Cupid Seller  

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Marchande à la Toilette[1] (1763, English: Cupid Seller) is a painting by French artist Joseph-Marie Vien introduced to the public at the Paris Salon of 1763.

"Vien’s Cupid Seller was based on an ancient Roman wall fresco unearthed in Naples that was engraved and included in the recently published multi-volume Le Antichita di Ercolano (The Antiquities of Herculaneum). The engraving (below) differs from the original fresco in substituting cupids for winged phalluses."[2]

The painting is based on a fresco found in the Villa di Arianna at Stabiae and depicts "an older woman forcefully lifting a winged Cupid from a cage and offering it to a potential buyer."[3]

Vien's painting was reproduced in an engraving[4] by Jacques Firmin Beauvarlet, not a literal copy, "the figures adopt contemporary poses and gestures—the Cupid's is clearly obscene."[5]

The scene was also reimagined by Henry Fuseli in 1775.

Diderot's commentary:

« Les tableaux que Vien a exposés cette année sont tous du même genre, et comme ils ont presque tous le même mérite, il n’y a qu’un seul éloge à en faire : c’est l’élégance des formes, la grâce, l’ingénuité, l’innocence, la délicatesse, la simplicité, et tout cela joint à la pureté du dessin, à la belle couleur, à la mollesse et à la vérité des chairs. On serait bien embarrassé de choisir entre sa Marchande à la toilette, sa Bouquetière, sa Femme qui sort du bain, sa Prêtresse qui brûle de l’encens sur un trépied, la Femme qui arrose ses fleurs, la Proserpine qui en orne le buste de Cérès sa mère et l’Offrande au temple de Vénus. Comme tout cela sent la manière antique ! Ces morceaux sont petits, le plus grand n’a pas plus de trois pieds de haut sur deux de large  ; mais l’artiste a bien fait voir dans sa Sainte Geneviève du dernier Salon, son Icare qui est à l’Académie, et d’autres morceaux, qu’il pouvait tenter de grandes compositions et s’en tirer avec succès. Celui qu’il a appelé la Marchande à la toilette représente une esclave qu’on voit à gauche agenouillée. Elle a à côté d’elle un petit panier d’osier rempli d’Amours qui ne font qu’éclore. Elle en tient un par ses deux ailes bleues qu’elle présente à une femme assise dans un fauteuil, sur la droite. Derrière cette femme est sa suivante debout. Entre l’esclave et la femme assise, l’artiste a placé une table sur laquelle on voit des fleurs dans un vase, quelques autres éparses sur le tapis avec un collier de perles. L’esclave, un peu basanée, avec son nez large et un peu aplati, ses grandes lèvres vermeilles, sa bouche entrouverte, ses grands yeux noirs, est une coquine qui a bien la physionomie de son métier et l’art de faire valoir sa denrée. La suivante, qui est debout, dévore des yeux toute la jolie couvée. La maîtresse a de la réserve dans le maintien. L’intérêt de ces trois visages est mesuré avec une intelligence infinie  ; il n’est pas possible de donner un grain d’action ou de passion à l’une sans les désaccorder toutes en ce point. Et puis c’est une élégance dans les attitudes, dans les corps, dans les physionomies, dans les vêtements  ; une tranquillité dans la composition  ; une finesse  !... tant de charme partout, qu’il est impossible de les décrire. Les accessoires sont d’ailleurs d’un goût exquis et du fini le plus précieux. Ce morceau en tout est d’une très belle exécution  : la figure assise est drapée comme l’antique ; la tête est noble, on la croit faible d’expression, mais ce n’est pas mon avis. Les pieds et les mains sont faits avec le plus grand soin. Le fauteuil est d’un goût qui frappe  ; ce gland qui pend du coussin est d’or à s’y tromper. Rien n’est comparable aux fleurs pour la vérité des couleurs et des formes, et pour la légèreté de la touche. Le fond caractérise bien le lieu de la scène. Ce vase avec son piédestal est d’une belle forme. Oh  ! le joli morceau  ! On prétend que la femme assise a l’oreille un peu haute. Je m’en rapporte aux maîtres. Voilà une allégorie qui a du sens, et non pas cet insipide Exercice des Amours de Vanloo. C’est une petite ode tout à fait anacréontique. C’est dommage que cette composition soit un peu déparée par un geste indécent de ce petit Amour papillon que l’esclave tient par les ailes ; il a la main droite appuyée au pli de son bras gauche qui, en se relevant, indique d’une manière très significative la mesure du plaisir qu’il promet. En général, il y a dans tous ces morceaux peu d’invention et de poésie, nul enthousiasme, mais une délicatesse et un goût infinis. Ce sont des physionomies à tourner la tête ; des pieds, des mains et des bras à baiser mille fois. L’harmonie des couleurs, si importante dans toute composition, était essentielle dans celle-ci  ; aussi est-elle portée au plus haut degré. Ce sont comme autant de madrigaux de l’Anthologie mis en couleurs. L’artiste est comme Apelle ressuscité au milieu d’une troupe d’Athéniennes. Celui que j’aime entre tous est la jeune innocente qui arrose son pot de fleurs. On ne la regarde pas longtemps sans devenir sensible. Ce n’est pas son amant, c’est son père ou sa mère qu’on voudrait être. Sa tête est si noble  ! Elle est si simple et si ingénue  ! Ah  ! qui est-ce qui oserait lui tendre un piège  ? C’est la couleur de chair la plus vraie ; peut-être y désirerait-on un peu plus de couleur. La draperie est large  ; peut-être la voudrait-on un peu plus légère. Malgré le bas-relief dont on a décoré le pot de fleurs, on dit qu’il ressemble un peu trop, pour la forme, à ceux du quai de la Ferraille. Mais encore un mot sur la Marchande à la toilette. On prétend que les Anciens n’en auraient jamais fait le sujet d’un tableau isolé ; qu’ils auraient réservé cette composition et celles du même genre pour un cabinet de bains, un plafond, ou pour les murs de quelque grotte souterraine. Et puis cette suivante qui, d’un bras qui pend nonchalamment, va de distraction ou d’instinct relever avec l’extrémité de ses jolis doigts le bord de sa tunique à l’endroit... En vérité, les critiques sont de sottes gens ! Pardon ! monsieur Vien, pardon ! Vous avez fait dix tableaux charmants  ; tous méritent les plus grands éloges par leur précieux dessin et le style délicat dans lequel vous les avez traités. Que ne suis-je possesseur du plus faible de tous ! Je le regarderais souvent, et il serait couvert d’or lorsque vous ne seriez plus.  » (Salon de 1763, CFL V 413-5) [6]




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