The Letters of the Seer  

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Les '''« Lettres du voyant »''' sont le nom sous lequel l'histoire littéraire a pris l'habitude de désigner deux lettres écrites par [[Arthur Rimbaud]] en mai [[1871]], dans lesquelles il développe une critique radicale de la poésie occidentale depuis l'antiquité et défend l'émergence d'une nouvelle raison poétique. Les '''« Lettres du voyant »''' sont le nom sous lequel l'histoire littéraire a pris l'habitude de désigner deux lettres écrites par [[Arthur Rimbaud]] en mai [[1871]], dans lesquelles il développe une critique radicale de la poésie occidentale depuis l'antiquité et défend l'émergence d'une nouvelle raison poétique.
-La première (et la plus courte) de ces deux lettres fut écrite le [[13 mai]] 1871 et adressée à [[Georges Izambard]], l'ancien professeur de Rimbaud au collège de Charleville. Le [[fac-similé]] de cette lettre fut publié pour la première fois, à l'initiative de son destinataire, en octobre 1928 dans la ''Revue européenne''. Elle contient le poème ''Le Cœur supplicié''.+La première (et la plus courte) de ces deux lettres fut écrite le [[13 mai]] 1871 et adressée à [[Georges Izambard]], l'ancien professeur de Rimbaud au collège de Charleville. Le [[fac-similé]] de cette lettre fut publié pour la première fois, à l'initiative de son destinataire, en octobre 1928 dans la ''Revue européenne''. Elle contient le poème ''[[Le Cœur supplicié]]''.
La seconde lettre dite « du voyant » fut adressée le 15 mai 1871 au poète [[Paul Demeny]], à qui Rimbaud avait confié quelques mois plus tôt une copie de son œuvre poétique antérieure, en vue d'une publication. Son contenu fut révélé au public par [[Paterne Berrichon]] en octobre 1912 dans ''[[La Nouvelle Revue française]]''. Elle contient les poèmes ''[[Chant de guerre parisien]]'', ''Mes petites amoureuses'' et ''[[Accroupissements]]''. C'est là qu'apparait également la formule, restée fameuse, « Je est un autre » ("Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute.") La seconde lettre dite « du voyant » fut adressée le 15 mai 1871 au poète [[Paul Demeny]], à qui Rimbaud avait confié quelques mois plus tôt une copie de son œuvre poétique antérieure, en vue d'une publication. Son contenu fut révélé au public par [[Paterne Berrichon]] en octobre 1912 dans ''[[La Nouvelle Revue française]]''. Elle contient les poèmes ''[[Chant de guerre parisien]]'', ''Mes petites amoureuses'' et ''[[Accroupissements]]''. C'est là qu'apparait également la formule, restée fameuse, « Je est un autre » ("Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute.")

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"The Letters of the Seer" (original French Les lettres du voyant) refer to two letters by Arthur Rimbaud. One was written to Paul Demeny, a second to Georges Izambard. In both he proclaimed that he wanted to be come a "voyant", a seer.

Contents

To arrive at the unknown through the disordering of all the senses

To arrive at the unknown through the disordering of all the senses, that's the point.

In his letter to Izambard, Rimbaud proclaims,

Maintenant, je m'encrapule le plus possible. Pourquoi? Je veux être poète, et je travaille à me rendre voyant : vous ne comprendrez pas du tout, et je ne saurais presque vous expliquer. Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n'est pas du tout ma faute. C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense. –Pardon du jeu de mots.–
Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu'ils ignorent tout à fait! (345-46)
Translation

[Now I am going in for debauch. Why? I want to be a poet, and I am working to make myself a visionary: you won't possibly understand, and I don't know how to explain it to you. To arrive at the unknown through the disordering of all the senses, that's the point. The sufferings will be tremendous, but one must be strong, be born a poet: it is in no way my fault. It is wrong to say: I think. One should say: I am thought. Pardon the pun.

I is some one else. So much the worse for the wood that discovers it's a violin, and to hell with the heedless who cavil about something they know nothing about! (xxvii)] -- http://www.genders.org/g32/g32_cole.html [accessed Mar 2004]

French article

Les « Lettres du voyant » sont le nom sous lequel l'histoire littéraire a pris l'habitude de désigner deux lettres écrites par Arthur Rimbaud en mai 1871, dans lesquelles il développe une critique radicale de la poésie occidentale depuis l'antiquité et défend l'émergence d'une nouvelle raison poétique.

La première (et la plus courte) de ces deux lettres fut écrite le 13 mai 1871 et adressée à Georges Izambard, l'ancien professeur de Rimbaud au collège de Charleville. Le fac-similé de cette lettre fut publié pour la première fois, à l'initiative de son destinataire, en octobre 1928 dans la Revue européenne. Elle contient le poème Le Cœur supplicié.

La seconde lettre dite « du voyant » fut adressée le 15 mai 1871 au poète Paul Demeny, à qui Rimbaud avait confié quelques mois plus tôt une copie de son œuvre poétique antérieure, en vue d'une publication. Son contenu fut révélé au public par Paterne Berrichon en octobre 1912 dans La Nouvelle Revue française. Elle contient les poèmes Chant de guerre parisien, Mes petites amoureuses et Accroupissements. C'est là qu'apparait également la formule, restée fameuse, « Je est un autre » ("Car Je est un autre. Si le cuivre s'éveille clairon, il n'y a rien de sa faute.")

See also

  • Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant. Le poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens.
    • I say one must be a seer, make oneself a seer. The poet makes himself a seer by an immense, long, deliberate derangement of all the senses.

See also




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