biographie de son personnage, jusqu'à son suicide tragique. Esther, bouleversée mais convaincue que cet homme en sait plus long qu'elle, se soumet alors ce destin, s'adonne à la prostitution (Louÿs, révélant la fille perdue sous la bourgeoise raisonnable, renoue avec ses obsessions) et recherche le "topique japonais" par lequel elle doit mourir !




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