Against the Blazoners of Body Parts
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Contre les blasonneurs des membres (Against the Blazoners of Body Parts, 1539) is a text by Gilles Corrozet found in his Domestic Blazons (Paris: Giles Corrozet, 1539). It is a deprecation of the blason.
Full text[1]
1^^ 'Honnefteté qui doibt eftr^e ^^m eii la bouche, 1^^ Les motz dorez que par ef- ^^ cript on couche. Donnent louengeôc honneur non en vain,
Au bon difeur & au iufte efcripuain. Tout au contrairje vne paroUe difte Laidje& vilainje^ou enpapierefcripte. Rend fon autheur de macule taché. Parquoy aulcuns ont ilz doncques tal-
ché. Se rendra obfcurs perdans leur renom- mée. Tant qu'ë tous lieux leurperfonnjC eft
blafmée? La volupté & fenfualité Leur ont aîhfi leurs cueurs débilité, Tant & fi fort que le mal par dehors, Moftre PefFeét de ce qu'eft dasle corps. Selon la chofe en quoy le cueur ha-
bonde, La bouche parle, ou foit nefte ou im-
munde, O qu'on dift bien prouerbes eui- dentz.
Du fac ne fort que ce qui eft dedans. On le cognoift ie ne fcay quelz Rith-
meurs, Tous corrupuz de parolLe& de meurs. Ne font efcriptz que de chofes trop
vaines. En corrupant toutes vertus humaines: Lûg fentremed de defcripr^ vngTe-
tin. Et Paultrje vngvëtreauffiblâc quefatin L'ung painft les y eulx Paultre les che-
ueulx blondz, L'aultre le nez, laultre les genoulx rodz Mais plus cela tend à concupifcence Qu'a demoftrer debeaulté rexcellëce. Las ny à il que ceulx la que i'ay diâ? Certes fi à, & fi aulcun mefdift De leurs efcriptz, c'eft fans faire nuy-
fance A leur parler & parfàifte élégance
Mais du fubieâ c^eft le plus ord & fall e Dont fut parié iamais en chambr^ ou
Salle. Les noms font beaulx qu'appropria
Nature, Aux membres bas de toute créature, Maisblafonner cesmebres veneriques. Les exaltant ainfi que deiffiques, Ceft vnje erreur & vnjc ydolatrie, Dequoy la terrje à dieu vengeâce crie . O quelz menteurs, O quelz beaulx bla-
fonneurs. Qui font marché fi grand de leurs ho-
neurs. Ma plumje auroit grande honte d'ef-
cripre, Telz vilains motz, & ma bouchr à le
dire, D'eulx mefmes font en fkidz & diftz
honteux.
Et Cicero did fans eftre doubteux Que tout ainfi que Nature les cache. De les nommer auffi elle fe fâche, Penfez vouspoinft qui feides ces Bla-
fons. Combien de gentz par vos fotes rai-
fons Vous abufez? Certes lachofe eft feure. Que ces fotz motz leur ëgëdre luxure : Les gens de bien en font fcandalifez : Et vous Seigneurs qui ces Blafons li-
fez. Prenez la lettrje& en laiffez Pefprit, Et plus ne foit tel cas mis par efcript. Car c'eft Pefprit Cupido & Venus, Et vous aufly qui pour fcauantz te- nus, Eftes des fotz, Eftes vous didz Poè- tes? Certes nenny, mais vous eftes chouetes
Non reiTemblas aux tresbaulx & blacz Cignes.
Vous n'en auez les marques ne les li- gnes:
Les Cignes blâcs font les oifeaulx fans vice,
Qu'au dieu Phœbus on donnjc en fa- crifice,
Et qui f ot mis pour armes pardurables
Aux efcuflbns des poètes afiàbles
Pour dénoter que chafteté bië franche
Saindjc vertu painde de couleur blan- che
Se doibt loger en cueur & en penfée.
Des efcripuains, & non eftrxroftenfée.
Ceulx la ne font Cignes, mais noirs Corbeaulx
Qui font efcriptz indignes d'eftre beaulx.
De telz oifeaulx la plume trop Pabaiffe
Et au voiler les haultes chofes laîfle. En Pamufant aux baffes corruptibles. Delaiffez donc telz efcriptz trop hor- ribles. Et enfuyuez icelluy qui blafonne, L'effèa de mort qui reposa tous done. Car qui de mort la fouuenance aura, Aultres blafons iamais il ne fera.
PLVS QVE MOINS*